samedi 29 février 2020

ON NE TROUVE QUE CE QUE L'ON CHERCHE

La carte d'extension de l'épidémie du coronavirus présente un vide étonnant en Afrique et en Amérique du sud.
Bien évidemment les pays les plus proches de la Chine ont été les plus inquiets et ont pris les premiers les précautions nécessaires pour identifier le plus rapidement possibles les personnes contaminées. Il en a été de même des pays disposant de moyens sanitaires performants comme les pays européens. D'autres pays capables de détecter les premières infections, préfèrent ne pas participer objectivement à l'information nécessaire concernant la propagation de la maladie, soit pour faire croire qu'ils sont suffisamment performant pour l'éradiquer, soit pour semer le doute ou ne pas montrer leur manque de réactivité comme la Russie, l'Iran ou la Turquie.
De ce fait les pays qui ont les moyens de se prémunir dans les meilleures conditions contre les risques dus à cette épidémie sont amenés, parfois, à être plus vigilants vis à vis des ressortissants des pays bien équipés qui ont pu identifier leurs habitants contaminés qu'envers ceux des pays éventuellement réputés non atteints par l'épidémie, simplement parce qu'ils n'ont pas eu les moyens d'être identifiés.
Aussi, gardons nous de regarder d'un œil soupçonneux  ou inquiet les personnes d'origine chinoise ou les italiens en croyant que le voyageurs venant de l'Afrique noire ou de l'Amérique latine, par exemple, ne présenteraient aucun risque de véhiculer ce virus qui affole le monde.
La peur peut être mauvaise conseillère et le manque de vigilance dangereux.
Quoiqu'il en soit, la voie est étroite entre ces deux attitudes et de ce fait difficile à trouver. Il serait malvenu de critiquer les responsables chargés de notre sécurité, aussi bien à priori que plus tard quand la situation sanitaire sera rétablie et qu'il sera facile de définir ce qu'il aurait fallu faire.

vendredi 28 février 2020

ACCROISSEMENT DES INÉGALITÉS

Il est paraît-il raisonnable, pour se faire une opinion objective, de se documenter auprès de spécialistes défendant des politiques opposées.
Le journal Sud-Ouest du 26 février 2020 et l'Express du 20 au 26 février 2020 viennent d'en fournir l'occasion.
Sud-Ouest rapporte les propos de Gabriel Zucman, économiste de gauche, qui considère qu'Emmanuel Macron mène, avec trente ans de retard, une politique reagalienne en affirmant que  "c'est la minorité la plus riche qui profite (des) mesures fiscales)".
Nicolas Bouzou, dont on ne peut dire qu'il soutienne une politique de gauche, rapporte dans l'Express que l'INSEE a constaté que la France compte 14% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté alors qu'il n'y en avait que 12,6 % en 2004.
En toute honnêteté il faut reconnaître que de 2004 à 2017 Emmanuel Macron n'était pas au pouvoir, bien que dès 2014 il ait été Ministre de l'Économie et qu'il ait inspiré la loi El Khomri préparant le révision du Code du Travail, avant, une fois élu Président de la République, de supprimer l'ISF.
Ainsi, bien que notre pays soit réputé pour avoir les plus grosses dépenses sociales, 31% du PIB contre 20% en moyenne dans les autres pays de l'OCDE, les inégalités ne cessent de se creuser, ce qui est certainement la première cause de la montée du populisme et du risque de voir l'extrême droite accéder au pouvoir en 2022.

jeudi 27 février 2020

CORONAVIRUS: UN VIRUS DARWINIEN

Il fait trembler le monde ce coronavirus. Toutes les conditions sont réunies pour qu'il se propage rapidement en raison de la mondialisation et des nombreux échanges et déplacements internationaux que ce modèle économique impose.
Mais, il y a toutefois quelque chose de troublant. Les personnes âgées et celles qui ont une santé fragile sont les plus vulnérables, ce qui n'est pas particulièrement étonnant, par contre ce qui l'est plus, c'est que les enfants paraissent épargnés. Tout se passe comme si ce virus voulait imposer la sélection naturelle contre laquelle notre civilisation  ne cesse de lutter.
Il met aussi en évidence les dangers des dérives et inconséquences qui rendent le monde entier d'une extrême sensibilité face aux problèmes que peut rencontrer la Chine à qui on a confié une immense partie de la production mondiale.
À cause de ce coronavirus:
- le monde entier se pose la question de la possibilité de disposer à long terme des médicaments dont il a besoin,
- la récession commence à se faire sentir pour les produits issus de l'industrie,
- les bourses s'affolent,
- mais en Chine les émissions de CO2 ont régressé de 25%, ce qui constitue la seule bonne nouvelle.
Ce coronavirus ne rappellerait-il pas à l'ordre les responsables et décideurs du monde entier ?

mercredi 26 février 2020

MARINE LE PEN SE PRÉPARE !

Marine Le Pen dit envisager de quitter la tête du RN pour se préparer intégralement à l'élection présidentielle de 2022 où elle veut représenter tous les français.
Cela fait penser au sketch des "Guignols de l'Info" qui en 1993 montraient inlassablement Jacques Chirac se préparant à son "métier de dans deux ans".
Deux ans de préparation avaient suffi à Jacques Chirac pour être élu. Vu le souvenir que l'on a de ses deux mandats, en dehors de deux importants discours, on peut se demander s'il était tout à fait prêt.
Quant à Marine Le Pen, compte tenu de ses performances au débat d'entre deux tours de l'élection présidentielle de 2017, il est légitime de se poser la question de savoir si deux ans de préparation et même d'apprentissage suffiront.
Malheureusement rien ne dit qu'il soit nécessaire d'être bien préparé pour être élu.Notre histoire récente ne manque pas d'exemples.

mardi 25 février 2020

MARATHON MAN(U)

