samedi 4 mai 2019

QUEL PREMIER MAI !

Je ne parlerai pas ici des incidents qui ont entaché cette fête du travail, ni de la satisfaction du pouvoir qui, malgré la casse, a trouvé que la journée a été maîtrisée, ni des approximations douteuses du Ministre de l'Intérieur concernant les événements de la Pitié-Salpêtrière, je parlerai du comportement des centrales syndicales et de leur autorité.
Ont avait pris l'habitude, regrettable, depuis un certain temps de voir chaque centrale organiser son propre défilé, au lieu de manifester dans l'unité, mais toutes demandaient à leurs adhérents de battre le pavé et étaient capables d'imposer que la manifestation se fasse en bon ordre.
Cette année, la C.F.D.T. s'est abstenue pendant que la C.G.T. a vu son Secrétaire Général mal traité au point de devoir être exfiltré de la manifestation.
Il se pourrait que le premier mai qui faisait l'objet, jusqu'à maintenant, de la démonstration des forces syndicales, en cette année 2019, en sonne le glas.
Aboutissement logique d'une décroissance de la mobilisation des travailleurs qui ont pendant les trente glorieuses cru pouvoir régler leurs problèmes individuellement et qui ne se sont pas rendus compte que l'on ne peut vivre éternellement sur des acquis sans se mobiliser pour les préserver.
Ceci amène à se poser une question importante et fort gênante: si les syndicats avaient gardé le poids qu'ils représentaient au milieu du siècle dernier, les gilets jaunes auraient-ils existé ?

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