MES VŒUX POUR 2023

Les années passée nous ont appris qu'il ne fallait pas être trop ambitieux. Essayons simplement d'être réalistes. Souhaitons avant tout que l'année 2023soit meilleure que celle que nous venons de quitter. 

En peu de mots: 

- Que la lutte contre le réchauffement climatique s'accélère pour  que l'on rattrape le temps perdu pour tenir le objectifs de la COP 21 de Paris.

- Que la guerre en Ukraine trouve rapidement son dénouement.

- Que les dictatures théocratiques, sous la pression des populations, respectent enfin les femmes.

- Que le modèle des régimes démocratiques, certes encore imparfait, donne aux population, sous le joug de dictateurs, l'envie de se révolter comme l'Iran a commencé à le faire suivi, bien timidement, par la Chine.

- Que la morosité ambiante ne permette pas à toute sorte de charlatans férus de pseudo sciences générateurs de complotisme, ne viennent, par leurs certitudes, éloigner les plus inquiets des progrès scientifiques et techniques dont nous avons tant besoin et qui, seuls, sont capables de nous aider à régler les énormes problèmes auxquels nous sommes confrontés.

Après un tel tableau, on ne peut dire que l'optimisme soit de mise, mais l'inquiétude peut certainement être plus génératrice de progrès que la complaisance dans une situation qui depuis déjà bien longtemps se détériore. 

 QUELLE ANNÉE !

Elle avait bien mal commencé cette année 2022 avec ce covid-19 qui vague après vague continuait à nous inquiéter, mais ce n'était rien à coté de ce qui nous attendait :

Une guerre à la porte de l'Europe déclarée par un dictateur sanguinaire qui décore ses hommes coupables d'horribles exactions, un été pendant lequel les périodes de canicules se sont succédées causant parmi les plus fragiles une surmortalité, des inondations dont notre pays n'a toutefois pas été la principale victime, un manque d'énergies qui risque nous conduire à des privations de gaz et d'électricité, une fin d'année sous la menace de grèves des transports et des médecins qui a succédé a une pénurie de carburants consécutive à des grèves dans les raffineries, une inflation galopante qui a précipité une partie des plus précaires dans la pauvreté, et toujours ce covid-19 qui nous poursuit avec sa neuvième vague. 

Reconnaissons toutefois que l'on voit apparaître sur le plan international quelques lueurs d'espoir avec des populations sous le joug de dictateurs qui commencent à se réveiller en Iran, Chine et Russie ainsi qu'un réveil de la démocratie au Brésil et une meilleure santé du pouvoir démocrate aux États Unis.

En dehors de cela, le climat est tellement anxiogène que l'on accueille avec joie ce qui à d'autres moments aurait été considéré comme un échec, je veux parler bien entendu du titre de champions du Monde que notre équipe nationale de football a laissé échapper au Qatar. 

 SYNDICATS PIÉGÉS PAR UN PRÉAVIS DE GRÈVE

Pour qu'une grève puisse se déclencher les syndicats sont obligés d'émettre un préavis de grève au moins 48 heures avant les arrêts de travail. Pour parer à toute éventualité, en période de risque de conflit, les syndicats, par prudence et pour impressionner les pouvoirs publics ou le patronat, déposent des préavis de grève qui ne sont pas toujours suivis d'effet.

Ainsi, actuellement un préavis de grève est en cours à la SNCF, mais les syndicats ne le confirment pas et n'appellent pas à la grève. Un collectif de contrôleurs, dont certains membres pourraient ne pas être syndiqués, sont entant qu'employés par la SNCF, couverts par ce préavis, profitent de situation et appellent à la grève. Ils arrêtent de travailler en toute légalité sans que les centrales syndicales trouvent cette décision opportune.

Cette grève cause d'énormes problèmes et désagréments a bien des gens qui veulent rejoindre leur famille ou des amis pour le fêtes de fin d'année. Certains critiquent vertement les syndicats qui n'ont aucune responsabilité dans l'affaire.

De ce fait les syndicats se sont faits piégés par un collectif, qui ne défend que des revendications catégorielles, sans le soutien des centrales syndicales.

UNE BELLE IMAGE POUR LES DÉMOCRATIES

Les États-Unis ont réussi un coup de maître en permettant à Volodymyr Zelinsky de quitter l'Ukraine en toute sécurité et en le recevant chez eux en tant que Chef d'État avec tous les honneurs qu'il mérite.

Quelle magnifique image que celle du Président ukrainien  s'exprimant à la tribune du Congrès avec en toile de fond le drapeau de son pays tenu par les deux principales personnalités du pays, après le Président Joe Biden, la Vice Présidente Kamela Harris et la Présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

Toutes deux, représentant avec Joe Biden le pouvoir démocrate à la tête de la première puissance mondiale.

Cette image est particulièrement importante et traduit le soutien de toutes les démocraties au Président Volodymyr Zelinsky dont le pays est au premier rang pour défendre ce régime politique face aux dictateurs associés de la Russie, de l'Iran et de la Corée du Nord sous l'œil bienveillant de la Chine

Un geste symbolique mais très fort, bienvenu et réconfortant.

 UN PAYS À LA DÉRIVE

La France est l'un des pays développés qui a une des meilleures situations démographiques. Malgré cela elle connait à la fois un fort chômage et un déficit de main d'œuvre dans certains secteurs et accumule des dettes abyssales.

Une partie non négligeable de sa population se réfugie, en lui apportant ses suffrages, dans des partis politiques dont l'élément principal de leur politique est de lutter contre l'immigration. Pourtant le gouvernement ne voit d'autre solution que de faire appel à de la main d'œuvre étrangère dans des secteurs aussi variés que la restauration ou la santé.

