mardi 31 mars 2020

CONFINEMENT OU SALLE D'ATTENTE ?

Deux notions, très présentent actuellement, me posent question. Il s'agit de l'éradication du coronavirus et du confinement:
- Pour que le coronavirus soit éradiqué il serait nécessaire que 60% de la population ait été contaminé. Ceci rappelle, pour les plus anciens, avant qu'il n'existe le BCG, la nécessité d'avoir connu une primo infection pour être protégé de la tuberculose, ce que l'on constatait par la cuti-réaction.
- Pour éviter la contamination et la propagation du virus, la seule solution parait être le confinement.
Partant de là, le confinement irait à l'encontre de la propagation du virus et empêcherait donc que 60% de la population soit atteint, donc que la maladie ne soit éradiquée.
On voit là le difficile équilibre entre ces deux notions.
Un extrémiste de tout poil, comme Boris Johnson, en avait conclu qu'il fallait laisser se propager le virus. Comme on dit en langage populaire: "n'en crèvera que le plus malade", traduction un peu triviale du darwinisme.
En réalité, ce trublion s'est vite ravisé, en se rendant compte qu'il traitait de vies humaines, et en prenant conscience de l'état de ses hôpitaux, incapables d'accueillir un flot important de patients. Il a décrété le confinement de manière à écrêter la vague de personnes infectées comme l'ont fait la Chine, l'Italie, l'Espagne, la France et bien d'autres pays.
De ce fait le confinement ressemble aux bassins de rétention dans le domaine hydraulique pour écrêter les crues en stockant l'eau pour que les rivières n'inondent pas le pays. Le confinement permet de stocker les malades potentiels pour ne pas engorger le hôpitaux.
Mais pour que le système fonctionne et que la population soit définitivement protégée, il est nécessaire de détecter très tôt la maladie pour que l'intervention sur les personnes infectées soit la plus précoce possible. Ainsi le lot de personnes infectées connues devient vite important et le risque pour chaque malade est à son minimum. C'est ce que la Corée du Sud a bien compris et ce que l'Allemagne est en train de faire. Elle a su écrêter très tôt la vague de malades et intervenir rapidement car elle avait les moyens médicaux nécessaires pour le faire.
Maintenant que les instances médicales supérieures se sont prononcées sur la chloroquine en autorisant son emploi, ne serait-il pas opportun, par simple précaution, de faire une détection massive de la maladie et de traiter toutes les personnes présentant le moindre signe d'infection à la chloroquine.
Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, les risques d'effets secondaires sous contrôle médical paraissant très faibles, on ne générera pas une catastrophe sanitaire pire que la propagation aléatoire du coronavirus.
Le problème paraît être que l'on se trouve face à un manque de moyen pour détecter précocement la maladie.
En attendant restons confinés, certainement pour encore longtemps. Nous n'avons pas apparemment les moyens de faire mieux.

lundi 30 mars 2020

LE DÉBAT SUR LA CHLOROQUINE

Plantons le décor:
Un éminent spécialiste, mondialement reconnu, des maladies infectieuses, le Professeur Didier Raoult, teste les potentiels malades du covid 19 et en cas de résultat positif les traite à la chloroquine, un antiviral bien connu dont les effets secondaires le sont également. Il affirme avoir soigné 24 patients P qu'il a traité contre le coronavirus et conseille d'intervenir très tôt.
Les instances médicales lui reprochent une étude bâclée qui ne respecte pas le protocole imposé pour tester tout médicament et déconseille l'emploi de la chloroquine.
L'affaire tourne au conflit entre spécialistes. Vis à vis des instances médicales, le Professeur Didier Raoult semble aussi pâtir d'un délit de faciès avec sa barbe, ses longs cheveux, son verbe haut et son caractère très affirmé.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel conflit existe, souvent à cause d'imposteurs mais parfois aussi en raison de l'apparition de génies, souvent marginaux. Rappelons nous Galilée et plus près de nous Louis Pasteur, découvreur du vaccin contre la rage et qui n'était même pas médecin.
Quoiqu'il en soit une étude respectant rigoureusement le protocole imposé  pour mener à bien une expérimentation est en cours. La publication des résultats devrait certainement coïncider avec la fin de la période de confinement. Un peu tard !
Là dessus, un brillant intellectuel, Laurent Alexandre, chirurgien, polytechnicien, entrepreneur et accessoirement d'inspiration néolibérale, proche d'Alain Madelin, apporte son éclairage.
Pour lui l'étude du Professeur Didier Raoult n'est pas sérieuse et ne prouve rien car les chances de guérison sans traitement sont de 98%. La chloroquine permet-elle de faire mieux ? Nul ne le sait, d'autant plus que le professeur Didier Raoult traite ses patients dès la première détection de l'infection ce qui augmente considérablement potentiellement le lot de malades traités par rapport à ce qui se fait dans les hôpitaux.
Enfin, de tergiversations en tergiversations, l'autorisation d'utilisation de la chloroquine est accordée aux hôpitaux à compter du 26 mars 2020, avant les résultats de l'étude générale, mais uniquement pour les cas graves.
Deux objections:
- Puisque rien n'est venu confirmer, ni infirmer, les résultats de l'étude du Professeur Didier Raoult et que l'on connaissait les risques liés à l'emploi de la chloroquine, pourquoi a-t-on attendu si longtemps?
- L'emploi de la chloroquine dans les hôpitaux qui ne peut se faire que pour les cas graves est en contradiction avec les conseils du Professeur Didier Raoult, qui prétend qu'il faut traiter le plus tôt possible.
Deux questions:
- Le Professeur Didier Raoult traite-t-il les malades très tôt parce que cela est indispensable ou est-ce pour augmenter le lot de malades traités et faire en sorte que proportionnellement les échecs éventuels seront plus faibles ?
- L'accord des instances médicales nationales n'est-il donné que pour les cas graves pour mettre au défi le traitement ainsi prescrit  de venir à bout de la maladie ?
On n'y verra, espérons-le, vraiment plus clair que dans un peu plus d'un mois en souhaitant qu'à ce moment là le covid 19 ne soit plus qu'un mauvais souvenir et que la mise au point d'un vaccin se fasse dans les délais les plus brefs.
Mieux vaut prévenir que guérir.

