mardi 30 mai 2017

COMMENT VA LE MONDE ?

Quelques attitudes et déclarations des dirigeants des pays les plus importants dans le monde peuvent, en toute légitimité, créer des inquiétudes malgré les signes, parfois d'entente cordiale ou de poignées de mains appuyées d'apparence sincères.
J'en veux pour preuve la déclaration d'Angela MERKEL, rapportée par le journal Sud-Ouest qui, après le G 7, pense que "L'époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue", ainsi que l'attitude distraite de Donald TRUMP qui n'avait même pas pris la peine d'utiliser son casque lui permettant d'écouter la traduction du discours du Président italien prononcé dans sa langue nationale au cours de la réunion du G 7 en Sicile.
J'ai bien peur que ce que l'on perçoit dans des détails soit plus important que les élans d'unité, certainement factices, comme le défilé de plus de cinquante chefs d'états à Paris après les attentats de 2015 ou les accords signés à la COP 21, qui ne sont que des comportements et des décisions qui n'engagent personne, comme le prouve actuellement la position de Donald TRUMP vis à vis des problèmes climatiques.

lundi 29 mai 2017

POLITIQUE ET JARDINAGE

Les différentes affaires qui entachent la vie politique et la manière dont les partis les traitent me font penser à des techniques de jardinage.
En horticulture lorsque une plante est malade et que l'on en perçoit les premiers symptômes, on coupe la branche atteinte, ça suffit quelquefois, mais parfois il faut un traitement  complémentaire. Faute d'agir ainsi il arrive bien souvent que la plante périsse, mais il arrive, si elle est très résistante et très vigoureuse, qu'elle survive.
Voyons ce qui c'est passé  récemment dans les différentes familles politiques.
Dans le parti Les Républicains, somme toute en bonne santé, la maladie est venue des affaires FILLON. Faute d'avoir coupé à temps la branche malade le  parti s'est très affaibli. La branche est morte, mais étant donné la vigueur de la plante il reste quelques drageons qui  péniblement essaient de croitre dans un environnement plutôt défavorable.
Au Parti Socialiste, pas très solide en 2013, l'affaire CAHUZAC a été traitée avec un peu de retard en coupant la branche malade et en l'évacuant. Un traitement a suivi, sous la forme d'une loi essayant de moraliser la vie politique. Cela n'a pas suffit. Pour d'autres raisons le parti a continué de s'affaiblir jusqu'à être réellement bien malade. L'affaire LE ROUX arrivant dans ces conditions, la réaction a été très vive et la partie atteinte a été évacuée. C'est une méthode souhaitable, mais l'arbre était trop atteint pour qu'un tel geste soit salutaire.
Au Front National, c'est presque une épidémie qui s'est développée tellement il y a eu de rameaux atteints. Aucune disposition n'a été prise pour traiter le mal, il a même été ignoré. Mais, vu la qualité et la force de son enracinement elle semble à peu près résister, ce qui n'a rien de rassurant.
Enfin, la République en Marche, jeune pousse vigoureuse du paysage politique est atteinte par l'affaire FERRAND. Le remède parait difficile à mettre en place, c'est certainement fâcheux de compter sur la vigueur actuelle de la nouvelle plante car les horticulteurs savent que ce ne sont pas des conditions de juvénilité qui garantissent l'immunité.

LE TRIBUNAL DES ELECTEURS

Il manque vraiment d'imagination notre  Premier Ministre pour défendre son Ministre de la Cohésion des Territoires Richard FERRAND. Pour lui, la location par la compagne de ce ministre d'un local à une mutuelle dont il était le Directeur Général, ne constitue pas une affaire mais un débat qui sera tranché par les électeurs lors des élections législatives.
Je suis désolé, mais les électeurs choisissent, ils ne jugent pas, n'est-ce pas Mesdames et Messieurs les électeurs de Levallois qui continuent d'accorder leur confiance à Patrick BALKANY.
La position d'Edouard PHILIPPE ne vous rappelle-t-elle pas celle de François FILLON qui demandait à être jugé par les électeurs ?  Ce qu'ils ont d'ailleurs fait.
Mais plus grave, il y a je crois confusion. Lors des élections législatives, il ne s'agit pas d'élire un ministre mais un député. Or, ce qui est choquant actuellement c'est la pratique d'un ministre du gouvernement qui parallèlement à cet événement met un point d'honneur à promulguer comme première loi celle relative à la moralisation de la vie politique.
Si toutefois Richard FERRAND n'était pas élu député, il ne serait déchargé de sa fonction de ministre que par contre coup, ce qui signifierait que le chef de gouvernement se séparerait de ses services contraint et forcé  et non pas à la suite d'une décision qui serait certainement une le résultat d'une sage position.
Dans le cas contraire, en cas de défaite de Richard FERRAND, saura-t-il prendre la décision qui s'impose pour ne pas entacher par cette affaire un quinquennat qui semble si bien débuter

samedi 27 mai 2017

REFORME DE L'ENSEIGNEMENT

Parmi les premières propositions du Ministre de l'Education Nationale certaines réformes souhaitables devraient recevoir un large consensus, d'autres seraient éventuellement plus discutables et enfin certaines propositions avancées lors de la campagne électorale semblent oubliées.
Il est indiscutablement souhaitable de renforcer les acquis de base, dès le plus jeune âge, dans les matières principales qui ne sont en réalité que des outils pour permettre d'acquérir de nouvelles connaissances. Il s'agit bien sûr du français et  des mathématiques, disons  calcul pour n'effrayer personne. En trois mots: savoir lire, écrire et compter.
Concernant le baccalauréat, les avis sont plus partagés, mais le projet consistant à réduire le nombre d'épreuves pour se concentrer sur l'essentiel me parait être une bonne chose. Pour ces matières, je pense même que le contrôle continu ne peut être qu'une aide à l'apprentissage dont les notes ne doivent pas être prises en compte dans l'examen car il me semble que les connaissances acquises ne peuvent pas être validées sans un certain recul, les apprendre est une chose, les oublier en est une autre. La fréquence annuelle de validation me parait intéressante pour arriver à l'examen final au bout de sept ans de formation.
Pour les matières ne faisant pas partie des épreuves de l'examen, le contrôle continu est justifié car il vise à s'assurer qu'une certaine culture est acquise à un moment donné en souhaitant que l'élève en garde une certaine teinture, certes le plus longtemps possible.
Les rythmes font régulièrement l'objet de débats qui enflamment les passions, mais je crois que si les rythmes biologiques de l'enfant étaient considérés par tous comme prioritaires, ce débat n'aurait pas lieu et la semaine de neuf demi-journées serait retenue. Mais, viennent se greffer sur ce débat les moyens financiers des pouvoirs publics qui se renvoient la balle, les emplois du temps et les loisirs des parents, les activités peri et parascolaires, le fait que les grands parents soient disponibles pour accomplir des tâches dont les parents ne peuvent se charger, etc. Il est évident que cela doit être pris en compte pour régler au mieux les problèmes, mais jamais au détriment de la santé de l'enfant.
Enfin un point qui m'avait paru intéressant est l'idée d'une espèce "d'Erasmus" national., en faisant des échanges d'élèves entre des écoles de lieux forts différents de manière à favoriser la mixité sociale. Cette idée me parait plus subtile que de vouloir, dans le même but, recréer le service militaire. Apprendre à connaitre les enfants de sa génération et leur diversité ne me parait pas devoir exiger que l'on sache faire  son "lit au carré"