Faute d'avoir, depuis longtemps, su former les jeunes et de rendre certains métiers attractifs, le gouvernement actuel va utiliser des subterfuges pour faire venir de l'étranger des médecins, des infirmières, des dentistes, des personnels de service pour l'hôtellerie restauration et même des soudeurs pour la maintenance de nos centrales nucléaires qui étaient un des fleurons de notre industrie. Nous avons aussi besoin d'ingénieurs car, bien que nous ayons de brillants physiciens et mathématiciens, nos universités manquent d'étudiants dans ces disciplines. Comment le gouvernement pourrait-il faire autrement ?

Ce constat alarmant ne s'adresse pas uniquement au pouvoir en place actuellement car il est impensable de pouvoir faire autant de dégâts en cinq ans seulement, il s'adresse à tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1974, date du premier choc pétrolier. Ils ont montré qu'ils étaient incapables de prendre en compte les crises successives que nous avons connues et de s'adapter aux évolutions de la situation mondiale. Ils ont donné l'impression de ne pas se rendre compte que les trente glorieuses, c'était terminé. 

 AFFAIBLISSEMENT DES SYNDICATS

On ne pourra pas dire que ce sont les syndicats qui auront perturbé les fêtes de Noël en organisant une grève à la SNCF, car ce n'est qu'un collectif de contrôleurs qui a pris cette décision.

On constate encore une fois que les syndicats ont perdu de leur pouvoir auprès des travailleurs. Ce n'est pas nouveau, l'exemple le plus emblématique est le mouvement des Gilets Jaunes que les syndicats n'ont pas pu contrôler et qui a été incapable de s'organiser

Avec l'affaiblissement des syndicats, c'est tout le dialogue avec l'administration ou le patronat qui devient difficile faute de disposer de représentants reconnus par tous, et de ce fait crédibles.

Le moment est peut-être venu de revoir complètement ce que l'on a refusé jusqu'alors: l'obligation de se syndiquer, mais cela demande un changement complet de comportement et d'approche de la notion de défense des travailleurs.

Dans notre pays on est bien obligé de cotiser pour protéger notre santé, pourquoi ne le serait on pas pour protéger notre emploi ?

Une cotisation obligatoire plus élevée que ce qu'elle est actuellement, directement prélevée sur les salaires et reversée à une centrale syndicale du choix du cotisant, permettrait certainement de constater une amélioration de la pratique syndicale.

Les syndicats seraient plus forts, les travailleurs plus exigeants, les jours de grève pourraient être indemnisés, les grèves éventuelles seraient plus efficaces car plus suivies, les pouvoirs publics et le patronat seraient plus prudents dans leurs propositions en raison des moyens plus importants dont disposeraient les syndicats.

Ces conditions devraient donner une plus large part aux vraies négociations qui se tiendraient entre des entités plus équilibrées et se traduiraient, comme dans certains pays, moins souvent par le recours à la grève.

 LES CRAINTES DE PÉNURIES D'ÉNERGIE S'ÉLOIGNENT

Concernant la consommation d'énergie, les nouvelles sont plutôt rassurantes.

Bien que nous ayons connu prématurément des périodes de froid, les français ont fait des économies d'énergie de l'ordre de 10%. Lorsque l'on voit la débauche d'éclairage, public et privé, pour le fêtes de fin d'année, on peut affirmer que la période ne se prêtait pourtant pas à l'obtention de tels résultats.

Quand au mois de janvier toutes ces lumières s'éteindront, bien qu'elles soient moins consommatrices d'électricité que les années antérieures, nous devrions constater une augmentation substantielle de cette économie et être assez optimistes pour la suite de la saison hivernale. À condition, bien évidemment, que ces bonnes nouvelles ne nous incitent pas à succomber à un certain laisser aller

 MASQUES ET CHAUSSETTES

Deux accessoires vestimentaires mais aussi deux dispositifs de sécurité. Le masque est utile contre la transmission des microbes en période d'épidémie, les chaussettes, parmi d'autres dispositifs, pour équiper les roues des véhicules en hiver afin d'éviter les glissades, sur la neige et les dols gelés, génératrices d'accidents de la circulation.

Les statistiques montrent que le covid-19 a tué 40.000 personnes en 2022, que la grippe, en dehors des années 2020 et 2021 pendant lesquelles le port du masque était parfois obligatoire, tue en moyenne 10.000 personnes par an, alors que la route tue elle 3.000 personnes par an en moyenne. Pourtant les dispositifs de sécurité  parmi lesquels se trouvent les "chaussettes" anti glissades sont obligatoires en hiver dans certains départements alors que les masques ne le sont pas.

Le Ministre de la Santé, François Braun, a dit que s'il fallait imposer le port du masque, son bras ne tremblerait pas. Qu'attend t-il pour l'imposer dans les lieux clos tels les transports en commun, les grandes surfaces, les salles de spectacles ou tout autre lieu de réunions importantes ?

Il préfère compter sur la responsabilité et le civisme des français. on a tout lieu de penser qu'avec ce raisonnement la ceinture de sécurité n'aurait jamais été imposée et donc, très certainement, jamais utilisée. Il est pourtant indiscutable qu'elle a sauvé de nombreuses vies.

 QUAND LES DIPLOMATIES S'ENTRECHOQUENT

La guerre en Ukraine a eu pour conséquence de priver l'Europe de gaz russe, certains pays, dont l'Allemagne, en souffrent particulièrement. L'Union Européenne a trouvé d'autres sources d'approvisionnement, en particulier auprès des États-Unis et du Qatar.

Une affaire rocambolesque de pots de vin fait planer des soupçons sur le Qatar qui aurait acheté les services d'une Vice-Présidente du Parlement européen. Jusque là, aucune preuve sérieuse n'a été fournie, mais la Présidente de ce parlement a directement mis en cause ce pays.