dimanche 29 mars 2020

TROP PRESSÉS DE PORTER PLAINTE

La plus grande partie de la population française est choquée du manque de préparation et de moyens de nos hôpitaux pour lutter contre la pandémie actuelle.
Cinq plaintes ont été déposées contre le Premier Ministre Édouard Philippe, le Ministre de la Santé Olivier Véran et l'ancienne Ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Tout citoyen a droit de porter plainte contre ceux qu'il pense être responsables de nuisances, que ce soit à titre personnel ou collectif.
Mais la question se pose de savoir s'il est vraiment opportun, en période de crise où le Premier Ministre et le Ministre de la Santé sont à la manœuvre, de déposer une plainte contre eux pour leur causer des soucis et des problèmes supplémentaires.
On ne va certainement pas changer "d'attelage" en cours de combat.
Quant aux responsabilités qui sont reprochées à ceux qui sont en charge de notre santé, il semble que plus de discernement aurait été nécessaire.
Que l'on reproche au Premier Ministre et à l'ancienne Ministre de la Santé de ne pas avoir fait le nécessaire pour améliorer le fonctionnement de nos hôpitaux est une opinion respectable, mais les rendre seuls responsables de l'état actuel de notre système de santé est un peu réducteur, et mériterait, en toute objectivité, de faire remonter les investigations avant le mois de mai 2017. Quant au Ministre actuel de la Santé, appelé en cours de crise, à qui l'on a "refilé la patate chaude", on ne voit pas très bien la part de responsabilité qui peut lui revenir dans le manque de moyens de nos hôpitaux.
Ce n'est pas en période de crise, où chacun doit apporter sa contribution à la lutte, qu'il faut régler ses comptes internes.
Une fois la crise passée, le moment sera venu de tirer les enseignements de la manière dont elle a été traitée et les causes qui ont fait que la lutte a été plus difficile que prévue en n'oubliant pas de remonter, simplement par soucis d'objectivité et non pas pour essayer de régler des comptes, aux racines du mal qui paraissent fort anciennes.

samedi 28 mars 2020

LA SORTIE DU CONFINEMENT

Le Conseil Scientifique auprès du Ministre de la Santé propose une durée de confinement de six semaines à compter du 17 mars 2020. Le Ministre refuse de prendre immédiatement cette décision.
Un bref regard sur le calendrier montre, que si cette proposition était retenue, le confinement se terminerait le 28 avril.
Le 28 avril ! Trois jours avant le 1° mai dont les défilés auraient, peut-être pour une fois, des chances d'être suivis par tous les syndicats, ce qui ferait qu'après six semaines de confinement une bonne partie de la population française se retrouverait au coude à coude dans les rues des grandes villes.
Pour éviter cela, en raison du risque de reprise de l'épidémie, on ne voit pas très bien comment le gouvernement pourrait interdire ces manifestations.
Osons une hypothèse. On a déjà parlé de la rentrée des classes envisagées pour le 4 mai. Pourquoi le confinement ne serait-t-il pas prolongé jusqu'à cette date ?
Allez, une semaine de plus pour accroître à la fois la sécurité des citoyens et la tranquillité du pouvoir.
Il va falloir tenir !

vendredi 27 mars 2020

COUVERTURE MÉDICALE EN CORÉE DU SUD

D'après ce que l'on dit, la Corée du Sud est l'un des pays a avoir pris rapidement les bonnes décisions pour lutter contre le coronavirus, ce qui s'est traduit par une maîtrise relativement rapide de la propagation de la pandémie.
Deux éléments caractérisent la politique de santé de ce pays:
- Un budget important consacré à la santé,
- Une sécurité sociale couvrant la totalité des dépenses de santé.
Pour le budget il y va de la volonté du pouvoir et les événements actuels montrent que les pays les plus prévoyants sont les mieux protégés. Plus on dispose de masques, de kits de détection, de lits de réanimation, plus la population est protégée, mieux la pandémie est endiguée.
Pour la sécurité sociale, je me limiterai à répéter ce que j'ai maintes fois écrit:
- Les cotisation sociales devraient augmenter et correspondre aux dépenses cumulées des prélèvements obligatoires et des cotisations actuelles aux caisses complémentaires.
- Les caisses complémentaires, assurances santé et mutuelles devenues inutiles devraient disparaître.
- Le personnel travaillant dans ces organismes devrait progressivement être remplacé par du personnel de santé affecté aux hôpitaux.
Les avantage de cette importante réforme seraient indiscutables:
- La Sécurité sociale n'aurait pas besoin de recruter beaucoup de personnel, peut-être les effectifs actuels suffiraient-ils pour faire passer les remboursement de 65 à 100%, et les frais de transmission des dossiers aux mutuelles n'existeraient plus.
- La suppression des caisses complémentaires libérerait énormément de personnel.
- Ce personnel viendrait, en se transformant petit à petit en personnel soignant, augmenter considérablement les moyens des hôpitaux à tous les  niveaux de responsabilité.
Il faut noter que cette réforme pourrait se faire à budget constant.
Ce doit être trop simple. Mais, si ça marche dans un pays comme la Corée du Sud, dont on ne peut pas dire que le régime politique s'apparente à quelque forme de collectivisme que ce soit, pourquoi ne pas essayer ?

L'UNION EUROPÉENNE SURVIVRA-T-ELLE AU CORONAVIRUS ?

S'il y a une grande absente dans la lutte contre le coronavirus, c'est bien l'Union Européenne en dehors de l'important déblocage de fonds par la BCE, mais à part cela, aucune solidarité, aucune coordination.
- Lorsque l'Italie a été le premier pays infecté, aucun autre pays de l'U.E ne lui a porté secours.
- Certaines frontières se sont immédiatement fermées, d'autres sont restées ouvertes, parfois à sens unique. L'anarchie la plus complète a régné.
- Chaque pays de l'U.E a pris des dispositions sans aucune coordination.
- Certain pays, comme la République Tchèque, s'est même permis de détourner des masques de protection dont la livraison était destinée à l'Italie.
- Qui a entendu la voix d'Andrej Plankovic, Premier Ministre croate dont le pays assure la présidence de l'Europe entre le 1° janvier et le 30 juin 2020 ?
S'il fallait un exemple pour démontrer que l'Union Européenne n'est, pour le moment, que l'organisation d'un marché, sans solidarité, en voilà un.
Le plus terrible est de constater que cette Union Européenne est nécessaire pour que notre continent puisse prendre la part qui lui revient dans le monde.
Dire qu'à une époque, dans les années 1980/90, la plupart des pays de l'Union Européenne, pas encore élargie, était dirigée par des hommes de gauche !

mercredi 25 mars 2020

LA PANDÉMIE ET APRÈS ?

