samedi 30 juin 2018

CA VA SE GÄTER

Le gouvernement a élaboré son budget 2018 avec une prévision de croissance de 2%. Le début de l'année pouvait laisser un certain optimisme s'installer, mais actuellement l'augmentation du prix du pétrole et des intérêts, compte tenu de notre dépendance énergétique et de l'importance de notre dette, font que cette croissance a été revue à la baisse par l'INSEE et ne serait plus que de 1,7%.
Dernièrement la France a réussi a ramener son déficit au dessous de 3%,non sans peine puisque pour ce faire elle a été obligée d'attendre d'avoir présenté et fait valider ses comptes à Bruxelles, avant d'annoncer qu'elle reprendrait une partie de la dette de la SNCF.Des économies nouvelles sont donc à prévoir. Que va-t-il se passer ? Il y a lieu d'être très inquiet quand on sait que les aides aux plus démunis coûtent un "pognon fou", que les régions se serrent la ceinture et acceptent de signer des accords avec l’État en faisant la grimace et que l'on prévoit de mieux rembourser certains actes médicaux, avec bien entendu le secours des mutuelles.
Il y a fort à parier que vu la manière dont les plus aisés ont été traités jusqu'à ce jour, que ce sont encore les prestations sociales qui vont pâtir de la situation, que les assurances et mutuelles vont augmenter leurs tarifs, enfin, qu'en un mot, le pouvoir d'achat des français va continuer de diminuer.
Est-ce ce qui avait été prévu par notre Président qui se flatte de faire ce qu'il avait dit ?

vendredi 29 juin 2018

ECHANGE SYMBOLIQUE DE CADEAUX

Emmanuel Macron vient de rencontrer le Pape François. Comme il se doit cette rencontre a été l'occasion d'échange de cadeaux et bien évidemment cet échange a revêtu un caractère symbolique.
Emmanuel Macron a offert au Pape François une édition de luxe du livre de l'écrivain catholique français Georges Bernanos "Le journal d'un curé de campagne. Le Pape a certainement apprécié ce cadeau qui devrait lui rappeler ses débuts de prêtre dans des régions défavorisées de l'Argentine et qui souligne aussi que notre Président considère que le souverain pontife a su rester proche des plus démunis.
Par contre le symbole véhiculé par le cadeau du Pape François à Emmanuel Macron peut paraître plus ambigu. Il peut être pris, soit pour la formulation d'un souhait, soit comme un rappel au besoin de solidarité au moment où la crise des migrants revêt en Europe une importance capitale. Ce cadeau était un médaillon de Saint Martin, ce militaire qui avec son glaive a partagé son manteau pour en donner la moitié à un pauvre qui grelottait. Le symbole qui rappelle la nécessité de partager et de secourir les plus démunis paraît indiscutable, d'autant plus que Saint Martin a effectué ce geste lorsqu'il était en garnison à Amiens, ville d'origine de notre président.
Il serait peut-être bon également que certains responsables politiques de l'Europe centrale se rappellent que Saint Martin était hongrois, n'est-ce pas Monsieur Victor Orban.

mercredi 27 juin 2018

BON COURAGE PAPE FRANCOIS

Vous qui portez la parole de l’Évangile qui demande d'accueillir l'étranger, vous devez avoir beaucoup de travail pour convaincre vos interlocuteurs.
Vous venez de recevoir le Président de la République Française, ce n'est certes pas le plus mauvais élève, mais ce n'est pas non plus le meilleur. Souhaitons que vous l'ayez convaincu d'être plus accueillant et surtout, même dans le cas où l'étranger ne remplit pas toutes les conditions requises pour être accepté, qu'il soit au moins traité humainement et dignement.
Mais que vous devez être malheureux dans cette partie de Rome, que constitue le Vatican, en vous sentant, depuis peu, entouré de gens si peu accueillants et que dire de pays comme la Pologne, qui revendique être le plus catholique des pays de l'Union Européenne, quand on voit avec quel zèle il cherche à fermer ses frontières.

mardi 26 juin 2018

EXPLOITATION DE LA JALOUSIE

Dans la cadre de la réforme du travail, après avoir révisé le code du même nom, le gouvernement s'attaque aux travailleurs dits "privilégiés".
Il a commencé par les cheminots que bien des salariés envient, il va maintenant s'occuper des fonctionnaires de l'Assemblée Nationale et à ceux du Sénat, dont chacun sait qu'ils font l'objet de nombreuses critiques et sont très jalousés en raison de leurs rémunérations plus élevées que celles de la moyenne des salariés et des avantages qui leurs sont octroyés.
Que ce soient les cheminots ou les fonctionnaires des hautes assemblées de l'état, peu nombreux sont ceux qui se mobiliseraient pour les défendre.
Ainsi, il fut un temps où les travailleurs se battaient pour que leurs conditions de travail soient alignées sur celles des moins exploités d'entre eux. Maintenant ces mêmes travailleurs souhaitent que les mieux lotis perdent leurs avantages.
Autre temps, autres mœurs. Que de dégâts l'individualisme, la désyndicalisation, l'ultralibéralisme et la mondialisation sans contrôles, n'ont-ils pas faits ! 

lundi 25 juin 2018

UN AUTRE PONT A BORDEAUX ? POURQUOI PAS

L'annonce de l'important retard pour la livraison du pont Simone Veil à Bordeaux me surprend et m'atterre.
Comment un ouvrage, aussi important pour une grande métropole, peut-il générer lors de sa construction un conflit entre le maitre d'ouvrage et l'entreprise ?
L'étude a-t-elle été mal conduite ? L'entreprise a-t-elle mal étudié le dossier ? Le maitre d’œuvre a-t-il mal contrôle les propositions techniques de l'entreprise?
Il y a de quoi rester pantois lorsqu'on connait l'importance de cet ouvrage pour la circulation dans l'agglomération bordelaise, d'autant plus que la municipalité de Bordeaux a eu l'idée géniale  d'interdire la circulation automobile sur le Pont de Pierre qui était l'un des deux seuls ponts urbains de Bordeaux ouvert en permanence à la circulation.
Mais restons positif. Prenons un demi siècle de recul.
Le Pont d’Aquitaine, ouvert en 1967, au cours de sa construction s'appelait le deuxième pont de Bordeaux. Cette construction a accumulé les retards, il a fallu, si je me souviens bien dix ans pour le construire. Face à ce problème le Pont Saint Jean a été construit en deux ans et inauguré en 1965, donc deux ans avant le Pont d'Aquitaine.
A moins que ma mémoire me fasse défaut et que je contrôle mal mon envie de polémiquer, il me semble qu'une élection avait en partie été à l'origine de l'ouverture dans la hâte de ce deuxième pont.
Même si je me trompe, je souhaite que les déboires du Pont Simone Veil et l'échéance de l'élection municipale de 2020 aient les mêmes effets, et que dans deux ans, Bordeaux  puisse disposer d'un pont supplémentaire. Je pense que tous ceux qui passent plusieurs heures dans leur voiture pour aller travailler trouveraient que ne n'est pas un luxe. 