Résultat, le Qatar par rétorsion veut agir sur le "robinet du gaz", produit dont l'Europe a tant besoin pendant que la France et l'Allemagne, les deux piliers de l'Union Européenne sont les pays européens qui sont le siège des plus importants investissements qataris.

La maladresse et la vénalité d'une Vice Présidente associées à la rigueur louable, mais peut-être  un peu prématurée, d'une Présidente risque de ruiner les efforts des deux principaux pays de l'Union Européenne.

Y a pas de Justice !  

 J'AI REGARDÉ LA FINALE

J'ai été choqué lorsque l'organisation de la Coupe du Monde de football a été confiée au Qatar. Satisfait lorsqu'une enquête a été engagée pour connaître les conditions de cette attribution. Outré que rien ne se passe et que cette décision ne soit pas remise en question. Scandalisé par les conditions dans lesquelles les ouvriers indiens et pakistanais ont été traités et par le manque de respect de l'environnement avec la construction de stades climatisés en plein désert.

Lorsque l'appel au boycott s'est fait entendre, quoique un peu tardivement, j'ai repris espoir, sans trop y croire, car s'il y a bien un sport où l'argent est roi, c'est bien le football.

Faute de voir les grandes équipes nationales se désengager de cette compétition, ce sont les spectateurs potentiels qui ont promis de boycotter manifestation en ne regardant pas les retransmissions des matches à la télévision. Certains maires ont aussi refusé d'organiser des fan zones.

Je me suis contraint à ne pas regarder ces reportages et mes suis rendu compte que, contrairement à ce que j'espérais, mais peut-être pas contre toute attente, ces retransmissions ont connu un vif succès, plus de 14 millions de téléspectateurs en France.

Alors, comme un mouton que l'on peut me reprocher d'être et conscient que mon attitude n'aura aucune influence sur l'aura grandissante de ce petit pays prêt à tout acheter pour faire partie des grands de ce monde, j'ai regardé la finale de la Coupe du Monde de football

 INCENDIE DE VAULX EN VELIN

À l'occasion du dramatique incendie qui s'est développé dans un immeuble d'un quartier déshérité de Vaulx en Velin et qui a coûté la vie à dix personnes, le journal télévisé de France 3 nous a retransmis des images inquiétantes.

Le sinistre aurait pris son départ dans l'entrée de l'immeuble. Les images nous ont montré un hall a d'entrée occupé par des canapés qui auraient été installés par des dealers qui y pratiquaient leur commerce de drogue en même temps qu'ils y consommaient au vu et au su de tout le monde. Les pouvoirs publics ne pouvaient rien ignorer de ce commerce puisque, en plus, les prix étaient affichés sur la partie extérieure des murs de l'immeuble.

Peut on alors parler d'une interdiction de ces pratiques lorsque la police n'intervient pas pour des faits délictueux aussi apparents connus et dénoncés par les habitants de ce lotissement  ?

 "MÉDIATOR"

Sans allusion aucune au médicament qui a tué entre 500 et 2000 personnes en France, "Médiator" est un pseudonyme que l'on pourrait attribuer à notre Président qui, sur de son charme et de sa capacité de persuasion, tente de se présenter en médiateur pour plaire aux grands de ce monde  et essayer de régler d'importants conflits.

On l'a vu dès son premier mandat déployer tous ses charmes et les fastes de la République pour essayer d'influencer notamment les politiques de Donald Trump et Vladimir Poutine. C'était, quoique parfois excessif, des tentatives diplomatiques qu'il serait de mauvais aloi de lui reprocher.

Mais ce comportement peut avoir des limites, notamment en ce qui concerne la guerre en Ukraine pour laquelle il s'acharne à vouloir imposer des négociations. Cinq ans de pouvoir auraient du le convaincre qu'un dictateur sanguinaire, violent, sans scrupule ni respect pour la personne humaine comme Vladimir Poutine ne peut se laisser convaincre de s'asseoir à une table de négociations s'il n'est pas en position dominante. Il ne connait que le rapport de force et il n'y a que la force qui peut lui être opposée pour le contraindre d'arrêter cette guerre odieuse dont il est le seul responsable.

Les américains l'ont enfin compris puisqu'ils vont équiper l'Ukraine des moyens militaires les plus performants pour permettre à ce pays de se libérer des exactions de ce tyran qui n'avait pour seule ambition que de l'anéantir. 

 TAXATION DES MULTINATIONALES: UN TIMIDE DÉBUT

Les pays de l'Union Européenne sont enfin arrivés à convaincre la Hongrie et la Pologne de lever leur droit de veto pour que les multinationales paient un impôt minimum de 15% dans tous les pays de l'Union.

Ce n'est qu'un timide début car le seuil est bien bas et il permettra encore à certains pays de pratiquer ces taux encore attractifs  pour lesquels ils constituent une source de revenu non négligeables sans dynamiser pour autant le marché de l'emploi.

Il serait certainement très utile et raisonnable que le taux de cet impôt soit d'un même montant pour tous les pays de l'Union Européenne de manière à ce qu'une concurrence déloyale ne s'installe pas entre les pays qui la constituent.

Dans ces conditions, la France aurait à la fois l'avantage de ne pas être défavorisée par un taux d'imposition qui peut rendre son territoire peu attractif et avantagée par le fait que l'absence de concurrence ne ferait pas fuir certaines multinationales qui, pour d'autres raisons que purement fiscales, souhaiteraient être hébergées par notre pays. 

 DE BELLES IMAGES SPORTIVES

C'est ce que nous a transmis la télévision à l'occasion de la demi finale de la coupe du monde de football opposant la France au Maroc. Pour une fois, fait extrêmement rare, ces images ne  venaient pas des exploits des joueurs mais du comportement de leurs supporters.

