dimanche 31 janvier 2021

 LE SCANDALE DES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES

Les plus naïfs auraient pu croire que l'acharnement des laboratoires pharmaceutiques à mettre au point un vaccin contre le covid-19 aient pour but de sauver l'humanité en la libérant de ce satané virus. La preuve est faite maintenant qu'il n'en était rien, seul l'appât du gain a motivé ces laboratoires, il suffit de regarder l'état dans lequel nous nous trouvons pour éradiquer la pandémie.

- BioNtech Pfizzer , le premier sur le marché occidental ne respecte pas les délais de livraison prévus. Il va d'autre part diminuer le contenu de ses flacons de vaccin ou en réduire le nombre livré pour qu'il n'y ait pas la possibilité d'en extraire une dose supplémentaire. Le prix restera le même ce qui augmentera son chiffre d'affaire de 20% soit environ trois milliards d'euros.

- Moderna fait monter les enchères en servant en priorité les pays ayant accepté de payer les prix les plus élevés.

- Astra Zénéca produit un vaccin mis au point par l'Université d'Oxford qui s'est engagée à ne pas faire de bénéfices, mais ne livrera que le quart de ce qui était prévu.

- Sanofi qui a pris du retard dans sa recherche, va mettre en flacon le vaccin d'un concurrent, ce qui lui garantit de substantielles rentrées d'argent sans prendre aucun risque. 

- L'Institut Pasteur, grand spécialiste des vaccins, abandonne ses recherches en cours de route.

Parallèlement à cela, que constate-t-on ?

- Les vaccins russes paraissent ne pas poser de problèmes, un pays de l'Union Européenne, la Hongrie, est prêt à acheter ce vaccin, enfreignant ainsi les règles européennes.

- Les chinois ont mis au point et utilisent déjà depuis un certain temps de nouveaux vaccins qu'ils ont eux-mêmes mis au point.

- Israël dont on vante les performances ne doit son succès qu'au fait d'être allé "faire son marché" en acceptant de payer le prix fort.

Dans ces conditions les résultats sont catastrophiques pour les états démocratiques qui montrent leur incapacité à agir sur les entreprises privées à qui ils ont confié d'assurer un service public, car existe-t-il un service plus public que celui de la santé ?

En fin de compte on s'expose à revoir surgir de vieux démons.

- Les dictatures ou pseudo dictatures se flatteront d'avoir un modèle politique plus performant que les démocraties

- L'avidité des laboratoires pharmaceutiques fera revivre les théories complotistes qui ne manqueront pas de stigmatiser le pouvoir de "Big Pharma"

Joli bilan !

 

samedi 30 janvier 2021

 DES SAGES PAS TOUJOURS RAISONNABLES

Le journal Sud-Ouest du lundi 25 janvier consacre un important article à la rémunération des "Sages". C'est ainsi que l'on appelle les membres du Conseil Constitutionnel qui, comme son nom l'indique, est chargé de veiller scrupuleusement au respect de la Constitution, ce qui demande une grande rigueur.

Or, l'article cité ci-dessus, montre que depuis la date de sa création en 1958, la rémunération de ces Sages est l'objet d'une grande opacité malgré, et peut-être aussi à cause, des modifications successives apportées par les différents gouvernements au pouvoir depuis cette date.

C'est fort regrettable que les gens, dont on attend une grande rigueur de comportement et d'analyse, puissent accepter qu'une certaine opacité obscurcisse les règles de leur rémunération. Ceci est d'autant plus choquant que ces postes enviables sont attribués à des personnalités, en général retraitées, disposant déjà, en raison de leurs fonctions antérieures, de revenus plus que confortables.

Pour finir, qu'il me soit permis de faire remarquer que certains de ces Sages, et non des moindres, ont défrayé la chronique dans des affaires peu glorieuses telles que "Rainbow  Varrior", sang contaminé, favoritisme familial, emplois fictifs. L'âge avançant et la retraite arrivant, ils ont certainement du "s'assagir".  

vendredi 29 janvier 2021

 VACCINATION: ESPACEMENT DES INJECTIONS

Les vaccins actuellement appliqués en France doivent l'être en deux injections dont l'espacement optimum est de 21 jours.

Des études ont montré qu'ils restaient efficaces avec un espacement de 42 jours.

Devant la pénurie de vaccins due à des difficultés d'approvisionnement et au manque de production, le Conseil Scientifique propose d'espacer les injections pour que le plus grand nombre puisse en profiter. C'est une bonne chose qui fait passer la protection de tous devant la protection individuelle de ceux qui auraient la chance d'être les premiers servis.

Mais où le risque est grand, c'est quand le Conseil Scientifique propose un espacement de 42 jours entre les deux injections, soit l'espacement maximum garantissant une efficacité du traitement.

Quand on connait les problèmes actuels d'approvisionnement il y a lieu d'être inquiet, car si la deuxième injection devait être différée on peut craindre que la première injection ait été inutile et que la protection contre la pandémie ne soit plus garantie. 


jeudi 28 janvier 2021

 VACCIN: RECHERCHE, PRODUCTION, LOGISTIQUE

Les équipes de recherche pour la mise au point du vaccin anti covid ont été remarquables.

Les laboratoires, très surs d'eux, ont reproché à certains pays, dont l'Europe, d'avoir manqué de confiance en ne passant pas suffisamment de précommandes pour les aider financièrement.

On est en droit de penser, quand on voit les difficultés de production auxquelles nous sommes confrontés actuellement, si les chaînes d'élaboration des nouveaux vaccins avaient elles assez confiance dans les futurs vaccins pour être ainsi débordées dès le début de la période de vaccination.

La même constatation peut être faite pour la logistique de distribution des produits aussi bien par les fabricants que par les acheteurs quand il s'est agi pour ces derniers de répartir les produits de leurs achats.

Ainsi, depuis la recherche jusqu'à l'injection du produit il semble que l'on puisse constater progressivement un manque d'efficacité, donnant ainsi l'impression de voir de brillants scientifiques à la pointe du progrès, mal soutenus par l'intendance qui a beaucoup de mal à suivre, soit par routine, soit par manque de confiance.

mercredi 27 janvier 2021

 QUERELLE DE RUE

La Rue Bordelaise est un projet de l'ancienne municipalité de Bordeaux, dirigée par Alain Juppé, qui doit relier la gare Saint Jean aux quais de Garonne. C'est une rue qui doit faire la part belle aux commerces, notamment aux grandes enseignes.