ON VEND LES BIJOUX DE FAMILLE

Bien que cela me choque, je ne suis pas surpris qu'Emmanuel Macron désengage l'état d'entreprises dans lesquelles il avait des parts, parfois très importantes, pour essayer d'améliorer l'équilibre du budget de l'état. On assume de mener une politique libérale ou on ne l'assume pas.
Mais il y a quand même dans les choix qui sont faits des choses qui me choquent. Tout en sachant que pour vendre des actions, il faut que celles-ci soient attractives, donc gages de bénéfices à long terme, je trouve fort gênant que le choix se soit porté su ADP, Engie et FDJ.
- ADP :  Aéroport de Paris constitue une entrée importante sur notre territoire et bien des enjeux de type sécuritaire sont plus important que les enjeux de type économique pour qu'une telle entreprise passe aux mains du privé. Que dire aussi de la maitrise des tarifs quand on sait ce qui s'est passé avec la privatisation des autoroutes en partie confiées au repreneur le plus probable d'ADP.
- Engie : laisser la fourniture d'énergie électrique intégralement entre les mains du privé au moment où il est à la fois question de gérer la décroissance du nucléaire  et  la promotion des énergies nouvelles parait être d'une imprudence rare en rendant le contrôle de cette reconversion certainement très difficile.
-FDJ : pour la Française des jeux, les risques ne sont pas du même ordre, mais la question est de savoir si les capitaux, retirés de la vente des actions, vont être investis dans la recherche, par exemple, ou si ce sont les intérêts de leur placement qui seraient utilisés. Si on se trouvait dans cette dernière situation, on ne pourrait pas attendre des rendements du même niveau que si l'état avait gardé ses actifs à la FDJ, d'autant plus qu'il vient de donner à cet organisme un merveilleux cadeau en organisant le loto du patrimoine.
Ainsi, bien que l'on vante le pragmatisme de notre Président, je crains fort que les décisions qu'il prend soient plus empreintes d'idéologie libérale, voire ultralibérale, que de pragmatisme.

dimanche 24 juin 2018

EUROPE, FAIBLE LUEUR D'ESPOIR

Lors de la récente réunion entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, cette dernière a fait preuve de plus de souplesse et de moins d'intransigeance qu'à son habitude. Peut-être prend elle conscience de l'affaiblissement de sa position dans son propre pays.
Toujours est-il que pour la première fois, français et allemands envisagent de s'unir pour, ensemble, équiper l'Europe d'une réelle possibilité de défense et prévoir également la mise en place d'un réel budget européen qui pourrait, le cas échéant, être  sollicité pour secourir des pays en difficulté, sans les appauvrir un peu plus, comme ce fut le cas pour la Grèce.
Pour le moment il ne s'agit que de cadres d'action. Tout reste à faire, mais les possibilités existent et la volonté parait indiscutable. Ce serait un premier pas vers une réelle union et une défense commune permettant à l'Europe de s'affranchir de la tutelle des États-Unis pour sa protection.
Il reste à espérer deux choses:
-que France et Allemagne donnent suite par des actes volontaires à ce début de reconstruction européenne, car eux seuls, dont les PIB cumulés représentent 40% du PIB européen, peuvent le faire.
-que ce projet avance rapidement et soit fédérateur, pour que d'autres pays veuillent s'y associer. Espérer la participation des 27 états de l'Union Européenne est certes une ambition irréaliste, mais il ne serait pas impossible que les 19 pays de la zone euro, si la monnaie devenait attractive, se laissent convaincre.

vendredi 22 juin 2018

LE SUICIDE DE L'OCCIDENT

L'extrême droite a pris le pouvoir ou y participe dans la plupart des pays de l'Europe centrale, Hongrie, Pologne, Autriche, Slovaquie, République Tchèque, Allemagne, elle atteint même la Méditerranée en s'installant en Italie. Ce ne sont pas encore des régimes fascistes ou nazi, mais chacun sait que c'est dans ces régimes d'extrême droite que ces idéologies prennent naissance. Sur le plan géographique, ces pays constituent une barrière brune entre l'Europe et la Russie.
Le Royaume Uni s'isole, la France est encore a l'abri de la participation au pouvoir de ces idéologies, mais uniquement en raison de son système d'élection qui impose un scrutin majoritaire.
Les partis d'extrême droite se renforcent constamment dans les pays du nord de l'Europe et de la Scandinavie dont on pouvait croire qu'ils avaient pris des dispositions suffisantes pour se protéger.
Les États-Unis ont porté démocratiquement au pouvoir un personnage extrêmement dangereux dont les dernières décisions ont été de séparer les enfants des émigrés de leurs parents, pour mettre les uns en cage, les autres en prison, et de quitter le Conseil des Droits de l'Homme à l'ONU.
Partout dans ces pays occidentaux la solidarité recule. Les valeurs essentielles d'humanisme, d'éthique et les droits de l'homme sont bafoués et, plus grave que cela, c'est dans des régimes démocratiques que l'on arrive à de telles situations.
Que peut donc faire un démocrate qui défend ces valeurs fondamentales ? Il ne peut se renier et imposer ses idées par la force et la contrainte en devenant intolérant. Les racines du mal sont bien quelque part ? Et si elles étaient dans le manque d'éducation et de culture qui a permis à des fausses valeurs que sont l'envie, l'avidité et l'individualisme de s'imposer ? Ne faut-il pas craindre que les intellectuels, les philosophes et autres penseurs aient abandonné la politique, au sens noble du terme, pour la laisser entre les mains de politicards avides qui conduisent l'occident à sa perte et, plus largement, l'humanité à sa disparition comme peut le laisser entrevoir l'évolution climatique et environnementale ? 

