jeudi 31 octobre 2019

EVALUER LES INÉGALITÉS SOCIALES

Deux chiffres viennent d'être publiés concernant l'évolution de la pauvreté et celle du pouvoir d'achat des français.
Ces chiffres sont édifiants.
Il y aurait en France en 2018 40.000 pauvres de plus qu'en 2017 pendant que le gouvernement fait une projection d'augmentation moyenne du pouvoir d'achat des ménages français de 800 €en 2019.
S'agissant de deux années différentes il est imprudent, bien que tentant, de conclure que les inégalités se creusent car si le pouvoir d'achat moyen augmente et que la pauvreté augmente également, c'est donc que ce gain de pouvoir d'achat ne concerne pas les plus pauvres.
Soyons honnêtes et attendons encore un an pour voir si les chiffres en 2019 qui auront été favorables au pouvoir d'achat auront permis de résorber en partie la pauvreté en France.
C'est un rendez-vous à ne pas manquer. Dans un an il ne faudra pas oublier de vérifier et surtout d'en tirer les conséquences.

mercredi 30 octobre 2019

UBER EST ARRIVÉ-É-É SANS S'PRESSÉ-É-É...

Il y a maintenant plus de quatre ans que j'ai écrit des articles dénonçant l’avènement de l'auto-entreprise comme étant la cause probable d'apparition de travailleurs précaires que l'on appelait autrefois "tâcherons" et de certains patrons que j'ai nommé "négriers".
J'ai choqué bien du monde. Mes propres amis m'ont fait remarquer que j'exagérais, j'ai même reçu des courriers de lecteurs du journal Sud-Ouest qui m'avait publié, pour me dire qu'étant auto-entrepreneurs, ils étaient satisfaits d'avoir trouvé une planche de salut .
Je n'ignore pas que certains ont pu trouver leur compte en créant leur propre entreprise après avoir connu le chômage, mais je crois qu'il faut considérer ces cas comme marginaux face à l'ubérisation du travail, et je considère que le film de Ken Loach "Désolé on vous a raté", qui a tant ému Jean Claude Guillebaud (voir son article dans Sud-Ouest Dimanche du 27 octobre 2019), me donne entièrement raison.

mardi 29 octobre 2019

ON BAILLONNE LES PHILOSOPHES

Une conférence de Sylviane Agacinsky, devant traiter de la PMA à l'Université de Bordeaux, a été annulée sous la pression de certaines associations et de publications sur les réseaux sociaux.
A l'époque où Eric Zemmour déverse son venin raciste, xénophobe et violent sur une chaine de télévision, qu'une philosophe ne puisse s'exprimer en comité relativement réduit, à quelque chose de choquant.
Si maintenant Elizabeth Badinter venait à s'exprimer, elle qui débat souvent avec Sylviane Agacinsky, car leurs positions sont opposées sur des sujets relatifs à la famille et à la procréation, verrait-on d'autres associations se mobiliser pour lui interdire de tenir une conférence ? Je le crains malheureusement, et les organisateurs se rétracteraient, sous la menaces d'autres minorités agissantes, privant ainsi d'information toute une population raisonnable qui ne demande qu'à s'instruire.
Il est loin le temps où la phrase attribuée à Voltaire par une écrivaine britannique voulant traduire sa pensée justifiait la tolérance en lui faisant dire:"Je  ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire."
Notre époque est inquiétante, certains signes ne trompent pas comme par exemple voir disparaître à la télévision, qui est le médium le plus consulté, Frédéric Taddei et apparaître Cyril Hanouna.
Lorsque les manifestations prennent le pas sur les débats de société, les réseaux sociaux sur l'expression philosophique et la violence sur la réflexion, notre pays qui a connu le siècle des lumières entre maintenant dans celui des ténèbres. 

lundi 28 octobre 2019

MAUVAIS(E) LANG

Jack Lang s'est permis de soupçonner ceux qui voudraient interdire le port du voile de "détestation de l'islam".
C'est une curieuse manière pour un ancien Ministre de la Culture de clore tout débat sur le sujet. On l'a connu plus ouvert lorsqu'il permettait à certaines pratiques confidentielles d'être reconnues comme des œuvres d'art.
Contrairement à ce que pense celui qui a présidé l'Institut du Monde Arabe, rechercher les marques de prosélytisme dans le port du voile est une opération salutaire. Le débat n'est pas tranché, tous ceux qui ont quelque chose à dire préfèrent s'affronter et proférer des insultes plutôt que de faire avancer la réflexion, c'est fort regrettable.
Peut-être est-ce à cause de ce poste important qu'il a occupé après avoir été ministre , qu'il s'est cru obligé de formuler une telle affirmation. Il aurait été préférable qu'il utilise les connaissances et les compétences acquises dans sa dernière fonction pour aider le pouvoir actuel à prendre position sur le sujet, ce que bien des français attendent.

dimanche 27 octobre 2019

VOILE ET COMMUNAUTARISME

Emmanuel Macron a estimé que le port du voile dans l'espace public n'était pas son problème mais que son interdiction dans les services publics était du ressort de l’État.
Il a profité d'une allocution sur ce sujet pour s'en prendre au communautarisme, dont le port du voile peut être une manifestation.
On ne peut qu'être d'accord avec ces principes, mais lorsque le port du voile est plus souvent un signe de manifestation religieuse ostentatoire qu'une tenue vestimentaire coutumière, doit-on se satisfaire d'un tel raisonnement?
La réponse est difficile, mais si on ne peut s'attaquer aux symboles du communautarisme au risque de se tromper, il faut s'attaquer au mal lui-même, c'est à dire au communautarisme, et là, on ne perçoit pas très bien les actions entreprises par notre Président.
Chacun sait que l'urbanisme a joué un rôle important en regroupant les individus de même communauté dans les mêmes quartiers. C'est contre cela qu'il faut lutter en revoyant complètement les plans d'urbanisme des métropoles.
Cela prendra du temps, mais des actions peuvent d'ores et déjà être entreprises comme par exemple des échanges d'élèves entre établissements scolaires en cours d'année ou des rencontres sportives entre des enfants de zones géographiques et de populations fort différentes.
Le service civique universel qui va être mis en place pourrait, lui aussi, être utile en faisant que la lutte contre le communautarisme soit le fil conducteur de la répartition des appelés.
Ce ne serait qu'un début, certes insuffisant, mais non négligeable.
Le gouvernement s'attaque à une tout autre forme de sorte de communautarisme en voulant réformer les retraites et mettre fin aux régimes spéciaux. Il semble ce ce fait plus motivé par les problèmes économiques que par ceux de société. C'est fort regrettable car ce sont ces derniers qui minent les bases d'une démocratie.

