jeudi 30 juin 2022

 L'OMELETTE SANS EUX

Alain Juppé lorsqu'il envisageait de se présenter à la présidence de la République disait vouloir rechercher le compromis et constituer un gouvernement de consensus en "coupant les deux bouts de l'omelette", signifiant par là qu'il excluait toute collaboration avec les partis politiques les plus extrêmes.

Actuellement Emmanuel Macron a confié à sa Première Ministre, Élisabeth Borne, le soin d'essayer de constituer un gouvernement élargi au delà de la majorité présidentielle en excluant LFI et le RN.

Le problème est qu'à l'époque  d'Alain Juppé ces partis étaient très minoritaires alors qu'actuellement ils représentent à eux deux 45 % des voix à l'élection présidentielle et 28 % des députés. Ainsi lorsque l'on enlève "les deux bouts de l'omelette", il en reste à peine plus de la moitié.

La position d'Emmanuel Macron est compréhensible car il s'était toujours promis de lutter contre les extrêmes, parfois en les instrumentalisant maladroitement.

Il y a de fortes chances pour que ces partis politiques rappellent à notre Président un autre adage bien connu: "On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs"

mercredi 29 juin 2022

 FAUT IL UN CLUB DE FOOTBALL PROFESSIONNEL À BORDEAUX ?

Si Bordeaux Métropole tient à disposer d'un club de football professionnel, c'est peut être parce que toutes les grandes villes en ont un et certainement pas en raison du bilan positif retiré d'une telle situation.

La question mérite donc d'être posée. Accorder à un club, qui a d'aussi piètres résultats que les Girondins de Bordeaux, une réduction de frais de location du stade Matmut de 5 millions d'euros ne convient peut-être pas à une majorité des habitants de Bordeaux Métropole.

Puisque l'époque est propice à la demande de consultations populaires, un référendum local permettrait de savoir si les bordelais sont majoritairement prêts à soutenir un sport générateur de violences pour encourager, défendre ou sanctionner des sportifs aux salaires indécents.

Accessoirement ce serait peut-être une manière de faire retrouver le chemin des urnes à des jeunes qui n'ont pas su le trouver pour élire le Président de la République et les députés.  

lundi 27 juin 2022

 LA LOGIQUE "TRUMPISTE"

Avant de quitter la Maison Blanche, Donald Trump avait pris la précaution de nommer ses affidés à la Cour Suprême, si bien que les républicains y sont majoritaires et que ces juges républicains sont des fidèles de l'ancien Président, ce qui n'est heureusement pas le cas de tous les républicains.

Il s'en suit que le droit à l'avortement vient d'être révoqué par la Cour Suprême des États Unis. Par ailleurs, le port la détention et la circulation d'armes sont toujours autorisés dans le pays.

Les esprits chagrins critiqueront Donald Trump, mais on ne peut lui reprocher de ne pas suivre une certaine logique. En autorisant la détention d'armes à feu responsable de nombreux morts, il est logique pour éviter la dépopulation du pays d'interdire l'avortement. 

Une simple question de bon sens !!!

 L'HABILETÉ DE MARINE LE PEN

Tirant les leçons de sa piètre prestation de l'entre deux tours de l'élection présidentielle de 2017 et des effets négatifs de son habituelle agressivité, Marine Le Pen a appris à faire profil bas, à paraître tolérante et pleine de bonne volonté pour participer au redressement du pays.

- Lors du récent débat télévisé face à Emmanuel Macron on avait du mal à reconnaître la Marine Le Pen de 2017, tant le souci de garder son calme l'empêchait de combattre son adversaire.

- Pour la campagne des élections législatives, elle a laissé à Jean-Luc Mélenchon le terrain des outrances pour n'entrer en campagne que tardivement et n'avoir pour seul programme que de préserver le pouvoir d'achat des français.

- Pour ces mêmes élections, voulant peaufiner son image de responsabilité, elle a refusé l'alliance avec Éric Zemmour, montrant par là que l'extrême droite ce n'était pas elle.

- Lorsque Emmanuel Macron, en mauvaise position, a tendu la main à l'opposition, elle a été la seule à ne pas refuser systématiquement, voulant montrer que  le bien du pays était sa priorité.

Si bien que forte de son succès aux élections législatives, où son parti le RN devient le premier parti d'opposition, elle commence dès maintenant sa campagne présidentielle de 2027  en faisant tout son possible pour présenter une image acceptable.

Regardons bien l'image, méfions nous du négatif !

dimanche 26 juin 2022

 QUE CONCLURE DE L'ALLOCUTION DU PRÉSIDENT?

Sortant d'un long silence, Emmanuel Macron a enfin pris la parole pour tirer les conclusions des récentes élections Présidentielle et Législatives.

Avant de présenter les différents scenarii possibles pour gouverner (union nationale, coalition ou accord au cas par cas), car il ne dispose plus de la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, il a pris soin de rappeler qu'il a été réélu le 24 avril sur un programme qu'il compte bien mettre en œuvre.

