dimanche 30 septembre 2018

QU'IMPORTE LE DRAPEAU

Il n'a qu'une seule spécialité Manuel Valls: la politique.
En France il lui restait une dernière marche à franchir pour atteindre le titre suprême, il a échoué, dépassé  par plus jeune que lui qui défendait sensiblement les mêmes idées que celles qu'il prévoyait de porter en les identifiant plus clairement qu'il ne l'avait fait jusque là.
Il n'avait pas les talents d'acrobate suffisants pour, comme celui qui lui a soufflé la priorité, s'afficher de gauche pour appliquer une politique de droite.
En Espagne, à Barcelone, où son passé est moins connu il repart sur d'autres bases, avec moins d'ambitions, en osant annoncer la couleur: centre droit.
Si la franchise paie, il aura peut-être quelque chance, mais je crois bien que ce soit insuffisant, même pour arriver à ses fins il a du changer de compagne et se couler ainsi un peu plus dans la nationalité d'un pays où, tout compte fait, il n'est né que par hasard lors d'un voyage d'agrément de ses parents.

samedi 29 septembre 2018

BESOINS PRIORITAIRES

Actuellement, deux problèmes importants se posent:
- le respect de l'environnement pour l'humanité
- le chômage pour la France.
Dans ces conditions il est vraiment surprenant que le budget 2019 prévoit la suppression de 800 postes à Pôle Emploi et diminue de 30% les crédits d'impôt pour la transition énergétique.
Il est certain que le nombre d'employés d'une entreprise ou le nombre de fonctionnaires n'est pas en soi un gage d'efficacité, mais lorsque des problèmes importants se posent dans un secteur il est souhaitable de remettre en cause son organisation pour le rendre plus performant, sans pour cela diminuer les effectifs qui y sont attachés.
Quant aux 30% de diminution de crédits d'impôt, dispositif prévu pour faciliter la transition énergétique, on est en droit de se demander s'il n'y a pas d'autres niches fiscales à supprimer plus prioritairement.

jeudi 27 septembre 2018

DUPLICITE

Qu'il était calme, posé, élégant, s'exprimant correctement Alexandre Benalla, ce casseur de manifestants, devant la commission d'enquête du Sénat.
Il n'avait pourtant aucun rôle important à l’Élysée, il devait être par hasard sur presque toutes les photos du couple présidentiel, qu'elles soient officielles ou privées.
On se demande pourquoi le Président de la République est intervenu auprès du Président du Sénat, pourquoi deux ministres ont rappelé, aux sénateurs, les règles de droit et pourquoi le jour même de l'audition, le porte parole du gouvernement s'est encore offusqué qu'on importune ainsi un individu de si peu d'importance.
Ce doit être simplement de la sympathie, surtout qu'il doit en inspirer un peu à tout le monde, Alexandre Benalla, puisqu'il avait aussi bien droit à porter des armes que la coupe du monde de football.
Quelle belle image une si petite affaire peut donner des coulisses de la présidence de la République!

NUMERUS CLAUSUS

Il est encore tôt pour se faire une opinion sur la réforme concernant la manière de traiter les problèmes de santé, mais à priori, bien des propositions paraissent aller dans le bon sens: décharger des médecins des tâches administratives, créer un corps d'infirmiers et d'infirmières de haut niveau pour accomplir les actes médicaux les plus simples incombant jusqu'à présent aux médecins, essayer d'apporter une solution pour faire disparaitre les déserts médicaux et désencombrer les urgences.
Une décision m’interroge pourtant, c'est l'abandon pur et simple du numérus clausus.
A priori on ne peut qu'y être favorable vu le manque de médecins généralistes, mais est-on certain que le fait d'ouvrir le diplôme de docteur en médecine à un plus grand nombre d'étudiants va nécessairement faire croître le nombre de généralistes. Rien n'est moins sûr tant la pratique de certaines spécialités est beaucoup plus confortable et rémunératrice que la médecine générale.
Il serait peut-être plus intéressant de proposer une utilisation plus ciblée du numérus clausus à la fin des études de médecine générale avant la spécialisation. Il serait alors possible de définir un quota de médecins généralistes qui serait défini chaque année en fonction des besoins de la population.

mercredi 26 septembre 2018

LA GAUCHE DES OCCASIONS MANQUEES

Les événements récents concernant la République en Marche montrent que ce mouvement est de plus en plus incompatible avec les idéaux portés par la gauche.
Nicolas Hulot, Ministre du Développement Durable, écologiste confirmé mais aussi homme de gauche (n'a-t-il pas voté pour Benoît Hamon au premier tour de l'élection présidentielle) a démissionné faute de pouvoir faire accepter ses propositions.
Gérard Collomb, homme historique de la gauche, pourtant bien modérée, abandonne son poste de Ministre de l'Intérieur, certainement pour incompatibilité avec celui qu'il a largement contribué a porter au pouvoir.
Christophe Castaner, ancien membre du Parti Socialiste," marcheur" convaincu, a pour la première fois avancé une idée de gauche en voulant s'attaquer à l'héritage par la remise en cause des droits de succession. Il s'est fait sévèrement rabrouer.
Mais devant de tels faits, c'est encore la droite qui s'émeut et formule les critiques les plus vives, alors que les gens de gauche, et notamment ceux du Parti Socialiste, sont à peu près inaudibles. Ils ont pourtant là une remarquable occasion de se faire entendre en démontrant, ce que les précédentes mesures prises par le gouvernement laissaient supposer, que le macronisme est incompatible avec les idéaux de la gauche. Si bien que le gouvernement va bientôt ne plus être constitué que de ministre issus de la droite ou de la société civile où certains s'étaient déjà fait remarquer par leurs positions qu'il est difficile de  qualifier de sociales.

