mardi 30 avril 2019

VOTE OBLIGATOIRE ET VOTE BLANC

Dans sa conférence de presse Emmanuel Macron a rejeté à la fois l'idée de l'obligation de voter et celle de la prise en compte du vote blanc jugeant que l'on ne peut obliger quelqu'un à voter et que si l'on vote on doit s'engager et choisir.
Je ferai, à cette approche discutable, deux objections:
- On ne peut effectivement pas obliger quelqu'un à voter, mais on peut l'obliger à se rendre aux urnes pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur son attitude. Refuse-t-il de voter ? Ne prend-il pas le temps ? A-t-il oublié d'aller voter ? Préfère-t-il profiter de son week-end ?
Il suffit pour cela d'organiser le scrutin en semaine, de simplifier le vote par correspondance ou le vote par internet, en le sécurisant, et de  mettre à la disposition des électeurs des bulletins "Ne désire pas prendre part au vote". Dans ces conditions, ces bulletins correspondront à ceux de vrais abstentionnistes.
- La prise en compte du vote blanc devrait être reconnue par celui qui en 2017 a été le plus grand "dégagiste" que l'on connaisse. Le vote blanc ne signifie pas que l'on s'abstient ou que l'on se désintéresse de la vie politique. Voter blanc signifie simplement, soit que les candidats ne correspondent pas au choix de l'électeur, soit que ce dernier est indifférent au résultat du scrutin. Mais où le la comptabilisation du vote blanc est importante c'est dans le calcul du pourcentage de voix obtenues par chaque candidat. Se flatter d'obtenir la majorité absolue lorsque l'on n'obtient qu'un faible pourcentage des suffrages exprimés, dont les votes blancs, est une tromperie, car le vote blanc est une expression alors que l'abstention ne l'est pas. L'abstentionniste s'il est honnête doit considérer qu'il perd tout droit à la critique, ce qui n'est pas le cas de l'électeur qui a voté blanc. Si le vote était obligatoire et le vote blanc comptabilisé, l'abstentionniste qui aurait glissé dans l'urne le bulletin "ne désire pas prendre part au vote" pourrait alors être considéré comme un électeur refusant le système démocratique dont  l'élection est l'un des principaux fondements.
Ainsi, pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur l'interprétation de l'expression des électeurs, il suffit d'ajouter dans les bureaux de vote un bulletin marqué "vote blanc" et un autre "ne désire pas prendre part au vote"  

lundi 29 avril 2019

RETABLIR L'I.S.F., POURQUOI ATTENDRE ?

Emmanuel Macron a supprimé l' I.S.F. (Impôt de Solidarité sur la Fortune) et l'a remplacé par l' I.F.I. (Impôt sur la Fortune Immobilière). Notons, en passant, que le mot de solidarité a disparu, serait-ce un message subliminal ?
Très critiqué dans un pays où les grosses fortunes évitent souvent de placer leur argent dans des P.M.E. françaises, Emmanuel Macron s'est réfugié derrière l'aspect expérimental de cette mesure en affirmant vouloir constater après deux ans les résultats sur les investissements dans les P.M.E.
Rappelons qu'une candidate à la primaire de la droite à l'élection présidentielle, Nathalie Kosciusko-Moriset, plus pragmatique, voulait, non pas supprimer l' I.S.F., mais obliger ceux qui y étaient assujettis, à placer un montant équivalent à cet impôt dans les P.M.E. françaises.
Aujourd'hui, le journal Sud-Ouest du 27 avril 2019 publie un court article indiquant que seuls "29%des bénéficiaires de la fin de l'I.S.F. ont orienté l'argent économisé vers l'entreprise".
Qu'attend alors notre Président pour imposer à son Ministre de l’Économie, soit de réinstaurer l'I.S.F., soit d'obliger ceux qui ont bénéficié de sa suppression à investir leur argent dans l'entreprise ?
Cette solution n'aurait que des avantages:
- Calmer les gilets jaunes
- Dynamiser les entreprises françaises
- De ce fait créer de l'emploi
- Diminuer les charges sociales que constitue le chômage.
Remarquons toutefois que ce chômage a été le grand absent à la fois du discours présidentiel et des revendications des gilets jaunes.
Or, la fin de l'article conclut sur la satisfaction du Président et de son Ministre de voir la situation de la France s'améliorer et de ce fait "un retour à l' I.S.F. paraît très hypothétique".
C'est fort regrettable de voir à  quel point notre Président est si pressé de reconstruire Notre Dame et si lent à se décider pour revenir sur une décision qui n'a pas porté les fruits qu'il faisait semblant d'espérer pour se justifier .
Ne rêvons pas, Notre Dame sera restaurée, l' I.S.F. ne le sera pas.

dimanche 28 avril 2019

PATIENCE ! PATIENCE !

Toujours égal à lui même, notre Président lors de sa conférence de presse du jeudi 25 avril 2019 a été toujours aussi brillant. Belle présentation, vocabulaire choisi, coté théâtral affirmé et  surtout beaucoup de promesses et, quelques contre-vérités.
Il nous promet qu'avec des efforts tout va s'améliorer, mais il n'a toujours pas compris, ou pas voulu comprendre, que dans un pays où les grosses fortunes se mobilisent en quelques minutes pour donner un milliard pour la reconstruction de Notre Dame, les gens qui vivent mal de leur revenu sont plus importants qu'une vieille charpente en bois, si pleine de symboles soit-elle.
Dans un pays riche, car pour le moment la France fait encore partie de ces heureux pays, les pauvres sont impatients, ils se mobilisent et deviennent violents.
Le véritable incendie à éteindre est celui là. Celui du 15 avril sur l'Île de la Cité est fini, il est éteint, les réparations vont de faire, rien ne presse, la qualité des travaux n'exige ni précipitation ni dépenses inconsidérées et immédiates, mais le besoin d'avoir les moyens de vivre, pour chacun, est une  urgence absolue.
Voila pour l'essentiel, mais il ne faut pas pour cela oublier les contre-vérités. Quand Emmanuel Macron dit que le pouvoir d'achat des français a augmenté comme jamais depuis plus de dix ans et que personne n'a été oublié, c'est une affirmation mensongère.
L'augmentation moyenne du pouvoir d'achat de 835€ n'est qu'une évaluation pour 2019 et certains retraités, toujours eux, ont perdu bien plus que cela. Ils ont subi la hausse de la CSG, n'ont pas profité de la diminution progressive de la taxe d'habitation, voient leur retraite sous indexée et, pour les satisfaire, seule une réindexation garantissant le maintien de leur pouvoir d'achat n'est qu'envisagée et uniquement à partir de 2021. Deux ans de plus de perdus dans le meilleur des cas !
De qui se moque-t-il notre Président ? Lui qui se veut être le maître des horloges devrait mettre sa montre à l'heure. Les français attendent des réponses immédiates pour régler leurs problèmes du moment. Les promesses sont importantes et indispensables pour améliorer les conditions de vie des français en les rendant plus équitables. Ce chantier est à entreprendre, Emmanuel Macron semble vouloir le faire , mais l'état actuel du pays est à restaurer dans une extrême urgence. Il ne peut plus compter sur la patience des français qui n'ont été que trop dupés.