Que de critiques de la société mercantile, de l'ultralibéralisme, de la mondialisation, y compris par ceux qui les ont tant défendus. Promis, tout va changer, vive la solidarité, retour aux valeurs familiales, l'argent ne sera plus le seul critère d'appréciation du bonheur. Mais de qui se moquent-ils ?
Un bref retour dans le temps montre que depuis 75 ans les épisodes pendant lesquels il y a eu de brèves tentatives de solidarité et d'amélioration de " la France d'en bas"ont été fort rares.
- Sous le Général de Gaulle en 1946 avec notamment la mise en place de la Sécurité Sociale.
- Sous François Mitterrand entre 1981 et 1983, ou l'âge de départ en retraite est passé de 65 à 60 ans et où les congés payés ont été augmentés d'une semaine, avant de se raviser et de se couler dans le moule du libéralisme en remplaçant Pierre Mauroy, homme de gauche, par Laurent Fabius, brillant opportuniste.
- Avec Lionel Jospin entre 1997 et 2002, à cause d'un accident de parcours de la droite du à une maladresse de Jacques Chirac, alors Président de la République, mal conseillé par Dominique de Villepin, et qui fut l'occasion de la mise en place des 35 heures hebdomadaires, souvent même critiquée par la gauche, à tel point que pour stigmatiser cette avancée sociale on a créé le terme de RTT (Réduction du Temps de Travail)
Soit en tout, tout au plus 8 ans sur les 75 dernières années où des hommes politiques ont pensé à l'homme avant de penser à la productivité, surtout utile à l'enrichissement de certains, sans toutefois nier l'augmentation moyenne de la qualité matérielle de la vie.
Et maintenant, qui pourra être crédible pour changer de cap, si toutefois ceux qui maintenant sont si critiques respectent leurs envies à défaut de leur parole ?
Trop de personnel politique s'est largement discrédité pour mériter la confiance des citoyens.
- Peut-on faire confiance à ceux qui subitement découvrent une voie qu'ils jugeaient, par idéal et avidité, impraticable ?
- Va-t-on, pour lutter contre la mondialisation, qui n'a pas que de mauvais cotés, faire appel à ceux dont c'est le fond de commerce et sous prétexte de nationalisme, qu'ils confondent avec patriotisme, peuvent avoir parfois des fréquentations douteuses avec des néofascistes ?
- Va-t-on faire confiance à ceux qui ne peuvent défendre des idées de gauche et d'équité sans se compromettre avec d'horribles dictateurs ?
- Peut-on compter sur des gens, comme le dernier représentant de la gauche et des écologistes lors de la dernière élection présidentielle, qui a été soutenu par toute une gauche modérée et complètement lâché par le parti qui prétendait représenter ce courant de pensée.
Non vraiment, l'avenir n'est pas "rose". Je crains fort qu'une fois la pandémie terminée, quelques mois ou quelques années passées pour faire semblant de construire une nouvelle politique, les choses reprennent leur cours en attendant la prochaine crise mondiale.

mardi 24 mars 2020

QUITTEZ VOS MASQUES

Ah qu'il est facile de critiquer les autres quand on n'est plus aux responsabilités, mais qu(il est indécent de le faire lorsque l'on a eu l'occasion d'y être!
Je comprends et j'approuve le corps médical, les pompiers et tous ceux qui sont en première ligne, pour lutter contre le coronavirus et nous permettre de vivre correctement, quand ils se plaignent de ne pouvoir être protégés  de l'infection de notre pays par ce satané microbe. Mais, j'ai beaucoup plus de mal à accepter que ceux qui ont participé au pouvoir antérieurement, de quelques bords qu'ils soient, critiquent le gouvernement parce que, par exemple, on manque de masques de protection.
Le manque de matériel significatif de l'état de nos hôpitaux et de leur gestion purement comptable ne date pas de 2017. Tous ceux qui ont été aux responsabilités depuis un demi siècle ont le devoir de se taire et, s'ils prennent la parole, ce ne doit être que pour proposer humblement des solutions qu'ils n'ont pas su prendre. Ceci n'exonère en rien de leur responsabilité ceux qui sont au pouvoir actuellement, car je ne crois pas qu'ils aient eu l'intention de changer notre politique de santé, mais il faut savoir se regarder avant de critiquer les autres.
Certains qui reprochent le manque de matériel sont parfois ceux qui ont reproché la trop grande prudence de Roselyne Bachelot quand elle a commandé 90 millions de vaccins. Ils auraient mieux fait de se taire et de commander des masques et d'aider la recherche médicale.
On rencontre aussi parmi ceux qui ont trouvé cette Ministre de la santé trop prudente bien des citoyens qui ont rempli leurs caddies pour stocker plein de marchandises en pensant que leur précaution se justifiait alors que celle de la Ministre s'apparentait à du gaspillage.
Ah qu'il est difficile de s'appliquer la règle que l'on voudrait voir pratiquer par les autres !

lundi 23 mars 2020

LA PURGE

Au début du siècle dernier les parents avaient l'habitude dans certaines campagnes de purger leurs enfants de manière assez régulière. Ils leurs administraient un laxatif pour, paraît-il, nettoyer les intestins et parfois, prétendaient-ils, pour purifier le sang. Certains de ces produits étaient administrés tous les mois pour lutter, disait-on, contre les vers qui, parait-il, revenaient à une fréquence proche du calendrier lunaire, a tel point que l'un de ces médicaments portait le nom de "vermifuge lune".
Ce qui nous arrive actuellement, avec le coronavirus qui impose le confinement, me fait penser par ce qui se pratique, au niveau quasi mondial, à ce que les parents faisaient pour leurs enfants.
Ce confinement ressemble à une purge et il en a pour le moment, par endroit, les mêmes effets. Certaines villes chinoises voient leur atmosphère devenir respirable et il paraît qu'à Venise les eaux se sont sensiblement assainies et que certains poissons les repeuplent.
Peut-être que le malheur qui nous assaille nous fera prendre conscience de la dérive mondiale capitalistique et ultralibérale dans laquelle nous nous sommes engagés depuis 70 ans, nous ramènera à la raison et nous incitera à mieux respecter notre environnement en essayant de trouver un autre critère pour mesurer le bonheur que la seule productivité génératrice de revenus sans pour cela considérer que l'apparition de ce virus soit du au régime économique actuel.                                  Mais, peut-être qu'avec plus de recherche, de vigilance et de précaution, avec des investissements mieux ciblés, la pandémie actuelle aurait été mieux maîtrisée.

dimanche 22 mars 2020

RÉGIME DES RETRAITES: TEMPS DE RÉFLEXION BIENVENU

La lutte contre le coronavirus a imposé au gouvernement de différer la réforme des retraites.
Dans un premier temps, c'était une preuve de sagesse, mais en période de confinement c'est devenu une nécessité.
En même temps que la période actuelle a incité le gouvernement à la sagesse, elle l'a aussi incité à la réflexion en lui faisant redécouvrir la nécessité de la solidarité et les bienfaits de l'état providence.
Actuellement, et ce n'est malheureusement pas fini, il paraît que certaines retraites par capitalisation auraient perdues 50% de leur valeur.
Ainsi, à la reprise des négociations sur la réforme des retraites, tous les syndicats défendant une retraite par répartition devraient trouver une écoute plus favorable face au gouvernement, et notamment au Premier Ministre, qui avait avant tout l’œil fixé sur l'équilibre économique de notre régime de retraite, ne voyant aucun autre moyen de payer les pensions de retraites qu'en ne ponctionnant les travailleurs en activité.
Si je me souviens bien, il n'y a pas si longtemps, on a su transférer certaines charges sociales sur la CSG, pourquoi alors le budget de l'État serait-il aussi cloisonné en imposant que les travailleurs soient toujours obligés de ne s'entendre qu'entre eux, pour assurer leurs vieux jours, comme si la solidarité avait des frontières infranchissables ?

