samedi 31 août 2019

UNE CUILLLERE POUR PAPA, UNE CUILLERE POUR MAMAN...

Malgré son jeune âge notre Président se comporte vraiment comme le père de la Nation.
Lorsqu'il traite du problème des retraites il me fait penser à ces mamans qui veulent faire manger de force la bouillie au bébé qui n'en veut pas. Pour cela elles le distraient en lui disant: "une cuillère pour papa, une cuillère pour maman" et souvent l'enfant se laisse convaincre.
C'est à peu près ce que fait Emmanuel Macron depuis le lundi 26 août. On ne parle plus de l'âge de départ à la retraite, mais de la durée de cotisation: une cuillère pour la CFDT. Puis on reparle de l'âge donnant droit de partir en retraite: une cuillère pour le MEDEF.
Tous les coups sont bons. Il est capable d'être funambule en cherchant sans cesse un apparent équilibre pour ne pas chuter sur sa droite, ou utiliser la godille pour naviguer en zigzag de taxes sur les carburants, au cadeau royal de plusieurs milliards d'euros.
Maintenant il  devient la mère nourricière, toutefois un peu endormeuse, "Dors, min p'tit quinquin..."

vendredi 30 août 2019

RETRAITES: LE CONTRE-PIED DU PRESIDENT

Encore une fois notre Président  a fait preuve d'opportunisme, d'intelligence et d'autorité pour désamorcer le débat, qui s'annonçait houleux, sur la réforme des retraites.
En préférant parler de durée de cotisation au lieu d'âge de départ, il a:
- tenté de séduire ceux qui entrent tôt dans la vie active, comme bon nombre de "gilets jaunes". Avec dans l'idée, pour le moment, d'une durée d'activité de 43 ans, tous ceux, et ils sont nombreux parmi les emplois les moins bien rémunérés,qui ont commencé à travailler avant 21 ans, pourront partir à la retraite avant 64 ans, âge qui était présenté comme "âge pivot",
- rendu perdant ceux qui ont fait des études supérieures en entrant dans la vie active après 21 ans,
- porté un grand coup à ceux qui bénéficient de régimes spéciaux,
- fait que les revendications deviendront essentiellement catégorielles ou celles de classes dites favorisées et qui ne pourront en aucun cas déclencher des mouvement revendicatifs de grande ampleur comme des grèves générales. Tout au plus pourront-elles bloquer le pays par des mouvements impopulaires.
- rendu difficile les critiques sur le plan de la justice, pourvu qu'il y ait quelques aménagements pour les emplois pénibles.
Dans ces conditions, les seules choses que peuvent faire les syndicats, c'est de se battre:
- pour la manière dont sera calculé la valeur du point de retraite,
- pour obtenir un plafond de cotisation le plus important possible,
de manière à ce que cette réforme n'aboutisse pas à une nécessité pour chacun à avoir recours à une assurance complémentaire par capitalisation, à titre individuel et qui prendrait, gageons le, une importance de plus en plus grande au fil du temps.

jeudi 29 août 2019

VERS UN MONDE GROSSIER ET VULGAIRE

Il fut un temps, pas si lointain, où les Chefs d’États, au moins par leur attitude, semblaient vouloir donner l'exemple, même si leur comportement n'étaient pas toujours exempts de toute critique.
Petit à petit avec l'habitude du tutoiement, de s'appeler par leur prénom, de s'embrasser, une apparente proximité, qui ne change rien à leurs rapports réels,  s'est installée. Il n'en fallait pas plus pour que leurs expressions deviennent plus populaires, depuis "avec C..., c'est du sérieux" somme toute plutôt risible, jusqu'à "casse toi pauvre c.." qui l'était moins.
Maintenant qu'un goujat d'extrême droite est à la tête du Brésil ce sont des insultes qui sont prononcées à l'encontre de l'un de ses homologues.
Prenant l'exemple sur son Président, qui a fait preuve d'une vulgarité incroyable vis à vis de l'épouse du Président français, en y ajoutant un coté macho et sexiste,  se flattant d'avoir pour épouse ce qu'il croit être un top-modèle, c'est maintenant l'un de ses ministres qui manie la grossièreté à l'encontre du Président français.
Ceux qui doivent, au  moins donner l'exemple, se comportent comme de véritables voyous en empruntant leur attitude et leur vocabulaire. Comment alors condamner de tels comportements s'ils sont le fait de simples citoyens ?
Ces événements ne sont-ils pas le signe du fait que les Chefs d’États sont de plus en plus prompt à suivre leurs électeurs, allant jusqu'à flatter leur bassesse, au lieu de leur servir de guide ?

mercredi 28 août 2019

IN VINO VERITAS

Très occupé par les poignées de mains viriles, et qui ressemblent à des bras de fer, qu'il se plait à échanger avec Donald Trump, Emmanuel Macron oublie une maxime fondamentale: "in vino veritas" (la vérité est dans le vin).
Que craint-il de ce Président des États-Unis qui veut surtaxer les vins français en signe de rétorsion , car notre Président veut taxer plus lourdement les GAFA ?
Tout le monde sait que le commerce en ligne et les réseaux sociaux continueront de fonctionner, et à enrichir les GAFA, et que ce n'est pas quelques dollars de plus qui empêcheront les riches américains de préférer les grands crus français aux vins californiens, contrairement à ce que laisse supposer Donald Trump, lui qui ne boit que de l'eau.
Ces deux "adversaires" se sont choisis, leur mise en scène est scrupuleusement organisée. chacun en sort flatté sans que personne ne perde la face.
Bel exemple de l'utilisation des moyens actuels de communication.