samedi 27 avril 2019

METRO DE BORDEAUX, ETUDE "ECONOMIQUE"

Le journal Sud-Ouest du vendredi 26 avril reparle d'une étude du métro à Bordeaux confiée à un élève ingénieur.
Le titre de  cet article aurait aussi bien pu être: "Étude à l'économie". Est-il sérieux de laisser un élève ingénieur réaliser une telle étude sur ce sujet, alors qu'il y a 25 ans un groupe important de spécialistes, dont des géologues ayant travaillé depuis plus de 15 ans sur le sous sol girondin, dirigé par un Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées de très haut niveau, avait eu à accomplir ce même travail.
Depuis 25 ans, bien des choses ont changé, l'économie, la taille de la métropole, certaines techniques mais, certainement pas le sous-sol bordelais qui, si je me souviens bien, avait constitué le principal obstacle à la réalisation de ce projet.
Ce qui a changé depuis 25 ans est aussi l'habitude de dépenser peu pour rémunérer la matière grise. Que de thésards, de doctorants, d'élèves ingénieurs sont honteusement exploités pour fournir, à bas coût, des prestations que l'on espère de qualité. Mais, est-on déjà allé aussi loin que cette fois en voulant faire réfléchir des élus sur la possibilité de mettre en œuvre un énorme projet sur la base de propositions faites par un individu, si brillant soit-il, qui n'a pas encore terminé et fait valider son cycle ultime de formation. 

vendredi 26 avril 2019

VAGABONDAGES POLITIQUES

La polémique concernant l'appartenance de Nathalie Loiseau à une liste d'étudiants d’extrême droite rappelle, sans l'excuser, que cette pratique du vagabondage politique a connu d'illustres prédécesseurs.
Rappelons nous qu'un Président de la République de gauche avait été décoré de la Francisque par Philippe Pétain et que son successeur, de droite,  vendait le journal l'Humanité lorsqu'il était étudiant.
Mais, il y a eu bien plus grave que cela, un Préfet responsable de la déportation de juifs pendant la dernière guerre s'est retrouvé Préfet de police de Paris du temps du Général de Gaulle et Ministre de Valéry Giscard d'Estaing.
S'il fallait ajouter à ces exemples la,liste des fréquentations douteuses de bien des hommes politiques de premier plan, le faux pas de Nathalie Loiseau passerait quasiment inaperçu.
Il n'en reste pas moins que pour quelqu'un qui a connu un parcours professionnel assez exceptionnel et qui maintenant est la tête de liste de LREM pour les élections européennes, il est assez surprenant qu'en étant ancienne élève de l'Institut d’Études Politiques de Paris, on fasse preuve d'aussi peu de vigilance dans le choix de ses fréquentations.

jeudi 25 avril 2019

QUI DOIT TRAILLER PLUS ?

Notre Président ne cesse de rappeler que les français doivent travailler plus, produire plus, exporter plus.
Mais, qui doit travailler plus ? La question mérite d'être posée.
Actuellement le SMIC brut est de 1521€ par mois et l'indemnité moyenne de chômage de 1185€, soit une différence de 386€.
Le SMIC horaire est de 10,03€, ainsi un employé payé au SMIC réalisant des heures supplémentaires est payé, avec une majoration de 25%, pour les huit premières heures,12,53€ de l'heure. Donc pour 336€ on peut lui faire réaliser 26 heures supplémentaires, alors que pour le même prix on peut transformer un "chômeur moyen" en employé payé au SMIC travaillant 35 heures par semaine soit 151,666 heures par mois.
N'y aurai-il pas un problème  global d'organisation du travail ?
On objectera qu'il n'est pas question de transformer tous les chômeurs en "smicards", mais en raisonnant sur les moyennes, le problème quoique moins criant, est le même.
Le salaire horaire moyen est de 17€, augmenté de 25% l'heure supplémentaire est alors payée 21,25€.
Si un "chômeur moyen" devient un "employé moyen", il coûtera 2250€-1185€ soit 1065€, ce qui correspond sensiblement à 50 heures supplémentaires. En le remettant sur le marché du travail la société, pour la même dépense gagne donc plus de 100 heures de travail.
Un peu d'imagination Messieurs les responsables politiques et dirigeants d'entreprise !
Pendant ce temps des travailleurs, croulant sous la charge de travail, font des "burn out" et des chômeurs des dépressions. Joli bilan! 

mercredi 24 avril 2019

CINQUANTE ANNEES DE PERDUES

Ce jeudi 25 avril 2019 Emmanuel Macron va nous présenter son projet politique, en partie éventé par des fuites qui se sont produites depuis le 15 avril, date à laquelle il devait s'exprimer s'il n'y avait pas eu ce dramatique incendie de Notre Dame de Paris.
Espérons que ces fuites ne sont que l'avant goût d'un vrai projet politique, car si rien de nouveau ne venait à être dévoilé, il serait surprenant que l'on prenne quelques mesurettes pour un projet politique mobilisateur.
Le diagnostic à porter sur la société française est bien simple à établir et il a fait l'objet , il y a cinquante ans, le 16 septembre 1969, du discours de Jacques Chaban-Delmas à l'Assemblée Nationale alors qu'il venait d'être nommé Premier Ministre par Georges Pompidou. Ce discours, rédigé en bonne partie par Jacques Delors, ne convenait pas à un Président issu de la bourgeoisie provinciale qui ne voulait rien accepter d'une association de centristes d'inspiration plus ou moins radicale se partageant pour ces deux protagonistes entre gauche et droite.
Pourtant, ce discours mérite d'être relu, on dirait qu'il vient d'être écrit. Tout est dit sur les inégalités, l'enseignement, la formation professionnelle, la fonction publique et la nécessité de réindustrialiser la France.
En 1974 Jacques Chaban Delmas, candidat à l'élection présidentielle, aurait peut-être pu mener les réformes qu'il envisageait, mais le principal membre de son part, Jacques Chirac, qui aurait du le soutenir, l'a trahi et a fait élire Valéry Giscard d'Estaing espérant bien le trahir à son tour pour prendre sa place. Ce qu'il a fait, mais en patientant quatorze ans.
Depuis seul François Mitterrand a présenté un projet politique, certainement diversement apprécié,  qui n'a pu résister à deux années d'expérimentation malheureuse, alors que la majorité des pays européens allait bientôt être dirigée par des hommes de gauche.
Ceux qui ont suivi n'ont fait que gérer les affaires courantes.
Que retenir de leur passage à l’Élysée ?
- Deux beaux discours pour Jacques Chirac, l'un au Vel d'hiv, l'autre aux Nations Unies.
- Une action très volontariste de Nicolas Sarkozy pour sauver l'économie européenne après le crash de 2008, alors que la France présidait  l'Union Européenne
- Un comportement irréprochable et efficace  de François Hollande face aux attaques terroristes des années 2015 et 2016
Mais, en dehors de cela, aucun projet mobilisateur.
Si Emmanuel Macron a été élu en 2017, c'est précisément pour mobiliser le pays et le faire redémarrer. C'est cela que toute la France attend de lui.
Les "cataplasmes sur les jambes de bois" ne marchent plus. Ils  font le lit du populisme et des extrémistes.