Emmanuel Macron a visité le salon de l'agriculture. Le journal Sud-Ouest Dimanche du 23 février 2020 rapporte qu'il n'a pas battu son record de présence sur ce site, qui date de l'année dernière, bien qu'il y ait passé plus de temps que ses prédécesseurs.
C'est curieux comme ce Président élu pour ses compétences intellectuelles apparentes, son intelligence et sa culture indiscutables s'attache plus facilement à faire des performances physiques
qu'à prendre des décisions politiques mûrement réfléchies et bien construites pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens.
Il est peut être en train de faire la démonstration, bien aidé en cela par ceux qu'il a choisis pour l'entourer et le conseiller, que le "sens politique" demande d'autres qualités que celles dont il dispose et qui sont pourtant très certainement indispensables.

lundi 24 février 2020

AGRICULTURE: APRÈS LE REMEMBREMENT, LE DÉMEMBREMENT

Ceux qui ont connu l'après guerre dans les campagnes se souviennent du fameux "remembrement", cette opération qui a consisté à regrouper les parcelles en supprimant les clôtures et les haies pour constituer de grandes surfaces disponibles pour y installer d'importantes exploitations. La conséquence en a été l'agriculture productiviste qui a permis, à la fois, aux plus fortunés de s'enrichir, aux grands groupes de se former et aux petits agriculteurs de disparaître, car bien souvent, dans cette redistribution des terres ce ne sont pas eux, en général, qui ont été les mieux servis.
Ça a été aussi l'occasion pour les grands groupes de l'industrie chimique d'inonder la planète d'engrais, de pesticides et autres produits ce qui a permis à certains une brillante reconversion après avoir,pendant la guerre,servi le régime nazi.
 Il s'agit maintenant, d'après notre Président, ne changer de modèle, non pas pour produire plus, mais pour produire mieux. Vu l'intérêt de plus en plus grand pour l'agriculture biologique, la permaculture et les petits producteurs "près de chez vous", il s'agirait,en un sens, de remplacer le remembrement des parcelles par le démembrement des grosses sociétés de production.
Autant la conversion de l'après guerre était facilitée par l'avidité de ceux qui ne rêvaient que de s'enrichir en surproduisant pour une croissance sans fin de leur entreprise, autant actuellement le changement de modèle de production devrait s'avérer difficile, à moins que le grand capital, qui en général ne manque pas d'imagination, trouve là encore un bon gisement de ressources financières.
Pour le moment, l'adéquation entre le souci de rentabilité des gros producteurs et la production d'aliments de qualité, non seulement sur le plan nutritionnel mais aussi gastronomique est difficile à percevoir, car il paraît peu probable que ce soit l'agriculture qui fournit les besoins fondamentaux de l'humanité qui soit capable de remettre en cause, rapidement, le modèle productiviste.

dimanche 23 février 2020

LES BONS COPAINS !

L'Assemblée Nationale n'a pas attendu que la justice se prononce sur les emplois fictifs présumés de Pénélope Fillon pour demander à son époux le remboursement de plus de un million d'euros.
Dire qu'en 2017 lors de l'affaire qui avait éclaté pendant la campagne électorale bien des députés de la majorité d'alors s'offusquaient de la précipitation avec laquelle la justice s'était saisie du dossier.
Autre temps autres mœurs, tous les coups sont permis, par exemple ceux qu'assène Christophe Castaner à son ancien ami Olivier Faure. Pour défendre l'indéfendable insouciance de benjamin Griveaux, dont le moins que l'on puisse dire est qu'il n'a pas fait preuve de la prudence nécessaire que l'on attend d'un responsable politique, il attaque son ancien ami, lorsqu'ils étaient ensemble membres du Parti Socialiste, sur son comportement dans le cadre de sa situation familiale.
Les vieilles rancœurs ressortent, le débat politique n'existe plus. Un ancien Président avait parlé de "vilenies", de manière pour le moins inappropriées à cette époque, alors que maintenant il semble que la pratique de cette mauvaise manière soit monnaie courante.

vendredi 21 février 2020

ACHETER LA PAIX SOCIALE, OUI MAIS AVEC QUEL ARGENT

Les conflits sociaux se multiplient depuis dix-huit mois. Après les Gilets Jaunes et la brève interruption du "Grand débat", la réforme des retraites, mal préparée, a mis le feu aux poudres.
Les syndicats occupent la rue, les avocats, les enseignants, le personnel soignants manifestent, les pompiers affrontent les forces de l'ordre. Il n'y a pas que les soit disant privilégiés bénéficiant de régimes de retraites spéciaux qui manifestent leur mécontentement.
Le gouvernement n'arrive même plus à faire s'asseoir autour de la même table les différents partenaires sociaux. La paix sociale est compromise. Il appartient au pouvoir en place de la rétablir car c'est la première condition nécessaire à la bonne marche et au progrès d'un pays.
Mais la paix sociale, vu l'état dans lequel se trouve notre pays ne peut se décréter, il y a fort à parier qu'elle doive s'acheter.
Les Gilets Jaunes ont déjà montré que 17 milliards d'euros ne suffisaient pas à les calmer et depuis, si l'on ajoute toutes les dépenses indispensables pour éradiquer la pauvreté, avoir des enseignants correctement rémunérés, des jeunes bien formés, une justice efficace, une population bien soignée, une recherche performante, ce n'est pas avec des impôts directs, que tous les gouvernements successifs se sont acharnés à faire baisser, qu'il sera possible de régler ces multiples problèmes.
Les moyens financiers sont donc à chercher ailleurs.
Nous avons la chance de vivre dans un pays riche, où le patrimoine des particuliers est cinq fois supérieur au montant de la dette nationale, qui pourtant est énorme.
Cette fortune privée est fort inégalement répartie puisque notre pays compte 41 milliardaires et est de ce fait mieux doté en grosses fortunes que la moyenne des autres pays. C'est aussi chez nous que les dividendes versés aux actionnaires sont parmi les plus élevés et que les PME paient proportionnellement plus d'impôts que les multinationales.
Régler ces nombreux problèmes est donc du domaine de la volonté politique. La seule question à se poser est de savoir quel est le but poursuivi par le pouvoir en place.
Il ne s'agit pas de répartir la misère en saignant les retraités, en résorbant le chômage pour créer des travailleurs pauvres, en demandant aux seules classes moyennes  d'assurer la solidarité envers les plus pauvres au risque de se retrouver parmi eux. Il s'agit tout simplement de mieux répartir la richesse qui existe sans pour cela prétendre que la seule alternative au capitalisme, lorsqu'il est débridé est le collectivisme.
À d'autres moments de l'histoire, lorsque le pays était moins riche, d'autres dirigeants ont su imposer un progrès social.
Actuellement il semble que certains députés de la majorité prennent conscience du problème puisque huit d'entre eux proposent de taxer plus fortement les riches pour éviter de prévoir un âge pivot pour avoir accès à la pension de retraite à taux plein.