La gauche qui représente moins de 30 % des électeurs qui se sont exprimés et encore moins de députés, n'aura d'autre possibilité que d'essayer d'agir au cas par cas sur des textes de loi qui seront proposés, et son image serait certainement plus positive si elle cherchait à coopérer pour infléchir la politique du gouvernement que si elle se réfugiait dans une opposition systématique.

Emmanuel Macron sait bien qu'il a la possibilité de gouverner à droite avec les LR ou tout au moins avec une partie d'entre eux, il faudra beaucoup de subtilité à la gauche pour obtenir une politique plus sociale, car croire prendre le pouvoir par la rue lui sera reproché en raison notamment des désordres qui maintenant concluent chaque manifestation.

Il faut donc pour espérer une alternance en 2027 que  cette gauche se ressaisisse, qu'elle bâtisse un programme crédible et novateur et surtout qu'elle récupère ceux qui se sont égarés en macronie, puisque Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter en 2027, et notamment tous ceux qui ont rejoint le RN par naïveté sans partager ses valeurs d'extrême droite.

Dernière exigence, il faudra que cette gauche se présente unie derrière un seul candidat à l'élection présidentielle et qu'elle n'attende pas les élections législatives pour former une union de circonstance qui ne convaincra pas grand monde.

samedi 25 juin 2022

 AU REVOIR ET MERCI !

C'est ce que disent actuellement EELV, le PS et le PCF à Jean-Luc Mélenchon qui leur a permis, en regroupant les partis de gauche au sein de la NUPES, d'obtenir un nombre de députés qu'ils n'espéraient plus.

Mais cette nouvelle union n'était qu'un accord électoral, une sorte de pacte de non agression entre les partis de gauche leur évitant de s'autoconcurrencer. Mais aucune dynamique n'a été créée,  il est d'ailleurs facile de constater que le pourcentage de voix obtenu par la NUPES au cours de ces élections législatives est inférieur à celui obtenu par les partis constituants cet accord lors du premier tour de l'élection présidentielle.

Un accord sur 650 propositions qui ne traite pas de l'énergie du futur, de l'Europe, des relations internationales  et de l'OTAN  ne peut être considéré comme un programme de gouvernement. C'est la raison pour laquelle EELV, le PS et le PCF ont refusé à Jean-Luc Mélenchon de former un seul groupe à l'Assemblée Nationale, voyant bien que ce dernier voulait fondre tous ces partis dans LFI.

On a connu un Jean-Luc Mélenchon plus habile et moins méprisant pour ses nouveaux associés.

Ainsi, si l'on regarde le bilan personnel de Jean-Luc Mélenchon, qui se voyait Premier Ministre, il ne présente que le fait positif, certes non négligeable, d'avoir permis aux différentes composantes de gauche d'être plus représentées à l'Assemblée Nationale. Par contre les points négatifs sont nombreux: Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier Ministre, la Nupes a trébuché dès le lendemain des élections législatives lorsqu'elle n'a pu constituer un groupe, LFI n'est pas le premier parti d'opposition et Jean-Luc Mélenchon ne pourra pas profiter de la tribune de l'Assemblée Nationale car il ne sera pas député puisqu'il n'a pas voulu se représenter aux élections législatives, trop occupé qu'il était a former le gouvernement qu'il croyait diriger.

vendredi 24 juin 2022

 LE GAZ RUSSE

Depuis la tentative de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les occidentaux veulent imposer un embargo à ce dernier pays. Le problème est de savoir, notamment en ce qui concerne le gaz et le pétrole, si les européens  peuvent se priver de ces sources d'énergie. De tergiversations en tergiversations, il ne se passe pas grand chose, mais le plus cocasse vient de se produire, Vladimir Poutine coupe le robinet du gaz qui alimente la France, privant ainsi notre pays de cette source d'énergie.

L'arroseur arrosé. Nous avons bonne mine ! notre diplomatie a encore manqué d'efficacité. Quatre mois de négociations entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine pour essayer d'arrêter la guerre en Ukraine et entreprendre des négociations sans aucun résultat, et la visite d'Emmanuel Macron à Kiev a suffi pour que Vladimir Poutine ferme le robinet du gaz.

Quand comprendra t-on enfin qu'on ne peut négocier avec un dictateur. Essayer de le faire est certainement louable car il ne faut négliger aucune tentative en faveur de la paix, s'entêter et insister c'est se ridiculiser pour finir par se trouver en situation de faiblesse

mercredi 22 juin 2022

 LE DÉBAT QUE L'ON AURAIT AIMÉ SUIVRE

Les débats auxquels on a pu assister en vue des élections législatives ont vu s'affronter des candidats, ou des représentants des différents partis politiques, qui ont proféré parfois autant de contre vérités que de critiques infondées. L'invective et l'agression verbale ont parfois essayé de tenir lieu d'argument.

Un point important des débats, en dehors de toute idée partisane, aurait été de nous fournir un éclairage objectif sur les propositions économiques.