mardi 23 avril 2019

DEFIS ET PROVOCATIONS PRESIDENTIELS

Il nous a habitué notre Président à lancer des défis et à se complaire dans des attitudes provocatrices.
Le dernier de ses défis, reconstruire Notre Dame de Paris en cinq ans alors que les spécialistes pensent plutôt à une durée de quinze à vingt ans, est vraiment un défi de taille. Souhaitons qu'il ait plus de réussite dans cette entreprise qu'il n'a eu jusqu'à maintenant.
Rappelons nous qu'il ne devrait plus y avoir de SDF, qu'il se proposait d'influer sur les décisions de Donald Trump et qu'il pensait être une voix écoutée par Vladimir Poutine. Il a même osé, se cachant peut-être derrière son immunité, demander lors de l'affaire Benalla, " qu'on vienne (le) chercher". Certes on n'a pu venir le chercher, mais ses collaborateurs les plus directs n'ont pas été oubliés par la justice et, si celle-ci n'a pu l'atteindre, la rue lui a fait douloureusement remarquer que ses attitudes provocatrices sont parfois difficiles à accepter.
Bien que tout le pays forme des vœux pour que la reconstruction de Notre Dame de Paris soit la plus réussie et la plus rapide possible, il paraît légitime d'avoir quelque inquiétude pour tenir les délais de cinq ans quand il faut commencer à former les spécialistes dont on a besoin.
Ne dit-on pas qu'il faut plusieurs années de pratique pour atteindre la perfection que nécessite la restauration d'un édifice aussi prestigieux ?

lundi 22 avril 2019

CONFONDRE CAUSES ET CONSEQUENCES

Pour écouter les revendications des gilets jaunes et en partie tenir compte des propositions issues du Grand Débat National, Emmanuel Macron envisage de supprimer l'ENA (École Nationale d'Administration) et l'ENM (École Nationale de la Magistrature).
Pour l'ENA, en particulier, chacun sait que les anciens élèves cultivent l'entre soi de manière à occuper toutes les places importantes au niveau de l'Etat et des grandes entreprises, alors que l'école n'avait pour but que de former des élèves destinés à la haute Fonction Publique.
Contrairement aux Universités, toutes les écoles dont l'ENA et Polytechnique et quelques autres sont des caricatures de l'esprit de caste qui touche malgré tout, et à un degré moindre, toutes les écoles. Mais nombreuses sont celles plus accessibles et moins sélective , si bien que leur influence au niveau de l’État est beaucoup moins importante et bien souvent inexistante.
Qu'est-ce qui fait alors que l'on se trouve dans cette situation ?
Tout d'abord le fait que l'enseignement en France, dès le plus jeune âge, reproduit et amplifie souvent les inégalités. Nous sommes au 26° rang du classement au niveau de l'efficacité de l'enseignement pour respecter l'égalité des chances. Dans ces conditions, ceux qui avaient tendance, en raison de leur origine, à se considérer comme faisant partie d'une certaine classe supérieure, se voient confortés dans leur intuition par le fait qu'ils reçoivent les meilleures formations.
Mais il ne faut pas oublier non plus les garanties que ces grandes écoles de l’État accordent à ceux qui en sortent. Ils peuvent naviguer de postes importants à postes importants, allant du public au privé avec la certitude, quelles que soient leur compétence et les résultats qu'ils obtiennent, de pouvoir être "réintégrés dans leur corps", c'est à dire dans la haute fonction publique.
Ainsi, sortant de ces écoles, ils ont avant 25 ans, devant eux une carrière en or, sans entrave, toute tracée jusqu'à leur retraite.
C'est tout cela qu'il faut changer et non pas se priver d'écoles qui apprennent leur métier aux hauts fonctionnaires et aux magistrats.
Rayer d'un trait de plume des institutions qui ont rendu de grands services au lieu de penser à les faire évoluer pour les adapter à notre époque ne fait pas preuve de beaucoup d'imagination. C'est peut-être cela qu'il manque à ceux qui sortent de ces grandes écoles.

dimanche 21 avril 2019

DONS ET DEDUCTION FISCALE

Certains dons donnent droit à déduction fiscale. C'est une des niches fiscales qui pourrait être, au moins partiellement, remise en cause.
Actuellement, avec la contribution sollicitée pour la reconstruction de Notre Dame de Paris, certains s’étonnent que le gouvernement envisage d'accroître l'importance de cette déduction d'impôt. Il faut pourtant considérer que cette reconstruction est une dépense contrainte et indispensable. De ce fait tout ce qui peut permettre d'accroître l'importance des dons est une bonne idée. Si le fait de faire passer l'avoir fiscal de 66 à 75% du montant des dons augmente le nombre de donateurs de plus de 53%, l'état est gagnant et par conséquent le contribuable également.
Aider les dons les plus faibles est une bonne idée, mais à l'opposé, pourquoi ne diminuerait-on pas ou ne supprimerait-on pas cet avoir fiscal pour les dons les  plus importants, au delà du millions d'euros par exemple, car pour ces donateurs, il semble bien qu'ils souhaitent éviter l'anonymat pour se donner bonne conscience et redorer une image parfois un peu ternie.
Bien évidemment cette possibilité d'avoir fiscal pour des dépenses contraintes de l’État devrait être plus sévèrement contrôlé. N'oublions pas l'exemple du "sarkothon" pour lequel les contribuables français ont participé à hauteur de 66% au financement d'une pénalité infligée à un ancien Président de la République.
Pour les autres cas, il semble qu'un peu plus de vigilance des services de l’État serait souhaitable de manière à ce que  ce dernier ne contribue pas à supporter 66% des dépenses qu'il n'avait pas envisagé d'engager.

