vendredi 31 août 2018

PAUVRE PAPE FRANCOIS

A peu de jours d'intervalle le Pape François en reconnaissant les crimes pédophiles de l’Église Catholique, puis en considérant que l'homosexualité est une maladie, est passé de l'humilité à une volonté certaine de privilégier sa croyance aux certitudes de la génétique, faisant ainsi preuve au XXI° siècle d'un obscurantisme que l'on croyait révolu.
Si pour l'homosexualité il ne peut rien, pas plus que quiconque, puisque c'est un fait reconnu et que ce n'est en aucun cas une faute ou une maladie, par contre pour la pédophilie qui sévit particulièrement dans le milieu dont il est responsable, il a semble-t-il quelques pouvoirs.
Ne s'est-il donc jamais posé la question des besoins sexuels des prêtres pour qui le mariage est interdit ? Préfère-t-il voir exclure de l'église un prêtre qui se marie plutôt qu'une dénonciation d'actes pédophiles ? Quelle confusion au niveau de la hiérarchisation des valeurs morales pour celui qui occupe la première place au sommet de l'organisation d'un culte !
Non seulement les prêtres ne doivent pas exprimer leur sexualité, mais comme ils ont un devoir d'éducation, ou plutôt de prosélytisme, ils sont, bien évidemment, au contact de jeunes qui deviennent une proie facile et le plus souvent discrète, ce qui conduit certains à transférer un besoin naturel en une attitude déviante et criminelle qui au lieu de rendre heureux ceux qui pourraient dans des conditions normales constituer un couple, se transforme en, d'une part une victime, et d'autre part un agresseur.
Se satisfaire d'une telle situation ne s'apparente-t-il pas à une forme de responsabilité ?

LE CYNISME AU POUVOIR

Jamais sous la V° République un gouvernement n'a osé aller aussi loin dans l'exploitation des plus faibles et notamment des retraités dont on sait qu'ils ont, en raison de leur dispersion, beaucoup de mal à se solidariser si ce n'est par quelques moments de colère, traduits par de fugaces manifestations de rues.
Mais, si pour la C.S.G. Emmanuel Macron affichait clairement ses objectifs: faire payer les retraités, actuellement ses ministres de Bercy poussent le cynisme jusqu'à dire que les retraites ne seront pas bloquées. Quelle audace quand on annonce une augmentation des pensions de retraite de 0,3% en sachant que, pendant les deux prochaines années, l'inflation sera au minimum de 1,5% avec une probabilité non négligeable d'atteindre, voire dépasser, 2%
Dans ces conditions les trois premières années du macronisme, qui devait augmenter le pouvoir d'achat des français, se traduira, pour les retraités, par une baisse minimale de 5%.Comme il parait que les retraités sont actuellement favorisés et qu'une grande réforme est annoncée, je conseille aux jeunes actifs, guettés par la misère dans leurs vieux jours de commencer à chercher des revenus de substitution, à moins que la mode migratoire des retraités vers des pays plus accueillants s'amplifie, ce qui permettrait, à ce moment là, de ne plus avoir besoin de maisons de retraite, et qui constituerait, malheureusement, une perte de revenu pour ceux qui guettent ces établissements pour y placer et y faire fructifier leurs capitaux.

mercredi 29 août 2018

CHÔMAGE, SALARIES PAUVRES, REVENU DE BASE UNIVERSELL

Il est assez courant d'entendre dire par les analystes économiques que, dans le cadre de la mondialisation et des différents affrontements des économies nationales, la France a choisi le chômage alors que nos partenaires européens ont choisit le travail.
La France indemnise le chômage, ses concurrents pratiquent les bas salaires.
La conclusion de ces économistes est simple: baissons les salaires et le coût du travail, et les produits seront moins chers, de ce fait nous exporterons et la France s'enrichira.
La France oui ! Les français non !
Pour que ces français travailleurs ne soient pas des travailleurs pauvres, il faudra les indemniser, une sorte de RSA pour tous. Donc au lieu du chômage indemnisé, il y aura des emplois mal payés avec des travailleurs assistés, faute de pouvoir les payer correctement.
J'aimerais bien savoir quelle est la différence entre cette situation et le Revenu de Base Universel qui permet à chacun de pouvoir survivre sans pour cela lui interdire de travailler pour trouver dans la société une place plus enviable que celle d'un éternel assisté.
Si le travail ne peut pas être convenablement rémunéré ou s'il n'y en a pas pour tout le monde, il n'y a d'autres solutions que de le partager et d'aider ceux qui ne trouvent pas leur place pour vivre correctement de leur emploi quand celui-ci n'est pas correctement rémunéré.
Bien évidemment cela ne peut constituer un idéal de société, mais tant que l'accaparation des richesses mondiales sera entre les mains d'une infime minorité, on a du mal à envisager d'autres solutions lorsqu'on à le souci d'éviter la violence et le chaos en espérant que la raison finira par l'emporter.  