samedi 21 mars 2020

CES FEMMES POLITIQUES QUI MANQUENT DE RETENUE

Dans l'épreuve que notre pays subit actuellement face à l'agression du coronavirus, la quasi totalité de la classe politique s'est montrée très digne, a évité les polémiques et a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un moment où il ne fallait pas remettre en cause l'unité nationale, laissant éventuellement pour plus tard les critiques qui pourraient être émises, car on ne peut affronter une telle crise sans faire le moindre faux pas.
Pour un citoyen lambda, c'est très réconfortant de pouvoir constater une telle attitude de la classe politique, même si en temps ordinaire celle-ci ne manque pas de critique.
Pourtant dans ce contextes quelques voix dissonantes se sont élevées, et j'ai le regret de constater qu'il s'agit pour l'essentiel de femmes politiques qui ne sortent pas grandies après avoir affiché une telle attitude.
- Marine Le Pen la première a profité de l'épidémie pour vanter les mérites de son nationalisme exacerbé  en voulant fermer les frontières, voulant montrer ainsi que sa politique, si elle avait été au pouvoir, nous aurait protégés.
- Nadine Morano a jeté de l'huile sur le feu en essayant de créer une inquiétude supplémentaire, en exagérant les risques et en critiquant vertement les décisions prises par le gouvernement.
- Ségolène Royal a fait feu de tout bois pour critiquer toutes les décisions prises par le gouvernement. On y percevait comme une revanche consécutive à son éviction du poste d'Ambassadrice des Pôles.
- Agnès Buzyn qui était à la manœuvre en tant que Ministre de la Santé au début de la pandémie a reproché que des mesures sérieuses n'aient pas été prises assez tôt, alors que lorsqu'elle était en responsabilité elle avait minimisé le danger.
Tout cela n'est pas très joli. Ces dames se sont discréditées, je pense à jamais, en politique car, comment penser qu'un jour, avec de tels comportements, elles puissent contribuer à l'union d'un pays face à quelque danger que ce soit.

vendredi 20 mars 2020

LES LARMES D'AGNÈS BUZYN

Lorsqu'elle a  quitté le ministère de la Santé et de la Solidarité, Agnès Buzyn, après avoir laissé les pouvoirs à son successeur Olivier Véran, a essuyé une larme.
Depuis les événements se sont succédés pour combattre le coronavirus, et il est en général reconnu que le nouveau Ministre c'est plutôt bien comporté.
Maintenant, au premier jour du confinement, Agnès Buzyn critique le gouvernement qu'elle a quitté en disant qu'elle avait prévu l'ampleur de la crise et qu'elle n'avait pas été suivie par le Premier Ministre, bien qu'à la même époque, dans un entretien télévisé, elle minimisait les dangers du coronavirus.
Pourquoi donc pleurait-elle ?
- Parce qu'elle n'avait pas été entendue et n'avait pu s'exprimer publiquement ? Elle aurait du alors démissionner.
- Parce qu'elle ne pouvait pas, en quittant le ministère, continuer à lutter contre la pandémie ? Elle aurait du insister pour garder sa place et attendre d'être obligée de quitter son ministère et en faire connaître publiquement les raisons.
- Parce qu'en quittant le ministère pour se lancer dans la campagne électorale en vu de conquérir Paris ne lui paraissait pas être une bonne idée pour laquelle elle ne sentait pas compétente ? Elle aurait du refuser de se présenter aux élections municipales.
- Parce qu'elle quittait un poste de Ministre et savait qu'elle n'avait aucune chance de conquérir Paris, ce qui s'apparentait à quitter définitivement la vie politique ? C'était alors pleurer sur son sort.
Mais, quelles que soient les raisons qui lui ont fait verser des larmes, son attitude actuelle qui consiste à critiquer le gouvernement, dont on peut penser qu'elle l'a quitté en bons termes, est peu glorieux dans la période difficile actuelle où tous ses concitoyens sont sous le choc du confinement que certains ont du mal à accepter.

jeudi 19 mars 2020

DE BONS PRÉSIDENTS EN TEMPS DE CRISE

On ne peut pas dire que nos trois derniers Présidents de la République aient été ou sont appréciés par une majorité de français.
Nicolas Sarkozy n'a pas été réélu, François Hollande n'a pas osé affronter une seconde élection présidentielle, Emmanuel Macron a rarement reçu, pour le moment, plus de 30% d'opinions favorables.
Pourtant tous trois en temps de crise ont répondu présents et ont eu un comportement qui les honore.
En 2008, Nicolas Sarkozy, face à la crise des subprimes alors que la France présidait l'Europe, a su prendre les bonnes décisions avec rapidité et beaucoup de fermeté. En 2015, François Hollande a remarquablement géré la période de crise consécutive aux attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan et de l'Hyper Casher et, tant la maîtrise que le sang froid qu'il a affiché à ce moment là a ont été appréciés du monde entier, dont les principaux responsables lui ont rendu hommage à Paris. Quant à Emmanuel Macron, il sait, face au coronavirus, prendre les bonnes décisions en sachant s'entourer de gens compétents qu'il écoute et en osant consulter ses prédécesseurs, ce qui fait à la fois preuve d'intelligence, d'humilité et de responsabilité.
Qu'il est dommage que ces hauts responsables quand ils veulent diriger un pays appliquent des politiques qui n'ont rien à voir avec la solidarité qu'ils expriment dans les moments difficiles ou n'appliquent pas la politique pour laquelle ils se sont faits élire.
La difficile période que nous connaissons semble avoir réveillé les consciences, souhaitons que cette lueur ne soit pas fugace comme c'est souvent le cas après les périodes de crise, aussi bien pour ceux qui sont au pouvoir que  pour certains citoyens qui ont, eux aussi, vite fait de s'enflammer comme ce fut le cas en 2015 lorsqu'ils portaient les forces de l'ordre aux nues avant, deux ans plus tard, de leur suggérer de se suicider.

