dimanche 29 novembre 2015

GUERRE DE RELIGIONS

Lors de l'émission " Des paroles et des actes" de ce jeudi 26 novembre les propos de Mathieu GUIDERE spécialiste de l'islam radical m'ont fort surpris.
Dans un débat avec Hubert VEDRINE et Jean-Pierre RAFFARIN qui justifiaient les frappes sur DAESH, il défendait l'idée que ce comportement était inadapté et suggérait d'éviter tout intervention.
Ses arguments sur l'origine de l'affrontement qui mine l'Islam étaient très convaincants, c'est une évidence, venant d'un spécialiste reconnu.
Rapidement exposé: la lutte est au sein de l'Islam entre chiites et sunnites et la branche la plus intolérante du sunnisme, le salafisme, nourrissent le conflit. On ne peut que souscrire à cette analyse qu'il compare aux guerres de religions qui ont ensanglanté l'Europe et notamment la France au XVI° siècle en comparant les sunnites aux  catholiques, les chiites aux protestants et les salafites aux calvinistes. Cette similitude me paraît également fort bien appréciée.
 Mais je ne comprends pas que Mathieu GUIDERE ne prenne pas en compte l'internationalisation du conflit quel qu'en soit la cause.
Cette guerre de religion interne à l'Islam ne nous concerne pas, seulement voilà, elle est importée chez nous, même si l'occident représenté par Georges BUSH en Irak, qui a agit sans l'appui de la France peut être jugé comme responsable de cette situation.
Au XVI° siècle, aucun autre pays que ceux concernés par la réforme n'a subi les méfaits des guerres de religions, il n'y avait donc pas à priori de raison pour que d'autres nations interviennent dans le conflit. Ce n'est pas le cas actuellement.
Un autre sujet est de savoir si au nom des droits de l'homme, l'occident est fondé à intervenir parmi les populations qui ne respectent pas ces droits et notamment ceux de la femme. La question n'était pas à l'ordre du jour ce jeudi 26 novembre, si elle venait à être abordée elle m'intéresserait énormément.

samedi 28 novembre 2015

TRAMWAY DE BORDEAUX- Desserte de l'ouest de Bordeaux-Métropole

L'article du journal "Sud-Ouest" du 27 novembre relatif au fait que la commune du Haillan soit opposée au prolongement de la ligne D pour desservir Saint Médard en Jalles a retenu toute mon attention et m'a rappelé que, lorsqu'il était dans l'opposition, ainsi que lors de la campagne électorale pour les élections communales, l'actuel Maire de Saint Médard en Jalles envisageait le prolongement de la ligne A comme le suggèrent les élus du Haillan alors que maintenant il défend le projet d'extension de la ligne D. Ses arguments à cette époque étaient plus convaincants que ceux qu'il expose actuellement pour préférer l'extension de la ligne D pour desservir Saint Médard en Jalles.
En effet prolonger la ligne A se fera plus rapidement que de prolonger la ligne D dont les travaux du secteur principal n'ont pas encore commencé.
Le pont sur la rocade, ouvrage très coûteux ne se justifie que pour prolonger la ligne A jusqu'à Saint Médard en Jalles et non pas pour ne faire simplement progresser cette ligne que de quelques centaines de mètres, comme c'est le cas actuellement. Cette critique était à l'époque, fort justement, celle de l'actuel Maire de Saint Médard en Jalles.
D'autre part les arguments actuels en faveur de la ligne D sont paraî-ilt économiques, je crains qu'ils ne soient que financiers. L'investissement pour la ligne D sera certes moins important que pour la ligne A mais les zones traversées seront moins peuplées, l'important secteur d'activité des Cinq Chemins ne sera pas desservi et la circulation aux heures de pointes sur la route de Magudas sera toujours extrêmement problématique.                                                                                                Ainsi si l'on rapporte le coût de l'investissement au service rendu, mesuré par la fréquentation exprimée en nombre de passagers/jour, il n'est pas certain que le prolongement de la ligne A soit la plus mauvaise solution.