mardi 25 septembre 2018

TRAVERSER LA GARONNE EN TELEPHERIQUE

Un récent projet de téléphérique pour traverser la Garonne à Bordeaux aurait toutes les qualités. Il serait économiquement intéressant, non polluant, attractif sur le plan touristique et peu couteux à emprunter. Il faut souhaiter qu'un tel enthousiasme a pris aussi en compte la facilité d'utilisation, le débit de passagers et la fréquence de franchissement du fleuve.
De ce fait il serait certainement très intéressant de ne pas se contenter d'une seule traversée pour permettre ainsi aux piétons et aux cyclistes d'avoir le choix de l'endroit pour joindre les deux rives.
Ainsi avec un moyen de transport d'une telle qualité, il serait peut-être envisageable de rendre le pont de Pierre à la circulation automobile. Ce n'irait pas dans le sens de la diminution de la pollution à cet endroit là, mais compte tenu de celle générée par les bateaux de croisières, dont la présence sur les quais ne va cesser de progresser, faut-il s'en émouvoir, d'autant plus que la fermeture du pont de Pierre à la circulation automobile n'a pas supprimé la pollution, elle n'a fait que la déplacer.

lundi 24 septembre 2018

POURQUOI SE FORMER

Dans son plan de lutte contre le chômage, Emmanuel Macron a donné la priorité à la formation tout en sachant que les effets de cette dernière ne peuvent être immédiats.
Est-il impatient ou a-t-il changé de point de vue ? Nul ne le sait.
Par contre lorsqu'il a été interpelé par un jeune chômeur diplômé d'horticulture, cherchant vainement un emploi, il lui a signifié qu'il n'avait qu'à traverser la rue pour se faire employer, sous entendant qu'il pouvait être serveur dans un bar près de l’Élysée.
Est-ce une bonne manière d'inciter les gens à se former ? Être provisoirement serveur quand est étudiant, il faut malheureusement souvent en passer par là, cela se conçoit et constitue une preuve de dynamisme. Mais une fois diplômé dans une autre discipline, on aspire à autre chose, d'autant plus que serveur est un métier qui doit être ouvert en priorité aux diplômés d'écoles d’hôtellerie. Il doit bien y avoir aussi malheureusement dans ce secteur des chômeurs.
Il n'est pas sain de demander à n'importe qui de faire n'importe quoi et de clamer par ailleurs qu'il faut se former pour espérer trouver du travail.

dimanche 23 septembre 2018

PAS TOUCHE AUX GROS SALAIRES !

La député LREM Coralie Dubost, rapporteure de la loi Pacte a proposé de donner une augmentation de 80 euros par an aux 4 million de salariés bénéficiant d'une mesure de redistribution dans les entreprises.
Elle a essuyé un refus de Bruno Lemaire, Ministre de l’Économie et des Finances car cela obligerait de diminuer les plus gros salaires au nombre de 150.000, compris entre 80.000 et 120.000 euros de 371 euros par an, ce qu'il a jugé dangereux et certainement très important, car il pense que ces détenteurs de ces hauts revenus "on va les entendre", et qu'après tout, pour les autres 4 millions de salariés, à peine 8 euros par mois ne représentent pas grand chose.
Ainsi, ce gouvernement a peur de la réaction de 150.000 détenteurs de gros salaires, mais est resté imperturbable devant, les manifestations de retraités, largement ponctionnés, alors qu'ils étaient presque 1 million dans la rue.
S'il fallait encore une démonstration du fait que ce gouvernement est favorables aux plus riches, il ne serait pas nécessaire de chercher plus loin. Sans compter, en plus, que cette opération ne couterait rien à  l’État.

jeudi 20 septembre 2018

QUE CACHE LA REFORME DE L'ENSEIGNEMENT ?