ECHANGES DE CERVEAU, FUITE DE COMPETENCE, PERTE D'INFLUENCE

Dans le cadre de la mondialisation, les compétences et les cerveaux circulent sans connaitre de frontières. Ce brassage est certainement très enrichissant à titre personnel, et les étudiants qui connaissent les échanges Erasmus en profitent. Mais, pour affronter un tel challenge, un pays doit être bien armé. Je ne sais si c'est en raison du piètre résultat de nos performances scolaires à l'échelon international, il me semble que la France ne soit pas actuellement en position de force.
Si l'on prend l'exemple de nos brillants mathématiciens et informaticiens, qui sont très recherchés à l'international, à tel point que Google installe une de ses succursales en France, il y lieu d'être fier des résultats de ces spécialistes très recherchés, mais il faut quand même se rendre compte qu'ils ne travaillent pas pour une entreprise française mais pour une société américaine leader au niveau mondial.
Par contre, pour diriger les fleurons de notre industrie, deux événements récents permettent d'avoir quelqu'inquiétude. La direction d'Air France a été confiée à un canadien, Benjamin Smith et celle d'Axa à un allemand, Thomas Buberl.
De ce fait, dans les affrontements mondiaux, le match parait inégal, nous fournissons une main d’œuvre de très haut niveau aux géants internationaux et demandons à des étrangers de diriger nos entreprises de pointe.
N'y aurait-il pas là un sujet d'inquiétude?

lundi 27 août 2018

ELECTIONS, L'ARGENT SOURCE D'INEGALITE

Dans son numéro 2807 du 23 au 29 août 2018, l'Obs publie un excellent article de Julia Cagé, économiste enseignant à  Sciences-Po Paris, intitulé l'argent peut acheter les élections.
Partant des règles de participation financière des citoyens aux élections pour aider les partis politiques, l'auteure démontre que ce système de financement peut être la cause de grandes inégalités.
En France les dons privés aux partis politiques sont autorisés jusqu'à 7500 euros par an auxquels il faut ajouter 4600 euros à chaque campagne électorale. Ces dons donnent droit à dégrèvement d’impôt d'un montant de 2/3 de la somme attribuée aux partis politiques.
Ainsi les contribuables soumis à l'impôt sur le revenu peuvent déduire 2/3 de ce qu'ils donnent, ce qui amène leur contribution maximum à 2500 euros par an et 1520 euros à chaque élection, les deux autres tiers étant à la charge des contribuables, alors qu'une personne non imposable ne peut rien déduire et il y a fort à penser que, en raison de ses moyens, ces dons doivent être certainement moins importants.
Exprimé d'une autre manière, une personne de faible revenu qui envisage de dépenser 100 euros pour aider un parti politique ne verra pas son don valorisé, alors qu'une personne plus aisée, pour la même dépense aidera le parti politique qu'elle soutient à hauteur de 300 euros.
De ce fait, il existe bien une inégalité criante qui permet de considérer que l'influence sur les élections, par le biais des publicités, campagnes d'affichage et autres meeting, est directement lié aux revenus des électeurs des candidats.

ENCORE UN SAUVEUR DU MONDE

Empêtre dans des affaires de tous ordres, Donald Trump averti que si la justice devait lui être défavorable, jusqu'à l'amener à être destitué, "chacun deviendrait plus pauvre".
Ainsi, l'humanité ne se rendrait pas compte de la chance qu'elle a d'avoir, en la personne de cet individu, une sorte de sauveur du monde.
Donald Trump ne serait plus alors le leader des Républicains aux États-Unis  mais le Dieu sur terre d'une nouvelle religion: le Trumpisme.
Le plus inquiétant est qu'il y a déjà des adeptes, et pas seulement aux États-Unis.

samedi 25 août 2018

L'INGRATITUDE DES RICHES

Emmanuel Macron est passé pour le président des riches après avoir supprimé l'impôt sur la fortune. Il s'est justifié en expliquant que ce geste devrait inciter ceux soumis à cet impôt à devenir actionnaires d'entreprises françaises en plaçant en actions l'argent que l’État ne leur prenait plus.
Sophie Fay, journaliste spécialisée en économie, a fait  remarquer, au cours de l'émission "C'dans l'air" du mercredi 22 août, que cette bonne volonté attendue n'était pas au rendez-vous et que les entreprises françaises n'avaient pas profité d'une manière significative de ce cadeau que le Président avait fait aux "riches".
Mais, pire que cela, les ONG et autres organismes caritatifs souffrent également de cette mesure car, ne payant plus cet impôt, ceux qui y étaient assujettis ne voient plus l'intérêt de faire des dons à ces organismes puisque la déduction fiscale ne peut plus se faire sur l'impôt qu'ils ne paient plus.
Cette confiance accordée a priori par Emmanuel Macron s'apparente à de la naïveté. Nathalie Koscisko-Morizet, connaissant mieux le milieu des gens fortunés, avait proposé, lors de la campagne pour l'élection présidentielle, de supprimer l'ISF mais d'obliger ceux qui y étaient soumis à placer leur argent, ainsi économisé, dans des entreprises françaises.
Emmanuel Macron justifie le dicton "on ne prête qu'aux riches", Nathalie Kosciusko-Morizet , qui vient de ce milieu, sait que par prudence, il est préférable de s'en méfier.  

