vendredi 31 mai 2019

BON COURAGE MONSIEUR LARCHER

Devant le désastre subi par son parti, LR, Gérard Larcher, Président du Sénat veut reconstruire un grand parti regroupant la droite et le centre.
C'est tout à son honneur plutôt que de vouloir faire uniquement le procès de Laurent Wauquiez, Président de LR, qui n'est pourtant certainement pas totalement étranger aux piètres résultats de son parti. Mais, pouvait-il espérer faire beaucoup mieux.
C'est fort étonnant de voir un aussi fin politique que Gérard Larcher vouloir se lancer dans une telle entreprise car il sait bien que c'est cette place à droite et au centre qui est occupée par Emmanuel Macron avec son parti LREM et qu'entre lui et l'extrême droite il n'y a actuellement de place que pour des conservateurs comme ceux issus de "la manif pour tous".
Je souhaite donc bon courage au Président du Sénat dans son œuvre de reconstruction de la Droite et du Centre en espérant qu'il saura récupérer une partie de ceux qui l'ont quitté pour rejoindre LREM.

jeudi 30 mai 2019

LA GAUCHE DOIT SE "VERDIR" POUR SURVIVRE

Les enquêtes menées par les instituts de sondages au cours des élections européennes ont montré que LREM avait à peu près maintenu son score de l'élection présidentielle mais que son électorat avait sensiblement changé.
Pour l'élection présidentielle, ce sont essentiellement les électeurs de gauche qui avaient voté LREM. Pour les élections européennes, bon nombre de ces électeurs ont rejoint EELV alors que d'autres venus de LR apportaient leurs voix à LREM.
Dans ces conditions deux phénomènes apparaissent:
- LREM se "droitise"
- la gauche se "verdit"
Ces deux partis, LREM et EELV  sont en passe de devenir des groupes récupérant les électeurs venant des anciens partis politiques traditionnels.
La droite est au plus mal.
La gauche est atomisée et n'arrive pas à se reconstruire.
Les verts attendent les électeurs de gauche mais ne veulent pas s'associer à des partis affichant clairement et uniquement ce courant de pensée.
Il ne reste plus à la gauche, pour exister, qu'à devenir de plus en plus écologique et c'est par ce biais qu'elle pourra espérer faire aboutir ces idéaux d'humanité, d'équité et de solidarité.
Bienheureusement, nombreux sont ceux qui l'ont compris. Il leur reste à faire preuve d'humilité pour aller aider les Verts à former un vrai parti des Écologistes de Gauche. Bien des ego risquent d'en souffrir, mais c'est peut être ainsi que le renouvellement du personnel politique pourra se faire.

mercredi 29 mai 2019

LE DOUBLE PARI D'EMMANUEL MACRON

Pour les élections européennes, Emmanuel Macron avait fait un double pari:
- arriver en tête au niveau national
- développer le parti Libéral en Europe.
En France il n'a pas gagné son pari qui, somme toute, était inutile, mais il a fait un score honorable que les récents événements auraient pu ne pas lui laisser espérer. Il est fort probable, que comme à chaque élection européenne, cela n'infléchisse pas énormément la politique nationale.
En Europe, sans que les Libéraux n'atteignent les résultats des Sociaux Démocrates et du PPE, ils progressent de 34 sièges et font ainsi un bond de 50%.
Si maintenant on regarde la représentativité de la France dans chaque famille politique dans laquelle elle siège la constatation est la suivante:
LREM occupe 21,5% des sièges chez les Libéraux
EELV occupe 18,3% des sièges chez les Verts
LR occupe 4,6% des sièges au PPE
PS occupe 4% des sièges chez les Sociaux Démocrates.
Autant dire que gauche et droite françaises ne pourront pas peser sur la politique européenne alors que LREM qui représente plus du cinquième des Libéraux européens pourra se faire entendre. Comme d'autre part ce parti est un parti charnière en Europe, puisque PPE et Sociaux Démocrates réunis ne peuvent plus constituer une majorité absolue, la principale importance que la France pourra espérer avoir en Europe sera due à la présence des députés LREM français.
D'autre députés français peuvent également jouer un rôle en Europe, mais à un degré moindre puisque leur groupe est moins important, ce sont les élus EELV
Ainsi, si Emmanuel Macron n'a pas réussi son pari en France, mais certainement sans gros dégâts, il est en passe de faire une excellente opération au niveau européen.