Or il se trouve qu'en France, nous avons la chance d'avoir de grands économistes parmi lesquels Jean Tirole, prix Nobel d'Économie et Thomas Piketty, économiste mondialement reconnu. L'un, Jean Tirole, est un économiste libéral , alors que l'autre, Thomas Piketty, est un économiste de gauche. Nous avions, en leur personne, les spécialistes qu'il fallait pour décortiquer les projets économiques d'Ensemble, en réalité de LREM, et de la NUPES, en réalité de LFI.

Nous restons sur notre faim et ne saurons jamais si, uniquement sur le plan économique, les électeurs ont fait un choix raisonnable, et si les énormes dépenses prévues par les deux programmes sont réalistes et compatibles avec nos engagements budgétaires.

 ÉLECTIONS LÉGISLATIVES: UN CAS D'ÉCOLE

J'avais, en 2020 lors des élections municipales, écrit que la commune de Saint Médard en Jalles, dans laquelle je réside, pouvait alors être considérée comme "un laboratoire pour la gauche". 

En effet, alors que le rejet de la politique d'Emmanuel Macron était moins perceptible qu'actuellement, le Maire actuel de la commune, Stéphane Delpeyrat, qui appartenait alors au parti Génération's, avait réussi à unir toute la gauche pour gagner la mairie. Une gauche unie derrière un socialiste avait gagné.

Maintenant la NUPES représentée par une socialiste a été battue  à Saint Médard en Jalles.

Ne faut-il pas en conclure que lorsqu'un courant de pensée s'unit derrière celui qui a la position la plus extrême et la plus radicale a moins de chance de s'imposer que s'il s'unit derrière un leader plus modéré représentant, en quelque sorte, la partie centrale de ceux qui partagent ce projet politique ?

lundi 20 juin 2022

 QUI PRÉSIDERA LA COMMISSION DES FINANCES ?

La majorité présidentielle va devoir choisir, comme il est de coutume, le Président de la Commission des Finances à l'Assemblée Nationale parmi les députés de l'opposition. Celui-ci doit appartenir au principal parti d'opposition.

La question est alors de savoir quel est ce parti.

Si le Président de la République considère que la NUPES, qui est une union comme son nom l'indique, est le principal parti d'opposition, le Président de la Commission des Finances sera issu de cette union et logiquement appartiendra au parti le plus représenté dans cette union, c'est à dire LFI.

Si par contre le Président de la République considère que la NUPES n'est qu'une union et non  un parti politique, alors le parti majoritaire dans l'opposition devient le RN. IL y a fort à parier que ce parti imposerait dans ce cas sa principale représentante: Marine Le Pen.

Attendons avec impatience, mais cette nomination sera un premier signe significatif du comportement que notre Président voudra suivre pendant le quinquennat qui commence.

 LES DÉPUTÉS FACE À LEURS RESPONSABILITÉS

C'est la première fois sous la V° République que le scrutin majoritaire, pour les élections législatives, a donné un résultat proche de celui qui aurait été obtenu si ces élections s'étaient déroulées à la proportionnelle.

Aucun parti n'a obtenu la majorité absolue, ce sera pour nos députés une nouvelle manière de travailler, presque un changement de culture. Eux qui étaient friands d'affrontements rugueux, parfois jusqu'à l'extrême, vont être obligés de rechercher le compromis.

S'ils ne parviennent pas à intégrer cette nouvelle manière de se comporter, ceux qui auront la responsabilité de la paralysie de nos institutions risqueront d'être pénalisés lors d'un futur scrutin alors que leur ambition serait peut-être de vouloir créer le chaos pour en sortir vainqueur. Jeux dangereux !

Ne serait il pas préférable que chacun cherche à apaiser le débat, recherche le compromis tout en pesant de tout son poids pour faire avancer ses propositions et prouver ainsi qu'une opposition constructive est la voix à une alternance dont on sait que toute démocratie a besoin.

dimanche 19 juin 2022

 LA DÉSILLUSION DES CIRCUITS COURTS

Pendant la crise du covid-19 les supermarchés ont été en partie abandonnés au profit de l'approvisionnement de la population par ce que l'on appelle les circuits courts: commerces de proximité, petits producteurs locaux.

Il faut dire que la fréquentation des grandes surfaces manquait d'attractivité avec ses nombreux rayons fermés, ses galeries marchandes éteintes et le risque de contamination, que d'autre part les ménages avaient le temps de cuisiner car nombreux étaient ceux qui ne travaillaient pas sans perdre de revenus et que les sorties se faisaient rares. La cuisine tenait lieu de dérivatif.

Il n'en fallait pas plus pour que les petits producteurs, voyant leurs produits appréciés et leur profit croitre, se mettent à investir dans l'amélioration de leur outil de travail.

Las, ce n'est plus le cas, les gens retravaillent, n'ont plus le temps de cuisiner, font rapidement leurs courses dans les grandes surfaces et préfèrent sortir que de cuisiner.