TENTATIVE DE RAPPROCHEMENT A GAUCHE

Il est quand même curieux Jean-Luc Mélenchon, après avoir dit pi que pendre du Parti Socialiste, il invite à l'Université d'été de son parti à Marseille, trois députés socialistes et un représentant de Génération's, parti de Benoît Hamon.
Il semble, en réalité, qu'il ait plus de rancœur  envers François Hollande qu'envers ses anciens compagnons du Parti Socialiste  et qu'il se soit rendu compte que, tout compte fait, il est préférable de chercher des alliances au sein de la grande famille politique de la gauche que de solliciter des penchants populistes, qu'ils soient de droite ou de gauche.
De ce fait, il semble nous mettre à l'abri d'attelages bancals tels qu'on les connait en Italie avec la Ligue associée au Mouvement 5 étoiles, ou en Grèce avec Syriza associé à l'extrême droite.
Pour montrer son ouverture d'esprit, Jean-Luc Mélenchon a aussi invité des représentants des L.R., mais ne nous y trompons pas, quelles que soient les alliances qu'il veut nouer, il n'envisage certainement pas d'autres solutions que d'en être le leader. C'est vrai que sa personnalité, sa faconde, l'aspect brillant de ses interventions l'y incitent. Mais, malheureusement, c'est là que le bat blesse car les électeurs ne sont pas prêts, pour la plupart, à rejoindre celui qui a parfois pris pour exemple quelques dictateurs. 

vendredi 24 août 2018

PRELEVEMENT A LA SOURCE, CONTRIBUABLE GAGNANT

Je comprends que les entreprises, notamment les plus petites, soient opposées au prélèvement des impôts à la source car l’État se décharge sur eux d'une tâche qu'il avait jusqu'à présent accomplie.Par contre, je comprends mal qu'une majorité de contribuables y soit opposée.
Pour une personne qui n'a jamais payé d'impôt et qui va (enfin, si peu soit-il) contribuer par le prélèvement sur son revenu, au budget de l’État, rien ne change, il paiera à l'année (n) ce qu'il aurait payé préalablement à l'année (n+1).
Mais un contribuable qui paie actuellement des impôts sur le revenu, il n'avait rien payé la première année de son activité professionnelle et continuera de payer jusqu'à sa mort, mais ne laissera pas, à ses héritiers, la charge de payer les impôts de sa dernière année de vie. Il aura bénéficié pendant une année, l'année 2017, d'une exonération d'impôts dont profitera sa descendance. Il a donc intérêt à ce que son impôt soit prélevé à la source.
Autre avantage, lors du départ en retraite les revenus baissent et, jusqu'à maintenant, il fallait, malgré cette diminution de ressource, payer l'impôt sur l'année précédente où les revenus étaient plus importants. Ce ne  sera plus le cas, de même que pour un couple, la dernière personne restant en vie n'aura plus à supporter, sur ses revenus en baisse, les impôts de l’année précédente où, en général, deux salaires ou pensions de retraites étaient perçus.
Pour les retraité, comme c'est mon cas, ne boudons pas notre plaisir, même s'il est posthume, c'est le premier cadeau que nous fait Emmanuel Macron, après avoir été les plus mal traités. Souhaitons, mais quel optimisme, que ce ne soit pas le dernier.

jeudi 23 août 2018

EMMANUEL, PRETE MOI TON JOUET

Quelle déception pour le Président de la première puissance mondiale, qui se croit le maitre du monde, de ne pouvoir convaincre le Maire de New York d'organiser un défilé militaire digne de ce que savent faire d'autres pays moins puissants que le sien.
Ainsi, pour se consoler, Donald Trump, impressionné par le défilé du 14 juillet 2017 à Paris, s'est invité aux cérémonies du 11 novembre 2018 pour commémorer la fin de la première guerre mondiale.
Quelle chance qu'il y ait encore une démocratie qui organise de telles manifestations, sinon Donald Trump aurait été obligé, pour assister à ces spectacles qu'il apprécie tant, de s'adresser à ses nouveaux amis Vladimir ou Kim. Il n'aurait peut-être pas encore osé solliciter le Président chinois, mais il suffit d'un peu de patience pour le voir nouer de nouvelles amitiés, comme à son habitude, en les effaçant tout aussi rapidement d'un tweet vengeur, comme savent si bien le faire les cyclothymiques.  

mercredi 22 août 2018

AIR FRANCE, UN CHOIX SYMBOLIQUE

L'ancien P.D.G. d'Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionnaire a été remplacé par Benjamin Smith qui toutefois n'est que Directeur Général. Mais, bien qu'ayant perdu le titre de Président, il n'en reste pas moins que son salaire sera trois fois plus élevé que celui de son prédécesseur.
A ce niveau de salaire, plus de un  million d'euros pour l'un et trois millions d'euros pour l'autre, les chiffres sont choquants. Mais, pourquoi avoir été chercher un canadien pour, à ce prix là, diriger Air France, alors que des spécialistes de l'aéronautique, comme Gérard Feldzer, sont convaincus qu'il existait en France des gens dont le C.V. permettait de leur confier ce poste avec les mêmes chances de réussite.
Il semble que l’État, actionnaire principal d'Air France, puisqu'il dispose de 14% du capital et de 23% des voix, ait voulu "casser les codes"
Tout d'abord pour montrer la distance entre l'entreprise et l’État, le choix s'est porté sur un candidat ne sortant pas du sérail et n'ayant pas fait l'E.N.A. Ensuite pour montrer l'insertion de la France dans la mondialisation, il était peut-être bon de faire appel à un étranger, de plus cet étranger, le canadien Benjamin Smith, a su, en tant que second d'Air Canada, mener à bien des négociations difficiles dans une compagnie low cost, en arrivant à signer des accords d'une validité de dix ans.
Mais, pourquoi un tel salaire? Ne pouvait-on pas reconduire pour un Directeur Général celui d'un P.D.G.? Là encore, il s'agissait d'envoyer un signe au niveau international, car bien que le salaire du nouvel arrivant soit le triple du démissionnaire, il n'en reste pas moins que cela ne constitue qu'une augmentation de 20% pour ce Directeur Général par rapport à ce qu'il percevait en n'étant que le second d'Air Canada.
Ce doit être cela les bienfaits de la mondialisation. Reste à le faire comprendre au personnel d'Air France à qui on refuse une augmentation de 5%  