mardi 28 mai 2019

LES ENSEIGNEMENTS DES ELECTIONS EUROPEENNES EN FRANCE

Il semble que l'on puisse émettre les hypothèses suivantes quant aux enseignements à tirer du résultat des élections européennes en France:
- Le RN arrive en tête avec 23,5% des voix ce qui est un moins bon score qu'en 2014, mais il devance LREM d'un point. Son électorat est particulièrement fidèle, il se comporte en partie de l'extrême droite et essentiellement des opposants de tous ordres au pouvoir actuel puisque, fait assez incompréhensible, que ce parti veuille quitter l'Union Européenne ou y rester, qu'il veuille garder l'euro ou l'abandonner, son électorat reste le même. Difficile d'y voir une motivation européenne quelle qu'elle soit. Si on ajoute à ces voix celles des souverainistes ne voulant pas quitter l'Union Européenne de DLF on obtient 26,9% des voix.
- LREM arrive en seconde position. Emmanuel Macron manque de peu son pari d'arriver en tête , mais il faut reconnaître que pour le parti au pouvoir ce n'est pas un désastre, sans compter qu'au centre droit l'UDI obtient 2,5% des voix ce qui ferait au total 25% des suffrages.
- EELV fait un très bon score qui toutefois n'atteint pas celui obtenu antérieurement par Daniel Cohn-Bendit, mais deux listes écologistes, les Animalistes et Urgence Écologique, l'ont concurrencée et privée de 4,2% de voix, ce qui fait un total pour "les verts" de 17,3% des voix.
- LR bien seule n'obtient que8,2% des suffrages. Ce parti qui a tenté de prendre des électeurs tantôt au RN, tantôt à LREM a complètement échoué. Certains de ses membres, et non des moindres, l'on quitté pour essaimer dans ces deux partis. La droite est en plein étiage.
- Pour la gauche les choses sont bien plus compliquées. Le PS associé à Place Publique et à Nouvelle Donne obtient 6,4% des voix. La gauche se présentant en ordre dispersé a privé ce courant de pensée de nombreux sièges au Parlement Européen. Génération's qui n'obtient que 3,2% des voix n'aura aucun siège alors qu'associée au PS, trois députés supplémentaires auraient été élus. Le même raisonnement pourrait se tenir pour le PCF qui avec 2,5% des suffrages aurait pu apporter deux sièges de plus. Quant LFI, malgré la bonne campagne de sa tête de liste, elle semble payer les débordements verbaux de son leader. Ce parti obtient toutefois 6,3% des voix, ce qui lui laisse espérer six sièges. Gageons qu'en l'absence de son leader charismatique et parfois contesté, certains adhérhents de ce parti seraient prêts à rejoindre le PS pendant que d'autres se dirigeraient vers le NPA ou Lutte Ouvriére.. On arriverait alors pour la gauche à un total de l'ordre de 17% de suffrages potentiels, sans compter les verts avec qui de nombreuses proximités existent.
Si maintenant on se remémore la récente élection présidentielle où PS et EELV  avec un candidat  commun n'avait obtenu que 6,5% des voix , on peut noter une réelle et très sensible progression et même concevoir qu'une gauche "reverdie" pourrait atteindre et même dépasser 30% des intentions de vote.
En conclusion, il ne semble pas ridicule de penser que le paysage politique qui se dessine après ces élections européennes est le suivant:
Extrême droite souverainiste, de l'ordre de 26 à 27%
Centre droit, de l'ordre de 25%
Droite, de l'ordre de 8 à 9%
Gauche, de l'ordre de 17%
Ecologistes, de l'ordre de 17%
avec pour ces deux derniers groupes un certain nombre de propositions qui pourraient être communes. 

lundi 27 mai 2019

C'EST DANS LES VIEUX POTS...

Paraphrasant ce dicton populaire, certains pensent que c'est avec de vieillles peaux qu'on refait un grand parti politique.
En effet, bien des journaux et émissions politiques, en général bien informés parlent du début d'une intention de refondation du Parti Socialiste.
Mais, qui va s'atteler à cette tâche ? Les noms de Jean-Yves Le Drian, Didier Guillaume, Bernard Cazeneuve, François Hollande et Lionel Jospin  circulent. Que des nouveaux venus pleins d'avenir !
Dans l'état actuel du Parti Socialiste, si ces hommes de bonne volonté arrivent à leur fin, reconstruire un parti important qui pèse sur la vie politique française, le moment venu la plupart d'entre eux sera certainement octogénaire.
On s'est déjà plaint, dans les années 1990, qu'une génération n'avait pas eu droit à la parole. Au train où vont les choses, ce seront pas une mais trois générations qui auront été oubliées.
Dernier détail, mais qui a son importance, il paraît que parmi ces hommes dévoués pour leur pays, certains voudraient créer un parti "macron compatible" ce que d'autres ne souhaitent surtout pas.
Voilà des bases solides pour une reconstruction ambitieuse.

dimanche 26 mai 2019

L'ENORME POUVOIR DE DONALD TRUMP

Dans la guerre commerciale engagée par Donald Trump avec la Chine, la firme Huawei, fabricant de téléphones, se trouve directement impactée par la menace d'être dans l'impossibilité d'exporter ses produits aux États-Unis.
Il se trouve que je me suis trouvé dans l'obligation de changer de téléphone portable. Je me suis donc adressé à différents revendeurs de produits variés ainsi qu'à un opérateur téléphonique. Tous m'ont déconseillé la marque Huawei en raison des décisions de Donald Trump alors qu'il y a peu cette marque avait souvent leur préférence en raison de ce qu'ils présentaient comme un excellent rapport qualité/prix.
Ainsi, en moins d'une semaine, une intention d'intervention de Donald Trump sur le marché de la téléphonie a des répercutions sur la vente de détail dans notre pays.
Parler de l'embargo iranien paraît assez lointain pour le consommateur lambda alors qu'une telle expérience, qui peut être celle de tous les jours de n'importe quel consommateur français, fait toucher du doigt l'énorme puissance sur le plan commercial des États-Unis et par voie de conséquence celle de son Président toujours aussi imprévisible.

samedi 25 mai 2019

LE DEUXIEME DEBAT POUR LES ELECTIONS EUROPEENNES

France 2 organisait le 22 mai 2019, avant les élections européennes, un débat entre les leaders des quinze principales listes ou leurs représentants.
Pendant l'émission l'institut de sondages IPSOS consultait 1037 spectateurs pour apprécier la manière dont chaque candidat avait été perçu et si, par leurs arguments, ils avaient convaincu l'auditoire.
Les résultats donnés en fin d'émission ont été les suivants:
Marine Le Pen                  37%
Yannick Jadot                   37%
Manon Aubry                   37%
Nicolas Dupont-Aignan   35%
Raphaël Glucksmann       32%
Que conclure de tels résultats ?
- Marine Le Pen, qui ne conduit pas la liste électorale arrive en tête malgré une prestation plus que moyenne. Son électorat est certainement très fiable.
- Yannick Jadot récupère les bonnes intentions de tous les auditeurs bien conscients des énormes problèmes environnementaux auxquels il va falloir faire face. Ils ne constituent pas pour cela toujours des électeurs potentiels.
- Manon Aubry fait un score impressionnant pour une jeune débutante. Elle s'est brillamment comportée et l'on peut se demander si Jean-Luc Mélenchon, par ses foucades et son comportement excessif, ne constitue pas pour elle une gêne plutôt qu'un avantage.
- Nicolas Dupont-Aignan, bien installé dans le paysage politique est apprécié des souverainistes de droite qui ne veulent pas franchir la porte du Rassemblement National.
-  Raphaël Glucksmann fait un score plus honorable que prévu en faisant une prestation de qualité et en s'exprimant très clairement avec beaucoup de calme et de sang-froid.
- Bien que ce sondage ne s'apparente en aucun cas à un scrutin, car le cumul des pourcentage dépasse largement la centaine, on perçoit très clairement que la gauche va pâtir de ses divisions entre Yannick Jadot et Raphaël Glucksmann, sans compter les voix qui vont être perdues chez Benoît Hamon qui n'atteindra certainement pas les voix nécessaires pour être présent au Parlement Européen.
- LREM n'apparait pas dans les cinq premiers, ce qui n'est pas significatif du résultat attendu, mais il faut reconnaitre qu'à chaque débat elle a du mal à se faire entendre aussi bien à cause de son manque de vivacité que de clarté dans son expression.
Ce débat aura-t-il une influence sur les résultats dimanche 26 mai ?
S'il en a une on peut penser que la plus importante sera peut-être de permettre à la liste menée par Raphaël Glucksmann de franchir la barre des 5% et de permettre ainsi à des socialistes français de siéger au Parlement Européen.