jeudi 26 novembre 2015

LA ROCADE DE BORDEAUX

Bordeaux est l'une des villes de France où la circulation est la plus difficile. La rocade de Bordeaux est un point noir du réseau national.
La mise progressive à deux fois trois voies ne résoudra que partiellement le problème. La principale raison de cet encombrement est la circulation nationale nord-sud, notamment des poids lourds, qui n'ont d'autre solution que d'emprunter la rocade.
Le grand contournement de Bordeaux a fait l'objet d'un long débat avant d'être enterré. Souhaitons que ce projet ressuscite.
Les principaux opposants étaient les écologistes et les viticulteurs.
Les écologistes craignaient en favorisant la circulation automobile d'accroître la pollution. On peut émettre deux objections:
-la première est que si la pollution augmente, et ce n'est pas une certitude, elle concernera un territoire plus étendu et peut donc diminuer près de l'agglomération.
-la deuxième objection est de faire peu de cas des progrès de la technique et de la recherche. Les véhicules automobiles consomment de moins en moins de carburants, un constructeur japonais prévoit même, à l'horizon 2020, de ne plus fabriquer que des véhicules hybrides. D'autre part les énergies renouvelables, si chères aux écologistes, doivent progresser. Pour le stockage de l'énergie ainsi produites, Corinne LEPAGE, ancienne Ministre de l'écologie, dit que l'on a fait de gros progrès et que les recherches sont sur le point d'aboutir, les véhicules électriques gagneront donc en autonomie . On peut donc penser que bientôt l'automobile ne sera plus synonyme de pollution, sans parler des moteurs à hydrogène. Ainsi donc, si on est optimiste pour la part croissante de l'énergie renouvelable dans la satisfaction des besoins énergétiques on doit l'être aussi pour l'importante diminution de la pollution générée par l'automobile.
Pour les viticulteurs, il en va tout autrement. Le récent débat à l'Assemblée Nationale suivi d'un vote sur la modification de la loi EVIN montre la puissance des lobbies des vini-viticulteurs et des alcooliers.
On assiste donc au paradoxe suivant: le projet du grand contournement de Bordeaux se heurte à la fois à ceux qui défendent la pureté de l'air et donc la santé, et à ceux qui défendent leur pré carré contre l'avis quasi général du corps médical.

mercredi 25 novembre 2015

JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD

Ce texte a été adressé au journal Sud-Ouest sous forme de commentaire
J'attends chaque week-end avec impatience la livraison de "Sud-Ouest Dimanche" pour prendre connaissance de la chronique de Jean-Claude GUILLEBAUD, qui est ma lecture préférée de la semaine.
C'est d'ailleurs à la suite d'une conférence qu'il avait donnée au cinéma "Jean Eustache" à Pessac qu'il m'est venu à l'idée d'écrire des articles pour vous les soumettre. Ce premier article que vous avez acceptez de publier traitait du bénévolat.
Dans le courant de l'année 2016, une autre intervention de Jean-Claude GUILLEBAUD est prévue à Saint Médard en Jalles, au "Carré des Jalles", je ferai tout mon possible pour y assister. C'est dire à quel point j'apprécie ses chroniques et ses analyses qui me paraissent raisonnables, impartiales et qui reflètent la pensée d'un humaniste comme il en existe trop peu actuellement.
Cependant, dimanche dernier, j'ai trouvé que son appréciation sur François HOLLANDE et Laurent FABIUS au sujet de l'Iran était bien sévère en les soupçonnant de vouloir faire échouer les négociations entre ce pays et l'occident. Je pense, sans avoir ses compétences ni ses informations, que la position de la France a permis de renforcer les propositions des puissances occidentales tout en les faisant respecter.
Quoiqu'il en soit, j'attends dimanche prochain toujours avec impatience.

