lundi 31 octobre 2016

BORDEAUX, VILLE DE TOUS LES HONNEURS.

Les distinctions n'arrêtent pas de pleuvoir sur Bordeaux. Après avoir été inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, que son nouveau stade ait été distingué à deux reprises, qu'elle ait été élue en 2015 destination touristique de l'année, voilà que le guide Lonely Planet lui octroie le titre de "La ville la plus attractive dans le monde" devant Los Angeles et Le Cap.
Etant né à Bordeaux, j'en tire une certaine fierté mais je ne peux pas dire qu'elle soit légitime, je n'y paye même plus mes impôts.
En effet, pendant les "trente glorieuses", profitant du boom économique et des facilités de crédits pour accéder à la propriété, je me suis "exilé" en banlieue, car ces avantages, dont je suis heureux d'avoir profité, étaient réserves à la construction et non à l'achat d'immobilier ancien.
Ainsi, bordelais pendant près de 40 ans, je me suis retrouvé "banlieusard", puis par décision récente "bordelais métropolitain", mais en ce qui concerne Bordeaux, je n'y suis maintenant qu'un touriste qui apprécie de flâner sur les quais, de prendre un pot en terrasse près de la Garonne, fréquenter quelques petits restaurants agréables et, pour ce faire j'avoue utiliser ma voiture car je ne me sens toujours pas suffisamment étranger pour passer une heure dans les transports en commun auxquels j'accède quand même en utilisant mon véhicule personnel.
Je le regrette profondément, mais je ne suis pas prêt à diviser par trois ou quatre la surface habitable dont je dispose pour me retrouver propriétaire dans l'un des quartiers les plus agréables de Bordeaux.

dimanche 30 octobre 2016

ECOLE MATERNELLE

L'évolution de l'école maternelle me parait être le symbole de celle de la société.
Dans le années 1940 la France était rurale, les divorces relativement rares, les familles monoparentales quasi inexistantes et les femmes ne travaillaient pas. Villes et campagnes se mélangeaient peu en dehors des périodes de vacances.
De ce fait l'école maternelle ne servait qu'à préparer l'enfant à vivre en société, en dehors de sa famille, dans le milieu scolaire. L'enseignant n'était pas spécialisé et bien souvent l'enfant ne passait dans cette école que quelques mois, il s'agissait plutôt d'une garderie ou d'un jardin d'enfant.
Les parents, et notamment les mères, se chargeaient de l'éducation et reproduisaient le modèle de leur milieu social. L'école maternelle ne jouait pas un rôle essentiel.
Actuellement tout a changé le rôle de l'école maternelle est essentiel. Elle doit amener un enfant de six ans en capacité de suivre le cours préparatoire et notamment de disposer du vocabulaire nécessaire à la compréhension de ce qui lui sera enseigné. C'est une mission égalitaire particulièrement noble, difficile et importante.
Dans la vie professionnelle, tous les milieux se mélangent. Tous les enfants doivent être prêts à affronter les mêmes défis qu'ils soient issus de familles riches ou pauvres, traditionnelles ou monoparentales. Les mères sont trop occupées par leur travail pour passer autant de temps qu'autrefois à s'occuper de leurs enfants. L'enseignant en maternelle est obligé d'avoir un rôle d'éducateur. C'est une lourde tâche que d'armer pour l'entrée dans la vie scolaire un enfant de six ans.
La Gironde a été un département privilégié, car dès les années 1960, Madame DELAUNAY, épouse du Préfet Gabriel DELAUNAY et mère de l'ancienne Ministre, avait anticipé cette évolution, elle avait même, dans certaines classes expérimentales, commencé à faire apprendre une langue étrangère. Mais, bien souvent, en d'autres endroits, l'accueil des tout petits ne pouvait se faire, faute de place,que dans des écoles libres.
De nombreuses voix s'élèvent actuellement, comme celle de Jacques ATTALI, pour défendre l'école maternelle, montrer son caractère indispensable, demander que l'on en fasse une priorité nationale et montrer que c'est par elle que passe l'égalité des chances dans la vie scolaire et plus tard dans la vie active.

vendredi 28 octobre 2016

THEATRE D'OMBRES

Les coulisses de la préparation de la primaire de la gauche me font penser au théâtre d'ombres où chacun joue sa partition sans vraiment se démasquer.
Tout à gauche, Gérard FILOCHE et Marie-Noëlle LIENEMANN veulent affronter François HOLLANDE sans grande chance de succès. Ils essaieront surtout d'éviter la fuite des voix vers Jean Luc MELANCHON.
Arnaud MONTEBOURG et Benoît HAMON sont persuadés, l'un comme l'autre, qu'ils sont les plus capables de fédérer le mécontentement de la gauche du Parti Socialiste, mais, n'arrivant pas à s'entendre ils risquent de se partager les voix des frondeurs, alors que leur union leur garantirait probablement leur présence au second tour.
Arrivées tout fréquemment dans la course, Ségolène ROYAL et Christiane TAUBIRA, avancent sur la pointe des pieds, en prenant soin de s'afficher avec le Président sortant. Dans le domaine de la chasse, je tenterai de les qualifier de rabatteuses (je ne sais si ce féminin existe) pour François HOLLANDE, l'une concurrençant le duo MONTEBOURG-HAMON, l'autre le duo FILOCHE-LIENEMANN.
Cet ensemble parait ressembler à deux cercles concentriques, le plus grand chargé d'éviter les fuites des voix à l'extérieur du Parti Socialiste, l'autre d'essayer de concentrer les voix en direction du Président sortant.
Et Manuel VALLS dans tout cela me direz-vous? Pour moi, c'est la "roue de secours" qui ne sera utilisée qu'en cas de défection du Président, tout en étant, malgré sa fidélité, celui qui a le plus de chance de représenter le mieux son parti.