mercredi 18 mars 2020

LES IRRESPONSABLES

Jusqu'au jeudi 12 mars le gouvernement avait fait un sans faute dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Emmanuel Macron suivait les conseils de ses conseillers, c'est ce qu'il fallait faire quoiqu'il en coûte, c'est ce qu'il a fait.
Mais jeudi après midi, sous la pression de tous les partis politiques et l'on peut dire face au chantage des dirigeants de LR, il a cédé et maintenu le scrutin municipal. On peut parler de chantage, car ceux qui lui ont forcé la main n'auraient pas manqué, s'il avait reporté ces élections, de lui reprocher d'avoir fait un geste politique pour retarder une échéance qui ne paraissait pas lui être favorable alors qu'il ne se serait agi que d'une précaution d'ordre sanitaire.
Ceux qui ont agi ainsi pour infléchir les décisions du Président n'en sortent pas grandis.
Maintenant le pays est dans une situation inextricable. Le premier tour des élection a eu lieu. La faible participation peut permettre à tous les battus de trouver un prétexte à leur défaite. Il est peu probable que le second tour ait lieu le 22 mars.
Que va-t-il se passer ? Le premier tour va-t-il être annulé alors que des listes ont déjà été élues ? Le second tour va-t-il être simplement reporté dans les communes où le maire qui n'a pas été réélu sera peut être simplement en sursis ? La totalité du scrutin va-t-elle être reportée à une échéance inconnue?
Si c'est le cas, ceux qui par devoir ont organisé ces élections et ceux qui par civisme y ont participé  se seraient alors exposés à un risque inutile en se rendant dans les bureaux de vote qui sont des lieux de rencontre qu'il aurait du être conseillé d'éviter.
Élément tout aussi important, cette réunion du jeudi 12 mars a certainement repoussé au samedi 14 la prise de décision du Premier Ministre de fermer la plupart des lieux de rencontre tels que bars et restaurants.
Si cette décision avait été prise dès le jeudi, on peut penser que les irresponsables qui se sont rués sur les bars et restaurants le samedi soir, pour fêter la fin de la liberté de se réunir, auraient certainement été moins nombreux en milieu de semaine.
Enfin, il faut déplorer l'attitude de tous ces autres irresponsables qui, par ce beau dimanche de printemps, ont préféré se regrouper sur les marchés ou dans les parcs publics plutôt que de se rendre aux urnes et  qui seront certainement la cause principale d'un confinement à peu près certain.
Tous ce gens ont oublié que le non respect des consignes de sécurité ne met pas en danger que leur propre personne. Contrairement à ce que l'on entend parfois dire, nous ne sommes pas en temps de guerre. Il y a une différence essentielle, si en temps de guerre, sortir pendant une alerte ou un couvre-feu ne peut nuire qu'à celui qui enfreint la loi, face au coronavirus cela peut nuire à tout son entourage en devenant  l'agent de transmission du fléau contre lequel la société tente de lutter.
La démocratie est un bien précieux, elle ne fonctionne que dans le cadre du respect des lois.

mardi 17 mars 2020

POURQUOI LES ÉLECTIONS ONT-ELLES LIEU ?


D'après la journaliste Cécile Cornillet qui s'est exprimée lors de l'émission "C' dans l'air" du vendredi 13 mars 2020 après l'intervention du Président de la République au sujet du coronavirus, il paraîtrait que ce soit en toute fin de journée qu'Emmanuel Macron se soit décidé à maintenir le scrutin municipal sous la pression de la totalité des formations politiques.
Dans un premier temps, et suivant les consignes du corps médical, il aurait envisagé de reporter les élections, mais la réaction des différents partis politiques l'aurait amené à réfléchir et à consulter de nouveau ses conseillers, et ce ne serait que sur les interventions très vives de la droite représentée notamment par Gérard Larcher Président du Sénat, de François Baroin Président de l'Association des Maires de France et de Christian Jacob Président du parti LR, qu'il serait revenu sur sa décision.
Ainsi, notre Président souhaitait donner la priorité à la protection de la santé de ses concitoyens pendant que d'autres pensaient à leur éventuel succès aux élections municipales.
Pensez donc, la droite qui a retrouvé en la personne de Rachida Dati une "cheffesse sachant cheffer", comme aurait pu dire Jacques Chirac, est trop pressée de vouloir reconquérir Paris.

lundi 16 mars 2020

LE DISCOURS DU PRÉSIDENT

Emmanuel Macron a prononcé un long discours au sujet de l'épidémie du coronavirus pour indiquer les dispositions qu'il entend prendre et définir la gravité de la situation, tout en indiquant les meilleurs moyens de la maîtriser et, chose importante, tirer les leçons de la situation dans laquelle se trouve actuellement le monde.
Son discours a donné l'impression qu'il prenait en compte toutes les recommandations du corps médical, de la recherche et des milieux scientifiques. C'est une excellente chose, et il faut reconnaître qu'il a fait preuve en cela de beaucoup de sérieux et de responsabilité.
Les mesures prises peuvent être diversement appréciées et ressenties.
Tout ce qui concerne les précautions individuelles comme limiter les déplacements, les rencontres, se laver les mains, éviter les contacts  relève du bon sens et méritait d'être rappelé.
Le maintien du scrutin municipal est plus discutable, bien que tous les partis politiques le souhaitent. Est-ce que garder encore pour un temps la même équipe municipale au pouvoir devrait poser des problèmes ? Je ne le crois pas. Emmanuel Macron a  certainement voulu montrer qu'il ne fuyait pas le combat qui paraît mal engagé pour son parti.
La fermeture des établissement d'enseignement se comprend, mais les mesures d'accompagnement sont à trouver. Fermer les établissements pour éviter que les jeunes porteurs asymptomatiques du virus ne polluent les plus âgés est certainement une bonne décision, mais encore ne faudrait-il pas que les parents devant travailler confient la garde de leurs enfants aux grands parents.
Sur le plan global, la priorité de la santé publique sur l'économie est une excellente décision et c'est fort encourageant d'entendre un Président plus soucieux de protéger la santé de ses concitoyens que d'avoir l’œil perpétuellement fixé sur la dette et les déficits dans un pays aussi riche que le notre.
Mais, passé toutes ces dispositions imposées par une lutte contre un virus et qui s'apparente à une guerre, on a eu l'impression que notre Président souhaitait prendre des décisions pour corriger le système économique actuel, dont il était un ardent défenseur, et cela est très encourageant dans la mesure où il n'oubliera pas ses propos actuels et où il arrivera à convaincre d'autres chefs d'états.
Cet épisode lui a aussi permis de se présenter de nouveau comme un ardent défenseur de l'Europe qui cherche à imposer ses idées pour en améliorer le fonctionnement.
Projetons nous à la fin de la crise sanitaire et espérons pouvoir compter sur lui pour tout faire afin que l'Union Européenne progresse et remettre en cause le système économique mondial ultralibéral pour que, l'une devienne plus forte et l'autre moins dangereux et plus équitable.

dimanche 15 mars 2020

QUELLE BELLE RENAISSANCE DE LA DROITE !

Qui aurait pu croire qu'une personnalité aussi clivante que Rachida Dati, un temps très peu appréciée de bien des membres de son parti, puisse ressouder cette droite qui avait progressivement éclaté depuis 2017 ?
C'est pourtant ce que l'on constate à l'occasion de la campagne électorale pour la mairie de Paris.
Que de bons amis qui occupent les meilleures places dans l'assistance pour soutenir leur héroïne, Jean-François Coppé, Gérard Larcher, Christian Jacob, Henri Gaino, Bruno Retaillaud pendant que Nicolas Sarkozy se faisait applaudir à la tribune en embrassant Rachida Dati.
Ne manquait qu'Alain Juppé, soumis en raison de son appartenance au Conseil Constitutionnel au devoir de réserve et qui ne soutient que celui qu'il espère être son successeur à la mairie de Bordeaux, et François Fillon trop occupé à expliques aux juges qu'il est indûment poursuivi pour détournement de fonds et prise illégale d'intérêts.
Que de nouvelles têtes.