mardi 24 novembre 2015

CHARLIE ET LE BATACLAN

Dans son éditorial du lundi 23 novembre du journal Sud-Ouest, Bruno DIVE fait remarquer à juste titre " qu'après "Charlie Hebdo", le monde politique était uni et les français divisés, après le "Bataclan", les français sont rassemblés et le monde politique se désunit"
L'attitude du monde politique était prévisible à l'approche des élections régionales.
Pour les français cela parait plus compliqué.
Après les attentats de "Charlie Hebdo" deux réflexions expliquaient cette attitude:
-les français ne sont, malheureusement, pas tous prêts à défendre la liberté d'expression .
-les français ne se sentaient pas en insécurité étant persuadés que le risque n'existait que pour ceux s'approchant de certaines cibles potentielles de DAESH.
Après le "Bataclan", personne ne se sent à l'abri, c'est le sentiment de crainte qui gagne la société. Les rassemblements sont justifiés pour montrer notre union face au risque d'attentat, mais j'ai trouvé certaines pancartes brandies du type "même pas peur" mal venues, car je ne crois pas qu'elles expriment réellement la vérité.

JOHNNY S'EN VA-T-EN GUERRE...

Le journal "Sud-Ouest" de ce lundi 23 novembre rapporte les propos de Johnny HALLIDAY "si je n'étais pas chanteur, je prendrais les armes et j'irais les combattre."
A QUE...c'est beau l'engagement par procuration!  En dehors du fait qu'il y a bien longtemps qu'il ne doit plus faire partie des réservistes une telle volonté ne pourrait être respectée.
Avec la même logique, chanteur étant un métier comme un autre, en dehors du fait qu'il génère des revenus énormes, tout individu ayant un emploi pourrait à juste titre vouloir mais ne pas pouvoir combattre. Ne resteraient que les chômeurs. Quelle importante armée nous aurions à défaut d'être efficace.

lundi 23 novembre 2015

IDEOLOGIE ET PRAGMATISME

Certains régimes politiques imposant leur idéologie, souvent dans le sang, ont en général des tentations hégémoniques comme ce fut le cas pour l'URSS, ou isolationnistes comme la Corée du Nord actuellement.
D'autres prônent le pragmatisme quitte à libéraliser ce qui devrait être du ressort de l'Etat, comme l'Angleterre, ou à traiter un mal, le chômage, en proposant des salaires indécents comme l'Allemagne.
Ces deux termes, pragmatisme et idéologie, bien qu'apparemment antagonistes doivent cohabiter pour que la politique d'un pays soit équilibrée. C'est souvent le cas dans les pays scandinaves et c'est aussi ce qu'essaie de faire, en général, la France en penchant tantôt d'un coté, tantôt de l'autre, mais en ne faisant pas toujours les bons choix entre ce qui doit faire appel au pragmatisme et ce qui doit être empreint d'idéologie.
Prenons deux exemples:
-Les relations avec la Russie: l'idéologie qui consistait, à juste titre, à désapprouver la politique de Vladimir Poutine vis à vis de l'Ukraine et de la Crimée a complètement occulté le nécessaire pragmatisme dont il fallait faire preuve pour éradiquer  DAESH et ses actions terroristes par un accord avec la Russie
-Les relations avec l'Arabie Saoudite: le pragmatisme a conduit à commercer avec ce pays pour en tirer des avantages certains bien que ce soit une dictature religieuse, ainsi qu'avec le Qatar , pour les mêmes raison, alors que l'un et l'autre soutiennent DAESH politiquement et financièrement. Un peu plus de respect de notre éthique aurait dû nous faire faire appel plus à notre idéologie qu'à notre pragmatisme.
Ainsi une bonne politique doit associer idéologie et pragmatisme, encore faut-il ne pas se tromper, et le résultat obtenu dépend du bon dosage de ces deux "ingrédients" face aux problèmes que l'on rencontre. Chaque fois la question mérite d'être posée.

