samedi 31 décembre 2016

SPECTACLE ET POLITIQUE

Au moment où l'on reproche à la classe politique d'être en moyenne trop âgée, un jeune premier, chanteur de son métier, de 84 ans, Hugues AUFRAY envisage de se présenter à l'élection pour la présidence de la République.
On aura tout vu et tout entendu, car il y a certainement un fond de sérieux dans cette tentation. On est loin de l'esprit de dérision de COLUCHE à la candidature duquel lui même pensait que personne n'aurait jamais cru. Il s'était pourtant trompé, quelle désolation!
Avant cela en 1984 Yves MONTAND s'écriait "Vive la Crise!" sur Antenne 2 pendant que le journal Libération lui consacrait un numéro spécial. Il se voyait peut-être lui aussi Président de la République, sans se rendre compte que certains avaient profité de sa notoriété  pour le manipuler et masquer les grandes manœuvres de changement d'orientation de la politique du pays.
Mais pour le moment, ce qui nous intéresse c'est 2017, et je ne voterai pour Hugues AUFRAY que s'il s'engage à prendre Charles AZNAVOUR comme Premier Ministre et Marcel AMONT comme Ministre de l'Economie, question de génération, ils sont encore, de peu, mes ainés je leurs dois le respect. Ce gouvernement aurait une fière allure, ce serait le gouvernement A.A.A...  Tient, cela me rappelle quelque chose... mais je m'égare, chassons de mon esprit ces mauvaises pensées impulsives et incontrôlées. Ce soir, c'est la fête, il faut bien s'amuser!

vendredi 30 décembre 2016

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE VS JUSTICE

On a vu, dans le cas de la condamnation de Jacqueline SAUVAGE à 10 ans de réclusion pour avoir tué son mari qui la maltraitait et la violait, une lutte entre la froideur et la rigueur de la justice et la défense des femmes victimes de violences conjugales, ce qui a donné lieu à d'importantes manifestations qui ont fait prendre conscience, s'il le fallait encore, parfois de la précarité de la condition féminine.
Mais derrière ce problème, certes très important, se cache l'affrontement entre le Président de la République et la justice.
Après deux condamnations de Jacqueline SAUVAGE, le Président de la République, s'avançant comme il sait le faire, avec une infinie prudence, lui accordait la grâce partielle. Il fallait bien s'attendre à ce que la justice, profite de cette retenue,  exprimée par l'adjectif "partielle", pour s'engouffrer dans la possibilité qui lui était offerte de ne se déjuger que le plus tard possible. A l'issue du refus de la libération de l'intéressée, François HOLLANDE n'est pas intervenu pour demander à la justice de faire preuve d'un peu plus de célérité.
Mais pour Noël lorsque la justice a refusé la sortie provisoire à Jacqueline SAUVAGE pour passer les fêtes en famille, il semble qu'au lieu de faire preuve, comme on lui demandait d'objectivité et d'humanité, elle se soit tout simplement comportée de manière rancunière en campant sur ses positions au risque d'infliger une épreuve supplémentaire à l'intéressée qui ne la méritait peut-être pas.
Ne serait-ce pas pour cette raison que François HOLLANDE a imposé subitement la grâce totale et immédiate pour réparer le refus d'une faveur qui aurait certainement due être accordée pour Noël à Jacqueline SAUVAGE.
La justice, en voulant trop en faire, a peut-être rendu service à l'intéressée qui a ainsi inspiré la pitié du Président de la République.

jeudi 29 décembre 2016

LE SPRINTER OBAMA

Il est au pouvoir depuis huit ans Barak OBAMA, il a eu des réussites comme l'amélioration de la couverture sociale des états-uniens, il a eu des positions moins heureuses comme celles qu'il a prises au Moyen Orient, mais il s'est surtout lourdement trompé en croyant que les Démocrates garderaient le pouvoir ou, à tout le moins, que si les Républicains arrivaient à le ravir, il le feraient avec un candidat raisonnable.
Las, rien ne s'est passé comme il croyait. Il y a le feu à la Maison Blanche, on verrouille le maximum de portes comme si le prochain président n'avait pas le droit de changer les serrures!
Pendant deux mois l'Arctique sera protégée des sociétés avides d'énergies fossiles, Israël sera montré du doigt pour l'extension de ses colonisations dans les territoires palestiniens, et après. Rien ne changera!
A vouloir conserver le pouvoir en petit comité, les démocrates ont choisi une mauvaise candidate en souhaitant que son adversaire soit encore plus mauvais qu'elle, la mise était dangereuse. Il devait pourtant bien y avoir d'autres prétendantes, je pense, mais ce doit être une vision de béotien, à l'ambassadrice des U.S.A. auprès des Nations Unies, Samantha POWER qui ne manque ni d'aisance, ni d'assurance et n'a pas l'air, au moins au cours de ses dernières interventions, de pratiquer la langue de bois.
Ah, si Barak OBAMA avait lu les œuvres de notre fabuliste le plus brillant, il aurait su que "rien ne sert de courir, il faut partir à point", il n'aurait pas alors essayé de régler hâtivement en deux mois ce qu'il a oublié de faire en presque huit ans.

mercredi 28 décembre 2016

ECOLE ET EMPLOIS D'AVENIR

Pour le troisième mois consécutif, en France, le chômage a baissé. Il n'en a pas fallu plus pour que se pose la question de l'incidence sur ces résultats des Emplois d'Avenir que l'on soupçonne d'être un artifice pour masquer les chiffres réels du chômage.
Les informations que j'ai pu lire et entendre laissent à penser que 60% de ces Emplois d'Avenir débouchent sur des emplois réels, ce n'est déjà pas si mal.
Mais, ce qui m'a le plus surpris c'est d'entendre ceux qui ont bénéficié de ces emplois. Ils manifestent tous leur satisfaction d'avoir enfin trouvé une place dans la société et remarquent qu'ils ont appris à se lever pour aller travailler, à changer d'attitude et même, l'un d'entre eux a affirmé qu'il était devenu fréquentable, chose qu'il n'était pas auparavant.
J'en suis vraiment tombé de haut, à quoi sert donc l'école si on est pas obligé de se lever pour être à l'heure au premier cours, si l'on a pas une attitude correcte comme l'exige la vie en société, si l'on a pas de bonnes relations avec les autres élèves et les professeurs, c'est à dire si l'on n'est pas "fréquentable"?
Actuellement l'accent est mis fort justement sur la nécessité de posséder au plus tôt les connaissances de base, mais je n'aurais jamais soupçonné que notre enseignement soit à ce point dégradé pour qu'en étant "obligé de le subir" jusqu'à seize ans, à la fin des études obligatoires on puisse être tout simplement asocial.
Sans demander comme certains, jamais à court d'une exagération, d'exiger l'uniforme et la présentation au drapeau, une attitude conforme à ce qu'impose la vie en société et le respect des autres doivent être des exigences fondamentales auxquelles le corps enseignant doit veiller à tous les niveaux.

mardi 27 décembre 2016

POLEMIQUE INUTILE, STERILE ET MALVENUE

A la suite de l'attentat qui a durement touché l'Allemagne, le terroriste Anis AMRI a été arrêté et abattu à Milan en possession d'un billet de chemin de fer provenant de Chambéry. Il n'en a pas fallu plus pour que la polémique enfle, venant de la droite et de l'extrême droite qui s'insurgent contre la perméabilité des frontières et la responsabilité des gouvernements, notamment français.
Se rendent-ils compte de l'aspect ridicule de leur critique? Comment peut-on rendre imperméable 3000 km de frontières, contrôler tous les passagers des trains, cars, véhicules de toute sorte, piétons et cyclistes? Se rappellent-ils du temps où les frontières étaient fermées, ne sont-ils jamais passés à l'étranger sans être contrôlés? N'ont-ils jamais essayé d'éviter, de réussir à éviter, un contrôle douanier? Se rappellent-ils que pendant la guerre, malgré la vigilance extrême des troupes d'occupation, les résistants et autres populations pourchassées arrivaient à franchir les frontières? Ont-ils oublié qu'au péril de leur vie les allemands de l'est franchissaient le mur de Berlin?
Vraiment cette polémique ne les grandit pas. Chacun sait que ce sont les services de renseignements bien organisés, ainsi que la vigilance de chacun, qui seuls constituent une arme efficace contre le terrorisme, tout en sachant qu'il ne sera jamais totalement évitable.

lundi 26 décembre 2016

PREMONITION

Le journal L'Express" publie dans son numéro du 21 décembre, dans le cadre de son dossier "Présidentielles 1965-2012-secrets de campagnes" un article paru le 17 octobre 1963 qui constitue une interview de Monsieur X, plus tard étant identifié comme étant Gaston DEFERRE, qui se présentait comme "candidat mystère" pour l'élection présidentielle de 1965. Il n'a pas par la suite sollicité les suffrages des français.
Cet article est d'une étonnante modernité, sur bien des points on pourrait croire à l'interview d'un candidat à l'élection présidentielle de 2017.
On y trouve des affirmations qui depuis 53 ans n'ont pas pris une ride et qui montre notre incapacité à régler des problèmes depuis longtemps identifiés.
-concernant l'Europe" L'Europe représente une certaine forme de civilisation... pas livrée aux caprices d'un libéralisme dépassé...progressiste.... organisée économiquement et socialement pour obtenir une plus grande justice"
-concernant la politique étrangère:" A un chauvinisme étroit doit être substitué une ouverture politique en direction de nos partenaires européens. N'est-ce pas ainsi que se comprendrait une véritable indépendance à l'égard des Etats-Unis?"
-concernant les progrès techniques:" Les progrès de l'automation augmentent les réserves de main d'œuvre. Ces disponibilités en bras et cerveaux donnent à la France sa grande chance mais peuvent aussi lui faire courir son plus grand risque"
-concernant l'enseignement:" Si les jeunes reçoivent demain une formation intellectuelle et technique convenable, ils seront après-demain les citoyens d'un pays riche. Mais la politique actuelle, si elle se poursuit peut faire d'eux  une armée de chômeurs"
-concernant l'emploi:" Dans quinze ans ce pays se trouvera prodigieusement rajeuni, mais où seront ceux qui arriveront à l'âge d'homme, dans des circuits de production ou dans les rues défilant en réclamant du travail?"
Ces quelques citations sont à la fois désespérantes et encourageantes. Désespérantes car ce constat fait il y à 53 ans n'a permis de régler aucun problème, ce qui fait endosser à la classe politique qui nous a gouverné une énorme responsabilité, encourageante car on voit que certains sont , depuis fort longtemps capables d'identifier les problèmes à traiter, ce qui laisse espérer que ceux qui s'apprêtent à endosser de nouvelles responsabilités auront enfin le courage de ne pas nous faire attendre plus longtemps pour régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés car le calendrier s'accélère sous la pression de l'avancée exponentielle des progrès techniques.

dimanche 25 décembre 2016

LES LIMITES DE LA REGIONALISATION

L'Allemagne après la France vient d'être durement touchée par un attentat terroriste.
La lutte contre le terrorisme est très complexe, et tous les spécialistes s'accordent sur le fait qu'une parfaite coordination entre les services est indispensable, notamment en ce qui concerne les services de renseignements.
En France, cette lutte est centralisée au niveau national mais plusieurs services sont mis à contribution.
L'Allemagne est une république fédérale constituée de seize landers qui ont chacun leur Ministre de l'Intérieur et plusieurs services spécialisés dans le renseignement. La coordination au niveau national est de ce fait plus difficile qu'en France, et il semble, suivant les avis des commentateurs compétents, que sur ce point nos voisins soient moins performants que nous.
Il ne faudrait pas, au moins sur ce point, au moment où la tendance au niveau national est de donner, souvent pour alléger le budget de l'état, plus d'autonomie aux régions, que le dispositif actuel se complique. Il serait au contraire souhaitable, et les choses paraissent évoluer dans ce sens, que le maximum d'acteurs chargés des renseignements fusionne pour avoir à leur tête le moins de responsables possibles.
Ceci me rappelle une formule prononcée par Jean Pierre CHEVENEMENT lors des Assises de la Recherche en 1981, alors qu'il n'était pas encore Ministre de l'Intérieur et qui disait à peu près ceci: Un peu de jacobinisme n'a jamais fait de mal à la décentralisation.