samedi 26 octobre 2019

POUVOIR D'ACHAT ET PRODUITS DE QUALITE

Le monde agricole souffre. Certains agriculteurs n'ont que 350 € par mois pour vivre. Bien que certains économistes pensent qu'en réalité, en raison de la possibilité de se nourrir de leurs propres produits ce chiffre pourrait être multiplié par deux, c'est un revenu particulièrement scandaleux. Pour que ce revenu soit simplement correct il faudrait qu'il soit au minimum doublé, autant dire que les produits de consommation qu'ils proposent devraient subir la même augmentation.
Qui achètera les fruits, les  légumes et les viandes à ce prix là compte tenu de la faiblesse du pouvoir d'achat moyen des ménages ? Peu de monde, tout simplement ceux qui actuellement ont la possibilité d'acheter des produits alimentaires "de luxe"
Vouloir régler le problème du revenu des agriculteurs passe par une augmentation des salaires, une réglementation drastique des pratiques de la grande distribution et une règle déontologique contraignante imposée aux grosses centrales d'achat.
Si les consommateurs ont les moyens par les revenus dont ils disposent d'acheter des produits alimentaires de qualité, on pourra alors, et alors seulement, leur reprocher de préférer dépenser leur argent autrement que pour se nourrir.
Entre dans le débat petits producteurs, grandes surfaces, produits bio, produits manufacturés, masque le problème réel qui est celui du pouvoir d'achat. Il n'est pas nécessaire d'être un grand économiste pour comprendre que ce que les uns gagnent ne peut venir que de ce que les autres dépensent.

vendredi 25 octobre 2019

LA FRILOSITE DU PRESIDENT

Il a l'air bien embarrassé notre Président d'avoir promis de se prononcer sur la laïcité.
Avec les affaires du voile islamique, sans cesses relancées, il sait qu'il doit affronter les clivages sociétaux, soit culturel, soit politique, bien que ces clivages soient souvent et de plus en plus transpartisans.
Il n'empêche, il doit faire preuve de courage car un débat est préférable à une fuite. D'un débat, il en sort toujours quelque chose, d'une fuite il n'en sort que de l'incertitude.
S'il se prononce, c'est un grand service qu'il rendra au pays en indiquant, après débats et consultations, la ligne à tenir pour respecter la loi, mais il rendra surtout service à son parti qui se déchire sur ce sujet car il se rend compte que seule l'économie ne peut servir de ligne politique en oubliant toute réflexion socio-culturelle et philosophique.
Lui qui a été l'assistant du philosophe Paul Ricoeur, c'est le moment de montrer qu'il n'a pas peur d'affronter des débats de société, car son passé et ses relations prouvent qu'il ne doit manquer ni d'arguments ni de conseils.
Nous attendons sa parole avec impatience pour que le pays soit apaisé.

jeudi 24 octobre 2019

ET SI L'HISTOIRE "REPASSAIT LES PLATS"

Dans le domaine des sciences humaines, il est courant d'entendre dire que "l'histoire ne repasse pas les plats" pour signifier que rarement une situation historique se reproduit à l'identique.
Dans le domaine des sciences physiques il est courant d'entendre dire que "les mêmes causes produisent les mêmes effets", c'est même l'une des bases du raisonnement scientifique, pourvu que les causes soient parfaitement identifiées.
Ces deux approches sont contradictoires, elles opposent une approche scientifique à une approche plus dépendante d'aléas non maîtrisés.
Mais actuellement il est permis de se demander si le raisonnement cartésien ne pourrait pas s'appliquer aux sciences humaines et si l'histoire n'aurait pas le mauvais goût de "repasser les plats".
Lorsqu'on a vu en France que l'augmentation de quelques centimes du prix du litre de carburant a mis les gilets jaunes dans la rue pour plus de six mois, et ce n'est pas fini, qu'au Chili l'augmentation du prix de ticket de métro a eu les mêmes effets et qu'au Liban c'est la fin de la gratuité de de certaines communications qui a mobilisé les foules, force est de constater que le mécontentement des populations les plus modestes est quasi mondial.
Petit à petit les inégalités sociales ressemblent à celles qui ont déclenchées les révolutions de 1789 en France et de 1917 en Russie.
Les pouvoirs en place se croyaient à l'abri en pensant que le peuple n'était pas assez malheureux pour oser remettre en cause ses acquis. Le risque est que ce soit de moins en moins vrai et si le peuple en 2019  est bien plus heureux que les français en 1789 ou les russes en 1917, il n'en reste pas moins qu'en se comparant aux plus nantis il se sent délaissé et bafoué.
Nos gouvernants, tous pays confondus, qui savent mieux que nous ce qui s'est passé aux dates historiques citées ce-dessus, à force d'explorer toujours plus le modèle néolibéral, qui est une caricature du capitalisme ,et de jouer avec le feu, c'est le sang qu'ils vont faire couler.
Que sortira-t-il du chaos qu'ils auront provoqué en affaiblissant leurs pays ? La réponse se trouve peut-être du coté de certains pays d'extrême-orient.