CALAIS

La jungle de Calais, quel mot affreux pour un centre d'accueil où la loi du même nom ne devrait pas être appliquée, est en cours de démantèlement.
Les plus optimistes disent que 85% des français sont favorables à l'accueil des migrants, mais quand on voit le comportement de certains, on peut penser que cette position est parfois simplement théorique, pourvu que cet accueil ne souffre pas pour eux de trop de proximité.
Quoiqu'il en soit, je pense que ceux qui ont fui la guerre et la misère, ont connu le froid et la fatigue de la route, sont bien heureux d'être accueillis dignement, autrement que dans des bidonvilles. Je crois qu'il faut leur faire confiance, et que ceux qui pourront retourner chez eux retrouver leur famille, quand la paix sera revenue, le feront pendant que les autres, désirant rester en France, chercheront à s'intégrer.
Le problème ne me parait pas être l'accueil de la première génération mais celui de l'insertion de sa descendance.  Je pense qu'il faut porter la plus grande attention à leur suivi et s'assurer que les ghettos, souvent de misère, ne puissent se créer et risquer de voir apparaitre en France un nouveau communautarisme. Nous en connaissons assez déjà.

jeudi 27 octobre 2016

PEUR DU FLIC OU PEUR DES FLICS

L'augmentation du nombre de crimes, l'accroissement des actes d'incivilité, l'agression des policiers montrent clairement, que pour une bonne partie de la population, "la peur du flic" n'existe plus.
Par contre, lorsqu'ils manifestent, fusse pour des raisons justifiées, en défilant masqués et armés, alors, cette attitude crée chez moi "la peur des flics".
Plusieurs raisons à cela. Lorsqu'une manifestation se développe spontanément il y a immédiatement une tentative de récupération, ce peut être par un syndicat, ce peut être par un parti politique. Sachant, d'après une enquête récente, que 56% des policiers sont prêts à voter Front National et que ce corps de  fonctionnaires et l'un des plus syndiqués, avec les enseignants, on voit de suite qui peut tirer profit de ces manifestations puisqu'ils refusent d'accorder leur confiance à ceux qu'ils ont élus. Il y a d'autre part un contraste saisissant entre les représentants syndicaux qui s'expriment dignement et calmement tout en revendiquant ce pour quoi les policiers manifestent et quelques uns des manifestants interviewés pleins de hargne et de colère et dont l'attitude pouvait faire craindre plus l'agressivité que la protection.
C'est toujours inquiétant de voir les forces chargés , soit de la défense, soit du maintien de l'ordre manifester contre le gouvernement. Chacun sait que c'est le chemin le plus souvent pratiqué pour créer un putsch qui débouche souvent sur une dictature.
C'est pour cette raison, qu'ayant fait mon service militaire dont j'ai pu apprécier l'inutilité, je lui ai reconnu, après réflexion, deux vertus: permettre la mixité sociale et empêcher la professionnalisation totale de l'armée, qui en temps de crise, peut s'avérer dangereuse, s'il venait à son autorité supérieure d'être en désaccord manifeste avec le pouvoir.
Ceci étant dit, je comprends l'exaspération des policiers et j'ai été plus sensible à la manifestation de leurs familles qu'à la leur et, qu'ils demandent que les règles appliquées à la gendarmerie leur soit étendue, me parait justifié; ne font-ils pas après tout le même métier?
A ce sujet, il est surprenant que la gendarmerie, plus protégée vis à vis des agressions, intervienne en zone rurale, alors que les cités les plus dangereuses sont réservées aux forces de police.

mercredi 26 octobre 2016

RENAISSANCE DE L'EUROPE ?

L'Europe, en miette, divisée, se ressouderait-elle face à l'adversité? Aura-t-il fallu les outrances de Vladimir POUTINE et les exigences de Theresa MAY pour apercevoir une lueur d'espoir nous permettant d'espérer une Europe unie?
Qu'il est triste d'être obligé d'attendre les exactions de la Russie à Alep en Syrie et surtout sa démonstration de force en faisant emprunter la Manche par sa flotte  pour que certains de ses anciens vassaux se rappellent de sa volonté hégémonique.
Qu'il est également pénible de voir que ce que l'Angleterre a toujours su faire, c'est à dire du temps où elle n'était que partiellement en Europe, profiter de l'Union sans en subir les inconvénients, réveille les consciences de certains pays  pour lesquels elle constituait un modèle, s'émouvoir de son comportement demandant toujours plus sans jamais rien concéder en étant à l'extérieur de l'Union.
Assistons-nous à un réveil des consciences collectives qui se rendraient enfin compte que l'union de tous ces petits pays qui constituent l'Europe est indispensable pour que le continent puisse prendre la place qu'il mérite au niveau mondial aux cotés des Etats Unis , de la Chine et des pays émergents.
Plus de 50 ans de réflexion depuis 1957 et surtout de mésentente et de cooptations malheureuses depuis 1989 ont affaibli ce qui paraissait être une grande idée. Elle l'est et le restera pourvu que chaque pays prenne conscience de sa faiblesse individuelle, il faut simplement regretter que l'apparition d'épreuves difficiles soit indispensable pour créer une motivation commune. 

mardi 25 octobre 2016

LE MASQUE EST TOMBE

Dans un récent article j'ai qualifié, après le premier débat de la primaire de la droite, Jean Frédéric POISSON de "réactionnaire masqué"
Il n'a pas fallu longtemps pour que le masque tombe.
Non seulement il épouse les théories de Donald TRUMP, mais il accepte les propos antisionistes de ce dernier accusant Hillary CLINTON d'être soutenue par les lobbies sionistes, a tel point que, certains responsables politiques entreprennent des démarches pour le faire exclure de la primaire de la droite et que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET envisage de porter plainte contre lui. Il semblerait pourtant que les esprits se calment et que Jean Frédéric POISSON explique que les mots ont dépassés sa pensée.
Quoiqu'il en soit, on peut craindre que le diable que tant de religions craignent ou agitent comme un pantin redoutable se cache parmi certains de leurs fidèles, peut être contre leur volonté.