samedi 24 décembre 2016

LA LIMITE DES PRIMAIRES

Une récente enquête publiée par le journal Sud-Ouest du mardi 20 décembre indique que les hommes politiques préférés des français sont, dans l'ordre, Emmanuel MACRON et Alain JUPPE.
Or, il se trouve que dans le cadre de l'élection présidentielle, l'un Alain JUPPE ne pourra pas concourir car il a perdu la primaire de la droite. De ce fait, une famille politique a choisi pour la représenter un autre candidat que celui que l'ensemble des français auraient souhaité et qui de ce fait devrait constituer leur meilleure chance de réussite, alors que l'autre, Emmanuel MACRON, issu d'un gouvernement de gauche, s'est exclu lui même de la primaire de ce courant d'idée, sachant bien qu'il aurait été la cible privilégiée de tous les autres candidats.
Ainsi, après avoir choisi une démarche parait-il démocratique en instituant la primaire dans chaque famille politique, c'est tout l'esprit de la V° République, cher à son créateur le Général DE GAULLE qui est bafoué.
En effet, celui-ci souhaiait que le Président de la République soit élu au suffrage universel car il s'agissait pour lui de la rencontre d'un homme avec tous les français. Il n'avait pas prévu que les appareils politiques, jamais à court d'idées, imagineraient la mise en place d'un filtre   pour imposer leur candidat quitte à ce que le choix proposé aux français ne soit pas celui qu'ils souhaitent.

vendredi 23 décembre 2016

UBERISATION

Il y a peu les chauffeurs de taxi manifestaient contre les chauffeurs de V.T.C. qui leur prenaient des clients dans des conditions de concurrence déloyale. Les chauffeurs de V.T.C. étaient alors contents de leur sort, la plupart après avoir connu le chômage retrouvait un emploi qu'ils avaient, pensaient-ils, créé alors qu'ils ne devenaient que la main armée d'une société mondialisée sans scrupule qui ne leur fournissait même pas leur outil de travail.
Actuellement, ce sont les chauffeurs de V.T.C. qui manifestent, ils ont enfin compris à quel point ils étaient exploités en étant, d'après ce qu'ils disent, obligés de travailler pour 4€ de l'heure, 70 heures par semaine pour retirer un revenu mensuel de 1000€ après avoir supporté un crédit important pour acheter un véhicule haut de gamme qui leur était imposé et payer leurs cotisations sociales.
Encore une fois, c'est par une bataille, en bout de chaine, entre des travailleurs, parfois pauvres, que les incidents ont commencé.
Pendant ce temps-là, à l'Assemblée Nationale, la loi travail prétendait régler les problèmes de l'emploi en assouplissant les règles imposées par le code du travail selon certains critères régissant l'emploi tel qu'il était au siècle dernier.
Mesdames et Messieurs les responsables politiques réveillez-vous! Il ne s'agit plu d'assouplir les règles de l'emploi pour aider le patronat à embaucher mais d'adapter les lois aux conditions futures de l'activité professionnelle.
Il s'agit de protéger le travailleur vis à vis des excès de la mondialisation, d'établir des règles de rémunérations acceptables pour ceux qui perdent l'emploi qu'ils ont créé, de les aider à se reconvertir afin de vivre dignement en continuant à être acteur dans la société dans laquelle ils vont vivre et dont ils ont assez rarement eu l'occasion de se prononcer sur la pertinence.
Il est temps pour les anciens responsables d'arrêter leur combat stérile d'arrière-garde et de laisser la place aux jeunes générations. Ils se flattent tous de créer çà et là des pépinières d'entreprise, ils ont oublié de créer des pépinières de responsables politiques. Il faut dire que pour ces pépinières-là, la graine doit être rare quand on voit l'état des géniteurs potentiels.

jeudi 22 décembre 2016

PARITE

Les femmes mènent un juste combat pour, dans tous les domaines, essayer de faire respecter la parité. Ce combat n'est pas gagné, mais les progrès sont certains. Pourtant il y a un domaine dans lequel il semble qu'elles tirent un certain avantage de leur féminité, c'est celui de la justice pour les femmes politiques.
Sans me prononcer sur le fond, je me garderais bien de commenter les décisions de justice, je note toutefois que dans les cas de Christine LAGARDE et d'Alain JUPPE, dont la presse a toujours laissé supposer que les véritables responsables étant intouchables, ceux qui ont été traduits en justice ont endossé des responsabilités qui ne paraissaient pas leur incomber entièrement, en fin de compte l'un a été condamné et l'autre n'a subi qu'une espèce de remontrance.
Si l'on remonte plus loin, dans l'affaire des comptes du parti Socialiste, Henri EMMANUELLI a lui aussi été condamné, alors que dans une affaire beaucoup plus grave, celle du sang contaminé, Georgina DUFOIX  Ministre a été jugée responsable et non coupable pendant que Edmond HERVE son Secrétaire d'Etat était condamné.
Ainsi, on a l'impression peut-être fausse, qu'à un certain niveau de responsabilité la féminité inspire la clémence.

mercredi 21 décembre 2016

DE PARTIS EN MOUVEMENTS

La nouvelle génération de femmes et d'hommes politiques a enfin compris qu'il fallait casser les structures archaïques dont les principaux représentants bloquent l'évolution de notre pays. Elle a compris que la promotion ne se fait pas à l'ancienneté. Bien sûr, certaines personnes, particulièrement compétentes et honnêtes, doivent toujours garder une influence sur la marche du monde, mais ce n'est pas la majorité alors que la quasi totalité de ceux qui arrivent à détenir le pouvoir, quelles que soient leurs compétences, ne veulent pas le quitter et cherchent, coute que coute, souvent par des compromissions et des changement de stratégie, fort discutables, à le conserver en privant le pays de la compétence des jeunes générations  qui attendent sans succès de pouvoir prendre leur place.
Sans me prononcer sur les idées qu'ils défendent, j'approuve les démarches de ceux qui comme Emmanuel MACRON et Virginie CALMELS veulent faire évoluer la vie politique en créant des "Mouvements". Bien des reproches leur sont où leur seront faits, trahison, ambition, impatience, il y a certainement une part de vérité, mais tout le monde est conscient que le milieu dans lequel ils évoluent n'est pas celui de la déférence, de la soumission et de la timidité.
L'important est que leur démarche soit emprunte d'humanisme, d'éthique et d'altruisme. Ils ne sont certainement pas encore assez nombreux à se lancer dans ce combat d'idées pour que toutes les sensibilités soient représentées, mais souhaitons que la voie qu'ils prennent soit suivie par le plus grand nombre, pourvu qu'ils en aient la compétence, pour que toutes les idées soient proposées et confrontées et qu'enfin notre pays sorte de sa léthargie au moment où, sous la pression du numérique, le monde change complètement de paradigme.

mardi 20 décembre 2016

PRIMAIRE DE LA GAUCHE, QUEL SPECTACLE !

Après le succès de la primaire de la droite à laquelle plus de 4 millions d'électeurs ont participé, dont parait-il 600 000 sympathisants de gauche, la gauche est dans l'obligation de réussir sa primaire car une faible participation constituerait un premier échec.
Avant que les débats ne commencent des signes importants de risque d'échec sont facilement identifiables.
Celui qui se croit être le plus représentatif du parti et capable de le ressouder, Manuel VALLS, ne trouve d'autre moyen que de renier sa politique antérieure en voulant supprimer le 49/3 qui lui a permis de faire passer la loi travail, jugée scélérate par une bonne partie du P.S., qui n'a quand même pas eu le courage de lui refuser sa confiance.
Deux candidats, l'un prévu de longue date, Arnaud MONTEBOURG, l'autre venu de nulle part (pardon, de Suisse), Vincent PEILLON ont simplement omis de payer leurs cotisations à leur parti, qui a eu la largesse vis à vis de ce dernier de lui assurer les bons revenus d'un député européen, sans que l'on soit très regardant sur son assiduité aux débats de l'assemblée à laquelle son parti devrait exiger qu'il participe.
Enfin, chose prévisible, le filtre de l'acceptation des candidatures a refusé Gérard FILOCHE, qui représente la partie la plus à gauche du P.S. et que l'on aurait eu du mal à faire taire lors des débats télévisés.
Ainsi vont les choses, il parait que le P.S. espère qu'il y aura 2 millions d'électeurs à la primaire, souhaitons que la participation de ceux, sympathisants de gauche, qui sont allés voter à la primaire de la droite lui soit au moins assurée, car ceux-là, quoique certains en pensent, étaient certainement très motivés. Reste quand même à trouver plus d'un million de votants pour atteindre un résultat qui ne serait que la moitié de celui obtenu par la droite lors de sa primaire.

lundi 19 décembre 2016

LE PIRE D'ENTRE EUX

En son temps Jacques CHIRAC avait qualifié Alain JUPPE de "probablement le meilleur d'entre nous", actuellement un homme politique s'illustrant de manière extrêmement négative mériterait le qualificatif de "sûrement le pire d'entre eux". Il s'agit de Laurent WAUQUIEZ. On connait ses prises de position sur l'assistanat et sur le travail obligatoire mais jamais il n'avait été aussi abject qu'en déclarant récemment: "Si jamais, quand vous tombez malade, cela n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n'est pas très responsable".
Il est d'autre part fort regrettable qu'un commentateur comme Guy CARLIER, outré à juste titre par ces propos aille jusqu'à " souhaite (r) cher Laurent WAUQUIEZ un cancer du pancréas avec des métastases au cerveau (déjà bien atteint) afin que tu te sentes bien responsabilisé".
Dans quel état faut-il que la société se trouve pour qu'une altercation atteigne ce degré d'inhumanité, de bêtise, de provocation et de méchanceté.

dimanche 18 décembre 2016

LOGEMENT SOCIAL

Parmi les pays de l'Europe occidentale la France est l'un des pays où le taux de propriétaires de l'appartement qu'ils occupent est l'un des plus faibles. Actuellement l'accession au logement social se fait essentiellement par la location. Les bas revenus ont énormément de mal à devenir propriétaires de leur logement.
Ca n'a heureusement pas toujours était le cas, il y a presque un siècle, en1928, la loi Loucheur permettait aux revenus les plus faibles d'accéder à la propriété, soit en faisant construire leur logement sur des terrains individuels, pour les moins défavorisés, soit dans ce que l'on appelait des "cités" pour les autres.
En 1969, alors que les taux d'intérêt étaient encore bas et que pour la construction le Crédit Foncier de France proposait des conditions d'emprunt avantageuses, Albin CHALANDON, Ministre de l'Equipement mettait en œuvre un grand programme de construction de "chalandonettes" qui permettait aux plus modestes de devenir propriétaires de leur habitation.
Depuis les choses ont complètement changées, l'accès au logement social a été proposé suivant une tout autre approche. L'Etat favorise les investisseurs privés pour qu'ils fassent construire des logements dans le but de les louer. Moyennant diverses contraintes, suivant les lois qui se sont succédées, ce sont en général la durée minimum du temps de location et le prix des loyers qui sont fixés, l'investisseur peut disposer de son bien à son gré.
Il en résulte alors que les plus modestes ont accès au logement à des coûts maitrisés, mais ils n'en deviennent jamais propriétaires.
Ainsi, ceux dont les moyens leur permettent d'investir dans de tels logements voient leur patrimoine augmenter, alors que les occupants seront locataires à vie, y compris à leur retraite lorsque leurs revenus diminueront.
La grosse différence avec ce qui était précédemment possible réside notamment en deux points fondamentaux:
- le patrimoine de ces locataires n'évoluera pas
- ils supporteront à vie une charge importante
alors qu'antérieurement ils auraient pu accroître leur patrimoine et ne plus avoir la charge d'un remboursement de prêt lorsque leurs revenus diminueraient.
Vu sous le prisme du logement social, nous avons une image saisissante de notre société de plus en plus inégalitaire.

samedi 17 décembre 2016

MONDE BINAIRE

Il semble que le monde politique ne trouve son équilibre, pas  toujours heureux, uniquement dans un espace binaire. Il faut que deux blocs s'affrontent pour que la tranquillité paraisse assurée.
C'est vrai au niveau mondial, ça l'est aussi pour la France.
Ainsi, lorsque le bloc soviétique existait, sa puissance s'opposait à celle des Etats Unis et, mis à part quelques crises, la paix régnait dans le monde, au prix énorme d'une partie de celui-ci privé de liberté.
En 1989 lors de la chute du mur de Berlin, bien de grands esprits ont pensé que la paix universelle se faisait jour. On voit ce qu'il en est. Mais, maintenant qu'une troisième grande puissance, la Chine, est en passe de devenir la première économie mondiale, les anciens ennemis tentent de se rapprocher car ils sont incapables d'imaginer un espace où trois grandes puissances coexisteraient.
En France, à plus petite échelle, tant que la croissance masquait les problèmes à venir, deux partis politiques pratiquaient l'alternance, avec parfois des compromis dont le bon peuple n'a pas toujours eu connaissance. Mais les conditions économiques se dégradant un troisième larron, en embuscade, est apparu. Il est devenu l'ennemi principal. Pour lui barrer la route on a agité l'idée du front républicain, manière de se "rabibocher" hâtivement face au péril que faisait craindre ce nouveau venu. L'inquiétude grandissant, de nouvelles idées, plus imaginatives celles-là, se font jour, pour tenter de se faire entendre. Les ennemis d'hier tentent là encore de se rapprocher pour qu'il n'y ait que deux forces en présence.
C'est assez désolant de voir que ceux qui devraient représenter l'élite mondiale ne sont capables que de raisonnements manichéens, comme si le monde politique ne pouvait être que binaire.
Souhaitons qu'il ne soit pas bipolaire, car on en guérit difficilement et les crises sont imprévisibles et parfois redoutables.

vendredi 16 décembre 2016

QUESTION DE VOCABULAIRE ? PAS SEULEMENT !