mercredi 23 octobre 2019

L'EXEMPLE LIBANAIS

Les libanais sont descendus dans la rue par centaines de milliers pour manifester contre l'incompétence des hommes politiques qui  dirigent le pays et en doutant de leur honnêteté, comme le montrent quelques micro-trottoirs présentés  à la télévision,
Ce pays multiculturel, multiconfessionnel qui connait depuis longtemps une instabilité politique, souvent  sous la pression de ses ambitieux voisins, arrive à s'unir contre ceux qui le dirigent, comme si le mécontentement était général et que ceux qui sont chargés de la politique du pays ne convenaient à personne.
Ces manifestations peuvent nous amener à réfléchir.
Dans notre pays, après avoir connu pendant plus de cinquante ans l'alternance gauche/droite, puis l'arrivée de quelqu'un qui voulait, dans l'union effacer tous ces clivages, est-il normal que nous fassions toujours les constatations suivantes:
- de nombreux hommes et femmes politiques impliqués dans des affaires conduisant la justice à intervenir,
- un chômage endémique,
- une augmentation de la pauvreté,
- un accroissement des inégalités,
- un mauvais état des services publics ( hôpitaux, services de sécurité, enseignement, justice, police),
- une diminution de certaines prestations sociales,
- un montant cumulé particulièrement élevé des impôts de tous ordres, sans que l'on puisse percevoir les avancées sociales attendues d'une telle importance du budget de l'état.
- une carence quasi-systématique des services, publics ou privés, en dehors des zones métropolitaines.
Ne serions-nous pas en droit de commencer à nous poser les mêmes questions que celles que se posent les libanais ?

mardi 22 octobre 2019

MALADRESSE ESPAGNOLE

Les manifestations qui se déroulent actuellement à Barcelone sont particulièrement importantes et inquiétantes. Plus de 500.000 manifestants indépendantistes envahissent les rues et paralysent la vie économique de la région, car le procès de certains leaders c'est conclu par des peines d'emprisonnement allant de 9 à 13 ans.
Fallait-il, deux ans après les manifestations des indépendantistes d'octobre 2017, que d'aussi lourdes peines soient prononcées pour ranimer une flamme, certainement pas complètement éteinte, mais à tout le moins, beaucoup moins vive ? Des peines inéligibilité n'auraient-elles pas suffit ?
Cette envie d'indépendance régionale est non seulement inquiétante pour l'Espagne  mais aussi pour toute l'Europe, car de telles revendications peuvent se propager dans différents pays et donner des idées d'indépendance à des régions qui ont toujours manifesté des particularités locales, sans pour cela avoir les moyens de garantir à leurs habitants des conditions leur permettant d'envisager sereinement leur indépendance économique.
Si en même temps que l'Europe a du mal à s'organiser et à renforcer son homogénéité, des régions revendiquent leur indépendance, c'est tout le continent qui partira à la dérive car ce n'est pas en se morcelant, encore un peu plus, que l'Europe pourra envisager de prendre une place sérieuse sur le plan international.

lundi 21 octobre 2019

DES PAROLES ENCOURAGEANTES

Tareq Oubrou, Imam de la mosquée de Bordeaux, était invité au débat qui a suivi l'émission "Vous avez la parole" qui recevait Christophe Castaner, Ministre de l'Intérieur, le 17 octobre 2019 sur France 2.
Bien évidemment, l'Islam, l'islamisme, le voile et le terrorisme ont occupé une grande partie du débat.
Tareq Oubrou a, une nouvelle fois, expliqué ce qu'était un Islam apaisé en insistant sur deux faits importants:
- l'Islam doit s'intégrer dans la République et respecter ses lois,
- les textes religieux, datant du moyen-âge, doivent être relus et réinterprétés avec le regard de la société du xxi° siècle.
Mais, information particulièrement intéressante, il a rappelé son parcours au sein de l'Islam en avouant qu'il avait été salafiste et prêt à partir pour le djihad.
Quand on voit ainsi le chemin parcouru par l'un des Imams les plus modérés et les plus tolérants de France on peut avoir encore une lueur d'espoir pour l'évolution de cette religion et de ses pratiques dans notre pays.

dimanche 20 octobre 2019

LREM, D'UN MOUVEMENT A UN PARTI POLITIQUE

Lorsque les gens de la société civile ont rejoint Emmanuel Macron c'était pour contribuer par leurs compétences à la marche du pays, comme on participe à la création d'une entreprise. Ils venaient de différents horizons, n'avaient souvent jamais fait de politique et étaient, en général, d'un niveau intellectuel élevé. On peut penser, rétrospectivement que le débat d'idées n'était pas à l'ordre du jour ou, à tout le moins, qu'il n'était pas prioritaire.
Par cotre les femmes et les hommes politiques qui ont rejoint LREM ont, certainement pour la plupart, saisi une opportunité de "recyclage", ce qui explique cet assemblage si disparate.
Mais un jour ou l'autre des questions d'ordre plus général se posent.Elles concernent essentiellement des problèmes liés à l'éthique, à la morale,à la société et à la religion.
C'est actuellement le cas avec la PMA, les affaires concernant certains personnages politiques, le revenu universel et le voile islamique.
Ceux qui avaient une vision commune de l'économie du pays ne partagent plus nécessairement les mêmes valeurs, les affrontements commencent et peuvent aller, pour certains, jusqu'à demander l'exclusion de leur collègue du mouvement LREM.
C'est en ce sens que l'on peut considérer que le mouvement LREM devient un parti politique comme un autre, mais, faute d'avoir poser les bases de son idéologie, l'implosion le guette.

samedi 19 octobre 2019

"EMISSION POUR LA TERRE"