Que cela faisait plaisir à voir à la fin du match, sur place et dans les nombreux endroits où l'événement était retransmis, ces images de supporters marocains et français qui se congratulaient. On a même vu un supporter marocain revêtu de deux maillots, celui de son pays qu'il a arboré pendant tout le match et celui de la France qu'il s'est plu d'exposer à la fin de la rencontre.

Bien évidemment et malheureusement à la fin des manifestation de joie, quelques débordements ont eu lieu, mais d'une manière moins violente et moins intense que dans bien des cas où chauvinisme, nationalisme et parfois racisme, forment un cocktail explosif, regrettable et fort critiquable, extrêmement dangereux, souvent exacerbé par une consommation excessive d'alcool.

C'est bien la première fois que j'ai le plaisir de constater cette attitude bon enfant et apaisée des supporters d'équipes de football.

 ÉVA  JOUE À CACHE-CASH

Ce pourrait être le titre d'un film, du genre de ceux de Michel Audiard, racontant l'incroyable affaire de corruption qui touche l'Union Européenne, à moins que ce ne soit celui d'un opéra bouffe (à tous les râteliers).

Histoire incroyable que celle de cette Vice Présidente du Parlement Européen, Éva Kaili, prise la main dans le sac de petites coupures d'euros comme de vulgaires trafiquants. Cet argent viendrait du Qatar et concerne aussi d'autres députés. Le Père d'Éva Kaili a été lui aussi arrêté, alors qu'il tentait de s'enfuir, porteur d'une valise remplis de billets. Un Émir peu regardant pour le choix de ses contacts puisqu'il a "acheté" une jeune et jolie imprudente, incapable de dissimuler les revenus de sa corruption et qui a fait preuve d'un excès de zèle incroyable pour encenser son corrupteur. Rocambolesque !

La Présidente du Parlement Européen, la maltaise Roberta Metsola, élue d'un paradis fiscal, s'est dite inflexible et a assuré qu'il n'y aurait aucune impunité.

Ah, si les acteurs qui ont égayé nos écrans dans les années 70 pouvaient revenir ! Je verrais bien le rôle principal tenu par Mireille Darc, celui de son père par Maurice Biraud  et Bernard Blier assurant celui de l'Émir corrupteur.

REPORT DU DÉBAT SUR LA RÉFORME DES RETRAITES

La Première Ministre Élisabeth Borne devait présenter son projet de réforme des retraites le 15 Décembre 2022. Le Président en a décidé autrement , le débat est reporté au 10 janvier 2023. Les oppositions y voient un aveu de faiblesse et de fébrilité du Président. Pour ma part j'y vois une certaine sagesse et peut-être un certain courage.

Dès 2017, j'étais favorable à un projet de réforme systémique du régime des retraites, et notamment à un calcul des retraites par points. J'étais, et suis toujours, opposé à la réforme paramétrique du calcul des pensions de retraites actuelle qui ne fait qu'ajouter une pierre à l'édifice instable et injuste du calcul des pensions de retraites comme l'avaient fait successivement Édouard Balladur, François Fillon et Jean-Marc Ayrault.

Ce report me parait sage parce qu'il évite de traiter d'un sujet très important et très sérieux en période de fêtes de fin d'année et notamment de créer des perturbations supplémentaires dans notre vie quotidienne par la multiplication des grèves et manifestations  qui ne manqueraient pas d'avoir lieu.

J'y vois aussi un certain courage, car ces grèves et manifestation se dérouleront au mois de janvier au moment ou d'autres manifestations spontanées pourraient bien se développer en raison de l'augmentation du coût de l'énergie et et de la suppression de "l'aide à la pompe".

Ce mois de janvier pourrait connaitre à la fois des appels à manifester de la part des syndicats et des mobilisations spontanée, du genre de celles que l'on a connu avec les Gilets Jaunes dès 2018, au moment où les effets de la neuvième vague de covid 19 se feront certainement encore sentir.

Programme redoutable.

 ÉRIC CIOTTI PRÉSIDENT DE L.R.

Éric Ciotti  vient d'être élu Président du parti Les Républicains (LR) avec beaucoup, beaucoup, de voix venant de son département, les Alpes Maritimes, dont les adhérents ne se sont pas en général faits remarqués par leur fibre sociale, et même aussi, parait il, par quelques autres voix venant d'animaux de compagnie.

Éric Ciotti a assuré qu'il mènerait une politique de droite décomplexée. Comment attendre autre chose de celui qui voulait voter au second tour de l'élection présidentielle, en l'absence éventuelle de la candidate LR, pour  Éric Zemmour s'il y était présent.

Il a plus de quatre ans devant lui pour mettre le parti en ordre de marche afin de soutenir en 2027 la candidature de Laurent Wauquiez au poste suprême de Président de la République.

Rappelons nous que ce dernier a pronostiqué que le second tour de ce scrutin se déroulerait entre lui et Marine Le Pen. Est-ce vraiment un choix ?

 VLADIMIR POUTINE PRÊT À NÉGOCIER ! 

La roublardise et la malhonnêteté de Vladimir Poutine  éclatent encore en plein jour. Il se dit prêt à négocier dans le conflit ukrainien, qu'il a créé, en se méfiant de ses interlocuteurs alors que la situation dans laquelle il se trouve est catastrophique et qu'il a peur de perdre la Crimée qu'il a conquis en 2014 contre toutes les règles du respect des possessions des nations souveraines.

Mais pourquoi insiste t-il pour mettre un terme à la guerre qu'il a lui même déclaré ? Ne serait-ce pas parce qu'il pressent des opportunités qui pourraient lui être favorables ?