samedi 20 avril 2019

MESURETTES, DEMAGOGIE ET PRESERVATION DES PRIVILEGES

On attendait un grand discours du Président de la République. Les événements en ont décidé autrement, mais des fuites, organisées ou non, ont permis d'en connaître partiellement le contenu. Souhaitons que l'essentiel n'ait pas été dévoilé, car ce que l'on sait n'a rien d'un projet de société. Aucun cap n'est fixé, aucune idée maîtresse sur le devenir de la France au XXI° siècle n'a été avancée; seules quelques mesurettes, beaucoup de démagogie et la continuité dans la protection des plus aisés sont venus alimenter les supputations sur la vision présidentielle.
Quelques mesurettes pour essayer de calmer les gilets jaunes comme la baisse des impôts pour les contribuables les moins imposés, renouvellement de la prime aléatoire de fin d'année non incluse dans le salaire, quelques miettes pour certains retraités.
Concernant les mesures démagogiques, elles ne font, comme on pouvait s'y attendre, que permettre au Président de faire des réformes très discutées en s'appuyant sur les revendications de la rue comme la diminution du nombre de parlementaires. On y trouve aussi la remise en cause des avantages réservés aux anciens Présidents de la République ou le Référendum d'Initiative Citoyenne, mais largement amputé de l'intérêt que souhaitaient lui attribuer ceux qui le réclamaient.
Enfin, comme d'habitude, les classes moyennes doivent se secourir mutuellement. On ne touche pas aux plus hauts revenus, l'ISF n'est pas rétabli et les tranches d'imposition les plus élevées restent inchangées. Par contre les retraités gagnant plus de 2000€ par mois restent les principaux contributeurs à l'effort financier national en étant chaque année de plus en plus sollicités.
D'autre part, ce qui veut ressembler à un respect des services publics en zone défavorisée n'est qu'un arrêt de la destruction de ces services, comme la promesse de ne plus fermer écoles et hôpitaux en milieu rural.
Voilà ce qui est proposé, après un mois de réflexion, pour calmer une fronde de cinq mois toujours en cours et synthétiser deux mois de débat national.
A l'approche des fêtes de Pâques et en raison de l'extrême importance accordée à l'incendie de Notre Dame de Paris et du projet de reconstruction de l'édifice, je n'ai pu m'empêcher de penser à la phrase prononcée par le présentateur Georges de Caunes, et qui lui avait valu son exclusion de l'ORTF (télévision nationale): "Beaucoup de buis pour rien"

vendredi 19 avril 2019

DISCOURS DU PRESIDENT: LES FRANCAIS EN PLEURS ATTENDENT

Le drame national, et même universel, que constitue l'incendie de Notre Dame de Paris a touché chaque français au plus profond de lui même, chacun a pris conscience de la dette qu'il a envers les générations qui l'ont précédé ainsi que de l'origine de ses racines et de la richesse de la culture dont il profite et qu'il faut souhaiter qu'il entretienne.
Mais il faut un temps pour tout, et comme récemment on essayait de concilier "fin de mois et fin du monde", il faut aussi maintenant concilier sidération et action.
Sidération car qui aurait pu penser qu'un tel drame puisse arriver, action car le pays attend, avec impatience, du Président de la République qu'il dévoile son plan pour sortir de la crise actuelle.
Comme Bruno Dive le signale dans son éditorial du journal Sud-Ouest du mercredi 17 avril, Emmanuel Macron a eu, pour parler de l'incendie de Notre Dame, des accents de "père de la nation, j'ai même trouvé, sans pour cela que le discours qu'il a prononcé ait quelque connotation religieuse, qu'il avait des accents de Chanoine de saint Jean de Latran.
Nous attendons maintenant, avec impatience, le discours mobilisateur du Président de la République.

jeudi 18 avril 2019

AU FEU

Ce lundi 15 avril, aux environs de 19 heures, un dramatique incendie c'est déclaré en la cathédrale Notre Dame de Paris. Les pompiers sont immédiatement intervenus, mais les dégâts dont considérables et la mémoire de tout un pays est touchée.
Une heure plus tard, le Président de la République devait intervenir à la télévision pour un discours de vingt minutes, depuis longtemps très attendu, dont le but était de faire des propositions pour éteindre un autre incendie, social celui là, qui couvait déjà depuis bientôt cinq mois.
Le Président a choisi d'annuler son intervention et de se rendre sur les lieux du sinistre de Notre Dame. C'est tout à fait normal qu'il honore de sa présence les efforts accomplis par les pompiers de Paris et qu'il constate de visu le sinistre dont le monument le plus visité de Paris est victime.
Mais, à vingt minutes près, fallait-il déprogrammer une intervention si attendue alors que sur le parvis de Notre Dame il n'était, tout compte fait, qu'un spectateur.
Il y a des lieux où sa présence est indispensable pour accomplir une tâche qui ne revient qu'à lui, et à lui seul, comme il l'a toujours revendiqué, d'autres où il est tout à fait normal qu'il se rende, sans pour cela que sa présence ait une quelconque influence sur les décisions qu'il est nécessaire de prendre.
J'ai bien conscience que, devant un tel drame que constitue l'incendie de Notre Dame de Paris, cette position peut ne pas être partagée, mais l'ordre de priorité défini par notre Président me paraît discutable.

mercredi 17 avril 2019

S.M.I.C. HARMONISATION EUROPEENNE

Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les élections européennes, a eu, l'excellente idée de proposer que chaque pays membre de l'Union Européenne définisse la valeur du SMIC.
Mais associée à cette excellente idée, il a fallu qu'elle ajoute une monstruosité en proposant que ce SMIC soit égal à 50% du salaire médian du pays.
Il est évident que la valeur du SMIC ne peut actuellement être la même dans tous les pays de l'UE tellement les salaires sont variés, ce qui cause d'ailleurs d'énormes problèmes comme celui des travailleurs détachés.
Mais, examinons quelques chiffres:
- En France le revenu mensuel médian est de 1710€ net
                    le revenu mensuel moyen est de 2250€ net
                    le SMIC mensuel est de 1201€ net
ainsi le SMIC correspond en France à 70% du revenu médian et à 53% du revenu moyen.
Sachant qu'il est extrêmement difficile pour un célibataire de vivre avec le SMIC et pour un couple avec deux fois ce salaire, si l'on transpose le projet de Nathalie Loiseau en France, le SMIC mensuel serait de 855€ brut, soit exactement le seuil de pauvreté. Curieuse coïncidence !
Si harmonisation il doit y avoir, on peut alors craindre que le calcul se fasse pour chaque pays suivant la même règle de proportionnalité avec le revenu médian pour référence.
C'est ce qui s'appelle le nivellement par le bas. Attention danger !