En quelques mots: tout redevient comme avant. De plus, la baisse du pouvoir d'achat accentue le phénomène en incitant le consommateur à profiter des promotions que l'on trouve dans les grandes surfaces et qui sont impossibles à proposer pour les petits producteurs, qui de ce fait se trouvent en difficulté faute de pouvoir tirer profit des dépenses qu'ils ont effectuées  lorsqu'ils espéraient accroitre la vente de leurs produits.

samedi 18 juin 2022

 LA CRISE AU CARRÉ

Suite à la pandémie de covid-19 et à la guerre en Ukraine, le monde connaît une crise économique. Les matières premières se sont raréfiées, les prix ont augmenté, les spéculateurs en ont profité et l'inflation gagne la totalité de la planète.

À cette crise mondiale, une crise proprement française risque de s'ajouter, quelle que soit l'issue du scrutin des élections législatives.

En effet les deux principales forces en présence, Ensemble et la NUPES, s'affrontent violemment et se comportent en ennemis irréductibles. Or, en France, en général la Commission des Finances à l'Assemblé Nationale, a  toujours été présidée par un député de l'opposition. Lorsque les deux partis politiques, l'un de gauche, le PS, et l'autre de droite, le RPR ou l'UMP, se combattaient, leur opposition faisait penser à des affrontements entre gens de bonne compagnie. Il est à craindre, en raison des propos tenus par les uns et les autres, qu'actuellement ce ne soit plus le cas.

Est-ce que le Président de la Commission des Finances, dont les pouvoirs sont certains, voudra collaborer avec la majorité pour infléchir sa politique ou se comportera t-il comme un adversaire irréductible qui essaiera coute que coute d'empêcher le gouvernement d'appliquer sa politique.

Dans les conditions mondiales actuelles, c'est certainement là l'objet d'une grande inquiétude.  

vendredi 17 juin 2022

CONSÉQUENCES DE L'ABANDON EN EUROPE EN 2035 DES AUTOMOBILES NEUVES À MOTEUR THERMIQUE

L'Europe s'est prononcée pour l'abandon des voitures automobiles neuves à moteur thermique en 2035, à une exception près, celle concernant les constructeurs produisant moins de 1000 véhicules par an, autant dire les véhicules les plus chers fabriqués actuellement. Parallèlement à cette décision, en France, les zones à faible émission (ZFE) visant à interdire, dans certains centres ville, la circulation des véhicules les plus polluants s'étendent. Pour le moment les grandes villes sont concernées, mais bientôt de grandes zones du territoire seront concernées comme par exemple celle comprise entre Marseille, Aix en Provence et Toulon. Il est à peu près certains qu'en 2035, ces zones ne seront plus accessibles qu'aux véhicules électriques.

Ces décisions salutaires sur le plan de l'environnement sont, faute d'avoir été anticipées, injustes sur le plan social, dangereuses au niveau économique et peut-être même inefficaces au niveau mondial en ce qui concerne l'environnement:

- Injustes sur le plan social car le prix des véhicules électriques ne permettra pas aux plus modestes, pour qui la voiture est indispensable, d'acquérir le modèle, même le moins, cher qui de plus ne correspondra pas nécessairement à leurs besoins. Ils utiliseront leurs véhicules thermiques pour aller travailler en dépensant beaucoup d'argent, mais seront interdits d'accès aux grandes villes et, à court terme, à bien des zones touristiques.

- Dangereux sur le plan économique car la Chine, qui a un retard certain pour la production de véhicules à moteurs thermiques, est largement en avance pour la production de moteurs électriques et notamment de batteries. Après avoir inondé le marché de produits manufacturés et être devenue l'usine du monde, elle deviendra le premier producteur de véhicules électriques et de batteries.

- Inefficace sur le plan mondial en ce qui concerne l'environnement car, si en Europe on pourra espérer améliorer la qualité de l'air, au niveau mondial, l'énergie pour fabriquer en Chine les batteries, les moteurs et les véhicules n'est pas décarbonée. L'extraction des terres rares utilisées pour cette industrie est très polluante ainsi que la destruction des produits qu'elles ont permis de fabriquer.

D'une manière à peine caricaturale, on peut dire que cette interdiction de fabrication de voitures à moteur thermique à l'horizon 2035 en Europe permettra aux européens de bénéficier d'un air moins pollué, de permettre aux plus aisés de continuer à vivre comme ils le souhaitent, aux plus démunis de subir des contraintes supplémentaires, d'accroître notre dépendance vis à vis de la Chine et d'agir très peu, si ce n'est d'une manière égoïste, sur le bilan global environnemental mondial.