jeudi 21 juin 2018

"CA VA MANU"

Emmanuel Macron, Président de la République a réprimé sévèrement, et avec juste raison, un jeune qui l'interpellait en ces termes "ça va Manu"
Ce jeune n'est pas excusable, mais après avoir vu certaines émissions de télévision, on pourrait presque le comprendre.
Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin ne se sont-ils pas permis d'interviewer le Président de la République en l'appelant Emmanuel Macron ?
Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil ne l'ont-ils pas simplement appelé Emmanuel ? Il est vrai que pour ces derniers, il y avait clairement une envie de montrer leur complicité.
Ainsi, sachant que l'adolescence est souvent l'âge de la démesure, on ne peut pas trop s'étonner de l'attitude de ce jeune qui n'a fait que franchir un degré de plus dans le manque de respect.
Je regrette simplement que lors de sa réprimande, notre Président ait pratiqué le tutoiement.
Au risque de paraître ringard, je dirai qu'après avoir enseigné pendant peu d'années, je ne me suis jamais permis de tutoyer un élève. Maintenant dans bien des cas des élèves tutoient les professeurs. Ne trouve-t-on pas là une partie de la raison de cette dérive de l'irrespect ?

mercredi 20 juin 2018

JEAN LEONETTI, L'ALIBI

Lorsque Laurent Wauquiez l'a nommée vice-Présidente des LR, l'ambitieuse Virginie Calmels n'a certainement pas analysé correctement la situation et ne s'est pas rendu compte qu'elle n'était à ce poste que pour apporter une caution plus centriste au parti que, lui Laurent Wauquiez, voulait installer à la droite de la droite, pour ne pas dire à l’extrême droite.
Six mois après sa nomination, Virginie Calmels a pris conscience de la situation. Elle pouvait soit démissionner soit exprimer sa différence. Elle a choisi cette dernière option, c'est tout à son honneur.
De ce fait Laurent Wauquiez ne se trouve entouré que de collaborateurs proches de l'extrême droite comme Eric Ciotti ou Brice Hortefeux, qui constituent des "repoussoirs" pour les adhérents des LR les plus modérés.
Il fallait bien, alors, trouver un remplaçant à Virginie Calmels pour rendre l'offre des LR plus acceptable par cette frange de l'électorat prête à rejoindre Emmanuel Macron. C'est maintenant chose faite, Jean Leonetti, réputé par ses prises de position modérées et ses soucis d'éthique et d'humanisme est devenu vice-Président. S'il tire les leçons du limogeage de Virginie Calmels et qu'il veut garder son poste, il ne lui reste plus qu'à se taire.
C'est en ce sens que pour Laurent Wauquiez, il sert d'alibi face à ceux qui voudraient lui faire le procès de se rapprocher de l'extrême droite.

lundi 18 juin 2018

PREMIER COUAC A L'INTERNATIONAL

Autant on peut dire que la politique intérieure d'Emmanuel Macron était très diversement appréciée, autant sa politique extérieure était jusqu'à présent approuvée par une majorité de français qui avaient l'impression que la France pouvait espérer retrouver une place importante dans le monde politique.
Ce fut le cas lors des premières rencontres avec Donald Trump et Vladimir Poutine ainsi qu'à l'occasion de son voyage en Europe de l'est pour défendre sa politique sur les travailleurs détachés.
Mais actuellement les choses se compliquent avec la versatilité de Donald Trump pour laquelle notre Président n'a aucune responsabilité, tout au plus peut-on lui reprocher quelque naïveté lorsqu'il a cru que le "franc parler" face à un tel individu pouvait infléchir sa politique.
Par contre sa position vis à vis de l'Italie concernant les migrants que ce pays refuse d'accueillir est une faute diplomatique. Pour donner des leçons aux pays qui accueillent les migrants il aurait été bon de n'avoir rien à se reprocher. Or, quand on accueille 5000 migrants au lieu des 19000 que l'on s'était engagé à recevoir et que l'on ferme la frontière avec l'Italie, on est assez mal placé pour donner des leçons. L'occasion était pourtant belle  de refaire l'image un peu écornée de la France en recevant, dans l'un de nos ports, l'Aquarius et ses 629 passagers  et redorer ainsi notre image en donnant une leçon à l'Italie qui avait refusé d'ouvrir l'un de ses ports.
Cet événement s'apparente à une occasion manquée et donne l'impression qu'Emmanuel Macron veut donner des leçons à toute l'Europe et en prendre la direction. C'est une attitude qui n'est en général pas appréciée de ses partenaires notamment lorsque l'on est l'un des derniers arrivants.

dimanche 17 juin 2018

SANTE : ZERO RESTE A CHARGE

Que la totalité des actes de santé et notamment les prothèses dentaires, les lunettes et les appareils auditifs puisse être intégralement remboursé est une excellente nouvelle.
Mais cette proposition mérite peut-être que l'on y regarde de plus près.
Exiger un meilleur remboursement va nécessairement coûter plus cher aux caisses qui couvrent ces risques et de ce fait les cotisations devraient augmenter.
Sachant que dans notre pays il ne faut surtout pas accroitre le budget des charges sociales, ce sont donc les assurances privées et les mutuelles qui vont augmenter. De ce fait le remboursement par ces organismes va prendre une part plus importante. Pour peu que par soucis d'économie pour le budget de l'état on en vienne à diminuer les remboursements de la Sécurité Sociale, comme c'est déjà arrivé de nombreuses fois avec différents artifices, on s'orienterait de plus en plus vers des remboursements de frais de santé confiés à des assurances et des mutuelles privées.
Ainsi, sans y prendre garde, par petites touches, notre système de santé risquerait de se rapprocher du système américain, dont on sait qu'il est plus coûteux, moins efficace et plus inégalitaire que le nôtre.
Il faut que tous les citoyens en soient conscients et avertis pour garder leur vigilance en éveil.

MARLENE, T'AS PAS COMPRIS PAPA !