UN NOUVEAU MINISTRE BIEN PRESSÉ

À la suite du départ d'Agnès Buzyn du ministère de la santé pour aller remplacer l'imprudent Benjamin Griveaux et se lancer à la conquête de la mairie de Paris, Emmanuel Macron a nommé Olivier Véran pour  occuper le poste de Ministre de la santé.
Quarante huit heures après avoir été nommé, il a affirmé, d'après les propos rapportés par le journal Sud Ouest du mercredi 19 février 2020 que le gouvernement est "habilité à utiliser tous les moyens pour adopter cette réforme des retraites".
Quelle découverte ! Utiliser le 49.3 pour légiférer par ordonnances n'a  rien d'illégal et nul n'avait besoin de ce nouveau venu au gouvernement pour en prendre conscience.
Entre "être habilité" et trouver opportun de prendre de telles dispositions, il y a des nuances.
On aurait pu s'attendre qu'un Ministre, dont on dit qu'il vient de la gauche, soit plus prudent et moins pressé et qu'avant d'imposer une réforme il prenne la précaution d'affiner le projet pour faire voter les députés sur un projet abouti dans lequel chaque citoyen aurait eu la possibilité de calculer l'incidence de la réforme des retraites sur son cas personnel.
Encore un nouveau député qui frappait à la porte du gouvernement en étant impatient de montrer ses muscles.
Décidément la macronie regorge de ces individus qui confondent la volonté de réformer pour le bien du pays et des citoyens avec une envie folle d'imposer leur décision par la force, fut-elle en contradiction avec ce que le passé laissait supposer de leur comportement.

jeudi 20 février 2020

LES NOUVEAUX CAFÉS

Afin de lutter contre la désertification des communes rurales le Premier Ministre a lancé l'opération des "Mille cafés". Créer des lieux de rencontres pour améliorer la convivialité est certainement une bonne chose, mais on peut se poser la question de savoir si le "café" est le lieu le plus pertinent à recréer.
Bien évidemment ces nouveaux établissements serviront aussi à délivrer d'autres menus services, mais que va-t-il se cacher derrière ce mot "café"? Après avoir lutté, avec plus ou moins d'efficacité, contre l'alcoolisme, ne risque-t-on pas de recréer les fameuses anciennes habitudes de fréquentation des bistrots.
Les temps ne sont pas si lointains où ces cafés, certainement lieux de rencontres, au moins pour les hommes, étaient très fréquentés par les ouvriers à la sortie du travail, dont certains en faisaient une halte incontournable avant de rejoindre leur domicile et parfois en y restant plusieurs heures pour "taper le carton", en consommant autant de verres que de participants, chacun payant "sa tournée". Il n'était pas rare, non plus, que cette halte soit fréquentée dès la matin, avant la journée de travail pour "boire un rhum" afin de se donner du cœur à l'ouvrage.
Recréer la convivialité par l'installation de ces nouveaux cafés paraît être une bonne idée, mais encore faudrait-il l'assortir de certaines précautions comme, par exemple, l'attribution de licences garantissant qu'ils ne deviennent pas une occasion de relancer la consommation d'alcool.

mercredi 19 février 2020

LREM, PÉNURIE DE COMPÉTENCES

C'est curieux comme à chaque fois qu'un important représentant du parti LREM vient à quitter son poste, soit par obligation soit de son plein gré, comme il paraît difficile de le remplacer.
On se souvient de la longue attente après la démission de Gérard Collomb après sa démission du ministère de l'intérieur, de la surcharge de travail d'Élisabeth Borne qui a hérité du ministère de la transition écologique en plus du ministère des transports après la démission de Nicolas Hulot et maintenant, pour remplacer Benjamin Griveaux, candidat à la mairie de Paris qui était un personnage éminemment politique, Emmanuel Macron est allé chercher Agnès Buzyn, Ministre de la Santé, faisant partie de celles que l'on a appelées des "ministres techniciennes".
Sans présager des compétences de cette dernière pour diriger la capitale, il semble que le casting se soit fait de telle sorte que le choix se porte sur un personne qui semble disposer d'un bon capital de sympathie, ce qui ne paraissait ne pas être le cas de celui qu'elle remplace.
Puisqu'il paraît que maintenant les électeurs se pronoincent plus sur la personnalité des candidats que sur leur appartenance politique, pour gagner les élections municipales de Paris, ce choix n'est peut-être pas le plus mauvais.
Mais est-ce que c'est comme cela qu'il est souhaitable que les électeurs se prononcent ?

mardi 18 février 2020

SERAIT-CE LE RENOUVEAU DES ANCIENS PARTIS ?