LA LOI ET L'ETHIQUE

Après moins de quinze jours d'appartenance au gouvernement dont il est un des ministres importants, Richard FERRAND se trouve rattraper par les affaires.
Encore une fois il ne s'agit pas de savoir si son comportement est répréhensible au vu de la loi, mais simplement de savoir si ceux qui veulent diriger la France en voulant moraliser la vie publique appliquent les règles d'éthique dignes de leur fonction.
Les Mutuelles de Bretagne, dont Richard FERRAND était le Directeur Général, ont loué à la compagne de ce dernier, qui de ce fait est moins identifiable que si elle était son épouse, des locaux pour un loyer mensuel de 42000€ -Rien à dire-
Cette personne a emprunté 420000€ pour acheter le bien qu'elle loue - Rien à dire-
Elle a monté, parait-il à la hâte une S.C.I. -Rien à dire-
L'emprunt qu'elle a réalisé correspond à la totalité de la dépense. Ce n'est pas à la portée de tout le monde mais... -Rien à dire-
Les locataires se sont chargés de la totalité des travaux d'aménagement des locaux. Quelle chance mais...-Rien à dire-
Examinons le bilan à 10 ans:
La compagne de Richard FERRAND aura été remboursée de la totalité de ses dépenses et pour compenser les intérêts qu'elle aura du verser, ses locaux seront aménagés. Bravo, belle opération, mais toujours... -Rien à dire-
De plus, s'il s'avérait qu'il y ait malversation, ce qui est peu probable, il ne peut s'agir d'argent public puisque les Mutuelles de Bretagne ont un statut privé.
Mais, encore une fois en voulant trop s'acharner sur  un élu, les soupçons peuvent ne pas être justifiés. Ainsi on reproche à Richard FERRAND d'avoir fait travailler son fils pendant cinq mois pour un salaire mensuel de moins de 1700€. D'après ce que l'on sait depuis les affaires FILLON, c'était une pratique courante, et le salaire est largement inférieur à celui de la moyenne des salaires perçus par les attachés parlementaires.
Ah vraiment il est grand temps de mettre de l'ordre dans la vie politique pour ne pas permettre ce genre d'acrobatie. Mais, en réalité, si quelqu'un d'autre qu'un proche d'un élu avait réalisé la même opération que la compagne de Richard FERRAND serait-il excusable parce qu'il aurait respecté la loi ? Je ne le crois pas, mais simplement l'exposition médiatique des hommes politiques fait toucher du doigt au citoyen ordinaire la manière dont il est possible d'utiliser la loi en toute légalité en étant en désaccord complet avec ce que l'honnête homme appelle l'éthique.

vendredi 26 mai 2017

UN DROLE DE PATRON !

Les informations régionales sur France 3 présentaient le lundi 22 mai le premier jour de travail du premier emploi d'un serveur dans un grand café de la banlieue bordelaise.
A vingt-six ans il était tout heureux d'avoir un tel travail, varié ! intéressant ! On sentait qu'il était enfin soulagé d'être entré dans la vie active.
Son patron interviewé a dit l'avoir recruté car il lui avait donné l'impression d'avoir envie de travailler et qu'il avait un look compatible avec le poste !
A la question qui lui a été posée par la journaliste pour savoir s'il allait garder ce jeune, la réponse m'a sidéré (je ne saurais la reproduire mot à mot, mais suis certain de ne pas trahir sa pensée) : il est à l'essai, il va falloir qu'il monte en puissance, s'il doit craquer, il partira, s'il ne craque pas on le gardera.
Voilà une réponse qui redore l'image des chefs de petites entreprises! Je sais bien que ce genre d'individu doit être plutôt rare, mais allez espérer dans ces conditions-là passer des accords d'entreprise ! Au moment où le débat le plus important de ce début de quinquennat est la refonte du code du travail, c'est ce type de propos qui empêche la sérénité des débats.
Ceux des syndicats et des partis politiques qui ne veulent rien toucher au texte actuel pourraient reprendre, sans aucune retouche, les propos de ce chef d'entreprise, cela remplacerait toute critique, tout slogan et toute banderole.
Quant au jeune serveur, il a interrompu l'interview car son "manager" l'appelait. Je crois qu'il a de bonnes chances de rester car il possède dès le premier jour le vocabulaire adapté.

jeudi 25 mai 2017

QUEL AVEU DE FAIBLESSE !

Gilbert COLARD interviewé à la télévision sur les problèmes du Front National et sur son risque d'éclatement, consécutif au retrait de Marion MARECHAL-LE PEN de la vie politique et au départ éventuel de Florian PHILIPPOT, a regretté cet état de fait et a fait l'aveu suivant :  il ne faut pas que Florian quitte le Front National, qui aurions-nous pour aller sur les plateaux de télévision ?
Quel aveu de faiblesse ! Mais aussi quelle honnêteté de reconnaitre qu'en dehors de Florian PHILIPPOT personne au Front National n'est capable de tenir tête, à ses interlocuteurs, sans agressivité et sans attitude méprisante comme ce fut les cas de Marine LE PEN lors du débat d'entre deux tours de l'élection présidentielle. C'est certainement à ce moment là, qu'elle et son parti ont compris que toute victoire était impensable en raison de la faible qualité de sa prestation et de l'indigence de son raisonnement quand il s'est agi d'aborder le problème de l'abandon de l'euro auquel Florian PHILLIPÖT tient tant, beaucoup plus qu'elle d'ailleurs.
Et dire que dans ce parti au sein duquel se trouve un seul homme présentable publiquement on espère trouver 577 candidats pour les élections législatives afin d'obtenir une majorité à l'Assemblée Nationale !
Un seul être vous manque...

mardi 23 mai 2017

NOTRE DAME DES LANDES

Malgré le référendum s'étant prononcé en faveur de l'aéroport de Notre Dame des Landes et en raison des importantes manifestations qu'il suscite, le gouvernement prévoit de rouvrir le dossier en mettant en place une commission, et c'est bien ainsi  car il semble que la précédente consultation se soit faite dans la précipitation.
On dit souvent que lorsqu'une commission est mise en place c'est soit pour enterrer un projet, soit pour le retarder, pourtant il me semble que cette décision est une sage décision.
Pour analyser correctement l'intérêt de construire cet aéroport, que ce soit pour son aspect négatif ou pour son aspect positif, il est semble-t-il bon de pondérer géographiquement ses effets.
Prenons par exemple le référendum. Avant de poser la question, encore faut-il savoir à qui l'adresser. Qui en aura l'utilité ? les nantais ? les habitants de la Loire Atlantique ? les bretons ? le Grand Ouest ? Toute la France ? Il en est de même pour les nuisances, qui sera pénalisé ? les propriétaires terriens ? Les agriculteurs ? L'environnement en général ?
A la suite de cette analyse il ne serait pas aberrant de réaliser plusieurs enquêtes  ou de proposer des référendums et qu'ensuite on prenne en compte les avantages et les inconvénients pour les pondérer en fonction de coefficients que la commission d'étude aurait définis préalablement.
Toutes les parties ayant alors été consultées en tenant compte de leurs exigences et craintes respectives il n'aurait plus lieu de tenir compte de quelque protestation que ce soit et il reviendrait aux pouvoirs publics de faire respecter la décision issue de la consultation.

lundi 22 mai 2017

REPUBLIQUE EN MARCHE, MAJORITE RELATIVE OU ABSOLUE ?