vendredi 24 mai 2019

STEVE BANNON, CET HOMME EST DANGEREUX !

Après avoir pris une large part à la prise du pouvoir aux États-Unis de Donald Trump, Steve Bannon, entré en disgrâce, vient en Europe soutenir les partis anti-européens, qui se cachent sous l'appellation de nationaliste, pour essayer de détruire l'Europe.
Issu de chez Goldman et Sachs il souhaite " faire gagner les droites identitaires et populistes en Europe", et pour ce faire vient conseiller en France le Rassemblement National, ce parti qui, derrière un patriotisme clairement affiché, après avoir sollicité des banques russes n'hésite pas à suivre les conseils du gourou de Donald Trump.
Ainsi, cet individu, bien que ne profitant plus des bonnes grâces du Président de États-Unis, continue par idéologie à lui rendre service en cherchant par tous les moyens à affaiblir l'Europe.
Il serait peut-être temps que ceux qui confondent élections présidentielle et européenne se rendent compte que le 26 mai, compte tenu du nombre de listes électorales en présence, cet élection n'a rien d'un référendum pour ou anti Macron, mais qu'un moment de colère peut avoir de lourdes conséquences en affaiblissant l'Europe et  alimentant ainsi les risques de la voir disparaître et être la proie des États-Unis et de la Chine 

jeudi 23 mai 2019

LREM, CENTRE D'ACCUEIL

Le mouvement LREM s'est constitué au départ essentiellement avec des gens de gauche et s'est trouvé au pouvoir en accueillant des voix venant de toute part, notamment du Parti Socialiste, dont les électeurs refusaient de voter pour Benoït Hamon qui avait remporté la primaire de la gauche.
Pour la constitution du gouvernement, il en est allé tout autrement, les postes les plus importants sont revenus à de vrais responsables politiquesde droite.
Petit à petit ceux qui restaient un peu éloignes de LREM mais qui voyaient leur avenir compromis en restant dans leur parti, mais peut-on parler d'avenir quand on est sexagénaire, comme Jean-Pierre Raffarin et Ségolène Royal se sont laissés séduire.
Situation cocasse, les deux adversaires jurés de la région Poitou-Charentes se trouvent réunis au sein de LREM.
Ce doit être l'influence du climat du département picto-charentais, la Charente Maritime, car je me souviens des propos de Michel Crépeau lors de l'inauguration du pont de l'Ile de Ré alors qu'il était Maire de La Rochelle après avoir occupé plusieurs fois un poste ministériel. Ces propos étaient à peu près les suivants : Le Pont de L'Iles de Ré est le symbole de la politique de la Charente Maritime, ce pont qui est tout en courbe, lorsqu'on le regarde depuis le continent s'infléchit vers la gauche, mais si on le regarde depuis l'Ile de Ré, il s'infléchit vers la droite.
Jean-Pierre Raffarin s'apparenterait alors à un continental et Ségolène Royal à une insulaire.

mercredi 22 mai 2019

LE SABORDAGE DU PARTI SOCIALISTE

Au moment où la liste Place Publique - Nouvelle Donne - Pari Socialiste pour les élections européennes, menées par Raphaël Glucksmann, peine dans les sondages, des personnalités du Parti Socialiste comme Bernard Cazeneuve ou Jean-Yves Le Drian n'hésitent pas à reprocher, à ce leader, des propos qu'il a tenu sur François Mitterrand lors du génocide du Rwanda.
Sans porter aucun jugement sur l'attitude de l'ancien Président de la République ni sur les critiques de celle-ci émises à l'époque par Raphaël Glucksmann, je trouve scandaleux que ces membres du Parti Socialiste, en général bien informés, aient attendu que les listes électorales soient déposées pour exprimer de telles critiques.
Ils n'ignoraient certainement rien de ces propos qu'ils se mettent subitement à critiquer. S'ils pensaient que leur parti ne devait pas s'associer à Place Publique, c'est au moment de la constitution des listes électorales qu'ils devaient s'exprimer.
Maintenant qu'il est trop tard, ils n'ont que le droit de se taire, à moins qu'ils ne cherchent par leur action à porter un coup fatal au Parti Socialiste et à son Secrétaire Général, ce qui n'est pas très gratifiant pour deux hommes qui en général étaient plutôt appréciés de la population, y compris de ceux qui n'avaient jamais envisagé de les voir participer au pouvoir.

mardi 21 mai 2019

DANGER DU GLYPHOSATE, ARGUMENT FALLACIEUX

Jusqu'à ce jour, toutes les études objectives sur le glyphosate faisaient état d'une dangerosité potentielle conduisant à appliquer le principe de précaution. Seules d'autre études commandées, ou réalisées par Monsanto, tentaient de prouver que ce produit n'était pas dangereux.
Une commission sénatoriale conduite par le Sénateur Pierre Médevielle vient d'affirmer, à partir d'autres études, subitement révélées, que le glyphosate n'était pas plus cancérogène que la charcuterie.
Je souhaite que ce sénateur n'ait pas à piloter une étude sur le terrorisme, car avec de tels arguments il pourrait conclure que la route causant plus de décès que le terrorisme, celui-ci aurait une importance mineure.
Un argument économique pourrait de plus être avancé, la lutte contre le terrorisme coûte très cher alors qu'en multipliant les radars sur les routes et en augmentant le prix des contraventions, la lutte contre l'insécurité routière pourrait rapporter gros.
Ce n'est vraiment pas sérieux et même affligeant de voir un sénateur employer des arguments aussi spécieux pour étayer un raisonnement plus que discutable.

