dimanche 10 juin 2018

REVENU DE BASE

Benjamin Griveaux, porte parole du gouvernement, vient de se prononcer contre le revenu de base en estimant que "ce n'est pas une bonne réponse" et que "l'on a mis au cœur du projet politique d'Emmanuel Macron, le travail. Le travail, donc l'éducation...Moi je considère que c'est le travail qui aujourd'hui est un moyen d'émancipation et de progression ".
Tout d'abord, il serait utile de rappeler à Benjamin Griveaux qu'avant d'imposer le travail à tout un chacun il faudrait que le gouvernement auquel il appartient arrive à supprimer le chômage. Il prétend qu'il s'y emploie, toutefois avec pour horizon 7% de chômeurs en 2022, souhaitons qu'il y arrive, Mais en attendant que peut-il faire ? Pour le moment les solutions ne sont pas au rendez-vous, car il y a encore 14 millions de français qui vivent avec un revenu au dessous du seuil de pauvreté, et parmi ces pauvres il y a des gens qui travaillent.
Mais en dehors de cette observation, quel esprit embrouillé que celui de ce porte parole du gouvernement. Employer l'expression "le travail donc l'éducation"  ne rime à rien. Il y a parmi les travailleurs, et souvent parmi ceux qui sont chargés des des tâches les plus pénibles, des individus qui n'ont malheureusement pas pu recevoir l'éducation qu'ils auraient méritée, et d'autres, bien éduqués, qui ont trouvé comme moyen d'existence, souvent dans le luxe, d'autres moyens que le travail. Peut-être même que Benjamin Griveaux pourrait en citer quelques uns.
Quant à dire que le travail est un moyen d'émancipation et de progression, tout en partageant en partie cette affirmation, j'aimerais faire remarquer que d'une part ce n'est pas le cas de tous les emplois et d'autre part que le but premier du travail est de participer à la marche de la société en étant dignement rémunéré.
Alors Monsieur Benjamin Griveaux, vous et le gouvernement auquel vous appartenez, commencez à donner du travail à tout le monde et faites en sorte que le fruit de ce travail permette à chacun de vivre dignement. Vous pourrez à ce moment-là, et seulement à ce moment-là, tenir les propos que vous tenez actuellement.
Je crains, malheureusement, en souhaitant me tromper, qu'à la fin du mandat qui vous est confié vous ne soyez pas encore en mesure de fournir des arguments sérieux justifiant vos affirmations.

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