Les premiers sondages en vue des élections législatives indiquent une incroyable percée de République En Marche qui obtiendrait 32% des suffrages contre 19% au parti Les Républicains, 6% au Parti Socialiste et 35% aux irréductibles opposants que sont le Front National (19%) et la France Insoumise (16%).
Ainsi le gouvernement paraitrait assuré d'avoir la majorité à l'Assemblée Nationale. C'est une bonne chose de confirmer par un vote aux élections législatives le scrutin présidentiel. Faut-il pour autant donner à un parti dont on ne connait ni les possibilités ni les pratiques la majorité absolue ? Je ne le crois pas. Notre Président fait preuve d'autorité, c'est bien et c'est indispensable. Faut-il aller jusqu'à l'autoritarisme qui peut conduire à un pouvoir quasi incontrôlé dans un contexte où ceux qui le détiennent sont pour le moment à peu près inconnus ?
L'idéal serait, je pense que R.E.M. ait une forte majorité relative et que le pouvoir, pour promulguer les lois puisse s'appuyer tantôt sur le P.S, tantôt sur le L.R. Où le problème se corse c'est quand les pronostics donnent un P.S. très faible. Le L.R en s'associant à R.E.M. pourrait toujours créer une majorité, mais pour que ce soit le cas pour le P.S. il faut que la majorité relative de R.E.M. soit forte.
Une telle chambre me parait souhaitable car elle mettrait notre pays à l'abri d'une opposition systématique en garantissant l'équilibre entre mesures de droite et mesures de gauche, sans que le pouvoir absolu n'appartienne à quiconque.
N'est-ce pas ce que les français ont voulu exprimer par leur vote en demandant avant tout un renouvellement des pratiques gouvernementales.

dimanche 21 mai 2017

UN MINISTRE "GADGET"

On connaissait l'inspecteur gadget, Frédéric MITTERAND, lors de 'L'émission politique" de France 2 ce jeudi 18 mai a créé la notion de ministre gadget.
Au cours de cette émission on a cherché à comparer la constitution du nouveau gouvernement, composé de personnalités de gauche, du centre et de droite à celui de Nicolas SARKOZY en 2007 lorsqu'il avait pris dans son gouvernement des ministres socialistes.
Frédéric MITTERAND, conscient de son propre poids politique et de la manœuvre de Nicolas SARKOZY a dit qu'il s'était bien rendu compte d'être un "gadget"  et qu'à travers lui, c'est un nom qui avait été choisi pour faire un coup. Ajoutant que comme il savait s'exprimer et qu'il était relativement connu, il pouvait faire un ministre acceptable.
C'est la première fois que j'apprécie les propos de Frédéric MITTERAND qui, cette fois, m'ont paru plein de lucidité et d'humilité, sans être provoquant comme il en a l'habitude.

PREMIERES INQUIETUDES

Le Président de la République et le Premier Ministre viennent de constituer leur gouvernement que la plupart des commentateurs saluent comme une réussite en ce qui concerne sa composition et l'équilibre entre les politiques et la société civile, les hommes et les femmes en essayant de respecter les différentes formations politiques qui ont, avec plus ou moins d'empressement, soutenu le nouvel élu.
Mais comme toujours, c'est dans les détails que risquent se cacher certaines surprises qui pourraient être désagréables.
Celle qui m'inquiéte le plus est de voir que c'est à Bercy que Gérald DARMANIN Ministre de l'Action et des Comptes Publics sera en charge de la Sécurité Sociale, alors qu'Agnès BUZYN Ministre de la Santé sera chargée de la solidarité. Je crains fort que dans ce cas, quand on connait le poids du ministre de l'économie, que cette dernière prenne largement le pas sur la solidarité.
Je m'interroge également sur la position de Muriel PERICAUD, Ministre du Travail quand elle abordera la loi du même nom. En tant qu'ancienne D.R.H. de Danone elle pensera certainement à la flexibilité, mais se rappellera-t-elle qu'elle a travaillé auprès  de Martine AUBRY quand il s'agira de ne pas oublier la sécurité ? Tout sera dans l'art du dosage.
De futurs affrontements sont à prévoir entre le MEDEF  et les Syndicats. Si ce n'était pas le cas, notre Président aurait mis la main sur une perle rare.
Il parait que le passé de Muriel PERICAUD plaide en sa faveur. Attendons ! C'est l'un des points le plus délicats qui attend ce nouveau gouvernement.

vendredi 19 mai 2017

UNE ABSENCE REGRETTABLE

Il semble que notre Président veuille appliquer pour gouverner la règle prononcée par Alain JUPPE: il faut couper les deux bouts de l'omelette. C'est à dire créer autour du centre un consensus très large et laisser l'opposition uniquement aux extrêmes de droite comme de gauche.
Actuellement cela parait correspondre au Front National, avec son acolyte provisoire Debout la France, et à la France Insoumise, notamment depuis que son leader, faisant preuve d'une mégalomanie qu'on avait oubliée, c'est complètement radicalisé.
Mais dans ce paysage, il y a une absence, celle de Benoît HAMON et de ceux qui l'ont soutenu. Ce ne sont pas des extrémistes. Bien sur il y a incompatibilité entre ceux qui veulent durcir la loi travail et ceux qui la combattent. Mais, la proposition de Benoît HAMON concernant le revenu universel, après peut-être quelques amendements, ne constituerait-elle pas un garde-fou contre l'insécurité pour que la loi travail ne traite pas que de flexibilité ?
C'est peut-être Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET en se rapprochant d'Emmanuel MACRON qui remettra sur le tapis la discussion sur le revenu universel, mais il faudrait alors s'assurer que ce soit pour sécuriser les revenus et non pas pour se substituer à la protection sociale.

jeudi 18 mai 2017

L'ORDRE DES PRIORITES

Notre nouveau Premier Ministre Edouard PHILIPPE a justifié l'acceptation de son poste par le fait qu'il fait passer l'intérêt du pays avant celui de son parti. C'est une position honorable qui mérite toutefois que l'on fasse une observation et que l'on se pose une question.
En ce qui concerne l'observation, il ne faudrait pas conclure de la position du Premier Ministre  que le parti dont il est membre ne privilégie pas l'intérêt du pays. Ce serait vraiment très grave et laisserait supposer que le parti Les Républicains pense plus à entraver le succès de notre Président que de souhaiter sa réussite, contrairement aux vœux qu'il a formulé.
Pour ce qui est de la question, il semble qu'il manque un élément dans le choix des priorités. Cet élément ce sont les français. Il serait fort gênant que pour redresser le pays on oublie ceux qui le constituent, en pratiquant comme en Allemagne et en Espagne, où pour résorber le chômage on privilégie les bas salaires qui ne permettent pas de vivre dignement.
Notre pays est suffisamment riche pour que la pauvreté en soit éradiquée, encore faut-il vouloir aller chercher l'argent là où il se trouve, c'est à dire chez ceux qui en ont trop, même après avoir réalisé leurs rêves les plus fous et dans les grandes entreprises qui préfèrent distribuer de somptueux dividendes à leurs actionnaires plutôt que des revenus corrects à leurs salariés.