mardi 27 août 2019

DROIT D'INGERENCE ET GOUVERNANCE MONDIALE

En son temps Bernard Kouchner voulait imposer le droit d'ingérence pour interdire à certains Chefs  d' État de maltraiter la population de son pays.
Aujourd'hui, Emmanuel Macron en voulant prendre des sanctions contre Jair Bolsonaro qui laisse bruler et autorise, s'il ne le provoque pas, la forêt amazonienne, pose les bases d'une gouvernance mondiale.
Le temps est enfin venu de se rendre compte que les catastrophes dues à la course à la productivité ou à l'armement  ne restent pas localisées à l'intérieur des pays qui en sont la cause.
Le Jourdain asséché prive plusieurs pays d'eau douce, le barrage d'Assouan par l'énorme lac qu'il  retient intervient sur le climat de l’Égypte et des pays frontaliers, le barrage des trois vallées en Chine a des répercussions sur le régime hydraulique de plusieurs pays. La liste pourrait être longue : mer d'Aral, Tchernobyl, Fukushima, centrales nucléaires russes flottantes, etc...
Tous ces événements désastreux montrent clairement que les effets de ces catastrophes n'ont pas de frontières et que l'on ne peut laisser impunément certains pays prendre des dispositions qui génèrent des nuisances au delà de leur territoire.
Mais pour cela il faudrait totalement repenser et redéfinir le  rôle de ce "machin" que l'on appelle      l’ O.N.U.

lundi 26 août 2019

QU'EST CE QUE L'EGALITARISME ?

Un récent article de l'Express est consacré à " Stéphanie Stantcheva, l'étoile montante de l'économie", dont je n'avais jamais entendu parler. Elle est professeure d'économie à l'Université d'Harvard et a reçu le prix du meilleur jeune économiste 2019. De ce fait ses réflexions méritent d'être examinées avec attention. L'une d'elle m'a particulièrement perturbé, elle affirme que "toutes les études récentes montrent que plus les individus croient à l'égalité des chances, plus ils sont prêts à accepter une inégalité de revenu"
Ne trouve-t-on pas là l'une des bases de l'individualisme et une forme d'excuse ou d'alibi qui permet à certains, comme Emmanuel Macron, de laisser croire qu'ils sont de gauche ? Il a répété à l'envie qu'il voulait donner à chaque français la même chance de réussite, c'est louable et honorable. Le seul problème est que l'on oublie ainsi la différence de potentiel dont chaque individu dispose, que ce soit sur le plan physique ou intellectuel,
Croire que l'on fera, par la formation, de chaque individu un ingénieur, un docteur, un cadre supérieur est aussi utopique que de croire qu'à force d'entrainement on fera de chaque individu un champion.
Il faut prendre acte, tout en donnant à chaque individu la même chance de réussite, du potentiel dont il dispose et ne pas le pénaliser inconsidérément si ce potentiel est faible.
L'important pour un individu est qu'il se réalise, qu'il apporte sa quote-part à la bonne marche de la société en fonction de ses moyens, qu'il en tire si possible une légitime fierté et qu'il en obtienne récompense.
Je ne demande pas qu'un "technicien de surface" dispose des mêmes revenus qu'un chef de grande entreprise, mais je suis particulièrement choqué que ce "technicien de surface" s'il travaille correctement et qu'il n'est pas capable de faire autre chose, ne gagne pas correctement sa vie, de même que je suis choqué que certains aient des revenus faramineux uniquement en raison de leur origine et des fortunes engrangées par leurs ascendants.
Là est peut-être toute la différence entre égalité et équité.

dimanche 25 août 2019

OLIVIER FAURE PEUT-IL RASSEMBLER LA GAUCHE ?

L'interview d'Olivier Faure parue dans le journal Sud-Ouest du jeudi 22 août 2019 peut laisser espérer que cet homme a une réelle volonté de ressouder la gauche.
Tout d'abord il a montré, lors des élections européennes, qu'il sait s'effacer pour laisser à un autre la direction d'une liste électorale, ce qui montre qu'il fait preuve de plus d'abnégation que bon nombre d'autres chefs de partis qui n'ont parfois ce comportement que pour conserver une place qu'ils occupent et qu'ils jugent meilleure que celle qu'ils auraient s'ils étaient élus.
Il fait ensuite une bonne lecture des événements récents.
Jean-Luc Mélenchon a montré, après avoir beaucoup espéré, que son comportement et son intransigeance ne peuvent faire de lui un rassembleur.
Yannick Jadot, malgré ses bons résultats aux élections européennes ne peut espérer, en ne défendant que l'écologie, formuler un projet de société crédible.
L'alliance avec LREM, qu'il refuse, ne paraît plus possible pour un militant de gauche tant les dérives droitières du Président ont permis de clairement identifier son orientation politique. Sans les manifestations de rues des gilets jaunes, le quinquennat actuel n'aurait jamais connu le fameux acte II qui se dit plus social.
De ce fait, si Olivier Faure veut jouer le rôle de rassembleur de la gauche en ouvrant largement les débats sans imposer une orientation définitive, une synthèse peut, peut-être, voir le jour et attirer des militants et sympathisants, ce qui permettrait de regrouper les gens de gauche qui se sentent abandonnés et voient encore arriver les prochaines échéances électorales en étant obligés de choisir le moindre mal. 