Gérard FILOCHE, juriste, inspecteur du travail en retraite et accessoirement candidat à la primaire de la gauche était interviewé par Nicolas BEYTOUT.
Bien évidemment le débat a porté sue l'emploi et lorsque l'intervieweur a parlé de charges sociales pour expliquer la différence entre le salaire brut et le salaire net, il s'est fait vertement reprendre par Gérard FILOCHE qui lui a fait remarquer que les charges sociales n'existaient pas, le mot charge n'apparaissant jamais dans le code du travail. Il s'agit pour lui en réalité de cotisations.
Ainsi il défend l'argument suivant, le vrai salaire est le salaire brut, sur ce salaire une cotisation obligatoire est prélevée. Le salarié, lorsqu'il en a besoin, en raison des aléas de la vie, retrouve pour le secourir les fruits de cette cotisation gérée par la communauté des cotisants.
De ce fait, pour Gérard FILOCHE, cet abus de langage veut stigmatiser le coût des prestations sociales en culpabilisant ceux qui en bénéficient. Il faut remarquer, toutefois que ses adversaires politiques libéraux ne cessent de vouloir faire gérer le remboursement de ces frais par des assurances privées, suivant des barèmes variés et non pas par un organisme public, et calculés selon des taux fixés nationalement, comme c'est le cas actuellement.
Ainsi, il suffit de peu de chose, un écart de langage , pour que de mauvaises intentions profitent de cette occasion pour essayer de créer une atmosphère culpabilisante.
Dans ces conditions, cette confusion linguistique n'aurait peut-être rien d'innocent.

jeudi 15 décembre 2016

CHANGEMENT DE CIBLE

François FILLON a remporté la primaire de la droite en prenant les positions les plus extrêmes de son parti.
Il a ainsi attiré à lui les voix des catholiques traditionnels, des libéraux et des conservateurs. Il a ainsi réussi à capter des électeurs du Front National, des catholiques indécis et des libéraux peu scrupuleux vis à vis des dispositifs de solidarité existants.
Maintenant qu'il est élu pour représenter son parti il est, avant celui qui sortira vainqueur de la primaire de la droite, déjà en campagne électorale pour la présidentielle, ce qui lui donne un avantage certain.
Il s'agit alors d'envoyer des signaux à la partie la plus modérée de son camp. Ainsi, le travail accompli à sa droite lors de la primaire, doit-il le compléter en direction du centre et de la partie des électeurs du Front National, attirés par le programme social de ce parti. C'est pour se faire qu'il revient sur ses propositions concernant sa politique sociale afin de convaincre les électeurs qu'il n'a pas trop l'intention d'altérer la politique sociale actuelle qui n'en a vraiment pas besoin.
A coup de petites touches en avançant quelques idées proches de celles de Marion MARECHAL LE-PEN, d'autres qui ne choquent pas Florian PHILIPPOT il sème le trouble dans les équipes de Marine LE PEN. De plus , son désir de se rapprocher de Vladimir POUTINE, avec lequel nul ne sait  s'il serait capable de tenir un dialogue de fermeté, se rapproche-il des propositions du Front National.
A ce train-là, bientôt pour le différencier de ce dernier, il ne restera plus que leur divergence sur le souverainisme. Ce n'est pas un détail me direz- vous, mais dans la volonté de bien des partis d'affaiblir  le Front National, il serait plus intéressant d'attire ses électeurs par des programmes séduisant que d'essayer d'emprunter leurs idées.
,

mercredi 14 décembre 2016

SORTIR DU NUCLEAIRE

Quelle n'a pas été ma surprise ce matin 12décembre de découvrir dans la presse locale (journal Sud-Ouest) que, d'après Jean-Luc MELANCHON, on est capable de sortir du nucléaire en trois ans.
Je m'étais donc laissé berner par tous ces scientifiques et économistes qui confirmaient que la sortie du nucléaire est lente et coûteuse et que le démantèlement d'une centrale est hors de prix.
Je croyais aussi, car la sortie du nucléaire je pense ne doit pas faire appel aux énergies fossiles polluantes, que le 100% énergie renouvelable ne pouvait se faire que très progressivement.
Je n'avais donc rien compris, personne n'avait su m'informer objectivement. Il m'aura fallu attendre la bonne parole de Jean-Luc MELANCHON devenu, depuis peu, le chantre de l'écologie, qui a déjà convaincu le Parti Communiste de se rallier aux tenants de l'énergie verte afin de le soutenir dans son combat pour la présidentielle, pour qu'enfin je sois bien informé et que la vérité me soit enfin révélée.

mardi 13 décembre 2016

EVOLUTION DES PRIX

Le journal Sud-Ouest du samedi 10 décembre a publié un article sur la hausse des prix depuis le passage à l'euro.
Un graphique traduisant cette évolution des prix entre 2004 et 2014 m'a paru particulièrement intéressant. Il établit cette évolution pour certains produits de consommation représentatifs, pour certains les prix ont baissé pour d'autres ils ont cru.
Que trouve-t-on dans chaque catégorie?
-à la hausse se trouvent le logement, l'eau, l'énergie, l'enseignement, l'alimentation et l'habillement
-à la baisse la télévision, l'informatique, le téléphone, les jeux et les jouets.
Il est donc devenu de plus en plus difficile de se procurer les produits indispensables et de première nécessité et de plus en plus facile de se procurer le superflu.
Ainsi, au-dessous d'un seuil de revenu la vie devient rapidement de plus en plus difficile. Ne cherchons pas plus loin les causes de l'accroissement de la pauvreté, même si les conditions sociales ne se dégradent pas, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Mais, au-dessus de ce seuil, le superflu devient accessible, et je ne serais pas surpris que l'évolution de cette accessibilité prenne l'allure d'une courbe exponentielle.
L'explication en est simple, comme l'explique le journal Sud-Ouest, les produits de haute technologie qui sont fabriqués dans des pays à main d'œuvre bon marché inondent le monde.
Mais alors, à quoi servent les responsables politiques, leur rôle n'est-il pas d'essayer de réguler les marchés? C'est une histoire d'un autre temps lorsque leur pouvoir était supérieur à celui de l'argent.

lundi 12 décembre 2016

PEUT-ÊTRE PAS SI SAGES

D'après la version en ligne de "L'OBS" du samedi 10 décembre, les Sages du Conseil Constitutionnel auraient censuré la loi "Sapin 2" qui prévoit, pour les multinationales l'obligation, dans le but d'améliorer la transparence, de publier les comptes pays par pays.
Il parait regrettable que ceux que l'on appelle les Sages, dont les hommes politiques les plus représentatifs sont Valéry GISCARD D'ESTAING, Laurent FABIUS, Lionel JOSPIN et Michel CHARASSE aient pris une telle décision pour, ont-ils dit "atteinte disproportionnée à la liberté d'entreprendre"
Comment dans ces conditions lutter contre les paradis fiscaux, n'allons pas chercher ailleurs que chez nous, en Europe par exemple, cette tolérance inadmissible permettant de camoufler d'énormes bénéfices échappant à l'impôt.
C'est là que l'on se rend compte que certains, après les avoir combattues, ont parfaitement, au-delà de toute espérance, intégré dans leur raisonnement le respect de la loi des marchés.

samedi 10 décembre 2016

PROPOSITIONS ORIGINALES ET INTERESSANTES

Lorsque j'avais, jusqu'à maintenant, eu l'occasion de l'écouter et de le voir, Benoît HAMON m'avait toujours paru assez terne et avançant ses propositions de manière peu assurée, si bien que ce jeudi 8 novembre, j'hésitais à regarder "L'émission politique" sur l'A 2, à laquelle il était invité. Mais, comme je m'intéresse de près à la politique, je n'ai pas voulu manquer l'occasion qui m'était offerte d'écouter pendant deux heures un candidat à la primaire de la gauche développer les propositions qui vont être à la base de son programme.
Je ne regrette pas ma décision et pense même que si je m'étais abstenu j'aurais manqué un moment important de télévision.
Benoît HAMON m'a paru sûr de lui, détendu, très à l'aise et compétent sur les sujets dont il avait à débattre et de plus il ne manque pas d'humour.
Il est d'autre part un débatteur redoutable, avec d'autant plus de mérite qu'il défend, avec des idées originales, des valeurs de la gauche que certains, peut-être moins inspirés que lui, qualifient d'archaïques.
J'en ai retenu qu'il met l'homme au centre de ses préoccupations, qu'il est soucieux de défendre la solidarité et l'équité, de mettre les outils et le progrès au service de l'homme et non de la finance et qu'il essaie d'intégrer, dans ses propositions, l'évolution des moyens de production, de communication et d'assistance, qui ne vont qu'en s'accélérant,  pour que le plus grand nombre puisse profiter des énormes progrès techniques qui nous attendent.
Il parait qu'il souhaite être le "François FILLON" de la primaire de la gauche en étant le troisième homme que l'on attend pas. En réalité, au niveau des propositions, des idées et de la démarche il ressemblerait plutôt à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. Espérons qu'il aura plus de réussite.
Souhaitons-lui que le terrain sur lequel le idées de la gauche vont se développer soit plus favorable aux idées nouvelles, et que le résultat ne soit pas, comme pour la primaire de la droite, un gigantesque retour en arrière vers un archaïque conservatisme.
Contrairement à ce que l'on dit, la gauche a des propositions nouvelles pour essayer de faire imposer ses principes fondamentaux. Je n'en ai jamais douté mais, jusqu'à maintenant, je ne voyais pas qui pouvait porter ces propositions. Il semble qu'un candidat se fasse jour, il a un charisme  inattendu et ne cherche pas à porter l'anathème sur ses concurrents ou adversaires, c'est aussi une qualité appréciable.

GAUCHE: REUSSIR LA PRIMAIRE

Femmes et hommes politiques de gauche, le premier défi auquel vous êtes confrontés est de réussir la primaire.
Après l'énorme succès de la primaire de la droite (plus de quatre millions de participants) et celui que vous avez obtenu en 2012, il est indispensable que vos débats intéressent le plus grand nombre de français.
Ne vous y trompez pas, si la primaire de la droite a eu un tel succès c'est parce que les électeurs de droite croient en la victoire possible, et même probable de leur camp en 2017, et c'est en craignant cette victoire que bien des électeurs de gauche y ont participé.
Si vous n'arrivez pas à un résultat du même ordre les 22 et 29 janvier prochains, ce sera un très mauvais présage. Vous n'aurez pas réussi a mobiliser votre camp et vous n'aurez pas non plus fait naitre quelle que crainte que ce soit chez vos adversaires.
La réussite de votre primaire ne dépend que de vous. Plus vous serez nombreux, moins vous serez crédibles. Plus les candidatures seront dispersées en dehors de la primaire, plus la défaite du mois de mai sera probable et moins vous intéresserez les électeurs.
Soyez enfin raisonnables, ce n'est pas votre carrière qui est en jeu, c'est l'avenir de la France et la protection de son modèle social.
Le moment n'est pas encore venu de vous affronter pour savoir qui rebâtira la gauche sur les ruine que vous risquez, ou peut-être même souhaitez, laisser.
C'est le moment de confronter vos idées et vos projets de société pour trouver pour chaque courant un seul représentant chargé de soumettre les propositions ainsi formulées aux électeurs.
Gageons que dans ces conditions, ils seront nombreux à se déplacer.

vendredi 9 décembre 2016

REFERENDUM : PROCEDURE SUICIDAIRE

Il est toujours surprenant de voir des hommes politiques lier leur avenir, ou la durée de leur mandat, au résultat d'un référendum.
Le référendum est un moyen de faire évoluer la société en modifiant ses règles et ses lois, comme le font les suisses avec leur votation, mais lorsque celui qui le propose met son mandat en jeu les électeurs se prononcent, non pas sur la question posée, mais sur le fait qu'ils veulent ou non renouveler leur confiance à celui qui a posé la question.
Ainsi, les oppositions de tout bord se cristallisent pour exprimer leur refus sans que l'on puisse tirer de cet ensemble de mécontents la moindre unité et la moindre proposition commune.
En voulant faire avancer la société dans une direction, peut-être même souhaitée par le plus grand nombre, ils courent le risque de mettre la marche de leur pays en panne. Si par exemple, actuellement en France, François HOLLANDE faisait une proposition intéressant la majorité des français et qu'il mettait son mandat en jeu, avec la très faible côte de popularité qui est la sienne, il y a fort à parier que le "non" l'emporterait.
C'est comme cela que Mattéo RENZI, David CAMERON et le Général DE GAULLE ont quitté le pouvoir, et cependant, pour ce dernier près de 50 ans après qu'il ait quitté la scène politique, bien des hommes de droite comme de gauche essaient de capter son héritage idéologique.

jeudi 8 décembre 2016

EST-CE LA PAROLE DE LA FRANCE ?