Voila le résultat d'une politique, à priori de bon sens, qui consiste malheureusement à imposer des directives sans avoir su anticiper assez tôt les décisions qu'il fallait prendre pour imposer une politique ambitieuse qui de ce fait risque se traduire par des effets plus indésirables que bénéfiques. 

jeudi 16 juin 2022

 ENSEIGNEMENT DU PREMIER TOUR DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

Le premier tour des élections législatives du 12 juin 2022 a connu un taux d'abstention record de plus de 52 %. Deux partis politiques, ou plutôt regroupement de partis, Ensemble et NUPES, se partagent à égalité la moitié des suffrages exprimés. Cela veut dire que chacun de ces deux partis n'a été choisi que par un électeur sur quatre  qui se sont exprimés et ne représente qu'un huitième du corps électoral.

L'abstention a été si importante que même les candidats qui ont obtenu la majorité absolue dans leur circonscription n'ont pu être élu car ils n'ont pas obtenu plus de 12,5 % des suffrages des inscrits sur les listes électorales.

Dans ces conditions, il ne serait certainement pas sain que l'une ou l'autre de ces deux formations politiques obtienne la majorité absolue à l'Assemblée Nationale  car cela signifierait qu'un parti politique qui ne représente qu'un huitième de la population imposerait sa loi sans opposition à tout le pays.

Que pourrait-il alors se passer ? Deux solutions:

- soit ces deux partis souhaitent une collaboration constructive qui permette à la France d'avoir une politique équilibrée sur le plan économique et social en respectant l'environnement,

- soit ces deux partis s'affrontent d'une façon stérile pour se neutraliser comme peuvent le faire craindre la haine et les contre vérités exprimées par certains de leurs représentants au soir de la publication des premiers résultats. Notre pays connaîtra alors cinq années de régression sur tous les plans et perdra la place qu'il occupe encore au niveau international.

Les paris sont ouverts.

mercredi 15 juin 2022

 LES PRÉDICTIONS DE LEAN-LUC MÉLENCHON

Jean-Luc Mélenchon avait prédit qu'il y aurait des attentats en période électorale, faisant référence à l'agression de "papy Voisse", personne âgée agressée en 2002 et dont la droite s'était saisie pour dénoncer le laxisme des forces de police et de la Justice sous le gouvernement de Lionel Jospin.

Peut-être craignait il que des attentats resserrent le pays autour du Président de la République , comme c'est souvent le cas en période de crise.

Or, ce ne sont pas des attentats qui se sont produits mais un événement fort regrettable au cours duquel des policiers ont ouvert le feu sur un délinquant refusant d'obtempéré et que les policiers ont jugé dangereux, au point de se croire en légitime défense, et d'ouvrir le feu. L'affaire s'est malheureusement soldée par la mort de la personne qui accompagnait ce délinquant.

Jean-Luc Mélenchon s'est alors immédiatement saisi de ce fait divers  pour critiquer les forces de police au point d'affirmer que "la police tue" et de parler, ainsi que l'un de ses plus proches collaborateurs, du renouveau de "la peine de mort"

Le temps passe, les gens changent, mais certainement pas les méthodes pour séduire les électeurs.

lundi 13 juin 2022

 UN ARTICLE DE PRESSE AU TITRE AMBIGU

Le journal Sud-Ouest du vendredi 10 juin 2022a publié un court article relatif à un fait divers sous le titre "Un policier pointe son arme sur un automobiliste mal garé". La lecture de cet article montre qu'en réalité le policier municipal a pointé son arme vers le conducteur du véhicule qui avait repris place au volant après avoir refusé de payer l'amende.

Le policier qui a certes manqué de sang-froid, a pointé son arme en direction du conducteur craignant, dit-il, que celui-ci démarre et percute des passants.

En d'autre temps, l'ambiguïté de ce titre n'aurait pas eu grande importance, mais suite à l'intervention de forces de police qui ont tué la passagère d'un véhicule conduit par un automobiliste qui avait refusé d'obtempéré et qui en démarrant avait, paraît il, mis les policiers en danger, et qui a donné lieu à une vive polémique en période électorale, il aurait certainement été préférable que le titre de cet article soit plus précis.

 DÉBAT TÉLÉVISÉ DU PREMIER TOUR DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES: UN GRAND ABSENT

France 2 à le jeudi 9 juin 2022 organisé un débat avant le  premier tour des élections législatives où chaque parti politique était invité. Les temps de parole étaient attribués suivant les règles d'équité en vigueur, si bien que chaque invité ne disposait pas du même temps de parole pour s'exprimer et que chaque parti issu d'un rassemblement de plusieurs partis politiques bénéficiait de la présence de plusieurs représentants. Quatre représentants pour la NUPES (LFI, PS, EELV, PCF) deux pour la majorité présidentielle, Ensemble (LREM et Modem).

On a pu vite constater que le projet de la NUPES était en réalité celui de LFI, ce qui a valu une belle passe d'arme entre Olivier Faure (PS) et Olivier Véran (LREM, ancien membre du PS) ou chacun a reproché à l'autre de trahir les convictions qu'ils défendaient lorsque, ensemble, ils siégeaient au sein du même parti.