Le nouveau Maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, écologiste élu à la tête d'une liste de gauche, vient de retoquer ce projet. Lors de la campagne électorale il avait déjà promis de prendre une telle décision.

La dessus, l'opposition n'a pas été avare de critiques.

Thomas Cazenave à la tête des conseillers LREM reproche à Pierre Hurmic de ne pas avoir tenu sa parole en ne "reverdissant" pas assez le projet initial qu'il trouve beaucoup trop porté sur l'aspect commercial.

Nicolas Florian, ancien Maire après la démission d'Alain Juppé, à la tête des conseillers LR, reproche également à Pierre Hurmic de ne pas tenir sa parole, mais par contre en est très satisfait car ce projet, qui est celui présenté par l'ancienne majorité dont il faisait partie, est à peine amendé.

La situation est de ce fait assez cocasse car Nicolas Florian (LR) et Thomas Cazenave (LREM) se sont unis au second tour de l'élection municipale pour faire échec à Pierre Hurmic.

Que se passerait-il si un tel attelage était à la tête de la municipalité bordelaise, l'un voulant toujours plus de verdure et l'autre toujours plus de commerces, il y a fort à parier que ce "malentendu" ne soit pas le seul point de désaccord.

mardi 26 janvier 2021

 

QUE FAIRE FACE À LA TROISIÈME VAGUE DU COVID-19 ?

Le corps médical et le gouvernement arrivent à stabiliser la contagion du covid-19 sans pouvoir la faire reculer. L'arrivée de nouveaux variants plus agressifs font naître les plus vives inquiétudes.

Le corps médical pousse au reconfinement, c'est son rôle de conseiller.

Les représentants du monde économique demandent des mesures moins contraignantes, c'est leur devoir.

Le gouvernement doit trancher et trouver l'équilibre le plus juste possible. Pas facile!

Quel est l'état des lieux ?

- Les français sont las des confinements successifs. Bon nombre d'entre eux et particulièrement les étudiants dépriment. 

- L'enseignement devient de moins en moins performant en raison de la suppression des cours en présentiel.

- Le taux de contamination R0 n'arrive pas à baisser.

- Les nouveaux variants du covid paraissent ne plus épargner les enfants.

- Ces nouveaux variants ne seraient pas plus dangereux  mais plus contagieux

- L'économie marche au ralenti

Face à cela les vaccins ont commencé à être appliqués, de nouvelles doses arrivent malgré certains aléas. Les vacances scolaires d'hiver sont proches.

Une course contre la montre est engagée entre, d'une part l'agressivité du virus et d'autre part la vaccination et la nécessité de faire baisser le taux de contamination.

Il faut accélérer la vaccination, c'est ce que fait le gouvernement, mais cela ne suffit pas, d'autres dispositions sont à prendre. Le gouvernement hésite à confiner la population. On le comprend tant cette disposition crée des dégâts économiques et agit sur le moral de la population

D'autre mesures pourraient, tout en étant moins contraignantes être très efficaces, parmi lesquelles:

- Avancer d'une semaine la date des vacances scolaires d'hiver.

- Mettre tous les élèves en vacance en même temps pour toute la durée de ces vacances, soit quatre semaines. Les station de sport d'hiver n'en souffriraient pas car elles sont loin de la saturation puisque les remontées mécaniques, les restaurants et les bars sont fermés. Les deux semaines de cours manquants pourraient être rattrapées au début des vacances d'été.

- Reprendre les cours en Université en divisant les groupes en deux, chaque demi groupe assistant aux cours pendant une semaine sur deux et se retrouvant devant leur écran l'autre semaine.

- Les restaurants universitaires pourraient assurer deux services, un pour les étudiants en présentiel, un pour les autres. Les places seraient disposées autour des tables de sorte qu'il n'y ait pas de face à face.

- Lorsque l'école reprendra on pourrait diviser les classes en deux parties, une allant en cours le matin, l'autre l'après midi.

- Les cantines assureraient deux services, l'un à la fin des cours du matin, l'autre avant les cours de l'après midi en évitant la disposition en face à face autour des tables.

- Ramener l'heure du couvre-feu à 19 heures ce qui empêcherait les invitations à domicile tout en évitant une trop grande concentration de clients dans les magasins.

- Équiper les salles de cours et de réunion de dispositifs de mesure de la teneur en gaz carbonique qui est un bon indicateur de l'aération des locaux.

-Inciter fortement les personnes âgées de plus de 65 ans à s'autoconfiner. Elles qui ont été très critiques envers les jeunes pendant l'été 2020, pourraient alors montrer que le sens des responsabilités croit avec l'âge.

Ces dispositions pourraient avoir un caractère local.

Toutes ces suggestions ne relèvent que du bon sens, ne sont pas celles d'un spécialiste, comment pourraient l'être car de nombreuses spécialités sont nécessaires pour éclairer les décideurs. Elles ne sont que celles d'un citoyen ordinaire qui essaie de s'informer et de comprendre en ayant comme souci principal  d'essayer de voir quelles pourraient être les meilleures voies pour faire baisser le taux de contamination au dessous de l'unité, sans trop pénaliser la marche du pays tant sur le plan économique que sur celui de la formation de la jeunesse.




lundi 25 janvier 2021

 SANOFI: PRIORITÉ AUX ACTIONNAIRES

SANOFI fleuron de l'industrie pharmaceutique française à capitaux majoritairement étrangers, qui a versé deux milliards de dividendes à ses actionnaires, ne s'est pas particulièrement distingué par son efficacité ni son innovation pour la mise au point du vaccin contre le covid-19 et licencie maintenant 400 chercheurs.

Pour la mise au point du vaccin, SANOFI a voulu prendre le minimum de risque en ne cherchant pas à innover mais en essayant simplement d'accélérer et d'améliorer la méthode traditionnelle de production d'un nouveau vaccin. Des laboratoires plus dynamiques ont fait mieux, notamment en faisant appel à des start up, véritables viviers d'innovation.

Dans ces conditions, les énormes bénéfices réalisés par la vente de médicaments traditionnels ne pouvaient pas être très fortement impactés par un éventuel échec. 