Qui aurait pu penser qu'après les bons résultats de LREM aux élections européennes à Paris, à un mois des élections municipales, le PS (Parti Socialiste) et les LR (Les Républicains) feraient la course en tête.
Les déboires de Benjamin Griveaux n'arrangent rien, mais il paraissait déjà disqualifié. A moins qu'une nouvelle figure inspirant plus confiance que ce jeune arrogant cherchant à ressembler à son modèle présidentiel, vienne le remplacer et redresser la barre,  la bataille paraît perdue.
Il faut dire que ce quinquennat, après dix-huit mois d'embellie qui lui ont permis d'accomplir des réformes, sans jamais être complètement accepté, a été victime d'un coup de frein redoutable imposé par les gilets Jaunes qui, somme toute, n'étaient qu'une poignée de manifestants.
Depuis les choses vont de mal en pis, maladresses, amateurisme, propositions discutables, réformes mal préparées n'ont fait qu'affaiblir le pouvoir et faire douter de sa compétence.
De ce fait les anciens clivages réapparaissent, ils sont mêmes perceptibles au sein du parti présidentiel qui pourtant se faisait fort de réaliser une synthèse des anciennes forces qui préalablement se combattaient.
Mais les prémices de cette renaissance des anciens partis présentent un paysage déséquilibré. La gauche se cherche toujours, ne dispose d'aucun leader consensuel alors que la droite affiche quelques prétendants, bien policés et jamais outranciers, qui pourraient lui laisser supposer qu'en 2022, lors de l'élection présidentielle, face à l'extrême droite et en cas d'échec de LREM, qu'elle serait plus capable que cette dernière formation  de reconstituer un front républicain, pendant que la gauche, soit naïve, soit outrancière, assistera impuissante au déroulement du scrutin.
Le phœnix peut renaître de ses cendres ce qui ne paraît être le cas ni des colombes ni des vautours.

lundi 17 février 2020

LE COMPORTEMENT DE CERTAINS HOMMES POLITIQUES

J'ai été fort surpris, pour ne pas dire étonné, d'entendre Raphaëlle Bacqué, grand reporter au journal Le Monde, dire, lors de l'émission "C' dans l'air" du vendredi 14 février 2020 traitant de l'affaire de la vidéo à caractère sexuel concernant Benjamin Griveaux, que le comportement des hommes politiques, sur ce plan, s'était plutôt amélioré.
Bien évidemment tout le monde sait que les réseaux sociaux et le fait que chacun dispose d'un dispositif de prise de vues par le fait qu'il possède un smartphone, empêche tout individu d'avoir un comportement à l'abri des regards, mais de là à penser que lorsque la fameuse "transparence" était plus que discutable, les hommes politiques avaient un comportement aussi critiquable, tout en restant dans les limites de la légalité, il y a un grand pas qui peut nous faire prendre conscience de notre naïveté.
De ce fait, il est légitime de penser que d'autres comportements, eux illégaux, sont restés certainement bien cachés et ce serait alors la raison pour laquelle tant d'hommes et de femmes politiques sont actuellement obligés de s'expliquer devant les tribunaux.
On demande maintenant que la vie politique soit regardée à travers des verres parfaitement transparents, peut-être était-on un peu plus serein lorsqu'ils n'étaient que translucides ?

dimanche 16 février 2020

QUE FAISAIT-IL EN LIBERTÉ EN FRANCE ?

Piotr Pavlenski, dissident russe, pseudo artiste politique a porté atteinte à la réputation et à la dignité de Benjamin Griveaux, candidat LREM à la mairie de Paris, afin de le contraindre à retirer sa candidature.
Mais que faisait-il donc en liberté en France ce triste individu qui se prend pour un artiste parce qu'il s'est fait photographier entre deux agences bancaires qu'il venait d'incendier et qui s'est par la suite permis de perpétrer une agression à l'arme blanche ?
Voila un dangereux agitateur qui se dit dissident russe et qui veut importer dans notre démocratie les méthodes pratiquées parfois dans son pays, souvent soucieux de s’immiscer dans les affaires des autres pays afin de leur nuire et d'influer dans leurs débats politiques et le bon déroulement de leur scrutin.
Il devrait, pour le moins en raison de ses méfaits, être détenu à titre préventif, et ensuite après avoir éventuellement purgé une peine, être reconduit dans son pays. On a malheureusement moins de compassion pour des émigrés en situation irrégulière qui travaillent en France et y paient des impôts en respectant nos lois

samedi 15 février 2020

LES LIMITES DU CAPITALISME

En devenant ultralibéral, il semble que le capitalisme commence à atteindre ses limites. Le coronavirus a mis clairement en évidence les excès dans la recherche des moindres coûts et des profits maxima en mettant le monde entier entre les mains d'un seul pays, à main d'oeuvre bon marché, pour lui confier la production des médicaments dont il a besoin.
En 1989 lors de la chute du mur de Berlin, bien du monde applaudissait la fin de l'histoire. Alain Minc, dont les prévisions ne sont pas toujours heureuses, avait pour cette fois prévu le retour des nationalismes et la multiplication des conflits, mais peu d'économistes avaient su prévoir la voracité de la plupart des ultralibéraux qui n'ont eu d'autres soucis que de surexploiter le monde, et d'asservir la majorité des hommes pour le profit de peu d'entre eux.
Cette ambition et cette voracité leur a mis des œillères, et en convaincant les plus récalcitrants d'entre eux, sont arrivés à imposer à tous l'économie de marché, dont une majorité ne pensait pas qu'elle pourrait à conduire à autant d'excès, en croyant simplement que c'était un moyen de dynamiser l'économie en ouvrant à l'homme des horizons heureux.
C'était sans compter sur les espérances des plus avides de profit qui ont mis la planète à sac et qui ont profité de la misère de certaines populations pour les exploiter à outrance et maximaliser leurs profits.
C'est ainsi que des monopoles se sont créés, que des produits de première nécessité, que des denrées alimentaires, que des matières premières, que des productions agricoles  parcourent le monde dans tous les sens et parfois plusieurs fois, en polluant la planète et en créant la misère de ceux qui accomplissent ces tâches pénibles pour le profit d'une poignée d'exploiteurs.
Espérons que l'épidémie actuelle qui fait trembler le monde va ramener  à la raison tous ces prédateurs qui se croient à l'abri de tout risque, mais peut-être pas à celui de la dégradation de leur santé, faute de pouvoir se soigner par manque de médicaments.