- L'envie des occidentaux de mettre un terme à un conflit quitte à demander, et à imposer, à l'Ukraine d'abandonner l'intention  de récupérer la Crimée que Vladimir Poutine lui a confisquée en 2014 sans que la communauté internationale ne s'en émeuve.

- Ce qu'il perçoit comme une faiblesse des États-Unis après l'échange déséquilibré de prisonniers entre un dangereux marchand d'armes russe, fournisseur du terrorisme international, et une simple basketteuse américaine qui a eu pour seule imprudence de faire escale sur le territoire russe.

Le moment doit lui paraitre propice car il n'est pas certain, après sa désastreuse campagne d'agression de l'Ukraine, de pouvoir reconstituer convenablement son armée avant le printemps, si le conflit impose à ses troupes d'intervenir sur les étendues russo-ukrainiennes en période de dégel.

 JUSTICE: QUOI DE NEUF EN QUATRE SIÈCLES ?

À la suite de deux jugements récents, c'est la question que l'on est en droit de se poser.

Au XXVII° siècle Jean de La Fontaine décrivait dans sa fable "Le pot de terre et le pot de fer" la fragilité des plus faibles face aux plus forts. Dans une autre fable "Les animaux malades de la peste", il concluait ses écrits par cette phrase "Selon que vous serez puissant. ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir".

Il se trouve, qu'à quelques jours d'intervalle, l' accident d'avion du vol Air France  Rio-Paris et le procès d'un agriculteur charentais face à la firme Bayer-Monsanto, ont trouvé leur dénouement.

Dans l'accident du vol Rio-Paris, 228 personnes ont péri. Le matériel a été mis en cause, sondes Pitot défectueuses ainsi que le personnel de bord. Quelque soit la cause de l'accident, s'il s'agit des sondes Pitot la responsabilité revient soit au constructeur pour la confection du produit, soit à l'utilisateur pour son entretien. Si la responsabilité revient au personnel la qualité de sa formation revient à l'employeur. Dans tous les cas la responsabilité reviendrait semble t-il soit à Air France, soit à Airbus pourtant la justice n'a prononcé aucune condamnation.

Dans l'affaire qui oppose l'agriculteur charentais à la firme Bayer Monsanto pour l'altération de sa santé due à l'utilisation du Round up, la condamnation du fabricant du produit n'a été que de quelques milliers d'euros alors qu'aux États -Unis des procès, du même ordre, se sont conclus par des indemnisations se chiffrant en millions de dollars.

Quoiqu'il en soit il est toujours bon lorsqu'il a affaire à la justice, qu' un prévenu, qu'il se sente coupable ou innocent, affirme qu'il fait confiance à la justice de son pays. 

 ATTAQUES UKRAINIENNES SUR LE SOL RUSSE

Des drones venant de l'Ukraine ont détruit partiellement des bases militaires russes. La Russie reste assez silencieuse.

L'occident craignait qu'une telle intervention déchaîne la colère de Vladimir Poutine et l'amène à utiliser l'arme nucléaire.

La version occidentale veut que ces drones ne soient pas fournis par les américains et qu'il s'agisse de vieux drones soviétiques améliorés (considérablement !) par des ingénieurs ukrainiens, pour leur permettre d'atteindre avec une incroyable précision des cibles à plus de 500km.

Toutes ces retenues (russes) et interprétations (américaines) ne paraissent pas très crédibles.

Tout se passe comme si chacun, dans son coin, voulait à tout prix éviter qu'un événement lui permette d'utiliser l'arme fatale. On voit ainsi que la menace que Vladimir Poutine brandit, depuis bientôt dix mois, n'est que du chantage. Paradoxe, ce même Vladimir Poutine deviendrait le garant de ne pas déclencher une guerre nucléaire malgré les sollicitations pressentes de son entourage y compris celles de son ancien intérimaire, Dimitri Medvedev

 APPRENTISSAGE DU COMPROMIS

C'est ce à quoi nos députés vont être certainement contraints.

Depuis le début de la législature, la Première Ministre Élisabeth Borne a légiféré soit avec les voix de la droite, soit en appliquant le 49/3. Cette arme utilisée à volonté pour le budget ne peut plus l'être plus d'une fois par session parlementaire.

Compte tenu du fait que la majorité actuelle n'est que relative, il faut pour qu'une loi soit votée qu'une majorité se dégage. Cette majorité suivant les sujets abordés peut varier, il est donc nécessaire de trouver un consensus.

L'un des prochains sujets à traiter, l'immigration, pourrait devenir un cas d'école, toute l'opposition est divisée sur le sujet. La droite veut durcir les règles d'accueil des émigrés, la gauche veut les assouplir. Mais il se trouve que le manque de main d'œuvre, dans certains secteurs d'activité, pourrait favoriser la volonté d'intégration des émigrés alors que la demande d'accroissement des dispositifs de sécurité pourrait justifier le besoin de durcissement de ces règles.

Si lors du vote qui aura lieu au mois de janvier la gauche et la droite y trouvent partiellement leur compte en oubliant certaines de leurs exigences, nous assisterions à un nouveau débat démocratique qui éviterait de sombrer dans les aspects destructifs des exigences extrêmes. Que chacune de ces composantes politique se satisfasse, au moins provisoirement, d'une évolution qui commence à aller dans le sens qu'elle souhaite, donnerait l'impression de disposer enfin d'une Assemblée Nationale responsable et plus soucieuse de progrès que d'exigences idéologiques

 DILEMME ÉNERGÉTIQUE

Le gouvernement, à juste raison, nous pousse, pour faire des économies d'énergie, à nous équiper de pompes à chaleur qui présentent un bilan énergétique extrêmement positif puisque pour 1kw d'énergie électrique consommé elles restituent 4 à 6kw d'énergie calorique. Ce constat incite ceux qui se chauffent au gaz ou au fuel à s'équiper de pompe à chaleur qui de plus, lorsque la totalité de nos centrales nucléaires sont en activité, est un geste favorable pour le respect de l'environnement.