Devant ce constat, il est probable que SANOFI ait eu l'idée, et des accord sont en cours de discussion avec d'autres laboratoires, de s'associer à des start up pour aller trouver ailleurs des gens dont le métier est d'innover en prenant parfois d'énormes risques. C'est une forme de sous-traitance du risque.

De ce fait on peut penser que les laboratoires de recherche de SANOFI seront déchargés des tâches les plus nobles, mais aussi les plus exigeantes, ce qui pourrait conduire à en réduire la voilure, donc à licencier des chercheurs.

Les conséquences pourraient être dramatiques et SANOFI perdre sa deuxième place mondiale et, d'ores et déjà se profile une opération qui n'a rien de glorieuse. Des pourparlers seraient en cours pour que SANOFI mette en flacon les vaccins actuellement commercialisés.

C'est certainement une action utile, mais on s'attendait à ce qu'un tel laboratoire soit l'un des premiers à livrer son propre vaccin après l'avoir lui-même conditionné. 

dimanche 24 janvier 2021

 EXTENSION DU COUVRE-FEU, QUE D'APPROXIMATIONS !

Après que le gouvernement ait justifié d'une manière fort discutable l'extension de la durée journalière du couvre-feu à tout le pays, il se met maintenant à tirer des conclusions plus qu'approximatives de cette mesure appliquée aux premiers départements.

L'augmentation journalière de la durée de couvre-feu de deux heures, débutant à 18 heures au lieu de 20 heures aurait permise de diminuer en moyenne de 16,1% le taux de contamination.

Ce serait une bonne nouvelle, mais, le malheur veut que cette moyenne ne soit pas représentative du phénomène contrôlé car, parmi les départements examinés, il y en a un dont le taux de contamination a augmenté de 33%.

Dans ces conditions, avec une telle dispersion des mesures enregistrées, n'importe quel apprenti statisticien vous dira que la moyenne n'est pas représentative.

C'est une manière assez fréquente de se comporter pour ce gouvernement que de faire traiter les informations chiffrées par des personnes dont la compétence en mathématique paraît plus que douteuse, ou de faire parler les données chiffrée et les statistiques d'une façon assez acrobatique pour convaincre le public en se souciant peu de la valeur objective des données.

Monsieur le Président demandez au député Cédric Villani d'assurer quelques séances de formation à vos collaborateurs pour les apprendre à analyser les résultats chiffrés des mesures qu'ils font réaliser, de sorte que les décisions qu'ils prennent ne permettent pas de prendre leur objectivité en défaut.

samedi 23 janvier 2021

 LES SOLDES

Comme chaque année la période des soldes d'hiver commence au mois de janvier à une date bien précise, cette année, le 20, ce qui conduit les acheteurs à se ruer dès cette date dans les magasins espérant faire les meilleures affaires qu'ils croient ne plus pouvoir faire par la suite.

Fallait-il, en période de pandémie, fixer un tel "top départ" qui devrait être générateur d'affluence dans les magasins favorable à la contamination par le coronavirus, et ce d'autant plus que les commerçants qui ont peu vendu cette année devraient avoir des stocks imposants à écouler et pour ce faire devraient être prêts à accorder des remises importantes.

Il aurait certainement été préférable de ne pas fixer de date de début de soldes et de permettre aux commerçants d'écouler leurs stocks durant tout le premier trimestre afin d'éviter de provoquer de trop imposants rassemblements d'acheteurs.

Toutes les conditions d'augmentation du risque de contamination sont réunies. Beaucoup de stocks chez les commerçants, besoin de faire progresser sensiblement leur chiffre d'affaire, acheteurs avide d'acheter des produits à bas prix dont ils se sont passés depuis un an, durée pendant laquelle ils ont en général pu faire des économies.

Il ne faudrait pas que les premiers jours de soldes ressemblent au black friday américain.  

vendredi 22 janvier 2021

 LES "TRUMPISTES"

Ne nous y trompons pas, s'il y a 74 millions d'étatsuniens qui ont voté pour Donald Trump lors de la dernière élection présidentielle alors qu'il était le candidat des républicains, il n'y a que 46% d'entre eux qui sont des inconditionnels de ce Président qui a désorganisé le monde, soit 34 millions d'électeurs. C'est déjà bien assez et même énorme pour la première puissance démocratique du monde.

D'ailleurs, certains électeurs qui ont apporté leurs voix aux républicains, certainement choqués par l'attitude de leur candidat, et peu fiers de lui avoir apporté leur suffrage, publient maintenant sur les réseaux sociaux des commentaires antiracistes.

Mais qui sont donc ces 34 millions de "trumpistes" inconditionnels ?   Il y a :

- Des racistes adhérents et soutiens du Tee Party qui n'ont jamais accepté la victoire de Barak Obama en 2008 et ont tout fait pour essayer de prouver qu'il était né au Kenya et de ce fait impropre à solliciter le mandat de Président des États-Unis. Tout aussi racistes sont les Proud Boys, suprématistes blancs particulièrement violents.

- Des illuminés qui voient en Donald Trump l'arrivée du messie sur terre chargé de la mission de sauver l'humanité des forces du mal. Les Évangélistes constituent un terreau favorable à cette croyance

- Des complotistes de Q non qui mélangent des faits objectifs et des contre vérités pour présenter les démocrates comme des pédophiles sataniques.

-Des incultes qui affirment que la terre est plate, nient toutes les théories de l'évolution et pour qui la science est tout au plus une élucubration intellectuelle.

Voila le cocktail explosif qui a amené ce triste individu au pouvoir et qui se bat pour l'y maintenir: racistes, complotistes, incultes, illuminés et violents. 

Qui dit mieux ?

jeudi 21 janvier 2021

 VACCINATION: À LA CROISÉE DES COURBES

Le gouvernement avait prévu de démarrer lentement le programme de vaccination anti covid. Face aux autres pays plus performants il a donné un grand coup d'accélérateur, ce qui lui a valu de nombreuses critiques pour ce qui apparaissait comme une sorte d'improvisation.

Au début de ce programme, 42% des français étaient favorables à la vaccination, depuis ce chiffre est passé à 56%, soit une augmentation de 33%. Ce n'est pas rien !

Parallèlement à ces constatations, le fournisseur de vaccin se trouve dans l'impossibilité de livrer en temps et en heure les quantités de vaccin qu'il devait fournir.

Il s'ensuit alors une très forte augmentation de la demande, un fort accroissement des possibilités de vaccination et un ralentissement des livraisons de vaccins.