Jean Michel Blanquer, Ministre de l'Enseignement veut réformer celui-ci en profondeur.
Dans un premier temps il a dédoublé les classes de C.P. puis de C.E.1 dans les zones difficiles. On ne peut qu'approuver ces mesures.
Mais actuellement il veut diminuer le nombre d'agent de l'éducation nationale, augmenter son budget et améliorer le pouvoir d'achat des enseignants.
Diminuer le nombre de postes sans toucher aux enseignants mais simplement en réorganisant l'administration, d'autre y avait pensé avant lui sans y arriver en voulant "dégraisser le mammouth".
Augmenter le budget de l'éducation nationale de 1,7%, c'est certes modeste mais ça va dans le bon sens.
Mais, améliorer le pouvoir d'achat des enseignants peut revêtir différentes formes. La plus simple serait de prévoir une augmentation de salaire, or ce n'est pas la voie que le ministre a choisi. Il veut favoriser les heures supplémentaires en les défiscalisant. C'est là que le bat blesse. Si les enseignants acceptent, c'est reconnaitre implicitement que leur temps de cours peut être augmenté. C'est peut-être la réalité, et si c'est le  cas pourquoi ne pas prévoir directement une augmentation du nombre hebdomadaire de cours des enseignants ? Sinon, vouloir améliorer l'enseignement en surchargeant de travail les enseignants dans un pays qui connait le chômage, parait être une curieuse politique.
Jean Michel Blanquer ne voudrait-il pas sonner, pour les enseignants, l'heure du choix? Dans un premier temps, travailler plus pour gagner plus, dans un second temps inscrire un nouveau temps de cours dans les statuts.

TOUS AU BOULOT

Dans sa lutte effrénée contre les chômeurs plus que contre le chômage, Emmanuel Macron cherche toutes les solutions pour inciter les chômeurs à travailler et à imposer des règles qui permettent en cas du non respect de ces dernières de les priver de leurs indemnités.
S'il y avait suffisamment d'emplois à pourvoir en France, ce ne serait pas critiquable, et même louable, car chacun doit prendre sa part à la bonne marche de la société.
Ce n'est malheureusement pas le cas, et la vraie question, pour le moment, est de savoir s'il faut pénaliser les chômeurs sous prétexte qu'une partie d'entre eux, certainement faible puisqu'elle a été chiffrée à 14%, profitent indument des allocations qui leurs sont versées. Certainement pas, mais cela ne justifie en rien que certains s'élèvent contre le contrôle du bien fondé du versement de ces allocations.
Ce qui est vrai pour les chômeurs est vrai pour toutes les aides sociales, sous prétexte de rares abus, il ne faut pas moins indemniser ceux qui ont besoin d'être aidés, mais un contrôle correctement conduit permet d'éviter cette ambiguïté qui existe entre les profiteurs et ceux qui ont besoin d'être secourus.
Mais, concernant le chômage, puisqu'il parait que dans le modèle économique actuel son partage est une hérésie, à force de mettre la pression sur les demandeurs d'emplois qui ne trouvent pas de travail, cela les incite à créer leur propre emploi, quelles que soient leurs compétences, et ainsi, à échéance la France deviendra un pays d'autoentrepreneurs, souvent sous-traitants d'entreprises, ayant beaucoup de mal à vivre, ou de petits commerçants, artisans ou artistes courant les marchés pour vendre leurs productions dans conditions garantissant rarement un revenu décent.
Les chômeurs seront remplacés par des travailleurs pauvres, l'économie n'ira pas mieux pour cela, les besoins d'aides existeront toujours. Le problème ne sera pas réglé, il sera masqué, les gens ne seront pas plus heureux, les inégalités ne se résorberont pas.
Ce n'est pas cela que l'on attend de la réforme du travail ni de la lutte cotre le chômage, qu'il ne faut pas confondre avec la révision du code du travail.   

AFFRONTEMENT POUR L'EUROPE

Tous le commentateurs prennent un malin plaisir à présenter les futures élections européennes comme un combat singulier entre Victor Orban et Emmanuel Macron. Dans un premier temps, il s'agissait d'opposer le populisme et le progressisme, comme si le progrès n'était constitué que de l'ultralibéralisme, et maintenant on voit apparaitre deux nouvelles notions que sont la démocratie illibérale et la démocratie libérale.
Que de contorsions linguistiques ! D'autre qu'Emmanuel Macron, d'ailleurs en conflit avec lui représentent le progressisme, n'est-ce pas Benoît Hamon ? Que représente le concept d'illibéralisme ? en quoi est-il différent de celui de démocrature ?
En réalité, le but poursuivi en simplifiant le débat, ce qui est rarement bon et jamais innocent, est de démontrer à tous ceux qui craignent, à fort juste raison la montée du populisme qui a toujours été le berceau de la dictature, est d'inciter le futur électeur à se réfugier dans l'ultralibéralisme.
Il est énormément choquant de penser qu'il est impossible de concevoir une société qui serait libérale sur le plan politique en ayant un respect profond des libertés individuelles, sans qu'y soit nécessairement associé un ultralibéralisme économique, qui pourtant, par le biais des inégalités qu'il creuse conduit à altérer les libertés de chacun, et parfois du plus grand nombre, par la privation de moyens qu'il induit pour certains.
Vraiment, s'il y a un concept qui n'est pas au pouvoir, c'est l'imagination.