lundi 20 mai 2019

JOURS FERIES

Le journal Sud-Ouest du mardi 14 mai 2019 traite en première page des jours fériés et de la suppression éventuelle de certains à des visées économiques.
Je trouve toujours surprenant que l'on aborde le sujet du coût des jours fériés uniquement sous l'angle de leur nombre, plus ou moins important suivant les années puisqu'il arrive systématiquement que certains tombent pendant les week-ends.
Avant de penser à diminuer les avantages des travailleurs, ne serait-il pas plus pertinent de commencer à se poser la question de l'incidence sur l'économie de ces jours flottants non travaillés qui interrompent la marche des entreprises, altèrent l'économie de tout un pays en milieu de semaine et, comme chacun sait, plusieurs fois au mois de mai.
Il serait certainement plus judicieux de ne conserver que les fêtes nationales laïques, comme le 14 juillet et le 11 novembre ainsi que la noël, car cette fête qui remonte à la nuit des temps correspond au solstice d'hiver, et bien évidemment le premier janvier pour signifier l'accueil d'une nouvelle année ainsi  que le premier mai fête du travail.
Quant au autres jours fériés, il serait très simple de les reporter sur les congés, ce qui permettrait aux travailleurs de ne perdre aucun avantage et de gérer leur temps de loisir ainsi qu'aux entreprises de ne pas être systématiquement désorganisées.
Ceci aurait aussi l'avantage, dans un pays qui n'est plus monocultuel,de permettre à chacun de faire ses dévotions le jour de son choix, s'il le désire.
Je suis certain qu'il y à là, pour tous, un gain sur le plan économique.

dimanche 19 mai 2019

UN PRESIDENT FUNAMBULE

Il nous avait averti Emmanuel Macron en nous disant tantôt qu'il était et de gauche et de droite et tantôt ni de gauche ni de droite.
Après deux ans de politique de droite et sous la pression des gilets jaunes, il essaie de donner une apparence plus sociale à sa politique sans pour cela arriver à l'équilibre qu'il nous avait promis.
Mais son penchant naturel, plutôt du coté droit, fait que, craignant d'en avoir trop fait pendant les deux derniers mois pour satisfaire les plus démunis, il fait appel maintenant à un conseiller, Jérôme Peyrat, très clairement marqué à droite  puisqu'il a déjà servi Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy et  a assuré d'importantes responsabilités au sein de l'UMP.
Peut être a-t-il été incité dans cette manœuvre par la crainte de voir certains éléments de droite, qui jusque là le regardaient d'un œil bienveillant, se rapprocher de la liste LR qui, sous la conduite de François -Xavier Bellamy, redonne des couleurs à ce parti et lui permet de rapatrier certaines ouailles.

samedi 18 mai 2019

CHERCHE PHILOSOPHE POUR REDRESSER LA GAUCHE

En 2017, un néophyte en politique, Emmanuel Macron ancien assistant du Philosophe Paul Ricoeur devenait Président de la République.
Pour le élections Européennes, Laurent Wauquiez est aller chercher  le professeur de philosophie, François-Xavier Bellamy pour mener la liste LR. En peu de temps il a fait reprendre des couleurs à ce parti dont la liste ne cesse de progresser.
A gauche les philosophes ne manquent pas. Peut-être sont-ils plus nombreux qu'ailleurs, mais ils ne s'investissent pas en politique. Les grandes idées sont laissées de coté et quatre ou cinq malheureuses petites chapelles essaient de se débattre pour se partager moins de 20% des voix en présentant des têtes de liste incapables de s'entendre.
C'est un appel de détresse que les gens de gauche devraient adresser à tous ceux qui réfléchissent à l'avenir de la société autrement qu'en la réduisant simplement à l'un de ses constituants. L'un s'occupe de l'écologie, l'autre de l'économie  l'autre enfin de l'équité sociale.
Et si un esprit plus ouvert, sans esprit revanchard, prenait tous ces paramètres en compte, cela n'irait-il pas mieux ?

vendredi 17 mai 2019

FRANCOIS-XAVIER BELLAMY: UNE REVELATION

Qui aurait pu penser que ce philosophe versaillais, conservateur, issu de la "manif pour tous", qui est contre l'avortement et le mariage pour tous, aurait pu, à la tête de la liste LR pour les élections européennes, gagner dans les intentions de vote de l'ordre de cinq points en un mois.
Ceci en dit long sur le discrédit des hommes politiques. Pour espérer gagner des voix, Laurent Wauquiez est aller chercher un homme qui s'apparente, du point de vue du comportement, exactement à son contraire.
François-Xavier Bellamy paraît avoir des convictions, n'est absolument pas agressif, s'exprime clairement et calmement .
Tout en étant marqué très à droite, il ne cherche pas à se rapprocher de l'extrême droite à tel point qu'il a fait revenir vers les LR des élus prêts à rejoindre Emmanuel Macron comme le Maire de Reims Arnaud Robinet.
Bien que je sois très loin de partager les idées de François-Xavier Bellamy, je trouve assez encourageant que, à travers cette révélation soudaine, ce qui paraît être un attitude honnête soit reconnue en politique.