Il était indispensable que la France soit représentée aux obsèques du Président d'un pays avec qui elle entretient des relations diplomatiques.
Lorsque ni le Président de la République, ni le Premier Ministre n'avaient prévu de se rendre aux obsèques de Fidel CASTRO, j'avais plutôt apprécié cette décision qui signifiait, pensé-je, que le service minimum devait être assuré en n'y envoyant que le numéro 3 du gouvernement en la personne de Ségolène ROYAL, Ministre de l'Ecologie.
C'était sans me douter de ce dont elle était capable. Profiter d'une audience internationale pour nier l'existence de prisonniers politiques à Cuba, afin d'essayer de ressouder la gauche en faisant un appel du pied à sa partie la plus extrême, me parait proprement scandaleux.
Elle nous a déjà fait sourire, lors d'un voyage en Chine, en enrichissant le vocabulaire français, pour essayer, à sa manière, de qualifier une de nos qualités, que la plupart nomment bravoure et elle "bravitude", à Cuba elle nous ferait plutôt pleurer.

mardi 6 décembre 2016

SAVOIR SE RETIRER

Quel que soit le regard que l'on porte sur le quinquennat de François HOLLANDE et sur sa décision de ne pas se représenter à l'élection présidentielle, force est de constater que, sachant qu'il ne peut mener son camp à la victoire, il a eu la sagesse de se retirer, laissant à d'autres le soin de mener le combat. Ce n'est pas un cadeau mais c'est honorable.
Si nous nous reportons en 2012, son prédécesseur, Nicolas SARKOZY, n'a pas eu cette sagesse, non seulement il a mené son parti à la perte du pouvoir, mais, son caractère revanchard lui a valu quatre ans plus tard l'humiliation que l'on sait.
Maintenant que l'on a pu constater qu'en cette année 2012 ce n'est pas une adhésion à sa personne mais un refus de son adversaire qui a porté François HOLLANDE au pouvoir, on peut penser, sans grand risque de se tromper, que si ce dernier avait du affronter un autre candidat de droite, Alain JUPPE par exemple, il aurait eu très peu de chance de réussir son pari.
Il parait à peu près clair que si François HOLLANDE en ne se représentant pas n'a aucune certitude de faire gagner son camp, en revanche, Nicolas SARKOZY en se maintenant en 2012 a fait perdre le sien. 

STRATEGIE POUR LA GAUCHE

François HOLLANDE dans son allocution annonçant qu'il ne solliciterait pas un second mandat a reconnu deux échecs:
-le premier est d'être dans l'incapacité d'être élu en raison de sa cote de popularité
-le deuxième est d'être incapable de fédérer la gauche, soin qu'il laisse à ses successeurs sans proposer quelle que solution que ce soit.
Le premier point appartient au passé, le second à l'avenir, c'est donc le seul digne d'intérêt.
Le constat est facile à faire, la gauche est profondément divisée entre plusieurs courants dont deux apparaissent prépondérants:
-le social libéralisme représenté par Manuel VALLS et Emmanuel MACRON
-le socialisme traditionnel représenté par Arnaud MONTEBOURG et Jean-Luc MELANCHON.
Bien sûr, au sein de ces deux familles des différences existent encore suivant le degré de libéralisme ou de protectionnisme souhaité, mais les grandes lignes sont clairement définies.
Il se trouve que dans chaque courant, chacun a choisi sa stratégie. Arnaud MONTEBOURG  et Manuel VALLS souhaitent en découdre à la primaire, Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELANCHON veulent se présenter directement à l'élection présidentielle. On ne peut mieux faire pour confirmer la division de la gauche et assurer son échec à la prochaine élection.
Mais, au fait, que cherchent-ils les uns et les autres, laisser les clés du pouvoir à François FILLON ou Marine LE PEN et refonder la gauche autour de leur projet ou gagner les élections présidentielles?
Leur attitude laisse supposer qu'ils ont déjà fait le deuil de leur éventuelle réussite en 2017 pour se laisser le temps de s'entre battre pendant cinq ans.
Voilà où nous mène un combat d'ego entre ceux dont l'idéologie devrait les porter à effacer leur propre intérêt devant celui, supérieur, du courant qu'ils cherchent à représenter.
Il serait si simple qu'ils s'affrontent tous les quatre lors d'une primaire ou que dans chaque courant ils s'entendent pour  que l'un d'entre eux devienne porteur de l'idée commune, pour qu'enfin une politique soit clairement définie et que le vainqueur de ce combat d'idées soit conscient que ses propositions doivent nécessairement être amendées par celles de ceux qui n'ont pas eu la chance d'être retenues par les électeurs.
Il n'y a que comme cela que la gauche pourra, comme l'a fait la droite, présenter un candidat soutenu par une écrasante majorité de son électorat. Sera-ce suffisant pour gagner en 2017, rien n'est moins sûr, mais la présence de la gauche au second tour deviendra probable et dans tous les cas, les aléas du prochain quinquennat, quel qu'en soit le pilote, permettra d'affiner un projet plus sereinement que cela n'a été possible entre 2012 et 2017.

lundi 5 décembre 2016

TRAVAIL INACHEVE

Mesdames et Messieurs les électeurs de gauche qui avez participé à la primaire de la droite, le plus souvent pour éliminer Nicolas SARKOZY, avez réussi au delà de tout espérance en le disqualifiant dès le premier tour.
Vous avez été moins heureux au second tour où le candidat le plus à droite est sorti des urnes.
Vous vouliez éliminer un candidat "bling-bling" flirtant avec l'extrême droite pour favoriser "le moins pire", bien que très marqué à droite, mais avec une teinture sociale indiscutable, or, le vainqueur n'a rien de clinquant, il est simplement déterminé à imposer un programme de droite ultra libéral qu'il aime bien, lui-même, rapprocher de celui de Margareth THATCHER qui a causé tant de dégât dans le monde.
Mais ne soyez pas déçus, vous  n'êtes pas coupables, regardez les scores, vous vous rendrez compte que sans vous, électeurs de gauche, François FILLON aurait été élu dès le premier tour.
Essayez de penser que ceux qui se sont rendus aux urnes les 20 et 27 novembre ne représentent que 10% du corps électoral, et certainement la partie la plus néolibérale de notre pays. Cela vous permettra de reprendre vos esprits en attendant le mois de mai, tranquillité cependant interrompue au mois de janvier par la primaire de la gauche, dont on peut se demander à quoi elle va ressembler, et qui pourrait encore vous procurer quelques moments de stress.

dimanche 4 décembre 2016

A CONTRE COURANT

Aux Etats Unis, Barack OBAMA a eu besoin de deux mandats pour imposer, partiellement, au congrès Républicain une couverture sociale des travailleurs, connue sous le nom d'Obama care.
En France où, malgré les coupes sombres malheureusement réalisées par le gouvernement de gauche actuel, la couverture sociale et les garanties face aux aléas de la vie sont encore, parait-il, les meilleures du monde, le candidat de la droite à la présidence de la République, François FILLON récemment désigné, envisage de ne faire appel à la solidarité nationale que pour les maladies très graves et de longues durées, osant qualifier les autres besoins d'assistance médicale de "bobologie".
Cette attitude est proprement scandaleuse dans un univers de plus en plus difficile pour les plus démunis, où les inégalités se creusent, où les très grandes richesses s'affichent sans pudeur ni réserve et où ce même François FILLON veut de nouveau rendre l'attribution des allocations familiales indépendantes des revenus.
Même Nicolas SARKOZY, dont le frère Guillaume attendait avec impatience les heureux effets de l'adhésion du plus grand nombre aux assurances privées, n'avait pas osé aller aussi loin.
Il est arrivé masqué celui que certains appelaient "Monsieur nobody", tellement masqué que peu connaissaient son programme. Souhaitons qu'il le développe avant le mois de mai pour que les électeurs de la présidentielle ne soient pas aussi naïfs que ceux de la primaire de la droite.

samedi 3 décembre 2016

UN COUPLE PREVOYANT

Dans une interview de Virginies CALMELS, soutient indéfectible d'Alain JUPPE pour la primaire de la droite, le journal Sud-Ouest a révélé que Jérôme CHARTIER, très engagé auprès de François FILLON était son compagnon à la ville.
L'intervieweur paraissait se poser la question des problèmes que cela pouvait générer à l'intérieur du couple de soutenir chacun de son coté des candidats qui s'étaient affrontés, parfois violemment, avant le duel télévisé du jeudi précédant le second tour de l'élection.
Pour l'électeur lambda, peu au courant des pratiques et des capacités de réaction du personnel politique, cela pouvait paraitre surprenant. Il n'en était évidemment rien, si bien que maintenant que l'heure est à la réconciliation et que, je pense mais cela n'engage que moi, Alain JUPPE a préféré redevenir un leader local, Virginie CALMELS se trouve au bureau de "Les Républicains"
Aura-t-elle un destin national? A-t-elle avec le retour de son mentor abandonné tout idée de carrière locale? Est-elle trop impatiente? Soyons, de notre coté patient, attendons le mois de mai. On y verra certainement plus clair.
Si la place de dauphin(e) d'Alain JUPPE se libérait, peut-être Benoist APPARU envisagerait-il de nouveau de quitter la Champagne pour le Bordelais?

jeudi 1 décembre 2016

APPEL AUX LEADERS DE LA GAUCHE

Un article particulièrement intéressant du journal Sud-Ouest du jeudi 1° décembre sur les intentions de vote du premier tour de  l'élection présidentielle peut se résumer par les constatations suivantes:
- François FILLON arriverait en tête avec 30 à 31% des voix
- Marine LE PEN en deuxième position avec 24 à 25% des voix
-Suivraient  Emmanuel MACRON 14 à 17% des voix
                    Jean-Luc MELANCHON 12% des voix
- Manuel VALLS serait le meilleur candidat pour le P.S. et Arnaud MONTEBOURG le plus mauvais, mais ils n'arriveraient qu'en cinquième position.
- Un total des voix de gauche (MACRON + MELANCHON + P.S.) serait de 34 à 35% des voix
- François BAYROU arriverait en sixième position avec 5 à 6% des voix.
Ainsi les conclusions paraissent faciles à tirer:
*Si les leaders de la gauche ne s'entendent pas le second tour sera un duel entre l'extrême droite et la droite ultra libérale.
*Si la gauche présente un seul candidat, le Front National pourrait ne pas être présent au second tour.
*En cas de duel droite/gauche au second tour, les voix des électeurs du centre (de François BAYROU), pourraient être l'arbitre de la situation.
Messieurs MACRON, MELANCHON, VALLS, MONTEBOURG et autres soyez raisonnables, vous n'y arriverez pas tout seul. Pensez que l'enjeu est la présidence de la République et le sauvetage de notre modèle social et non pas la recomposition de la gauche dont chacun de vous espère être le leader. Chaque chose en son temps. Mieux vaut un accord à minima qu'un sabordage collectif. Il serait temps de vous réveiller, de penser à votre pays avant de penser à votre carrière. Tenez compte de la décision de François HOLLANDE qui s'est retiré car il se sentait incapable de regrouper la gauche. Il vous appartient maintenant d'y parvenir
Les ego surdimensionnés n'entrent pas facilement dans les costumes des leaders de gauche c'est à dire de ceux qui prétendent vouloir représenter le peuple.