mardi 18 septembre 2018

SOIGNER UN GRAND MALADE

La France est un grand malade. Avec 9 millions de pauvres, 16% de son corps est atteint. Avec 9% de chômeurs, presque 10% de ses fonctions vitales sont altérés
Face à cela Emmanuel Macron présente un plan de lutte contre la pauvreté et un plan de lutte contre le chômage, déjà bien engagé.
Le petit déjeuner gratuit dans les écoles, ça va dans le bon sens.
Le repas à un euro dans les cantines scolaires est une bonne idée.
Inciter les chômeurs à reprendre le travail, ce qui ne concerne qu'une part marginale d'entre eux, serait une bonne idée s'il y avait plus d'emplois à pourvoir que de chômeurs, car selon que l'on prend en compte tous les chômeurs ou seulement ceux de catégories A, il y a 10 à 17 fois plus de chômeurs que d'emplois disponibles.
Ainsi soigner la France avec ces mesurettes s'apparente à des soins palliatifs. Si la France est bien malade, elle n'est pas en fin de vie. Il serait beaucoup plus approprié de changer de traitement que de rendre l'agonie moins douloureuse. Mais, pour cela il faut oser s'attaquer a la  racine du mal qui est l'ultralibéralisme qui ne cesse de créer des inégalités, de rendre les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres, pour arriver à échéance à la disparition de la classe moyenne  et à l'affrontement entre une minorité aisée détenant tous les pouvoirs et tous les moyens et une majorité n'ayant plus la possibilité d'assurer sa subsistance.
Ce ne sera plus alors une mort lente et assistée mais un suicide collectif.  

lundi 17 septembre 2018

REVENU UNIVERSEL

19 Président de départements demandent au gouvernement la possibilité d'expérimenter l'allocation de revenu universel.
19 départements soit 20% du territoire, c'est un réel progrès par rapport aux 6% de voix obtenus par Benoît Hamon qui défendait ce projet lors de la campagne pour l'élection présidentielle.
Ainsi, 19 Présidents de départements pensent qu'on ne peut se satisfaire en France d'avoir 9 millions de pauvres. Ils ont bien conscience que lorsqu'il y a 300.000 emplois non pourvus, 5 millions de chômeurs dont 3 millions de chômeurs de catégorie A, ce n'est pas le travail que l'on ne veut toujours pas partager qui va permettre de lutter contre la pauvreté.
Il ne s'agit pas de "payer les gens à rien faire", il s'agit simplement de respecter la dignité humaine , de ne pas interdire la mendicité mais de la faire disparaitre, de ne pas tolérer qu'un pays riche ait 9 millions de pauvres, de ne pas structurer la vie sociale sur le bénévolat qui seul essaie de donner à chacun un minimum de nourriture.
Quand comprendra-t-on enfin cela ?
Ça mérite bien de supporter quelques déviances que guetteront certains profiteurs, mais peut-être qu'il faudra se rendre compte que pour relever le défi de la lutte contre la pauvreté, ce seront d'autres profiteurs actuels qu'il faudra mettre à contribution.

dimanche 16 septembre 2018

QUELLE VICTOIRE !

Il parait que c'est un grand jour pour la Grèce. Après huit ans d'efforts ses comptes publics se régularisent. Les déficits deviennent supportables ainsi que la dette, conformément aux règles fixées d'un commun accord par les pays de l'Union Européenne.
Il parait que l'Espagne et le Portugal vont de mieux en mieux et que la France reste le mauvais élève de l'Europe.
Pourtant les grecs interviewés se plaignent, leurs pensions de retraites ont été divisées par deux, le chômage a cru. Le chômage et le nombre de pauvres est plus important en Espagne et au Portugal qu'en France qui pourtant de ce point de vue n'a rien d'enviable.
Ainsi pour qu'un pays aille bien, avec les critères d'appréciation actuels et le modèle économique que nous connaissons, il faut que ces habitants vivent mal, qu'ils connaissent chômage et pauvreté.
Bien sûr, j'exagère, tout le monde n'est pas dans ce cas, il y en a même qui n'ont jamais été aussi riches, sans toujours savoir quoi faire de leur fortune.
Ne serait-il pas temps de changer de modèle économique ?

samedi 15 septembre 2018

UN FIN CONNAISSEUR

Notre ancien Président Valéry Giscard d'Estaing s'est ému du fait que les décisions politiques actuelles sont trop favorables aux grandes richesses.
Il faut l'écouter, c'est un fin connaisseur. Il ne fait certainement pas partie des ultra riches, ni de la noblesse d'ailleurs malgré son patronyme à particule, dont la fortune se compte parfois en dizaines de milliards d'euros, mais chacun sait que jusqu'à ce jour il a défendu les avantages indus que lui procure le titre d'ancien Président de la République et que parmi les anciens chefs d’État c'est celui qui coute le plus cher aux français.
Il est certain que ces avantages ne sont pas la cause principale de la mauvaise situation économique de la France, mais, Monsieur le Président faites un geste, fut-il symbolique pour mettre votre comportement en accord avec vos critiques d'autant plus qu'elles sont particulièrement justifiées.

jeudi 13 septembre 2018

MAUVAIS EXEMPLE

Emmanuel Macron se veut le héraut de la lutte contre le populisme en Europe. C'est une bonne chose, il en fallait au moins un.
Mais pour cela il serait bon de rompre avec les anciennes habitudes du monde politique , qui a fait le lit du populisme et en particulier de l'extrême droite, et avoir une attitude et des collaborateurs exemplaires.
Ce ne parait pas être le cas lorsque l'on prévoit de mettre à la Présidence de l'Assemblée Nationale un député qui risque d'avoir des démêlés avec la justice, et à qui, pour cette raison, on a antérieurement refusé un poste de ministre.