vendredi 14 février 2020

"L'OS À MOELLE" EMBLÈME DES FRANÇAIS

Petit rappel: "L'Os à Moelle" était le titre d'u journal humoristique et satirique créé par Pierre Dac dont la devise était "Pour ce qui est contre, contre ce qui est pour".
Il me semble que cette attitude pourrait caractériser bon nombre de nos concitoyens.
Ils sont de plus en plus contre les partis politiques, mais iront voter aux élections municipales pour des candidats cachant leur appartenance politique, en général bien connue.
Ils sont contre les syndicats, mais favorables, au moins pour un temps, aux manifestations de rues spontanées qu'ils réprouvent par la suite.
Ils sont pour un régime démocratique, mais le parti le plus important est celui des abstentionnistes.
On pourrait peut-être alors remplacer le fameux Coq Gaulois, emblème de la France par l'Os à Moelle, emblème des français qui ont tant de mal à en extraire la "substantifique" matière !

jeudi 13 février 2020

ENTREPRISE À BUT D'EMPLOI (EBE) ET REVENU UNIVERSEL

Un article très intéressant paru dans le journal Sud-Ouest du lundi 10 février 2020, relate les efforts faits en Deux Sèvres par une EBE ( Entreprise à But d'Emploi) pour résorber le chômage en recherchant du travail pour en faire profiter des chômeurs de longue durée ayant en général quitté très tôt l'école.
Le principe est simple, cette entreprise propose à des chômeurs, tout en touchant les prestations sociales auxquelles ils ont droit, d'être recrutés par une entreprise locale qui leur fournit un revenu complémentaire, pour qu'ils puissent disposer d'un salaire équivalent au SMIC.
Il est facile d'objecter que cela permet à certaines entreprises de s'assurer à bon compte les services d'un employé, mais on peut tout aussi bien, dans la mesure ou à échéance l'emploi est confirmé par l'obtention d'un CDI, que cette manière de pratiquer peut s'apparenter à une forme d'apprentissage.
Il paraît que les résultats sont intéressants, que la plupart des emplois sont confirmés et que les anciens chômeurs apprécient de retrouver une place dans la vie active et donc dans la société. Il semble également que l'EBE après quelques années est proche d'atteindre l'équilibre financier.
Dans ces conditions, il est légitime ce se poser la question de savoir si ce dispositif (l'EBE) ne serait pas une sorte de revenu universel qui, bien évidemment étant réservé aux plus démunis, perdrait son caractère universel, mais qui serait basé, pour une certaine population, sur le même principe en permettant de cumuler prestations sociales et faible rémunération pour favoriser le retour à l'emploi.
Ce pourrait être une bonne manière de concilier un dispositif expérimental actuel et la proposition faite par le candidat Benoît Hamon lors de la dernière campagne pour l'élection présidentielle.

mercredi 12 février 2020

RETRAITES: REVOIR LA COPIE

Après les avatars subis par le projet de réforme des retraites, il serait temps que le gouvernement revoit sa copie et qu'il reprenne la totalité de son projet.
Comment expliquer qu'un projet, qui sur le principe, était considéré comme salutaire par la majorité des français, puisse se conclure par une telle réprobation et une opposition aussi violente ?
- soit le projet renferme des vices cachés,
- soit le projet était mal préparé et insuffisamment élaboré.
Faisons crédit au gouvernement que la première hypothèse ne puisse être retenue sans quoi il faudrait le soupçonner de malhonnêteté, ce qui serait extrêmement grave et dangereux pour son avenir.
Ne reste donc que la deuxième hypothèse.
Dans l'état actuel des débats on aboutira soit à une réforme incomplète et qui proposera un régime de retraite certainement pas meilleur que le régime actuel, soit à l'application du 49.3, qui une fois de plus obligera les citoyens à considérer ce régime comme un régime autoritaire qu'il n'aura certainement pas envie de reconduire.
Ce serait extrêmement grave pour les débats précédant la prochaine élection présidentielle, non pas que je souhaite une reconduction du Président actuel, mais parce que la campagne électorale ne pourra pas se dérouler dans une atmosphère suffisamment sereine  et risquera se terminer par la mise en place d'un pouvoir, quel qu'il soit, qui ne visera qu'à détricoter la totalité des réformes que le gouvernement actuel aura imposé par la force.
Notre pays se dirige non pas vers une forme d'alternance démocratique mais vers une espèce de sur place ou chaque gouvernement, au lieu d'essayer d'améliorer les conditions de vie des citoyens, cherchera à effacer tout ce que son prédécesseur aura fait et cela, simplement par principe.
Étant donné les forces politiques en présence, il est tout à fait raisonnable de penser qu'actuellement le RN, qui creuse son sillon dans la discrétion, se trouve le mieux placé, bien que la droite semble se réveiller lentement, alors que la gauche reste toujours aussi éteinte et amorphe et est incapable de garder les quelques petites lueurs qu'elle laisse parfois à peine percevoir.

mardi 11 février 2020

LES MÉFAITS D'UNE MONDIALISATION IMPRUDENTE

Je ne pense pas qu'il soit souhaitable pour un pays de se renfermer à l'intérieur de ses frontières.
Je pense que les échanges commerciaux entre les pays sont indispensables.
Je pense également que ces échanges doivent être régulés  et qu'il ne d'agit pas simplement d'imposer des taxes douanières.
Les événements actuels montrent clairement les risques encourus par les pays qui, pour certains produits, dépendent quasi intégralement d'un seul pays producteur.
Actuellement, la Chine durement touchée par le coronavirus est aussi le pays qui produit presque la totalité des antibiotiques utilisés dans le monde.
Le monde entier se trouve donc soumis à la fois au,risque de se voir infecté par ce virus et à celui de manquer des antibiotiques, nécessaires pour soigner ses malades, en raison du fait que, par précaution, les échanges avec la Chine sont considérablement réduits.
Après les effets catastrophiques de cette expérience malheureuse due à cette épidémie, souhaitons qu'en contre partie, le monde entier sache prendre des dispositions pour, qu'en période de crise, il ne dépende pas d'un de l'un des pays qui le compose.
Il en va, pour le sujet qui nous préoccupe actuellement, de la santé de toute l'humanité. Ce pourrait être également le cas pour tout produit de première nécessité.
La recherche des coûts les plus bas a pour effet de mettre les pays dans lequel la main d'oeuvre est la moins chère, donc où les travailleurs sont les plus exploités, en situation de monopole.