samedi 14 mars 2020

IMAGES INSOLITES À LA FRONTIÈRE FRANCO-ITALIENNE

France 3 a diffusé des images de la frontière franco-italienne à Menton, où l'on voit des douaniers italiens interdire l'accès de leur pays aux français pendant que le passage de l'Italie vers la France se fait sans problème.
Tout le monde doit avoir conscience que la frontière n'est pas plus un barrage à virus qu'elle ne fut un barrage aux particules radioactives en 1986 lors de l'accident nucléaire de la centrale de Tchernobyl, mais il y a quelque chose de curieux car cette frontière n'est ni une barrière, ni une passoire, mais une valve.
L'Italie étant le pays le plus infecté en Europe par le coronavirus et la France le suivant de près, il est difficile de comprendre de telles dispositions. Le pays le plus touché qui confine ses citoyens, laisse passer ses ressortissants pour aller vers d'autres pays alors qu'il leur conseille de rester chez eux. Difficile à comprendre si ce n'est d'espérer de laisser partir quelques habitants infectés.
Fermer les frontières pour juguler une épidémie mondiale n'a pas grand sens, mais si un pays prend malgré tout cette disposition qui s'apparente à un confinement national, il n'y a aucune raison pour que ses ressortissants puissent le quitter.

vendredi 13 mars 2020

PRÉCIEUSE MÉMOIRE À PRÉSERVER

Les quelques rescapés des camps de la mort ont maintenant plus de quatre-vingts ans.Ils ne cessent, pour ceux qui le peuvent, de tenir des conférences dans les écoles où ils rencontrent un très vif succès.
Cela est très encourageant et il faut les en remercier bien vivement.
Mais, malheureusement dans quelques années il n'y aura plus de témoins de ces épouvantables épisodes qui marquent toute une vie. Des films retraçant l'holocauste existent, mais les mises en scène, quelles que soient leurs qualités, ne remplaceront jamais les témoignages poignants de ceux qui ont connu l'horreur.
Pour que ces témoignages ne se perdent pas, je souhaite que ceux qui font appel au service de ces rescapés pour décrire leur douloureux passé enregistrent leurs témoignages et la réaction de leur jeune auditoire pour que, dans quelques années, de nouvelles classes scolaires puissent revivre ces moments d'exception pris sur le vif et sans aucune mise en scène.
Rien ne pourra remplacer l'authenticité de ces moments vécus pour que l'émotion soit partagée par les nouveaux spectateurs et que dans leur esprit la mémoire de cette période dramatique reste gravée à jamais.

jeudi 12 mars 2020

CORONAVIRUS ET PLACEMENTS BOURSIERS

Emmanuel Macron rêvait que chaque français devienne entrepreneur, ce qui a fait le succès de l’autoentreprise dont certains pâtissent actuellement, ou qu'il place son argent en bourse pour dynamiser l'économie.
Il a fait la chasse aux placements dits de "père de famille"en amenant le livret A à son plus bas niveau de rémunération et a pensé inciter les plus riches à placer leur argent dans les PME, en supprimant l'ISF.
Il avait simplement oublié que la mondialisation telle qu'elle est pensée rend ce genre d'exercice extrêmement périlleux. Le coronavirus est là pour le rappeler.
Si cette mondialisation ne s'était pas traduite par la création de monopoles de fabrication de certains produits par quelques pays à main d'oeuvre bon marché, l'idée aurait peut-être pu être défendable, mais vu la vulnérabilité su système actuel, le risque était vraiment trop gros.
Les français, dans leur majorité, ne l'ont pas suivi. Le livret A qui rapporte peu n'a jamais eu autant de succès parce que les placements y sont garantis, quant aux assurances vie, l'Euro a toujours autant de succès, ce qui fait, que globalement, les petits épargnants français s'ils n'ont pas pu espérer des gains importants ont évité de trop y perdre.
Rappelons-nous le proverbe: "Qui trop embrasse mal étreint". L'épidémie du coronavirus conseille d'éviter les embrassades.

mercredi 11 mars 2020

FRANCK RIESTER SE TROMPE DE PORTE-FEUILLE ET D'ÉPOQUE

Franck Riester, Ministre de la Culture, n'a pas apprécié que Roman Polanski soit distingué en obtenant le César du meilleur réalisateur pour son film "J'accuse", alors qu'il est suspecté de viol sur mineure et poursuivi pour cela.
Le débat récurent qui consiste à se poser la question si on doit séparer l'oeuvre de l'artiste avant de lui attribuer une récompense ne devrait surtout pas être celui sur lequel le Ministre de la Culture doive s'exprimer.
Même Marlène Schiappa,Ministre en charge des droits de la femme, alors qu'elle ne s'est pas privée parfois de faire des interventions malvenues, s'est bien gardée de se prononcer à ce sujet.
Notre Ministre de la culture se trompe de porte-feuille, il aurait, peut-être été en partie excusable, s'il avait été Ministre des droits de la femme, et se trompe également d'époque, car s'il avait été Ministre de l'Information au début de la V° République, il aurait pu alors profiter de son rôle de censeur.
Il faut espérer qu'il ne regrette pas cette période révolue.

mardi 10 mars 2020

L'APPEL DE FRANÇOIS RUFFIN

François Ruffin vient de lancer un appel pour que les forces de gauche s'unissent, faute de quoi tout espoir sera perdu lors de la prochaine élection présidentielle.
Ce diagnostic paraît indiscutable.
En général ce sont les représentants d'une tendance "moyenne" d'une idéologie qui proposent des regroupements pour fédérer, autour d'eux, ceux qui à l'intérieur d'un même courant d'idées ont parfois des positions extrêmes.
Cette fois c'est un représentant d'une fraction les plus extrêmes de la gauche qui propose ce regroupement. Veut-il faire preuve de sagesse ou pense-t-il regrouper tous les tenants d'une idéologie autour d'une des positions les plus extrêmes ? La question mérite d'être posée.
Dans le premier cas cela voudrait dire qu'en se situant à l'extrême gauche de l'échiquier politique  il est nécessaire, au moins dans un premier temps, de modérer ses élans et revendications pour espérer fédérer le plus grand nombre possible d'électeurs. Ce serait alors raisonnable et de bonne politique.
Dans le second cas, espérer attirer, sur les positions extrêmes de LFI, toutes les tendances de la gauche paraît illusoire et les plus optimises trouveront cet espoir, pour le moins, prématuré.
Pour le moment, si les forces de gauche pouvaient arriver à regrouper tous ceux qui leur ont échappés en rejoignant, par pur mécontentement, l'extrême droite, ce serait déjà un énorme progrès.
Souhaitons que cet appel soit raisonnable, qu'il soit entendu et qu'il constitue les prémices d'un regroupement des forces et des électeurs de gauche.