Mais où le problème se pose, c'est lorsque l'on sait que la France, malgré ses importations actuelles d'électricité, risque de connaître des coupures de courant pendant cet hiver, et peut être bien d'autres, alors que nous fournissons du gaz, que nous ne produisons pas, à l'Allemagne.

Nous sommes donc confrontés à un dilemme.

- Du point du point de vue de l'économie générale de notre pays, et limiter les coupures d'électricité, en attendant que toutes nos centrales nucléaires fonctionnent, il faudrait se chauffer au gaz.

- Pour le respect de l'environnement il faudrait se chauffer à l'électricité en s'équipant de pompes à chaleur.

- Pour notre budget familial, la pompe à chaleur devrait être choisie

Alors, doit on être bon français, écologiste responsable ou bon gestionnaire de nos dépenses ?  

 LE MAÏS DEMANDE UN DÉBAT CONTRADICTOIRE

La chronique de Sylvie Brunel dans le journal Sud-Ouest Dimanche de 4 décembre m'a beaucoup troublé.

Cet article concerne la culture du maïs, plante à laquelle, s'appuyant sur des recherches de scientifiques reconnus, elle attribue toutes les qualités. Ressource importante pour la nourriture animale, et de plus en plus humaine, elle présenterait aussi un bilan positif au niveau hydrique. Le maïs, par évapotranspiration, restituerait à l'atmosphère plus d'eau que la forêt amazonienne. La seule critique qui pourrait être adressée  aux  champs de maïs est qu'ils hébergeraient et favoriseraient la prolifération des chevreuils, cervidés et sangliers.

Jusque là, j'avais plutôt entendu des critiques sur la culture de cette céréale.

Peu après 1962, année du rapatriement des pieds noirs qui avaient, dès leur arrivée, cultivé le maïs sur d'énormes étendues dans les landes, les agronomes reprochaient à cette monoculture d'appauvrir les sols. Depuis les années successives de sécheresses, les écologistes s'appuyant sur des recherches d'hydrologues, reprochent au maïs d'être un gros consommateur d'eau et conseillent de le remplacer par des plantes beaucoup plus sobres comme le sorgo.

Le problème de l'eau devenant de plus en plus prégnant on ne peut se satisfaire de conclusions aussi opposées sur la culture d'une céréale très consommée et servant, pour certaines populations, de nourriture de base.

Un débat contradictoire s'impose où chercheurs de toute discipline concernant cette plante devraient se retrouver pour confronter les résultats de leurs études de manière à tirer des conclusions que les béotiens comme moi attendent.

 L'ILLUSION IRANIENNE

Après trois mois de manifestations contre l'oppression des femmes, suivie d'un véritable vent de révolte, le pouvoir iranien fait semblant de lâcher du lest en supprimant la redoutable Police des Mœurs.

Cela ne change rien au  régime des Mollahs, cela interdit, tout au plus, aux plus fanatiques de ce régime de s'exprimer au nom du régime, mais ne change en rien les conditions de vie des iraniens  soumis à cette dictature théocratique depuis 43 ans.

Il ne faudrait pas que ce geste, plus symbolique que significatif d'un adoucissement des exigences de ce régime, fasse baisser la pression que la rue exerce sur le pouvoir et surtout qu'il ne conduise pas les hommes qui se sont associés aux femmes à se satisfaire de ce semblant de libéralité. 

 INTELLIGENCE HUMAINE ET RESPECT DE LA NATURE

Les propositions de certains écologiste, qui ne sont pas majoritaires et que je n'hésite pas à qualifier d'intégristes, sont contre tout aménagement qui pourrait faciliter la vie des hommes. Contre les centrales nucléaires, les éoliennes, les panneaux solaires, les barrages, les retenus d'eaux, les routes, les bâtiments etc.

Bien évidemment, il ne s'agit pas de laisser faire n'importe quoi, mais en poussant ce raisonnement à l'extrême on peut en conclure que le premier homme qui a inventé le feu a commencé à émettre du gaz carbonique, que le premier agriculteur a commencé à détruire la forêt, le premier éleveur à perturber la vie animale et la chaine du déroulement de la vie sur terre.

De ce fait, qu'est ce qui a commencé à perturber et détruire la nature ? Tout simplement l'homme avec son intelligence et sa capacité à créer des outils et à perturber la chaîne de la vie  en se donnant, par son intelligence, des moyens plus puissants que ceux dont il aurait du disposer : la force sans son intelligence.

Il faut reconnaitre que l'homme, dans un premier temps a utilisé son intelligence sans trop altérer la nature, mais de découvertes en découvertes, il a amélioré sa manière de vivre sans se soucier de protéger la nature et depuis l'avènement de l'ère industrielle  cette destruction a pris une allure exponentielle. À titre d'exemple, citons l'accroissement de la durée et de l'espérance de vie en même temps que celui de la population.

À terme, que devra faire l'homme ? Mettre son intelligence au service de la restauration de ce qu'il  a détruit, sinon il n'y aura alors que deux possibilités: la décroissance ou ou la disparition de notre humanité. Cette dernière possibilité est indéniablement certaine, mais il s'agit de ne pas la précipiter.

 RÉFORME DES RETRAITES

Il avait pourtant un beau projet en 2017 Emmanuel Macron en  voulant imposer le calcul des retraites par points, en ne conservant qu'un seul régime de retraite et en supprimant les régimes spéciaux. Chose extrêmement rare, il avait le soutien d'un syndicat, la CFDT.

Un an et demi plus tard, sous la pression des manifestations et du mouvement des Gilets Jaunes, le projet était abandonné, on aurait pu espérer qu'il soit simplement suspendu..