lundi 10 février 2020

PLUS VERT QUE VERT

Quel beau concours d'idées pour sauver la planète!
Certains écologistes des Pays-Bas proposent de surtaxer de 25% la viande, tellement la consommation de viande et l'élevage de bovins sont dangereux pour la planète.
Puisqu'il faut faire preuve d'imagination, ne nous privons pas. Recherchons les circuits courts, supprimons la viande, recyclons...
Je suggère donc de :
- Diminuer la durée hebdomadaire du travail pour que chacun ait le temps de produire sa nourriture,
- Faire appel à un maximum de robots et automatiser, par exemple, les caisses des magasins pour remplacer le personnel.
- Recruter massivement.
- Imposer à chaque ménage d'avoir une basse-cour et un poulailler pour récupérer les restes de repas.
- Obliger chaque ménage à disposer d'un potager.
- Installer dans chaque cour ou jardin une porcherie pour recycler les eaux grasses, ce qui conduit à supprimer le lave-vaisselle.
- Prévoir deux W.C par famille pour faciliter la récupération des urines utilisables, en raison de leur richesse en azote, pour fertiliser le potager.
- Remplacer la viande rouge par du canard, après tout le magret peut prendre la place de l'entre cote.
- Ceinturer les villes de jardins familiaux, nouvelle appellation de jardins ouvriers.
Les effets bénéfiques seront indiscutables, le chômage sera résorbé, on pourra diminuer les salaires puisque les ménages qui produiront leur alimentation auront moins besoin d'argent et les produits fabriqués seront moins chers et plus facilement exportables.
Et si  malgré cela nous n'arrivons pas à réaliser parfaitement cette société idéalement verte, nous pourrons rechercher dans l'organisation des kolkhoze, des kibboutz et les cités ouvrières imaginées par De Wendel au début du XX° siècle pour accueillir les émigrés et les faire exploiter les gisements miniers, quelques conseils pour lesquels Yves Cochet, ancien Ministre de l'Écologie et adepte de la vie en autarcie, pourrait être d'un précieux secours.
Le bonheur à portée de main !


dimanche 9 février 2020

HARCÈLEMENT SEXUEL, VIOL ET PÉDOPHILIE

Il a fallu attendre que des victimes s'expriment pour que nous, Tartufes, faisions semblant de découvrir, outrés, ce que tout le monde savait ou soupçonnait.
- Attendre que Flavie Flament dénonce David Hamilton dont le succès n'a été du qu'a des photos à peine floutées de nymphettes et Lolitas destinées à la publication de magazines dits "masculins".
- Attendre que Harvey Weinstein soit accusé par plusieurs artistes pour que l'on fasse semblant de prendre conscience que le milieu du spectacle regorge de prédateurs alors qu'une artiste comme Karine Viard a avoué qu'elle savait que pour arriver il fallait coucher et qu'elle avait naïvement accepté.
- Attendre des dénonciations de pédophilie, le livre de Frédéric Martel "So Do Ma" et les plaintes de l'association "Parole libérée" de François Devaux, pour mettre en cause certains ecclésiastiques et tout d'un coup être outré de ce qui a pu se passer dans certains patronages et mouvements de jeunes.
- Attendre le livre de Vanessa Spingora pour accuser l'auteur Gabriel Matzneff d'actes pédophiles alors qu'il décrivait son comportement dans ses ouvrages.
- Attendre que Sarah Abitbol décrive les agissements de son entraîneur dans le milieu sportif quand on critiquait, déjà depuis plus de cinquante ans, ceux des entraîneurs de certains pays de l'est comme si nous étions obligatoirement épargnés.
Tout cela n'est pas sérieux.
Aucun de ces actes n'est excusable mais on peut chercher des explications dans:
- La proximité, la protection, la pression et l'emprise des entraîneurs sur les sportives et des producteurs sur les artistes, associés à l'envie folle de réussir de ces élèves.
- Le fait que certains homosexuels se réfugient dans la religion comme le suggèrent François Devaux et Frédéric Martel.
Mais, tout n'est certainement pas dit. A titre personnel j'ai reçu des confidences d'artistes masculins à qui l'on promettait un bel avenir et qui, faute d'avoir accepté des propositions homosexuelles, sont restés en province ou de femmes, qui du temps où elles étaient pensionnaires, dès l'après guerre, dans un milieu uniquement féminin et religieux subissaient des attouchements lors de visites nocturnes.
Enfin pour finir sur une note plus amusante, puisqu'il parait que l'on peut rire de tout, je citerai de mémoire une confidence du chanteur Dave qui raconte que lors de la recherche d'un premier contrat il avait rendez-vous avec Mick Micheyl chanteuse à l'époque très connue. Pour cette occasion il s'était, comme il dit "copieusement arrosé de sent-bon" en étant prêt à rendre certains services et qu'il s'était rendu compte, en raison de l'orientation sexuelle de celle qui l'accueillait, que c'était peine perdue, ce qu'il ne regrettait pas vu son penchant sexuel personnel.