samedi 24 août 2019

PROGRES ET INQUIETUDE

Qui ne s'est pas posé la question du danger des découvertes scientifiques tout en en profitant ?
Chaque découverte peut être utilisée pour le bien comme pour le mal, aussi bien la découverte du feu pour faire cuire les aliments ou allumer un incendie que la radioactivité pour permettre par la radiographie de mieux identifier les anomalies du corps humain et pour le soigner par radiothérapie, ou à l'opposer permettre de construire des armes de puissance et de possibilité de destruction gigantesque.
Faut-il alors compter sur la sagesse humaine ou sur l'éthique, qui est une notion essentiellement variable suivant les civilisations et les cultures, pour que l'homme soit capable de ne conserver que les avancées positives des découvertes ?
L'Express a publié récemment une interview du chirurgien Guy Vallancien qui apporte sa réponse à cette question. Pour lui, ce sont les débordements catastrophiques qui régulent l'utilisation des progrès techniques.
Ainsi "L'homme a eu besoin de deux bombes pour se rendre compte du danger atomique" et il en sera de même "avec la génomique" qui grâce à l'intelligence artificielle fera "qu'un pays produira un monstre" d'où suivra "une grande conférence internationale (où les États) inventeront des garde-fous".
C'est certainement très vrai. La peur a été bonne conseillère en 1945, mais ne pourrait-on pas espérer que les conférences internationales précèdent les catastrophes ?
Peut-être l'homme a trop tendance à porter au pouvoir des hommes charismatiques qui savent flatter l'envie de puissance et de bien être matériel en se souciant assez peu, et parfois pas du tout, des notions d'éthique.
Ce qui peut sembler inquiétant actuellement, c'est que bon nombre de dirigeants paraissent assez peu sensibilisés à ces questions. Peut-être que les catastrophes annoncées par Guy Vallancien les feront disparaître en même temps que leurs erreurs pour...un certain temps.

vendredi 23 août 2019

MERCI MONSIEUR GIUSEPPE CONTE

Il en avait assez le Premier Ministre italien Giuseppe Conte d'être depuis un an l'homme de paille d'une coalition  improbable des extrémistes et populistes de son pays ainsi que des frasques xénophobes  de son Vice Premier Ministre Matteo Salvini.
Peut-être pensait-il, lors de sa désignation il y a un an, être un rempart contre ce populisme qui, transformé  en fascisme il y a plus de 80 ans avait fait tant de dégâts ?
Toujours est-il qu'après 12 mois il a tiré les conclusions qui s'imposaient : un homme raisonnable ne peut venir à bout des dérives d'un fou furieux.
Une fois de plus, l'Italie est dans l'embarras. C'est regrettable, mais préférable que d'être entre les mains d'un dangereux irresponsable comme Matteo Salvini.
Que va-t-il se passer? L'Italie va-t-elle basculer à gauche ou à droite avec dans tous les cas une participation des populistes au pouvoir ? De nouvelles élections vont-elles avoir lieu ?
Le Président de la République Sergio Mattarella va encore avoir une rude partie à jouer.
L'important est qu'un Duce ne remplace pas un Conte

jeudi 22 août 2019

LA MORT DE JEFFREY EPSTEIN

Jeffrey Epstein est mort en prison. Le coté sulfureux de ce personnage, présenté comme un prédateur sexuel, et son important carnet d'adresses ont créé un certain malaise, notamment parce qu'après une première tentative de suicide, il devait être surveillé de près pour éviter toute récidive, car on pensait que sa disparition pouvait rendre service à bien du monde parmi la jet set et particulièrement certains hommes politiques et non des moindres puisque deux Présidents des États-Unis avaient fait partie de ses fréquentations.
Les suppositions sont allées bon train. L'avait-on supprimé ? L'avait-on aidé à se suicider en lui en fournissant les moyens ?
Une enquête a été menée. Conclusion: il s'est suicidé. Il faudrait alors que cette réponse soit jugée satisfaisante et suffisante alors qu'elle ne répond que partiellement à l'une des questions que l'on se pose.
Encore une affaire où la curiosité générale qu'elle a suscité apparait comme un vilain défaut.

mercredi 21 août 2019

LE G 7 ET LES ALTERMONDIALISTES

Le G 7 se réunit à Biarritz avec notamment à l'ordre du jour la résorption des inégalités.
Les Altermondialistes se réunissent 20 km. plus au sud pour manifester leur opposition au G 7 qui sont les représentants des sept pays les plus riches du monde et qui disposent de 40% des richesses mondiales. Ces Altermondialistes luttent depuis longtemps pour résorber les inégalités.
Le naïf que je suis ne comprend pas que ces deux organisations, qui disent poursuivre le même but, et on pourrait peut-être  dire le même idéal, ne travaillent pas ensemble.
Il y a quand même quelque chose de choquant dans l'expression de la volonté de ce G 7. Si ce G 7 était constitué des pays les plus pauvres du monde et qu'il voulait lutter contre les inégalités, on comprendrait que la chose soit insurmontable, mais s'il s'agit, comme c'est le cas, des pays les plus riches, pourquoi n'y arrivent-ils pas ?
Le partage est quand même plus facile à réaliser, quand on souhaite réellement qu'il se fasse, si ce sont les plus riches qui le décident que si ce sont les plus pauvres.
Où est le problème ? Je ne comprends toujours pas.

mardi 20 août 2019

L'ECCOLO-EGOÏSME

En parcourant les réseaux sociaux, j'ai découvert une nouvelle forme d'écologie, l'écolo-égoïsme, dont le chantre parait être Yves Cochet.
Celui-ci explique que la fin du monde est pour demain. Dans quinze ou vingt ans, plus de voitures, plus de routes bitumées, pollution générale de la planète... et pour lutter contre cela, il a trouvé la solution: vivre en autarcie avec sa famille sur 7ha de terrain dont il s'est rendu propriétaire. Il aura ses cultures, son bois source essentielle d'énergie, une mare dont l'eau est chimiquement de bonne qualité et qu'il suffira de faire bouillir pour  combattre l'éventuelle pollution bactérienne.
Vu sous cet angle, si la solution est pour une famille de posséder 7ha de la surface de la France, celle-ci ne pourra alors accueillir qu'environ 25 millions d'habitants. Bien entendu, ce ne pourront être que les plus riches qui pourront acquérir une telle surface de terrain.
On aurait pu attendre mieux d'un ancien Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. On aurait pu espérer qu'il pense à tous les habitants de son pays dont il est l'un des élus et non pas simplement à son pré carré familial.
Cet affreux égoïste a bien inventé une nouvelle forme d'écologie: l'écolo-égoîsme.