Curieuse émission que cette "Émission pour la Terre", présentée sur France 2 par Nagui et Anne-Élisabeth Lemoine, qui tentait de mélanger informations, sondages et conseils.
-Sur le plan de l'information c'était une émission correcte qui expliquait sommairement, mais clairement, les problèmes que nous rencontrons et que nous avons en partie créés par notre comportement. C'était de ce fait un bon moyen de sensibilisation à la portée de tous.
-Sur le plan des sondages, c'était très discutable. Demander aux téléspectateurs s'ils sont "prêts à se mobiliser pour la planète" n'avait aucun sens, car les résultats des sondages à cinq questions sur dix ont eu une réponse favorable à plus de 95% et le plus mauvais résultat a été de 60%, ce qui pourrait laisser penser que la bataille est gagnée, ce qui est très loin d'être le cas. Lorsque  l'on sait que les promesses de dons lors des émissions sollicitant les spectateurs ne sont pas toutes tenues, on peut penser que dans ce type de sondages réalisés pour cette émission il était facile pour chacun de se donner bonne conscience, en se persuadant qu'il avait un comportement vertueux, "ça ne mange pas de pain".
-Sur le plan des conseils et des actions entreprises, si la majorité des propositions était acceptable, certaines étaient très discutables.
Quelques exemples:
Pour Nagui, la voiture électrique paraissait être la panacée. Il oubliait la pollution générée par sa construction et notamment celle de ses batteries et particulièrement leur destruction. Quant à la consommation d'énergie, il faut avoir le courage de dire que si celle-ci ne pollue pas en France, c'est uniquement parce que notre électricité est d'origine nucléaire, ce qui conduit à débattre du traitement des déchets.
Michel Cymes conseillait de chauffer les appartements à 19° le jour et à 17° la nuit. En croisant les propositions de Nagui pour la voiture électrique et les exigences de Michel Cymes, on serait tenté de conseiller à tout le monde d'installer la climatisation pour rester en bonne santé et bien dormir en été, sans compter que cette température de 19° est certainement jugée insuffisante par tous les inactifs et particulièrement les personnes les plus âgées.
 L'Université de Nice a été citée en exemple car il paraît que les étudiants s'engageant dans une association à but écologique bénéficieraient d'un point supplémentaire lors de leurs examens. Si c'était le cas, en ramassant les déchets sur les plages et en "poussant le bouchon" un peu loin, on pourrait confondre un diplôme d'études supérieures avec celui d'éboueur (s'il existe). Et pourtant cet exemple avait l'air d'être considéré comme une bonne idée.
-Sur le plan des conseils, il a  été fortement recommandé de ne consommer que des fruits et légumes de saison. C'est certainement une bonne chose mais qui mériterait d'être proposée avec plus de précaution. Lorsqu'on mange des tomates issues de plans hybrides cultivées sous serre, quelle importance qu'on les consomme en été ou en hiver? Doit-on se passer à jamais d'oranges, de bananes et d’ananas ?
Enfin, plusieurs jeunes venus sur le plateau faisaient part de leurs actions et de leurs engagements pour "sauver la planète", ils étaient sincères, s'exprimaient clairement et sans agressivité, faisant heureusement oublier la jeune ayatollah verte Greta Thunberg.
Globalement cette émission partait d'une bonne idée, mais un manque de préparation et une volonté un peu racoleuse, en a fait une émission moins que moyenne et surtout présentant des arguments souvent discutables pour une cause qui méritait mieux.

POURQUOI BAISSER LES IMPÔTS ?

Dans un pays comme le notre qui présente depuis quarante ans un budget déficitaire, il est assez incompréhensible que tous les gouvernements successifs se soient échinés à vouloir baisser les impôts sur le revenu .
Le gouvernement actuel n'échappe pas à la règle, peut-être même est-il celui qui fait le plus d'efforts en ce sens.
Bien évidemment, chaque français souhaite payer moins d'impôt, mais il se soucie peu de la masse financière que cet impôt direct représente.
Il se trouve que cet impôt sur le revenu, tout étant le plus juste des impôts, fait rentrer beaucoup moins d'argent dans les finances publiques que la TVA.
C'est le plus juste des impôts car il est progressif et non proportionnel au revenu, c'est à dire que son taux croit en même temps que le revenu, il est ce ce fait le plus redistributif, mais il est pourtant bien améliorable.
Il faudrait d'abord que la progression de ce taux soit beaucoup plus importante de manière à ce que les revenus les plus hauts participent plus à l'effort national. Il faudrait ensuite lutter encore plus efficacement contre l'évasion fiscale et surtout interdire l'optimisation fiscale, particulièrement en ce qui concerne le fait de permettre la libre circulation des capitaux au sein de l'Europe en raison du manque d'harmonisation de la fiscalité au sein de l'Union Européenne.
On voit bien ainsi que vouloir baisser les impôts sur le revenu est uniquement un geste politique visant à séduire les électeurs que ni l'économie, ni la justice fiscale ne justifient. 

mercredi 16 octobre 2019

AMBIGÜITE TURQUE

S'il y a un pays qui cultive l'ambigüité au plus haut niveau, c'est bien la Turquie sous la conduite de son Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan.
- C'est un pays laïc depuis 1923 qui maintenant est entre les mains d'un Premier Ministre qui ne rêve que d'en faire une République islamique.
- C'est un pays qui se présente comme une démocratie mais qui n'hésite pas à enfermer les opposants,  à réprimer sévèrement les manifestations et à faire procéder à de nouvelles élections si celles-ci ne sont pas suffisamment favorables au pouvoir en place. C'est un régime qui porte encore le nom de démocratie mais que l'on nomme maintenant démocrature et qui glisse progressivement vers la dictature.
- C'est un pays qui fait partie de l'OTAN mais qui achète ses armes à la Russie.
- C'est un pays dont l'équipe nationale de football confond affrontement sportif et guerre, en faisant le salut militaire sur les aires de jeu lors de rencontres internationales.
En ce qui concerne les deux premiers points, il appartient au peuple turc de savoir si ce changement progressif de régime lui convient.
Par contre, en ce qui concerne les deux derniers points, il dépend de la communauté internationale de tolérer ou d'interdire de tels comportements. L'OTAN devrait exclure la Turquie de son organisation et les instances sportives internationales devraient sanctionner de tels gestes guerriers sur les terrains de sport.
La tolérance, au delà d'une certaine limite, peut rendre coupables et complices ceux qui font preuve d'une certaine faiblesse.