LUTTER CONTRE LE POPULISME

Un événement important vient d'avoir lieu.Les eurodéputés ont sanctionné le Chef d’État hongrois Victor Orban pour non respect des valeurs européennes. L'attitude de ce dernier est pourtant bien connue depuis huit ans qu'il est au pouvoir, mais sa collusion avec le populiste d'extrême droite italien Mattéo Salvini a enfin fait prendre peur.
Mais à y regarder de près, après la Hongrie, la Pologne, l'Italie, en partie l'Allemagne et maintenant la Suède, force est de constater que si la France a été protégée de ce fléau de l'extrême droite, qui compte au moins 20% d'électeurs, c'est simplement en raison du scrutin majoritaire à deux tours.
Ceci mérite réflexion. A  priori le mode de scrutin le plus logique et le plus honnête est le scrutin proportionnel. Mais lorsque l'on se rend compte qu'un parti peut être porté au pouvoir avec moins de 50% des voix il y a un véritable danger de le voir imposer sa loi à une majorité d'opposants qui n'ont pas pu s'unir pour lui interdire l'accès au pouvoir.
Le scrutin majoritaire à deux tours, très critiquable sur le plan théorique, permet non pas de porter au pouvoir le candidat le plus souhaité  mais d'interdire l'accès au pouvoir au candidat le plus redouté, c'est ce qu'on a l'habitude de qualifier de "plafond de verre".
Suivant le dicton "en présence de deux maux, il faut choisir le moindre", on peut alors considérer que ce mode de scrutin majoritaire, sans être la panacée, est certainement moins dangereux que le scrutin proportionnel intégral. Certains diront d'une autre manière que faute d'avoir élu le meilleur candidat on a élu le moins mauvais
L'évolution actuelle vers un scrutin proportionnel partiel, comme ce devrait bientôt être le cas en France pour le élections législatives, semble de ce fait être une bonne initiative puisque des formations n'ayant pas la majorité absolue ne pourront pas accéder au pouvoir mais qu'elle pourront légalement exprimer, plus facilement qu'à l'heure actuelle, leurs propositions à l'Assemblée Nationale

IL N'Y A PAS DE PETITES ECONOMIES

Lorsque le pont Morandi de Gènes s'est effondré, avec les dégâts et les victimes que l'on sait, certains observateurs de la vie politique italienne ont mis en cause le sérieux des constructions de genie civil et l'influence de la mafia qui, par le biais des sous-traitances locales, prélève un "impôt" sur la réalisation des ouvrages, mettant ainsi en doute la pérennité de ces constructions.
Il faut maintenant, dans l'urgence, construire un nouveau pont. Le concessionnaire a présenté une maquette de l'ouvrage. Las! Lors de la présentation cette maquette s'est à son tour effondrée. C'est vraiment de mauvaise augure. Pourtant il est difficile de croire que certains détournements de fonds soient à l'origine d'un tel sinistre ou alors il faudrait croire que la mafia "gratte les fonds... de tiroirs".

lundi 10 septembre 2018

REGRESSION DES MOYENS DE L'ETAT

Laura Flessel qui vient récemment de démissionner de son poste de Ministre des Sports avait peut-être bien senti que son ministère était en péril et qu'elle ne désirait pas en être la fossoyeuse.
Ainsi Roxana Maracinéanu qui lui a succédé doit affronter dès le début de son mandat la réduction drastique des effectifs de son ministère.
On lui demande de gérer une réduction de 1600 postes, tout en sachant que l'idée de la suppression de ce ministère est dans l'air depuis un certain temps et qu'il serait remplacé par un comité comprenant des représentants de l’État, des Collectivités Locales et du milieu professionnel.
Cette disparition qui s'accélère était engagée depuis plus de vingt ans lorsque les services techniques s’affaiblissaient peu à peu.
La politique actuelle d'austérité devrait lui porter un coup de grâce, ce qui tout compte fait, est tout à fait conforme à la doctrine néolibérale où les services de l’État sont le plus souvent considérés comme des empêcheurs de tourner en rond que comme des entités pouvant dynamiser un secteur d'activité en prenant en compte d'autre critères que la seule économie.

QUELLE EMBROUILLE !