DESSERTE DE L'AEROPARC

Actuellement en construction sur les communes de Mérignac, du Haillan et de Saint Médard en Jalles, l'aéroparc va créer 10000 emplois.
Ceux qui fréquent l'Avenue de Magudas qui donne accès à l'échangeur 9 de la rocade de Bordeaux, ont chaque jour, beaucoup de mal à circuler et sont bloqués dans des files ininterrompues.
Pour améliorer ces conditions, et compte tenu de l'accroissement prévisible de la circulation, une édition récente du journal Sud-Ouest parlait de nouvelles voiries et de covoiturage.
Pour le moment on ne voit qu'un soucis de canalisation rigoureux de la circulation qui interdit, par un bordurage en béton, de sortir de sa voie, alors qu'à peu de distance se trouve le terminus de la ligne A du tramway, pour laquelle on a construit à grands frais un pont sur la rocade pour ne progresser que de moins de 500 m en direction de cette zone.
Il est pour moi parfaitement incompréhensible que l'aménagement de la desserte de cette zone d'activité ne se fasse pas par l'extension de la ligne A, qui, de  plus, en atteignant le lieu dit "les cinq chemins" arriverait à proximité du grand ensemble d'activité créé par Thalès.
Une fois arrivé en ce lieu, il resterait peu à faire pour atteindre le centre de Saint Médard en Jalles en desservant des zones très habitées plutôt que de vouloir prolonger la ligne D, encore en cours de construction, qui traverserait des zones presque déserte et situées de plus dans un environnement protégé.
C'était pourtant le projet initial du Maire de Saint Médard en Jalles, qui constituait en 2014 une promesse électorale.

mardi 16 mai 2017

LE POIDS DE LA FRANCE EN EUROPE

Comme ses prédécesseurs notre nouveau Président a réservé sa première visite à Angela MERKEL qui s'est félicitée de recevoir un européen convaincu.
Il n'en a pas fallu plus pour que les commentateurs politiques voient les exigences de l'Allemagne se confirmer et aussi s'attendre à ce que, pour redresser notre économie, notre gouvernement prenne des mesures drastiques en pensant le plus souvent à l'alignement de notre politique sur celle de l'Allemagne, mais les français ne veulent pas d'un modèle social qui accroit la pauvreté, et en proposant des salaires indécents, crée des travailleurs pauvres
Ils oublient une chose, Emmanuel MACRON n'a ni été élu dans les conditions de Nicolas SARKOZY, ni dans celles de François HOLLANDE. Il a battu dès le premier tour la représentante du Front National, premier parti de France, et ce n'est pas rien.
L'Europe tremblait devant le risque de voir arriver l'extrême droite au pouvoir en France. Emmanuel MACRON a évité cette catastrophe. Cela lui donne un poids considérable. Les européens sont obligés, sous peine de voir l'Europe disparaitre, d'aider Emmanuel MACRON à réussir son quinquennat face au risque de voir l'extrême droite arriver au pouvoir en 2022.
Nul n'ignore que dès le premier tour les voix cumulées du Front National, de la France Insoumise, du Parti Socialiste et de Debout la France représentaient plus de 50%des suffrages. Ce sont les voix de ceux qui demandent une plus grande justice sociale.
La réussite d'Emmanuel MACRON ne se fera que s'il arrive à imposer un modèle plus social à l'Europe. Il en va de la survie de la démocratie en France et de l'existence même de l'Europe Unie.
La plupart des français qui ont voté pour Emmanuel MACRON au second tour ont choisi l'Europe, mais pas celle que nous connaissons actuellement, qui avait déjà été rejetée en 2005, et que, par un artifice antidémocratique, a été maintenue sans que nos hommes politiques tiennent compte de l'avertissement.
C'est cette volonté de maintenir coute que coute l'unité de l'Europe, associée à une grande faiblesse en refusant de la faire évoluer, qui a fait le lit de l'extrême droite.
Il faut en avoir conscience et aider notre Président pour accomplir la tâche qu'il s'est assigné en associant la sécurité financière et sociale des travailleurs à la réussite des entreprises. Mais, si par hasard, il oubliait la première partie de cette promesse, il ne serait là qu'en sursis.

UN AGNEAU DANS LA MEUTE

Le journal Sud-Ouest rapporte des propos assez surprenants que Manuel VALLS a tenu le dimanche 14 mai dans le J.D.D.. D'après lui "HOLLANDE est méchant, mais dans un cadre. MACRON, lui, est méchant , mais il n'a pas de codes donc pas de limites." On voit donc à travers ces propos, au moment où l'un quitte le pouvoir et où l'autre forme son gouvernement, que cela ne peut venir que de quelqu'un forcément gentil.
Ainsi nous nous serions trompés en voyant cet homme d'apparence austère, toujours prêt à s'emporter, tremblant et rugissant à l'Assemblée National. Il ne serait pas méchant, aussi doux que son modèle Georges CLEMENCEAU, il aurait peut-être simplement une difficulté à contrôler ses pulsions. Ce n'est certainement pas une qualité pour un homme d'état, mais peut-être que dans le domaine de l'hypocrisie il faut mieux avoir l'air méchant et être gentil que le contraire.
Comment un électeur peut-il alors faire son choix si tous les prétendants aux plus hautes fonctions avancent aussi masqués? Pour Manuel VALLS, en ce qui concerne les élections législatives, il faut reconnaitre qu'il se présente à découvert, certainement à titre personnel puisque le Parti Socialiste veut l'exclure et que La République en Marche ne veut pas l'accueillir. Les méchants lui opposeront-ils un concurrent ?

lundi 15 mai 2017

L'AUTRE "BELLE ALLIANCE"

Elle aura duré quinze jours l'alliance entre Marine LE PEN et Nicolas DUPONT-AIGNAN.
En se rapprochant du Front National, Nicolas DUPONT-AIGNAN ne pouvait supposer un seul instant qu'il serait premier ministre, sachant bien que sa championne n'avait aucune chance d'être élue et, si elle avait eu quelque chance de l'être, ce n'est pas lui qu'elle aurait choisi. N'est-ce pas Monsieur PHILIPPOT.
Il espérait simplement renflouer son parti avec les subsides issus des élections législatives, comptant sur Marine LE PEN pour lui laisser des circonscriptions imperdables en se présentant au nom de son parti Debout la France.
Las, ses espoirs ont été déçus, non seulement il n'a pas obtenu les circonscriptions qu'il souhaitait, et de ce fait serait dans l'impossibilité de créer un groupe à l'Assemblée Nationale, mais il n'a pas obtenu non plus la possibilité de sauvegarder l'identité de son parti, devant partager l'étiquette de Debout la France avec celle du Front National.
Dans ces conditions, il aura moins d'élus, moins de voix, car ce que ses anciens partisans ont pris pour une trahison ne lui pardonneront pas, de plus il devrait partager les subventions.
Joli bilan pour un homme politique qui a quand même une certaine ancienneté dans le métier. Voyant ces résultats, il rend service aux futurs électeurs de La République en Marche qui ne craindront pas d'élire de nouveaux candidats, tellement il a donné l'impression qu'en politique l'ancienneté n'était un gage ni de compétence, ni de réussite.

dimanche 14 mai 2017

PARTI SOCIALISTE : MACRONISATION OU MICRONISATION ?