mardi 15 octobre 2019

LES LIMITES DE LA METROPOLE BORDELAISE

Le journal Sud-Ouest a publié récemment un article sous la signature de son médiateur, Fabien Pont, pour expliquer les raisons pour lesquelles l'agglomération n'était plus couverte par deux éditions, Bordeaux rive gauche et Bordeaux rive droite, mais par une seule édition, Bordeaux Métropole.
J'ai trouvé cette décision pleine de bon sens car la ville de Bordeaux, puis Bordeaux Métropole, se sont toujours considérées comme coupées en deux par la Garonne qui les traverse, à tel point que parfois on peut se demander si les habitants de ces deux rives n'auraient pas l'impression d'appartenir à deux ensembles différents.
Le journal Sud-ouest a donc pris une bonne décision en matérialisant ainsi l'appartenance de tous les habitants de Bordeaux Métropole à la même entité.
Mais, l'article va plus loin et explique que vu l'importance de l'influence de cette métropole il ne faut pat ignorer ce qui se passe dans les communes environnantes.
Ceci m'amène à déplorer que certaines communes très proches de cette agglomération, et que l'on peut considérer comme des banlieues, ou à tout le moins comme des communes de la seconde couronne de banlieues, n'ont pas voulu s'associer au projet de  Bordeaux Métropole.
Je sais bien qu'il est agréable de profiter des services et de la proximité d'une telle  agglomération sans en supporter nécessairement la charge, mais la simple consultation d'une carte géographique laisse apparaitre une sorte d'aberration. 

ERDOGAN, LES EMIGRES ET LES DJIHADISTES

A force de négocier avec les dictateurs pour vendre des armes ou acquérir un semblant de sécurité, les pays occidentaux après avoir perdu leur âme perdent la maitrise de leur politique.
Un bel exemple nous est actuellement fourni par la Turquie.
Pour obtenir que la Turquie conserve sur son territoire les émigrés syriens, les européens, et particulièrement Angela  Merkel, ont payé le prix fort, tout en restant sous la menace, sans cesse renouvelée, de Recep Tayyip Erdogan d'ouvrir ses frontières pour leur permettre de regagner l'Europe.
Maintenant ce même Recep Tayyip Erdogan combat les Kurdes qui détiennent plusieurs milliers de prisonniers djihadistes. Les Kurdes, occupés à se défendre, et peut-être aussi volontairement, laissent s'échapper ces prisonniers qui ne pensent qu'à rejoindre les pays européens dont ils sont originaires.
L'occident a bien du mal à convaincre la Turquie d'arrêter cette guerre, qui s'apparente à une tentative d'élimination du peuple kurde, car il est sous la menace de Recep Tayyip Erdogan qui n'hésitera pas à ouvrir ses frontières pour permettre aux émigrés de "s'enfuir".
Ainsi avec cette politique qui consiste à jouer avec le feu pour essayer de régler provisoirement un problème, les pays occidentaux vont accueillir à la fois les émigrés et les djihadhistes.
Joli bilan.    

lundi 14 octobre 2019

SUSPICION D'OUTRECUIDANCE

Il avait oublié, notre Président Emmanuel Macron, lorsqu'il avait proposé Sylvie Goulard comme Commissaire Européenne, que le Parlement Européen n'était pas constitué, comme notre Assemblée Nationale, d'une majorité de députés prête à accepter toutes ses propositions.
Une fois encore, on ne peut pas dire qu'il a pêché par modestie en croyant faire la pluie et le beau temps dans toutes les instances où notre pays est impliqué.                                                                  Le résultat est lamentable: une Commissaire européenne recalée, un Président de la République désavoué et un pays peu fier du peu de cas que l'on fait de son poids au sein de l'Union Européenne.
C'était trop beau. Après avoir réussi à imposer une française, Christine Lagarde, à la tête de la BCE, fallait-il encore courir ce risque ?
Trop c'est trop. Proposer une Ministre des Finances condamnée, mais exemptée de peine, dans l'affaire qui oppose Bernard Tapie au Crédit Lyonnais, une Ministre des Armées obligée de démissionner pour suspicion d'emplois fictif et compromise d'autre part pour prise illégale d'intérêt,  mais toujours présumée innocente en attente de jugement, laisse à penser que la classe politique française est particulièrement pauvre pour que notre Président de la République ne puisse proposer des candidats exempts de tout soupçon.
Ce n'est certainement pas en s'y prenant de cette sorte que notre pays peut espérer devenir le leader européen comme notre Président semble le souhaiter.

dimanche 13 octobre 2019

L'ENNEMI EST DESIGNE

En désignant clairement un "Islam dévoyé" comme responsable des attentats qui ensanglantent notre pays depuis plus de vingt cinq ans, Emmanuel Macron a fait preuve de plus de courage que ses prédécesseurs. Quel que soit ce qu'ils pensent de sa politique les citoyens français doivent lui en savoir gré.
Lorsqu'un Chef D’État désigne aussi clairement un ennemi, il lui reste un seul petit pas à franchir pour déclarer son pays en état de guerre.
Or, dans ces conditions, toute collaboration ou intelligence avec l'ennemi est punissable de 30 ans de réclusion.
Il se trouve que d'une manière particulièrement indigne Hadama Traoré veut organiser une manifestation de soutien au criminel qui a tué quatre de ses collègues à la préfecture de police de Paris.
Il serait de ce fait punissable de cette peine. Il mériterait tout d'abord un avertissement et, s'il s'avérait que cette manifestation ait lieu, ceux qui y participeraient tomberaient sous le coup de cette même peine.
Ainsi, tout en restant dans la légalité et le respect des lois d'une démocratie, ce pourrait-être un rude coup porté à cette mouvance mortifère.