Pour défendre la sécurité de l'emploi, telle que la conçoit Emmanuel Macron et qui ne repose que sur la formation sans autre forme de garantie, Marlène Schiappa, Secrétaire d’État à l'égalité entre les hommes et les femmes, a cru bon de convoquer Karl Marx, en rappelant que celui-ci avait dit:"L'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs", ce qui lui a valu d'être sévèrement recadrée par son père, trotskiste de la première heure.
Il lui a d'abord fait remarquer que cette phrase était extraite d'un texte d'un collectif de la première internationale. On peut évidemment se tromper, mais cela ne me parait pas bien grave. Par contre, beaucoup plus gênante est la suite des critiques de "papa" qui fait remarquer:
- qu'il s'agit "d'une œuvre collective" qui concerne tous les travailleur
- que le sujet traite de "l'émancipation collective des travailleurs" et non "de réussites individuelles"  
- qu'on "ne peut attendre le salut de personne sauf de l'action organisée"
- que "ce n'est en rien la défense de l'individualisme petit bourgeois" "(allez monte ta start-up)".
Un degré de plus est franchi dans la confusion.
Emmanuel Macron qui confond volontairement le modèle flexible californien du "chacun pour soi et que le meilleur gagne" avec le modèle scandinave où la flexibilité pour chacun est compensée par la sécurité pour tous, a été largement dépassé par sa ministre qui puise dans les principes que lui a inculqués son père des arguments qui vont jusqu'à lui faire confondre Bill Gates et Karl Marx

samedi 16 juin 2018

EMMANUEL MACRON SE DEVOILE

Lorsqu'en parlant des aides sociales Emmanuel Macron a dit "ça coute un pognon dingue", il s'est exprimé sur ce sujet d'une autre manière que Laurent Wauquiez quand il parle "d'assistanat", mais je ne sais pas, si sous une forme différente, leur avis sur le fond ne serait pas le même.
Il y a incontestablement une recherche d'économie dans cette constatation , mais j'ai bien peur que cette économie prenne le pas sur l'efficacité.
Car il semble qu'Emmanuel Macron donne la priorité à la formation, et c'est une excellente chose, mais en supposant, et c'est une utopie que tout le monde soit bien formé, encore faut-il pouvoir offrir suffisamment d'emplois. 3 millions de chômeurs et 300.000 emplois vacants, ne peuvent conduire qu'à 2,7 millions de chômeurs, qu'ils soient bien ou mal formés.
Or, si former les gens est une condition indispensable et une exigence honorable, il ne faut pas oublier que tous les individus ne sont pas également réceptifs à la formation et qu'il y aura toujours des ouvriers, des employés et des ingénieurs qui avec la même formation seront meilleurs que d'autres et, dans la société dans laquelle nous vivons où la concurrence est l'alpha et l’oméga de son fonctionnement, il y aura toujours des laissés pour compte.
J'aimerais que notre Président comprenne que, si la formation est une condition nécessaire pour accéder à l'emploi et en vivre dignement, elle n'est pas suffisante pour les individus qui plus ou moins mal formés n'y trouveront pas leur place.
Donner à chacun la possibilité d'une existence correcte, en exigeant toutefois qu'il participe selon ses moyens à la marche de la société, est une exigence que les citoyens sont fondés à formuler à leurs dirigeants.

FABIENNE BOULIN, UNE FEMME REMARQUABLE

J'admire la persévérance de Fabienne Boulin pour essayer de faire éclater la vérité sur la mort de son père.
Malgré les nombreuses informations fournies par la presse papier et audiovisuelle, comme notamment une des dernières émissions de "Cash Investigation", la Justice s'obstine à refuser toute révision du procès qui avait conclu à un suicide, que bien des responsables politiques de l'époque considèrent comme déguisé, ou à faire trainer les procédures.
Que faudra-t-il pour que la Justice veuille bien remettre en cause ses conclusions que bien des experts et enquêteurs considèrent, pour le moins, comme hâtives.
La Justice et le pouvoir en place s'honorerait en ne laissant pas supposer à la population qu'en France, certains puissent imposer le silence sur une affaire qui n'a que trop duré. Les français sont impatients de connaître la vérité qui ne peut se faire jour que si tous les protagonistes de l'affaire peuvent s'exprimer librement sans craindre des représailles  comme certains ont, certes tardivement, courageusement commencé à le faire.
Si crime il y a, il serait fort regrettable que les témoins disparaissent avant les commanditaires, si cela est encore possible.

vendredi 15 juin 2018

LES SOMMETS POLITIQUES

Deux rencontres politiques importantes se sont déroulées quasi simultanément. Le G 7s'est réuni à Malbaie au Canada, ce sommet a fait beaucoup de bruit en raison du désaccord entre les États-Unis et les six autres membres, Canada, France, Royaume Uni, Italie et Japon du à la position intransigeante et agressive de Donald Trump.
L'OCS, Organisation de Coopération à Shanghai comprenant la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, l'Inde et le Pakistan s'est montrée beaucoup plus discrète.
Ainsi, une fois encore les états démocratiques affichent leurs désaccords, pendant que les dictatures et démocratures savent apparemment sauver les apparences, car il serait fort étonnant que ces pays s'entendent aussi bien qu'ils veulent le laisser croire.
Afficher publiquement ses différence peut se comprendre, mais lorsque cette différence s'apparente presque à un conflit ou à une agression, cela ne peut qu'affaiblir le groupe des pays démocratiques qui, actuellement, n'ont vraiment pas besoin de cela.
Dans son fameux slogan "America first", Donald Trump avait clairement affiché sa volonté de ne vouloir défendre que les États-Unis, mais il n'avait pas averti ses alliés que ce serait à leurs dépens et qu'il souhaitait les affaiblir. 