lundi 20 août 2018

COUP DE BARRE A GAUCHE PEU PROBABLE

Après presque un an et demi de pouvoir, les gens de gauche attendaient d'Emmanuel Macron qu'il infléchisse sa politique pour qu'elle devienne plus sociale, lui qui jusqu'à maintenant n'a suivi qu'une politique de droite, contrairement aux promesses qu'il avait formulé d'avoir une politique équilibrée.
Sa chute dans les sondages est due essentiellement à la désaffection, certainement passagère, de l'électorat de droite.
L'électorat de gauche qui l'avait porté au pouvoir se divise en deux parties, ceux qui ont vite compris et ont rejoint l'opposition, souvent sans trouver un autre parti pour les accueillir, et ceux qui espèrent encore et qui, faute de mieux, en raison de l'état actuel de la gauche, restent fidèles au pouvoir en place.
De ce fait, compte tenu de la faiblesse du Parti Socialiste et de la division de la gauche, Emmanuel Macron n'a rien à craindre de coté là. S'il veut retrouver ses bons scores dans les sondages, qu'il avait il y a quelques mois, c'est auprès de l'électorat de droite qu'il ira les chercher.
Ainsi, aucune inflexion sociale  n'est à attendre, tout au plus verra-t-on quelques évolutions sociétales sur des sujets comme la P.M.A et la laïcité qui peuvent présenter quelques risques vis à vis de la droite sans pour cela satisfaire toutes les tendances de la gauche

PARTI SOCIALISTE CHERCHE LEADER

Pour affronter les élections européennes en 2019 le Parti Socialiste se trouve tellement embarrassé, qu'il envisage d'aller chercher en Belgique sa tête de liste.
Il y avait bien un candidat, Pierre Moscovici, mais il semble que le moment de recycler les vieilles gloires soit passé, à tel point que les instances dirigeantes du parti lui ont suggéré...d'aller faire un tour chez les grecs, royal cadeau qu'il a élégamment refusé.
Quelle tristesse et quelle désolation de voir un grand parti perdre tout ce qu'il avait, aussi bien son implantation, ses idées, ses propositions, ses adhérents et...ses biens immobiliers. 

samedi 18 août 2018

COUCOU ! LE REVOILA

Après le succès inattendu de son livre, François Hollande, tout heureux de le dédicacer, ne manque pas une occasion de prononcer quelques phrases sibyllines qui peuvent faire penser qu'un retour au pouvoir en 2022 occupe de nouveau son esprit.
Il est bien aidé en cela par sa compagne, Julie Gayet, qui elle aussi exprime, par quelques phrases ambigües, que le retour de son compagnon ne lui parait pas impossible.
Ils devraient pourtant, l'un et l'autre, se rappeler de l'énorme succès en librairie du livre de Nicolas Sarkozy dont la tentative de reprise du pouvoir s'est soldé par l'échec que l'on connait, même à l'intérieur de son propre camp.
Mais, dans le cas de François Hollande les choses paraissent plus graves car il fait planer sur le Parti Socialiste une ombre qui doit préoccuper bien des adhérents et sympathisants et, qui ne peut que détourner de leur esprit, que le problème essentiel du parti est de trouver un leader charismatique pour porter des idées nouvelles.
Pour le peu que François Hollande soit présent à l'Université d'été du P.S., la presse s'intéressera plus à cet événement qu'aux débats et à la manière dont Olivier Faure essaiera enfin de trouver un moyen de remplir le vide sidéral qu'il a devant lui. 

ENTRETIEN DU RESEAU ROUTIER

Le dramatique accident survenu à Gènes en Italie à la suite de l'effondrement du viaduc Morandi a permis de mettre en évidence les conclusions d'un récent rapport gouvernemental en date de juillet 2018 dénonçant, pour les ouvrages d'art, "une politique d'entretien sous dimensionnée". Sur 12000 ponts en France, "7% présentent un risque d'effondrement" soit 840 ouvrages et, si la politique actuelle n'évoluait pas, se serait "6% des ponts qui seraient  hors service en 2037"
Pourtant le journal Sud-Ouest, dans son édition du 15 août 2018, a  publié une interview rassurante de Thierry Guichard, ancien patron des services techniques de Bordeaux, montrant très clairement que les techniques,pour inspecter et ausculter les ouvrages d'art de manière à s'assurer de la qualité de leur état, existent et sont fiables.
Si donc certains peuvent être considérés comme dangereux, c'est que les moyens ne sont pas mis à la disposition des gestionnaires pour qu'ils puissent assurer la pérennité de la qualité des ouvrages qu'ils ont sous leur responsabilité.
Pouvoir ausculter un ouvrage d'art est rassurant, vouloir le faire est une autre histoire, quant à l'entretien, à la suite des conseils donnés par les inspecteurs de l'ouvrage, quand on voit l'état de certaines de nos routes, on peut légitimement comprendre que quelqu'inquiétude puisse s'exprimer.  

