vendredi 31 juillet 2015

LECON DE RESPECT DE SES HOTES

La télévision a retransmis quelques images de la réunion qui s'est tenue à Téhéran lors de la visite de Laurent FABIUS. Sur l'une d'elle on peut voir Elisabeth GUIGOU portant une mantille qui est un signe de respect des officiels qui l'accueillent en se pliant aux règles consubstantielles à un régime  dont la religion inspire largement la constitution.
C'est une bonne leçon, par l'exemple, qui montre que l'on doit s'adapter au pays que l'on visite et non pas se distinguer par des effets à connotations religieuses ou d'essayer d'imposer de nouvelles règles aux pays d'accueil?
Ce respect de l'autre est exactement le contraire du prosélytisme qui, lorsqu'il est exagéré, s'apparente à de la provocation.

jeudi 30 juillet 2015

TOUR DE FRANCE- COMMEMORATION HATIVE-

L'information parue dans le journal SUD-OUEST du 29 juillet relative à l'érection d'un totem rappelant la victoire de Chris FROOME à La Pierre-Saint-Martin m'a beaucoup surpris.
N'est-ce pas aller un peu trop vite lorsque l'on connait les polémiques au sujet d'un éventuel dopage de ce coureur et des possibles améliorations mécaniques interdites apportées à son vélo?
Sans prendre parti, rappelons qu'il a fallu dix ans pour confondre Lance ARMSTRONG.
Si commémoration il doit y avoir, il me paraît utile d'attendre quelques années avant de procéder à une telle installation.

lundi 27 juillet 2015

GAUCHE, AURAIS-TU PERDU TES REPERES?

La récente prise de position de Dominique SRTAUSS-KAHN au sujet de l'accord européen sur la Grèce a été très critique, notamment sur la position française trop souple face à l'Allemagne, si bien qu'elle a été très appréciée de l'aile gauche du Parti Socialiste, en particulier des frondeurs. Pourtant rappelons nous que ceux-ci étaient farouchement opposés à  D.S.K. lorsqu'il était encore question qu'il concoure pour la primaire du P.S. alors que directeur du F.M.I. il avait cautionné les premières mesures en faveur, si l'on peut dire, de la Grèce.
Jean pierre CHEVENEMENT dont les positions étaient, jusqu'à maintenant, très à gauche, trouve certaines convergences avec Nicolas DUPONT-AIGNAN qui lui même ne refuserait pas de participer à un gouvernement de Marine LE PEN. Le souverainisme serait-il plus fédérateur que le socialisme?
Lors des débats télévisés, ceux qui ne sont pas sur la ligne du libéralisme social type Emmanuel MACRON ou du social libéralisme de François HOLLANDE sont considéré comme faisant parti de l'extrême gauche ou pour les plus modérés comme des archéo-socialistes, alors qu'ils souhaitent simplement une Europe plus sociale.
Tout se passe comme ci le capitalisme était devenu synonyme d'ultra-libéralisme ou de capitalisme financier.
Pourtant être de gauche n'implique pas d'être contre l'entreprise privée qui génère des profits en mobilisant des capitaux pour sa création, d'être contre la mondialisation, d'être contre l'Europe.
Etre de gauche c'est d'abord être humaniste, accorder une importance primordiale à la juste répartition des profits, à la régulation des mouvements de capitaux, être contre tous les excès de la financiarisation des marchés, les paradis fiscaux, la concurrence déloyale réalisée sur le dos des populations les plus pauvres....
En peu de mots, être de gauche c'est mettre le bonheur de l'homme au centre de toutes les préoccupations et c'est donner à chacun par le biais de lois sociales bien comprises le droit de vivre dans des conditions décentes et dans la dignité.

vendredi 24 juillet 2015

FIN DE VIE

Deux événements m'ont profondément choqué dans le cas dramatique de la fin de vie de Vincent LAMBERT.
- tout d'abord la fuite de responsabilité des juristes et médecins qui finissent par décider de s'en remettre à un représentant légal du patient. Quels compétence et quel profil va-t-on exiger de ce tuteur?
- enfin le contraste entre les pleurs de l'épouse de Vincent LAMBERT et les sourires de sa mère soutenue par une haie de catholiques intégristes. Je souhaite me tromper mais j'avais l'impression que l'une défendait un homme et l'autre un principe.

mardi 21 juillet 2015

QUE DE TEMPS PERDU !