mardi 12 juin 2018

VIRGINIE CALMELS, ENCORE UN MAUVAIS CHOIX

Elle n'a vraiment pas la main heureuse Virginie Calmels, en politique, pour choisir son camp.
Elle est entrée en politique comme première adjoint d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux pensant le remplacer lorsqu'il deviendrait Président de la République.
Après l'échec de ce dernier à la primaire de la droite, elle s'est empressée de rejoindre François Fillon au moment où, candidat à la présidence de la République, il était donné comme vainqueur certain.
Pas de chance! Après les déboires que l'on connait de celui-ci, elle est revenue, assez penaude , à Bordeaux, en attendant une nouvelle opportunité. Celle-ci s'est présentée avec Laurent Wauquiez lorsqu'il a pris la tête des LR. Elle en est devenue la vice- présidente.
Elle n'avait alors pas perçu à quel point Laurent Wauquiez, partant du centre , oserait se déplacer vers l'extrême droite. Devant cette dérive, et c'est tout à son honneur, Virginie Calmels a voulu exprimer sa différence, ce qui lui a valu un rappel à l'ordre.
De vagabondage en vagabondage, où en est-elle ? Peut-être le sait-elle, peut-être se pose-t-elle elle-même la question.
Mais, connaissant sa brillante carrière dans le privé et son esprit d'entreprise, ne regrette-t-elle pas de ne pas s'être rendu compte que le juppéisme était macron-compatible ? Si c'était le cas, elle serait passée  à coté d'une brillante carrière politique, car je trouve qu'entre elle et le Président de la République, il y a de nombreux points communs, notamment en ce qui concerne l'idée qu'ils se font de l'importance de l'esprit d'entreprise sans trop se soucier, apparemment, des problèmes sociaux.
Seulement voila, peut-être croyait-elle qu'Emmanuel Macron, vu son parcours, avait quelques idées de gauche qu'elle ne partageait pas, ç'aurait été une regrettable erreur d'appréciation, car pour le moment, notre Président n'a rien laissé paraitre de cet aspect de son personnage.

PARC DE LESCURE, ET LE VELO !

Le journal Sud-Ouest commémore actuellement les 80 ans du stade Chaban-Delmas, anciennement Parc de Lescure qui avait remplacé le Parc des Sports de Bordeaux.
Je me souviens, étant enfant avoir accompagné mon père à ce qu'il appelait encore le Parc des Sports, alors que le Parc de Lescure avait déjà été inauguré, notamment pour assister à des réunions cyclistes.
Il faut dire qu'initialement le Parc de Lescure comprenait bien sûr une pelouse, mais aussi une piste d'athlétisme en "cendrée" non réglementaire, dépassant les 400m., et surtout une magnifique piste cycliste de 500m. en béton.
Le cyclisme y occupait alors une place particulièrement importante et notamment les courses derrière moto qui se déroulaient sur 200 tours de piste, soit100km. avant d'être découpées en plusieurs manches plus courtes.
Je me souviens encore des gloires nationales, Lemoine avec son maillot à pois rouges, Lambolley avec son maillot bleu étoilé d'or, Choque en maillot blanc et Lesueur sein des anneaux de champion du monde. Il y avait aussi une gloire locale, Claverie, dont les résultats n'étaient pas exceptionnels, mais qui mettait un point d'honneur à s'attaquer sur route au record du monde abrité  derrière un véhicule, ce qu'il avait réussi à faire avec succès sur la Nationale 10 en se faisant même copieusement "secoué" sur les pavés du Barp.
Les courses de vitesse présentaient plus rarement un plateau national, mais les locaux comme Lachaise, Cantou et Dutein étaient d'excellent niveau. Je crois même que ce dernier, après sa carrière sportive, est devenu reporter au journal Sud-Ouest.
Puis après 1947, arrive la reprise du Tour de France interrompu pendant la guerre, la grande manifestation annuelle était l'arrivée d'une étape de la grande boucle. Cette arrivée était précédée d'une somptueuse manifestation sportive suivie d'un spectacle fourni par la caravane du tour où se distinguaient notamment les "motards Cinzano" par leurs démonstrations individuelles et leurs figures de groupe.
Hélas, le football a pris le pas sur tout cela. Il a fallu gagner des places pour les spectateurs, détruire la piste des vélos et celle d'athlétisme. Les arrivées du tour de France ont été jugées soit sur les quais, soit au lac, soit en ville pour finir par presque disparaitre.
L'engouement pour le football et l'argent qui y est associé ont transformé un stade omnisports en pelouse de grand jeu.  

lundi 11 juin 2018

L'EUROPE SOUS TRAITANTE DES ETATS-UNIS

Dans l'ambiance mondiale actuelle, on s’aperçoit, après les décisions de l'imprévisible Donald Trump, que l'Europe n'est qu'un sous traitant des États-Unis, et peut même, en raison des lois d'extraterritorialité de ce pays, devenir sous traitant exclusif.
En effet Donald Trump peut décider de durcir l'accès au marché américain à  qui bon lui semble, et interdire à sa convenance à quiconque de commercer avec un pays de son choix si cela ne lui convient pas. Ainsi actuellement quel bilan peut-on tirer de cette situation ?
- L'accès du marché américain devient plus difficile en raison de l'augmentation des taxes douanières. Il y aura une perte pour les pays européens exportateurs vers les États-Unis.
- Le marché iranien est fermé sous peine de rétorsion et d'impossibilité de négocier avec les États-Unis. Nouvelle perte pour les pays européens exportateurs vers l'Iran.
- Les places laissées en Iran vont être prises par d'autres pays, notamment la Chine qui,vu sa puissance économique, se souciant peu des règles américaines, n'acceptera pas par la suite de se retirer.
- L'Europe ne peut, face aux États-Unis, que montrer ses petits muscles après avoir tenté de déployer ses charmes car elle est, du point de vue militaire dépendante et sous protection des États-Unis.
Au  final, les résultats sont les suivants:
- Les États-Unis s'isolent.
- L'Europe s'affaiblit.
- La Chine se renforce.
- La Russie en spectatrice avertie, jette de l'huile sur le feu en essayant de favoriser la montée des nationalismes pour empêcher l'Europe de se construire.
- Les États-Unis prêchent aussi en Europe les vertus du nationalisme pour favoriser sa destruction.
Et maintenant, que peut-il arriver de pire ? Que le dangereux, redoutable et imprévisible locataire de la Maison Blanche déclare la guerre à l'Iran.
Si les pays Européens ne comprennent pas cela, qu'ils ne s'unissent pas sur d'autres bases que celles qui génèrent tant de refus parmi les peuples qui la composent, qu'ils ne décident pas de donner à l'Europe les moyens de son indépendance militaire, l'Europe ne pourra que disparaitre et regarder la zone circumpacifique se développer.
Ce ne serait, après tout, que la suite logique de l'histoire du Monde où les foyers de civilisation et de négoce sont passés du bassin méditerranéen à la zone atlantique pour bientôt se retrouver autour du Pacifique.
Les européens qui, s'ils s'unissent, sont encore la première zone économique mondiale, avec tout de même plus de 500 millions d'habitants, de haut niveau de culture, doivent-ils accepter cela ?
 