mardi 16 avril 2019

L'EUROPE SE FISSURE

Comme on pouvait s'y attendre, le brexit avec les tergiversations britanniques, crée une première fissure parmi les 27 pays de l'Union Européenne.
Certains, très patients parmi lesquels l'Allemagne, sont prêts à tout accepter  des britanniques et repoussent sans arrêt les échéances du "no deal".
D'autres, et en particulier la France, veulent régler définitivement le problème en en ayant assez de se faire promener par les anglais qui sont incapables de dégager une majorité pour exprimer clairement leurs désirs.
Ainsi une solution de compromis a été décidée entre l'arrêt immédiat des négociations et un report d'un an. Le 30 octobre a été fixé. Sera-ce suffisant ? Rien n'est moins certain.
Que peut-il alors se passer ?
- Une sortie sans accord à cette date. Solution peu probable tant l'Europe craint de voir une première fracture, avec le départ des britanniques, se créer et servir ainsi d'exemple pour d'autres pays.
- Un report de l'échéance. Pourquoi pas, ce serait une nouvelle reculade des 27 pays membres.
- Un changement de gouvernement au Royaume Uni avec remise en question du brexit ce qui reviendrait à ne pas tenir compte des résultats du référendum qui a conduit à prendre cette décision.
Aucune de ces solutions ne paraît satisfaisante, mais, si toutefois la troisième solution était adoptée, ce qui est loin d'être improbable, l'Europe aurait été paralysée pendant quatre ans. Elle n'a vraiment pas besoin de cela.

lundi 15 avril 2019

LE CONSEIL CONSTITITIONNEL FACE A UN CHOIX POLITIQUE

Pour la première fois les français pourraient avoir l'occasion de voter pour un Référendum d'Initiative Partagée (RIP). Le quota de députés ayant été atteint pour demander à la population si elle juge opportun de privatiser les Aéroports de Paris, celle-ci pourrait se rendre aux urnes si, dans un premier temps le Conseil Constitutionnel valide cette proposition et si, dans un deuxième temps, plus de 4,7 millions de français signaient la pétition qui leur sera proposée
Pour le moment, c'est au Conseil Constitutionnel de se prononcer, il doit simplement dire si la démarche et la question posée sont conformes à la Constitution;
Mais, sur le fond, le sujet est de savoir si la privatisation des  Aéroports de Paris est une option politique acceptable et économiquement défendable. La décision du Conseil Constitutionnel prend alors, non plus une allure du respect de conformité à la Constitution, mais bien l'apparence d'un choix politique qui se résume à la simple question: pour ou contre la privatisation ? Et compte tenu du panel très varié des députés portant cette proposition la vraie question sous-tendue est: pour ou contre la politique actuelle du gouvernement ?
Attendons le verdict du Conseil Constitutionnel et, surtout en cas de refus, les justifications.

dimanche 14 avril 2019

AU DESSUS DES LOIS DE LA REPUBLIQUE

Le docteur Bonnemaison qui a du rendre des comptes à la justice pour avoir abrégé le calvaire de patients en fin de vie a été jugé, puni par la justice d'une peine mineure, deux ans d'emprisonnement avec sursis, sans que la pratique de la médecine lui soit interdit. Le Conseil de l'Ordre des Médecins lui a par contre interdit définitivement d'exercer son art.
Ainsi, plusieurs questions se posent:
- L'Ordre des Médecin peut-il prendre des décisions plus contraignantes que celles de la justice et exiger qu'elles soient respectées ?
- S'il advenait que ce fut le cas contraire, la décision de l'Ordre des Médecins prévaudrait-elle sur celle de la justice ?
- Si ce n'est pas le cas, doit-on alors considérer que lorsque l'on doit rendre des comptes à la justice et à un ordre professionnel, ce doit être la sanction la plus contraignante qui doit être appliquée ?
- Chose plus grave, pourquoi accorde-t-on des droits à une organisation professionnelle supérieurs aux lois de la République ?
- En extrapolant à peine, et je sais que cela pourrait en choquer certains, pourquoi des sanctions prises par un groupe religieux, plus contraignantes que celles imposées par la justice, ne seraient-elles pas tolérées ?
On voit alors, en comprenant bien que je pense à la charia, à quelles dérives peut conduire de tels droits que l'on accorde à des autorités de circonstance qui n'ont rien à voir avec le respect des lois de la République. 

samedi 13 avril 2019

TRAVAILLER PLUS, TRAVAILLER MIEUX

Quelles que soient les économies que l'on puisse faire pour équilibrer notre balance commerciale, il paraît nécessaire que la production de notre pays augmente et que nos produits s'exportent.
Pour cela la recette paraît être de travailler plus. Belle aubaine pour les ministres de droite qui ne pensent qu'à recycler le programme que François Fillon avait concocté dans le but de devenir Président de la République: repousser l'âge de départ en retraite, augmenter la durée des cotisations, augmenter la durée hebdomadaire du travail. Leur viendrait-il à l'idée de donner du travail aux chômeurs ?
-Faire passer la durée des cotisation de 42 à 44 ans représente un gain de productivité maximum de 4,75% à condition de considérer que l'on reste toujours aussi performant à l'approche de la retraite.
-Faire passer la durée hebdomadaire du travail de 35 à 39 heures représente un gain de productivité de 11,4%.
-Sachant qu'il y a 9% de chômeurs en France, on peut penser que leur donner du travail serait plus bénéfique et plus juste car non seulement ils participeraient à la production mais il ne serait plus nécessaire de leur verser des prestations sociales.
Cette manière de penser doit être trop simpliste, surtout si on a oublier de former les chômeurs pour les emplois dont on a besoin.
Mais travailler plus est une chose, travailler mieux en est une autre.
Je sais, par expérience qu'il existe des compagnies d'assurance privées qui, bien qu'elles donnent plus de cinquante jours de congé à leurs cadres, ont des problèmes car ces mêmes cadres font des "burn out" et qu'il existe également des entreprises nationales où les cadres croulent sous le travail et partent à la retraite avant la date prévue car ils prennent les congés accumulés faute d'avoir pu les prendre ou de récupérer les heures supplémentaires qu'ils ont été obligés d'accomplir.
Est-ce normal, raisonnable et rentable de contraindre les salariés à se trouver dans de telles situations?
Un autre point mériterait peut-être réflexion. Il y a en France onze jours fériés par an. Certains comme ceux du mois de mai paralysent l'économie. Sans toucher au temps de travail, ne pourrait-on pas transformer une partie de ces jours fériés, pris à dates fixes, en congé de manière à ce que les outils de production soient utilisés harmonieusement ?
Changer les habitudes est peut-être trop compliqué. Si c'est le cas, c'est que notre pays est sclérosé et qu' il n'y a rien à attendre de quelque réforme que ce soit. Toutes ces constatations feraient alors penser que les réflexions de fond ne seraient plus à notre portée et que seules des adaptations à la marge seraient possibles, il faudrait alors craindre qu'au lieu de dynamiser notre économie nous serions simplement capables de ralentir son déclin.
On ne peut raisonnablement s'y résoudre.