NE NOUS "MELANCHON" PAS.

A la suite des résultats de la primaire de la droite ce dimanche 27 novembre, BFM Tv avait organisé plusieurs débats entre commentateurs et hommes politiques.
L'un d'eux devait mettre face à face Daniel COHN-BENDIT et Jean-Luc MELANCHON or, ce débat n'a pu avoir lieu car ce dernier a refusé le tutoiement que Daniel COHN-BENDIT a eu l'air de pratiquer de manière habituelle entre les deux hommes.
J'ai été extrêmement surpris de voir ce tribun, ce harangueur de foule, très sur de lui qu'est Jean-Luc MELANCHON, qui d'autre part essaie de faire preuve de convivialité, avoir un tel comportement, en utilisant cet artifice pour fuir le débat, vis à vis de celui avec qui il a partagé certaines idées et dont je pensais qu'il s'était rapproché depuis qu'il avait découvert l'écologie.
Y aurait-il chez ce personnage une certaine fragilité qui fait qu'il s'arrange pour repousser les débats en fonction de la personne qu'il doit affronter? Je ne sais, mais déjà, lors de son interview par Karine LE MARCHAND je l'avais trouvé bien terne et soucieux, je pense, de présenter une image très "soft", tout en demi teinte, qui m'avait presque empêché de le reconnaitre.

mercredi 30 novembre 2016

SENIORS, SOYEZ VIGILANTS !

Retraités vous avez été nombreux et même sur représentés parmi les électeurs de la primaire de la droite à l'issue de laquelle le candidat le plus libéral et le plus conservateur a été élu. Peut-être vous rappelle-t-il les valeurs que vos parents vous ont inculquées et qui peut-être n'étaient pas si mauvaises à cette époque.
Mais maintenant les temps ont changé, le XXI° siècle ne ressemble pas au XX° et encore moins au XIX° auquel nous ne voudrions surtout pas revenir. Ce n'est pas parce que la génération que vous représentez, que nous représentons car j'en fais partie, a connu les semaines de 45 heures et les trois semaines de congés payés, qu'il faut rallonger le temps de travail hebdomadaire et  repousser l'âge de départ à la retraite alors que notre pays a près de 10% de chômeurs qu'il faut indemniser au lieu de partager le travail.
Mais un autre point du programme du nouvel élu devrait vous faire réfléchir et qui vous concerne très directement, il s'agit de la couverture sociale et de l'assurance maladie. N'oubliez pas que les retraités qui n'ont que les minima sociaux pour vivre n'ont aucun autre moyen d'augmenter leur revenu et, pire que cela, sont obligés d'engager des dépenses pour la réalisation de menus travaux qu'ils accomplissaient quand ils étaient plus jeunes. N'oubliez pas non plus que les personnes âgées sont celles qui ont le plus recours à la médecine et à la pharmacie, et bien souvent pour des petits bobos qui  bientôt risqueraient d'être à leur charge.
Le grand âge a besoin de solidarité, il a aussi besoin que les plus jeunes se mobilisent pour lui, après la lutte des classes essayons de ne pas tomber dans la lutte des générations.

mardi 29 novembre 2016

GAUCHE: ET LA "SECONDAIRE" !

Les résultats de la primaire de la droite montrent, après le triomphe de François FILLON que son représentant est clairement désigné.
Devant un tel succès, la gauche désunie est à peu près sure de perdre en mai 2007, et ses électeurs n'auront que le choix douloureux entre une extrême droite et une droite réactionnaire et ultra libérale.
Toutes les réactions de la gauche, avant et après ces élections, montrent clairement que ses leaders ne sont pas prêt à s'unir, on connait la chanson: plutôt perdre tous ensembles que de mettre au pouvoir quelqu'un avec qui on ne partage que quelques idées. Malgré les souhaits et imprécations de Claude BARTOLOME, on ne peut s'attendre à la participation de tous à la primaire de la gauche.
Pourquoi ne pas envisager alors une "secondaire" où le vainqueur de la primaire ouverte de janvier, rencontrerait ceux qui, issus de cette pensée politique, désirent faire cavalier seul? Ainsi, le candidat issu de la primaire rencontrerait ceux qui, pour le moment, ont fait acte de candidature tels que Jean Luc MELANCHON, Emmanuel MACRON et Sylvia PINEL.  Encore faut-il qu'ils l'acceptent, ce qui n'a rien de garanti.
Actuellement on croit percevoir chez Arnaud MONTEBOURG l'espoir d'incarner la synthèse. Je crois qu'il se verrait bien gagner la primaire en janvier et aller ensuite négocier avec les candidats que je viens de citer.
Je crains fort pourtant que mes élucubrations soient un vœu pieux et que comme en 2002, la dispersion des voix de gauche nous conduise tout droit au duel LE PEN / FILLON , mais, contrairement à 2002 où le duel LE PEN / CHIRAC était sans risque pour la démocratie, il n'en sera peut-être pas de même en 2017.

lundi 28 novembre 2016

BON COURAGE MONSIEUR BARTOLOME

Lors d'une réunion organisée à Bondy par Martine AUBRY et intitulée "Carrefour des gauches et de l'écologie", Claude BARTOLOME a pris la parole pour demander une primaire à gauche, une primaire de toute la gauche, en demandant aussi bien à Emmanuel MACRON qu'à Jean-Luc MELANCHON d'y participer.
La gauche se trouve effectivement dans une situation de division extrême à moment où la droite, guère plus unie, arrive à effacer ses différences pour se présenter à la présidence de la République.
Il y a malheureusement ce que certains croient être de fondamentaux dans la culture de la gauche qui les empêchent, non seulement de s'unir, mais simplement de se rencontrer pour essayer d'en extraire ce qu'ils ont en commun.
Même le spectacle de la présence du Front National, quasi assurée, au second tour de la présidentielle ne parvient pas à les ressouder. Ceci rappelle étrangement, bien qu'à l'époque ce fut moins grave, l'élection de Georges POMPIDOU en 1969 où il s'est trouvé au second tour face à un autre candidat de droite, Alain POHER Président du Sénat, présenté comme centriste et qui avait assuré l'intérim du Général DE GAULLE après sa démission.
La gauche a mis douze ans à s'en remettre, et encore cela grâce au charisme et à l'habileté politique de François MITTERAND. Il ne semble pas que nous soyons actuellement dans cette situation.

dimanche 27 novembre 2016

COMMENT COMPRENDRE LES DECISIONS DE JUSTICE

Le jour où l'on commémore les violences faites aux femmes deux décisions de justice importantes viennent d'être prises.
Jacqueline SAUVAGE condamnée à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari qui l'avait violée et battue pendant 47 ans, et bénéficiait d'une grâce présidentielle partielle, a vu cette grâce refusée pour la deuxième fois.
La mère de FIONA et son compagnon qui ont martyrisé cette gamine, acte pour lequel le ministère public avait requis la peine maximale, se voient pour l'une condamnée à cinq ans de prison et pour l'autre à vingt ans.
Comment ne pas être outré en comparant ces deux verdicts. Il est vrai que dans le premier cas, l'art consommé de notre Président de pratiquer les demi mesures,(rappelons nous quand il y a du flou y a un loup), en accordant la grâce uniquement partielle, a permis à la justice de ne pas se déjuger. Mais, comment expliquer dans le deuxième cas, que les jurés, face à de telles monstruosités aient pu considérer qu'il y avait pire comportement que celui qu'ils avaient à juger? Peut-être ont-ils eu peur de ne pas avoir un arsenal de sanctions suffisamment sévères s'ils venaient à être obligés de juger des terroristes?

samedi 26 novembre 2016

QUEL CURIEUX SCRUTIN

Quelle curieuse élection que cette "Primaire ouverte de la droite et du centre" à laquelle la gauche s'est invitée de manière non négligeable.
Essayons de comprendre les raisons qui ont poussé certains électeurs de gauche à prendre part à ce scrutin. Au premier rang de ces raisons apparait certainement la faiblesse actuelle de la gauche, car pourquoi se mêler des affaires des autres lorsque l'on croit avoir les meilleures chances de succès?
Cela étant il semble que la plupart des électeurs de gauche qui se sont rendus aux urnes dimanche dernier, et ceux qui s'y rendront dimanche prochain, car ce ne sont pas nécessairement les mêmes, ont comme soucis principal d'essayer de subir, le moins douloureusement possible, les effets des potions qu'ils risquent d'être obligés d'absorber.
En y regardant de près, avant le premier tour, dans un premier temps, ces électeurs, dans leur grande majorité, souhaitaient éliminer Nicolas SARKOZY, pour cela ils envisageaient de voter pour Alain JUPPE, attendant le second tour pour que cette élimination soit définitive. Une faible partie de cet électorat voulant augmenter les chances de la gauche au mois de mai ont apporté leurs voix à Nicolas SARKOZY, réputé le candidat le moins dangereux face à la gauche.
Mais, dans un deuxième temps, les bonnes prestations de François FILLON à la télévision et les bons sondages ont donné envie à certains de ces électeurs d'éliminer Nicolas SARKOZY dès le premier tour en votant pour François FILLON. Il ne s'agissait plus d'éliminer Nicolas SARKOZY, mais de l'humilier. François FILLON a alors, à son tour profité de cette vague et c'est retrouvé qualifié pour le second tour et ceci avec brio.
Pour le second tour et ces électeurs de gauche, les cartes sont rebattues. Certains pensent que cette élection ne les concerne toujours pas. D'autre ayant participé au premier tour ne veulent pas se prononcer en choisissant entre deux programmes libéraux qui ne se différencient que par la douleur des programmes à supporter, ils s'abstiendront. D'autres enfin iront voter, soit pour confirmer leur vote du premier tour et dans ce cas leurs voix se porteront majoritairement sur Alain JUPPE, soit dans l'espoir de ressouder la gauche, dans cet autre cas une minorité votera pour François FILLON.
Restent ceux qui, absents au premier tour, iront voter dimanche prochain. Ceux-ci, souvent désespérés par le spectacle de la gauche incapable de se mobiliser, malgré les efforts de Jean-Christophe CAMBADELIS, apporteront leurs voix à Alain JUPPE en espérant que les effets du libéralisme qui les attends soient les moins pénibles à supporter.
Ainsi, rien ne parait joué pour cette primaire, les brillants résultats du premier tour de François FILLON sont-ils une lame de fond ou une poussée de fièvre? Réponse dans deux jours.

vendredi 25 novembre 2016

L'ART DE PERDRE

Au moment où les deux candidats restants après la primaire de la droite se déchirent sur des propositions très proches, où la seule question est de savoir jusqu'à quel point la France est prête à accepter un programme libéral, la gauche au lieu de profiter de cette situation continue à se déchirer.
Christiane TAUBIRA fait de nouveau entendre sa musique ancrée très à gauche, Benoit Hamon avec des petites phrases signifie qu'il ne se rapprochera pas d'Arnaud MONTEBOURG, François HOLLANDE par le canal du président du groupe socialiste au Sénat annonce qu'il va peut-être précipiter sa décision pendant que Manuel VALLS entreprend une valse hésitation. Pourtant, tous savent qu'une partie de l'électorat de gauche a déjà choisi Jean-Luc MELANCHON et qu'une autre, qu'ils espèrent récupérable, (mais par qui ?), s'apprête à rejoindre Emmanuel MACRON.
Quel spectacle désolant, quel manque de stratégie, bien que dans l'autre camp des attaques ad hominem entre les deux rescapés laisseront des traces pendant que d'autres comme Michèle ALLIOT-MARIE sont prêtes à concourir.
Avec une telle classe politique où les conflits personnels prennent le pas sur le débat d'idées et le souhait de prendre en compte les problèmes de notre société, une belle élection 2017 se prépare.

jeudi 24 novembre 2016

JEUNES, ALLEZ VOTER!