  

dimanche 10 juin 2018

REVENU DE BASE

Benjamin Griveaux, porte parole du gouvernement, vient de se prononcer contre le revenu de base en estimant que "ce n'est pas une bonne réponse" et que "l'on a mis au cœur du projet politique d'Emmanuel Macron, le travail. Le travail, donc l'éducation...Moi je considère que c'est le travail qui aujourd'hui est un moyen d'émancipation et de progression ".
Tout d'abord, il serait utile de rappeler à Benjamin Griveaux qu'avant d'imposer le travail à tout un chacun il faudrait que le gouvernement auquel il appartient arrive à supprimer le chômage. Il prétend qu'il s'y emploie, toutefois avec pour horizon 7% de chômeurs en 2022, souhaitons qu'il y arrive, Mais en attendant que peut-il faire ? Pour le moment les solutions ne sont pas au rendez-vous, car il y a encore 14 millions de français qui vivent avec un revenu au dessous du seuil de pauvreté, et parmi ces pauvres il y a des gens qui travaillent.
Mais en dehors de cette observation, quel esprit embrouillé que celui de ce porte parole du gouvernement. Employer l'expression "le travail donc l'éducation"  ne rime à rien. Il y a parmi les travailleurs, et souvent parmi ceux qui sont chargés des des tâches les plus pénibles, des individus qui n'ont malheureusement pas pu recevoir l'éducation qu'ils auraient méritée, et d'autres, bien éduqués, qui ont trouvé comme moyen d'existence, souvent dans le luxe, d'autres moyens que le travail. Peut-être même que Benjamin Griveaux pourrait en citer quelques uns.
Quant à dire que le travail est un moyen d'émancipation et de progression, tout en partageant en partie cette affirmation, j'aimerais faire remarquer que d'une part ce n'est pas le cas de tous les emplois et d'autre part que le but premier du travail est de participer à la marche de la société en étant dignement rémunéré.
Alors Monsieur Benjamin Griveaux, vous et le gouvernement auquel vous appartenez, commencez à donner du travail à tout le monde et faites en sorte que le fruit de ce travail permette à chacun de vivre dignement. Vous pourrez à ce moment-là, et seulement à ce moment-là, tenir les propos que vous tenez actuellement.
Je crains, malheureusement, en souhaitant me tromper, qu'à la fin du mandat qui vous est confié vous ne soyez pas encore en mesure de fournir des arguments sérieux justifiant vos affirmations.

LES BLESSURES DU MACRONISME

Jupiter règne en maitre.
Emmanuel Macron oublie un peu vite qu'il n'a été choisi au premier tour de l'élection présidentielle que par 24% des électeurs, et si 41% supplémentaires l'ont rejoint au second tour, c'est uniquement pour éviter que la France ne tombe entre les mains de l'extrême droite.
Il n'est certes pas le Président de la V° République à avoir été le plus mal élu, loin s'en faut, mais il est le seul à confondre élection au second tour d'un scrutin majoritaire avec plébiscite.De ce fait il ne connait qu'un viatique "Je jais ce que j'ai dit", un peu court s'il veut conserver la confiance de ceux qui l'ont rejoint.
Il ne respecte pas les plus faibles, fait peu de cas des corps intermédiaires et ne tient compte des rapports qu'il demande que s'ils vont dans le sens d'une décision qu'il avait préalablement envisagé de prendre.
- Les plus faibles ce sont ceux qui ont besoin de l'APL et les retraités qui ne disposent d'aucun moyen pour se faire entendre.
- Les corps intermédiaires se sont les associations caritatives qui ont été durement touchées par la diminution drastique du nombre d'emplois aidés et les syndicats qu'il consulte, sans négociations, pour en fin de compte toujours appliquer les décisions qu'il avait préalablement prises.
- Les rapports d'experts ce sont soit le rapport Spinetta sur la SNCF qui n'a fait que le conforter dans la décision qu'il souhaitait prendre soit le rapport Borloo, jeté aux oubliettes car il ne correspondait pas à sa vision du problème posé par les banlieues.
En tant que Président de la République il devrait s'efforcer d'unir tous les français, chose difficile peut-être utopique, mais certainement pas profiter de leurs divisions pour asseoir un peu plus son pouvoir et gouverner à sa guise sans tenir compte d'aucun avis s'il ne conforte pas le sien.
Avant qu'il n'accède au pouvoir on le savait faire preuve d'autorité, une fois élu, cette autorité est devenue de l'autoritarisme.
Au train où vont les choses, s'il continue ainsi pendant tout son mandat, lui qui ne cesse de vouloir réformer la France pour la faire entrer dans de XXI° siècle, alors qu'en réalité il veut la faire entrer dans l'ultralibéralisme, il ne pourra pas dire comme Louis XV "après moi le déluge" mais "après moi le chaos"

vendredi 8 juin 2018

ECONOMIES DANS L'AUDIOVISUEL PUBLIC

L'audiovisuel est en train de se réformer, mais comme pour toute réforme proposée actuellement , le but est de faire des économies.
La modification qui touchera le plus les téléspectateurs des chaines publiques est la celle du statut de France 4.
Cette chaine numérique ne sera plus consultable que sur internet, ce qui une fois de plus est une décision discriminatoire, car il ne faut pas oublier que bon nombre de téléspectateurs, notamment les plus âgés et souvent les moins mobiles, passent une bonne partie de leurs loisirs devant un poste de télévision sans posséder d'ordinateur et de ce fait sans avoir accès à internet.