vendredi 12 avril 2019

REVENDICATION DE GAUCHE / REPONSE DE DROITE

Avant que les manifestations des gilets jaunes deviennent la proie des casseurs venant de tous les extrêmes, les revendications ne réclamaient que plus de justice sociale et moins de privilèges pour certains. De ce point de vue on peut dire que ces revendications étaient de gauche.
Après deux mois de grand débat, le Premier Ministre tire les conclusions. Il en résulte que la première mesure qu'il compte proposer est la baisse des prélèvements fiscaux. Confondre moins d'impôts et plus de justice sociale est un raccourci plus que douteux.
Il me semble voir se profiler, sous la pression des ministre de droite occupant Bercy, et qui sont issus de la même famille politique que lui, des propositions du Premier Ministre du genre suivant:
baisser les impôts sur le revenu en augmentant le nombre des plus basses tranches, sans augmenter les plus élevées, diminution du nombre de fonctionnaires, travailler plus pour augmenter la production et proportionnellement le montant des cotisations sociales, augmentation de l'age du départ à la retraite pour diminuer le montant global des pensions.
Ainsi la porte sera grande ouverte pour que l'entreprise publique remplace la Fonction publique et que les assurances privées prennent le relai de la sécurité sociale dont les prestations diminueront.
Ainsi en donnant l'impression de satisfaire les demandes issues du grand débat, qui ne sont pas toujours celles réclamées par les gilets jaunes, une politique de plus en plus libérale pourrait se mettre en place.
Bien joué ! La fête continue.

jeudi 11 avril 2019

L'EUROPE DE LA PROCRASTINATION

Dans le cadre du brexit, l'Europe se flatte d'être restée unie face à la Grande Bretagne. On ne s'y attendait pas. Mais, pour quoi faire ? Pour subir les caprices d'une Première Ministre britannique versatile face à un parlement désuni qui finit par imposer son calendrier. On aurait pu espérer un résultat plus glorieux.
Dans la partie de poker qui se joue, un pays, qui n'a jamais fait partie de l'Europe qu'en reculant et en n'y mettant qu'un seul pied, arrive à être le maître des horloges.
L'Union Européenne se trouve à deux doigts de voir entrer dans son parlement des députés britanniques, pour une durée indéterminée, mais certainement suffisante pour y semer le trouble et porter leur soutien à ceux qui veulent faire éclater cette Europe. Joli résultat !
Pour une fois, peut-être la première justifiable, où il aurait fallu qu'une voix forte se lève pour imposer son véto, on a assisté à un spectacle de 27 pays timorés qui, tout en souhaitant à juste raison rechercher le meilleur accord possible, n'ont pas osé imposer leur loi alors qu'ils avaient moins à perdre que les britanniques.
Personne ne gagnera à voir la Grande Bretagne quitter l'Europe, mais de grâce, ne lui laissez pas l'occasion de la détruire.

mercredi 10 avril 2019

LA BATAILLE DE BORDEAUX

Depuis le départ d'Alain Juppé de la mairie de Bordeaux, il semble bien que la bataille pour gagner la municipalité de cette ville soit engagée par LREM. Peut-être l'était-elle déjà avant.
Des noms de hauts diplômés circulent, Gilles Boyer, collaborateur du Premier Ministre et très juppéocompatible s'y intéresse de près. Tout paraît se mettre en place.
Et si par hypothèse, à ne pas confondre avec une "fake news" il s'agissait d'un échange bien compris?
Alain Juppé ne s'était pas prononcé sur sa décision de se représenter en 2020 pour solliciter un nouveau mandat, mais cela n'était pas impossible. Dans ces conditions, cette grande ville aurait eu du mal a être conquise par LREM. En le nommant au Conseil Constitutionnel et lui proposant ainsi une belle retraite alléchante, tout risque de le voir se représenter était exclu. Connaissant l'état des troupes (le Conseil Municipal) il était logique de penser que le nouveau maire, quel qu'il soit, ne serait qu'un intérimaire chargé de ce poste pour une seule année. La place ainsi devenue libre, et compte tenu de la faiblesse de l'opposition, LREM pourrait alors ainsi déployer ses troupes sans porter préjudice à Alain Juppé, qui méritait bien ce signe de respect, car il n'a jamais caché sa sympathie pour notre Président de la République et la politique qu'il mène.
Ne serait-on pas à Bordeaux en train d'assister à un bel échange de politesse ?
Voilà une belle application du fameux "gagnant/gagnant" si cher à Ségolène Royal, à moins que Patrick Bobet, Maire du Bouscat,  qui est devenu Président de Bordeaux Métropole suite à la démission d'Alain Juppé, et qui paraît-il rempli très correctement cette nouvelle fonction, soit tenter par la direction de la grande ville métropolitaine. On a déjà connu cet exemple à Nantes avec Jean-Marc Ayrault.