lundi 19 août 2019

LES BONS COPAINS

Ils ne manquent aucune occasion Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy pour s'afficher ensemble lors de cérémonies commémoratives comme au Plateau des Glières ou sur la plage de Saint Raphaël, et faire oublier le quinquennat de François Hollande, comme ci celui-ci n'était qu'un avatar de l'histoire et que la gauche ne pouvait accéder au pouvoir que par accident.
Ces démonstrations d'un goût douteux ont au moins l'avantage d'indiquer clairement la ligne politique suivie par Emmanuel Macron. Elle est indiscutablement de droite. Comment aurait-il pu en être autrement lorsque l'on sait qu'il consulte régulièrement Nicolas Sarkozy et qu'il reçoit à sa table l'ancien couple présidentiel. Rappelons nous aussi qu'au début de ce quinquennat Nicolas Sarkozy avait trouvé que le nouvel hôte de l’Élysée était comme lui, mais"en mieux".
Les français ne s'y trompent d'ailleurs pas. Un récent sondage s'intéressant à l'appartenance politique de ceux qui soutiennent la politique actuelle a révélé que celle ci est à 11% de gauche, 61% de droite le reste étant essentiellement centriste.
Pour un Président qui est arrivé au pouvoir par la gauche et qui se disait ni de gauche ni de droite, on aurait pu espérer mieux.

dimanche 18 août 2019

BAISSE DU TAUX DE CHÔMAGE

Souhaitons que la baisse du taux de chômage, de 0,2% au dernier trimestre, soit une réelle bonne nouvelle, que cette baisse ne soit pas due à l'augmentation d'emplois précaires ou à des emplois sous payés, (citons pour mémoire les livreurs de repas qui ne représentent toutefois que 10.000 emplois)  ou des emplois à temps partiels imposés.
La pente décroissante du taux de chômage serait conforme à ce que l'on constate en Europe, ce serait donc un phénomène plutôt général.
Il y a toutefois des questions importantes qui se posent. Lorsque la Ministre du Travail compte sur la réforme de l'indemnité des chômeurs et que le Premier Ministre pense, fort justement, qu'il n'est pas normal que l'on gagne plus à ne rien faire qu'en travaillant, il ne faudrait que l'on compte sur une mauvaise indemnité des chômeurs pour les obliger à accepter des emplois qui feraient d'eux des travailleurs pauvres.
Mais ne soyons pas trop critiques, attendons que les statistiques nous fournissent d'autres indices comme le taux de chômage des différentes catégories de chômeurs, le nombre d'emplois partiels, le salaire moyen et médian horaire, le salaire mensuel moyen et médian, le nombre de chômeurs non indemnisés, par exemple.
Vouloir se faire une idée réelle de l'amélioration de l'emploi ne peut se faire à la seule lecture d'une donnée statistique dont on ne connait pas toujours avec exactitude le contour précis de la valeur qui est mesurée.

samedi 17 août 2019

LES ESCLAVES SE REBIFFENT

Il y a déjà bien longtemps que j'ai comparé certaines sociétés, qui ne font appel qu'à des autoentrepreneurs, à des négriers et ceux qui sont obligés de travailler pour elles à des tâcherons.
J'ai à cette époque essuyé pas mal de critiques de personnes trouvant mon expression exagérée.
Devant la dérive dont sont victimes les livreurs de repas qui gagnent de moins en moins bien leur vie,
qui ont des amplitudes de journées de travail de plus en plus longues, qui prennent de plus en plus de risques pour effectuer de plus en plus de livraisons dans un minimum de temps, qui n'ont aucune garantie d'emploi, qui n'ont aucune couverture sociale, oui ! je persiste et signe.
Dans son éditorial du journal Sud-Ouest du jeudi 14 août 2019, Christophe Lucet fait une analyse proche de la mienne. Il fait appel au civisme en constatant fort justement que chacun de nous est responsable en acceptant de payer les services de moins en moins cher. Mais je crains que cet appel ne soit qu'un vœux pieux. Les pouvoirs publics doivent légiférer pour interdire l'exploitation des plus démunis, ce qui nous conduit à une régression sociale où les inégalités ne font que se creuser.
Les "négriers" ne cessent de s'enrichir et les "nouveaux esclaves" de s'appauvrir. S'ils arrivent par leur bataille à s'émanciper, ils deviendront les nouveaux "marrons", mais pour la société dans laquelle nous vivons, ce sont toujours les "négriers" qui sauront tirer les marrons du feu.

vendredi 16 août 2019

COÏNCIDENCE FÂCHEUSE

Moins d'un mois après que Donald Trump ait dénoncé l'accord sur les missiles de moyenne portée, l'accident nucléaire de Nonioska dans le nord de la Russie a fait la une de la presse internationale.
Faut-il y voir une coïncidence ?
Libéré de la signature du traité par la défection des États-Unis, Vladimir Poutine n'a-t-il pas voulu accélérer la construction de ses missiles à propulsion nucléaire ?
Le précédent accident de Tchernobyl nous a montré que malgré la grande compétence des chercheurs, ingénieurs et techniciens russes, la précipitation qui leur est souvent imposée et les moyens qui leurs sont alloués les oblige parfois à prendre trop de liberté avec les exigences de sécurité qui devraient être extrêmes et sans faille, car compte tenu de la puissance des énergies en cause, c'est toute une partie de la planète qui peut être mise en danger.                                                                                 Ces nouvelles conditions peuvent conduire à la reprise de la course aux armements comme au temps de Kroutchev et Kennedy.
Combien de temps faudra-t-il pour que de nouveaux responsables comme Gorbatchev et Reagan mettent un terme à cette nouvelle dérive, sans compter que ce nouveau comportement belliqueux ne concerne plus que ces deux grandes puissances, mais que la Chine, la Corée du Nord et autres pays, dits émergents, n'attendent que cette situation pour se livrer dans la course sans fin aux armements nucléaires.