lundi 24 octobre 2016

CHOIX REDUCTEUR

Dans son éditorial du dernier numéro de l'Express, Christophe BARBIER analysant le profil des candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle affirme:" Le véritable choix aujourd'hui est entre Alain JUPPE et Emmanuel MACRON", JUPPE représentant le mouvement et MACRON le changement.
Est-ce vraiment un choix lorsqu'un éditorialiste, habituellement pertinent, voit dans un panel qui va de l'extrême gauche à l'extrême droite, limiter le choix entre celui qui, parmi la droite libérale, parait être le plus proche du centre, et celui qui se prétendant de gauche est le plus à droite du mouvement qu'il croit représenter?
Une telle position constitue donc une abdication de toute ambition de changer la société, pour la rendre plus juste et plus équitable. Bien sûr que l'économie dirige le monde et qu'il s'agit de savoir l'utiliser et la réglementer pour que les profits qu'elle génère puissent être le mieux répartis possibles tout en incitant les plus hardis à aller de l'avant, mais le choix qui nous serait présenté laisse une telle place à la finance et à ses débordements, qu'il paraît difficile d'accorder notre confiance et un blanc seing à ceux qui, sous prétexte de nous rendre heureux, prendront, croient-ils, des dispositions plus ou moins coercitives, pour nous sortir du mauvais pas dans lequel nous avons sombré.
Nous en sortiront-ils? Je crois que notre patience ne sera pas suffisante pour attendre ce grand jour. D'autre choix doivent être plus efficaces et pour certains plus contraignants, sans être douloureux. Reste à les faire partager. Peu en ont le courage et l'ambition.

dimanche 23 octobre 2016

CETA ET TAFTA

L'Europe a su refuser le TAFTA (traité de libre échange avec les Etats Unis) , la France en a été un élément moteur par l'intermédiaire de son Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur Matthias FEKL.
Actuellement un autre traité de libre échange, le CETA, celui-ci avec le Canada est en cours de négociation. Il ne peut être adopté, pour le moment, à cause du refus d'une partie de la Belgique, la Wallonie, et la Bulgarie. La France est prête à l'accepter.
Cette attitude est incompréhensible car la plupart des normes régissant les produits américains sont acceptées par le Canada et, d'autre part, ce dernier pays, si le CETA était signé, serait une porte largement ouverte pour que les produits des Etats Unis , en transitant par le Canada envahissent, sans contrôles, les pays européens bien qu'ils ne respectent pas toujours les règles de production que ces derniers imposent.
Nous attendions un peu plus de cohérence dans les décisions de l'Europe, sous l'impulsion de la France et notamment de son Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur, qui en créant le mouvement "Movida" plus clairement marqué à gauche que le gouvernement actuel, nous laissait espérer une autre attitude.

samedi 22 octobre 2016

BRUNO LE MAIRE PREPARE 2022

Ce jeudi 20 octobre lors de "L'Emission Politique"  de l'A2, Bruno LE MAIRE a plutôt réussi sa prestation.
Il a su éviter de faire pleurer sur son enfance, d'être un peu trop agressif vis à vis de ses concurrents et approximatif dans son projet de réduction des effectifs de la fonction publique. Une seule maladresse, il s'est adressé à une représentante syndicale en l'appelant par son prénom, il n'a pas su complètement éviter cette envie maladroite de  "faire peuple", et s'est fait vertement remettre à sa place.
Pour le contenu du discours, rien de changé, navigant dans les sondages entre la 3° et la 4° place de la primaire, il a un peu plus musclé son propos.
Mais le plus important me paraît être qu'en cas de victoire de la droite il refuse d'être numéro 2, autrement dit Premier Ministre sans refuser, mais sans le dire clairement,d'être éventuellement ministre.
Ainsi, il a su tirer les leçons de l'histoire de la V° République, être Premier Ministre est la plus mauvaise place pour espérer devenir Président, mais n'occuper aucun poste important risque, en restant dans l'ombre, de se faire oublier.
Jacques CHIRAC, Edouard BALLADUR et Lionel JOSPIN ne le contrediront pas, pas plus que ne le ferait Raymond BARRE s'il était encore en vie.

jeudi 20 octobre 2016

VIOLENCE

Dans notre pays la violence se développe d'une manière exponentielle. Les principales cibles en sont les représentants du pouvoir, de l'autorité et de l'administration représentés par la police, les enseignants et le personnel hospitalier.
Bien des causes en sont connues, urbanisme irréfléchi, ghettoïsation, chômage, manque d'intégration, enseignement, éducation, etc.
Bien souvent on parle des trente dernières années pour essayer de trouver une responsabilité à cet état de fait, mais on évoque aussi mai 1968 en oubliant les aspects positifs de ces événements, notamment augmentation des plus bas salaires, pour ne retenir que la remise en cause de l'autorité.
Mais, je crois que le mal est encore plus ancien, ses racines prennent naissance, en partie, dans la perte d'autorité du corps enseignant et du changement d'attitude des parents d'élèves vis à vis de ce corps.
Pour avoir enseigné, simplement quelques années au début de la décennie 60, j'ai pu me rendre compte que l'administration ne faisait rien pour aider les professeurs. Ainsi, pour des raisons de sécurité il était interdit pour un professeur de mettre un élève à la porte de sa classe, et en cas de non respect de ces règles, l'intervention des autorités de l'établissement n'étaient pas rares pour obliger le professeur à réintégrer l'élève. Faire passer un élève en Conseil de Discipline était toute une histoire, l'enseignant était plus souvent soupçonné de sévérité que l'élève d'incivilité.
Ajoutons à cela que le tutoiement des élèves et leur nomination par le prénom sont devenus courant, pour bientôt, dans certains cas  être pratiqués par les élèves à l'endroit des professeurs.
En ce qui concerne le comportement des parents d'élèves on a assisté de plus en plus souvent, dans une proportion certes faible, à la défense systématique du cher enfant contre son professeur accusé de sévérité, sans se soucier d'apprécier les motifs qui avaient conduit à des prises de sanction.
Mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de transmettre le savoir et aussi d'inculquer des valeurs civiques ne peut que conduire à la perte d'autorité et à la dégradation des valeurs qu'ils sont chargés de défendre. Sur un tel terreau favorable les pires évolutions peuvent arriver. Nous en avons aujourd'hui la preuve.

