vendredi 7 septembre 2018

GAUCHE, DROITE ET NEOLIBERALISME

Le mardi 4 septembre Arte a diffusé deux émissions sur la révolution sexuelle dont la fin de la deuxième partie m'a donné l'impression d'éclairer la politique actuelle d'un jour nouveau.
Les commentateurs ont montré que l'évolution sexuelle et notamment le respect des différences comme l'homosexualité et l'autorisation du mariage pour tous, souvent portés par la gauche, était incompatible avec la droite conservatrice mais ne dérangeaient en rien le néolibéralisme.
Ainsi, partant de cette constatation, si on définit trois termes essentiels du débat politique que sont les problèmes économiques, sociétaux et sociaux, il semble possible de les hiérarchiser pour les trois tendances actuelles de la politique.
-Pour le néolibéralisme: Économie, Sociétal, Social
-Pour la gauche: Social, Sociétal, Économie
-Pour la droite conservatrice: Économie, social, Sociétal
On se rend compte de ce fait que la partie non conservatrice de la droite est compatible avec le néolibéralisme , ce qui renforce ses rangs, mais que la gauche est incompatible avec les deux autres modèles.
Si maintenant on considère la mondialisation où l'économie a largement pris le pas sur l'humanisme, l'éthique et l'équité, on se rend facilement compte que le chemin que doit accomplir la gauche est considérable pour arriver à faire accepter ses valeurs à l'échelon mondial, d'autant plus que ce sont des valeurs essentiellement occidentales, loin d'être partagées par les pays asiatiques ou de confession musulmane.
Il ne faudrait pourtant pas en conclure pour cela que la gauche ne souhaite pas tenir compte des critères économiques, mais elle souhaite que l'économie soit au service de l'homme, de tous les hommes et non de quelques uns, alors qu'elle paraît être la seule a avoir ce souci. Reconnaissons toutefois qu'une partie de la droite n'y est pas complétement  indifférente, quant au néolibéralisme, ce semble loin d'être sa motivation principale.

2 commentaires:

  1. Merci pour la lucidité parfaite de ce billet. Il est bien en évidence, sans le nommer, le principe selon lequel pour distribuer il faut, quand même, préalablement, créer.

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  2. En faisant du social sur des capacités d'emprunt étatiques, on charge les générations futures d'un risque à tout le moins inapproprié.

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