mardi 9 avril 2019

LA ¨POLITIQUE EST UN VRAI METIER

Le premier débat télévisé pour les élections européennes nous a clairement montré que la politique est un métier et que certains, même très jeunes, présentent des dispositions indiscutables pour y réussir.
Ainsi, plusieurs intervenants et non des moindres , ont paru mal à l'aise. Ce fut le cas de François-Xavier Bellamy, Raphaël Glucksman et Nathalie Loiseau. Le premier, trop bien élevé n'a jamais osé couper la parole et de ce fait a eu un mal fou à s'exprimer, le deuxième voulant mettre en évidence les principes qui l'animent n'a pu trouver une manière assez percutante de les proposer, quant à la troisième, harcelée de toute part en raison de son appartenance à la majorité actuelle, manquant de charisme et de dynamisme elle a été incapable de se faire entendre.
A l'opposé de vieux routards de la politique comme Nicolas Dupont-Aignan, Yannick Jadot, Jean-Christophe Lagarde, Florian Philippot et François Asselineau, en affirmant quelquefois des contre vérités, arrivaient à se faire entendre et peut-être à convaincre certains téléspectateurs.
Des jeunes, ayant certainement fait leurs premières armes dans le militantisme, ont fait preuve d'une assurance assez étonnante et sont arrivés, quelles que soient les idées qu'ils défendent, à s'affirmer; Certains par leur charisme comme Jordan Bardella, d'autres par leur dynamisme et leur facilité d'expression comme Manon Aubry et Ian Brossat.
Quant à Benoît Hamon il présente les caractéristiques d'un personnage singulier, sachant parfois d'affirmer, développant des concepts d'une manière posée et parfois théorique, mais rien ne dit que dans un tel débat il sache se faire entendre.
Dans ce contexte de joutes oratoire très formaté, je crains que la forme prenne le pas sur le fond et que le résultat du scrutin du 26 mai attache plus d'importance à la manière dont les propositions sont présentées qu'au concept qu'elles représentent.
Souhaitons que les électeurs s'informent par d'autres moyens que leur présence devant le petit écran, sans toutefois nier l'intérêt des prestations qu'il peut nous fournir. 

lundi 8 avril 2019

PREMIER DEBAT POUR LES ELECTIONS EUROPEENNES

Le jeudi 4 avril, France 2 organisait le premier débat pour les élections européennes en présentant les douze candidats têtes de liste actuellement connus.
Deux impressions ressortent de ce débat:
- une grande pagaille due à une organisation discutable, tout en reconnaissant que vouloir faire débattre douze personnes en respectant la répartition rigoureuse du temps de parole s'apparente à une gageure.
- Les jeunes candidats tête de liste n'ont pas été dépasséspar la tâche qui leur incombait. Ils se sont plutôt bien comportés. Jordan Bardella pour le RN ( Rassemblement National) est un digne représentant de Marine Le Pen en étant parfois proche de sa caricature. Pour LFI ( La France Insoumise) Manon Aubry, moins agressive que Jean-Luc Mélenchon, donne l'impression que ce parti est plus fréquentable. Ian Brossat pour le PCF (Parti Communiste) paraît avoir enfin abandonné les attitudes et expressions qui étaient la marque de ses prédécesseurs représentant ce parti.
Quant au fond du débat, que peut-on avoir cru percevoir dans ces présentations sans cesse interrompues par les autres participants ?
- Que seuls deux d'entre eux veulent la disparition de l'Union Européenne : Florian Philippot pour Les Patriotes et François Asselineau pour l'UPR ( Union pour la République). A eux deux ils ne devraient pas dépasser 3% des suffrages donc l'Europe n'a rien à craindre.
- Parmi ceux qui veulent conserver l'Union Européenne, trois groupes paraissent se distinguer:
 *Ceux qui en sont globalement satisfaits. Cette satisfaction décroissant de Nathalie Loiseau pour LREM (La République en Marche) jusqu'à François-Xavier Bellamy pour LR (Les Républicains) en passant par Jean Christophe Lagarde pour UDI  (Union des Démocrates et indépendants)
 *Ceux qui veulent y prendre le pouvoir pour la transformer, l'isoler et la mettre au mains des populistes. ils sont représentés par Jordan Bardella RN et Nicolas Dupont Aignan DLF (Debout la France)
 *Ceux qui veulent la rendre plus sociale, moins financière et plus verte comme Raphaël Glucksmann (Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne), Manon Aubry (LFI), Yannick Jadot EELV (Euope Écologie Les Verts) et Ian Brossat (PCF) 
Il est à noter que Nicolas Dupont-Aignan s'est distingué par une "fake news"en annonçant 18millions d'émigrés en Europe, confondant allègrement étudiants étrangers, travailleurs détachés et bientôt touristes avec les émigrés et que Raphaël Glucksmann a fait appel à l'union de la gauche en invoquant les valeurs communes des candidats représentant ce courant de pensée.
Dans ces conditions, hormis ceux qui veulent voir l'Union Européenne disparaître, il est fort regrettable que pour représenter trois principaux courants d'idées il faille assister à la présence de dix candidats qui affaiblissent ainsi la possibilité  de faire aboutir la défense du socle commun des idées qu'ils défendent.

dimanche 7 avril 2019

NAÏVETE ET PERTE DU GOÛT DE L'EFFORT

Quelle n'a pas été ma satisfaction de lire dans la rubrique "Opinion" du journal L'Express du 3 au 9 avril les rubriques de Laurent Alexandre et Jacques Attali qui décrivent les deux maux qui guettent notre société : la naïveté qui nous expose aux pires manipulations des lobbies et la perte du goût de l'effort qui nous condamne à régresser.
Laurent Alexandre prend l'exemple de cette jeune suédoise, Greta Thunberg, atteinte d'un autisme Asperger, qui est devenue l'égérie des lobbies verts au point qu'ils veuillent en faire un prix Nobel de la paix. Sans affect et manipulée, elle galvanise les foules, notamment les plus jeunes, pour défendre une cause en avançant des concepts qu'elle est incapable d'analyser.
Jacques Attali fait le constat alarmant de notre perte de connaissances en mathématiques, de la carence de l'enseignement dans cette matière et de la diminution générale de compétence de nos élites dans cette discipline.
Ces constatations m'alarment depuis longtemps, je me suis souvent exprimé sur ce sujet et j'ai, aujourd'hui, à la fois la satisfaction et l'inquiétude, en lisant les écrits de ces intellectuels, d'avoir eu raison en percevant certains maux qui gangrènent la société française et qui malheureusement ne sont pas les seuls, mais peut-être à l'origine de tous les autres.

samedi 6 avril 2019

BREXIT, LA DOUBLE INTERPRETATION

Les difficultés dans lesquelles se trouvent le britanniques deux ans après avoir voté le brexit pour sortir de l'Europe Unie, vont avoir une influence certaine sur les résultats des élections européennes du mois de mai prochain.
Les europhiles pensent que c'est la preuve que quitter l'Europe est une très mauvaise politique car cette attitude complique les échanges commerciaux, la circulation des personnes et des biens, augmente le coût des produits dans toute l'Europe et crée des pénuries en Grande Bretagne , notamment en ce qui concerne les médicaments. Ce serait donc un très mauvais exemples pour les pays qui seraient tenter de reprendre leur indépendance.
Les europhobes mettent en évidence le "carcan" européen qui a consisté à élaborer des lois suffisamment contraignantes pour empêcher tout pays de quitter l'Union Européenne. Ils mettront l'accent sur le poids des décisions européennes sur la marche d'un pays membre au point de lui faire perdre sa souveraineté en omettant de parler des aides et subventions qui peuvent découler de l'appartenance à cette union.
Les uns mettront en évidence l'importance de s'unir dans le monde actuel pour atteindre une taille suffisante donnant la possibilité de s'exprimer et de se faire respecter, les autres attireront l'attention sur la perte d'autonomie de chaque pays l'empêchant ainsi de maitriser son destin.
Quand aux eurosceptiques, que vont-ils faire ? Nul ne le sait, s'ils ne s'abstiennent pas massivement, ils détiennent certainement la clé du problème.