vendredi 11 octobre 2019

TUNNEL A BORDEAUX

Pour transporter des eaux usées et peut-être aussi différents fluides, un tunnel va être construit sous la Garonne à Bordeaux.
Jusque là ce procédé avait été refusé et jugé impossible, ce qui avait entrainé la construction du pont levant Chaban-Delmas, qui de ce fait n'est qu'un moyen de franchissement de la Garonne à usage intermittent.
Mais pour quelle raison peut-on créer maintenant un tunnel alors qu'il n'a pas été possible de le faire pour le passage de véhicules, à la place du pont levant, aussi bien pour faciliter la circulation routière que fluviale ?
Les problèmes de coût et techniques ont été avancés.
Je soupçonne qu'il s'est agit plutôt d'autres motivations dont les deux principales pourraient être:
- d'éviter de rendre inconstructibles des zones utilisées pour la construction des voies d'accès, en déblai, sur la rive gauche du fleuve dans le secteur actuellement en pleine expansion de Bordeaux-Nord
- d'équiper Bordeaux d'un bel ouvrage pour franchir la Garonne, ce qui valorise l'intérêt touristique de cette métropole.
Je pense qu'il est maintenant difficile, vu l'importance des moyens techniques dont on dispose, d'invoquer une impossibilité technique pour ne pas procéder à la construction d'un ouvrage.
Pour mémoire  citons le métro de Bordeaux.  

VENT DU SUD POUR LA GAUCHE

Le très bon éditorial de Bruno Dive du mardi 8 octobre 2019 peut remplir les gens de gauche d'espoir.
Il traite du fait que la gauche au pouvoir au Portugal a été réélue après avoir à la fois relancé la croissance et amélioré les conditions sociales des portugais.
Le secret ? L'entente des partis de gauche.
Enfin un pays où les partis de gauche sont plus capables de prendre en compte ce qu'ils ont en commun que leurs différences. Peut-être aussi les leaders de ces partis ont-ils un égo moins développé que nos piètres politicards français.
En Espagne la gauche peut espérer être reconduite.
Souhaitons être le premier pays atteint par cette "contagion" et ne pas , par excès de zèle, prendre, comme Aléxis Tsipras, le pouvoir pour ensuite mener la politique qu'il avait combattue.
Tout n'est pas perdu, tout dépend des leaders politiques français, la grande majorité des électeurs est certainement prête pour l'union de la gauche. Il faut qu'elle le fasse savoir.
Il est inconcevable qu'une idéologie qui prêche la solidarité se heurte à une querelle d'égo. Qu'elle laisse ces combats à ceux qui ne pensent qu'à la concurrence entre les individus.

jeudi 10 octobre 2019

LE VISAGE DE LA HAINE

Qu'elle paraît dangereuse Greta Thunberg, cette égérie verte qui se fâche tout rouge.
Ces yeux qui fusillent du regard, cette bouche proéminente lorsqu'elle déverse ses propos haineux sont particulièrement inquiétants. Il faut souhaiter que les jeunes qui la suivent ne se mettent pas à singer ses expressions qui ne sont qu'agressives.
On compare quelques fois Greta Thunberg à Daniel Cohn Bendit en 1968 en raison du fait que ces deux jeunes ont réussi à mobiliser les foules. Mais, quel que soit ce que l'on pense des idées qu'il défendait, force est de constater que Daniel Cohn Bendit, même quand il affrontait les CRS, avait un sourire moqueur, parfois sarcastique et souvent sympathique, mais jamais la haine ne se lisait sur son visage.
Autre temps, autre comportement la modération de ceux qui entrainent les foules n'est plus à l'ordre du jour. Ce que font ceux qui les suivent est une autre histoire, mais comme ils sont souvent plus violents que leurs idoles, le pire est à craindre.

mercredi 9 octobre 2019

LE CANIVEAU DU SOUVENIR

Il existe à Los Angeles le trottoir du souvenir où les artistes les plus connus du monde entier ont laissé l'emprunte de leurs pas.
Je suggère que devant l'Assemblée Nationale les hommes politiques qui ont été condamnés par la justice, ou qui ont trempé dans des affaires douteuses, laissent l'emprunte de leurs mains dans le caniveau de la rue longeant cette noble assemblée. La liste est déjà très longue.
En quelque sorte le caniveau du souvenir de ceux dont les mains ont trempé dans de salles affaires.
Ce pourrait-être un rappel salutaire pour ceux qui entrent pour la première fois dans ce prestigieux édifice

mardi 8 octobre 2019

QUI DOIT-ON SURVEILLER ?

Le drame qui vient de se dérouler à la préfecture de police de Paris doit inquiéter chacun d'entre nous.
Les moyens de surveillance et d'investigation n'ont jamais été aussi importants. Nous sommes tous épiés et suivis à travers nos cartes bleues, nos téléphones portables, nos passages aux péages autoroutiers, nos achats, nos mails et, pourtant malgré cela, un islamiste radicalisé, pas très discret puisqu'il est allé jusqu'à changer de tenue vestimentaire,  et qui avait été contrôlé par les services de police, a été recruté à la Préfecture de Police de Paris, et qui plus est, dans un service chargé de la sécurité.
Non seulement cet homme a tué quatre de ses collègues, mais quel usage a-t-il bien pu faire des documents qui lui sont passés entre les mains ?
Cela n'est vraiment pas sérieux, il y a là le signe d'une hiérarchie incompétente, à moins, qu'à l'intérieur de celle-ci se soit glissé de la malveillance pour ne pas dire la trace d'un réseau organisé.
Espérons que l'enquête interne permettra de découvrir les coupables car, croire que demander la démission de Christophe Castaner pour cette raison réglera le problème, tient beaucoup plus d'un geste politique que d'une revendication raisonnable.
En attendant, malgré notre bonne conscience, continuons  à passer devant les radars routiers et les caméras de surveillance. La police fait son travail, veille sur nous et nous protège.

lundi 7 octobre 2019

REVOTER DEVIENDRAIT-IL UNE HABITUDE ?