Un des enseignements du scrutin du premier tour de la primaire de la droite est qu'il y a eu une sur représentation des retraités.
Il est surprenant que les jeunes ne se mobilisent pas au moment où les programmes prévoient notamment une augmentation de la durée hebdomadaire du travail ainsi que l'allongement de la durée d'activité pour repousser l'âge du départ à la retraite.
Outre les mesures d'austérité qui touchent toute la population, augmentation de la T.V.A., diminution de la couverture sociale, par exemple, ce sont tous les acquis sociaux qui seront remis en cause lors des débats pour l'élection présidentielle.
Bien évidemment pour la primaire de la droite on ne pouvait espérer autre chose puisque en dehors de Nathalie KOSCISKO-MORIZET, tous les projets se ressemblaient. Les critères de choix de ce premier tour paraissent avoir été de rechercher un homme capable d'incarner, par son comportement, la fonction de Président de la République mieux que cela n'a été fait depuis dix ans, mais aussi, et c'est très important de choisir le programme le plus à droite.
Ainsi, si depuis quelques années on nous rebat les oreilles avec la notion de "gauche archaïque", c'est bien la "droite archaïque" qui est sortie des urnes dimanche dernier.
Au moment où des idées nouvelles essaient timidement de percer pour tenter d'adapter notre modèle social à l'évolution de la nouvelle société numérique, sans sombrer dans l'extrémisme de droite, c'est le thatchérisme, dont les dégâts sur la solidarité ont été énormes, que l'on s'apprête à réactiver.
Jeunes, il vous reste plusieurs occasions de vous rendre aux urnes, n'oubliez surtout pas le 23 avril et le 7 mai, ce sont les dates les plus importantes, mais, faites attention à ce qu'à cette échéance les choix n'aient pas déjà été fortement restreints par ceux dont les risques encourus par des décisions déjà prises seront moins pénalisés que vous, ne serait ce qu'en raison de la durée qu'ils auront à les subir.
Certains anciens, et je sais qu'ils sont nombreux, font passer l'éthique avant les avantages personnels. Sont-ils majoritaires, je n'en sais rien, mais à votre place je me méfierais.

mercredi 23 novembre 2016

DONNEURS DE LECON

Les instances et les élus du Parti Socialiste stigmatisent les électeurs de gauche qui se sont rendus aux urnes pour participer à la primaire de la droite.
Se rendent-ils compte que c'est leur piètre proposition d'éventuels candidats, l'incertitude dans laquelle ils tiennent leur électorat et l'impopularité des potentiels prétendants de leur parti à la présidence de la République, qui en est la cause principale?
Croient-ils que c'est de gaité de cœur que l'on va essayer de faire en sorte que le candidat du camp adverse, c'est à dire la droite, soit le moins dangereux possible pour les idées que l'on défend?
Pensent-ils que dans certains villages, où tout le monde se connait, il soit facile d'être identifié comme un traitre ou un "faux-cul"?
Un électeur n'a peut-être pas la même stratégie que le Président qui souhaite affronter le plus mauvais candidat de droite pour augmenter ses chances de réussite, non pas en raison de ses qualités, mais en raison des défauts de son concurrent, quitte à laisser la porte ouverte au plus dangereux postulant pour le pays.
Peut-on reprocher actuellement à un électeur de gauche d'avoir des doutes sur la réussite de la gauche au prochain scrutin présidentiel et essayer de faire en sorte, qu'en cas d'échec, l'avenir du pays soit entre les mains de celui que l'on croit "le moins pire"?
Cela n'empêche en rien cet électeur d'aller voter à la primaire de la gauche, bien au contraire, ça devient un devoir, et de choisir le candidat qui lui paraitra le meilleur, en souhaitant ne pas être obligé de choisir le moins mauvais.

mardi 22 novembre 2016

ELECTEURS DE GAUCHE A LA PRIMAIRE DE LA DROITE

Les résultats de la primaire de la droite ont surpris tout le monde tellement l'avance de François FILLON est confortable. Cet événement est encore plus surprenant que l'élimination de Nicolas SARKOZY.
Les sondages à la sortie des urnes feraient ressortir une participation de 15% de gens de gauche. C'est sur cet électorat qu'Alain JUPPE comptait pour lui permettre d'atteindre le second tour en excellente position. Si ces chiffres sont exacts et que cet électorat s'était abstenu, c'est dès le premier tour que François FILLON aurait été élu avec 52% des suffrages.
Si l'on veut être plus précis, il aurait suffit que le quart des électeurs de gauche n'apportent pas leur suffrage à Alain JUPPE pour que François FILLON soit élu dès le premier tour.
Ainsi, Alain JUPPE comptait sur cet électorat pour être en tête dès le premier tour et de ce fait le mieux placé pour l'emporter dimanche prochain, alors qu'il ne lui aura simplement permis de ne pas être éliminé dès le premier tour.

lundi 21 novembre 2016

"EN MARCHE" MAIS PAS EN ROUTE

Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps pour que la nouvelle arrive au plus mauvais moment pour Emmanuel MACRON.
Seulement deux jours après qu'il ait annoncé sa candidature à la présidence de la République, une société anglaise de transport, agissant sur notre sol, qui avait profité de sa loi pour assurer par car des dessertes de longues distances vient de disparaitre.
Ainsi on a pu voir des chauffeurs, qu'il y a peu avaient abandonné leur emploi pour saisir l'opportunité de devenir conducteurs de "car Macron", se retrouver au chômage.
C'est bien beau, et même indispensable, d'avoir de nouvelles idées, mais faut-il encore savoir estimer les conséquences de leur application.
En libéralisant le transport par car on a assisté à  une concurrence sauvage. Il est possible de rencontrer des véhicules, circulant sur les routes, avec d'énormes publicités "Trajet à 1€". Comment penser alors que cette expérience ne créera pas de nombreux dégâts dans le monde du travail, sans compter que le nombre d'emplois qui ont été créés ont été loin de ce qui avait été annoncé.
Espérons que le programme de ce jeune candidat ambitieux à la présidence de la République sera plus réfléchi. Faire des coupes sombres dans le fatras des normes qui régissent tout activité en France est certes nécessaire mais, libéraliser à outrance et favoriser la concurrence sauvage n'est pas une manière responsable de gouverner.

dimanche 20 novembre 2016

PRIMAIRE DE LA DROITE: LEURS ESPERANCES

Le résultat du scrutin de ce jour est particulièrement indécis, les trois favoris François Fillon, Alain JUPPE et Nicolas SARKOZY étant, d'après les sondages, au coude à coude.
Chacun souhaite l'emporter dès ce soir, mais ont-ils un second choix?
Pour Nicolas SARKOZY, c'est son seul espoir car il sait qu'au second tour il est celui qui bénéficiera le moins du report des voix de ses adversaires. Il a donc besoin d'une confortable avance dès le premier tour, ce qui parait peu probable.
Il n'en est pas de même pour les autres candidats.
Il y a fort à parier que François FILLON comme Alain JUPPE, s'ils n'arrivent en tête, préfèreraient être second derrière Nicolas SARKOZY pour le rencontrer au second tour, que de se trouver face à face, car un duel entre l'un d'entre eux et l'ancien Président leur serait certainement moins risqué que de se retrouver face à face. Pour eux, l'important est d'être au second tour pourvu que l'autre n'y soit pas.
Ainsi, Nicolas SARKOZY parait n'avoir qu'une seule solution, encore n'est elle pas très confortable, alors que, aussi bien François Fillon qu'Alain JUPPE ont quant à eux la possibilité d'envisager deux situations, qu'il serait logique qu'ils pensent favorables, en affrontant l'ancien Président au second tour.

samedi 19 novembre 2016

TRAITRISE

Il faut bien être dans le monde politique, où la concurrence acharnée fait feu de tout bois, pour considérer qu'Emmanuel MACRON est un traitre parce qu'il essaie de faire mieux que son mentor.
Si cette attitude est une traitrise, il ne faut pas s'étonner que la classe politique soit peuplée de personnes aussi âgées, car si  le seul moyen de ne pas concurrencer son mentor est d'attendre qu'il veuille bien s'effacer, et l'expérience prouve que ces derniers ne sont pas pressés, les places ne sont pas encore prête d'être libres.
Pourquoi un ministre démissionnaire ne pourrait-il pas se présenter contre le Président, sans passer pour un traitre, alors que ceux qui se sont vus exclus du gouvernement, et qui ont la même ambition ne sont pas considérés comme tels.
Des traitres dans ce milieu, on en a beaucoup connus.
Certains futurs Premiers Ministres ont fait battre le candidat de leur parti pour arriver à leurs fins. D'autres au gré de l'évolution des résultats prévisibles des élections ont rapidement quitté leur mentor, parfois par erreur, pour rejoindre celui qu'ils croyaient le mieux placé, leur retour au camp initial s'est révélé pénible. D'autres encore, dans l'espérance d'un proche résultat, souhaité facilement obtenu, changent de comportement pour apporter leur soutien au probable vainqueur, peut-être à la recherche d'un futur Premier Ministre.
Quelle vision étriquée de la reconnaissance des compétences de chacun! Il est heureux de voir que dans la vie professionnelle, bien que la même attitude puisse exister, les responsables osent proposer des avancements à leurs subordonnés au risque de les voir dérouler une carrière supérieure à la leur.
Que dirait-on d'un enseignant qui ne souhaiterait pas que ces élèves aient de meilleurs résultats que lui dans les études qu'ils entreprennent.
Limiter l'ambition des gens en espérant leur faire respecter des codes implicites est une façon de scléroser la société. Il ne s'agit pas d'excuser les concurrences déloyales, l'éthique doit être respectée mais elle ne doit pas être faussement interprétée pour protéger ceux qui ne veulent à aucun prix laisser leur place, quelle que soit la compétence de ceux qui peuvent prétendre à leur remplacement.

vendredi 18 novembre 2016

ULTRA LIBERALISME, CAPITALISME, ECOLOGIE.

La récente position de Donald TRUMP contre les décisions de la COP 21 montre qu'il y a incompatibilité entre l'ultra libéralisme et le respect de la nature.
Comment faire comprendre à un affairiste qu'il faut que l'humanité garde sous ses pieds des trésors d'énergie que l'origine de la terre et les temps géologiques ont accumulés. Comment s'interdire d'aller chercher les produits radioactifs d'origine magmatique et les réserves de matières organiques que les millénaires ont stockés et que les phénomènes de fossilisation et les micro organismes ont transformés en houille, lignite, pétrole, gaz de schistes ou autres, sans parler de la géothermie.
Il faut avoir un projet pour l'humanité, et surtout pour que les générations qui vont nous succéder soient le plus nombreuses possibles, pour vouloir protéger l'homme du dérèglement climatique qu'il a contribué à accélérer. Car, contrairement à ce que l'on voit souvent écrit, ce n'est pas la planète qui est en danger, c'est l'humanité.
Faute d'être arrivé par la recherche à maitriser et à supprimer les effets néfastes de l'exploitation des énergies fossiles, que ce soit les émissions de gaz à effet de serre ou les déchets radioactifs, il n'y a pas d'autres alternatives que de rechercher dans les énergies renouvelables le moteur de notre bien être et même de notre existence.
Soyons utopiques, si par bonheur les progrès de la recherche nous amenaient à nous affranchir de ces contraintes, alors nous pourrions de nouveau puiser dans le coffre fort géologique de la terre.
En attendant il faut trouver une incitation à l'utilisation des énergies renouvelables, et comme le profit parait être le seul moteur actuel du progrès, il faut bien considérer que si l'ultra libéralisme est incompatible avec l'écologie, ce n'est pas le cas du capitalisme qui, s'il est contrôlé, peut être générateur de moyens énormes permettant d'espérer des résultats prometteurs, mais dont l'intérêt ne se justifie que si les profits générés par ces résultats sont réinvestis et équitablement répartis.
Pourquoi l'industrie de fabrication et d'installation d'éoliennes, d'hydroliennes de panneaux solaires ne remplacerait-elle pas celle des hauts fourneaux?
Restons optimistes et ne prenons les aléas actuels, certes inquiétants, que pour des incidents de parcours.

jeudi 17 novembre 2016

PRESIDENT COP-REACTIF

Les problèmes environnementaux que le monde connait laissaient espérer que l'élection présidentielle aux Etats Unis permettrait de porter au pouvoir un Chef d'Etat coopératif pour mener à bien la lutte contre le réchauffement climatique. Au lieu de cela, un trublion irresponsable a pris le pouvoir avec pour but de remettre en cause les décisions de la COP 21. C'est pour cette raison que l'on peut dire qu'au lieu d'avoir un Président coopératif, les Etats Unis ont un président Cop-réactif.
C'est ainsi que les moins initiés, dont je fais partie, découvrent que cette COP 21 n'a accouché que d'un texte non contraignant, permettant à tout Etat de renier sa signature.
Nous avons été bien bernés en voyant Ségolène ROYAL et Laurent FABIUS se battre pour avoir l'honneur d'être à l'origine d'un succès mondial pour lutter contre le dérèglement climatique.
Quelle mise en scène, que de dépenses, quelle autosatisfaction pour s'apercevoir, au bout d'un an, que les conclusions de cette mascarade ne sont opposables qu'aux pays les plus faibles.
Attendons un peu, espérons que la Chine sera plus écoresponsable, sinon plus de 50% des pollueurs ne reconnaitront pas les conclusions de ce qui avait été présenté comme un événement mondial.