L'éclatement des partis politiques va, en ce qui concerne le Parti Socialiste, au delà de ce que pouvaient espérer Emmanuel MACRON, sans vraiment l'affronter, et Jean-Luc MELENCHON qui lui, tout en le souhaitant, n'en est pas vraiment responsable.
Ce parti en ne sachant plus que faire ne maitrise plus les décisions de ses élus ni de ses adhérents. Certains députés, dans un dernier souffle voudraient rejoindre "La République en marche" sans être certains d'être bien accueillis, c'est en ce sens qu'il est "macronisé"
D'autres essaient maladroitement en se divisant de recréer une aile gauche du parti. Benoît HAMON d'une part, Martine AUBRY, Anne HIDALGO, Christiane TAUBIRA d'autre part sont incapables de se mettre d'accord pour faire une proposition commune, alors que pendant la campagne présidentielle, ces dernières avaient soutenu Benoît HAMON. Enfin, d'autres encore constituent le reliquat du Parti Socialiste et vont aller aux élections législatives en ne comptant que sur leur implantation locale. Le parti est "micronisé".
Triste paysage, ce parti qui faisait semblant d'être uni en 2012 s'est séparé en deux blocs au cours du quinquennat de François HOLLANDE, bien aidé en cela par Manuel VALLS et maintenant il éclate au moins en trois morceaux.
Le pire n'étant jamais incertain, attendons un peu, il n'en restera que des miettes.

samedi 13 mai 2017

ENFIN UN DEBAT INTERESSANT

Voila bientôt deux ans, depuis que l'émission "Ce soir ou jamais" de Frédéric TADDEÏ a quitté les écrans de télévision, que j'attendais un débat où n'étaient pas invités que les sempiternels politologues, analystes politiques et experts de tous ordres notamment économistes.
Ce mardi 9 mai sur France 5, Bruce TOUSSAINT, après son émission "C' politique" qui retraçait les six derniers mois de l'élection présidentielle, avait invité différentes personnalités pour un débat sur ce que l'on peut espérer du nouveau Président de la république, et miracle , parmi les six invités se trouvaient trois philosophes.
Finis les comptes d'apothicaires, les supputations sur la composition du prochain gouvernement, place aux idées et aux grandes orientations. Que ce soit Edgar MORIN, Cynthia FLEURY ou Raphaël GLUCKSMANN, leur préoccupation a été de se soucier de la place de l'homme dans la nouvelle société. Leur hauteur de vue font qu'ils n'ont proposé aucune recette, ce n'est pas leur affaire, mais d'essayer de donner des orientations. Pour Raphaël GLUCKSMANN, il s'agit de peser de tout notre poids pour que l'Europe prenne une orientation plus sociale, pour Cynthia FLEURY il est aussi nécessaire et même de mettre l'accent prioritairement sur le social pour commencer à donner le signe d'une volonté de diminuer les inégalités, quant à Edgar MORIN, plus ambitieux et général il a souhaité que l'environnement dans sa totalité soit au centre des préoccupations pour que l'homme s'y insère avec bonheur. Il a même une phrase qui a vexé certains participants en souhaitant que les idées de gauche soient mieux prises en compte car c'est le seul endroit où il y en a.

UNE VICTOIRE CORRECTEMENT CELEBREE

Que n'a-t-on dit de l'attitude d'Emmanuel MACRON, au soir du premier tour de l'élection présidentielle, en essayant de comparer un repas entre amis dans une brasserie parisienne, certes pas n'importe laquelle, à la célébration de sa victoire en 2007 par Nicolas SARKOZY au Fouquet's.
Et pourtant, il n'y a aucun rapport. Emmanuel MACRON a laissé exploser sa joie d'être retenu pour le second tour, ce qui ne lui imposait en aucun cas d'avoir le caractère de gravité que doit avoir un président nouvellement élu, qu'il n'était pas encore, conscient de sa responsabilité.
Par contre, au soir du second tour, une fois élu, ce n'est ni dans le luxe, ni dans les ors qu'il a célébré sa victoire.
C'est avec beaucoup de dignité et de sérieux qu'il a prononcé, dans son quartier général, un discours qui devrait rester comme un exemple de ce que devrait être l'attitude d'un Président de la République. Puis, pour saluer une partie de ses électeurs réunis dans la cour du Louvre, lieu symbolique d'une résidence royale rendue au peuple sous forme de l'un des plus beaux musée du monde, après une mise en scène bien préparée de son accès à l'estrade  il a de nouveau prononcé un discours de remerciement  beaucoup plus classique avant d'y accueillir sa famille pour la faire applaudir.
En l'espace de quelques minutes il a réussi à passer de l'air martial de sa progression pédestre dans la cour du Louvre, à un tableau de famille où on aurait presque dit que la tenue vestimentaire des participants avait été étudiée, depuis l'élégante rigueur de son épouse Brigitte jusqu'à l'accoutrement bizarre d'un homme de grande taille, couvert d'une casquette, faisant tout son possible pour apparaitre sur les écrans. On aurait pu croire qu'il voulait constituer un échantillon complet de la société qu'il s'est engagé à représenter.

jeudi 11 mai 2017

LES MAUVAIS PERDANTS

Je n'ai jamais autant entendu parler d'abstention et de vote blanc que pour cette élection présidentielle. Il faut reconnaitre que les chiffres qui les évaluent battent des records, mais là n'est pas le problème, ce qui est choquant est qu'on cherche à les utiliser pour mettre en cause la légitimité du nouveau Président de la République.
Mise à part l'élection de Jacques CHIRAC, dans les conditions que l'on sait, jamais un président de la République n'a réalisé un tel résultat qu'Emmanuel MACRON.
S'est-on demandé si François HOLLANDE, Nicolas SARKOZY, Jacques CHIRAC lors de son premier mandat, François MITTERAND, Valéry GISCARD D'ESTAING ou Georges POMPIDOU avaient obtenus plus de 50% des voix des électeurs inscrits. Non, jamais !  et pourtant je suis prêt à parier qu'aucun d'entre eux n'y est arrivé avec leurs victoires souvent étriquées. Il ne fait vraiment pas bon être trop jeune et bousculer l'establishment.
La règle de la démocratie veut que l'on respecte le résultat d'un vote. Que l'on manifeste à priori contre le type de scrutin ou de l'estimation des résultats est un autre sujet. Il existe des moyens pour exprimer son désaccord tels que pétitions, très à la mode, manifestations  ou autres moyens d'expression. Mais après le résultat le seul droit que l'on a est de se taire et de l'accepter.
Je n'ai pas voté pour notre nouveau président au premier tour, mais il ne me vient pas un seul instant à l'idée de remettre en cause sa légitimité et je lui souhaite de réussir son mandat qu'il présente comme un projet équilibré.

POURQUOI-PAS UN FRONT DES DEMOCRATES ?