jeudi 16 mai 2019

OTAGES ET TAPAGE

Deux touristes français imprudents, qui s'aventuraient dans une zone déconseillée du Bénin pour participer à un safari, ont été pris en otages par des terroristes.
La France a déclenché une action de récupération de ces otages qui a coûté la vie à deux  militaires français.
Dans notre pays, lorsque la vie d'un homme est en danger, les secours sont déclenchés quelle que soit la responsabilité de celui qui se trouve dans une situation délicate. Il n'y a donc aucune critique à formuler sur l'action menée sur ordre du Président de la République.
Fallait-il que ce Président se déplace pour accueillir, certes sobrement, les otages à leur retour en France. Je ne le crois pas, c'est rendre beaucoup trop d'honneur et donner trop d'importance à ceux qui sont en partie responsables de la mort de ceux qui sont venus les sauver.
Sur un plan plus général, et ceci ne s'adresse pas uniquement à Emmanuel Macron mais aussi à ces prédécesseurs, il est légitime de se poser la question de l'utilité de donner un tel écho à l'accueil de tous les otages, quels qu'ils soient, car c'est donner une résonance énorme à un fait qui risque s'apparenter à une forme de publicité pour les terroristes ravisseurs.
Je ne crois pas que cette pratique ait cours dans d'autres pays. Il faut peut-être savoir résister à l'envie, bien française, de chercher à se flatter de réussites qui mériteraient certainement plus de discrétion.

mercredi 15 mai 2019

QUI A FAIT NOMME ALAIN JUPPE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ?

Le journal Sud-Ouest du samedi 11 mai 2019 rapporte une étude "fouillée" du journal Le Monde qui montre qu'Emmanuel Macron serait à l'origine de la nomination d'Alain Juppé au Conseil Constitutionnel.
C'est bien de faire une étude sérieuse et fouillée sur ce sujet, mais pour moi, et pour bien du monde je pense, cela n'a rien d'un scoop.
Quelle belle prise potentielle pour LREM que cette belle ville très dynamique, tenue par un maire qui, s'il s'était présenté en 2020,  aurait eu 81 ans à la fin de son mandat. La place est bonne et certainement facile à prendre. Alain Juppé partant et sa première adjointe également, que reste-t-il ?
En 2020, la gauche bordelaise, peut-être en plus mauvais état que la gauche nationale, ne sera qu'une spectatrice attentive et désolée. LREM proposera-t-elle une liste indépendante ou cherchera-t-elle le soutien de la droite, tout est possible.
Reste à trouver le candidat pour représenter ce parti. Il y a bien un énarque désigné qui rode et qui guette sa proie, mais cette manœuvre ne semble pas pour le moment avoir beaucoup d'écho.
Et si Edouard Philippe se laissait tenter, lui qui a déjà signifié qu'il ne briguerait pas la mairie de Paris. Succéder à son mentor Alain Juppé ne ferait que confirmer sa filiation.
Un détail resterait pourtant à régler. Il est raisonnable de penser qu'Emmanuel Macron demandera à son représentant d'afficher clairement l'étiquette LREM. Edouard Philippe qui s'est toujours tenu à l'écart de ce parti acceptera-t-il ? Là est peut-être la question.
Alors: Edouard Philippe avec l'étiquette LREM ?
           Edouard Philippe sans étiquette ?
           Un autre candidat LREM ?
Attendons la suite.

mardi 14 mai 2019

ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET EUROPEENNES

Ne nous laissons pas berner par les deux adversaires du deuxième tour des dernières élections présidentielles qui veulent présenter ces élections européennes du 26 mai, l'un en confirmation du scrutin 2017, l'autre en revanche.
Pour que la liste LREM arrive en tête aux élections européennes, Emmanuel Macron tante de transformer ce scrutin en scrutin national en agitant le chiffon rouge de l'extrême droite alors que les résultats de ces élections n'ont jamais eu  d'incidence sur celui des élections présidentielles. Souvenons-nous, lors de la dernière consultation européenne, le FN avait obtenu 24% des voix en étant en tête, ce qui n'a pas empêché Emmanuel Macron d'être ensuite élu Président de la République. Il est comme ça notre Président, il veut s'investir partout, se battre, toujours gagner, prendre des risques parfois inutiles, il adore le combat.
De son coté Marine Le Pen est tout heureuse de voir Emmanuel Macron essayer de transformer cette élection européenne en référendum. Situation inespérée. Elle va pouvoir affronter, par listes interposées, Emmanuel Macron, sans risque de se ridiculiser comme ce fut le cas lors du débat entre les deux de la dernière élection présidentielle.
Espérons  que les électeurs ont bien compris que l'enjeu n'est pas là. Il s'agit pour chacun d'essayer d'envoyer au Parlement Européen le maximum de députés représentant son courant de pensée parmi les 79 qui représenteront la France, en prenant en compte que l'accès à ce parlement ne sera permis qu'à ceux dont la liste aura obtenu plus de 5% des suffrages.

lundi 13 mai 2019

SERVICES PUBLICS, LE DEMANTELEMENT S'ACCELERE

Le jour où les fonctionnaires étaient descendus dans la rue, le jeudi 9 mai 2019, le gouvernement commençait le démantèlement du Ministère des Sports.
Laura Flessel qui a démissionné de son poste de ministre en 2018 avait bien compris qu'on allait lui demander, non pas de sauver son ministère ou de le valoriser mais de gérer sa décroissance dans le cadre de la diminution des effectifs de la fonction publique.
Le travail est en cours, les Directeurs techniques et Entraineurs nationaux vont bientôt passer dans le privé en étant à la charge des fédérations. Le travail de la nouvelle Ministre, Roxana Maracineanu va être de calmer le personnel concerné ainsi que leurs responsables. Joli programme pour une ancienne sportive de haut niveau.
Peut-on espérer que la manifestation des fonctionnaires soit entendue ? Que les services publics soient sauvés ? Ce serait bien étonnant. Pourtant il y avait plus de 150.000 manifestants dans la rue alors qu'il n'en a pas fallu autant aux gilets jaunes pour obtenir des résultats très conséquents.
Il faudra expliquer après cela que la violence est inutile et qu'en démocratie la seule voie revendicative qui doit être suivie est celle du dialogue, précédée s'il le faut de manifestations rendues parfois nécessaires en raison de la surdité du pouvoir en place.  

dimanche 12 mai 2019

QUE VAUT LA VIE HUMAINE ?