jeudi 15 août 2019

L'ACHAT DU SILENCE

La justice américaine, dont tous les français avaient pu suivre le fonctionnement avec l'affaire Dominique Strauss-Kahn, permet à un prévenu de traiter, au civil, à l'amiable avec un plaignant en l'indemnisant. Dit autrement, si un prévenu a les moyens, il peut toujours éviter les suites de son procès au civil s'il arrive à un accord avec sa présumée victime. Cette affaire avait coûté très cher à D.S.K. ou parait-il plutôt à sa femme, c'était peut-être son dernier cadeau avant leur divorce.
Mais, ce que l'on ne pouvait soupçonner,lorsque l'on n'était pas particulièrement averti, c'est que la victime une fois indemnisée perd son droit de témoigner pour les événements ayant fait l'objet du procès qui s'est terminé par cet accord. De ce fait ce n'est pas seulement la plainte qui est achetée mais aussi le silence.
Ainsi dans l'affaire Epstein, qui actuellement défraye la chronique car elle risque éclabousser deux Présidents des États-Unis et peut-être bien d'autres notables et hommes politiques de divers pays, les victimes qui ont traité à l'amiable lors d'un premier procès, pour lequel cet homme avait déjà été condamné au pénal, ne pourront pas apporter leurs témoignages sur les pratiques de celui que la presse présente comme un prédateur sexuel de jeunes femmes.
Le procès qui va avoir lieu, malgré le suicide du prévenu survenu en détention, ne pourra pas s'appuyer sur les témoignages des premières victimes indemnisées.
Il ne serait pas impossible que de telles dispositions constituent un réel soulagement pour certains notables ayant eu recours au services du prévenu décédé.

mercredi 14 août 2019

L'OGRE ET LE PANTIN

Ce pourrait être le titre de la dernière pantalonnade de la politique italienne.
Matteo Salvini après avoir réussi à convaincre Luigi di Maio avec qui, en dehors du populisme, il n'a aucune affinité, de l'aider à prendre le pouvoir, vient de l'effacer du paysage politique italien.
C'est en raison de cette association douteuse qu'il a fallu qu'ils fassent appel à l'homme de paille, Giuseppe Conte, pour occuper la place de Premier Ministre, Matteo Salvini n'étant que vice Premier Ministre.
Maintenat que l'association entre ces deux populistes a volé en éclat, plus rien ne s'oppose à ce que Matteo Salvini devienne réellement Premier Ministre, fonction qu'il accomplissait déjà sans en avoir le titre.
L'ogre a mangé le pantin.
Mais tout le monde sait que la faim de l'ogre est sans limite et que pour celui là, l'Italie va bientôt lui paraître être un trop petit terrain de chasse. Son avidité lui fait croire que l'Europe est à sa portée. Pour cela, il faut que d'autres pantins assouvissent sa faim. Madame Le Pen et Monsieur Orban prenez garde que votre ambitieux projet ne soit pas celui qu'un autre voudra accomplir à votre insu et avec votre complicité, sans que vous en tiriez le moindre profit. Parlez-en à Monsieur di Maio.

mardi 13 août 2019

EXCES DE ZELE MAL RECOMPENSE

Lorsque Geneviève Legay, militante de longue date âgée de 73 ans, a chuté sous la charge des forces de l'ordre à Nice, Emmanuel Macron s'est empressé de réagir pour  déconseiller aux personnes âgées de participer aux manifestations dangereuses, dédouanant ainsi, par avance, les CRS.
Pour lui emboîter le pas, et certainement pour plaire au Président de la République, le Procureur de la République de Nice, dès le début de l'enquête, a expliqué qu'il ne devait pas y avoir eu de contact entre Geneviève Legay et les forces de l'ordre.
Il a été, après examen des enregistrements vidéo, rapidement obligé de revoir sa première estimation.
Y a-t-il un lien entre cette affaire et le changement d'affectation de ce Procureur de la République Jean-Michel Prêtre ? On ne sait ? Mais, toujours est-il que de passer de la fonction de Procureur de la République de Nice à celle d'Avocat Général près la Cour d'Appel de Lyon, ne paraît pas être une promotion.
Quelle ingratitude !

LES DECHARGES DES SAUVAGES

Qui n'a pas rencontré, sur les bords des routes ou dans les forêts, des gravats ou ordures, que l'on qualifie de décharges sauvages.
Mais depuis le 6 août, journée au cours de laquelle le Maire, du petit village de Signe dans le Var, a payé de sa vie le fait d'intervenir pour interdire des dépôts de gravats sur le territoire communal, on peut parler de décharges des sauvages.
Quelles que soient les responsabilités des contrevenants dans cette affaire, qu'il s'agisse d'un accident ou d'un acte criminel, il paraît évident que la personne qui était au volant du véhicule venu déposer les gravats, et qui à écrasé l'édile, ne s'était pas assuré qu'il effectuait sans risque la manœuvre dangereuse.
C'est donc initialement, au minimum, une incivilité qui a coûté la vie au maire de cette commune.
Ces incivilités que l'on constate actuellement beaucoup trop souvent ne seraient-elles pas le premier signe du basculement d'un comportement civil vers un état sauvage ?