LE PRIX DE LA CULTURE

Le cénotaphe de Michel De MONTAIGNE conservé au Musée d'Aquitaine a besoin d'une restauration consécutive aux nombreux déplacements qu'il a connu.
Je pensais que le budget de la culture permettait de subvenir aux frais de sa restauration or, ce n'est pas le cas, le musée fait appel aux dons pour une somme modique de moins de 20000 €. Cette pratique est surprenante et même d'un certain point de vue scandaleuse. Je conçois que le budget de la culture aide les créateurs, peut-être avec plus de discernement,mais, ne pas permettre d'entretenir les témoignages de la mémoire d'un des deux plus grands hommes qu'a connu Bordeaux est proprement incompréhensible.
Il paraît que toutes les manifestations en rapport avec le show-biz font partie de la culture, c'est du moins comme cela que le présente la presse, ne pourrait-on pas, en prélevant quelques subsides sur les sommes énormes qui circulent dans ce milieu, permettre de maintenir en bon état les témoignages de notre histoire.

mercredi 19 octobre 2016

ALAIN JUPPE: LE REFUGE

Comment expliquer qu'Alain JUPPE caracole en tête des sondages pour l'élection présidentielle, lui qui en tant que Premier Ministre a mis la France dans la rue, événement qui s'est soldé par une dissolution de l'Assemblée Nationale suivie d'une cohabitation, et qui à l'époque où l'on parlait déjà de parité homme/femme, a "viré" sans ménagement les "juppettes" au bout de quelques mois.
Il bénéficie à la fois de la reconnaissance de ses qualités et de la faiblesse de la concurrence, si bien que l'on a l'impression que le débat politique passe au second plan.
Personne ne doute de son intelligence ni de son autorité, et les Présidents de droite comme de gauche qu'il a servi comme Ministre des Affaires Etrangères ont apprécié et loué ses compétences.
Mais, surtout le terrain est favorable.
Dans son camp où toutes les propositions sont libérales,(peut le reprocher à la droite?), il apparait comme celui dont le caractère social serait le plus marqué, sans que pour cela ses propositions s'apparentent à celles que la gauche attend. Point d'idées originales, sauf celles de la concurrente la plus jeune, que ses aimables concurrents ont tendance à ne pas prendre au sérieux.
Dans le camp adverse, c'est la désolation, chaque jour apporte une nouvelle information qui affaiblit la gauche et notamment le Président.
Mais, surtout, les français se sont sentis mal représentés et mal à l'aise au niveau international en raison de l'attitude des deux derniers Présidents notamment en ce qui concerne leurs confidences et l'étalage de leur vie privée. Les français pensent, en général, qu'ils ont dévalorisé la fonction présidentielle et se croient à l'abri de tels égarements avec celui qu'ils portent en tête des sondages.
Ainsi, après avoir connu des élections de présidents pour des raisons négatives par refus de leur concurrent, verra-t-on arriver au pouvoir un président qui aura comme qualité essentielle de savoir incarner la fonction et qui sera peut-être porté au pouvoir par défaut?
Où est le débat d'idées? Où sont les propositions nouvelles? Saurons-nous entrer dans le XXI° siècle avant que son premier quart ne se soit écoulé? Rien n'est moins sûr.

mardi 18 octobre 2016

DESILLUSION

Il est des choses que l'on sait, que l'on tente d'oublier et que l'on n'aime pas que l'on nous les rappelle.
Ce fut le cas ce dimanche 16 octobre sur l'A2 dans l'émission réservée à Jacques CHIRAC présentée par Laurent DELAHOUSSE
Les élections présidentielles, depuis la mort de Georges POMPIDOU, constituaient une part importante de l'émission.
Ainsi, nous nous sommes rappelés, ou avons appris pour les plus jeunes, qu'en 1974 Jacques CHIRAC avait trahi son camp pour faire élire Valery GISCARD D'ESTAING à la place de Jacques CHABAN-DELMAS, qu'il avait récidivé en 1981 pour aider François MITTERAND à battre Valéry GISCARD D'ESTAING et qu'en 2012 il avait clairement choisi de voter François HOLLANDE au détriment de Nicolas SARKOZY. Malheureusement il n'a pas eu le monopole de ce genre d'attitude puisque en 1995 François MITTERAND a tout fait pour aider Jacques CHIRAC, qui fut à deux reprises son concurrent malheureux.
Quand d'autre part on se rappelle qu'en 2007 Ségolène ROYAL n'a été soutenue que du bout des lèvres par son propre parti, on constate alors que depuis 1974 les Présidents de la République, sans parler de réélection, ont été élus avec le soutien d'une partie de ce qui devait être son opposition ou sans que le perdant puisse déployer toutes ses forces pour gagner.
Triste constat que cet état de fait, notamment si on se remémore la manière dont les élus font appel au civisme pour lutter contre l'abstention. N'en seraient-ils pas en partie responsables?
Mais, peu importe, les français ont la mémoire courte, et Jacques CHIRAC reste le Président préféré des français avec une énorme côte d'affection.

dimanche 16 octobre 2016

LE QATAR ET LE VELO

Ce dernier week end le championnat du monde cycliste sur route c'est tenu à Doha capitale du Qatar.
Impression bizarre. A la télévision on aurait cru voir une maquette, d'une propreté exemplaire, avec des immeubles en Lego, des pièces d'eau bien dessinées, des palmiers harmonieusement disposés, personne dans les rues, ni piéton, ni voiture, quelques rares spectateurs comme si pour simuler la scène d'une vraie course on n'avait pas disposé de suffisamment de figurines.
Routes magnifiques, désespérément plates, par moment on aurait pu croire assister à un championnat sur piste.
Comment expliquer le choix de ce site autrement que par des questions de moyens financiers liés à la volonté de ce pays de se faire une publicité en dépensant des sommes énormes lui permettant de tout acheter.
Il avait déjà "acheté" une équipe de hand-ball en naturalisant des joueurs choisis parmi les meilleurs du monde, il organisera bientôt la coupe du monde de foot-ball. Ce pays cherche-t-il, avec la complicité  des fédérations sportives internationales, à devenir le stade du monde. Attendons nous bientôt à voir les jeux olympiques d'hiver  organisés dans l'un des pays du golfe. Tout peut arriver. Cela me rappelle, lors d'un voyage m'être rendu dans l'Emirat d'Abou Dhabi, et au cours d'un déplacement dans l'oasis d'El Ain, près du Sultanat d'Oman avoir vu une construction que j'avais pris pour une piscine et qui était en réalité un "ice ring" (patinoire)
L'U.C.I. (Union cycliste internationale) croit-elle après cela qu'elle va susciter des vocations chez les jeunes pour la bicyclette et voir se développer dans ce pays l'industrie du cycle?