jeudi 16 août 2018

ELECTIONS EUROPEENNES, DUEL AU SOMMET

On assiste actuellement à une confrontation à distance entre Matteo Salvini, Ministre de l'Intérieur italien, mais homme fort du gouvernement et Emmanuel Macron Président de la République française.
L'un d'extrême droite ne rêve que de faire éclater l'Europe Unie, soutenu qu'il est par Victor Orban à la tête de la Hongrie et tous les ambitieux extrémistes participant aux régimes, encore démocratiques, de l'Europe centrale et même de l'Allemagne, l'autre, dont le projet d'une grande Europe est l'une de ses motivations.
Certains diront qu'il s'agit d'une confrontation entre les nationalistes et les progressistes.
En réalité, il s'agit pour les uns d'imposer un régime d'extrême droite pour favoriser le repli de chaque petit pays, constituant l'Europe, à l'intérieur de ses frontières, de manière à sauvegarder, sous couvert de ce qu'ils présentent comme une identité, ce qui n'est qu'en réalité qu'une intolérance vis à vis de l'étranger, et pour les autres, de sauvegarder, tout en croyant à la nécessité de l'existence d'une Europe Unie, pour lui donner le poids qu'elle mérite à l'international, un modèle économique néolibéral, qu'il est difficile de qualifier de progressiste.
Ainsi, à l'horizon des élections européennes de 2019, on peut craindre que l'affrontement se situe entre ceux qui veulent sauver l'Europe et ceux qui veulent la détruire.
Il y a fort à parier qu'il restera peu de place pour ceux qui veulent défendre une Europe Unie sur des bases plus sociales que celles qui existent actuellement.
De ce fait, bien des électeurs seront obligés de se satisfaire non pas de ce qu'ils souhaitent ou espèrent, mais de se contenter de ce qu'ils considèrent comme un moindre mal.

LE RUGBY, SPORT VIOLENT

Le décès d'un jeune joueur de rugby de l'équipe d'Aurillac devrait obliger les instances dirigeantes de ce sport à prendre des décisions de manière à protéger les joueurs.
Il semble qu'il existe deux solutions pour régler ce problème:
- soit on revoit les règles de ce sport pour qu'il redevienne moins violent comme il l'était au milieu du siècle dernier,
- soit on envisage de protéger les joueurs par un équipement adéquat.
Les instances internationales de ce sport me paraissent en partie coupable, car lorsque sur une aire de jeu, on prévoit de constater un "protocole commotion", c'est bien que l'on a pris conscience du danger.
Dans ce domaine, si l'on ne veut pas modifier le règlement, pourquoi ne pas s'inspirer du football américain qui lui sait, en les équipant correctement, protéger les sportifs.  

mercredi 15 août 2018

L'INCONSEQUENT MONSIEUR TRUMP

Après avoir rompu l'accord avec l'Iran qui a eu pour effet de rapprocher ce pays de la Russie et de la Chine, Donald Trump prend de fortes mesures de rétorsion vis à  vis de la Turquie pour exiger le rapatriement d'un pasteur, qui n'est que l'une de la vingtaine de personnes dans sa situation, mais qui a l'avantage d'être proche confessionnellement de l'un de ses deux plus directs collaborateurs, ce qui conduit au rapprochement de ce pays avec le groupe Chine, Russie, Iran.
Ainsi deux groupes sont en train de se former atour des luttes intestines de l'Islam entre Chiites et Sunnites, avec d'une part les États-Unis, l'Arabie Saoudite et Israël et d'autre part la Chine, la Russie, l'Iran et la Turquie.
Et l'Europe dans tout cela ? Elle regarde et a assez de peine à éviter de se diviser un peu plus sous la pression de la Turquie qui entretien les plus mauvaises relations avec l'Allemagne et essaie de se rapprocher de la France.
Joli panorama géopolitique. 

mardi 14 août 2018

EXPLOITATION DE L'ENVIE DE SE DISTINGUER

L'éditorial de Dominique Nora dans l'Obs, traitant du succès d'Apple est édifiant. L'auteure est, je pense comme moi, très choquée et inquiète qu'une entreprise comme Apple puisse valoir 1000 milliards de dollars, mais en fine analyste elle essaie de trouver les causes du succès de cette société.
Après avoir constaté ses carences:
"elle vend beaucoup moins que se concurrents"
"n'a sorti aucun produit de rupture depuis son premier I phone"
"ordinateurs et smartphone... asiatiques...coûtent deux à trois fois moins cher"
"persiste à organiser l’obsolescence programmée de ses produits... peu réparables"
elle en arrive à conclure qu'Apple vend essentiellement du désir en organisant la rareté de ses produits.
Ceci est particulièrement inquiétant car cela met en évidence, mais de manière caricaturale, ce que l'on savait déjà: que le désir prime sur le besoin. Mais, jusqu'à il y a peu, on pensait que ce mal n'atteignait que ceux qui avaient les moyens de combler leurs désirs, or, maintenant, il semble que, quels que soient les moyens, il puisse paraitre plus important de satisfaire ses désirs que ses besoins.
A une époque où pour certains la vie est difficile les inciter à succomber à de telles tentations engage, il me semble, la responsabilité des producteurs, qui avec le secours de la publicité, deviennent de véritables pousse au crime.