La récente élection présidentielle nous a montré que le front républicain avait vécu, même face à un Front National qui n'a jamais été aussi puissant.
Pour certains, c'est encore l'appellation de ce parti qui les empêche d'y adhérer. Marine LE PEN l'a bien compris, dans la campagne électorale elle est même allée jusqu'à oublier son patronyme pour se présenter sous son prénom. Cet héritage difficile a porter, elle a essayé de le gommer. Il restera effacer le nom du parti, c'est pour bientôt, elle l'a promis dès le soir de son cuisant échec. Elle sera de ce fait encore plus dangereuse. Il faudra donc compter avec elle qui sera une opposante systématique et tentera de faire capoter toutes les lois et toutes les décisions, à moins que ce ne soit son successeur éventuel qui s'en charge.
Pourquoi les deux anciens partis que sont le P.S et le L.R ne signeraient-ils pas un pacte sur la base de l'idée suivante: si notre nouveau Président avec son gouvernement propose une loi convenant à la gauche, qui de ce fait la vote, les L.R. ne s'y associent pas et s'abstiennent, et réciproquement lorsque la loi est soutenue par la droite, le P.S. s'abstient.
Ce serait un bel exemple du respect de la démocratie face à un parti qui ne cherche qu'à la combattre.
Bien évidemment, si la balance penchait toujours du même coté, les vieux affrontements reprendraient leur cours comme au temps de la quatrième République, mais il faudra bien que quelqu'un fasse un effort du coté du pouvoir pour rééquilibrer ses propositions afin d'éviter une catastrophe en 2022

mercredi 10 mai 2017

PETITE REFLEXION

A la vue de l'image du Président algérien Abdelaziz BOUTEFLIKA se rendant aux urnes, et après l'élection d'Emmanuel MACRON à la présidence de notre pays, je préfère être le citoyen "d'un vieux pays", comme le disait Dominique de VILLEPIN, avec un jeune Président , que celui d'un jeune pays avec un vieux Président.

DEJA DIX ANS, ONT-ILS DES REGRETS ?

Elle était presque pathétique l'image sur l'écran de télévision ce dimanche de l'élection présidentielle lorsqu'elle nous présentait cote à cote Ségolène ROYAL et François BAYROU défendant leur nouveau héraut, Emmanuel MACRON, qui venait de réussir ce qu'ils n'avaient pas su faire dix ans plus tôt.
Rappelons nous, en 2007 lorsque pour le second tour de l'élection présidentielle Ségolène ROYAL avait tendu la main à François BAYROU qui l'avait refusée. Son acceptation lui aurait certainement valu le poste de Premier Ministre auprès de Ségolène ROYAL car l'addition des voix qu'ils avaient obtenues au premier tour, bien que les reports ne soient jamais garantis, aurait éliminé Nicolas SARKOZY.
Regrettent-ils de n'avoir pas su faire, à deux, ce qu'un jeune venant de nulle part a réussi dix ans plus tard ? Ce n'est pas certain car ils auraient eu à affronter la crise de 2008 et n'auraient certainement pas pu appliquer un programme dont on peut penser qu'il aurait peut-être été  équilibré, mais fragile, face aux irréductibles adversaires qu'auraient été les élus de l'U.M.P. et du F.N.
Actuellement les conditions sont plus favorables avec quelques signes de reprise de l'activité économique, mais l'état d'esprit revanchard des vieux caciques des partis anciens reste le même.
Préfèreront-ils un suicide collectif à un essai qui, en ne satisfaisant complètement personne, essaiera peut-être de réconcilier les français entre eux.

lundi 8 mai 2017

LE DEPECAGE VA COMMENCER

Maintenant qu'il est élu, Emmanuel MACRON va devoir constituer une majorité et surtout éviter qu'un autre parti que le sien ait la majorité absolue à l'Assemblée Nationale.
Pour le Parti Socialiste, la chose parait entendue, il s'est suffisamment affaibli pour ne pas être un danger et bien des ténors ont déjà, ou sont prêts à le faire, migré vers "En Marche".
Pour le parti "Les Républicains", il en va tout autrement, le blessé bouge encore, et François BAROIN espère toujours être le candidat Premier Ministre après le 18 juin, pour arriver après maintes contorsions à servir enfin un président de la République, même s'il ne partage aucune de ses idées.
Dans ce contexte, il est fort probable que notre nouveau Président essaie de convaincre le maximum de responsables de droite de le rejoindre en abandonnant leur parti.
Ainsi, s'il n'a pas la majorité absolue avec "En Marche", mais qu'il arrive a constituer une majorité relative, il pourra toujours espérer voir se constituer autour de lui un front républicain face au Front National qui, ayant bon nombre de députés, apparaitra comme un épouvantail pour les démocrates. Ce front républicain, autour de "En Marche" pourra fédérer tantôt la droite, tantôt la gauche.
C'est peut-être cela qu'il espère notre nouveau Président.
Dans ces conditions, il ne serait pas surprenant que le gouvernement qui sera mis en place avant les législatives ait une connotation plutôt droitière.

UN EPIPHENOMENE A BOULEVERSE LA VIE POLITIQUE

Ca y est. C'est fini. Le Président de la République est élu. La vie politique a été bouleversée. Les anciens partis au pouvoir ont été laminés. Le calendrier s'est accéléré.
Et pourtant, revenons un peu en arrière, cet événement était-il inévitable ? Certainement pas.
Je sais bien qu'avec des "si" on ne refait pas l'histoire, mais souvenons-nous.
Les affaires Fillon ont ramené dans les intentions de vote pour le parti Les Républicains de 27% à 19%. Ces pertes ne sont allées ni sur Jean-Luc MELENCHON, ni sur Benoît HAMON. Elles se sont réparties entre Emmanuel MACRON, Marine LE PEN et Nicolas DUPONT-AIGNAN qui en rejoignant le Front National a fait en sorte que ces voix se sont également distribuées entre les deux finalistes de ce dimanche 7 mai.
Mais si ces voix se sont également réparties entre  ces deux derniers qualifiés, alors le premier tour aurait donné à égalité d'intentions de vote Emmanuel MACRON, Marine LE PEN et Jean-Luc MELENCHON. Qui alors aurait été le finaliste pour affronter François FILLON ? Nul ne peut l'imaginer.
Ce qui est le plus cocasse de l'affaire est que si le fameux plan B du parti Les républicains avait été activé, le raisonnement aurait été le même avec Alain JUPE qu'avec François FILLON, et même peut-être avec un meilleur score prévisible, ce qui fait que la confrontation finale la plus probable aurait été un duel avec Jean-Luc MELENCHON. Je vous laisse alors imaginer le résultat. Le candidat du parti Les Républicains aurait certainement été élu à cette élection qu'ils jugeaient depuis longtemps imperdable.
Ainsi on assisté à l'éclatement inévitable du Parti Socialiste et au suicide du parti Les Républicains.
La nature ayant horreur du vide, En Marche et le Front National ont occupé la place et, tout compte fait, plutôt qu'à un bouleversement inopiné du paysage politique, c'est à un bouleversement accéléré que nous avons connu.
Cinq années ont peut-être été gagnée pour que la mascarade des trente-cinq dernières années ait quelque chance de se terminer, c'est certainement bien comme cela et ce sera peut-être l'occasion de ne pas avoir le Front National au pouvoir en 2022.