Je sais bien qu'il n'y a pas de réponse précise à cette question et qu'il est courant d'entendre dire que la vie humaine n'a pas de prix.
Pourtant, suivant les réactions du pouvoir face à cette question, il semble que l'on y apporte des réponses variées.
- Le manque de personnel dans les services hospitaliers fait que, les urgences étant débordées, des accidents majeurs  se produisent. C'est scandaleux.
- Lorsqu'un enfant doit être soigné à l'étranger et que ses parents n'ont pas les moyens d'en assurer la charge, soit il ne sera pas soigné, soit des dons seront sollicités. C'est honteux.
- Lorsque des accidents se produisent, même s'ils sont dus à l'imprudence de certains voulant relever des défis qu'ils se sont eux mêmes fixés, les forces de sécurité et les moyens de secours interviennent. C'est admirable.
- Lorsque des casseurs se mêlent aux manifestants, les forces de l'ordre les laissent faire de peur que leur action de rétorsion n'aboutisse à de fâcheux résultats. C'est discutable.
Ainsi les réactions des pouvoirs publics pour sauver des vies humaines sont variées et sans aucun rapport avec les risques encourus et les comportements de ceux qui ont besoin d'être secourus.
Par souci d'humanité, il serait bon d'essayer, sans craindre d'en faire trop, de faire en sorte que la vie de chacun soit également respectée et protégée.

samedi 11 mai 2019

EMPLOI:QUEL COMBAT A MENER ?

Les manifestations des gilets jaunes pour le pouvoir d'achat ont fait un peu vite oublier, ou passer au second rang,les problèmes du chômage a tel point que l'on a pu entendre certain porte-parole se plaindre du fait que les indemnités de chômage n’encourageaient pas à retrouver du travail, si pour quitter le chômage on ne peut espérer que de gagner le SMIC.
La lutte pour la durée du travail hebdomadaire de 35 heures a été perdue. Certes les textes n'ont pas annulé cette mesure, mais la défiscalisation des heures supplémentaires, qui convient aussi bien aux patrons qu'à ceux qui ont un emploi, vont à l'encontre de la réduction du chômage.
La lutte pour la retraite à 62 ans prend le même chemin. Les textes resteront ce qu'ils sont, mais, même si l'on ne touche pas à la durée nécessaire d'activité pour accéder à la retraite qui est actuellement de 42 ans, avec le calcul de la retraite à partir de points accumulés, permet toutes les manœuvres. Seule la valeur du point permettra de savoir si la retraite attendue est suffisante. Dans le cas opposé, la durée du travail et l'age de départ à la retraite seront facilement contournés. Ajouter à cela l'incitation a cumuler des points de retraite en cas de nouvel emploi, et il n'y a aucune raison que les seuils de 42 et 62 ans soient respectés.
Pendant ce temps là, les chômeurs attendent que les places se libèrent.
Mais, tout en ne niant pas qu'avec l'accroissement de l'espérance de vie la durée du temps de travail et l'âge de départ à la retraite sont des problèmes à aborder, pour le faire dans la sérénité et avec l'accord du plus grand nombre, deux conditions sont à remplir:
- Revoir l'éventail des rémunérations,
- Redonner de l'emploi à ceux qui n'en ont pas au lieu de surcharger de travail ceux qui en ont.
En un mot, tout est une question de justice.
Tant que le gouvernement, quel qu'il soit, ne s'attaquera pas aux privilèges et n'imposera pas plus de justice sociale, être pauvre ou sans emploi dans un pays riche sera intolérable et le pays sera ingouvernable.

vendredi 10 mai 2019

AUTO-ENTREPRENEUR OU TÂCHERON ?

Une récente étude d'une chercheuse post-doctorante, Julie Landour, rapportée par "l'Express", s'intéresse aux conditions de travail des autoentrepreneurs.
Bien des auto-entrepreneurs sont des anciens salariés ayant perdu leur emploi ou qui ont été incité à le quitter par leur employeur qui s'engagent pour un certain temps à leur fournir du travail, en compensation de quoi ils abandonnent tous leurs devoirs vis à vis de leur ancien employé.
Parfois heureux d'être enfin leur "propre patron", ces auto-entrepreneurs ont, en moyenne, des conditions de travail peu enviables.
Qu'on en juge par le chiffres fournis par cette chercheuse:
- Seuls 68% d'auto-entrepreneurs pensent maîtriser l'organisation de leur travail alors que 83% de salariés le pensent également. Ils auraient donc, en moyenne, perdu de leur autonomie.
- Un auto-entrepreneur travaille en moyenne 56,56 heures par semaine, ce qui correspond pour un salarié à 21 heures supplémentaires, soit bien au delà des horaires autorisés.
- 86% disent travailler le samedi
- 60% le dimanche
- 38% au "petit matin"
- 56% le soir.
Dans ces conditions, lorsque l'on veut que l’auto entreprenariat se développe et que le salariat régresse, orientation très encouragée par les pouvoirs publics et le patronat, on peut se demander s'il n'y a pas d'autres luttes à mener qu'uniquement celles déjà bien mal engagées contre le code du travail.

jeudi 9 mai 2019

AU SECOURS CAMARADE !

Ah! il a bonne mine notre Président en demandant à son Premier Ministre de renouer le contact avec les syndicats, lui qui les a ignoré depuis exactement deux ans.
Durement secoué par la fronde des gilets jaunes, il a été obligé d'accorder plus que demandé sans arriver à éteindre l'incendie, alors que s'il avait pris conscience qu'en démocratie on ne peut gouverner contre le peuple, les événements se seraient déroulés d'une manière plus ordonnée, et les mesures prises à la va vite auraient peut-être couté moins cher en étant plus pertinentes et plus efficaces.
Jupiter s'est peut-être enfin rendu compte que l'on peut détenir le pouvoir, sans détenir seul la vérité.
En navigant sans aucune précaution, tantôt en voulant satisfaire les plus aisés et tantôt en faisant semblant de s'attendrir sur les plus démunis, il s'expose à avoir systématiquement la moitié de la population contre lui, en ne gardant comme soutien que les inconditionnels de sa politique, et peut-être même de sa personne, qui l'on porté au pouvoir.
Rien de satisfaisant dans ces approximations successives pour espérer voir la France suivre une ligne politique murement réfléchie, orientée vers un cap accepté par une majorité de français.