Comme le temps de parole et les invitations ne tenaient compte que du résultat de différentes élections, les socialistes qui n'ont pas accepté le ralliement de leur parti à la NUPES, et ils sont nombreux, n'étaient pas représentés.

Bien que minoritaires il aurait été intéressant d'entendre leur voix, comme le parti LR a pu le faire. Ils auraient en quelque sorte pu servir d'arbitre, ou tout au moins apporter un éclairage intéressant lors de l'altercation qui s'est produite entre Olivier Faure et Olivier Véran.

samedi 11 juin 2022

 MINISTÈRE DU BUDGET: CHERCHE MAGICIEN

La situation actuelle de la France est la suivante:

- Passif: Dette en 2021: 2813 Milliards d'euros soit 112,9 % du PIB

             Déficit en 2021: 6,5 % du PIB

             Intérêts de la dette: 38 Milliards d'euros, dont le taux devrait croître.

- Besoins: Recrutement et augmentation des salaires des personnels soignants

                 Recrutement et augmentation des salaires des enseignants

                 Recrutement de personnel au Ministère de la Justice

                 Recrutement de personnel au Ministère de l'Intérieur

                 Augmentation du budget de la Défense

                 Augmentation du SMIC, des retraites et des bas salaires

- Contraintes: Inflation croissante

                       Pas d'augmentation des impôts (engagement du gouvernement)

                       Ralentissement de la croissance

Comment espérer alors régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés ? Attend t-on de notre jeune Ministre du Budget Gabriel Attal qu'il sorte une baguette magique ? Il serait certainement préférable qu'il se réfère à ses débuts en politique, lorsqu'il était de gauche, pour aller chercher l'argent où il se trouve, c'est à dire parmi les hauts revenus, les grosses fortunes et les transactions financières.



 L'OBJECTIVITÉ SELON JEAN-LUC MÉLENCHON

Lorsque Damien Abad a été suspecté de viol et d'agression sexuelle Jean-Luc Mélenchon a affirme "nous avons fait le choix de croire les femmes".

Lors du refus d'obtempéré qui a mal tourné et au cours duquel les forces de l'ordre ont tiré sur les délinquants et ont tué la passagère d'un véhicule, Jean-Luc Mélenchon a pris fait et cause pour les contrevenants en déclarant" La police tue".

Comme objectivité, pour celui qui prétend représenter la République et se voit déjà mener la politique de notre pays, on pourrait espérer mieux.

Il faut reconnaître qu'au niveau de l'objectivité et de l'instruction correcte des affaires de justice, ses fréquentations douteuses avec différents dictateurs, ont pu altérer son jugement.

Ce qui paraît toutefois étonnant est que ces chefs d'États, qu'il admire tant, ont plutôt tendance, et le mot est faible, à donner raison aux forces de police que j'ai beaucoup de mal à appeler forces de l'ordre, si ce n'est aux ordres.

Mais après tout, peut-être suis-je trop sévère, car Jean-Luc Mélenchon ne cherche que des suffrages.

vendredi 10 juin 2022

UN HONTEUX DÉCHAINEMENT DE HAINE

Après avoir été Premier Ministre, pour la quatrième fois Manuel Valls perd une élection, que ce soit en France, en Espagne ou pour représenter les français de l'étranger. 

À la suite de ces échecs successifs, ses détracteurs ont eu l'indécence d'afficher des pancartes sur lesquelles étaient inscrits ces mots" Bon débarras". Jean-Luc Mélenchon qui dit avoir ressoudé la gauche s'est honteusement associé à ces manifestations, montrant ainsi que la prise du pouvoir le soucie plus que la mission de rassembleur qu'il prétend incarner.

On peut effectivement reprocher à manuel Valls son vagabondage politique entre le PS et LREM. On peut lui reprocher d'incarner la partie la plus libérale de la gauche en ayant fait promulguer la loi El Khomri, mais il ne faut pas oublier qu'il est profondément républicain et laïc, qu'à ce titre il mérite un certain respect, qu'il ne transige pas sur ces valeurs en se prenant, à lui seul, pour la République ou en flattant le communautarisme, comme d'autres le font. 

jeudi 9 juin 2022

GEORGES CLÉMENCEAU INSPIRE EMMANUEL MACRON

Qui aurait pu croire que le Tigre puisse inspirer Jupiter ? C'est pourtant ce que l'on a pu constater à deux reprises.

Emmanuel Macron a décidé que la ligne directrice de son second mandat serait le respect de l'environnement, il n'a pourtant nommé aucun écologiste au gouvernement, comme Georges Clémenceau qui pensait que "La guerre était une affaire trop sérieuse pour être confiée à des militaires".

Maintenant, en créant le Conseil National de la Refondation, on peut se demander si, encore une fois, Georges Clémenceau n'inspire pas notre Président, lui qui avait affirmé "Quand on veut enterrer une décision on créé une commission" 

 Curieuse référence à celui qui n'a jamais pu accéder au poste suprême par celui qui a par deux fois est devenu Président de la République. 

mercredi 8 juin 2022

 LA GAUCHE DOIT ELLE SOUHAITER LA COHABITATION ?