PRIMAIRE DE LA DROITE, PREMIER DEBAT

Ce jeudi 12 octobre a eu lieu le premier débat en vue de la primaire de la droite.
On ressentait beaucoup d'agressivité contenue notamment à l'encontre de Nicolas SARKOZY, le plus violent était Jean-François COPPE.
Que retenir de ce débat?
Laissons de coté Jean-Frédéric POISSON dont l'intervention, certes brillante, occultait ce qui le différencie des autres candidats, c'est à dire sa position franchement réactionnaire.
D'autre part, Nathalie KOSCIUKO-MORIZET, extrêmement moderne, était la seule à prendre en compte l'évolution de la société du XXI° siècle avec des positions franchement libérales, mais aussi avec une ambition de restaurer le rôle de l'état par une révision complète des lois sociales régissant le monde du travail et la protection sociale.
Pour le reste, assez peu de différence. Sur le plan économique, Alain JUPPE, Bruno LE MAIRE et Nicolas SARKOZY étaient très proches, l'ordre dans lequel je les ai nommé laisse percevoir une progression du libéralisme, Jean-François COPPE était moins précis alors que François FILLON a affiché clairement ses positions ultra libérales.
Sur le plan de la sécurité, ces deux derniers se sont franchement démarqués de leurs concurrents. Jean-François COPPE en voulant renforcer d'une manière très conséquente les forces de police, pendant que François FILLON, plus original, proposait d'appliquer les lois que l'on applique en temps de guerre, donc beaucoup plus sévères.
En fin de débat, lors de la conclusion, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a fait mouche, avec une déclaration bien ciselée, et certainement bien préparée en affirmant " le recyclage c'est bien pour les déchets, ça ne l'est pas pour les idées". Je crois que cette appréciation pourra s'appliquer tout au long de la campagne électorale, qu'elle soit de gauche ou de droite, malheureusement sans grand effet.
Pour finir, si en peu de mots je devais qualifier la prestation de chaque participant, je dirais:
Bruno LEMAIRE : faux moderne
Alain JUPPE: prudent, serein et traditionnel
Nicolas SARKOZY: cible mouvante un peu éteinte
Jean-François COPPE: revanchard
François FILLON: ultra libéral
Jean- Frédéric POISSON: ultra conservateur masqué
Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET: imaginative, résolument moderne.
Attendons la suite!

samedi 15 octobre 2016

LA CHARTE DE LA DROITE

Je ne sais qui a rédigé la charte que devra signer l'électeur se présentant pour voter à la primaire de la droite, je crois que c'est Thierry SOLERE, mais certainement, pour faire consensus, elle ne devrait pas poser beaucoup de problème de conscience à ceux qui la signeront sans être encartés dans un parti de droite ou du centre.
En effet, l'engagement à signer est le suivant: "Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m'engage pour l'alternance afin de réussir le redressement de la France."
Je ne vois pas en quoi les valeurs républicaines de la droite et du centre sont différentes de celles de la gauche puisque gauche, droite et centre réunis appellent souvent à constituer un front républicain pour faire barrage au Front National. Les divergences se situent au niveau des problèmes sociaux et économique dont il n'est nullement question dans cette charte. Quant à l'alternance, ce mot voulait dire quelque chose lorsqu'il n'existait en France que deux partis majoritaires, ce n'est plus le cas.
Le Parti socialiste respecte les valeurs républicaines de la droite;
Le Front National et la Gauche du parti Socialiste constituent une alternance.
Ainsi, lorsque l'on voit les candidats à la primaire de la droite se démener pour attirer, pour les uns les électeurs de gauche et pour les autres ceux du Front National cela a quelque chose de cocasse.
En y regardant de plus près, puisque pour la gauche et la droite, le Front National est suspecté de ne pas respecter les valeurs républicaines, on comprend mal les signaux lancés à son encontre par l'un des deux principaux candidats à cette élection.
Tout compte fait, ce qui peut retenir les électeurs potentiels n'appartenant pas aux partis de droite et du centre, est la cotisation de 2 € à chaque tour de scrutin. Il parait se dessiner au sein de cet électorat une envie de faire une économie de 50% en ne participant qu'au second tour. Après tout, chaque contribuable français n'a-t-il pas par le biais du paiement de ses impôts déjà participé au "sarkoton"?

vendredi 14 octobre 2016

POLITIQUE ET PIPOLISATION

A quelques jours d'intervalles deux ouvrages viennent de paraître. L'un publie la correspondance amoureuse de François MITTERAND, l'autre les réflexions au jour le jour, de François HOLLANDE "brutes de décoffrage", pendant son mandat présidentiel.
Ces deux publications me choquent profondément, car je pense que dévoiler l'intimité d'un Président de la République, fusse après sa mort, affaiblit la fonction.
Lorsque la publication est posthume, et sans l'accord préalable de l'intéressé, il n'y est évidemment pour rien, et c'est à ceux qui se sont permis d'enfreindre l'intimité du Président que je m'adresse, et je trouve inadmissible que l'on puisse espérer tirer des revenus de pratiques aussi discutables.
Par contre, lorsque la publication contemporaine de la vie du président, et qui plus est du temps de l'exercice de la fonction, se fait de son plein gré, il en a l'entière responsabilité, et l'on est en droit de se demander quelle a été sa motivation. Voulait-il vraiment apparaître comme un président normal? Si c'est le cas, il est plutôt apparu comme une personnalité quelconque et ce n'est pas ce que l'on attend de celui que l'on a porté au pouvoir suprême.                                                                         
 En fin de compte, voulant avec l'aide de journalistes indépendant, écrire l'histoire de son quinquennat, il n'aura convaincu personne car il doit bien se douter que dans ce genre d'exercice, il suffit de lire la presse, ce sont plutôt les erreurs que les réussites que l'on retient.