Si pour chacun de ces événements on trace sa courbe de progression, on constate très rapidement que celle représentant la disponibilité des vaccins est vite recoupée par les deux autres ce qui montre que à très brève échéance l'offre est inférieure à la demande.

Ainsi, autant le gouvernement peut être critiqué pour ses tergiversations au début de la campagne de vaccination, autant maintenant il est difficile de lui reprocher que la population se soit rapidement convertie à l'envie de se faire vacciner et aux laboratoires pharmaceutiques d'avoir surestimé leurs moyens ce production.

mercredi 20 janvier 2021

 LES DÉMOCRATIES OCCIDENTALES VICTIMES DE LEUR NAÏVETÉ ET DE LEUR AVIDITÉ

Les démocraties occidentales regardent leur passé, souvent colonialiste, sans regret mais avec une certaine culpabilité.

Elles ont renoncé à exploiter directement les pays pauvres, mais ont laissé aux dirigeants de ces pays, souvent des dictateurs ou pour le moins des Chefs d'États de régimes autoritaires, le soin d'exploiter eux-mêmes leur population pour fournir à bas coût les produits trop chers à manufacturer en occident. Il en a été de même pour les ressources minières, telles que le pétrole, pour lesquelles les entreprises occidentales ont largement collaboré à l'accroissement des richesses des pays producteurs, ou tout au moins de leurs dirigeants.

Après les belles années où ces démocraties ont profité de cette main d'œuvre et de ces ressources bon marché pendant lesquelles ces pays pauvres se sont enrichis, ces régimes dictatoriaux veulent maintenant imposer leur modèle, ne respectant pas les droits de l'homme, en vantant son efficacité, comme un concept plus performant, au moins sur le plan économique, que la démocratie.

De plus en plus nombreux sont les dirigeants de certains pays qui succombent à ces sirènes en ayant un régime apparemment démocratique, car bénéficiant d'un système électoral, Ils essaient d'obtenir les pleins pouvoirs, truquent les élections, essaient d'acquérir une puissance économique leur permettant de peser sur la marche du monde, participant ainsi à la régression des régimes démocratiques.

Comment arriver alors maintenant à imposer notre respect des droits de l'homme pour que les habitants de ces pays prennent conscience de leur soumission et arrivent à imposer dans leurs pays la démocratie seule capable de leur permettre de retrouver leur dignité perdue ?

C'est tout le problème et l'enjeu actuel pour que ce soit la liberté des populations soumises qui progresse et non les démocraties qui régressent.

mardi 19 janvier 2021

 LA VERSATILITÉ DE RECEP TAYYIP ERDOGAN

Le journal Sud-Ouest du samedi 16 janvier publie u très bon éditorial de Christophe Lucet expliquant l'intérêt du "nouveau Sultan turc" de se rapprocher de l'Europe. Dans son article, l'auteur rend hommage à Emmanuel Macron qui a su être le plus ferme des européens face à la Turquie, l'obligeant ainsi à revoir ses positions agressives.

Il faut être satisfait de cette situation qui s'améliore car tout accord est souvent mieux qu'un conflit. Mais, concernant Recep Tayyip Erdogan qui n'est pas à une volte-face près, il y a lieu d'être particulièrement méfiant.

Il ne faudrait pas que l'Europe devienne pour lui un secours en lui permettant d'améliorer ses résultats économiques, pour le moment décevant, et de se présenter ainsi aux élections en 2023 comme celui qui se vantera d'avoir redynamisé son pays, arrivant ainsi pour le centenaire de la République turque, laïque depuis 1923 grâce à Mustapha Kemal, en bonne position pour se faire réélire dans la liesse, afin d'imposer une République islamique, ce qui paraît être son ultime horizon.


lundi 18 janvier 2021

 "ILLOGISTIQUE"

On pourrait utiliser ce néologisme pour nommer l'entité qui a été chargée d'organiser la vaccination en France.

Tout d'abord on commence doucement pour attirer les récalcitrants qui prennent cette prudence pour une hésitation. Réflexion faite, il faut accélérer. Des dates sont arrêtées, la population se rue sur les hôpitaux qui, vite saturés ne peuvent répondre à la demande. Des rendez-vous sont pris jusqu'à 20 heures, patatras, le couvre-feu est ramené à 18 heures. Il y aura donc 20% de la population voulant se faire vacciner qui le fera pendant le couvre-feu. Solution toutefois moins mauvaise que de rallonger la période de vaccination de 20% pour respecter ce couvre-feu. Tout ceci, ayant l'air enfin établi, le laboratoire Pfizer annonce qu'il sera dans l'impossibilité de fournir en temps et en heures autant de vaccins que prévus.

Nous sommes de nouveau en plein brouillard.

C'est l'époque de l'oxymore, après la notion de "démocratie illibérale" voila poindre  celle d' "organisation illogique".

Les mots ont-ils toujours un sens ?

dimanche 17 janvier 2021

 EXTENSION DU COUVRE-FEU À 18h, JUSTIFICATION DISCUTABLE

Jean Castex a expliqué l'utilité de l'extension du couvre-feu à 18 h. au lieu de 20 h. par l'accroissement relatif (en pourcentage) des taux de contamination, expliquant que ce taux était plus faible dans les zones très contaminées où le couvre-feu était à 18 h. que dans les autres zones où il était resté à 20 h.

C'est une décision basée sur une erreur mathématique.

En effet les zones les plus touchées, celles où le couvre-feu est à 18 h., ayant un taux de contamination élevé, il faut un fort accroissement des contaminations pour que ce taux progresse très sensiblement. À l'opposé les zones moins affectées, avec un faible taux de contamination, voient celui-ci croître proportionnellement plus rapidement pour une légère augmentation du nombre de personnes contaminées.

Ainsi, une augmentation en valeur absolues peut être jugée acceptable dans les zones les plus contaminées et inquiétante dans les autres. Pourquoi ne pas avoir fixé pour tous les départements le même seuil de déclenchement de l'augmentation de la durée journalière du couvre-feu ?

Il semble que le gouvernement cherche toutes les justifications pour éviter d'appliquer des mesures locales, ce que l'on avait pu un temps espérer.