dimanche 7 mai 2017

LA VISION DE MONSIEUR HULOT

L' Emission politique de France 2 du jeudi 4 mai avait pour invité différentes personnalités de la vie publique qui devaient débattre de leur vision de l'évolution de la société et de la fracture qui existe dans notre pays, et que l'élection présidentielle a permis de constater.
A ma grande, et agréable surprise, l'un des invités Nicolas HULOT, a su se hisser nettement au- dessus du lot de l'ensemble des participants.
Olivier DUHAMEL ne défendant que l'Europe a essayé de mettre en porte à faux  Natacha POLONY qui avait beaucoup de mal à défendre son souverainisme bien connu sans que l'on lui prête des idées proches de celles de Nicolas DUPONT-AIGNAN ou du Front National. Frédéric BEIGBEDER s'est contenté de pleurer sur l'échec de son champion François FILLON pendant qu'Eric DUPOND-MORETTI n'était venu que pour discréditer le Front National.
Face à ces visions étriquées des problèmes mondiaux, qu'il faut prendre en compte dans toute réflexion, il ne s'agit pas de raisonner dans notre pré carré. Seul Nicolas HULOT a su mettre en avant les notions d'éthique, de partage, d'équité et d'humanisme que la connaissance qu'il a des problèmes environnementaux et climatiques lui ont permis de toucher du doigt.
Ainsi, c'est en digne descendant de son ancêtre M. HULOT, qui a servi de modèle à Jacques TATI pour mettre dès les années cinquante en évidence les dérives de notre société, que Nicolas HULOT s'est comporté.

samedi 6 mai 2017

TRANSFORMATION DANGEREUSE DES CHAUSSEES

Jusqu'à maintenant on travaillait sur les routes et les rues pour les rendre moins dangereuses.
Actuellement il semble que, dans certains cas, dans le but de limiter la vitesse et l'usage de l'automobile, on prenne des dispositions qui peuvent s'avérer dangereuses.
J'en veux pour exemple l'organisation des places de stationnement, situées tantôt d'un coté, tantôt de l'autre de la chaussée, matérialisées par des bordures en béton situées perpendiculairement au trottoir, qui constituent autant de chicanes, visant à réduire le flux de circulation, mais qui, la nuit en l'absence de véhicules stationnés, sont à peine perceptibles et sont de ce fait autant d'obstacles pour les automobilistes de passage.
Autre exemple, à la sortie 9 de la rocade de Bordeaux en direction de Saint Médard en Jalles, on matérialise pendant plusieurs centaines de mètres, et les travaux ne sont pas terminés, des voies uniques de circulation limitées par des bordures en béton infranchissables par un véhicule traditionnel.Que se passera t-il en cas d'accident ? Dans les cas les plus bénins, un bouchon qui peut devenir gigantesque aux heures de pointe, et dans les cas les plus graves, comme l'incendie de véhicules, l'impossibilité d'évacuer les véhicules arrêtés qui seront venus s'accumuler derrière le sinistre et auxquels l'incendie pourra se propager.
Ce n'est pas parce que l'on cherche par tous les moyens à limiter la vitesse et à favoriser le transport en commun ou le covoiturage pour diminuer le nombre de véhicule sur les routes qu'il faut prendre des dispositions dont on peut penser que la réflexion n'a pas été la principale des qualités qui a habité les décideurs.

vendredi 5 mai 2017

UN VRAI SOUTIEN

Après que les syndicats aient défilé dans le désordre le 1° mai en manifestant pour les uns leur opposition à Emmanuel MACRON, pour les autres leur intention de s'abstenir de voter lors de l'élection présidentielle et enfin pour d'autres le soutien déjà connu, d'autres encore se son prononcés pour le soutenir, qu'ils soient de France ou de l'étranger.
Que le patronnât, comme les juges ou d'autres corporations soient favorables à Emmanuel MACRON, que des pays comme l'Allemagne ou les Etats-Unis le soient aussi, ne lui apporte aucun avantage supplémentaire, car pour ceux qui s'opposent à son programme, ce ne sont que des nantis. Il y a même un risque que de telles manifestations de soutien soient néfastes en créant une rupture encore plus grande entre ceux qui s'opposent à ce sujet.
Mais une voix s'est élevée, celle de Yanis VAROUFAKIS, ancien ministre grec d'extrême gauche pour soutenir Emmanuel MACRON. Lui a vu de près ce dernier à l'œuvre au pire moment de détresse de son pays à l'économie vacillante, il y a trouvé le seul soutien parmi tous les ministres des finances européens. C'est aussi quelqu'un qui a connu l'extrême droite au pouvoir dans son pays, ça doit certainement laisser des traces.
Souhaitons que ce soit un signe pour que celui qui a compris la détresse de la Grèce sache prendre en compte celle de la partie la plus pauvre, la plus vulnérable et la plus oubliée de notre pays

LE MONDE DES MONOPOLES, LA FRANCE DU MONOPOLY

Ainsi, si Marine LE PEN arrive au pouvoir nous aurons notre monnaie, le franc, qui ne sera valable que sur notre territoire.
Nous pourrons alors jouer entre nous, comme des enfants au Monopoly, pendant que les grands (pays) feront sérieusement du commerce et des affaires.
Nos exportations ne se porteront pas mieux car elles se feront en euros, nos importations , parmi lesquelles des produits alimentaires de première nécessité, seront plus coûteuses, et deviendront inaccessibles pour les plus démunis.
Nous verrons arriver certainement un afflux de touristes, vu la grande variété des paysages et sites culturels que nous possédons, qui pourront alors se loger à bon compte en raison de la faiblesse de notre monnaie.
Il ne restera plus, à ceux qui en ont les moyens, c'est à dire les propriétaires, qu'à louer quelques chambres via Airbnb, pour posséder des devises étrangères, comme le dollar ou l'euro pour leur permettre de s'évader hors de nos frontières pendant les vacances. Pour les autres, ils proposeront de la petite main d'œuvre comme guide amateur, souvent autoproclamé et incompétent, porteur de bagages, vélo-taxi ou autres nouveaux métiers à imaginer.
Comme dans les pays de l'Est avant 1989, le change parallèle se mettra en place, et chacun se prendra pour un petit banquier, afin qu'avec quelques devises étrangères il puisse se payer quelques petits objets de luxe.
Je pense qu'il ne viendrait jamais à ceux qui ont eu l'occasion de voyager en Bulgarie ou Roumanie, par exemple, dans les années 80, de choisir ce type de situation.

jeudi 4 mai 2017

UN VOILE SE LEVE

Félicitations Madame Marine LE PEN, vous qui êtes contre le port du voile, vous avez été, lors du débat de l'entre deux tours, fidèle à vos convictions, et c'est suffisamment rare en politique pour le souligner, vous vous êtes complètement dévoilée.
Finies les attitudes plaisantes et les discours parfois avenants prononcés calmement pendant votre campagne électorale.Vous êtes apparue telle que vous êtes, agressive, provocatrice, incapable de présenter clairement un programme, perdue dans vos notes, que certainement d'autres que vous avaient préparées, ne respectant ni votre concurrent, ni les règles imposées par l'émission et que vous aviez acceptées.
Ainsi on vous connait mieux, vous aviez pourtant en partie réussi à faire oublier qui vous étiez et d'où vous veniez.
Comble de votre réussite, vous êtes parvenue à rendre votre opposant plus présidentiable qu'on ne pouvait le craindre en raison de son jeune âge, car il a su garder son calme dans une situation difficile, qu'il ne rencontrera peut-être jamais plus car, existe-t-il d'autres responsables politiques capables d'avoir une attitude aussi inqualifiable que celle que vous avez eue ce mercredi 3 mai.