GREVE INTERMITTENTE : LA FAUSSE BONNE IDEE

Lorsque la CGT pour lutter contre la réforme de la SNCF a eu l'idée de lancer la grève intermittente, deux jours de grève sur cinq, on pouvait penser que l'idée était bonne car elle pouvait permettre d'organiser une longue grève pour une perte de salaire acceptable.
C'était sans compter sur la souplesse de la société et la grande faculté d'adaptation de l'entreprise qui dispose de tous les nouveaux moyens de gestion pour modifier très rapidement les programmes de travail.
Après 26 jours de grève le bilan est catastrophique :
- Le gouvernement, après avoir accepté quelques amendements, va mener à bien son projet.
- Les salariés qui ont fait grève pendant toute cette période vont perdre un mois de salaire.
- Les voyageurs, pour affaire ou pour leurs loisirs, se sont adaptés en modifiant leurs dates de voyage.
- Les plus touchés ont été les travailleurs de la région Ile de France, dont bon nombre d'entre eux utilisent quotidiennement les services de la SNCF, et qui en principe constituent la principale clientèle des syndicats et des partis de gauche.
- Le mouvement qui recueillait le soutien d'une bonne partie de la population, sans toutefois atteindre les 50%, n'a pas réussi a améliorer son score.
- Les "cars Macron" n'ont jamais aussi bien marché et ils ont même profité de l'occasion pour augmenter leurs tarifs. C'est à se demander si notre Président lorsqu'il était ministre du précédent gouvernement n'avait pas une petite idée derrière la tête en promouvant ce type de transport à longue distance par cars.
Coté positif, mais ce n'est pas pour cela que la CGT se battait, on peut noter le développement du covoiturage et du télétravail. Il en restera peut-être quelque chose.
Il serait grand temps que les syndicat, vu la faiblesse de leurs effectifs, réfléchissent à d'autres moyens d'action tels que pétitions ou référendum d'initiative populaire. Ils pourraient peut-être espérer avoir plus de poids face au pouvoir en place sans gêner la population et en favorisant ainsi le débat public. 

jeudi 7 juin 2018

LOGEMENTS ADAPTES

Des règles d'urbanisme très contraignantes et coûteuses imposent que tous les logements soient accessibles aux handicapés. Ce règlement est en cours de révision de manière à n'imposer que seulement 10% de ces logements soient ainsi conçus, ce qui soulève un tollé de la part de toutes les oppositions au gouvernement, y compris de la part de celles qui ont claironné haut et fort qu'elles ne s'opposeraient que pour ce qu'ils n'apprécieraient pas et, qu'en contre partie, elles manifesteraient leur accord lorsque les décisions prises par le gouvernement leur paraitraient judicieuses.
De ce fait, je ne comprends pas ces attitudes. Chacun sait que toutes les places de parking ne sont pas accessibles aux handicapés, pourquoi n'en serait-il pas de même pour les logements si la possibilité de choisir offre un éventail aussi varié pour les handicapés que pour les valides.
Il me paraitrait plus pertinent, au lieu de formuler systématiquement des critiques, de demander au gouvernement que l'argent ainsi économisé, lors de la construction de logements, soit utilisé pour d'autres services à rendre à ceux qui parmi nous subissent un handicap.

mercredi 6 juin 2018

CURIEUX ANALYSTE POLITIQUE

En vacances actuellement en Languedoc, je lis sous la plume de Yann Marec, rédacteur en chef adjoint du Midi Libre, dans l'édition du samedi 2 juin, sous le titre "Eaux sombres", une curieuse analyse politique de ce qui se passe en Italie.
Il compare l'association de la Ligue et du Mouvement Cinq Étoiles en Italie à ce qui serait en France l'association entre Marine Le Pen et Benoît Hamon. Mis à part la volonté de créer un Revenu de Base Universel, je ne vois pas où l'on peut trouver une similitude entre le mouvement populiste créé par le comique provocateur Beppe Grillo et le programme sérieux et innovant présenté par Benoît Hamon lors de la dernière élection présidentielle.
Je trouve que cette comparaison est presque injurieuse, car il serait surprenant qu'un seul électeur de Benoît Hamon accepterait d'apporter sa voix à un mouvement analogue à Cinq Étoiles s'il existait en France.
Que l'on trouve de telles approximations et de telles contre-vérités dans les courriers de lecteurs de quelque quotidien que ce soit me surprendrait, mais je le comprendrais, car leurs auteurs ne sont que des amateurs, peut-être pas toujours éclairés, mais qu'un journaliste apparemment confirmé écrive de telles monstruosités me choque.

mardi 5 juin 2018

LOTO DU PATRIMOINE

J'ai toujours eu un avis très partagé sur les loteries et jeux à gratter qui constituent un impôt quasi volontaire.
-Pourquoi volontaire ? Parce qu'ils n'imposent à personne l'obligation de participer.
-Pourquoi quasi ? parce que la grande majorité des gens qui y participent le font pour espérer améliorer leur quotidien qui ne leur convient pas. C'est ainsi que ce pseudo-impôt touche essentiellement les plus démunis.
Mais, pour une fois, avec la manière dont le loto du patrimoine est conçu, cette critique perd une bonne partie de sa valeur car le ticket d'entrée de 15€ est suffisamment élevé   pour espérer que ceux qui y participeront le feront en grande partie pour aider à la sauvegarde du patrimoine.
Ceci étant dit, il faut peut-être chercher d'autres motivations à la création de ce loto.
A y regarder de près, on s’aperçoit que les 18 sites choisis le sont dans des zones souvent délaissées, et sont "harmonieusement" répartis sur tout le territoire, pour que chaque région et territoire d'outre-mer y trouve son compte. Il y a là indiscutablement un geste politique qui cherche à montrer que notre président n'est pas que celui des métropoles et qu'il n'oublie personne.
Voyons maintenant l'aspect financier. D'après Christine Albanel, ancienne Ministre de la Culture, sur les 15€ du billet de participation, 1,5€ reviendront à la restauration des monuments. Il y aurait donc 90% de pertes en ligne.Je n'ai pas d'avis sur la lourdeur du fonctionnement de la machine " La Française des Jeux", mais j'espère que ce surcroit de travail donné par l'organisation de ce loto, va nécessiter le recrutement de personnel.
Je pense aussi qu'au moment où l'on parle d'une privatisation de cet organisme, ce sera un réel cadeau à l'éventuel acheteur, à moins que ne ce soit, pour l'état, un moyen de faire monter les enchères.
Rien n'est donc innocent, y compris lorsqu'il s'agit de propositions, qui somme toute, paraissent anodines.

lundi 4 juin 2018

BENCHMARKING, ET ALORS !