lundi 9 mars 2020

NEUTRALITÉ CARBONE

Une interview de Cécile Duflot parue dans le journal Sud-Ouest du jeudi 5 mars, où celle-ci se plaint que le gouvernement ne remplit pas ses engagements en ce qui concerne la pollution de l'air, nous apprend que nous avons, dès le 5 mars, émis les polluants que nous ne devrions émettre qu'au cours d'une année complète.
Le but étant d'atteindre la neutralité carbone en 2050 il nous reste trente ans pour émettre en 365 jours ce que nous avons émis en 65 jours seulement.
Il nous reste donc à gagner 300 jours en 30 ans, soit 10 jours par an, ce qui rapporté aux conditions actuelles correspond à un effort supplémentaire de diminution d'environ 15%  (10/65) de polluants carbonés la première année.
Si nous arrivons à ce résultat la première année, les année suivantes devraient être plus faciles  puisque proportionnellement moins contraignantes pour finir par un effort de réduction de seulement 2,7 % en 2049.
Il serait certainement intéressant que le gouvernement établisse un plan à long terme  réparti en plans quinquennaux réactualisés régulièrement pour atteindre le résultat attendu.
Ce plan devrait être contraignant pour les industriels, les entreprises et les particuliers en contrôlant par exemple la consommation d'énergie et en accordant des aides incitatives.

dimanche 8 mars 2020

SÉCURITÉ SOCIALE OU ASSURANCES PRIVÉES

Sans nier, bien au contraire, la qualité des grands noms de la médecine et de la chirurgie américaine, j'ai toujours pensé, et les chiffres le prouvent, que les problèmes de santé sont mieux pris en compte en France qu'aux États-Unis.
Ces chiffres montrent que bien que la santé coûte plus cher aux États-Unis, 17% du PIB contre 13% en France, l'espérance de vie y est de quatre ans inférieure.
Mais je ne soupçonnais pas les problèmes que cela pouvait poser en dehors d'un aspect purement financier générateur de grosses inégalités sociales.
Le coronavirus est venu éclairer d'un jour nouveau la chance que nous avons, en France, d'être détectés et éventuellement hospitalisés et soignés gratuitement.
Aux États -Unis, ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une assurance privée évitent de se faire détecter éventuellement porteur du virus et de ce fait peuvent devenir des facteurs de transmission de l'épidémie et s'ils sont mis en quarantaine dans les  hôpitaux, ils doivent en supporter les frais.
Pour cette raison, tous les français doivent être vigilants sur les risques de diminution des prestations sociales et ceux du transfert des remboursements par la Sécurité Sociale, pour laquelle les cotisations sont obligatoires, vers les assurances privées qui ne seront souscrites que par ceux qui en auront les moyens.
Les conditions actuelles montrent qu'il ne s'agit pas simplement de s'affranchir du risque de contagion à titre individuel mais également, et surtout, de limiter le mieux possible les risques collectifs. 

samedi 7 mars 2020

FALLAIT-IL MAINTENIR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ?

Un article paru dans le journal Sud-Ouest du mercredi 4 mars 2020 relate que bien des maires pensent qu'il est impossible de mener la campagne pour les élections municipales et d'organiser des réunions sans serrer les mains et embrasser les gens que l'on rencontre et qui le souhaitent.
Ce me paraît être un vrai problème lorsque les consignes qui sont données par les instances médicales, et relayées inlassablement par les responsables politiques, sont d'éviter ce genre de contact et de se laver les mains toutes les heures pour empêcher la propagation du coronavirus contre lequel il n'existe actuellement aucun traitement.
L'attitude du gouvernement est compréhensible lorsqu'il prévoit de maintenir les scrutins des 15 et 22 mars car les représentants du parti au pouvoir sont dans des situations si défavorables que les suspicions malveillantes d'annulations opportunes de ces élections ne manqueraient pas.
Il ne me semble pas qu'il faille impérativement renouveler les Conseils Municipaux avec une telle hâte, nous avons bien connu, il n'y a pas si longtemps que cela, un report d'un an, alors que l'on peut espérer cette fois que quelques mois suffiraient.
Ce report aurait l'inconvénient d'avoir une incidence sur la date des élections sénatoriales qui se profilent, mais aurait permis aussi d'éviter toute précipitation pour légiférer sur la réforme des retraites, ce qui aurait peut-être revêtu un caractère positif.

vendredi 6 mars 2020

À PROPOS DE L'EXTENSION DU TRAMWAY DE BORDEAUX

À Saint Médard en Jalles l'arrivée hypothétique du tramway est l'objet d'une grande confrontation entre le maire sortant, qui défend son projet, et les autres candidats qui y sont, soit opposés, soit veulent l'aménager.
Il est peut-être intéressant de faire le point à ce sujet.
Initialement le maire actuel défendait, appuyé par Alain Juppé, alors Président de la CUB (actuellement Bordeaux-Métropole) l'extension de la ligne A et, élément particulièrement important, c'est pour cela que cette ligne, dès sa première extension, a franchi la rocade pour n'être prolongée que de quelques centaines de mètres malgré l'énorme dépense consacrée à l'ouvrage de franchissement de la rocade.
Gros avantage de cette première phase, les bureaux de la CUB voyaient le tramway arriver pratiquement dans leur cour. Si cette desserte ne devait être que le seul but de cette extension, la dépense engagée aurait revêtu alors un caractère proprement scandaleux.
Puis de tergiversations en tergiversations, le projet d'extension de la ligne A  a été abandonné au profit de l'extension de la ligne D dont les premiers travaux n'avaient même pas commencés.
Actuellement la ligne D arrive aux confins des territoires des communes d'Eysines et du Haillan, au lieu dit Cantinole. Le prolongement vers Saint Médard en Jalles, moins coûteux que s'il s'agissait de la ligne A, car il traverse des zones moins peuplées, et de ce fait est donc moins utile, n'est qu'à l'état de projet, bien que le maire actuel, sans que la déclaration d'utilité publique soit prononcée, veuille paraître convaincu d'obtenir la desserte par le tramway du centre de sa commune.
Rien n'est sérieux dans tout cela.
- Si les moyens étaient suffisants, la construction de l'ouvrage de franchissement de la rocade par la ligne A ne se justifiait que si cette ligne devait desservir à terme la commune de Saint Médard en Jalles.
- Si les moyens étaient insuffisants pour prolonger la ligne A, il ne fallait pas construire l'ouvrage sur la rocade et reporter cette dépense sur l'extension de la ligne D, ce qui aurait peut-être permis de desservir d'ores et déjà la commune de Saint Médard en Jalles.
- Si les budgets étaient encore plus serrés, il fallait abandonner toute extensions des lignes A et D, ne pas franchir la rocade et reporter tous les efforts sur la mise en circulation d'un BHNS (Bus à haut niveau de service), projet qui n'en fini pas d'être programmé sans aboutir.