mercredi 16 novembre 2016

NOVLANGUE, NEW LANGUAGE, PATAOUETE

L'un de mes amis, digne de foi, me fait part de la naissance de la naissance d'un nouveau magazine on line "destiné aux jeunes de 15/25 ans" le "Twenty Magazine".
Il a été créé par deux communicantes, Delphine de CANECAUDE et Nadège WINTER, pour donner la parole aux jeunes.
Ainsi un jeune vendeur de primeurs, Victor RICARDON, a interviewé le géographe Christophe GUILLUY au sujet de la publication de son livre "Le crépuscule de la France d'en haut". Il rend compte de son entretien en ces termes: "Le mec (l'auteur) il explique comment on s'est fait niquer par les bobos"
Pas besoin d'aller plus loin pour mesurer le désastre provoqué par le manque d'éducation, la démission de l'école et l'acceptation de ces faits par des adultes certainement très cultivés.
Il n'est pas question de priver les jeunes de parole, on en a grand besoin, mais, lorsqu'on la leur donne, on pourrait en profiter pour les aider à parfaire leurs connaissances, l'amélioration de la syntaxe et de l'orthographe, qu'ils n'ont pas reçus à l'école. Ceux qui les laissent s'exprimer de la sorte manquent au devoir de formation qui implicitement leur incombe.
Il est grand temps que les pouvoirs publics, devant de tels exemples, s'émeuvent pour redonner à notre enseignement la qualité qu'il avait il n'y a pas encore si longtemps.
Madame la Ministre, vous à qui notre Président reconnait un certain art de la pratique de la langue de bois, mais qui vous exprimez parfaitement et très clairement, intervenez d'urgence pour voler au secours de notre jeunesse et lui fournir les outils dont elle a impérativement besoin afin de réussir sa vie. C'est l'avenir de notre pays qui en dépend.

lundi 14 novembre 2016

OUTRANCE ET COMPETENCE

Il y a un contraste saisissant entre l'attitude provocatrice, outrancière, vulgaire et agressive de Donald TRUMP pendant la campagne électorale pour l'élection présidentielle de U.S.A. et celle qu'il a affiché lorsqu'il a été élu, beaucoup plus modérée et réservée.
Les commentateurs politiques s'accordent pour dire que les conseillers dont il souhaite s'entourer sont particulièrement compétents, comme ce fut le cas pour Ronald REAGAN, qui lui aussi avait créé la surprise lors de son élection.
Ainsi tout se passe comme si une équipe pré constituée avait choisi en la personne de Donald TRUMP un porte drapeau, agressif et sans scrupule, luttant contre les élites par tous les moyens de manière à attirer vers les Républicains le vote de tous les mécontents des dégâts causés par la mondialisation, l'ultra libéralisme et la financiarisation du monde, créateurs d'inégalités croissantes.
Donald TRUMP sera-t-il celui qui orientera la politique des Etats Unis, ou ses conseillers seront-ils les vrais décideurs? La question mérite d'être posée, mais, d'ores et déjà l'élu  ne ressemble plus tellement au candidat.

LA COMPETITION DES "JUNIORS

Dans le cadre de l'élection présidentielle il est assez amusant de voir la fracture qu'il y a entre les anciens et les modernes. Pendant que les anciens essaient de remanier les vieilles recettes, les modernes, ils ne sont que deux, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET et Emmanuel MACRON essaient de faire preuve d'imagination.                                                                                                Actuellement on a même l'impression qu'il y a une sorte d'émulation entre ces deux personnages. Emmanuel MACRON qui ne participera certainement pas à la primaire de la gauche, avait quelque peu, c'est le moins que l'on puisse dire, oublié le social dans ses premières propositions. Il semble que les brillantes prestations de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET lors des débats télévisés l'ont réveillé, à tel point que maintenant il parle de modulation du temps de travail au cours d'une carrière, allant de plus de 35 heures hebdomadaires pour les jeunes à 30 heures par exemple pour les plus de 50 ou 55 ans.
Il y a parmi ces deux jeunes loups un stratège qui a su se dégager de son camp pour prendre son indépendance, et une lanceuse d'idées qui est malheureusement restée au sein du sien en acceptant de participer à la primaire.
Il est illusoire de penser que le débat final puisse avoir lieu entre ces deux candidats, mais, si c'était le cas, c'en serait fini de chercher une référence à gauche ou à droite pour aider l'électeur à faire son choix.
Nota; le titre n'a rien de péjoratif, on a vu de brillants juniors surclassés avoir de belles réussites
,

dimanche 13 novembre 2016

ELECTION A SIX TOURS

L'élection présidentielle américaine et le référendum sur le "brexit" montrent que les instituts de sondages sont complètement démunis pour apprécier l'importance de la vague populiste qui déferle sur le monde. Est-ce que l'échantillon des sondés est mal choisi, est ce que ceux-ci cachent les intentions de vote dont ils ont honte? Nul ne le sait mais le fait est là.
Nous  savons que notre pays n'est pas épargné, mais là non plus nous ne connaissons pas avec certitude l'importance du phénomène. Il est certainement très imprudent de croire que le "plafond de verre", dont on nous rebat les oreilles, ne peut être brisé par le Front National. Le monde entier paie les dégâts du thatchérisme et du reaganisme, aucune structure ne s'y oppose vraiment, ce qui laisse la place à tous les bateleurs sans scrupule pour s'emparer du désarroi de ceux qui ont été laissés sur le bord du chemin de la mondialisation et de l'ultralibéralisme.
Une période d'élection s'ouvre en France, elle commence le 20 novembre 2016 avec le premier tour de la primaire de la droite et se termine le 7 mai 2017 avec le second tour de l'élection présidentielle.
Les français auront six fois l'occasion de s'exprimer, il serait dommage que les démocrates se privent de l'occasion qui leur est offerte d'agir massivement, d'abord sur le choix des candidats ensuite sur celui du Président.
Il serait bon que chacun, quelle que soient ses convictions participe à tous les scrutins, pour choisir, suivant ses convictions, soit le meilleur, soit le moins mauvais de chaque camp. S'il veut manifester son désaccord avec le système il dispose du vote blanc pendant les primaires ainsi qu'au premier tour des présidentielles, mais au second tour il faut exprimer clairement son choix, même si ce n'est pas celui qu'on aurait souhaité au départ.
On peut espérer que dans les conditions actuelles, qui ne sont pas celles de 2002, le Président élu se rappellera qu'il ne doit pas son élection au seul camp  qu'il représentait initialement.

samedi 12 novembre 2016

HABILETE DES HOMMES POLITIQUES

Après avoir lu différentes critiques, plus ou moins polémiques, sur l'émission de Karine LE MARCHAND "Une ambition intime" sur M6, j'ai eu envie de me faire une idée par moi même en regardant l'émission de ce dimanche 6 novembre.
J'avais cru comprendre que Karine LE MARCHAND voulait présenter les hommes politiques sous un jour inhabituel en les poussant à faire, je pense contre leur gré, des confidences intimes.
C'était sans compter sans l'habileté des invités.
Alain JUPPE, réputé austère et peu porté sur la plaisanterie en a profité pour prendre quelques libertés de langage en prononçant quelques gros mots. Il a ensuite raconté qu'entre son divorce et la rencontre de sa seconde épouse il avait eu une période où il s'était laché pour faire ce qu'il n'avait pas fait du temps de sa jeunesse.
François BAYROU, catholique pratiquant, que l'on perçoit comme un peu timoré, peut-être à cause de ses difficultés d'expression somme toute bien maitrisées, après avoir dit qu'il s'était marié à vingt ans parce que sa fiancée était enceinte, s'est présenté comme le défenseur des plus faibles au risque de l'affrontement physique.
François FILLON à qui l'on reproche souvent d'avoir toujours été un N°2 a expliqué que dès la classe de 4° il avait mené une action contre un professeur, que la montagne était pour lui un lieu privilégié d'exercice physique et qu'il n'appréciait que d'être premier de cordée.
Quand à Jean-Luc MELANCHON que l'on connait pour être un excellent tribun, souvent exubérant, avec un sens aigu du choix des mots qui font mouche, il a choisi de faire profil bas et de s'étendre sur sa dépression consécutive à l'échec de la gauche en 2002. Il a été d'autre part le plus discret sur sa vie privée.
 Ce sont vraiment tous des artistes et des acrobates qui savent parfaitement s'adapter aux conditions du moment pour en tirer le meilleur parti

vendredi 11 novembre 2016

LE PAPE ET LES PRISONS

Je lis dans le journal Sud-Ouest du lundi 7 novembre que le Pape s'adressant à mille détenus a demandé "aux autorités civiles des remises de peine et l'amélioration de la vie carcérale".
Autant il me parait être dans son rôle en demandant l'amélioration de la vie carcérale, car il n'y a aucune raison qu'un délinquant ne soit traité humainement, autant il semble sortir de son rôle en intervenant dans le domaine de l'importance des sanctions, au moins pour deux raisons.
Il ne lui appartient pas de se substituer au pouvoir judiciaire et sa mission étant universelle, il ne peut porter le même jugement pour tous les pays dont les sanctions vont, pour les plus répressifs de la torture et la peine de mort, à ceux qui essayent, parfois sans y arriver parfaitement, de respecter la dignité humaine et une juste adaptation de la peine au délit.
Il me semble avoir appris en son temps qu'il était le représentant sur terre de celui qui détient les clés du paradis, ce n'est pas pour cela qu'il peut intervenir sur la manière dont on utilise celles des prisons.

mercredi 9 novembre 2016

NUAGES NOIRS SUR LE MONDE

La victoire de Donald TRUMP à l'élection présidentielle aux U.S.A. assombrit encore un peu plus l'horizon mondial. A force de laisser aller, de compromissions, de présentation de mauvais candidats aux élections, les démocratie se jettent dans les bras du populisme.
Le monde n'avait pas besoin de cela au moment où:                                                   
-Le terrorisme est partout présent.
-Les dictatures comme en Chine et les "démocratures" telles la Russie et la Turquie prennent de plus en plus d'importance.
-Les révolutions arabes s'épuisent.
-Les  démocraties d'Amérique Latine sombrent dans les affaires
-Les pays de l'Europe de l'est sont gangrénés par le populisme et l'extrême droite.
-L'Angleterre, par le brexit, s'affaiblit en même temps qu'elle affaiblit l'Europe
-Le populisme gagne toutes les démocraties occidentales
C'est le moment de montrer en France, quelle que soit la piètre qualité des propositions et le manque d'imagination des candidats à l'élection présidentielle, que nous n'acceptons pas ce laisser aller, mais, il faut avoir conscience que si nos élus ne changent pas radicalement de comportement, s'ils ne luttent pas contre les inégalités croissantes, s'ils se laissent gouverner par la finance, ce ne sera qu'un sursis.

TRAVAILLEURS PAUVRES

Au moment de quitter la Maison Blanche le bilan de Barak OBAMA fait apparaitre un aspect positif pour la résorption du chômage, aux U.S.A, qui est passé en huit ans de 10 à 5%, ce que l'on traduit par une baisse de 50%. On oublie un peu vite que la pauvreté a cru  de 12 à 13%, soit me direz vous une progression de 1% seulement!
Voilà une manière peu objective de manipuler les chiffres. On peut voir les choses autrement.
Lorsque le taux de pauvreté passe de 12 à 13% c'est un accroissement de 8,3% par rapport au chiffre initial.
Voyons maintenant l'emploi et non le chômage. Il est passé de 90 à 95% soit un accroissement de 5,5%.
Ainsi, sous Barak OBAMA l'emploi a cru de 5,5% et la pauvreté de 8,3%. Quel beau bilan!
En regardant de la même manière l'Allemagne ou la Grande Bretagne on arriverait à des résultats à peu près équivalents.
L'explication en serait la concurrence effrénée due à la mondialisation. Mais, si rien ne va dans le monde, pourquoi les pays économiquement les plus forts ne proposent-ils pas un autre modèle de société. Je pense naïvement que leurs dirigeants subissent, peut-être sans s'en plaindre, quelques pressions extérieures des banques, de la finance et des multinationales. Je ne sais, mais il doit bien y avoir quelque chose qui m'échappe.

mardi 8 novembre 2016

OU SITUER NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET ?