Pour Gérard Colomb, Ministre de l'Intérieur, "les migrants font du benchmarking", ce qui veut dire qu'ils comparent les avantages et inconvénients qu'ils espèrent trouver dans un pays d'accueil.
Bien des élus de gauche se sont émus d'une telle déclaration qui succède à une précédente de Nathalie Loiseau, Ministre des Affaires Européennes qui avait parlé du "shopping de l'asile".
Il me semble qu'il n'y ait pas lieu de critiquer une telle attitude des migrants qui, après avoir connu bien des vicissitudes dans leur pays d'origine et au cours de leur migration , cherchent à aller dans différents pays suivant qu'ils espèrent y trouver du travail, parler leur langue et être bien accueillis..
Plutôt que critiquer les ministre sur le fond, car ont peut espérer qu'il ne font qu'un constat sans arrière pensée, il serait plus pertinent de les critiquer sur la forme de leurs interventions.
Considérons donc qu'il font vis à vis des migrants une constatation qui n'a rien d'infamante, car c'est leur reconnaitre, comme à tout homme, le droit de disposer d'un choix de vie, mais, que deux ministres de la République ne trouvent pour s'exprimer de manière percutante que des expressions anglaises issues du monde des affaires, en dit long sur la manière dont ils perçoivent la marche de la société.

dimanche 3 juin 2018

LA DEMOCRATIE AURAIT-ELLE ATTEINT SES LIMITES ?

En 1991 en Algérie, le FIS (Front Islamique du Salut) obtenait 47% des voix au premier tour des élections législatives. Le gouvernement, ne voulant pas voir un mouvement islamiste au pouvoir, annulait les élections.
En 2005, en France le référendum sur la "Constitution européenne" était rejeté par 55% des électeurs. Par un savant artifice, permettant d'amender les traités existants, en 2007, le traité sur la Constitution européenne était adopté par la France.
Actuellement en Italie, un gouvernement bizarre associant l'extrême droite et un mouvement populiste proche de l'extrême gauche est porté au pouvoir. pour n'effaroucher personne, ces deux partis s'entendent pour proposer un Président du Conseil inconnu issu des milieux juridiques. Le Président de la République italienne refuse d'accepter la nomination du Ministre de l’Économie qui lui était proposé. Le Président du Conseil (homme de paille des deux partis ayant gagné les élections) démissionne, le Président de la République le remplace par un économiste défendant une politique totalement opposée à celle attendue par la majorité des électeurs. L'Italie sera certainement amenée à voter de  nouveau.
Suivant sa sensibilité, chacun pourra être satisfait ou déçu de ces décisions, en apprécier certaines, en regretter d'autres, mais le vrai problème est que dans chacun des cas, les  régimes qui se veulent démocratiques, bien que certain n'en ait que l'aspect, trouvent un moyen pour ne pas respecter les résultats sortis des urnes.
Qu'on le veuille ou non, cela pose un réel problème, d'autant plus lorsqu'on repense à la Grèce où on a vu Alexis Tsipras, élu démocratiquement, appliquer, sous la pression de l'Europe une politique d'austérité contre laquelle, à la tête du parti Syriza, il s'était battu.
Être obligé de se poser la question du respect d'un verdict issu démocratiquement des urnes est pour moi un réel problème qui, je pense, doit être partagé par de nombreux démocrates quelles que soient les déceptions ressenties à l'issu d'un scrutin, même si celui-ci ne les concerne pas et que le résultat est en contradiction avec les idées qu'ils défendent.

vendredi 1 juin 2018

LE MALAISE DE MONSIEUR HULOT

Nouveau film, ce n'est pas "Les vacances de Monsieur Hulot" mais Le malaise de Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot est un homme que je respecte car il parait avoir des convictions et surtout œuvrer pour que celles-ci soient reconnues et partagées. Ce n'est pas parce qu'en son temps il a essuyé des critiques justifiées sur la composition de son parc automobile qu'il faut oublier la bonne volonté dont il parait faire preuve.
Mais, actuellement il est confronté à un réel problème. Après avoir été sollicité par trois Présidents de la République pour faire partie de leur équipe gouvernementale et avoir refusé, car il pensait ne pas pouvoir peser sur la politique environnementale du pays et servir simplement d'alibi, il a pensé qu'avec Emmanuel Macron il aurait quelque utilité.
A vrai dire, il ne s'est pas complètement trompé. Il savait bien que toutes ses propositions ne seraient pas suivies, mais il a obtenu quelques succès dont le principal est l'abandon du projet de l'aéroport de Notre Dame des Landes. Il peut en être fier, c'est à mettre à son crédit.
Mais je pense que son malaise est plus profond. Chacun sait qu'au premier tour de l'élection présidentielle il a voté pour Benoît Hamon. Comment voulez-vous qu'après avoir été d'accord avec le revenu de base universel, on puisse se sentir à l'aise dans un gouvernement aux ordres d'un Président qui ne connait que "le chacun pour soi" et la compétitivité entre individus en souhaitant que chacun veuille devenir milliardaire ?
Nicolas Hulot devait penser en rejoignant Emmanuel Macron que le Président ne se changerait pas en une véritable caricature du candidat qu'il était.
Il est l'exemple type de tous ces gens de gauche souhaitant respecter les valeurs de solidarité et d'équité, qui au deuxième tour ont reporté leurs voix sur Emmanuel Macron avec quelque espoir de le voir tenir une politique équilibrée.
Il doit être fortement déçu. Je le comprends. J'ai fait comme lui.    

IL NE RESPECTE PERSONNE

Emmanuel Macron a confié à Jean-Louis Borloo le soin de lui fournir un rapport sur le banlieues.
Non content de n'en tenir aucun compte, il ne s'est pas satisfait de l'ignorer, il a eu l'audace d'avancer cet argument:"Deux mâles blancs qui ne vivent pas dans ces quartiers s'échangent un rapport, ça ne marche pas comme ça" (propos rapportés par Natacha Polony dans le Midi Libre du 27 mai).
Quelle arrogance, après avoir fait remarquer la quasi sénilité du rapporteur en indiquant que le premier plan banlieue était plus vieux que lui, il semble exiger partout, et a priori la présence du sexe féminin ou d'un émigré pour qu'une proposition soit recevable.
N'est-ce pas cela faire preuve de communautarisme en donnant l'impression de porter plus attention à l'origine ou au sexe d'un individu qu'à sa compétence.
Si le rapport sur les banlieues ne lui convenait pas, il aurait été préférable qu'il utilise d'autres arguments et surtout qu'il demande au rapporteur des entretiens au cours de sa mission pour éviter de faire accomplir un travail inutile duquel il ne souhaitait pas s'inspirer pour conduire sa politique.