Notre président François HOLLANDE propose, pour essayer de résoudre les nombreux problèmes de l'Europe, de recréer "l'Europe des six" en faisant de ce groupe le leader de notre Europe bien malade.
Nous reviendrions ainsi plus de trente ans en arrière lorsque l'Europe était constituée de la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays Bas, la Belgique et le Luxembourg. Notre président sait bien que"l'histoire ne repasse pas les plats". Les conditions ne sont plus les mêmes, cette Europe des six aurait du se structurer, définir des lois et des clauses plus précises et plus contraignantes que chaque nouveau candidat à l'entrée dans ce groupe aurait eu l'obligation de respecter.
Au lieu de cela, cette Europe, mal définie, a ouvert ses frontières à vingt deux autres pays, sans trop être regardante à leurs capacités à entrer dans cette Europe, et, par la règle du vote à l'unanimité a octroyé à ces nouveaux arrivants, ni plus ni moins, que le droit de veto.
Le terrain a pourtant été favorable a la création d'une Europe plus sociale avec au pouvoir des hommes politiques qui ne défendaient pas que des idées libérales comme par exemple Willy BRANDT en Allemagne, Felipe GONZALEZ en Espagne, Mario SOARES au Portugal, Olaf PALME en Suède sans oublier les quatorze années de mandats de François MITTERRAND.
Depuis cette époque, de tergiversations entre les six pays initiaux, les évolutions ont toutes été favorables à la progression des idées ultra libérales:
Margareth THATCHER en Angleterre très influente en Europe
Ronald REAGAN le chantre mondial de l'ultra libéralisme
Juan Manuel BARROSO conduisant l'Europe également vers ce type de société
Le renforcement du pouvoir des banques par le biais de l'interdiction faite à la B.C.E. de prêter directement aux pays
et, pour couronner le tout, bien après le regroupement souhaitable de la R.D.A et de la R.F.A., l'arrivée au pouvoir d'Angela MERKEL dont la souplesse traduit indiscutablement ses origines et qui pourtant paraît la mieux placée pour prendre la tête de cette Europe proposée par François HOLLANDE.
Je ne sais si François HOLLANDE sera suivi, j'en doute fort. Cherche-il uniquement à mettre à son crédit une tentative glorieuse mais désespérée ou croit-il vraiment à sa proposition?
Pour conclure je ne chercherai pas à citer de grands penseurs ou philosophes. Je me contenterai de  BARBARA dont la chanson "Göttingen" était une ode à la réconciliation entre la France et l'Allemagne et qui dans "Quand reviendras-tu" disait aussi que "le temps qui passe ne se rattrape guère ....le temps perdu ne se rattrape plus".

dimanche 19 juillet 2015

ESPERANCE DE VIE, TRAVAIL ET PENIBILITE

Chacun sait que l'espérance de vie n'est pas la même selon la pénibilité du travail que l'on accomplit.
Depuis près d'un siècle on essaie de diminuer la durée d'activité, soit au long de la vie professionnelle, soit au cours de la semaine de travail pour les tâches les plus pénibles, mais on l'a toujours constaté, quoique l'on fasse, les travaux les plus pénibles sont un facteur essentiel de la diminution de l'espérance de vie.
L'approche la plus fréquente est d'abaisser l'âge de départ à la retraite des travailleurs les plus exposés.
Ce faisant on accepte implicitement l'idée de l'inégalité devant l'espérance de vie en essayant de permettre à chacun de profiter d'une vie de retraité à peu près équivalente.
Il y a dans cette manière d'aborder le problème quelque chose de choquant en acceptant de fait pour certains une condamnation à priori.
L'approche qui consisterait à essayer d'apporter à chacun une espérance de vie équivalente serait bien préférable.
Ainsi ne pourrait-on pas proposer pour tous le même âge de départ à la retraite en agissant sur la pénibilité du travail en limitant, en conséquence, la durée hebdomadaire des travaux les plus pénibles et en prévoyant pour ces travailleurs une reconversion dans des emplois plus faciles à partir d'un certain âge à définir en fonction de la pénibilité des tâches initiales.
Bien évidemment l'âge de départ à la retraite serait un droit et non une obligation, et les heures supplémentaires pour les travaux les plus pénibles devraient être rigoureusement contrôlées pour éviter, d'une part les départs à la retraite obligatoire des gens en pleine forme n'ayant pas connu des emplois difficiles et, d'autre part que ceux dont les emplois sont particulièrement pénibles n'altèrent pas leur santé et de ce fait diminuent leur espérance de vie.
Bien sûr, ceci est un chantier énorme, peut-être utopique pour le moment, d'autant plus qu'il rend obligatoire une rémunération décente, quel que soit le travail effectué, pour éviter le développement du travail noir.
Les moyens actuels permettent d'alléger de nombreuses tâches, on peut espérer que la recherche et l'évolution de la société feront encore d'énormes progrès. Le vrai problème pour engager cette réflexion est de savoir à qui doit profiter le progrès, est-ce à l'homme ou à quelques spéculateurs?

lundi 13 juillet 2015

LA GRECE, EST-CE TERMINE?