mercredi 8 mai 2019

L'ATTRAIT DES ELECTIONS EUROPEENNES

Qui a dit que les élections européennes n'intéressaient pas grand monde ?
Les électeurs ne sont peut-être pas intéressés mais les candidats le sont. Trente trois listes en présence pour environ dix huit millions d'électeurs attendus dans les bureaux de vote.
Il est légitime de se demander si, en dehors de s'afficher sur les écrans de télévision ou sur les panneaux électoraux, certains ont d'autres motivations que de croire que ce genre d'exhibition s'apparente à une quelconque notoriété.
On peut raisonnablement penser que les trois premières listes recueilleront de l'ordre de 60 % des suffrages et les trois ou quatre suivantes environ 15 à 20 %. Resteront alors une vingtaine de pour cent à se partager en un peu plus de vingt-cinq listes qui ne peuvent donc espérer, en moyenne, que moins de 1% des suffrages.
Que sont-ils venus faire dans cette galère ?

mardi 7 mai 2019

"L'EXPERIMENTATION" A FRANCE TELECOM

Le journal Sud-Ouest Dimanche du 5 mai 2019 traite du procès de France-Télécom où, suite à la manière managériale employée sous la direction de Didier Lombard, dix-huit employés se sont suicidés.
La sociologue Danièle Linhart parle d'expérimentation de nouvelles méthodes de management.
Mais, lorsque ces nouvelles méthodes aboutissent à la mort de certains employés, on peut alors considérer que l'expérimentation a également été faite sur l'homme et sur sa résistance à supporter les contraintes que lui impose sa hiérarchie.
L'expérimentation sur l'homme est en général l'apanage des régimes totalitaires. Ainsi, on a laissé se développer en France ce genre d'expérimentation au sein d'entreprises, non seulement sans intervenir, mais, si l'on en croit Danièle Linhart, le type de gestion si dangereux de France-Télécom est très proche de celui que vivent actuellement la Poste et la SNCF.
Si c'est le cas, et pourquoi ne pas croire une spécialiste, ceux qui pratiquent ou acceptent de pratiquer ce genre de management doivent être sanctionnés de même que ceux qui ont mis en place les textes et règlements permettant à de telles situations de se développer.
Quant au procès en cours il faut souhaiter que les coupables subissent des sanctions exemplaires. Notre culture du respect de la personne humaine ne s’arrête pas à la porte des entreprises. 

lundi 6 mai 2019

PRESIDENT IMPATIENT, MINISTRE RAISONNABLE

Dans ces coups de menton provocateurs dont il a le secret et qui lui plaisent tant, notre Président a prévu la reconstruction de Notre Dame de Paris en cinq ans.
Son Ministre de la Culture, Franck Riester veut privilégier la qualité du chantier à la rapidité, mais en annonçant cela il a cherché à expliquer qu'il n'était pas en opposition avec son Président.
Allez comprendre quand les plus grands spécialistes parlent d'une durée de reconstruction allant de quinze à vingt ans.
Ce problème de délai est bien secondaire par rapport à tous ceux que  le gouvernement doit actuellement affronter, mais ce peut être assez significatif de la manière dont on peut penser que les promesses, notamment celles que la majorité des français souhaitent voir respecter, vont être tenues.

dimanche 5 mai 2019

HORIZON : SORTIR DU NUCLEAIRE

Jamais image n'a été aussi bonne que celle qui fixe un horizon pour sortir du nucléaire, ou tout au moins la diminution de l'importance de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité en France. On a parlé de 2025, on propose maintenant 2035 on envisage de passer à 2050. L'horizon est par définition une ligne imaginaire que l'on n'atteint jamais.
Mais pourquoi s'acharner à vouloir se priver d'une énergie non polluante au lieu de mener des recherches pour en limiter les risques et les déchets ?
Rappelons que le 3 février 2016, des chercheurs allemands ont réussi la fission nucléaire qui serait "une énergie propre à ressource infinie".
Rappelons également que la France s'est battue avec succès pour réaliser des essais de fission nucléaire par la création d'ITER, dont les résultats sont attendus pour 2027.
ARTE a diffusé la même année le 20 septembre une émission indiquant que les centrales à thorium et au sel liquide ne présentaient pas de risque d'explosion avec des déchets moins radioactifs à période plus courte.
Pourquoi alors ne pas orienter massivement la recherche vers le traitement des déchets au lieu de vouloir, à tout prix, tout attendre d'énergies dites propres qui polluent la planète avant la moindre production d'énergie.
Il y a là un mystère que je ne comprends pas. Peut-être suis-je mal informé ?

samedi 4 mai 2019

QUEL PREMIER MAI !

Je ne parlerai pas ici des incidents qui ont entaché cette fête du travail, ni de la satisfaction du pouvoir qui, malgré la casse, a trouvé que la journée a été maîtrisée, ni des approximations douteuses du Ministre de l'Intérieur concernant les événements de la Pitié-Salpêtrière, je parlerai du comportement des centrales syndicales et de leur autorité.
Ont avait pris l'habitude, regrettable, depuis un certain temps de voir chaque centrale organiser son propre défilé, au lieu de manifester dans l'unité, mais toutes demandaient à leurs adhérents de battre le pavé et étaient capables d'imposer que la manifestation se fasse en bon ordre.
Cette année, la C.F.D.T. s'est abstenue pendant que la C.G.T. a vu son Secrétaire Général mal traité au point de devoir être exfiltré de la manifestation.
Il se pourrait que le premier mai qui faisait l'objet, jusqu'à maintenant, de la démonstration des forces syndicales, en cette année 2019, en sonne le glas.
Aboutissement logique d'une décroissance de la mobilisation des travailleurs qui ont pendant les trente glorieuses cru pouvoir régler leurs problèmes individuellement et qui ne se sont pas rendus compte que l'on ne peut vivre éternellement sur des acquis sans se mobiliser pour les préserver.
Ceci amène à se poser une question importante et fort gênante: si les syndicats avaient gardé le poids qu'ils représentaient au milieu du siècle dernier, les gilets jaunes auraient-ils existé ?