La France restera toujours jacobine.

samedi 16 janvier 2021

 DÉLINQUANCE DANS CERTAINS QUARTIERS

Bordeaux-Métropole est rattrapé par le problème de la délinquance que l'on connaît dans la plupart des grandes agglomérations.

Les grands ensembles où le habitants sont mis dans des espèces de "clapiers" sont bien évidemment propices à de telles déviances.

Réhabiliter ces quartiers en repeignant les cages d'escaliers, réparant les ascenseurs, plantant quelques arbres ou embellissant les façades des bâtiments ne changera rien. C'est la base des projets qui est en cause. La promiscuité est génératrice de violence, qui conduit elle même à tout autre sorte de comportement réprimables comme trafic, drogue, prostitution ...

Lorsque l'on donne à certaines populations, que l'on croit perméables à la violence ou au trafic de produits interdits, des conditions d'habitation convenables, il arrive bien souvent que d'agréables surprises apparaissent.

Rappelons nous, nous les anciens bordelais, des habitants de l'ancien quartier Mériadeck. Lorsque Chaban-Delmas a fait raser le quartier pour construire le nouveau Bordeaux, certains de ses habitants ont été relogés dans de petites maisons, que l'on disait provisoires, dans la cité Carreyre à la limite des communes de Bordeaux, Pessac et Mérignac. Et là, surprise, les nouveaux résidents ont apprécié ces logement, les ont entretenus et améliorés si bien que de temporaires ces logements sont devenus définitifs ne ressemblant en rien aux taudis qu(ils avaient quittés.

C'est donc l'habitat collectif, mal pensé, qu'il faut intégralement revoir pour lutter contre la délinquance, tout le reste n'est que cataplasme sur jambe de bois.  

vendredi 15 janvier 2021

 VACCIN,: L'OMBRE DU DOUTE

Au pays de Descartes qui a introduit la notion de "doute méthodique" en philosophie, comment ne pouvait-on pas s'attendre à ce que les français soient ceux qui se méfieraient le plus des nouveaux vaccins.

Il faut reconnaître que la mise au point de ces nouveaux produits a été pour le moins surprenante;

Parmi ceux qui se trouvent face à la décision de se faire vacciner, il y a:

- Ceux qui refusent systématiquement de se faire vacciner, ce sont les "antivax".

- Ceux qui attendent avec impatience la vaccination, ce sont les "provax"

- Les autres, majoritaires, qui doutent de l'innocuité de ces produits et qui hésitent à se faire vacciner, mais au fur et à mesure que le danger croit, leur nombre diminue.

Dans cette dernière catégorie, on peut distinguer:

- Ceux qui attendent les effets des premières injections avant de se décider. On pourrait les qualifier d'opportunistes prudents.

- Ceux qui ne se feront pas vacciner, espérant que l'immunité générale obtenue par la maitrise de la pandémie par la vaccination du plus grand nombre, les protégera. Ce sont non seulement des opportunistes, mais aussi des gens qui font preuve d'un manque total de solidarité et de courage. Ce sont en quelque sorte des profiteurs.

- Enfin, ceux qui attendent les vaccins traditionnels de type "Institut Pasteur", en ne faisant pas confiance à la nouvelle technologie de l'ARN messager.

Ce ne sont pas les plus critiquables, mais les plus difficiles à comprendre, car leur méfiance vient de la rapidité avec laquelle les vaccins ont été mis au point. Or, si l'on se réfère au passé, il y lieu de s'inquiéter de la rapidité de l'obtention des vaccins par la méthode traditionnelle dont les délais de mise au point ont été divisé par dix, alors qu'il est assez facile de comprendre que de nouvelles technologies peuvent être plus performantes.

Mais dans le climat actuel et avec la pression montante en raison de l'apparition de nouveaux variants, il y a fort à parier que les personnes qui accepteront de se faire vacciner seront majoritaires et que l'on arrivera à freiner l'expansion de la pandémie pour que nous puissions enfin retrouver une vie normale.  


jeudi 14 janvier 2021

 LES RÉSEAUX SOCIAUX AU DESSUS DES LOIS

Facebook et Tweeter viennent de fermer les comptes de Donald Trump. On peut, soit s'en réjouir connaissant les dangers que ce triste individu peut faire courir au monde en raison de l'immense responsabilité qui lui a été confiée par des électeurs étatsuniens déboussolés, soit regretter que des entreprises privées se donnent le droit de censurer l'expression de qui que ce soit en référence à une déontologie qu'elles se sont elles-mêmes définies.

Des appels à la haine, des propos indignes, des rendez-vous organisés dans le but d'enfreindre la loi y sont monnaie courante, alors que des écrits publiés dans des journaux sérieux y sont censurés.

Il est indispensable que les pouvoirs publics définissent un code de déontologie que ces réseaux devront avoir l'obligation de respecter sous peine de lourdes sanctions pouvant aller jusqu'à la fermeture de ces tribunes, dont l'utilité est souvent contestable et parfois, surtout dangereuse.

mercredi 13 janvier 2021

 LE MARCHÉ DE L'AUTOMOBILE EN PLEIN BROUILLARD

Il a fallu choisir le diesel qui émettait moins de gaz à effet de serre que l'essence.

Il a fallu abandonner le diesel et revenir à l'essence à cause  de l'émission de particules fines par les moteurs diesel.

Maintenant diesel et essence sont renvoyés dos à dos par une étude récente. Moment choisi par certains constructeurs pour abandonner le diesel, dont Renault pour son petit SUV, le Captur.

Reste l'électrique, mais il faut faire des économies d'électricité à cause du risque de rupture d'approvisionnement. autre problème bien connu: pollution à cause de la destruction des batteries etde l'exploitation des terres rares (notamment par la Chine) pour leur fabrication.

Reste l'hydrogène, mais autre problème, pour extraire ce corps pur très abondant, il faut énormement d'électricité.

Alors on ferme les centrales nucléaires, seul moyen de produire en continu de l'électricité sans émission de gaz carbonique.

Reste le vélo...électrique, la trottinette...électrique ou les transports en commun ...électriques (trains, bus, tramway).