dimanche 22 novembre 2015

HERITAGE DETTE ET PATRIMOINE

On entend dire et on lit régulièrement que notre génération va laisser une dette importante à ses enfants.
A y regarder de plus près, je me suis rendu compte que la dette de l'Etat français s'élevait à un peu plus de 2000 milliards d'euros alors que le patrimoine des français est de plus de 10000 milliards d'euros, représenté pour les 4/5 par les avoirs immobiliers et pour 1/5 par l'épargne.
Ainsi laisserons nous à nos enfants un patrimoine cinq fois supérieur à la dette que nous leur transmettrons.                                                                                                                                        Est-ce aussi inconfortable que cela?                                                                                                  Mais en raisonnant soit sur la globalité, soit sur la moyenne d'une donnée on oublie les extrêmes, c'est à dire dans ce cas les plus démunis qui ne recevront rien en héritage et qui devront supporter la dette, et les plus riches à qui le remboursement de cette dette sera plus facile et indolore ou qu'ils en seront épargnés suivant les modalités qui seront alors imaginées.
Nous voilà de nouveau confrontés au phénomène de la répartition des richesses. Il est inadmissible d'être pauvre dans un pays riche même si l'on accepte que le patrimoine global des français ne soit pas parfaitement et également partagé. Le mérite doit être récompensé, mais la distorsion énorme dans la répartition des richesses n'est pas acceptable.

samedi 21 novembre 2015

LE TRAITEMENT DES FONCTIONNAIRES

Emmanuel MACRON a proposé de rémunérer les fonctionnaires au mérite en fonction des notes que leurs supérieurs leurs attribueraient.
Ce n'est pas un scoop. Les fonctionnaires sont notés au cours d'entretiens d'évaluation, et leur avancement dépend théoriquement de leurs notes, c'est à dire qu'ils progressent plus ou moins vite dans leur carrière en ayant des "avancements à l'ancienneté", "au choix", "au grand choix" et plus rarement des "retard à l'avancement".                                                                                                Notre Ministre ignore peut-être comment se pratique les notations. La quasi totalité des fonctionnaires est notée entre 19 et 20, et il faut parfois regarder la deuxième décimale de la note pour essayer de percevoir une différence entre deux agents.
Mais plus grave que cela, l'utilisation de la notation peut avoir des effets secondaires très pervers. Lorsqu'un fonctionnaire demande une mutation, ses vœux sont d'autant plus vite exhaussés qu'il est bien noté. Ainsi, la meilleure manière de se débarrasser dans un service d'un agent remplissant mal sa fonction est de bien le noter pour que ses vœux de départ soient le plus vite possible réalisés, le service d'accueil croyant recruter un excellent agent est donc demandeur.
Il serait bon que le notateur ayant de telles pratiques soit lui même sanctionné par sa hiérarchie.
D'autre part, point n'est besoin, à l'heure où on remet en cause les notes chiffrées en milieu scolaire, de chercher une telle précision dans le cadre de la notation de personnel adulte. Cinq lettres de "A" à "E" suffisent pour exprimer son opinion sur la qualité d'un service rendu et sur le degré d'investissement d'un agent.
Je pense, par ailleurs, qu'il faut avoir des critères objectifs d'appréciation des résultats pour juger les performances d'un agent, qu'il fasse partie indistinctement du service public ou du secteur privé, en évitant scrupuleusement, pour les fonctionnaires, que l'aspect financier soit le seul instrument de mesure du mérite, car, tout compte fait, si un service public dégage des bénéfices il sera vite transféré au privé , ce qui rend très problématique pour un agent de l'état de travailler dans le secteur concurrentiel.