Les événements politiques bordelais du weekend des 8 et 9 septembre, rapportés par le journal Sud-Ouest du lundi 11, sont édifiants en ce qui concerne les lignes politiques suivies par les élus locaux.
Alain Juppé a regroupé autour de lui tous les anciens LR, qui ne partagent pas la ligne politique de Laurent Wauquiez, pour manifester leur soutien à Emmanuel Macron, avec un léger bémol, en ayant toutefois vis à vis de ce dernier une "bienveillante vigilance".
Vincent Feltesse, en présentant ses "Cahiers de l'avenir", va inviter au mois de novembre des élus LREM (dont certains   ont certainement du faire partie de ses colistiers dans un passé récent) et convié également Alain Juppé, son adversaire local historique, à cette manifestation.
Par ailleurs Alain Juppé apporte son soutien à Yves Foulon, sarkoziste confirmé, pour la présidence locale des LR , alors qu'il n'a pas repris la carte de ce parti.
Et après tout cela vous ne croyez-vous pas que tout ce beau monde veut, sans oser le dire, rejoindre Emmanuel Macron pour garder quelques chances d'obtenir un siège au Parlement Européen en avançant la grande idée de l'Europe Unie?
Dans ces conditions, Emmanuel Macron qui fait actuellement face à une rentrée difficile a de bonnes raisons de penser que, par le biais des élections européennes, en essayant de se présenter comme le principal opposant au populisme, il a de bonnes chances de se rétablir au niveau national en fédérant tous ceux qui sont incapables de trouver un espace politique pour s'exprimer.

L'ISLAM DE FRANCE

Selon une information diffusée par Europe 1 et rapportée par le journal Sud-Ouest du samedi 8 septembre 2018, Hakim El Karoui, universitaire et essayiste, remettrait prochainement au gouvernement un rapport fournissant des propositions pour réorganiser l'Islam de France.
Plusieurs points y seraient abordés:
-Contrôle et régulation des flux financiers utilisés pour la formation des imams de France, construction des lieux de culte et prévention de la radicalisation.
- Renforcement du contrôle de l'organisation des pèlerinages à la Mecque en ne les confiant qu'à un nombre limité d'agences, facilement contrôlables.
- Taxation des produits halal pour alimenter les besoins définis ci-dessus (formation, construction, contrôle).
Tout cela parait aller dans le bon sens, mais, il serait peut-être utile aussi d'imposer à cette religion des pratiques compatibles avec les récentes dispositions prises concernant la souffrance animale et interdire le sacrifice des moutons lors de l'AÏt El Kebir, tel qu'il se pratique, en imposant une mise à mort conformément aux règles imposées dans nos abattoirs.
De ce fait si l'exception culturelle ne serait pas un alibi pour des pratiques religieuses , peut-être pourrait on prendre des dispositions équivalentes pour d'autres pratiques , soit disant culturelles, pour des manifestations sportives ou ludiques comme la corrida. 

dimanche 9 septembre 2018

DEGRADATION DES RETRAITES

Natixis Investment Manager vient de réaliser une enquête au niveau mondial concernant 43 pays et traitant de la qualité de vie des citoyens.
La France arrive au 2ème rang pour la santé mais n'est qu'au 21ème rang pour les retraites (Indice Mondial des Retraites)
Globalement notre pays occupe le 16ème rang pour la qualité de vie, alors que 7 pays de l'Europe occidentale se situent dans le top 10, la Suisse étant en tête suivie de l'Islande.
De l'analyse des causes qui produisent les meilleurs résultats il ressort que les deux éléments les plus importants pour une vie de qualité sont: de solides programmes sociaux
                                                                 de faibles inégalités de revenus
Mais, plus inquiétant que la mauvaise place que la France occupe, notamment en ce qui concerne les retraites, est que, sur ce point là, elle perd deux places en un an.
Avec une telle constatation, on ne peut chercher ailleurs la cause de cette dégradation que dans la pratique du pouvoir actuel, pour qui les retraités sont la principale cible et les principaux contribuables au pénible redressement du pays que l'on ne perçoit, d'ailleurs, toujours pas.
Les retraités se plaignent de la politique menée par Emmanuel Macron. Un organisme indépendant et objectif constate qu'ils ont raison. Il serait grand temps que notre Président se rende compte des dégâts qu'il produit parmi ceux qui devraient lui inspirer un certain respect. Toutes les années de son quinquennat ne seront pas, comme l'année 2018, vierges de tout scrutin.

vendredi 7 septembre 2018

GAUCHE, DROITE ET NEOLIBERALISME

Le mardi 4 septembre Arte a diffusé deux émissions sur la révolution sexuelle dont la fin de la deuxième partie m'a donné l'impression d'éclairer la politique actuelle d'un jour nouveau.
Les commentateurs ont montré que l'évolution sexuelle et notamment le respect des différences comme l'homosexualité et l'autorisation du mariage pour tous, souvent portés par la gauche, était incompatible avec la droite conservatrice mais ne dérangeaient en rien le néolibéralisme.
Ainsi, partant de cette constatation, si on définit trois termes essentiels du débat politique que sont les problèmes économiques, sociétaux et sociaux, il semble possible de les hiérarchiser pour les trois tendances actuelles de la politique.
-Pour le néolibéralisme: Économie, Sociétal, Social
-Pour la gauche: Social, Sociétal, Économie
-Pour la droite conservatrice: Économie, social, Sociétal
On se rend compte de ce fait que la partie non conservatrice de la droite est compatible avec le néolibéralisme , ce qui renforce ses rangs, mais que la gauche est incompatible avec les deux autres modèles.
Si maintenant on considère la mondialisation où l'économie a largement pris le pas sur l'humanisme, l'éthique et l'équité, on se rend facilement compte que le chemin que doit accomplir la gauche est considérable pour arriver à faire accepter ses valeurs à l'échelon mondial, d'autant plus que ce sont des valeurs essentiellement occidentales, loin d'être partagées par les pays asiatiques ou de confession musulmane.
Il ne faudrait pourtant pas en conclure pour cela que la gauche ne souhaite pas tenir compte des critères économiques, mais elle souhaite que l'économie soit au service de l'homme, de tous les hommes et non de quelques uns, alors qu'elle paraît être la seule a avoir ce souci. Reconnaissons toutefois qu'une partie de la droite n'y est pas complétement  indifférente, quant au néolibéralisme, ce semble loin d'être sa motivation principale.