Si Emmanuel Macron est obligé de nommer un Premier Ministre de gauche, c'est que celle-ci sera majoritaire et aura peut-être même la majorité absolue à l'Assemblée Nationale.

- Si la gauche a une majorité relative, elle aura beaucoup de mal à imposer sa politique car les autres partis, LREM, LR et RN s'y opposeront.

- Si la gauche a une majorité absolue, la lutte entre le Président de la République et le Premier Ministre sera sans merci. On ira certainement de dissolutions en dissolutions de l'Assemblée Nationale et le climat politique sera bien pire que celui que nous avons connu lors des trois précédentes cohabitations, qui pourtant se sont toutes soldées par un échec des partis d'opposition au Président de la République aux élections présidentielles qui ont succédé à la cohabitation.

Dans les deux cas le bilan sera négatif et il sera attribué aux partis de gauche.

Si maintenant la majorité à l'Assemblée Nationale est favorable au Président de la République, deux cas peuvent se présenter:

- Soit il a la majorité absolue et les forces de gauche auront beaucoup de mal à se faire entendre et la dérive droitière que nous avons connue depuis cinq ans se poursuivra.

- Soit il n'aura qu'une majorité relative et la gauche pourra alors pleinement jouer son rôle qui sera une sorte de filtre pour encourager les décisions allant dans le sens d'un progrès social et s'opposer à ce qui s'apparentera à un recul sur ce plan là.

Situons nous maintenant en 2027 avant la prochaine élection présidentielle. La meilleure solution pour que la gauche puisse espérer enfin reprendre le pouvoir au niveau de la présidence de la République ne serait elle pas que que l'Assemblée Nationale n'ait qu'une majorité relative favorable au Président de la République. La gauche ne souffrirait pas de critiques qu'elle aurait immanquablement connues lors de la cohabitation et aurait pu démontrer pendant cinq qu'elle voulait vraiment agir pour le progrès social.

À une seule condition, que cette gauche reste unie et que des positions trop extrêmes ne fassent pas fuir les électeurs.

 

lundi 6 juin 2022

 LÉGISLATIVES: LE DILEMME POUR CERTAINS ÉLECTEURS DE GAUCHE

Le fait que la gauche se retrouve unie est l'aboutissement d'un souhait pour la majorité des électeurs de gauche. Mais, parmi ceux-ci il y a ceux qui souhaitent que la gauche constitue un contre pouvoir au gouvernement en place de manière à ce que l'Assemblée Nationale ne soit plus une simple chambre d'enregistrement, et il y d'autre part ceux qui souhaitent une cohabitation, c'est à dire que le gouvernement soit dirigé par le leader des partis de gauche unis, en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon, ce qui conduira à une lutte permanente entre le Président de la République et le Premier Ministre. 

Les premiers voudraient infléchir les décisions prise par le gouvernement actuel pour l'obliger à conduire une politique plus sociale, les second voudraient imposer leur politique. Rien de plus normal. Mais cette politique sera t-elle celle de ce que l'on pourrait appeler le tronc commun  des partis qui se sont regroupés( LFI, PS, PCF, EELV), ou sera t-elle celle que cherche à imposer LFI, parti majoritaire à gauche, par la volonté de son leader Jean-Luc Mélenchon ?

Reste en suspens notamment les questions relatives à la politique étrangère, à savoir celles concernant l'Europe, l'OTAN;, les relations avec les États Unis et la Russie. Ce ne sont pas là des détails. Il est nécessaire que ces questions soient abordées avant le premier tour des élections législatives du 12 juin pour que les électeurs de gauche sachent si, lorsque ces questions seront abordées, la NUPES fera bloc ou si chaque parti la constituant reprendra sa liberté.

Faute d'éclaircissement le nombre de bulletins blancs glissés dans l'urne risque prendre de l'importance.

 ÉLECTIONS LÉGISLATIVES: SONDAGES DÉROUTANTS

Les sondeurs s'en donnent à cœur joie pour les élections législatives.

Les uns s'intéressent aux intentions de vote à l'échelon national, ils prévoient une lutte serrée entre LREM et la NUPES. Les autres tentent d'estimer les résultats circonscription par circonscription et prédisent pour LREM entre 275 et 315 députés donc, au minimum, une majorité assurée et peut être la majorité absolue qui est de 289 sièges.

Tout ceci est fort troublant. En effet, un rapide calcul montre que si la NUPES devait être majoritaire, il lui faudrait au minimum disposer de 276 sièges (hypothèse basse pour LREM), ce qui ne laisserait que 26 sièges pour les autres partis (LR, RN et autres). Dans ces conditions un seul autre parti que LREM ou NUPES pourrait constituer un groupe à l'Assemblée Nationale puisqu'il faut y disposer d'un minimum de 15 députés. Il n'y aurait de ce fait que 3 groupes à l'Assemblée Nationale, à moins qu'une fois les élections passés, chaque parti retrouve sa liberté ( LREM, Horizons, Modem, PS, PCF, LFI ...). Belle pagaille en perspectives après des alliances électorales qui n'auront peut-être été que temporaires.