jeudi 19 novembre 2015

VERSATILITE

A la suite des attentats du vendredi 13 novembre à Paris, le Président de la République a convoqué le Parlement à Versailles où il a été ovationné et où, députés et sénateurs ont entonné la Marseillaise.
Le mardi 17 à l'Assemblée Nationale, la belle unité a volé en éclats. Des reproches injustifiés ont été proclamés sur les bancs de l'amphithéâtre ainsi que des petites phrases assassines dans les couloirs du Palais Bourbon.
Le mercredi 18 les forces antiterroristes françaises ont mené une action importante osée et réussie. De nouveau des applaudissements de tout bord ont fusé dans l'hémicycle.
Le jeudi 19 l'état d'urgence est prolongé de trois mois à la quasi-unanimité.
Faut-il qu'il y ait des faits de guerre pour que chacun reprenne ses esprits et que l'on retrouve la cohésion nationale?
La peur serait-elle devenue bonne conseillère?

mercredi 18 novembre 2015

UNE GAUCHE BIEN TIMOREE

J'ai été fort surpris la semaine dernière d'entendre Manuel VALLS et Alain ROUSSET faire appel au front républicain pour faire barrage au Front National lors des prochaines élections régionales.
Pour Manuel VALLS le risque est grand en Nord- Pas de Calais- Picardie de voir Marine LE PEN prendre la tête de la future grande région.
En Aquitaine-Poitou Charentes- Limousin ce n'est pas le cas, c'est même avec la Bretagne la seule grande région  qui est susceptible de rester à gauche.
Que de défaitisme et de manque de confiance, passe encore pour Manuel VALLS, tout en étant surpris de voir un personnage aussi autoritaire et sûr de lui, prendre de telles positions. Mais en Aquitaine-Poitou Charentes-Limousin où la majorité peut rester à gauche quel manque d'assurance et de volonté de gagner.
Décidément comme en 2002 avec Lionel JOSPIN, le Parti Socialiste ne guérira jamais de sa maladie de préparer le second tour d'une élection sans penser au premier.
Jean Christophe CAMBADELIS a rappelé à juste titre, et à sa manière, qu'il "n'avait pas l'habitude d'enfiler son pantalon avant son caleçon".

mardi 17 novembre 2015

13/11/15 APOCALYPSE NOWembre

La France est blessée.
L'Europe est abasourdie.
Le Monde va mal.
Lors des attentats de ce 13 novembre les services de secours, d'ordre, de sécurité et de santé se sont remarquablement comportés, il faut les féliciter et les remercier.
Au delà des nécessaires actions de protection, de précaution, de prévention et d'interventions, posons nous la question des raisons du développement de tant de haine dont les terroristes font preuve et des moyens dont ils disposent.
Au niveau mondial, la finance, le commerce et la loi des marchés ont remplacé tout éthique. Les relations avec les dictatures et les régimes intégristes n'ont jamais gêné les démocraties ou pseudo-démocraties pourvu qu'elles soient créatrices de revenus juteux. Les démocraties ont même cru qu'en maintenant les dictateurs en place elles obtiendraient la garantie du calme car ces régimes, par des méthodes peu louables, empêchaient les intégrismes de s'exprimer alors qu'en réalité  elles favorisaient leur développement.
L'Europe dite unie n'a que son nom qui peut laisser croire à cette union. On assiste à la montée des extrémismes dans bien des pays la constituant. Toute la défense de l'Europe repose sur la France en faisant ainsi d'elle une cible privilégiée et amputant accessoirement le budget de l'Etat français de moyens dont il aurait besoin par ailleurs. L'Angleterre représente également une force militaire mais elle ne constitue qu'une espèce d'assistance aux Etats Unis comme ce fut le cas lors de la guerre en Irak.
En France l'éducation a failli, les esprits non instruits sont des proies faciles pour la haine, l'intégrisme ou d'autres maux. L'urbanisme a laissé se créer des ghettos. L'individualisme forcené des trente (dites) glorieuses a vidé les partis politiques et les syndicats de leurs adhérents et les cultes de leurs fidèles. Le service militaire au lieu d'être supprimé aurait du être remplacé par un service civique pour éviter son inutilité et conserver ce qu'il avait de mieux, la mixité sociale.
Quels chantiers à entreprendre!
En attendant l'heure est à la lutte et à l'union. Barak Obama et Vladimir POUTINE sauront ils, malgré leur énorme antagonisme, faire face, par leur union de circonstance, au terrorisme et à l'intégrisme comme Franklin ROOSEVELT et Joseph Staline avaient su le faire face au nazisme.