jeudi 13 octobre 2016

O.G.M. LE RIZ DORE

Arte a diffusé ce mardi 11 octobre une excellente émission consacrée aux O.G.M.
Cette émission faisait le point sur ce que nous savions déjà mais apportait, pour moi, des informations nouvelles importantes. Nous savions:
- Que derrière la bonne intention de sauver le monde de la faim se cachait une forte ambition monopolistique.
- Que les études faites par les industriels étaient toutes extrêmement favorables, que bien des laboratoires indépendants faisaient appel à des spécialistes de l'industrie et que les études des laboratoires de l'administration étaient critiquées parce que, faute de moyens, les échantillons d'étude étaient trop petits, ou la durée des expérimentations trop courtes.
- Que les parasites des graminées s'étaient peu à peu habitués aux O.G.M. et que maintenant les plantations devenaient sensibles à ces nouveaux parasites, et qu'il fallait de nouveau utiliser des pesticides.
- Que le soja O.G.M. connaissait un développement exponentiel.
- Que les agriculteurs ne pouvaient plus produire leur propre semence, et que chaque année ils devaient les acheter aux semenciers.
Mais, pour ma part, j'ai appris que certaines graminées O.G.M. ne permettaient pas d'obtenir les rendements que l'on avait avec les semences traditionnelles, et que, d'autres produits, comme le coton, étaient de moins bonne qualité en produisant des fibres beaucoup plus courtes et donc de moindre valeur.
Ce qui m'a le plus choqué est l'histoire du riz doré. Partant de la constatation que la forte consommation de riz, comme c'est le cas de nombreux pays tels les Philippines où il est au menu trois fois par jour , on trouvait des carences dangereuses en vitamine A. Les laboratoires produisant des O.G.M. ont introduit dans les cellules du riz des gènes provenant du carotène (provitamine A). On retrouve alors bien des problèmes cités plus haut, notamment l'augmentation des coûts avec l'obligation d'acheter chaque année de nouvelles semences, alors que la conclusion de l'émission par un chercheur laisse pantois.
Que dit-il? Qu'il suffit à proximité de chaque rizière de cultiver des aubergines et d'apprendre les populations locales à en consommer pour obtenir le même résultat et pour lutter ainsi contre la carence en vitamine A.

mercredi 12 octobre 2016

LECON DE DEMAGOGIE

Lors de la dernière réunion que Nicolas SARKOZY a organisée au Zénith de Paris on a assisté à une véritable démonstration de démagogie, tant sur la forme que sur le fond.
Pour la forme, il tenait seul la vedette avec son staff  au premier rang s'esclaffant, souriant et applaudissant plus ses mimiques et plaisanteries que le contenu du discours. Derrière cet espace réservé, une foule de 6000 spectateurs formait "la claque" avec ses drapeaux agités en permanence.
La vedette avait soigneusement préparé la mise en scène et distillait en se délectant des allusions et plaisanteries accompagnées d'un large sourire de satisfaction allant jusqu'à fustiger avec succès la classe des élites dont il est un de ses meilleurs représentant.
Pour le fond, le problème du regroupement familial paraissait être un thème majeur, alors qu'il ne concerne qu'environ 12000 personnes, sans qu'il soit question du chômage qui touche entre 3 et 5 million de français, selon les critères d'appréciation, ni de la dette ni du déficit. De nombreux référendums étaient proposés, entre deux et quatre selon que l'on compte uniquement ceux dont il était question ce jour là ou que l'on y ajoute ceux qui étaient prévus précédemment, sans se soucier de la possibilité de les organiser, ce qui pour les constitutionnalistes ne paraît pas évident. Quant au respect des institutions, qui devrait être le premier souci d'un candidat à la présidence de la République, balayé d'un geste et d'un haussement d'épaules comme l'a été le Conseil Constitutionnel.
Ce meeting constitue donc un exemple parfait de ce dont les électeurs sérieux doivent se méfier. Il mérite d'être conservé dans les annales pour expliquer aux étudiants ce qu'est la démagogie.

mardi 11 octobre 2016

PRIMAIRE DE LA DROITE: OPTIMISTES CONTRE PESSIMISTES

En prévision de la primaire de la droite les sondages donnent actuellement plusieurs informations intéressantes.
- Alain JUPPE devancerait Nicolas SARKOZY
- La gauche a une infime chance de garder le pouvoir. Peut-être ne sera-t-elle même pas présente au second tour de la présidentielle. Le porte parole du gouvernement, Stéphane LE FOLL parle de se faufiler dans un trou de souris.
- Les électeurs de gauche participeraient à la primaire de la droite et représenteraient 10% des votants.
- Il paraît à peu près certain que le second tour de cette élection opposera Nicolas SARKOZY à Alain JUPPE
- Si Alain JUPPE représente la droite, la victoire lui serait plus facilement assurée.
Compte tenu de ces informations, essayons de comprendre les attitudes des électeurs.
* Electeur de droite pessimiste: il serait logique qu'il vote pour Alain JUPPE puisque les chances de l'emporter au scrutin final seraient les meilleures.
* Electeur de droite optimiste: il pourrait voter indifféremment pour Alain JUPPE ou Nicolas SARKOZY, mais sachant que ce dernier était, avant de se déclarer candidat, président de son parti, il serait logique qu'il recueille le plus grand nombre de suffrages.
* Electeur de gauche pessimiste: il a tendance à rejeter Nicolas SARKOZY et, craignant la défaite de la gauche, se permettra peut-être d'aller voter à la primaire de la droite pour l'éliminer.
* Electeur de gauche optimiste: il croit à la victoire possible de la gauche et souhaitera que l'adversaire potentiel de son parti au second tour du scrutin final soit Nicolas SARKOZY. Ainsi, il n'est pas certain que les électeurs de gauche participant à la primaire de la droite, y aillent pour voter Alain JUPPE, bien que ce soit l'attitude la plus probable.
Si cette analyse s'avérait exacte on assisterait à la situation paradoxale suivante:
les optimistes de gauche comme de droite favoriseraient la victoire de l'un des deux derniers présidents alors que 80% de la population ne le souhaitent pas. A l'opposé, les pessimistes refuseraient d'assister à la revanche de 2012.
Je crois que ce n'est vraiment le souhait ni des uns ni des autres, mais il faut bien faire avec les candidats que l'on propose.
Cette situation ne montre-t-elle pas qu'une réforme en profondeur de notre système électoral est nécessaire et qu'il est grand temps de passer à la VI° République?