Ne nous revient-il pas en mémoire cette chanson de Guy Béart: On m'a dit, m'a dit, / Puis l'on s'est contre dit. /  Qui suis-je ? / Qu'y puis-je ? / Dans ce monde en litige. / Qui suis-je ? / Qu'y puis-je ? / Dans ce monde en émoi.



mardi 12 janvier 2021

 LE CHEVAL DE TROIE BRITANNIQUE

Quel remarquable article de Pierre Vermeren intitulé "L'Europe britannicisée" paru dans le journal Sud-Ouest de samedi 9janvier 2021ou l'auteur explique, d'une manière particulièrement synthétique, comment les britanniques sont arrivés en 43 ans (de 1973 à 2016) à imposer aux européens le libéralisme américain, balayant ainsi "l'architecture à la française et les traditions social-démocrates et démocrates chrétiennes allemandes". Ce que le Général de Gaulle redoutait, en refusant par deux fois l'entrée des britanniques dans la CEE, est arrivé, notamment sous la pression conjointe de Ronald Reagan et Margareth Thatcher, alors que pendant un temps, de l'Espagne à la Suède, la majorité des pays européens avait un gouvernement socialiste.

Le travail accompli, les britanniques se sont retirés, non sans mal le 31 décembre 2020 avec un "deal" qui, même s'il est respecté, ce qui n'est jamais certain avec de tels partenaires, leur permettra, en appliquant les règles les plus libérales de certains pays de l'Union Européenne, comme l'Irlande ou les Pays-Bas, de créer, aux portes de notre continent, un lieu fort accueillant pour tous ceux que la dérèglementation fiscale intéresse, et ils sont particulièrement nombreux et avide de trouver un tel accueil dans un endroit aussi bien situé par rapport à l'un un des plus importants marchés mondiaux, participant ainsi à l'affaiblissement de l'Union Européenne.

Cerise sur le gâteau, les conditions des marchés internationaux nous obligeront, nous européens, à pratiquer la langue d'un pays qui nous a quitté après nous avoir affaibli en modifiant notre identité. 

lundi 11 janvier 2021

 UN PUTSCH SANS RISQUE

Ce que vient de faire Donald Trump en demandant à ses supporters d'envahir le Capitole est d'une gravité extrême.

C'est une attitude digne de ce qui se passe dans les républiques bananières à une différence près, dans ces républiques là, ou on réussi ou on est au minimum condamné à la prison a vie, voire passé par les armes.

Il a la chance, tout en étant un triste individu d'une extrême incivilité de vivre dans une démocratie qui résiste à ses foucades et dont en fin de compte il bénéficie.

Il a pour le moment la responsabilité d'au moins cinq victimes qui font partie soit de ceux qui le soutiennent, soit de ceux qui défendent à sa place les institutions qu'il devrait protéger.

Comment se satisfaire qu'il ne soit pas traduit en justice, déchu de ses charges et de ses droits civiques et lourdement condamné.

dimanche 10 janvier 2021

 PRENDRE DES RISQUES POUR TRAVAILLER CORRECTEMENT

Ce titre pourra surprendre bien du monde, et pourtant les textes et la suspicion dans la fonction publique sont tels que bien des agents ont du prendre quelques libertés avec certaines procédures à la lourdeur paralysante.

Lorsqu'un agent de l'État se trouve face à des entreprises qu'il doit contrôler, il faut qu'il soit réactif, or les textes et procédures sont souvent si contraignants qu'il peut lui être reprocher d'entraver la marche d'un chantier et être à l'origine de retard dans le déroulement optimal de ce dernier.

Il peut alors se sentir obligé de se prononcer, sans avoir toujours le temps de respecter toutes les procédures, prenant ainsi le risque d'être, critiqué par sa hiérarchie et, en cas de mauvaise analyse de la situation, face à l'entreprise lui reprochant son éventuelle incompétence. 

Il peut aussi être parfois obligé de s'associer avec une société de contrôle privée pour, qu'en cas de besoin immédiat, celle-ci puisse lui apporter l'agilité qui manque à l'administration.

Ainsi, il arrive que bien des agents de l'État prennent des risques personnels pour pouvoir travailler correctement et efficacement en contournant les lourdeurs paperassière et administratives de l'administration. 

Situation pas toujours très confortable


samedi 9 janvier 2021

 POURQUOI-PAS UNE ÉCOLE DE SANTÉ RURALE ?

Les Maires de communes rurales se débattent comme ils peuvent, et souvent sans grand succès, pour faire venir des médecins dans leurs communes.

Ne pourrait-on pas s'inspirer de l'École de Santé des Armées, autrefois Santé Navale, où les étudiants en médecine étaient rémunérés et totalement pris en charge par l'État pour devenir des médecins militaires. Ne serait-il pas possible de créer une École de Santé Rurale où les étudiants seraient également pris en charge par l'État, en compensation de quoi ils devraient s'engager à s'installer pendant dix ans dans des zones déficitaires en offre de soins.

Cela permettrait aux jeunes de familles modestes d'accéder à des études médicales et aux zones rurales d'être de nouveau bien équipées en assistance médicale de qualité.et de proximité.

Les effets d'une telle solution ne seraient perceptibles que dans une dizaine d'années en raison de la longueur des études de médecine, en attendant il faudrait, à titre transitoire, imposer aux jeunes diplômés de s'installer pour une durée de trois ans, par exemple, en zone rurale, puisque, comme je l'ai déjà fait remarquer, cette profession bénéficie indirectement de l'aide de l'État en étant la seule profession libérale où les dépenses, par le biais de la Sécurité Sociale, sont à la charge de l'État, occultant ainsi toute notion de concurrence  qui est souvent considérée comme l'alpha et l'oméga du libéralisme.

vendredi 8 janvier 2021

 DE CONVENTION EN COLLECTIF ...

Les "Gilets Jaunes" ont véritablement influencé Emmanuel Macron. Vive la démocratie directe, la démocratie participative, le tirage au sort des citoyens.

Le tirage au sort, bien préparé par les spécialistes des enquêtes d'opinion, sont en voie de remplacer les élections, piliers de la démocratie représentative.

Mais après tout, ces grands spécialiste qui savent trouver des "échantillons représentatifs" de la population, sont aussi des spécialistes des sondages d'opinion. 

Encore un petit effort et nous serons gouvernés par des "sondeurs d'opinion", les élections ne seront que des vestiges d'un temps où le peuple se croyait représenté par ceux qu'il élisait.