samedi 8 février 2020

REGAIN D'INTÉRÊT POUR L'ARTISANAT

Les statistiques prouveraient que l'artisanat attire de plus en plus de personnes.
France 3 Aquitaine a diffusé un court reportage faisant état d'une augmentation de 14% du nombre d'artisan dans notre région et a présenté deux exemples, l'un d'un boucher, l'autre d'un menuisier, qui ont quitté des postes de responsabilité pour se reconvertir dans l'artisanat.
En espérant que ce regain d'intérêt constaté par les statistiques ne vient pas que de nouveaux chômeurs qui ne savent que faire ou d'éleveurs de chèvres qui ont fait un burn out, les exemples présentés par France 3 sont à la fois une bonne nouvelle, une nouvelle inquiétante et un questionnement.
- Une bonne nouvelle car les métiers de l'artisanat sont des métiers nobles et les réalisations de ces artisans m'ont toujours fait rêver, notamment lorsque j'ai eu l'occasion d'assister aux olympiades des métiers.
- Une nouvelle inquiétante car les exemples proposés étaient consécutifs à un échec. Ces responsables reconvertis avaient peut-être été mal orientés initialement ou s'étaient-ils trouvés dans un milieu qui ne leur convenait pas en raison des contraintes et des pressions imposées par leur hiérarchie qu'ils ne comprenaient et ne partageaient pas ? Toujours est-il que l'artisanat n'était pas leur choix initial.
- Un questionnement aussi, car il est légitime ce se demander pourquoi ces métiers n'attirent pas les jeunes. Sont-ils mal rémunérés ? Je ne le crois pas sauf si pour avoir du travail, comme c'est parfois le cas dans certains métiers, il faut parfois se satisfaire d'être le sous traitant d'une grosse entreprise. Ont-ils une mauvaise image faute de ne pas être considérés comme assez intellectuels ? Je le crois. Sont-ils trop exigeants surtout si l'on considère le nombre d'heures de travail hebdomadaires ? C'est bien possible mais parfois facilement accepté par ceux qui considèrent que la qualité des ouvrages qu'ils fournissent sont l'aboutissement de ce qu'ils ont fait avec passion.
Il me parait très important que l'artisan retrouve une belle image de marque, et pour cela je pense qu'il faudrait au minimum deux conditions:
* que les manifestations et expositions type olympiades des métiers  soient plus connues et que le public puisse apprécier la qualité des travaux réalisés par les artisans sans que les expositions  ne se limitent à l'artisanat d'art.
* que l'enseignement diffusé dans le cursus conduisant à l'acquisition du savoir faire d'un métier, soit plus riche en disciplines générales pour que l'expression de ces artisans soit plus "offensive" et que l'on ne considère pas que ces emplois correspondent à des niveaux intellectuels inférieurs à d'autres qui, sous prétexte qu'ils se pratiquent assis derrière un bureau en tenue de ville, seraient d'un niveau plus élevé.

vendredi 7 février 2020

PERTES DE REPÈRES

Emmanuel Macron devait faire un discours sur la laïcité qu'il juge maintenant, semble-t-il, inutile. Peut-être a-t-il raison de considérer que la loi de 1905 est suffisamment claire et explicite. Pourtant il semble que certaines personnes, et non des moindres, aient besoin d'une piqûre de rappel.
C'est assez inquiétant qu'une affaire venant d'une adolescente de 16 ans, se faisant insulter et menacer sur les réseaux sociaux en raison de son orientation sexuelle et s'en prenant ensuite à l'Islam, suffise pour qu'une Ministre, Nicole Belloubet, et une ancienne Ministre, Ségolène Royal aient cru devoir s'exprimer pour afficher un comportement qui laisse supposer que, pour elles, le blasphème serait malvenu et réprimandable.
L'une pense que critiquer la religion est une atteinte à la liberté de conscience, l'autre, pire que cela, parle de manque de respect et compare le respect que l'on doit à toute religion à celui que l'on doit à ses parents et à ses enseignants.
Quelle régression ! Si des personnes d'un tel niveau en sont là, peut-être que, contrairement à ce que je pensais, le discours du Président sur la laïcité est indispensable.
Quant à moi, je préfère une adolescente qui s'exprime, certes en termes excessifs et maladroits en ne commettant aucune infraction, à des responsables politiques qui, en termes mesurés et choisis, se comportent en censeurs vis à vis de positions et d'expressions qui n'ont rien d'illégales.

ALORS, TOUJOURS D.R.H. MADAME LA MINISTRE ?

Elle devait faire partie de ces D.R.H. (Directeur des ressources humaines, pour ne pas dire exploitant des ressources humaines) zélés, Muriel Pénicaud notre Ministre du Travail lorsqu'elle était chez Danone, et qui sont pour cela payés à prix d'or. Ce sont des employés très appréciés car, en général, ils en font plus que ne leur en demande leur patron.
Il semble qu'en entrant au gouvernement elle n'ait pas perdu son savoir faire, preuve en sont deux événements récents:
- le refus d'accorder 12 jours de congé parental, au lieu de 5 actuellement, pour les couples qui ont la douleur de perdre un enfant,
- la lutte contre les niches fiscales en commençant par la suppression des aides à domicile des personnes âgées.
Pour ces deux prise de décision malencontreuse, elle s'est faite reprendre, parfois vertement, par le Premier Ministre et le Président de la République.
Et dire que Muriel Pénicaud avait servi Martine Aubry, Ministre du Travail de gauche qui avait imposé les 35 heures de travail hebdomadaire.
Quelle souplesse d'échine !

mercredi 5 février 2020

BENJAMIN GRIVEAUX, UN PARFAIT ALTRUISTE

S'il y a un homme qui a le sens de l'altruisme, c'est bien Benjamin Griveaux.
Dans le cadre des élections municipales, lui qui est candidat à la mairie de Paris, offre 100.000€ à ceux qui veulent acheter un logement dans la capitale.
Quelle largesse, offrir un tel cadeau pour faire venir à Paris à ceux qui habitent ailleurs  et qui ne pourront pas voter pour lui à l'occasion du prochain scrutin.
Sur que ces gens voteront pour lui en 2026.

mardi 4 février 2020

POURQUOI TANT D'AMATEURISME ?