jeudi 5 mars 2020

L'EUROPE À LA MERCI DES DICTATEURS

Le coronavirus nous montre à quel point l'Europe est dépendante de la Chine à qui elle a confié énormément de pièces manufacturées et la fabrication d'une grande quantité de médicaments.
La guerre totale que livre actuellement Bachar El Assad à ses opposants provoquant ainsi la migration des populations syriennes en direction de la Turquie, permet à Erdogan de revenir sur sa parole de protéger nos frontières en gardant chez lui les migrants en échange d'une énorme manne financière.
Plus généralement, sur le plan de l'alimentation, l'Europe est dépendante du Brésil pour la fourniture de soja, qui entre dans la composition d'une énorme quantité de produits alimentaires que nous consommons parfois sans le savoir.
Pour ces trois éléments essentiels, et il y en a bien d'autres, nous dépendons de chefs d'états aussi peu démocratiques que Xi Jinping, Recep Tayyip Erdogan et Jair Bolsonaro.
Il faut reconnaître que ce n'est pas la première fois que nous avons recours à des dictateurs de ce type à qui nous achetons notre tranquillité comme nous l'avons fait avec le tunisien Zine el Abidine Ben Ali ou l'égyptien Hosni Moubarak en les soutenant lorsqu'ils endiguaient les mouvements intégristes islamiques en enfermant leurs opposants.

mercredi 4 mars 2020

EDOGAN A ENCORE SÉVI

L'Union Européenne avait, par la voix d'Angela Merkel, confié au Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan le soin de contenir chez lui le flot d’émigrés, venant de Syrie et autres lieux de conflits du moyen orient, moyennant une redevance substantielle de six milliards d'euros.
Depuis, chaque fois qu'il y a le moindre différent entre l'U.E et la Turquie, Recep Tayyip Erdogan menace d'ouvrir les frontières pour déverser sur l'Europe ses trois millions d'émigrés.
Actuellement la bataille menée par Bachar El Assad pour exterminer les opposants à son régime réfugiés à Idlib augmente le nombre de migrants quittant la Syrie pour rejoindre la Turquie.
Parallèlement, le coronavirus inquiète le monde entier et la concentration de migrants sur le territoire européen ne peu qu'inquiéter les populations accueillantes.
L'occasion était donc trop belle pour Recep Tayyip Erdogan d'ouvrir ses frontières pour à la fois permettre aux réfugiés de quitter son pays et semer le trouble en Europe où ces pauvres migrants seront certainement accueilli avec plus de suspicion que d'habitude, ce qui n'est pas peu dire.
Les enchères vont monter !

mardi 3 mars 2020

CORONAVIRUS, IL FAUDRA TIRER LE BILAN

Lorsque l'épidémie due au coronavirus sera terminée, il faudra en tirer le bilan.
Nul doute que les bourses mondiales sauront mesurer l'impact de cette épidémie sur la chute des indices boursiers ainsi que sur le ralentissement des échanges commerciaux au niveau mondial.
Mais, ce qui me paraît le plus important sera de mesurer le nombre de décès dus à l'infection par le virus et celui du au manque de médicaments qui s'en sera suivi, faute de permettre à la Chine de produire dans ses usines les molécules dont on a tant besoin, et des difficultés d'approvisionnement dues au ralentissement des échanges mondiaux.
Il ne serait pas surprenant que les dégâts collatéraux soient plus importants que les dégâts directement constatés.

lundi 2 mars 2020

HISTOIRE D'UN RENDEZ-VOUS MANQUÉ

Emmanuel Macron voulait réformer les régimes de retraites pour les rendre plus justes, la majorité des français l'espérait.
Une succession de maladresses, de malentendus, d'incompétences ont abouti à une véritable guerre de tranchée entre le pouvoir en place et une partie de l'opposition qui s'est, traduite par l'application de l'article 49.3 par le Premier Ministre.
Tous les politiques savent que les réformes difficiles doivent se faire en début de mandat lorsque le Président, sur la lancée de son élection, dispose d'un socle électoral solide.
Emmanuel Macron a attendu deux ans pour s'attaquer à la réforme des retraites, on aurait pu penser que ce soit pour présenter un projet bien étudié. Il n'en a rien été. De ce fait on a assisté à une succession des phases suivantes:
- présentation d'un projet mal préparé,
- désignation d'un Haut Commissaire, présenté comme un fin négociateur, qui en réalité n'était qu'un "endormeur", puisque aucun détail important n'a été réglé,
- mobilisation dans la hâte par les syndicats contre un projet, mal défini et qui n'était que provisoire, parce qu'ils ne voulaient par se faire prendre de vitesse par la rue. On pourrait parler du "syndrome des Gilets Jaunes",
- sous la pression des syndicats réformistes, une lueur d'espoir est apparues pour que des discussions sérieuses puissent reprendre rapidement,
- là dessus, l'inflexibilité du Premier Ministre, qui a imposé un cadre de négociations inacceptable, a empêché tout accord.
- un texte, non définitif a été présenté à l'Assemblée Nationale  alors que parallèlement une commission cherche les moyens de financer la réforme,
- ces conditions, peu banales, sont considérées par l'opposition comme une provocation. La guerre de tranchée s'installe et à l'Assemblée Nationale les amendements pleuvent, parfois pour un mot, une virgule, manifestant ainsi une volonté de blocage indiscutable,
- le Premier Ministre qui veut régler le problème de la réforme des retraites, sans en connaître les moyens de la financer, avant les élections municipales, dégaine le 49.3 pour imposer sa réforme.
Nous nous trouvons ainsi devant l'exemple parfait d'un gâchis qui a conduit à de longues journées de grèves, d'une réforme mal acceptée et incomplète et qui devrait, avant son application, être la cause de nombreuses manifestations qui, une fois encore, vont paralyser le pays.

dimanche 1 mars 2020

POUR UN RÉFÉRENDUM EUROPÉEN

Une fois de plus le vote à l'unanimité exigé pour la prise de décision au niveau européen a sévi.
Le budget présenté par Charles Michel, Président du Conseil, a subi le refus de quelques petits pays, notamment des Pays-Bas, de l'Autriche du Danemark et de la Suède.
Les conséquences en sont un rejet de la PAC, une diminution du budget de la recherche, de celui du fond européen de défense et du financement des échanges d'étudiants entre les pays membres, appelés Érasmus.
Ces pays qui représentent à peine plus de 40 millions d'habitants sur plus de 500 millions pour l'Europe Unie arrivent à imposer de renoncer à une politique, pour une fois, plus ambitieuse que d'habitude.
Il est grand temps, et même impératif, de remettre en cause cette manière de prendre des décisions qui impose l'unanimité. Pour cela un référendum européen serait le bienvenu.
Ce référendum devrait être dépouillé au niveau de l'Europe, et non pas dans chaque pays, de manière à ce que chaque voix d'un européen, de quelque pays qu'il soit, ait la même importance.
La question pourrait être fort simple: "Êtes-vous pour que l'unanimité soit exigée pour la prise de décision au niveau européen ?"
Si l'unanimité était rejetée, alors pourrait commencer à fonctionner une commission visant à fixer de nouvelles règles comme par exemple la majorité qualifiée, la pondération en fonction de la population de chaque pays, la prise en compte du PIB de chaque pays pour la répartition des engagements financiers etc.
Mais, il faut absolument sortir l'Europe de l'impasse dans laquelle elle se trouve et qui lui interdit de prendre des décisions lui permettant de peser du poids qu'elle représente économiquement au niveau mondial.