Il existe tant de façons de manipuler l'opinion publique, car on n'oubliera pas de faire "éclairer" ces citoyens tirés au sort par des experts de tout poil.

jeudi 7 janvier 2021

 BRUNO DIVE: UN FIN ANALYSTE POLITIQUE

Après avoir lu la longue interview d'Emmanuel Macron dans l'Express, j'ai eu énormément de mal à en faire une synthèse, tant les sujets traités sont variés, les références nombreuses et  les approches différentes suivant les thèmes abordés.

J'ai été conforté dans mon manque d'esprit de synthèse par les différences d'appréciations portées par des spécialiste dans le domaine de l'analyse politique.

Alain Minc y a vu l'expression d'un chevénementisme européen,  curieux quand on connaît le nationalisme de Jean-Pierre Chevènement, Michel Wievrioka l'expression d'un vrai populisme.

L'article de Sud-Ouest Dimanche du 3 janvier 2021 signé Bruno Dive intitulé "Les curieux signaux de Macron" a montré très clairement que le diable se cache dans les détails. Les références à Pétain et à Mauras sont autant de signes adressés aux électeurs du  Rassemblement National, qui ont rejoint ce parti, non pas en signe de protestation mais par idéal politique.

Nous avons la chance, nous lecteurs de ce Journal Sud-Ouest de profiter des analyses d'un journaliste du niveau de Bruno Dive qui sait extraire les informations les plus importantes de textes particulièrement alambiqués

mercredi 6 janvier 2021

 

Le 7 janvier 2021



REFORME DE LA SANTÉ

Les nombreuses manifestations actuelles attirent de nouveau l'attention sur les problèmes, bien connus, que pose l'organisation de la médecine en France.

   -Les urgences sont surchargées

   -Le personnel de santé est mal rémunéré et en sous-effectif

   -De nombreux déserts médicaux existent

   -Le pays manque de médecins et notamment de généralistes 

Réformer un tel système de santé ne peut se faire à moyens constants et notre pays est fort endetté, il faut donc rechercher des économies.

C'est une priorité, commençons par examiner ce point;

- Recherche des économies:

Actuellement le remboursement des frais de santé est fait par la Sécurité Sociale pour laquelle les cotisations sont obligatoires, et par les mutuelles ou assurances privées pour lesquelles la souscription est laissée à la volonté de chacun, mais qui est pratiquée par une énorme majorité.

De ce fait, un remboursement demande, à la fois, que les dossiers soient traités par au moins deux organismes, la Sécurité Sociale et la ou les mutuelles.

Pourquoi ne pas créer un Système Universel de Sécurité Sociale remboursant la totalité des dépenses de santé avec pour conséquence :

   la suppression des mutuelles et assurances

   la cotisation obligatoire, à total constant, indexé sur les revenus

   la libération de main d’œuvre : le personnel étant employé par les assurances et mutuelles étant progressivement réorienté, après formation, vers le personnel soignant.

-Urgences surchargées:

Les deux principales raisons de la surcharge des services d'urgence sont:

    la gratuité des soins à l’hôpital

    le manque de médecins dans la médecine de ville

*Pour la gratuité des soins, il serait possible, si ceux-ci sont intégralement remboursés par un seul organisme, de demander aux médecins d'assurer l'avance du montant des soins, sans gros problème administratif, puisque un seul organisme se chargerait du remboursement. Une bonne organisation à partir de la lecture de la carte vitale devrait suffire sans surcharger le médecin de tâches administratives ni sans trop lui faire attendre le remboursement de son avance de soin.

*Pour le manque de personnel, nous verrons cela ci-après.

-Personnel de santé mal rémunéré et en sous effectif:

Concernant la rémunération plusieurs cas se présentent

*Peut-être peut-on considérer que la médecine libérale (personnel médical et paramédical) est correctement rémunérée sans dépassement d'honoraires. 

*Par contre les dépassements d'honoraires sont inadmissibles s'il est reconnu que les tarifs normalement pratiqués sont correctement rémunérateurs comme il est supposé ci-dessus

*Le personnel hospitalier, et notamment infirmiers et aides soignants sont insuffisamment rémunérés et trop peu nombreux. Le remplacement progressif de ces spécialistes par des personnels administratifs des mutuelles et assurances reconvertis devrait répondre à cette double exigence: rémunération correcte et nombre suffisant.

-Les déserts médicaux:

Il serait tout à fait envisageable d'imposer au personnel soignant, médecins compris, choisissant la voie libérale, de s'installer, en début de carrière, dans les zones où le manque de ce personnel se fait sentir.

A priori, cette exigence peut paraître en désaccord avec le fait que cette profession soit exercée dans un cadre libéral, mais il serait bon de se rappeler que la médecine libérale en France a une particularité, car si les revenus sont"privés" les dépenses sont "sociales" par le biais des remboursements.

Ainsi,un médecin s'installant dans un"désert médical" a une patientèle, et si l'on parle de rémunération, une clientèle captive.

Cet avantage par rapport à d'autres professions libérales devant affronter la concurrence, et parfois la discussion des prix des prestations, mérite peut-être quelques effort en contre partie.

-Manque de médecins:

Le numerus clausus imposé il y a 25 ans aux études de médecine a produit énormément de dégâts, à tel point que l'on a du faire appel à des médecins étrangers. Il est grand temps de revenir sur cette mesure et le gouvernement actuel l'a bien compris. Mais, bien souvent dans les études de médecine, la médecine générale n'est qu'un passage avant une spécialisation. Cela se comprend facilement car l'exercice d'une spécialité est plus confortable, cette pratique étant plus rémunératrice et en général moins contraignante que la médecine générale. C'est donc après le cursus de médecine générale qu'il faudrait imposer un numerus clausus par spécialité et revoir chaque année l'importance du contingent de médecins à former par spécialité.

Avec un tel plan, libérant un budget certainement important, le personnel hospitalier mal rémunéré devrait voir son salaire augmenter et le métier devenir plus attractif pour que l'on puisse espérer atteindre des effectifs suffisants. Les déserts médicaux devraient peu  à peu disparaître. Les patients n'auraient plus à avancer le montant des soins ce qui aurait pour effet de désengorger partiellement les urgences qui pourraient également profiter d'une offre médicale libérale plus importante et mieux répartie.  

NOTA : J’avais déjà publié cet article le 21 juin 2019, mais il me semble qu’en cette période de vaccination une piqûre de rappel pourrait être intéressante

mardi 5 janvier 2021

 PRÉSIDENT, VOUS VÉNÉREZ LE GÉNÉRAL DE GAULLE, IMITEZ-LE !