vendredi 13 novembre 2015

L'ARAIGNEE ET LES FOURMIS

Je me suis remémoré le plan du tramway de Bordeaux tel qu'il était dans la première partie du siècle dernier et me suis amusé à le comparer à celui du tramway actuel.
A cette époque ce plan ressemblait à une toile d'araignée. Il y avait un réseau urbain et un réseau suburbain. Le réseau urbain était constitué de lignes à disposition radiale partant du centre de Bordeaux (place Jean JAURES) et desservant les "barrières", ainsi que de deux autres lignes circulaires empruntant l'une les Cours et l'autre les Boulevards. Cette disposition permettait de desservir l'ensemble de la population de la ville comme l'araignée cherche à intercepter toutes les proies à portée de sa toile.
Le réseau suburbain prolongeait au delà des "barrières" le réseau urbain en desservant toutes les banlieues, quelques fois très éloignées, comme Léognan ou Gazinet, si bien que ce moyen de transport était utilisé pour aller passer les après-midi des week-end à la campagne. Ces lignes s'apparentaient aux fils de la toile d'araignée qui ont pour effet de fixer cette dernière à l'environnement comme la banlieue de Bordeaux était accrochée à la métropole.
Actuellement il est fort désagréable de constater la pauvreté du réseau tel que nous le connaissons y compris avec la construction de la future ligne D.
L'actuel plan du tramway bordelais s'apparente au tracé laissé par un nid de fourmis dont les occupants, navigant d'une manière aléatoire, s'arrêtent aux endroits où les proies sont les plus faciles. En effet les tracés paraissent désordonnés, prenant rarement des allures rectilignes, pour desservir les  quartiers les plus peuplés que le manque de plan global d'urbanisme a laissé s'installer un peu partout. Bien évidemment, contrairement aux fourmis, il ne s'agit pas de proies mais de desservir au moindre coût un maximum de population.
Un observateur extérieur examinant de plus près ces deux réseaux aurait du mal à croire que ce que nous connaissons actuellement constitue un progrès par rapport à ce qui existait au siècle dernier. L'impression qu'il ressentirait serait certainement de croire que les moyens financiers et techniques étaient autrefois plus importants que maintenant.
Je ne pense pas que ce soit le cas, alors comment expliquer cette situation? Ne saurions nous pas capables d'utiliser les outils dont nous disposons ou oublierions nous d'utiliser nos richesses pour améliorer la vie de chacun?
Je laisse libre le lecteur de répondre à cette question, quant à moi je regrette de ne pas avoir le talent de Jean de LA FONTAINE pour rédiger ce papier sous forme de fable.

jeudi 12 novembre 2015

CLIMATO-SCEPTIQUES ET "CLIMATO-CONVAINCUS"