dimanche 12 août 2018

CANCER DU SANG, ENORME ESPOIR

Une expérimentation pleine de promesses sur trente patients vient d'avoir lieu Le cancer du sang serait en passe de pouvoir être guéri en faisant appel à la thérapie génique.
Pour le moment, seuls deux hôpitaux parisiens sont habilités à appliquer ce traitement en cas d'échec de tout autre protocole de soin.
L'autorisation de mise sur le marché n'est pas encore prononcée.
Souhaitons que le problèmes d'éthique, certes particulièrement importants, ne viennent repousser cette date de mise à disposition de ce traitement pour tous les malades atteints de ce fléau.
Que ce soit pour la thérapie génique ou pour tout autre découverte, les innovations ont leur part de progrès et de risques. Il appartient aux hommes de savoir faire le bon choix, mais de grâce, ne prenons pas ce prétexte pour retarder la guérison de ceux qui souffrent au risque de perdre la vie.

samedi 11 août 2018

EST-CE LE DEBUT DE L'EUROPE SOCIALE ?

Pour la première fois les employés d'une société européenne (Ryanair), venant de tous horizons européens, se sont entendus pour entamer une grève pour lutter contre leurs mauvaises conditions de travail et de rémunération.
Leur employeur, dans le but d'optimiser ses bénéfices, a utilisé tous les artifices permis par la loi : siège social dans le pays où les impôts sur les sociétés sont les moins élevés, employés qui ne sont en réalité que des autoentrepreneurs sous traitants soumis aux règles sociales de leur pays d'origine, pas de responsabilité sociale envers eux puisqu'ils sont leur propre patron, et je dois encore oublier bien des artifices permettant de telles exploitations de la main d’œuvre dans un continent dont les pays connaissent soit le chômage, soit les emplois précaires mal rémunérés.
Ainsi, le système actuel est enfin dénoncé par ceux qui le subissent de plein fouet, bien qu'ils ne soient pas les plus malheureux, puisqu'ils ont un emploi.
Souhaitons que cette action fasse réfléchir tous les travailleurs européens qui se sentent exploités pour qu'ils exigent par leur action une Europe sociale qui vienne équilibrer l'Europe économique qui est la seule à exister, et qui malgré cela est bien mal en point au niveau mondial.

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Jusqu'à ces derniers temps, les climatologues  les plus pessimistes pensaient que l'homme, s'il devenait raisonnable, pouvait inverser la tendance du réchauffement climatique en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
Maintenant de nouvelles hypothèses se font jour, il paraitrait que le seuil, au delà duquel l'évolution désastreuse actuelle deviendrait irréversible, est presque atteint. Il se situerait à une augmentation de la température moyenne de 2°C. par rapport à ce qu'elle était au début de l'ère industrielle.
Cette hypothèse est particulièrement alarmante, et si, jusqu'à  présent, on parlait de l'évolution de la terre avec comme unité  les temps géologiques, on pourrait maintenant être amené à prendre en compte, comme unité de mesure, les millénaires et pourquoi pas tout simplement les siècles.
Il ne s'agirait alors même plus de parler de l'existence de l'homme sur terre mais du devenir de nos arrières petits enfants ou de moins d'une dizaine de générations de notre descendance.
Mais, dans ces conditions, si la terre est dans un tel état, que notre survie est ainsi menacée sans que l'on n'y puisse plus rien, on en finirait presque a donner raison à Donald Trump. Continuons à piller les réserves fossiles de notre terre, ne nous occupons pas de l'incidence de cette pratique sur l'avenir de l'humanité. La question serait alors: veut-on vivre encore pour une dizaine de générations dans le confort, ou pour une quinzaine dans l'austérité ?
Vu sous cet angle, on peut alors regretter que les prévisionnistes les plus alarmistes, en considérant que l'homme devient impuissant pour agir sur la pérennité de son existence, conduisent l'humanité à se laisser porter par ses penchants les plus dangereux et les plus faciles,  pour diminuer ses chances de survie.

jeudi 9 août 2018

DIALOGUE IMAGINAIRE D'OUTRE TOMBE

Après le décès de Marie Imbert qui a tout fait pour écourter les souffrances de son fils Vincent, au point d'être traduite en justice, on peut, si les morts se retrouvent dans l'au-delà, imaginer le dialogue suivant:
Vincent: Merci maman, je ne t'attendais pas si tôt.
Marie: Je n'étais pas pressée de te retrouver, mais je suis contente de te revoir et surtout heureuse de savoir que j'ai pu exaucer tes désirs.
Il en sera peut-être tout autrement pour la famille Lambert, dont la situation est à peu près équivalente à celle autrefois de la famille Imbert. Mais la mère de Vincent ( les prénoms des deux malheureuses personnes en état végétatif sont les mêmes) refuse avec acharnement de mettre un terme à la vie de ce dernier.
Les deux sont encore en vie. On ne sait qui décèdera le premier. Si c'est Vincent, lorsqu'il verra sa mère il lui dira peut-être: "J'ai porté malgré moi le flambeau d'une cause que tu défendais, j'ai beaucoup souffert pour ça. Si tu étais sincère et que tu as fait cela aussi pour moi, je ne t'en veux pas" Je ne peux imaginer la réponse de la mère.
Si par contre la mère décède la première, j'ai bien peur qu'en voyant arriver son fils, elle dise : "Te voilà déjà, si j'étais resté plus longtemps sur terre tu n'en serais peut-être pas là". La réponse du fils pourrait être: "Enfin".