Depuis trois ans le Royaume Uni, qui se débat avec les problèmes du brexit, nous a montré une aptitude incroyable à ne pas tenir compte des votes des conseillers et à revoter à plusieurs reprises, alors qu'il est fort probable que cette "épidémie" ne soit pas finie.
En France, le vote d'un amendement de la loi concernant la GPA n'a pas eu  l'heur de plaire au gouvernement qui, de ce fait, souhaite faire procéder à un nouveau scrutin.
On avait déjà connu en 2007 la manière dont il était possible de revenir sur le  résultat d'un référendum perdu en 2005 sur le traité Européen.
Est-ce cela la démocratie ? Un pays qui a institué la séparation des pouvoirs et qui fait revoter des lois qui ne conviennent pas au gouvernement a  quelque chose de choquant.
Si des problèmes de société sont insuffisamment instruits pour ne pas être soumis au débat à l'Assemblée Nationale, il faut remettre le projet à plus tard, mais il est inconcevable d'intervenir pour invalider une décision prise démocratiquement.
Ce n'est pas parce que certaines démocraties ont glissé progressivement vers la "démocrature" qu'il est souhaitable de prendre de telles habitudes.
La vigilance s'impose. 

dimanche 6 octobre 2019

LIBERTE OU SECURITE, FAUT-IL CHOISIR ?

Chacun sait que la liberté des uns s'arrête lorsqu'elle compromet celle des autres. Dans un univers idéal où chacun respecterait cette règle, aurait-on besoin de légiférer ? Ce n'est malheureusement pas le cas. Pour que la liberté de tous soit respectée il faut des lois et, pour les faire appliquer, une justice qui a pour mission de sanctionner les dérives de ceux qui veulent s'affranchir de ces lois.
Mais, pour aider la justice, il faut détecter les incivilités et, la technique aidant, les moyens mis en œuvre sont de plus en plus performants.
A l'origine, la disposition de quelques caméras de surveillance dans les centres urbains pouvait paraître rassurante. Combien de fois n'a-t-on pas entendu dire "ça ne me gène pas d'être filmé car je ne commets pas d'infraction"
Mais, comme en tout, l'excès devient extrêmement dangereux, à tel point qu'un pays comme la Chine utilise ces moyens de contrôle, et l'on peut dire de rétorsion, pour aller jusqu'à espionner tous les instants de la vie de chacun et leur ôte ainsi toute liberté.
Les citoyens sont reconnus, épiés, espionnés dans leurs moindres gestes pour se voir attribuer des notes en fonction desquelles leurs accès à certains services et emplois peuvent être compromis.
Méfions-nous, certaines sociétés françaises envisagent déjà de pratiquer la reconnaissance faciale.Veut-on cela ? Je ne le crois pas. Il est grand temps que la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et de Libertés) joue un rôle de plus en plus conséquent et prenne de plus en plus d'importance, pour éviter les dérives que les chinois connaissent.
Méfions-nous, vu la puissance de l'empire du milieu, la privation de liberté nous guette en prenant la sécurité pour prétexte.

samedi 5 octobre 2019

DIFFICULTES EN VUE A LA COMMISSION EUROPEENNE

Le journal Sud-Ouest du mardi 1° octobre 2019 rapporte que "deux commissaires européens sont jugés inaptes...pour conflit d'intérêt"avant leur oral de confirmation.
Il s'agit de la commissaire proposée par la Roumanie et du commissaire proposé par la Hongrie.
On peut donc en conclure que la commissaire, Sylvie Goulard, proposée par la France, malgré qu'elle s'est trouvée obligée de démissionner de son poste de Ministre pour soupçon d'emplois fictifs et qui a occupé un poste important dans une société américaine alors qu'elle était députée européenne la faisant également soupçonner de conflit d'intérêts, a été jugée apte à se présenter à l'oral de confirmation.
Que va-t-il se passer ? Va-t-elle être confirmée ou refusée ? Quelle que soit la décision de ceux qui sont chargés de se prononcer, la situation risque d'être compliquée.
Si elle est confirmée, il se pourrait bien que la Roumanie et la Hongrie portent réclamation, eux dont les candidats ont été refusés avant même d'avoir été présents à l'oral.
Si elle est refusée, ce sera un coup terrible pour notre pays et la crédibilité de notre Président qui aura présenté une candidate invalidée.
Tout ce personnel politique à force d'avoir des comportements à la limite de la légalité, et moralement répréhensibles, porte un mauvais coup à toute la classe politique, situation qui est souvent à l'origine de crises de confiance qui peuvent évoluer en se transformant en crises politiques.