vendredi 5 avril 2019

RIEN D'INNOCENT EN POLITIQUE

Quelle belle occasion pour Emmanuel Macron de s'afficher au coté de Nicolas Sarkozy, son invité, dans la région dont Laurent Wauquiez est le Président, pour commémorer l'acte de bravoure des Résistants du plateau des Glières pendant la dernière guerre.
Deux présidents pour un tel hommage, c'est bien, trois avec la présence de François Hollande c'eut été mieux. Mais la gauche n'intéresse plus notre Président bien qu'il l'ait servi et y ait été Ministre de l’Économie. Par contre s'afficher avec le dernier président de droite, même si celui-ci, assez critique, a prévu une fin de mandat difficile au quinquennat en cours, cela a une réelle signification.
L'appel à cette droite n'était même pas caché lorsqu'on apercevait au deuxième rang, presque dans la foule Laurent Wauquiez Président de L.R  (Les Républicains ) et de la Région, quand on connait les relations qu'il a avec l'ancien Président de la République et le peu d'estime que ce drenier paraît avoir pour lui.
Il est dommage qu'une telle commémoration qui aurait pu être un acte d'union nationale se soit transformée en un appel aux quelques adhérents modérés qui restent encore fidèles à LR.

jeudi 4 avril 2019

DOIT-ON S'AMUSER POUR APPRENDRE ?

Un récent reportage sur France 3 montrait des professeurs et des élèves satisfaits car ces derniers apprenaient en s'amusant. Installés devant un écran, ces élèves devaient concevoir et réaliser, pendant un trimestre, des jeux vidéo. Ils avaient l'air passionnés et les professeurs expliquaient que ces enfants, qui avaient l'air assez allergiques à l'enseignement traditionnel, en faisant ce genre d'exercice, faisaient appel à des compétences mathématiques et peut-être d'autres matières importantes dans lesquelles ils pouvaient ainsi se perfectionner et acquérir de nouvelles connaissances.
Au premier regard on peut penser que c'est une bonne manière d'intéresser les jeunes et de les faire   progresser. Mais, en y réfléchissant, on peut se demander s'il est souhaitable de présenter l'acquisition de connaissances comme un jeu, et sans effort. N'est-on pas en train de former ainsi une génération qui non seulement va manquer des bases indispensables à l'acquisition de connaissances et qui, de ce fait, n'acceptera un emploi que dans la mesure où il correspondra à ses désirs de se distraire ?
Il est souhaitable que tout un chacun recherche un emploi intéressant lui permettant de se réaliser personnellement, mais de là à penser que l'on ne doit travailler qu'en s'amusant il y a un pas qu'il est extrêmement dangereux de franchir.
Espérer créer une société qui refuse l'effort est une utopie. N'en paie-t-on , d'ailleurs, déjà pas le prix?

UN PEU DE SANG-FROID MESSIEURS LES MAIRES

Craignant de graves désordres et dégradations lors de la vingtième journée de manifestation des gilets jaunes, les maires de trois communes de France, Avignon, Bordeaux et Saint Étienne, ont conseillé aux commerçants de baisser leurs rideaux et aux habitants de ne pas se rendre en ville. Avignon a même ériger des barrières interdisant l'accès à certaines rues empêchant ainsi les riverains de rejoindre leur domicile.
Dans ces conditions, 30.000 manifestants dans tout l'hexagone amènent certains maires à prendre des dispositions pour que leurs communes deviennent des villes mortes.
On dit que la prudence est bonne conseillère, mais prendre de telles dispositions parait disproportionné par rapport au risque encouru, sachant que la préfecture prévoit de mobiliser les forces de police en conséquence.
Si l'on rapproche cette attitude de celles conseillées lors des attentats de 2015, où les pouvoirs publics amenaient la population, tout en étant vigilante et prudente, à ne rien changer à ses habitudes pour minorer l'importance du risque encouru, on peut être satisfait que de tels élus n'aient pas été à cette époque à la tête de l’État.

mardi 2 avril 2019

CHANGEMENT D'HEURE

Le journal Sud-Ouest a publié le vendredi 29 mars un article fort intéressant sur le changement d'heure. En résumé, les constatations sont les suivantes:
- Les français souhaitent ne pas changer d'heure deux fois par an
  Ils ont une préférence pour l'heure d'été.
- Le corps médical affirme qu'il n'est pas bon de changer d'heure deux fois par an.
  Il constate que l'heure  d'hiver est la plus souhaitable car plus proche de l'heure solaire.
Bien que la manière dont je perçois les choses  m'amène à préférer les conditions actuelles en changeant d'heure biannuellement, si je me laisse convaincre par le corps médical, certainement bien documenté, je me demande pour quelle raison on ne reviendrait pas à l'heure solaire.
Contrairement à la limitation de vitesse, qui en dehors d'une vitesse nulle, ne connait pas d'optimum pour limiter les accidents de la route, il semblerait que l'heure solaire soit le choix optimal pour le bien-être biologique.
Je voudrais toutefois faire remarquer que pendant la dernière guerre la France était à l'heure d'été (heure allemande) alors que les paysans continuaient, dans leur campagne, à rester à l'heure solaire. Ce que j'en ai retenu c'est qu'en été, à la campagne à l'heure solaire, on prenait les repas à 22 heures (heure des villes) car les travaux des champs se terminaient tard le soir. De ce fait, la télévision n'existant pas, il était fréquent que l'on quitte la table pour rejoindre immédiatement le lit. Était-ce très souhaitable pour la santé ?

lundi 1 avril 2019

UNE MEUF A LA COM

Ça va jacter dur sur le perron du château.
Sibeth Ndiaye va pouvoir déverser ses bobards à la gomme pour anesthésier le pays.
Il n'y a pas que la liste pour les européennes qui se reverdit, la com va l'être également.
Si tu kif pas, va pas chercher le Robert le Larousse ou le Bescherelle