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR EMMANUEL MACRON

Vous allez, sans nul doute, être élu Président de la République bien que les instituts de sondages soient très réservés, mais vu la qualité de leurs prévisions pour le premier tour de l'élection présidentielle, je pense qu'il s'agit d'une forme d'humilité.
Je n'ai pas voté pour vous au premier tour de cette élection, mais contrairement à 2002, ce n'est pas en me faisant violence que j'irai, dimanche, voter pour vous comme je le fis pour Jacques CHIRAC.
Je souhaite vraiment de tout cœur votre réussite, et je voudrais que faire de la politique autrement, comme vous proposez de le faire, amène plus d'équité dans notre pays.
Vous avez toute ma confiance car je pense que vous êtes le dernier rempart contre le Front National. J'espère que vous ne la trahirez pas. Votre échec installerait probablement le Front National à la tête de notre pays en 2022. Quelle honte ! Quelle catastrophe !
Vous êtes un néolibéral qui s'est dit de gauche en quittant le gouvernement, il est temps de montrer que vous saurez mener de pair la promulgation de lois qui permettent à la fois la réussite de l'entreprise et le bien être des salariés. N'oubliez surtout pas ce dernier point, et je pense qu'il serait bon que ce soit pour vous une priorité, pour que la rue ne vienne pas, peut-être prématurément, empêcher, par impatience, que vos projets, même s'ils sont acceptables par tous, ne puissent se réaliser.
Vous avez fait le pari que de nouvelles approches et des équipes rajeunies permettent la réussite de votre quinquennat. Cette réussite est indispensable et vous savez très bien que la voix de la France, en Europe, sera d'autant plus audible que sa population sera unie derrière vous. Pour cela il faut penser aux plus faibles car la détresse mène à la violence, qu'elle soit ouvrière, paysanne, qu'elle vienne de la fonction publique ou de tous ceux qui pourraient avoir l'impression d'être oubliés, s'il arrivait que les richesses que vous pensez pouvoir créer soient mal redistribuées.
Pour toutes ces raisons, mais aussi avec toutes ces réserves, je souhaite voir votre portait sur mon écran de télévision le dimanche 7 mai dès vingt heures.

MARINE LE PEN, FEMME DE SYNTHESE

Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour apprendre qu'après le ralliement de Nicolas DUPONT-AIGNAN Marine LE PEN annonce, ce qu'ils avaient bien évidemment convenu ensemble préalablement, une nouvelle version de la sortie de l'Euro. Version d'ailleurs incompréhensible.
Comme elle souhaite attirer les électeurs de François FILLON et ceux de Jean-Luc MELENCHON, on doit pouvoir s'attendre, que dans un grand élan d'esprit démocratique, elle nous étonne encore par son remarquable esprit de synthèse en proposant à "Sens Commun" des postes de ministres et la programmation prochaine d'une loi pour garantir un accueil décent de tous les émigrés. Il ne lui reste plus qu'à fournir un léger effort supplémentaire pour garantir le revenu universel, elle aura alors séduit les électeurs de Benoît HAMON et représenté à elle seule tous les courants de pensée que l'on trouve actuellement en France.
Pour son prochain quinquennat il lui restera à chercher à rassembler autour d'elle Nathalie ARTAUD et Philippe POUTOU.

mardi 2 mai 2017

LA PEUR SERAIR-ELLE BONNE CONSEILLERE ?

Le risque de voir le Front National arriver au pouvoir en France fait trembler l'Europe. Le Président du Conseil de l'Europe a dit que compte tenu de ce qui se passe dans notre pays il faut changer l'Europe et la renforcer.
On se rend compte ainsi que Jean-Luc MELENCHON avait raison en disant que la France est un grand pays, qu'elle peut avoir des exigences et se faire respecter, elle n'est ni la Grèce ni la Hongrie.
Le terrain est ainsi prêt pour que la France fasse entendre sa voix, non pas pour quitter l'Union Européenne ou menacer de faire cet acte suicidaire, mais pour imposer sa vision d'une société plus équitable pour que cette Europe de la finance devienne une Europe plus sociale.
Ce sera le moment venu, si vous êtes élu Monsieur MACRON, de montrer que sans être socialiste vous êtes de gauche comme vous l'avez affirmé en quittant le gouvernement. A vous de montrer que l'on ne peut partager que les richesses que l'on crée, mais que l'on n'oublie surtout pas de partager ces richesses équitablement. Vous pensez que la loi El Khomri ne va pas assez loin, souhaitons que ce soit son manque d'équilibre entre la flexibilité et la sécurité que vous critiquez, pour que sous votre présidence la sécurité soit réelle pour tous et que la production et les profits ne soient pas les seuls objectifs.
Les nouveaux outils que vous apporte la société du numérique vous permettent de le faire.

lundi 1 mai 2017

LE RABATTEUR

Lors du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas DUPONT-AIGNAN semblait être un candidat presque fréquentable. Son ralliement "après avoir murement réfléchi" à Marine LE PEN montre qu'il n'était que le rabatteur pour le Front National.
Il a habilement joué son rôle, s'il ne s'était pas présenté, le Front National serait peut-être arrivé en tète au premier tour et personne n'aurait alors parlé de Nicolas DUPONT-AIGNAN, dont on ne se souvenait que de son score médiocre de 2012. Mais, en se présentant il peut alors négocier son ralliement car il a obtenu un résultat honorable, insuffisant toutefois pour être indemnisé de ses dépenses, et peut maintenant négocier son ralliement au Front National pour essayer d'avoir un rôle dans la vie politique puisque Marine LE PEN lui proposera si elle est élue, de prendre la place de Premier Ministre et bien évidemment de lui accorder, pour les élections législatives, quelques circonscriptions réputées imperdables, pour qu'il puisse redorer les finances de son parti.
C'est un beau montage pour l'un et pour l'autre, il leur aura permis de garder espoir jusqu'au second tour de l'élection présidentielle, puisque le risque de voir le Front National éliminé dès le premier tour a été évité.
Espérons que le scrutin du 7 mai mettra fin à cette mascarade. 

ILS SE DEVOILENT

Il n'a pas fallu attendre bien longtemps, moins d'une semaine, pour que ceux qui ne désirent pas participer au front républicain se dévoilent.
Vis à vis du Front National il y a tous les niveaux de tolérance et même d'adhésion.
Nicolas DUPONT-AIGNAN veut collaborer, n'a-t-on pas parlé dans la presse à la fois des problèmes financiers de son parti et de sa place espérée de Premier Ministre ?
Jean LASSALLE lui s'abstiendra ou votera blanc, quelle influence aura-t-il ?
Jean-Luc MELENCHON ne fait pas part de son vote mais indique qu'il ne votera pas Front National, et à son tour, avec une "pudeur de gazelle" qu'on ne lui connaissait pas, il ne veut pas influencer par sa décision le vote des adhérents de son parti. Curieux pour un leader charismatique !
Comme elle est loin l'unanimité de 2002 lorsque 80% des français étaient unis contre le Front National. Ce sont même les électeurs de gauche qui manifestaient dans la rue pour faire élire Jacques CHIRAC.
Finalement le front  républicain n'existe que pour les électeurs de gauche qui l'ont montré lors des dernières élections régionales. Les souverainistes s'y refusent et la droite a assuré le service minimum, en reconnaissant toutefois que, pour certains de ses membres, elle a su le faire très tôt et très élégamment.
Bien sur, il reste à gauche des ralliements du bout des lèvres qui empêchent certains et certaines de prononcer le nom du candidat qu'ils vont soutenir. On fait ce qu'on peut quand, face à un péril il faut choisir le moindre mal..