HOMMES DE CONVICTION ET POLITICARDS

Dans son soucis de faire de la politique autrement et de réunir "en même temps" des gens de tous horizons, Emmanuel Macron a fait appel à la fois à des hommes de conviction et à des "politicards" confirmés. Mais les premiers commencent à comprendre qu'ils ne font que servir d'alibi au projet néolibéral du Président et, de ce fait, l'un, Nicolas Hulot, a démissionné de son poste de Ministre, l'autre, Stéphane Bern, pourtant ami du Président, menace d'abandonner la mission de sauvetage du patrimoine qui lui a été confiée, faute d'avoir les moyens nécessaires pour accomplir la tâche dont il est devenu responsable.
A l'opposé, comme l'a si bien fait remarquer Jean-Claude Guillebaud dans sa chronique du journal Sud-Ouest Dimanche du 2 septembre, les gardiens du macronisme que sont Christophe Castaner et Benjamin Griveaux, des "politicards" confirmés, issus de la gauche et facilement convertis en échange d'un porte-feuille, prennent de l'importance et sont particulièrement vigilants pour, quelquefois avec des méthodes s'apparentant à de la goujaterie, discréditer ceux qui les critiquent et notamment les journalistes.
La Maison Macron s'affaiblit comme le montrent les sondages, mais elle se resserre sur son noyau dur et elle reste bien gardée.

mercredi 5 septembre 2018

EN MARCHE...ARRIERE

Nicolas Hulot, écologiste militant convaincu vient de démissionner du gouvernement, il est remplacé par François de Rugy, écologiste plus politique, au parcours assez sinueux qui lui a permis de passer d'Europe Écologie les Verts à la gauche pour la primaire présidentielle puis à la République en Marche. Nulle doute que l'écologie, dans le système macronien, devrait souffrir de cette situation.
Laura Flessel a démissionné de son ministère des sports pour raison personnelles, peut-être aussi pour des problèmes fiscaux, mais peut-être encore pour éviter d'être la ministre qui verra disparaître son ministère, puisqu'un récent rapport préconise son remplacement par un comité où siègeraient des représentants de l’État, des Collectivités locales et des professionnels.
Il faut noter aussi qu'à l'approche des Jeux Olympiques de 2024, le Ministère des Sports a été dessaisi du dossier pour être confié, là encore, à un comité présidé par Tony Estanguet.
Ainsi un ministère risque de disparaitre, un autre s'affaiblit. Les rares barrages qui existent face au néolibéralisme tombent un à un.

mardi 4 septembre 2018

EUROPE: AFFRONTER LE POPULISME

Emmanuel Macron se veut le champion du progressisme pour affronter le populisme, notamment d'extrême droite, en Europe.
C'est une noble ambition mais est-il bien armé ?
Tout d'abord il qualifie de progressisme ce qui n'est en réalité que du néolibéralisme. De ce fait les mesures sociales que le vrai progrès impose sont, souhaitons que ce soit momentané, laissées de coté. Il serait nécessaire, sinon indispensable, qu'avant les élections européennes de vrais signes de progrès sociaux soient donnés pour que la lutte contre le totalitarisme, sous-jacent aux politiques extrémistes, puisse être efficace.
Ensuite, Emmanuel Macron peut se flatter d'avoir évité que la France ne se retrouve dans la situation de l'Italie, de la Hongrie, voire même de l'Allemagne, mais il sait bien que si le R.N (Rassemblement National) est si faiblement représenté à l'Assemblée Nationale, il ne le doit qu'au scrutin majoritaire à deux tours, élément important de la Constitution de la V° République. Il sait aussi que si  les élections françaises se déroulaient, comme dans la plupart des autres pays, au scrutin proportionnel, il y aurait, au bas mot, au moins cent députés R.N. à l'Assemblée Nationale.
Enfin il faut qu'il arrive à fédérer autour de lui les Chefs d’États les moins atteints par la percée populiste, pour présenter un projet européen permettant de récupérer les voix des eurosceptiques pour les inciter à prendre part au scrutin, car l'abstention guette, comme de coutume, ces élections européennes, et plus elle sera importante plus les partis d'extrême droite en sortirons renforcés.
Vaste programme qui ne peut commencer que par une inflexion de la politique nationale de la France vers plus de progrès social qui servirait d'exemple en Europe et pourrait rendre crédible ce qu'Emmanuel Macron appelle le progressisme