De ce fait, les sondages au lieu d'éclairer les électeurs ne font que le rendre dubitatif et pourraient faire craindre que le groupe majoritaire à l'Assemblée Nationale ne soit pas celui qui a obtenu le plus de voix à l'échelon national.

Cela ne vous rappelle t-il pas l'élection de Donald Trump aux États-Unis et les troubles qui ont suivi ?

dimanche 5 juin 2022

 VIOLENCE DANS LES STADES

Les récents incidents qui ont eu lieu au Stade de France font craindre que l'on connaisse de tels débordements pour la Coupe du Monde de rugby et pour les Jeux Olympiques qui se dérouleront prochainement en France.

Heureusement tous les spectateurs d'épreuves sportives ne sont pas aussi excités et chauvins que les supporters des équipes professionnelles de football.

Il est certes indispensable que d'importants dispositifs soient pris pour éviter tout débordement lors de ces deux prochaines manifestations, mais il semble, comme l'histoire nous le montre, que les attentats terroristes sont plus à craindre que la fureur de certains excités qui, fort heureusement, ne s'intéressent pas tellement aux vraies épreuves sportives.

samedi 4 juin 2022

 ÉDUCATION À L'INFORMATION

Le journal Sud-Ouest du mardi 31 mai a publié un article très intéressant intitulé "La confiance dans les médias et les institutions est au plus bas". Les auteurs demandent au Président de la République de leur fournir les moyens pour développer l'esprit critique des jeunes et les rendre moins vulnérables face aux complotistes et aux fake news. 

C'est certainement une priorité. Mais je suis très septique sur le fait que l'on puisse améliorer très significativement la situation actuelle car, faire appel à l'esprit critique, c'est en quelque sorte faire appel à l'intelligence de chacun. Ce qui ne me rend pas très optimiste c'est que l'on trouve parmi les gens perméables à toutes ces fausses informations et théories complotistes aussi bien des individus n'ayant fait aucune étude que d'autres, diplômés d'études supérieures, y compris littéraires, et qui de ce fait ont eu accès aux écrits des grands noms de la littérature.

Pour me réconforter, je sais que statistiquement la culture et la connaissance sont certainement des remparts contre ce genre d'expression, mais je sais aussi que ces remparts sont parfois perméables et fragiles et que parmi les complotistes, les plus instruits sont les plus dangereux.

Ce n'est certainement pas une raison pour ne pas mettre tout en œuvre pour lutter contre ce mal qui ronge la société, et je soutiens inconditionnellement les auteurs de cet article et souhaite que mes réserves et critiques ne soient que celles d'un vieux pessimiste. 

vendredi 3 juin 2022

 QUE REPRÉSENTERA JEAN-LUC MÉLENCHON AU SOIR DU 19 JUIN

Au soir des élections législatives du 19 juin, Jean-Luc Mélenchon ne sera en aucun cas Président de groupe à l'Assemblée Nationale puisqu'il n'est pas candidat à la députation. 

Sera t-il considéré comme le leader de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale) ou comme celui de la LFI (La France Insoumise) ?

La question n'est pas anodine car le Président de la République désigne en principe son Premier Ministre en le choisissant parmi le groupe majoritaire à l'Assemblée Nationale

Supposons que la NUPES soit majoritaire sans que LFI ne le soit. Le Président de la République devra t-il désigner Jean-Luc Mélenchon ou un représentant du groupe majoritaire qui pourrait bien être LREM (La République En Marche) ?

Les forces de gauche qui se sont unies pour éviter de se concurrencer lors du scrutin législatif reconnaîtront elle Jean Luc Mélenchon comme leur leader  ou tout simplement comme leur fédérateur ? Comme il est fort probable que chaque parti de gauche veuille constituer un groupe à l'Assemblée Nationale, ne serait ce que pour des raisons financières, la question reste pour le moment sans réponse.

Un éclaircissement s'impose.

jeudi 2 juin 2022

 SITUATIONS CORNÉLIENNES

Élisabeth Borne Première Ministre affronte pour la première fois le suffrage universel dans le Calvados pour les élections législatives. Si elle échoue, elle devra abandonner son poste de Premier Ministre.

À l'opposé, Jean-Luc Mélenchon demande à être "élu" Premier Ministre sans affronter le suffrage universel car il refuse de se présenter aux élections législatives. Remarquons, en passant, que vouloir être élu alors que le Premier Ministre ne peut être que désigné par le Président de la République est une anticipation hasardeuse sur la révision de la Constitution.

Un peu cavalier pour un homme aussi lettré que Jean-Luc Mélenchon qui ne peut ignorer la réplique, que tout le monde connaît, du Compte dans Le Cid de Corneille: "À vaincre sans péril on triomphe sans gloire"