Les deux derniers débats télévisés de la primaire de la droite ont montré clairement que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET se différenciait, par ses propositions, très nettement des autres candidats à tel point qu'il n'y aurait rien de choquant à la voir participer à la primaire de la gauche où elle serait tout aussi originale.
Elle est la seule à essayer de prendre en compte l'évolution de la société sous la pression de l'économie numérique. De ce fait elle apparait:
-Libérale  *en proposant la fin des emplois " à vie" et les contrats à durée déterminée pour les fonctionnaires
                 *en pronostiquant la fin du salariat.
-Sociale    *en défendant le collège unique pour que les enfants quittent l'école avec une solide formation générale pour pouvoir s'adapter au cours de leur vie professionnelle aux changements d'emploi et éviter aussi, dès la classe de 5°, de les orienter vers des métiers dont la pérennité n'est pas assurée
                  *en essayant de garantir des ressources décentes lors des pertes d'emploi et, de ce fait, ne pas transformer les auto entrepreneurs en tacherons.
-Libertaire *en légalisant l'usage du cannabis
                  *en proposant la retraite à la carte, prenant en compte, par un système de points, la totalité de la carrière professionnelle.
-Equitable *en supprimant les régimes spéciaux.
J'oserais la qualifier de "Libérale socio libertaire", mot qui certainement n'aura plus grand sens dans une vingtaine d'année.
Nathalie KOSCISKO-MORIZET est d'autre part une personne complexe dont l'attitude, le comportement et l'expression indiscutablement bourgeois, tranchent avec son milieu familial et d'origine. Son grand-père n'était-il pas Ministre du Front National et son mari, dont elle vient récemment de se séparer, député de gauche.
Elle est d'autre part parfaitement armée pour faire face à deux des principaux défis de l'avenir. Ses titres de Polytechnicienne et d'Ingénieur du Génie Rural et des Eaux et Forêts permettent de penser qu'elle sera plus à l'aise que bien d'autres pour affronter les problèmes de l'économie numérique et ceux de l'environnement.
C'est certainement ce personnage complexe, à facettes multiples qui a désorienté Jacques CHIRAC, qui, tout en reconnaissant ses compétences, ne lui a jamais confié de responsabilité, la qualifiant dit-on "d'emm......."
Les récents débats auxquels elle vient de participer montrent qu'elle fait preuve d'une grande intelligence et d'une imagination fertile, qu'elle est moderne, courageuse, sure d'elle- même. C'est certainement une très forte personnalité qui se cache derrière une apparente fragilité.
Après mai 2017 elle pourrait tout aussi bien faire partie d'un gouvernement de droite comme de gauche, cela permettrait de brasser les idées que l'on ressasse depuis des décennies. Elle aurait aussi bien sa place comme Ministre, Premier Ministre ou Conseillère particulière du Président.
Et si pour une fois on donnait la plus haute responsabilité à une telle personnalité et que l'on demandait aux énarques de faire ce pour quoi ils sont formés, c'est à dire organiser l'administration du pays. Ce serait une véritable révolution.
Je conçois que ce soit encore tôt, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET à certainement des progrès à faire en diplomatie et en relations internationales, mais sa jeunesse est plutôt une qualité et un espoir qu'un défaut.

lundi 7 novembre 2016

LE COLLEGE UNIQUE

Le collège unique est beaucoup critiqué, notamment par la droite qui avance l'idée d'une meilleure adaptation de l'enseignement à la capacité de chaque enfant.
Mais, à y regarder de près, cela conduit à orienter rapidement ceux que l'on considère comme les moins doués intellectuellement vers des métiers, le plus souvent manuels, avant de leur avoir fourni les bases fondamentales de l'enseignement que tout citoyen doit posséder.
Il n'y a pas incompatibilité entre travail manuel, connaissances fondamentales et culture acquises à l'école.
Que l'on apprenne très tôt la pratique de travaux manuels, ce que l'on ne fait pas, me parait indispensable, mais que l'on oriente un enfant, par défaut, vers les métiers manuels, avant de lui avoir donné la possibilité d'acquérir les connaissances nécessaires pour évoluer dans la vie professionnelle, me parait être une attitude ségrégationniste.
Certains, comme Bruno LE MAIRE osent masquer cette vision des choses par de bien grands mots en parlant de "l'intelligence de la main", cela s'appelle de l'adresse. Pour un travailleur manuel, l'intelligence dont il a besoin, dans son métier, est comme dans tous les métiers, conceptuelle.  Prenons l'exemple du charpentier, concevoir une charpente fait appel à l'intelligence, ajuster deux pièces ou un tenon et une mortaise est de l'adresse.
Les connaissances de base ne sont jamais trop importantes. Ce n'est pas le collège unique qu'il faut critiquer, c'est le manque de contrôle qui y est exercé et qui permet à des jeunes de 16 ans de sortir de l'école sans savoir ni compter ni lire.
L'acquisition des connaissances doit être régulièrement contrôlée pour qu'à 16 ans l'adolescent ait en main les outils pour faire un choix, parce qu'on lui aura donné quelques connaissances de base de certains métiers qu'il aura pu choisir à partir de 14 ans, sans abandonner l'acquisition des connaissances que lui apporte l'enseignement général.

dimanche 6 novembre 2016

SAVOIR CHOISIR SON CONCURRENT.

Didier GUILLAUME Président du groupe P.S. au Sénat a déclaré:" JUPPE candidat c'est 3 à 5 points de plus pour LE PEN"
Ainsi, il souhaite que Nicolas SARKOZY, concurrent préféré de François HOLLANDE, représente la droite à la présidentielle en espérant que ce dernier sorte vainqueur de la primaire de la gauche.
Cette petite phrase prononcée par Didier GUILLAUME, à l'adresse de l'électorat de gauche signifie: ne participez pas à la primaire de la droite, ou si vous y allez voter SARKOZY.
Il se rend bien compte que l'électorat de gauche est divisé en trois parties:
- les optimistes croyant à la victoire possible de la gauche ne participeront pas à la primaire de la droite ou, certainement plus rarement, iront pour voter SARKOZY.
- les pessimistes, ne croyant plus à la possible victoire de la gauche, voulant avant tout éviter le retour de Nicolas SARKOZY, iront à la primaire de la droite pour voter JUPPE.
- les autres, démunis et désorientés, attendront la primaire de la gauche pour s'exprimer, ce que feront également les optimistes et les pessimistes.
Actuellement la partie la plus à droite de "Les Républicains" cherche à éviter la participation de gens de gauche à la primaire de la droite, sans par contre s'émouvoir de la participation possible des électeurs du Front National.
Il est bon de rappeler à ce sujet que la charte qu'il faudra signer demande de partager "les valeurs républicaines de la droite", qui sont les mêmes que celles de la gauche puisque ces deux formations hésitent rarement à constituer un front républicain face au Front National, ce qui sera à coup sûr le cas lors des prochaines élections législatives comme ce le fut le aux régionales pour faire gagner la droite dans deux régions.
Ainsi, on peut donc concevoir que si une participation à la primaire de la droite est illégitime, c'est celle des électeurs du Front National et non celle des électeurs de gauche.

samedi 5 novembre 2016

PRIMAIRE DE LA DROITE, 2° ROUND !

Ce jeudi 3 novembre sur BFM TV les candidats à la primaire de la droite s'affrontaient pour la deuxième fois. Il s'agissait bien d'un "round" comme lors d'un match de boxe plus que d'une confrontation de projets tellement les coups portés ont été violents.
Le fait le plus important à retenir est la violence avec laquelle ses anciens "collaborateurs" ont attaqué Nicolas SARKOZY. Au vu des critiques faites par ceux qui l'on fréquenté de près, et qui de ce fait sont susceptibles de bien le connaitre, on est en droit de se demander comment il peut encore espérer reconquérir un titre qu'il a perdu face à un adversaire somme toute "peu coriace".
Les plus jeunes, Bruno LE MAIRE et Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET se sont montrés les plus violents, certainement sans animosité particulière, contrairement à Jean-François COPE.
Alain JUPPE et François FILLON sont restés très dignes, en évitant tout faux pas. Le premier voulant avec prudence préserver sa première place dans les sondages, le second espérant l'effondrement de Nicolas SARKOZY, largement aidé en cela par ceux qui veulent surtout ne pas le voir revenir au pouvoir.
Accessoirement on pourra remarquer, dans un milieu où la langue de bois est une pratique courante, que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET tient un discours parfaitement clair, avec beaucoup de fermeté et de courage et qu'elle s'est encore distinguée en essayant de prendre en compte, mieux que ses concurrents, l'évolution de la société.

vendredi 4 novembre 2016

FRANCOIS BAYROU, FAISEUR DE PRESIDENTS

Actuellement François BAYROU concentre les attaques de Nicolas SARKOZY qui à travers sa personne vise Alain JUPPE. Il ne lui a pas pardonné d'avoir choisi François HOLLANDE en 2012, mais il oublie un peu vite qu'en 2007 François BAYROU, alors qu'il avait obtenu 17% des suffrages  au premier tour de la présidentielle, a refusé la main tendue de Ségolène ROYAL entre les deux tours.
Ainsi en 2007 François BAYROU a favorisé la victoire de Nicolas SARKOZY et en 2012 il a favorisé celle de François HOLLANDE.
De là à dire que c'est grâce à lui que les deux derniers présidents ont été élus, il y a un pas que je ne franchirai pas, mais force est de constater que ni l'un ni l'autre ne lui ont été reconnaissants d'avoir pris position en leur faveur.
Et maintenant. François BAYROU ne sera pas candidat contre Alain JUPPE, il ne s'est pas prononcé si ce dernier ne sort pas vainqueur de la primaire de la droite, mais laisse supposer qu'il se portera candidat contre Nicolas SARKOZY.
Imaginons le scenario suivant: Nicolas SARKOZY sort vainqueur à droite, François HOLLANDE vainqueur à gauche, François BAYROU est candidat à la présidence de la République, les autres candidats, et ils sont nombreux, se partagent les voix. Devant le refus affiché du plus grand nombre d'électeurs de revoir les deux derniers présidents au pouvoir, François BAYROU aurait-il enfin sa chance?
Il peut en rêver, ça il sait le faire.

jeudi 3 novembre 2016

SYNDICALISME ET POLITIQUE

Il devient de plus en plus fréquent d'entendre dire, par les représentants de la droite et du patronat, que les contacts avec les centrales syndicales sont toujours difficiles, voire impossible, alors que dans les entreprises, les discutions se passent plutôt bien et des accords sont signés avec les représentants du personnel, ce qui conduit inévitablement à faire le reproche aux syndicats de faire de la politique.
De quel droit peut-on reprocher aux syndicats d'avoir une vision de la société et de se battre pour cet idéal que cette vision représente? Ceci s'appelle faire de la politique au sens noble du terme. Il ne s'agit évidemment pas de vouloir donner aux syndicats la possibilité de donner des consignes de vote, ni d'être inféodé à un parti politique, ceci est du ressort de chaque individu.
Mais ne soyons pas naïfs, il est bien évident que plus l'entreprise est petite, plus le poids des représentants du personnel est faible et plus celui des dirigeants est fort. C'est même le cas pour des entreprises de tailles respectables comme ce le fut pour SMART où le patronat est arrivé à signer un accord faisant accepter d'être payé 37 heures pour 39 travaillées. Imagine-t-on une entreprise où sous la pression du personnel l'inverse se produirait, être payé 39 heures pour 37 travaillées?
Ne cherchons pas plus loin pour comprendre pourquoi la loi El Khomri a fait descendre dans la rue des milliers de travailleurs. Ils ne s'y sont pas trompés lorsqu'ils ont appris que les accords d'entreprises pourraient remettre en cause les accords de branches.
Si des progrès sociaux ont été obtenus pendant tout le XX° siècle, c'est bien parce que les travailleurs se sont regroupés en syndicats pour revendiquer leurs droits dans une société qu'ils souhaitaient équitable. Ils ne se sont pas rendus compte que l'euphorie des 30 glorieuses, qui ont érigées  l'individualisme et le chacun pour soi en principe social avec des avantages faciles à obtenir dans une société d'abondance, affaiblissait ainsi l'ensemble des classes dont ils faisaient partie.
Maintenant que l'euphorie est passée, le réveil est difficile, tout à reconstruire, il suffit de voir ce qu'il se passe dans la police, secteur particulièrement syndiqué, qui ne reconnait même pas à ses représentants le droit de parler en son nom.