Coup sur coup le Conseil d'État vient de retoquer deux projets de loi, l'un concerne les élections municipales, l'autre la réforme de retraites.
Antérieurement le Conseil Constitutionnel était déjà intervenu pour imposer au gouvernement de revoir d'autres propositions de loi, pendant que le Ministre de l'Intérieur revoyait, après de nombreuses critiques, l'équipement des forces de l'ordre.
La vraie question que l'on doit se poser est la suivante: pourquoi le gouvernement actuel fait-il preuve d'autant d'amateurisme ?
Chacun sait que ce ne sont pas les élus ou les ministres qui écrivent les textes qui régissent la marche de notre pays. Ils sont entourés de conseillers et de fonctionnaires de très haut niveau qui sont en principe chargés d'éviter les écueils que l'on constate actuellement.
Alors, que se passe-t-il ?
De nouveaux fonctionnaires, moins compétents ont-ils remplacés les vieux routards qui occupaient les places les plus importantes de l'administration ? Des cadres de  haut niveau restés en place veulent-ils montrer leur désaccord avec le nouveau pouvoir ? Le pouvoir en place est-il trop exigeant et trop autoritaire et impose des choix que les conseillers trouvent risqués ?
Je n'ai évidemment pas de réponse, mais il me semble que la question se pose.

lundi 3 février 2020

QUEL AVENIR POUR LES SENIORS DANS LES FUTURS EMPLOIS ?

La plupart des économistes pense que la moitié des métiers qui existeront en 2035 ne sont pas encore connus. Ce serait en général des métiers très qualifiés.
Ils pensent également que les tâches intermédiaires seront accomplies par des robots et que l'IA (intelligence artificielle) prendra une place de premier ordre dans les nouveaux emplois.
Il ne restera à l'homme que deux types de tâches à accomplir, soit les tâches les moins intéressantes, les plus pénibles et les moins bien rémunérées, soit les tâches des plus hauts niveaux, les mieux rémunérées mais évoluant sans cesse.
De ce fait, si à cette situation on ajoute les prévisions de l'allongement de la durée d'activité et l'accroissement de l'âge de départ en retraite, en raison de l'augmentation de l'espérance de vie, on se demande quelle pourra bien être la place des seniors dans l'entreprise qui dès maintenant sont souvent considérés comme appartenir à la tranche d'âge de 45 à 65 ans.
Les uns, les moins diplômés, seront épuisés par leur travail pénible et inintéressant alors que ce sont eux qui devront avoir les carrières les plus longues en étant les premiers à entrer dans le monde du travail, les autres, les plus spécialisés et très diplômés, seront certainement dépassés par la plupart des nouvelles techniques qu'ils auront eu du mal à assimiler.
Quel avenir pour cette classe d'âge ?

dimanche 2 février 2020

BREXIT: JOURNÉE HISTORIQUE

La Grande Bretagne a quitté l'Union Européenne le 31 janvier 2020. Cette séparation devrait être définitive le 31 décembre 2020, date à partir de laquelle passeports et contrôles douaniers réapparaîtront.
Mais avant cette date, le 30 janvier des mesures et des comportements insolites étaient déjà perceptibles.
Donald Trump s'était empressé d'envoyer son Secrétaire d'État, Mark Pompéo rencontrer Boris Johnson. Les choses se précisent, que va-t-il advenir de l'union ou de l'affrontement  de ces deux populistes ? La puissance de l'américain va-t-elle l'emporte sur l'intelligence et la roublardise du britannique ou sera-ce le contraire ? Le spectacle méritera d'être suivi de près, surtout par les européens.
Les députés britanniques élus au Parlement Européen,qui avaient tourné le dos lors de la première séance de ce parlement, ont entonné l'air de "Ce n'est qu'un au revoir...". Que faut-il en penser ? Veulent-ils signifier qu'ils envisagent un retour au sein de l'UE ? Pensent servir d'exemple ? Pensent-ils seulement tenter une expérience ?
Le drapeau britannique quittera les bâtiments abritant les instances européennes, le drapeau européen quittera les édifices officiels anglais, mais les deux drapeaux cohabiteront en Écosse.
Boris Johnson a promis tout ce qui peut plaire aussi bien aux anciens travaillistes qui l'ont élu qu'aux ultra libéraux qui lui ont renouvelé leur confiance: nationalisations, ports francs, création massive d'emplois publics, diminution ou suppression des taxes, mais d'où viendra l'argent devant alimenter les finances publiques ?
Cette veille de la séparation entre l'Europe Unie et la Grande Bretagne promet encore plus d’ambiguïté et de doute que les trois années de tergiversations qui ont suivi le référendum de 2016.

samedi 1 février 2020

QUEL EMBROUILLAMINI CES ÉLECTIONS MUNICIPALES !

Rarement une telle pagaille a existé lors de la préparation et de la campagne des élections municipales.
- Un Ministre de l'Intérieur qui prend des dispositions pour que plus de la moitié des suffrages, ceux des communes de moins de 9000 habitants, ne puissent être attribués à un parti politique.
- Une levée de bouclier venant, de tous les partis, contre cette disposition, alors que bien souvent leurs adhérents candidats ne veulent pas annoncer leur couleur politique.
- La moitié des électeurs qui ne souhaitent pas que les candidats affichent leur appartenance politique.
- Des candidats du même parti qui s'affrontent en étant tête de liste.
- D'autres adhérents du même parti qui appartiennent à des listes concurrentes.
- Des ennemis politiques, que l'on croyait irréductibles, qui s'affichent sur la même liste.
- Des candidats qui sont arrivés a fédérer tous les partis de gauche, des écologistes à la France Insoumise, qui devraient être fiers d'arriver à ce résultat et qui se présentent sous une appellation qui ne permet qu'aux plus curieux de connaître la constitution de leur liste.
- La moitié des Maires qui ne souhaitent pas se représenter, alors qu'un quasi centenaire veut diriger sa commune pour encore six années.
Et parmi tout cela, un seul parti qui revendique haut et fort son identité, le Rassemblement National. Certains candidats peu connus pensent même que c'est la seule chance qu'ils ont d'être élus.
Il est bien loin le temps où ce parti, ou plutôt celui dont il a pris la place, le Front National, hésitait à s'affirmer et où les électeurs, qui revendiquent maintenant fièrement leur appartenance à ce parti, se rendaient aux urnes presque en cachette.
Le fameux plafond de verre qui, soit disant, empêche ce parti d'accéder au pouvoir ne serait-il pas en train de se briser avec la complicité involontaire, mais bien réelle, de tous les partis politiques qui par leur incompétence, leurs divisions et querelles internes, leur manque de programme et d'imagination, lui ouvrent une voie royale vers le pouvoir.