Le Général de Gaulle a été porté au pouvoir en 1958 à la suite des événements d'Algérie et appelé par ceux qu'il a appelés par la suite "un quarteron de généraux en retraite", pour garder ce département dans le giron de notre nation. Il les a trahis. Comment aurait-il pu en être autrement, le temps des colonies était terminé.

Président, vous avez été porté au pouvoir par les forces de l'argent et de la finance. Comment un jeune homme sans passé politique aurait-il pu autrement accéder à la plus haute fonction de l'État ?

Le covid-19 vous a obligé à prendre des dispositions sociales que nul autre avant vous avait osé prendre. Vous vous êtes adaptés, peut être beaucoup mieux que bien d'autres Chefs d'État. C'est tout à votre honneur. Il vous reste à en tirer des conclusions définitives. Le néolibéralisme, que je souhaite mourant, comme l'a été il y a soixante ans l'époque des colonies, doit vous inciter à changer radicalement de cap et de politique.

Faites comme si la pandémie avait réveillé en vous la fibre sociale. Continuez sur cette voie pour que la France devienne un modèle d'équité; en n'oubliant pas que l'on ne peut  partager que ce que l'on crée.

Partager n'est pas s'appauvrir, c'est enrichir la société, aussi bien sur le plan matériel que sur le plan moral.

Courage !

lundi 4 janvier 2021

 QUOIQU' ET COUAC

Emmanuel Macron a voulu dédommager les perdants du confinement "quoiqu'il en coûte"

Il prévoit maintenant que nous ressortirons plus forts de la pandémie "quoiqu'il arrive".

Mais n'oublions pas que cette longue période épidémique a été marquée par d'autres "couac", comme pour les masques où les mensonges sont venus cacher la pénurie, comme, moins volontairement pour le traçage des personnes contaminées qui n'a pas été une réussite et enfin "couac" qui devrait être évité pour la vaccination qui démarre bien lentement, paraît-li intentionnellement, mais qui pourrait cacher un manque de préparation, notamment au niveau de l'agrément de conformité des "super congélateurs".

Pour ce dernier cas, il semble que notre gouvernement se ressaisisse puisque deux heures avant l'allocution de notre Président pour présenter ses vœux aux français, un tweet annonçait la mise en place de centres de vaccinations et l'accélération de cette dernière phase de lutte contre la pandémie pour permettre d'en venir à bout le plus rapidement possible. 


dimanche 3 janvier 2021

 LE COVID-19 AU SECOURS DE LA RÉGIONALISATION

Elle en a bousculé des habitudes cette pandémie: télétravail, télé médecine, restauration à emporter, "clic and collect", indemnisation des chômeurs et des entrepreneurs et commerçants, peut-être va-t-elle permettre à notre pays de montrer les premiers signes de régionalisation.

Il est indiscutable, et c'est bien heureux, que le covid-19 ne touche pas toutes les régions de France avec la même violence. Le gouvernement semble vouloir prendre en compte cette évidence en paralysant le moins possible l'économie des régions les moins infectées tout en essayant de prendre le moins possible de risques pour les régions les plus touchées.

Un premier pas vers la prise en compte des spécificités régionales qui, espérons le, sera suivi de bien d'autres, tant il est vrai qu'il est difficile de traiter de la même manière certains problèmes communs au Grand Est et à la Nouvelle Aquitaine par exemple.

Pour le moment, une seule spécificité régionale, en dehors de la Corse, est l'absence de reconnaissance de la loi de 1905 relative à la séparation de l'Église et de l'État pour l'Alsace et la Moselle. On pourrait espérer mieux !

samedi 2 janvier 2021

 CHEVEUX BLANCS ET IDÉES NEUVES

J'emprunte ce titre à une constatation de Michel Barnier qui a dit: "Il y a des gens qui ont des cheveux blancs, qui ont des idées neuves, et puis il y a des gens très jeunes qui ont des vieilles idées".

À la lecture de cette affirmation je n'ai pu m'empêcher de penser aux piètres résultats que les élèves de CM1 et de 4° ont obtenus en comparaison de ceux des élèves des autre pays de l'Union Européenne.

Pour avoir des idées neuves il faut avoir reçu un enseignement de qualité qui consiste d'une part à acquérir des connaissances et d'autre part, et c'est le plus important, à savoir les utiliser, les analyser et les synthétiser. C'est aussi la connaissance qui excite la curiosité et qui peut permettre en acquérant des idées nouvelles de créer soi même de nouveaux concepts, de nouvelles propositions et de réaliser des projets innovants.

Puisse cette intervention de Michel Barnier réveiller les consciences, et il est permis de penser que notre Ministre actuel de l'Enseignement, Jean Michel Blanquer, fait certainement la même analyse. Reste à prendre les dispositions nécessaires pour mettre ces idées en applications, ce sera, alors là, une vraie réforme, certainement la plus importante que l'on puisse souhaiter.

vendredi 1 janvier 2021

 INCIDENCE DU TAUX DE VACCINATION SUR LA MAÎTRISE DE LA PANDÉMIE

Il y a trois catégories de personnes qui refusent de se faire vacciner contre le covid-19, ceux qui ont toujours refusé toute vaccination, ceux que les nouveaux vaccins inquiètent par manque de recul et ceux qui, très perméables aux théories complotistes, vont parfois jusqu'à nier l'origine accidentelle de la pandémie.

Ces derniers peuvent, à mon sens être considérés comme irréductibles.

Mais, tout n'a pas été fait pour convaincre les autres de se faire vacciner.

Il manque une étude sérieuse pour chaque vaccin montrant, en tenant compte de son taux d'efficacité, associé au pourcentage de la population se faisant éventuellement vacciné, les résultats que l'on peut espérer sur la rapidité avec laquelle on pourrait maîtriser la pandémie.

Ainsi, si pour un vaccin donné, le pourcentage de personnes vaccinées donne très clairement le délai au bout duquel nous pourrions retrouver une vie normale, chacun sera mis en face de ses responsabilités et verra que de son choix dépendra le fait que nous risquerions d'être encore confinés l'été prochain, l'hiver qui suivra ou, pire encore.

Avec les moyens dont nous disposons actuellement dans le domaine  des calculs probabilistes, cette étude devrait s'apparenter à un exercice assez élémentaire pour les épidémiologistes.