Mais, maintenant en 2022, que reste t-il ? La suppression des régimes spéciaux pour les personnels nouvellement recrutés, et l'âge de départ en retraite repoussé de 3 ans (65 ans), car il faut bien, lorsque l'on a pas la majorité absolue plaire à la droite pour récupérer les voix des LR.

Que d'imagination ! Repousser l'âge de départ en retraite, son Premier Ministre Édouard Philippe aurait su le faire avant lui, comme tous ceux qui l'on précédé depuis Michel Rocard en 1986 et en particulier Édouard Balladur et Jean-Marc Ayrault.

Pourtant le COR pense que le régime actuel, après un passage quelque peu difficile, permet d'équilibrer les cotisations prélevées et les rentes versées, alors que le chômage existe toujours et en particulier chez les personnes de plus de 55 ans.

Il semble pourtant qu'il serait plus important de donner du travail aux chômeurs au lieu de faire travailler plus longtemps ceux qui ont déjà 42 années de labeur derrière eux. Tout se passe comme s'il fallait que  certains travaillent trois ans de plus pour indemniser ceux qui en vieillissant ne trouvent pas d'emploi.

Où est le plan de reconversion qui permettrait de donner du travail plus adapté à l'âge dans les branches où le travail est le plus pénible ? 

 PRENONS GARDE AUX VIRUS CHINOIS

La politique "zéro covid" de la dictature chinoise m'attriste et m'inquiète.

Elle m'attriste pour les populations confinées, enfermées puis séquestrées pour, en fin de compte, ne pas arriver à éradiquer la maladie.

Elle m'inquiète car, sous la pression de la foule, Pékin va être obligé de prendre d'autres dispositions, lever le confinement et vacciner massivement la population avec un vaccin peu performant.

Toutes les conditions favorables à la circulation du virus seront réunies: énorme population non immunisée et immunité collective difficile à obtenir, tout ce dont le virus a besoin pour croître, et se dupliquer en donnant naissance à de nouveaux variants qui pourraient rendre nos vaccins moins efficaces.

Ces nouveaux variants en raison des échanges internationaux inonderont le monde entier comme l'avait fait la première souche depuis Wuhan.

Lorsque presque 20% de la population mondiale peut être contaminée, c'est toute la population du globe qui se trouve exposée aux risques que celle-ci a été incapable de contrôler.

 RÉSIDENCES SECONDAIRES

On parle beaucoup actuellement des résidences secondaires qui font monter le prix de l'immobilier; et des loyers; si bien que dans certaines villes les autochtones ne peuvent plus se loger. Il fut un temps où l'Ile de Ré défrayait la chronique car l'augmentation du prix des terrains faisait que des iliens ne possédant qu'une petite retraite se retrouvaient soumis à l'impôt sur la fortune. Tout cela est indiscutable,mais ne faudrait il pas essayer de différencier les résidences secondaires en plusieurs catégories.

Pour ma part, j'en vois trois:

- Les PRL (Parcs Résidentiels de Loisirs) occupés par des mobil-homes ou petits chalets.

- Les lotissements ou immeubles de petits appartements de vacances.

-Les résidences secondaires respectant les règles d'habitabilité des résidences principales habituelles.

1- Les PRL et Mobil-homes:

Ils sont en général construits dans des zones impropres à la construction traditionnelle Les propriétaires de ces mobil-homes louent le terrain qu'ils occupent. Ils n'ont en général pas de gros moyens et n'occupent pas leur résidence pendant pendant les périodes les plus fréquentées préférant les louer pour amortir les frais de location du terrain. Ils dynamisent l'économie locale, n'empêchent en rien les autochtones de se loger. Ils ne paient pas de taxe d'habitation ni de taxe foncière, ont un capital qui s'érode et sont à la merci du propriétaire du terrain avec qui ils passent un bail renouvelable annuellement. Solution peu confortable ne convenant qu'à ceux qui n'ont pas les moyens d'acquérir d'autres lieux d'hébergement secondaire.

2- Les lotissements et immeubles de petits logements de vacances:

Les premiers ont été construits en Vendée, ils étaient tellement destinés à n'être occupés que pendant les périodes de vacances qu'un maire d'une commune du littoral voulait en interdire l'usage permanent. Ces logements sont soumis à la taxe foncière, ce qui est normal, et à la taxe d'habitation, ce qui l'est moins, car, dans le cas des lotissements, la voirie reste à la charge des occupants. Les propriétaires, qui ne sont que copropriétaires sont souvent des personnes qui ont du, en début de carrière, quitter les métropoles dont ils ont été chassés en raison à la fois du prix de l'immobilier et des prêts qui n'étaient consentis que pour la construction de logements neufs, en général en périphérie des grandes agglomérations. Ils sont devenus propriétaires de leur résidence principale dans d'excellentes conditions avec des crédits à taux fixes en période de grande inflation, ils étaient souvent encore en activité à la fin du remboursement de leur crédit et ont continué à faire le même effort financier  pour acquérir une petite résidence secondaire. Ces logements ne répondent pas en général aux critères compatibles avec les résidences principales. Les pièces font en général moins de 9m2 et ne sont pas conçues pour héberger définitivement et continuellement une famille. Ce type d'hébergement a dynamisé l'économie locale et n'a pas empêché les "gens du coin" de se loger car en général cette population est relativement peu importante et ne travaille pas sur place. Le problème qui se pose est le plus souvent celui du logement du personnel intermittent recruté pendant les périodes touristiques de vacances.