dimanche 11 août 2019

AUCUN ESPOIR POUR HONG-KONG

Les habitants de Hong-Kong se battent pour conserver les quelques avantages que la cession de leur territoire par la Grande-Bretagne à  la Chine devait leur garantir.
Ils n'ont à peu près aucun espoir de se faire entendre, et ce pour plusieurs raisons:
- Hong-Kong fait partie de la Chine
- Hong-Kong perdra de toute façon son statut particulier en 2047, soit cinquante ans après avoir quitté le Commonwealth en 1997.
Voila pour les données indiscutables. Mais il existe bien d'autres raisons pour lesquelles les Hongkongais n'ont aucune chance de se faire entendre.
- La communauté internationale ne peut intervenir dans les affaires internes d'un pays, particulièrement lorsque celui-ci est en passe de devenir la première puissance mondiale. Cette communauté, qui s'est tue lors de  l'invasion d'une partie de l'Ukraine, pays indépendant, par la Russie, ne risquera pas de se faire entendre face au géant chinois.
- La moindre concession de la Chine face aux manifestants serait considérée comme un signe de faiblesse qui pourrait donner des idées aux minorités chinoises comme les Ouïghours musulmans, ou aux habitants des territoires que la chine s'est toujours promise de récupérer comme Taïwan.
Ainsi, le sort des manifestants Hongkongais, s'ils persistent, sera le même que celui qu'ont connu il y à trente ans les manifestants de la place Tian'anmen

samedi 10 août 2019

REGRESSION CIVILISATIONNELLE

Après les massacres de Dayton et de El Paso, certains espéraient que Donald Trump aurait revu sa position sur l'autorisation du port d'armes aux États-Unis. Il n'en a rien été, pire que cela, après avoir pour la première fois critiqué, du bout des lèvres, les suprématistes blancs, il n'a eu d'autre proposition que de brandir la peine de mort.
Que pouvait-on attendre d'autre d'un homme qui, deux jours avant, s'était retiré du traité relatif au contrôle des missiles de moyenne portée, préparant ainsi un terrain favorable à une nouvelle époque de guerre froide.
Cet homme est dangereux, il ne connait que la violence et les armes, lui qui a su éviter de servir son pays sous les drapeaux. Il impose aux États-Unis une régression civilisationnelle, et ce qui est le plus grave, c'est que ce pays est encore la première puissance économique mondiale.En moins de trois ans il aura réussi à détruire tous les équilibres instables du Monde et, dire que ce Monde n'est pas à l'abri de le voir sévir encore pendant cinq ans ! Si pareille nouvelle catastrophe arrivait, dans quel étét serait-il en 2024 ?
Les Jeux Olympiques de Paris, en réunissant, cette année là, toute la jeunesse sportive du Monde prendraient alors un caractère particulièrement symbolique.

vendredi 9 août 2019

COMMENT NOMMER LE REGIME RUSSE ?

Tout le monde sait que Vladimir Poutine veut donner une apparence de démocratie à son régime en organisant des élections dont, le moins que l'on puisse dire, ne sont pas exemptes de toute critique quant au respect des règles d'impartialité que devrait imposer un tel régime.
C'est pour cela que pour qualifier ce régime, qui a cours en Russie mais il en est de même en Turquie et dans bien d'autres pays, un nouveau mot est apparu : "démocrature". Une contraction entre démocratie et dictature, comme si la démocratie ne pouvait être que partielle.
Mais, récemment lorsque l'on a pu voir, à Moscou, un manifestant se faire embarquer par la police, simplement parce qu'il affichait, dans le plus grand calme, un panneau demandant des élections libres, le doute n'est plus permis. Les faux semblants et les approximations pour ne pas froisser le "tsar républicain" ne sont plus de mise.
Il s'agit bien d'une dictature.  

jeudi 8 août 2019

ET SI LA TRANSITION ENERGETIQUE ETAIT TROP PRECIPITEE

Les écologistes ont exigé, à juste raison, que l'on remplace les énergies fossiles polluantes par des énergies renouvelables qui permettent également de ne pas piller les ressources de la planète lesquelles ne sont pas inépuisables.
Devant ces pressions, les gouvernements se sont empressés de réagir. Fallait-il se précipiter ?
La question est légitime puisque l'on voit que pour fermer ses centrales nucléaires l'Allemagne ouvre de nouveau ses centrales thermiques très polluantes, que la voiture électrique ne peut être considérée comme "propre" qu'après au moins 100.000km. d'utilisation en raison de la pollution générée par sa construction et par sa destruction et que l'on n'est pas certain que le bilan des panneaux photovoltaïques soit positif tant leur production en Chine à partir de l'électricité fournie par les centrales thermiques est polluante, sans parler de la pollution générée par les déchets qu'ils produisent.
Alors, avec moins d'impatience, qu'aurait-on pu faire ?
Tout d'abord donner plus d'importance à l'énergie nucléaire dont on sait que le rapport entre l'énergie produite et la matière consommée est exceptionnel et que le problème des déchets serait en grande partie réglé par le remplacement de la fission nucléaire par la fusion dont les mises au point sont en cours à Cadarache par le programme ITER dont l'accélération aurait due être une des grandes priorités.
Dans ces conditions en utilisant cette énergie, certes non renouvelable, mais peu consommatrice de matière première, il aurait été intéressant de la valoriser pour construire tous les outils tels que éoliennes ou hydroliennes nécessaires  à l'exploitation des énergies renouvelables.
Une fois ces énergies renouvelables à peu près auto suffisantes pour se régénérer, il aurait été possible de les utiliser pour fournir la quasi totalité des besoins de l'humanité, en gardant quand même en secours des  centrales nucléaires utilisant la fusion de l'atome.
La précipitation est rarement bonne conseillère, nous en avons peut-être là un bon exemple.

mercredi 7 août 2019

LA VIE COMPTERA-T-ELLE ENCORE LONGTEMPS ?