Un accord a été trouvé pour éviter que la Grèce ne sorte de l'Euro, c'est une excellente nouvelle mais à quel prix pour les Grecs?
Politiquement, chaque partie face à son parlement sera conforté dans ses décisions.
En Grèce les partisans du oui au référendum accepterons les accords, en France l'ex UMP en fera de même, en Allemagne Angela MERKEL n'a rien à craindre. Finalement les plus satisfaits sont souvent les opposants aux régimes en place.
Pour les mécontents, ou pour le moins les dubitatifs, ce n'est pas l'accord qui est à regretter mais c'est son contenu. Il est demandé à la Grèce après le référendum refusant l'austérité, plus d'austérité encore qu'il ne lui en était demandée avant le référendum.
Pour qu'un accord, aussi difficile soit-il a obtenir, soit solide, il faut que chaque partie ressorte la tête haute des négociations. Ce n'est pas le cas, les efforts demandés à la Grèce sont plus douloureux que ceux qui n'ont pas été acceptés par les français. Il n'est jamais sain qu'un pays soit humilié, rappelons nous le traité de Versailles!
Les pays de l'Europe du nord ne pourront jamais transformer les esprits et les comportements des européens du sud. L'Europe pour être acceptée de tous doit tenir compte des différentes approches des pays qui la constituent.
Chaque pays a ses racines et son histoire qu'il ne faut surtout pas oublier. La rigueur protestante du nord ne peut être imposée à la culture catholique du sud et il faut se rappeler les liens entre la Russie de Vladimir POUTINE et la Grèce, via l'église orthodoxe, qui ont déjà été activés par Alexis TSIPRAS lors d'une visite à Moscou et par Vladimir POUTINE en voulant faire profiter la Grèce de tarifs préférentiels pour la fourniture d'énergie.
La Grèce doit rester en Europe, elle y est entrée avant l'Espagne et le Portugal, elle constitue notre sentinelle orientale, elle doit se réformer sans être humiliée.
Si en chemin ses réformes pouvaient servir d'exemple pour rendre l'Europe un peu plus sociale elle pourrait devenir un modèle. J'arrête de rêver un pays n'y suffira pas.

vendredi 10 juillet 2015

G.P.A.

Il y a une trentaine d'année nous avons assisté, sans vraiment nous en rendre compte, à la plus importante expérience de G.P.A.  EUROPE a été la mère porteuse pour le couple THATCHER-REAGAN. Mais curieusement c'est la mère porteuse qui a gardé les nombreux bébés, si bien que les parents d'EUROPE, Jean MONET et Robert SCHUMAN, ne reconnaîtraient pas leurs petits enfants. Tout se passe comme si l'Organisme des descendants s'était trouvé Génétiquement Modifié. Le gène S (social) a disparu et a été remplacé par le gène F (finance).
EUROPE, bonne mère, a ensuite adopté de nombreux enfants qui souvent n'avaient aucune ressemblance avec les six premiers dont elle était la mère génétique, mais, curieusement parmi ces enfants adoptés une fille, HELLENE, avait eu sa place, et non des moindres sur l'arbre généalogique d'EUROPE.
HELLENE avait de gros défauts, elle était dépensière, inorganisée, désordonnée mais avait une qualité rare, héritée d'une de ses sœurs SOPHIE, la sagesse, malheureusement aujourd'hui disparue.
Ne rejetons pas les enfants dissipés, essayons de valoriser leurs qualités et nous serons d'accord pour espérer garder dans notre famille une place à la Grèce Pour l'Avenir.

jeudi 9 juillet 2015

JUNKER vs TSIPRAS ( suite à mon blog du 09/02/2015)

Comment interpréter la petite tape amicale de Jean Claude Junker sur la joue d'Alexis Tsipras qui a fait il y a quelques jours le tour des télévisions?
Voilà ma version: viens donc dans notre club qui à encore quelques efforts à faire pour être indiscutablement ultra libéral. Tu verras l'argent des armateurs entre plus facilement dans les caisses des paradis fiscaux que dans les trésors nationaux, il n'est même pas utile de le demander.
L'image de cette tape était d'une indécente condescendance.

mardi 7 juillet 2015

REFERENDUM GREC -risque de contagion ou éradication?-

Lors de l'émission "C' dans l'air" du lundi 6 juin, à laquelle participaient Marc FIORENTINO et Philippe DESSERTINE, et traitant du référendum grec, en dehors des banalités de droite et de gauche, plus ou moins objectives, deux réflexions ont particulièrement retenu mon attention.
A la question: si tous les pays organisaient un référendum comme la Grèce quels seraient les résultats? Réponse: c'est trop risqué notamment en FRANCE où il y aurait certainement plus de "non" qu'on ne le pense. Donc: risque de contagion.
A l'autre question que l'on poserait à l'ensemble des électeurs européens: doit-on laisser la Grèce sortir de l'euro et ne pas continuer à financer ses déficits? La réponse risque d'être favorable à la sortie de l'euro. Donc: risque d'éradication.
Que ne faut-il pas éviter de faire pour préserver cette Europe, dont Valéry GISCARD D'ESTAING répète sans cesse qu'elle est monétaire et économique, en oubliant de préciser qu'elle est surtout devenue financière, et éviter qu'elle ne soit contaminée par quelque velléité sociale;