LA PEUR FAIT REFLECHIR

L'émission "C'dans l'air" du lundi 6 août 2018 sur La 5 avait pour sujet la valeur financière démesurée des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) en raison du fait que celle de Apple venait d'atteindre la somme faramineuse de 1000 milliards de dollars.
Au cours de l'émission on voyait le Maire de Brétigny-sur-Orge  tout heureux d'accueillir Amazon sur le territoire de sa commune et de voir ainsi 1000 emplois se créer.
Immédiatement, tous les participants ( Pascal Perri, Christine Kerdellant, Sophie Fay et François Durpaire) ont observé que, si cet édile pouvait être heureux de voir ainsi sa commune dynamisée par cette installation, il faisait toutefois preuve d'une vision assez courte car Amazon allait créer beaucoup moins d'emploi qu'il n'allait en détruire, sans parler de la qualité de ces emplois ni des rythmes et de la pression que subissent les employés de cette entreprise.
On sentait, sur le plateau, comme une prise de conscience de la dérive et de la démesure du capitalisme et de l'ultralibéralisme. Mais, ce qui a été le plus surprenant a été d'entendre Christine Kerdellant et Sophie Fay évoquer le revenu de base universel, et même Christine Kerdellant parler de taxer les robots. cette dernière a même fait référence aux propositions de Benoît Hamon lors de la dernière élection présidentielle, mais reconnaissons toutefois qu'elle a assorti cette évocation du fait qu'elle était très prématurée.
A l'élection présidentielle de 2017 Benoît Hamon avait obtenu 6% des suffrages, un an après ces opposants l'évoquent. René Dumont en 1974, premier candidat écologiste à l'élection présidentielle, avait obtenu 1,3% des voix, on a mis plus de 30 ans a lui donner en partie raison.
Espérons que les propositions de Benoît Hamon seront plus rapidement reconnues car ces deux hommes ont clairement mis en évidence les deux principaux risques que court l'humanité.
C'est à dire à la fois de disparaître, et avant cela de créer une majorité d'esclaves au service d'une infime minorité qui attendra dans un luxe démesuré la disparition de l'homme sur terre.

mercredi 8 août 2018

LES OURS SERONT LACHES DANS LES PYRENEES

Le gouvernement envisage de lâcher deux ours dans le Pyrénées. Les écologistes militent en faveur de cette décision, les bergers, et on les comprend, s'y opposent.                                                            Il semble pourtant qu'il n'y ait aucun suspens, les ours seront bel et bien lâchés.
Nicolas Hulot, Ministre de l’Écologie, met actuellement sa démission dans la balance. Il faudrait être bien naïf pour croire qu'il n'a pas la certitude de mener à bien cette opération, car prendre un tel prétexte pour démissionner, après les couleuvres qu'il a été obligé d'avaler, serait assez peu crédible.

mardi 7 août 2018

LE BON SENS DU PEUPLE

Dans ses rubriques "Paris-Province" du journal Sud-Ouest, Jean Claude Guillebaud  met souvent en évidence, avec juste raison, le bon sens du peuple de province qu'il oppose souvent aux décisions et utopies de nos dirigeants ainsi qu'à certaines modes actuelles dont une certaine presse fait abondamment promotion.
Son article du dimanche 5 août 2018, intitulé "La province comme maquis", rappelle que nos territoires fourmillent d'idées en créant des associations, des collectifs de lecture, des clubs de discussion et des lieux d'échange de toute sorte  "qui, sans bruit, ni ostentation, demeurent en résistance"
Le constat est encourageant, mais à quoi sert cette résistance si personne n'en porte le flambeau, pour imposer à ceux qui sont au pouvoir de mener une politique plus raisonnable, et surtout d'être des éléments moteurs pour que le vrai sens des valeurs, défendu dans ces  associations  soit réhabilité, reconnu et partagé par le plus grand nombre.
Si les dérives que nous connaissons actuellement, et malheureusement depuis bien longtemps, perdurent encore un certain temps, il y aura fatalement un affrontement violent entre ceux qui détiennent le pouvoir, en usant d'artifices qu'ils savent bien utiliser, et la majorité raisonnable qui voudrait voir enfin les vrais valeurs d'éthique et d'humanisme reconnues.
En se posant la question de connaître la raison d'une telle situation, il semble que l'on soit amené à constater, et à regretter, que les intellectuels se contentent de commenter, de critiquer et de faire des propositions intéressantes sans jamais vouloir prendre en charge la politique au sens noble du mot.
Ne serait-ce pas une forme de démission ?

lundi 6 août 2018

ANCIENS MINISTRES A CONTRE-EMPLOI

Le journal Challenge publie un article intéressant sur la réforme des retraites où deux théories s'affrontent.
Pierre Moscovici, ancien Ministre socialiste, préconise de profiter de l'homogénéisation des régimes entre la fonction publique et le secteur privé, prévue par le gouvernement, pour faire une économie de  milliards d'euros.
Jean-Paul Delevoye, ancien Ministre de Jacques Chirac, chargé de la réforme, prétend qu'il n'est pas missionné pour faire des économies, mais pour rendre le système de retraites plus équitable.
On aura tout vu. Un ancien Ministre socialiste vouloir faire des économies sur ce qui s'apparente à des prestations sociales à une époque où le gouvernement français ne rêve que de libéralisme.
Désirerait-il quitter son poste de Commissaire européen pour offrir ses services à Emmanuel Macron?  