vendredi 4 octobre 2019

DOPAGE OBLIGATOIRE

Lors du reportage télévisé des championnats du monde d'athlétisme à Doha, un court débat s'est installé sur les athlètes féminines "hyper androgènes".
Ces athlètes ont, naturellement, un taux de testostérone supérieur au seuil fixé par la fédération et sont de ce fait interdites de participer à certaines épreuves. Mais, si elles subissent un traitement pour faire baisser ce taux, elles retrouvent la possibilité de concourir.
Ceci pose de nombreuses questions.
- Comment ce taux a-t-il été fixé ?
- Si ces athlètes sont autorisées à subir un traitement pour faire baisser ce taux, pourquoi celles dont celui-ci est très faible ne pourraient-elles pas subir un traitement pour l'augmenter ? En un mot se doper.
- Pourquoi cette interdiction ne concerne que certaines épreuves ?
- Comment définit-on le genre ? Sont-ce les attributs sexuels, les chromosomes XX ou XY ou le taux de testostérone ?
- Si l'on définit des seuils au delà desquels certaines épreuves sont interdites, peut autoriser un "géant",comme autrefois le Géant Atlas qui mesurait 2,62 m, à participer à des matches de basket ? Peut-on aussi fixer un seuil pour le rythme cardiaque ?
Toutes ces questions me dérangent, mais je ne sais quelles sont les bonnes décisions. On peut aller jusqu'à se demander si ceux qui accomplissent des performances largement supérieures à celles de leurs contemporains sont "normaux".

mercredi 2 octobre 2019

LES JARDINS SUR LES TOITS

Il semblerait que l'augmentation de la population des grandes agglomérations et la densification de l'habitat urbain conduise à la création de jardins sur les toits.
J'en veux pour preuve une émission télévisée du 29 septembre et le journal Sud-Ouest du 30 septembre qui publie, à ce sujet, un important article sur le Japon.
Un architecte,ayant recensé dans une agglomération 180 ha de toits plats, pense qu'il serait opportun d'utiliser un tel potentiel pour le mettre en culture.
Je suis quelque peu étonné que l'on envisage une telle conversion quand on connait les paramètres qu'il faut prendre en compte pour la mise en place de tels aménagements.
Les problèmes sont nombreux. Parmi les plus importants on peut citer:
- Qualité de l'étanchéité de la structure d'accueil. Ce n'est pas la même chose d'évacuer un flux par ruissellement que de supporter des matériaux humides.
- Possibilité pour l'immeuble existant des supporter une surcharge non négligeable.
- Qualité du support de culture qui doit être le plus léger et le plus drainant possible tout en ayant une capacité de rétention suffisante pour permettre à la végétation de se développer.
- Conception du drainage de telle sorte que les eaux excédentaires puissent être évacuées rapidement en utilisant des matériaux non évolutifs et le plus léger possible.
De ce fait, je me demande si la création de jardins sur les toits d'immeubles existants est une si bonne idée qu'il y parait et s'il ne faut pas réserver cette technique pour l'aménagement d'immeubles nouveaux pour lesquelles, lors de la conception, on aura pris en compte les contraintes générées par de tels aménagements.

L'ARGENT ET LE SPORT

On a tout dit et tout écrit sur l'argent et le sport. Les salaires faramineux des joueurs de football, les fortunes colossales des pilotes de Formule I, le dopage qui peut coûter un prix fou pour améliorer les performances des sportifs, mais une étape de plus donne l'impression d'être franchie lorsque l'on voit se dérouler les championnats du monde d'athlétisme à Doha au Qatar.
Le 50 km. marche est un exemple emblématique du peu de cas que les décideurs font de la santé des athlètes simplement pour succomber au charme d'un petit pays richissime pour qui le sport n'a jamais compté en dehors du spectacle, de la notoriété et de l'intérêt qu'il pouvait tirer d'un événement mondial.
Voila un pays qui:
- a organisé le championnat du monde de handball et qui pour cette occasion a constitué une équipe de toute pièce, en faisant appel aux meilleurs joueurs étrangers, sans avoir d'équipes locales.
- a organisé le championnat du monde cycliste où l'épreuve se déroulait en l'absence de spectateurs. La diffusion télévisée faisait croire à un montage vidéo de marionnettes se déplaçant sur une maquette.
- organise les championnats du monde d'athlétisme en faisant marcher pendant 50 km. ou courir pendant le marathon des athlètes dans des conditions climatiques prévisibles et dantesques, a tel point que le vainqueur des 50 km. marche a réalisé un temps supérieur au plus mauvais temps connu sur la distance lors des précédents championnats du monde alors que, globalement, les performances ont tendance à s'améliorer.
Les qataris sont si peu intéressés par ce événements que le stade est plus qu'à moitié vide et que d'énormes banderoles disposées sur les gradins, viennent masquer l'absence de spectateurs.
Pour de l'argent les instances dirigeantes perdent tout sens de responsabilité et sont prêts à mettre en péril la santé d'hommes et de femmes qui représentent ce que l'humanité peut présenter de mieux sur le plan des performances physiques.

mardi 1 octobre 2019

REMETTEZ-EN UNE COUCHE !

Depuis des décennies on critique le mille feuilles administratif français.
Lorsque l'on créa les Régions au nombre de 22 les départements ont perdu certaines de leurs prérogatives mais pas leurs fonctionnaires.
Trouvant la taille de certaines communes trop petites, certaines se sont regroupées en communautés, SIVOM, etc., mais ces communes regroupées  n'ont pas disparues.
Dernier regroupement, pendant le quinquennat de François Hollande, la fusion de certaines Régions de manière à ne plus avoir que 13 Grandes Régions au lieu de 22.
La Cour des Comptes vient d'émettre un rapport très critique sur le fait que ce regroupement, au lieu de permettre des économies a au contraire provoqué une augmentation des dépenses.
Vraiment notre administration ne sait que faire pour compliquer des situations en croyant, ou en faisant semblant de croire, les simplifier et pourtant des bureaux de poste disparaissent et les services publics ne sont plus assurés dans les petites communes.
Comment se fait-il que des structures disparaissent, que les budgets augmentent et que les services diminuent ?
On reproche à Emmanuel Macron de vouloir gérer la France comme une entreprise, mais au train où vont les choses, cette entreprise ne devrait pas tarder à être déclarée en faillite.