Remarquable article de Jean-Claude Guillebaud dans le journal Sud-Ouest Dimanche du 4 août 2019 sous le titre "Des hommes et des femmes jetables" où il parle du "mépris de ce néolibéralisme... des gens qui ne sont rien", de cette "société...qui exige des des hommes et des femmes soient jetés à la casse" et de "l'irrésistible effacement de la vie vivante devant la logique des chiffres"
Remarquable article également de Laurent Alexandre dans l'hebdomadaire l'Express du 31 juillet 2019 sous le titre "Non à l'euthanasie écologique" qui cite l'écologiste Jean-Marc Jancovici qui affirme "il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore: ne pas mettre tout en oeuvre pour faire survivre les personnes âgées malades" et qui est suivi en cela, dès maintenant, par le système anglais qui "ne pratique plus les greffes d'organes pour les personnes de plus de 65 ans ou 70 ans".
De ce fait la synthèse de ces deux articles écrits par des journalistes, dont l'honnêteté et la compétence ne sauraient être mises en doute, est extrêmement inquiétante.
Il est souvent admis qu'économie néolibérale et écologie ne font pas bon ménage pour ne pas dire qu'elles sont antagonistes, mais lorsque les conclusions que l'on est amené à tirer de ces deux visions de la société, en menant leurs théories à leur terme, il y a lieu d'avoir froid dans le dos.
La morale et l'éthique deviennent des valeurs obsolètes. Que l'on veuille sauver les marchés en "jetant l'homme" ou sauver la planète en le supprimant car il devient trop encombrant, la vie n'a plus aucune valeur.
Triste et inquiétante constatation qui ne laisse aucun espoir et qui, au final, pourrait donner raison aux climatosceptiques, non pas parce que leur théorie de l'insouciance est la bonne, mais parce qu'il n'y a plus rien à faire pour sauver l'humanité. Quitte à disparaître, pourquoi ne pas le faire dans l'abondance, pour certains, et la joie... provisoires.
Les deux auteurs auxquels je me suis référé sont de vrais lanceurs d'alerte. Ils ne sont pas assez nombreux à s'exprimer. Leur parole doit être relayée et amplifiée pour sauver l'humanité.

mardi 6 août 2019

GRETA MET LES VOILES

Après avoir été reçue avec tous les honneurs dus à son âge (16 ans) à l'Assemblée Nationale, l'égérie verte Greta Thunberg va aller porter la bonne parole, la sienne, en Amérique.
Ne se déplaçant qu'en train, pour éviter l'émission de gaz à effet de serre, elle envisage de s'y rendre en bateau, mais, modernité oblige, elle devrait emprunter un catamaran de compétition.
Voila un exemple à suivre qui devrait donner du travail aux chantiers navals s'il faut construire suffisamment de ces bateaux pour que les voyageurs, touristes et hommes d'affaire, se rendant aux États-Unis suivent son exemple vertueux.
Ne serait-il pas plus simple de construire un pont enjambant le détroit de Béring qui après tout ne fait que 92 km en demandant l'aide de la Chine qui vient de relier Hong Kong à Macao ?
Voila un excellent projet qui pourrait fédérer les grandes puissances pour que l'Europe occidentale, via le transsibérien, puisse accéder au continent américain en polluant le moins possible la planète. Pour rejoindre ensuite la Terre de Feu, aucun problème, aucun obstacle majeur.
Reste l'accès à l'Australie et aux terres antarctiques. Faisons travailler nos méninges !

lundi 5 août 2019

ENQUÊTES DE DIVERSION

A Nantes un jeune homme majeur,Steve, a disparu. Ce n'est pas un mineur, il n'y a pas lieu d'ouvrir une enquête judiciaire.
A Nantes des "fétards" bruyants sont priés d'arrêter leur sono par les forces de l'ordre. La police après avoir été parait-il agressée, charge. Quatorze personnes tombent dans la Loire. Une enquête de police est menée, chose tout à fait normale.
Le seul problème est que Steve a disparu en même temps que les quatorze autres festivaliers tombant dans la Loire. Il semble donc que cette disparition puisse être qualifiée d'inquiétante. Dans ce cas, ce n'est pas une enquête de police confiée à l'IGPN qu'il aurait fallu diligenter, mais une enquête judiciaire.
Ainsi en confiant l'enquête à l'IGPN, le Ministre de l'Intérieur savait bien qu'aucune certitude ne pouvait en sortir et que de ce fait la conclusion ne pouvait être qu'il n'y avait aucune preuve formelle entre l'intervention de la police et la disparition de Steve. Ce qui a été le cas.
Alors, à qui la faute, si faute il y a ? On diligente alors une enquête administrative pour voir si le préfet à pris les mesures de sécurité qui conviennent. Qu'en peut-il en sortir ? Certainement qu'il n'y a encore aucune preuve formelle.
Tout cela n'est pas sérieux. Ce ne sont que des manœuvres destinées à calmer les esprits, tout au moins provisoirement.
Le malheur a voulu, pour ceux qui ont diligenté ces enquêtes, que le corps de Steve soit repêché dans la Loire. Il est donc tombé à l'eau le soir même de la fête de la musique. Une enquête judiciaire va enfin avoir lieu par des gens dont c'est le métier et qui disposent des moyens nécessaires pour mener à bien toutes les investigations indispensables.
C'est par là qu'il aurait fallu commencer. Tout autre attitude s'apparente à des tentatives de diversion.