vendredi 3 mai 2019

SORTIR DE L'AMBIGUÏTE

Depuis bientôt six mois, chaque samedi, les rues de la capitale et des grandes villes sont occupées par des gens qui expriment leur mécontentement.
Il y a des manifestants, il y a des émeutiers.
En démocratie, lorsque l'on n'est pas satisfait de l'orientation ou des décisions prises par le gouvernement, on peut manifester. C'est un droit. Si ces orientations restent inchangées on doit attendre la prochaine échéance électorale pour exprimer son désaccord et se mobiliser pour proposer un nouveau projet à soumettre à l'approbation des citoyens lors d'un prochain scrutin. Ce sont les urnes qui parlent.
Intervenir violemment dans la rue, casser le mobilier urbain, détruire des biens privés est un délit qui doit être sévèrement réprimé. Lorsque, de plus, ceux qui agissent de la sorte comprennent en leur sein des émeutiers professionnels venant de tous horizons et franchissant nos frontières pour s’immiscer dans notre démocratie, la plus grande sévérité doit être de mise.
Vouloir, pour les forces de l'ordre, avoir une attitude que l'on pourrait qualifier de "moyenne" est d'une sévérité trop grande pour les uns et s'apparente à du laxisme pour les autres.
Le premier souci du Ministre de l'Intérieur devrait être de vouloir isoler les casseurs des manifestants pacifiques et de demander aux forces de l'ordre d'adapter leurs moyens d'action à chaque population.
Les manifestants doivent être canalisés pour qu'ils respectent les circuits qu'ils ont été autorisés à emprunter, les casseurs doivent être combattus à proportion de la violence qu'ils développent.
C'est de cette incapacité à différencier les uns des autres que nait une ambiguïté telle que celle qui est apparue lorsque des individus sont entrés par effraction à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière. Avaient-ils des intentions belliqueuses ? Cherchaient-ils un refuge ? Voulaient-ils se faire soigner ?
Le climat est malsain, il permet toutes les interprétations qui vont de la condamnation de certains à la compréhension d'autres, qui peuvent faire partie tantôt des forces de l'ordre, tantôt des manifestants.
Ambiance délétère qui est un poison pour la démocratie.

jeudi 2 mai 2019

"EN MÊME TEMPS"

Emmanuel Macron est l'adepte du "en même temps". Il voulait être "en même temps" de gauche et de droite, baisser "en même temps" les impôts et accroître les garanties sociales, augmenter "en même temps" le pouvoir d'achat des français et équilibrer les comptes publics.
Il a oublié un seul détail, il a été élu Président de la République "en même temps" par 24% des électeurs qui acceptaient inconditionnellement son projet politique et 42% d'autres électeurs qui ne faisaient que refuser le Front National.
Ainsi, pendant 18mois il a gouverné pour satisfaire 24% des français et en mécontenter 76%. Parmi ces derniers, la plupart ont respecté les règles de la démocratie, mais une partie constituée à la fois de ceux qui ont voté pour lui au second tour de l'élection présidentielle, de ceux qui ne l'ont jamais rejoint et de ceux qui se sont abstenus s'est retrouvée dans la rue dès le 17 novembre 2019, constituant un ensemble hétéroclite de mécontents, impossibles à satisfaire tant leurs revendications sont variées et parfois même opposées.
Ainsi ce fameux "en même temps" s'est décomposé pour le moment en deux temps : 18 mois pour les électeurs qui ont apporté leurs voix dès le premier tour de l'élection présidentielle, le deuxième temps,  ensuite pour les autres. Ne sachant trop comment les satisfaire il navigue en essayant "en même temps" de ne pas abandonner sa politique initiale.
Cette opération devant lui paraître très délicate, il découvre ce qu'est le rôle d'un Président de la République: fixer un cap, et celui d'un Premier Ministre : mettre en œuvre la politique fixée par le Président.
S'est-il présidentialisé ou s'est-il caché ? Libre à chacun d'apporter sa réponse.

mercredi 1 mai 2019

JUSTIFICATION DE L' I.S.F.

Si la France n'avait pas de dettes ni de pauvres, si tous les français vivaient décemment il n'y aurait effectivement pas de raisons qui feraient que les fortunes soient imposables, sauf pour ceux qui souhaitent qu'un régime dictatorial impose une égalité absolue de revenus, modèle de société pour lequel aucune expérience satisfaisante n'ait réussi à convaincre la majorité des français, loin s'en faut.
Mais la France n'est pas dans cette situation. Elle a creusé sa dette pendant 45 ans avec des budgets constamment en déséquilibre. Or si un budget est déficitaire, c'est que les rentrées (les impôts), sont inférieures aux sorties (les dépenses).
Rétrospectivement on ne peut réaliser les économies que l'on n'a pas su ou voulu faire, ce qui n'empêche pas d'avoir dès maintenant une attitude responsable en ne dépensant pas plus que ce que l'on peut. Mais, pour le passé, cette dette qui est due au manque de contribution de ceux qui le pouvaient et qui en ont tiré profit, doit être effacée par ceux qui ont profité le plus de la situation, c'est à dire ceux qui sont maintenant les plus fortunés.
Ainsi, sans qu'il soit affirmé que les grosses fortunes doivent toujours être surimposées, il paraît assez évident que ceux qui ont engrangé des biens pendant que le pays s'endettait doivent maintenant puiser dans leurs importantes économies pour remettre le pays à flot. C'est à cela et a cela seulement que doit servir l' I.S.F.
Quand à l'équilibre actuel des comptes, il faut savoir si l'on veut conserver, et pourquoi pas améliorer, le modèle social que nous connaissons actuellement et que bien des pays nous envient encore. Il semble que ce soit le cas. Cela commence par une gestion rigoureuse des deniers de l’État suivie d'un équilibre entre les dépenses et les recettes, quitte à augmenter le montant global des impôts, pourvu que la répartition des efforts demandés aux français soit faite d'une manière équitable.
Il n'est pas sérieux de se morfondre sur l'importance de la dette d'un pays lorsque le montant des économies de ses habitants est cinq fois supérieur à celui de la dette.