dimanche 5 août 2018

LES FAIBLESSES DE L'ADMINISTRATION

Les participants à l'émission de télévision"C'dans l'air" sur La 5 du mercredi 1° août ont profité du sujet traitant de l'abandon d'Autolib à Paris pour expliquer comment les collectivités locales, et plus globalement l'administration, était à la merci des très grosses entreprises privées.
Anne Hidalgo, Maire de Paris a mis fin à sa collaboration avec Vincent Bolloré  qui lui fournissait les services de voitures en partage, appelé Autolib. Elle a été amenée à prendre cette décision car Vincent Bolloré estimait qu'il perdait 40 millions d’euros par an et réclamait 250 millions d'euros à la ville de Paris. Le contrat étant rompu, les choses devraient se plaider.
Face à cette situation, les économistes présents à cette émission ont élargi le débat en traitant du sujet du P.P.P. (Partenariat Public Privé), très pratiqué par les communes pour de gros investissements.
Sans entrer dans les détails, il faut retenir de leurs conclusions sans appel, que l'administration est très mal armée face aux juristes et services contentieux des grands groupes industriels, et que de ce fait les contrats présentent le plus souvent quelques failles mises à profit par ces grands groupes pour porter des réclamations d'un coût exorbitant.
Ainsi, à l'époque où il est question de diminuer l'importance du budget de l'état, et notamment de saigner la fonction publique, on se rend compte que celle-ci est déjà incapable d'affronter les grands groupes industriels avec qui elle passe des marchés.
Ne faudrait-il pas plutôt se poser la question de la nécessité de recruter du personnel hautement qualifier au sein de l'administration, quitte à y mettre le prix, pour éviter que les deniers publics soient pillés par des industriels sans scrupules qui ne rêvent que de contentieux, d'avenants, de réclamations pour engranger d'énormes bénéfices, après avoir obtenu des marchés en pratiquant des prix qu'ils savent ne pas pouvoir tenir.
Il me vient à l'esprit ce que disait Gérard Filoche, ancien député socialiste et Inspecteur du travail, au moment de l'affaire Cahuzac : "si on recrutait 200 inspecteurs des impôts, on éviterait l'évasion fiscale, et leur salaire serait largement compensé".
Il en est certainement de même pour les marchés publics, pourquoi ne créerait-on pas une cellule hautement spécialisée chargée de porter assistance à toute collectivité passant des marchés publics d'une certaine importance.     

samedi 4 août 2018

POUVOIR D'ACHAT, ENCORE UN MAUVAIS COUP

Deux chiffres viennent d'être publiés:
- celui de l'inflation en hausse qui atteint 2,3%
- celui de la croissance en baisse, il sera de 1,5 à 1,8% au lieu des 2% attendus.
Conséquences:
- les produits à la consommation seront plus coûteux,
- la relance économique, créatrice d'emploi, est freinée donc le chômage constituera toujours la même charge, à moins que les chômeurs soient moins indemnisés, ce qui représenterait pour eux une perte supplémentaire de pouvoir d'achat,
- les prestations, plus ou moins indexées sur l'inflation, ne seront revalorisées qu' en Janvier 2019, il faudra donc attendre encore quatre mois,
- pour les fonctionnaires se sera encore pire puisque la valeur du point d'indice est bloquée,
- l'argent placé à la Caisse d’Épargne se déprécie un peu plus pour atteindre une perte de 1,55% (2,3% d'inflation moins 0,75% d'intérêts.
Qu'elles sont loin les promesses de mai 2017.

vendredi 3 août 2018

SPORT ET DOPAGE

Le journal Sud-Ouest dans son édition du 31 juillet publie une interview de David Lappartient, Président de l'U.C.I. (Union Cycliste Internationale) qui, après s'être défendu d'avoir trop tardé à se prononcé sur le cas de Chris Froome, qui avait subi un contrôle douteux au cours de la Vuelta, et renvoyé la responsabilité à l'A.M.A. (Agence Mondiale Antidopage), a prononcé une phrase d'une grande sagesse: "Les corticoïdes servent à se soigner. si l'on se soigne, c'est qu'on est malade. Si l'on est malade, on se repose."
Sachant que le solbutamol utilisé pour soigner l'asthme est un produit dopant, souvent absorbé par les sportifs, on pourrait alors prévoir trois catégories de compétitions:
-les bien portants,
-les handicapés,
-les asthmatiques.
Le plus cocasse serait alors de se rendre compte que les meilleures performances seraient obtenues par les asthmatiques.
Drôle de maladie !

jeudi 2 août 2018

CENSURE: MOTION SANS EMOTION

Ils vont bien s'amuser nos députés avant de partir en vacances. Une revanche en quelque sorte sur l'année dernière où ils se disaient épuisés et incapables de siéger une semaine supplémentaire.
Pensez donc, deux motions censure le même jour dont tout le monde se fiche car aucune d'elle n'aboutira.
Si seulement les partis de droite ou de gauche, séparément regroupés étaient d'accord entre eux. Mais, même à l'occasion de ce simulacre de réaction face au pouvoir en place, chaque motion regroupe des partis qui refusent délibérément de s'entendre.
Après l'agitation de ce dernier mois qui nous avait montré notre Président sous un aspect pas très honorable, il ne pouvait espérer meilleure conclusion pour partir en vacances détendu, même s'il manque un élément important à sa garde rapprochée.