dimanche 4 août 2019

"BOJO" ABAT LES FRONTIERES

Il est impayable ce Boris Johnson, nouveau Premier Ministre britannique.
Il veut un brexit quelles que soient les conditions, avec éventuellement un "no deal" imposant des contrôles douaniers aux frontières de la Grande Bretagne, mais il garantit en même temps à la République d'Irlande que ces contrôles ne se feront pas entre l'Ulster et l'Eire.
Il n'oublie qu'un détail: c'est avec l'Europe des 27 qu'il doit négocier et non avec la République d'Irlande.
Il va un peu vite pour se comporter comme son "glorieux" modèle, Donald Trump, en préférant le bilatéralisme au multilatéralisme

samedi 3 août 2019

SEINS NUS SUR LA PLAGE

Le journal Sud-ouest du jeudi 1° août 2019 a publié un long article sur l'évolution de la pratique du "topless" sur les plages. Apparus dans les années 70 et très pratiqué à cet époque, ce comportement est en voie de disparition.
Il me semble qu'il aurait été bon d'indiquer l'origine de cette pratique en France.
Pour avoir beaucoup voyagé en Europe à cette époque, j'ai pu constater que les seins nus et le naturisme étaient très pratiqués en Scandinavie, et ce en tout lieu de bord de mer, que ces comportements avaient pris une importance non négligeable en Yougoslavie, sur la cote Dalmate, sous la pression des vacanciers allemands, et qu'ils étaient confidentiels et même réprimés en Espagne et surtout au Portugal.
Deux images me reviennent en mémoire pour confirmer la différence de comportement entre l'Europe du Nord et l'Europe méditerranéenne.
En Norvège, même en dehors des plages la quasi nudité était pratiquée. Par une belle matinée de juin où le thermomètre affichait 28° à Oslo, les femmes venant de faire leur marché se rendaient sur des espaces verts et, utilisant leur caddy comme vestiaire, prenaient le soleil en maillot de bain ne portant parfois qu'un simple slip.
Au Portugal, en Algarve lorsque la police patrouillait parmi les estivants de toutes nationalités, parfois entièrement nus, parfois en maillot de bain,et parfois seins nus pour les femmes, elle était précédée d'avertissements sonores dans toutes les langues, si bien que dès l'apparition de ces uniformes on entendait: "shérif", "policia", "polizei", "police", et chacun sur le sable se rhabillait ou allait porter un maillot de bain à ceux qui se baignaient en enfreignant la loi.
Je pense donc que l'origine de la pratique des seins nus et du naturisme, en dehors des camps réservés, a en partie une origine culturelle pour ne pas dire cultuelle. Dans l'Europe du nord, la réforme n'a pas réformé que la religion, elle a aussi réformé certaines pratiques et apporté un peu plus de tolérance qu'en Europe méridionale.
Mais actuellement que voit-on en France ?                                                                                             -Sur les plages une régression indiscutable de la liberté de comportement alors que dans les années 70-80, en certains endroits, naturistes, "textiles" et seins nus cohabitaient  sans obliger certains (les naturistes), à se réfugier dans des camps.
-Dans certaines stations balnéaires, par contre, actuellement, une plus grande tolérance permet la déambulation ou la pratique du cyclisme de loisir en maillot de bain, ce qui s'apparente parfois, lors des promenades de fin de journée à des volontés d'exposition plus provocante, vu la surface de l'étoffe employée pour la confection des maillots, que l'abandon du soutien-gorge sur les plages.
On rejoue "Tartuffe".


vendredi 2 août 2019

RESPECTER LES ELUS DE LA REPUBLIQUE

On assiste actuellement à des actes scandaleux contre des députés de la majorité: menaces, dégradation de permanence et même atteinte aux biens personnels. L'ensemble de ces députés exprime sa réprobation. Il aurait été souhaitable que ce soit l'ensemble des élus, quelle que soit leur appartenance politique qui se mobilise pour dénoncer ces actes inadmissibles.
Si un candidat à une élection est élu, c'est qu'il a recueilli la majorité des suffrages, il doit être respecté comme l'est le choix des électeurs.
Actuellement en France les députés sont protégé, pour d'éventuelles actions potentiellement répréhensibles qu'ils pourraient avoir commis, par leur immunité parlementaire qui ne peut être levée que par le bureau de l'Assemblée Nationale, mais ils ne sont pas protégés par le fait qu'une atteinte à leur personne ou à leurs biens soit plus sévèrement punie que pour tout autre citoyen.
Ne serait-il pas plutôt souhaitable qu'en cas d'acte délictueux il soit traité comme tout citoyen et qu'en contre partie il soit mieux protégé contre les mauvaises actions dirigées à son encontre.

jeudi 1 août 2019

AGRICULTURE ET ECOLOGIE


Il arrive qu'agriculteurs et écologistes soient d'accord pour défendre certains projets et certaines valeurs, mais ce n'est pas toujours le cas.
Ils sont d'accord pour empêcher l'importation de produits étrangers, notamment lorsqu'ils ne respectent pas les normes françaises, et lutter contre une concurrence parfois déloyale.
Ils sont également d'accord pour défendre l'agriculture biologique, la permaculture et la culture en bio dynamique sur lesquelles ils comptent pour valoriser leur production.
Ils sont en désaccord lorsque les agriculteurs veulent créer des retenues d'eau artificielles en gelant des sols impropres à l'agriculture mais qui constituent parfois des milieux très riches pour la faune et la flore qu'ils hébergent. On peut comprendre les deux positions.
Mais il arrive que la position des agriculteurs soit difficile à comprendre. C'est actuellement le cas du projet du stade de surf qui doit être installé en Loire-Atlantique, à quelques kilomètres de la mer, à la place de sols cultivables. Les écologistes sont contre pour préserver ces terres, mais les agriculteurs sont pour, espérant certainement tirer plus de revenus de la vente de leur terrain que de son exploitation.
Le bon sens paysan, que l'on a toujours salué, ne consisterait-il pas à prendre des positions favorables au respect de la nature uniquement lorsqu'une bonne opération économique peut être réalisée ?