lundi 3 septembre 2018

LA REFORME REFORMEE

Le grand réformiste, non gaulois, qu'est Emmanuel Macron a posé la question de savoir si la réforme de la perception de l'impôt par prélèvement à la source doit être maintenue au premier janvier 2019.
Mais quelle inquiétude génère-t-elle cette réforme pour atteindre notre Président lui qui a mené au pas de charge plusieurs réformes pendant la première année de son quinquennat, y compris celle de la SNCF qu'il n'avait pas annoncé lors de la campagne électorale.
La différence qui existe entre la réforme qui sera peut-être repoussée et les autres est de deux ordres.
- Ce n'est pas lui qui avait initié cette réforme des impôts, et peut-être ne l'aurait-il jamais entreprise, en laissant le peuple de gaulois dans une situation tout à fait particulière au sein de l'Europe.
- Jusqu'à présent toutes les réformes qui ont été conduites ont provoqué des dégâts sociaux: perte de revenu des retraités, perte de statut pour les salariés de la SNCF, diminution des droits des travailleurs.
Par contre la réforme de la perception des impôts sera légèrement préjudiciable aux entreprises en augmentant leur charge de travail, mais sera soit indifférente, soit intéressante pour les contribuables.
Il est ainsi clair, que conformément à sa ligne de conduite, Emmanuel Macron ne poursuit qu'un but: diminuer les coût sociaux au profit de la performance économique de certains.

dimanche 2 septembre 2018

UN PEUPLE MAL AIME

Depuis qu'il a été élu Président de la République, et peut-être même bien avant, Emmanuel Macron veut laisser son nom dans l'histoire à la manière du Général de Gaulle, en oubliant qu'au lieu d'un passé glorieux, il n'a que celui d'un banquier.
Pourtant dans une certaine mesure, il a dépassé son modèle. De Gaulle avait osè comparer les français à des veaux, pour faire bonne mesure Emmanuel Macron les a traité d'illettrés, de fainéants, de gens de peu et maintenant de gaulois réfractaires.
Afin que le monde entier sache ce qu'il pense de ceux qui l'ont porté au pouvoir, c'est le plus souvent depuis des tribunes étrangères qu'il dit tout le bien qu'il pense de ses compatriotes.
Il s'agirait, parait-il, d'un trait d'humour, un humour d'un tel degré que nous ne serions peut-être pas capables de le comprendre. Il est vrai que, même au risque de passer pour un inculte, je dois reconnaitre que j'apprécie plus l'humour gaulois que l'humour macronien.
En réalité ce genre de comportement est très significatif de l'écart qui existe entre la classe dirigeante et le reste de la population. Écart qu'Emmanuel Macron veut absolument conservé, même s'il a pu, en son temps, se déguiser en militaire, en handicapé en fauteuil roulant et faire quelques passes sur un terrain de football, pour faire croire qu'il était capable de partager notre quotidien.

NICOLAS HULOT: UN REVELATEUR

La démission de Nicolas Hulot du poste de Ministre d’État chargé de la Transition Écologique est un révélateur de ce qu'est le macronisme.
Nicolas Hulot a été sollicité par les trois derniers Présidents de la République pour occuper un poste de ministre. Il a toujours refusé, considérant qu'il ne pourrait pas être suffisamment libre pour faire progresser ses idées, mais il a toujours accepté quelques missions, parfois très importantes, qui lui avaient été confiées. Emmanuel Macron qui disait vouloir faire de la politique autrement est arrivé à le convaincre d'accepter un poste de Ministre d’État, lui qui au premier tour de l'élection présidentielle avait voté pour Benoît Hamon.
Quinze mois après sa nomination, il s'est rendu compte qu'il était à la fois la caution écologique et de gauche du gouvernement, sans pouvoir faire progresser ses idées, pas plus qu'il ne croyait pouvoir le faire avec les  Présidents dont il avait refusé les propositions.
Ainsi, il s'est rendu à l'évidence. Emmanuel Macron est un homme politique comme les autres, il emploie les méthodes anciennes qu'il critiquait tant, il n'a rien renouvelé, il cède à la pression des lobbies. Le néolibéralisme est incompatible avec la nécessaire prise en compte du dérèglement climatique. L'économie est le seul fil conducteur du gouvernement actuel. L'affichage de l'écologie n'est qu'une opportunité qui sert à faire croire que les évolutions climatiques catastrophiques sont prises en compte. Ce Président qui se disait ni de droite ni de gauche a mis en place un gouvernement  clairement positionné à droite au sein duquel un Ministre de l’Écologie, fut-il Ministre
d’État, n'a pas sa place.
De ce fait, la démission de Nicolas Hulot lui fait honneur. Il ne veut pas, pour conserver un marocain prestigieux, assister impuissant à la défense de valeurs qu'il ne partage pas, et il a par sa démission éclairé d'un jour nouveau, pour certains s'il en était besoin, les réels ressorts de la politique du Président de la République.