3- Les résidences secondaires respectant les règles de construction des résidences principales:

Suivant les villes où elles sont construites ces résidences effectivement occupent indiscutablement la place des résidences principales en étant fermées la majeure partie de l'année, et en participant à l'envolée des prix de l'immobilier, rendant ce marché inaccessible à la population locale. S'y ajoute la location d'appartements à la journée, plus rentable que la location à l'année, qui empêche en général aux jeunes couples et aux étudiants de se loger dans les villes qui sont à la fois touristiques et économiquement attractives.

Ce n'est donc qu'à cette  catégorie de résidences secondaires que les critiques qui sont formulées à leur encontre ne peuvent s'adresser et ce n'est que de ce problème que les pouvoirs publics doivent traiter.

 

 L'INTENDANCE SUIVRA T-ELLE ?

Le Général de Gaulle, lorsqu'il lançait un projet ambitieux et que son entourage doutait, avait l'habitude de dire: "l'intendance suivra".

C'est ainsi qu'il a lancé l'énorme chantier des centrales nucléaires, des sous-marins atomiques, de l'usine marée motrice de la Rance etc. L'intendance a suivi.

L'intendance a suivi, mais à cette époque la France se relevait de la seconde guerre mondiale, était en pleine dynamique, elle avait des finances saines et connaissait à la fois un boum économique et démographique. Les baby boomers allaient bientôt entrer sur le marché du travail, il n'y avait pas de chômage et l'on a pu faire bien autre chose comme l'aménagement touristique de la côte languedocienne ou le four solaire d'Odeillo, par exemple.

Actuellement Emmanuel Macron lance lui aussi d'ambitieux projets: six EPR, l'éolien en mer, les centrales photovoltaïques,  les RER métropolitains en devant aussi rattraper le retard que connaissent enseignement, santé et justice. La question qui se pose est la suivante: l'intendance suivra t-elle  dans un pays endetté qui, malgré une amélioration sensible, connait encore un chômage important et fait face, comme ses voisins, à de nombreux problèmes tels que crise économique et énergétique, risque de pandémie, et situation instable en raison de la présence de la guerre à sa porte?

Mais ce n'est pas parce que le succès n'est pas garanti qu'il ne faut pas entreprendre. Souhaitons que le proverbe "l'avenir sourit aux audacieux" se confirme.

 LES CHINOIS S'ÉVEILLENT-ILS ?

En 1973 Alain Peyrefitte publiait son ouvrage "Quand la Chine s'éveillera". C'était un ouvrage prémonitoire, la Chine s'est bien éveillée en devenant la deuxième puissance mondiale et en envisageant d'en prendre la première place.

Cette  prémonition faisait peur et bien des gens parlaient du "péril jaune".

Maintenant que la Chine s'est indiscutablement éveillée, n'assistons nous pas à l'éveil des chinois  qui ne revendiquent certainement pas la première place mondiale, mais simplement un peu plus de liberté ? C'était déjà le cas en 1989 lors des événement de la place Tian'anmen, mais ces manifestation qui se déroulaient à Pékin ne s'étaient pas étendues dans tout le pays. Maintenant que la dictature de Xi Jin Ping a montré ce dont elle était capable en imposant sa politique "Zéro covid" et en privant des millions de chinois de liberté en les séquestrant dans leurs appartements, c'est tout le  pays qui est touché par ces manifestations afin d'exiger plus de liberté

Un vent nouveau souffle sur notre planète, tous les hommes sont épris de liberté, aussi bien en Chine qu'en Iran et en Russie.

L'opinion publique mondiale bascule vite, durant la dernière décennie c'était le Brésil et les États-Unis qui nous  inquiétaient par l'arrivée au pouvoir de "régimes forts" d'extrême droite, maintenant se sont les populations opprimées par des dictateurs qui se réveillent.

Souhaitons que ce ne soit pas qu'un feu de paille car le chemin vers la liberté est encore long pour ces peuples opprimés, Les pays démocratiques doivent tout faire pour les aider et en particulier par l'exemple qu'ils peuvent donner d'un régime politique efficace apaisé et enviable, là aussi il reste du chemin à parcourir.

 RÉSIDENCE SECONDAIRE ET IFI

Emmanuel Macron a remplacé l'ISF (impôt sur la fortune) par l'IFI (impôt sur la fortune immobilière). Il  a  d'autre part, pour des raisons purement électoralistes, en 2017 promis la suppression de la taxe d'habitation.

Pour cette taxe d'habitation il a mis plus d'un quinquennat pour respecter partiellement sa parole puisque ce n'est qu'en 2023 que plus personne ne paiera cette taxe pour sa résidence principale, mais les résidences secondaires n'en seront pas exonérées.

Ce "cadeau", fait sur le compte des collectivités locales, devrait également concerner les résidences secondaires car la taxe d'habitation ne sera plus appliquée en 2023 que sur les habitations qui seront le moins souvent occupées. Paradoxe !

En réalité cette taxe d'habitation est devenu un impôt sur les résidences secondaires, ce qui à priori ne serait pas critiquable s'il n'existait pas déjà l'IFI. Cet impôt est donc éventuellement redondant mais il est de plus injuste.

Prenons l'exemple de deux cas différents. Une personne est propriétaire, en zone touristique, d'un logement d'une valeur de 800.000 €, si c'est sa seule propriété, il ne paie pas de taxe d'habitation. Une autre personne possède une résidence principale d'une valeur de 400.000€ et une petite résidence secondaire, en zone touristique, d'une valeur de 300.000€, soit un patrimoine immobilier de 700.000€. Il paiera une taxe d'habitation, en réalité un impôt, sur ces 300.000€; l'injustice est flagrante.

La réalité est que cette taxe d'habitation, dont l'assiette était autrefois mal calculée, aurait due être réformée et non supprimée. Quoi de plus normal que ceux qui habitent dans une commune, qu'ils soient propriétaires ou locataires, paient une redevance au pro rata de leurs moyens, à la collectivité locale dont ils profitent des équipements.