lundi 10 octobre 2016

ELECTEURS DE GAUCHE, PRIMAIRE DE LA DROITE

Les sondages montrent que bien des électeurs de gauche envisagent d'aller voter à la primaire de le droite.
Certains comme Alain JUPPE les y incitent plus ou moins ouvertement
D'autres les critiquent comme Nadjat VALLAUD-BELKACEM les traitant de défaitistes
D'autres encore les critiquent vertement  comme Nicolas SARKOZY leur reprochant de participer à une élection qui ne les concerne pas et j'ai cru comprendre que le procès en malhonnêteté n'était pas loin.
Depuis "L'Emission Politique" de l'A2, Alain JUPPE a clairement exprimé qu'il était de droite et son programme ne laisse aucun doute à ce sujet.
Ainsi, que les électeurs de gauche qui se rendront dans les bureaux de vote pour la primaire de la droite sachent bien qu'ils ne feront pas un choix politique, mais qu'en votant pour Alain JUPPE, puisque c'est de cela dont il s'agit, ils choisiront en cas de victoire de ce dernier, un homme et non pas une politique car les programmes présentés par l'ancien Premier Ministre et l'ancien Président ne présentent pas de différences significatives.
Ceci ne les empêche en rien de participer au scrutin, car les procès de parjure qui leur sera fait par ceux qui par leurs alliances et trahisons successives leur montrent la voie, n'a aucune importance.

dimanche 9 octobre 2016

"MOVIDA"

Ce titre pourrait laisser croire que nous allons traiter d'un sujet relatif à l'Espagne. Il n'en est rien, c'est le nom donné par Matthias FEKL, Secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à un mouvement politique qu'il lance actuellement.
Movida "est un clin d'œil à l'histoire espagnole à cette période de la fin du franquisme" cela signifie "mouvement pour la vie des idées et des alternatives".
Il est utile de se rappeler que le ministère de l'économie a été tenu successivement par un représentant de la gauche socialiste, Arnaud MONTEBOURG, puis par un représentant, nettement plus à droite, d'une gauche non socialiste, Emmanuel MACRON. Au départ de ce dernier le nom de Matthias FEKL avait été envisagé pour occuper ce poste. Devait-il être un homme de synthèse? Était-il trop à gauche? Nul ne le sait, mais la prudence présidentielle a conduit à éviter tout remplacement. Il faut rappeler cela pour se rendre compte que, bien que peu connu, Matthias FELK avait été repéré pour occuper une fonction plus importante que celle qu'il occupe actuellement, fonction qui lui a permis d'être le principal artisan du refus du traité transatlantique (TAFTA).
Il lance donc son mouvement, un de plus direz vous? Oui, bien sûr, mais pour le moment il affiche des idées dignes d'être entendues comme par exemple "l'alternative pour les européens ne peut pas se réduire à un choix entre chômage de masse et travail précaire" ou encore "il faut une nouvelle République avec un septennat non renouvelable" et " réduction drastique du nombre de parlementaires".
Ainsi le gouvernement de François HOLLANDE aura accouché de deux jeunes, apparemment pleins d'idées, l'un à sa droite, Emmanuel MACRON , l'autre à sa gauche, Matthias FEKL.
Il faut souhaiter que le mouvement créé par ce dernier prenne de l'ampleur pour qu'enfin on ait un débat d'idées nouvelles, que l'on pouvait attendre avec "Nouvelle Donne", mais qui s'est malheureusement vite essoufflé.
Les citations entre guillemets sont extraites du journal "L'EXPRESS"

samedi 8 octobre 2016

L'EPOUVENTAIL

Faut-il que les hommes politiques de droite comme de gauche soient fébriles pour avoir des attitudes aussi haineuses que celles qu'ils ont eues après la réunion organisée à Strasbourg par Emmanuel MACRON.
Voilà un jeune loup, certainement très doué, inconnu du public il y a deux ans, qui a pris son indépendance vis à vis du pouvoir socialiste depuis deux mois, sans appuis politiques, sans programme, mais apparemment avec des idées, qui organise une réunion qui met en émoi toute la classe politique, à commencer par son récent collègue du ministère des finances et l'ancien Président de la République.
Sont-ils si peu fiers de leur passé et des politiques qu'ils ont conduites, pour avoir des réactions aussi violentes à la moindre alerte? Je croyais qu'une des qualités essentielles en politique était de savoir gardé son sang-froid, ce n'est visiblement pas le cas.
Se rendent-ils compte de l'importance qu'ils donnent à ce nouveau venu en le prenant si rapidement au sérieux?
S'il se trouvait que leurs réactions soient justifiées, eux que l'on croit bien informés, cela nous inciterait à penser que l'homme providentiel n'est pas loin. Il paraît, d'ailleurs, que c'est ce que les français attendent avec impatience.

jeudi 6 octobre 2016

LES BONS CONSEILS

Karl LAGERFELD s'exprimant sur le vol de bijoux dont Kim KARDASHIAN a été victime a déclaré:" on ne peut pas étaler sa richesse et ensuite être surpris que des gens veuillent la partager".
La griserie des nouveaux riches les empêche d'écouter les conseils de prudence des anciens. On peut, et l'auteur de ces paroles en est un bon exemple, étaler sa richesse, être fier de son statut, simplement par son attitude, son accoutrement vestimentaire même son langage et ses propos, sans exposer d'une manière ostentatoire des objets de valeur à l'occasion de ces parades du monde du spectacle et de l'argent.
Karl LAGERFELD comprend que des gens de peu de moyens veuillent partager les richesses des possédants. Est-ce le début d'une prise de conscience pour commencer à militer en faveur d'une meilleure répartition des richesses? Si c'était le cas, je lui pardonnerai immédiatement son attitude hautaine et son langage faussement populaire et volontairement provocateur.

HUILES SAINTES SUR LE FEU

Qu'a-t-il bien pu arriver au Pape FRANCOIS pour s'immiscer, sur la base d'informations erronées, dans le débat politique français. Rappelons brièvement les faits: le Pape reproche  à l'enseignement français de traiter de la "théorie du genre" dans ses manuels scolaires, la Ministre de l'Education Nationale Nadjat VALLAUD-BELKACEM réagit vivement, peut-être en manquant quelque peu de déférence mais sans insolence.
Si on se réfère à un spécialiste bien connu de l'histoire des religions, très au courant des problèmes de l'enseignement et particulièrement bien documenté qu'est Odon VALLEE, aucun manuel scolaire français ne traite de cette théorie dont on ne sait même pas si elle a été réellement formulée en quel qu'endroit que ce soit.
Il n'en fallait pas plus pour que la classe politique s'en empare et que, comme d'habitude, comme il l'a fait pour les attentats de Nice, Christian ESTROSI, sans plus de réflexion monte au créneau pour fustiger l'attitude de la ministre. Encore heureux que dans sa famille politique, des personnalités plus pondérées et surtout plus réfléchies, comme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET essaient d'éteindre cet incendie allumé par ce maladroit chronique.
Il n'empêche, cette intervention du Pape relance un débat que Ludovine DE LA ROVERE, à la tête de "la manif pour tous" prend à bras le corps en l'utilisant comme argument pour justifier la manifestation programmée pour le 16 octobre.
Nous n'avions vraiment pas besoin en cette période pré électorale d'un tel incident qui va être l'occasion d'empêcher les futurs candidats de traiter des vrais problèmes, pour s'affronter encore sur des détails inutiles.  

CIRCULATION A BORDEAUX: IDEES BIZARRES

Il fut un temps où il était courant d'entendre "on n'a pas de pétrole mais on a des idées", maintenant que la circulation dans la métropole bordelaise est particulièrement difficile on pourrait tout aussi bien dire "On n'a pas de route mais on n'a pas d'idées" ou plus exactement "on n'a pas de route mais on a des idées bizarres".
Quand , à quelques mois d'intervalle on propose de mettre le pont de Pierre en sens unique, ainsi que la rocade , il y a de quoi être particulièrement surpris. J'aurais lu cela sur le journal du 1° avril, je n'aurais pas cherché plus loin "le poisson".
Une seule bonne nouvelle, entre ces deux propositions, on a vu resurgir l'idée du grand contournement de Bordeaux. Mis à part cela, toutes les propositions visent à contraindre les automobilistes à marcher, faire du vélo et utiliser les transports en commun au moment où l'on voit poindre l'avènement de la voiture électrique.
Puisqu'il semble que l'on manque de propositions, faisons en deux:
- la première, assez sérieuse, consisterait, lorsque la rocade sera passée à  deux fois trois voies, à alterner, suivant le flux de circulation, la répartition en quatre voies dans le sens du flux le plus abondant et deux voies dans l'autre sens. Pour mémoire, ce procédé était déjà pratiqué sur le pont d'Aquitaine lorsqu'il ne disposait que de cinq voies de circulation.
- la seconde, en caricaturant à peine l'orientation que les décideurs ont l'air de prendre, consisterait à interdire la circulation des voitures particulières sur la rocade et de la réserver aux transport en commun ainsi qu'en en transformant les bandes d'arrêt d'urgence en pistes cyclables. Après tout, la rocade ne fait qu'une quarantaine de kilomètres!

mardi 4 octobre 2016

INDIGNATION SELECTIVE

De manière à peu près simultanée deux évènements viennent d'essayer de remettre en cause l'intégrité de notre ancien Président de la République.
Il s'agit, d'une part du livre de Patrick BUISSON "La cause du peuple" sous-titré "Histoire interdite de la présidence SARKOZY", et d'autre part de l'émission "Envoyé spécial" d'Elise LUCET traitant de l'affaire Bygmalion.
L'un a publié un pamphlet à charge contre Nicolas SARKOZY, après avoir été son proche conseiller en s'appuyant sur des enregistrements de conversations, réalisé à l'insu de celui dont il essaie de dresser le portrait.
L'autre accomplissant, brillamment et courageusement, son métier de journaliste a enquêté sur l'affaire Bygmalion et essaie prouver que l'ancien président était au courant des fausses factures établies pour lui permettre de dépasser le montant autorisé de ses frais engagés pour sa campagne électorale.
Rachida DATI s'est indignée, savez vous de quoi? et bien de l'attitude scandaleuse d'Elise LUCET.
Lorsque l'on voit que l'ancienne Garde des Sceaux de notre pays fait preuve d'une telle objectivité, il y a peut-être quelques raisons de s'inquiéter.  

lundi 3 octobre 2016

QUELLE PROTECTION !

Les championnats de France cyclistes sur piste ont lieu ces jours-ci au  vélodrome de Bordeaux. Je m'y suis rendu avec des amis. Malgré une faible assistance il y avait une longue file d'attente au guichet..
Renseignement pris il s'agissait d'appliquer le plan de sécurité "Vigipirate".
En quoi consistait-il?
Pour le guichet situé dans l'enceinte du vélodrome couvert, il y avait deux personnes pour un seul guichet, l'une rendait la monnaie, l'autre était à un clavier. Que faisait elle? Elle imprimait, par personne un billet de format A4 après avoir demandé l'identité, sans la vérifier, d'une personne du groupe d'amis, ainsi que son code postal.
Les chèques et espèces étaient acceptés, mais pas les cartes bancaires.
Quel est donc le bilan de cette disposition?
- On connait sans le vérifier environ le nom d'un spectateur sur trois ou quatre ainsi que le code postal qu'il a bien voulu donner.
- Le paiement le plus sécurisé, par carte bancaire étant refusé, la totalité de la recette est contenue dans la caisse soit sous forme de chèques soit en argent liquide.
- La file d'attente pour prendre les billets prend des proportions incroyables, favorisant la création d'un groupe, éventuellement vulnérable avant tout contrôle.
Ensuite , au niveau de l'accès au gradins aucune fouille n'est organisée et seul un contrôle très sommaire des sacs à dos est réalisé pour une manifestation où ces sacs sont particulièrement abondants.
Après cela j'aurai du en assistant au spectacle me sentir particulièrement protégé. Il faut dire que sans ces dispositifs inutiles, inefficaces, couteux et générateurs de perte de temps je n'étais pas particulièrement inquiet. C'était mieux ainsi.