Je suis toujours impressionné par les arguments déployés par les spécialistes s'affrontant au sujet de l'évolution prévisible du climat.
Globalement tous s'accordent pour reconnaître que le climat évolue vers un réchauffement général de la planète, une fonte des glaces, une remontée des océans et un accroissement de la désertification.
De ce fait on ne peut pas vraiment dire qu'il existe des climato-sceptiques.
Par contre certains, l'importante majorité, rendent l'homme responsable de l'accélération de cette évolution, alors que d' autres, "les climato-sceptiques", pensent qu'il s'agit simplement de l'évolution normale de la nature.
Des arguments scientifiques s'opposent: évolution géologique du climat contre accélération depuis l'avènement de l'ère industrielle, phases historiquement connues de brusques changements climatiques contre pérennité de ces basculements, émissions de CO2 présentées en pourcentages apparemment peu inquiétants contre présentation en valeur absolue prenant alors une dimension dramatique.
D'autres arguments plus discutables, s'apparentant à des procès d'intention, s'affrontent: créer un réflexe de peur toujours favorable au pouvoir en place ou au type de société du moment contre manipulation par des lobbies industriels.
Qui croire les uns parce qu'ils sont majoritaires ou les autres parce qu'ils ont peur de se faire manipuler?
Ne nous dirigeons nous pas vers une obligation, pour les non initiés, d'avoir un comportement quasi religieux comme PASCAL avec son célèbre pari? Croyons y c'est plus prudent.
Pour ma part je préfère cacher mon ignorance derrière une position que je crois être de bon sens.
Tout ce qui est dit être bon pour limiter l'évolution défavorable du climat est aussi bon pour lutter contre la pollution.
Soyons pragmatiques, évitons de polluer, c'est bon pour l'homme, espérons que ce sera bon pour la planète.

mercredi 11 novembre 2015

LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DE CESTAS

Nous nous flattons en Gironde de posséder à Cestas la plus grande centrale photovoltaïque d'Europe avec des panneaux recouvrant 250 ha et permettant de fournir en énergie domestique une population sensiblement égale à celle de Bordeaux, soit 300000 habitants. Reporté à l'échelon national il suffirait donc de 550 km2 de surface panneaux pour couvrir dans les mêmes conditions les besoins nationaux. Ceci représente 1/1000 du territoire. Exprimé en proportion cela semble relativement peu.
Cependant de telles installations permettent de se poser plusieurs questions.
- De telles surfaces installées comme c'est le cas à Cestas gèlent des zones, au moins potentiellement agricoles, qui proches des grosses agglomérations peuvent avoir des fonctions maraîchères.
- Le gel de ces surfaces en concentrant les eaux de pluie dans un faible pourcentage du territoire recouvert (entre les séries de panneaux) créent des flux d'évacuation pouvant provoquer des inondations, à tout le moins une érosion importante.
- Ces panneaux peuvent-ils résister aux intempéries comme la grêle surtout s'ils sont, comme à Cestas, installés d'une manière quasi horizontale?
- L'impact paysager de telles installations n'est pas négligeable. Après les surfaces recouvertes de serres florales et potagères et les "tunnels" de protection des produits maraîchers, notre campagne va se couvrir d'autres produits artificiels donnant l'impression d'un paysage constitué de terres stériles.
- Les panneaux fabriqués en Chine ont nécessité une abondante consommation de produits polluants. A quelle échéance l'économie de pollution générée par ces centrales équilibrera-t-elle la consommation nécessaire à leur fabrication? A cette échéance les panneaux seront-ils encore performant?
- La main d'œuvre pour installer ces panneaux est au moins en partie étrangère et suivant la nationalité du personnel employé diminue plus ou moins les rentrées dans les caisses de l'Etat par les économies de charge qu'elle permet de réaliser.
Pourquoi, si le bilan économique s'avérait positif, ne pas installer ces panneaux sur des locaux industriels, des hangars, des installations sportives couvertes etc.? Ne pourrait-on pas dans ce cas envisager de faire prendre en charge la construction des superstructures par les exploitants des installations photovoltaïques, ce qui diminuerait d'autant les investissements des industriels, des particuliers ou des collectivités locales qui mettrait à disposition la couverture de leurs locaux pour installer ces cellules?

vendredi 6 novembre 2015

COMMENT LES PRESIDENTS DE LA 5° REPUBLIQUE ONT-ILS ETE ELUS?

- En 1958 le Général de GAULLE  sans opposition sérieuse face à une gauche exsangue a été élu sans difficulté.
- En 1965 François MITTERAND a obligé le Général de GAULLE à disputer un second tour ce qui n'a en rien altéré ni la légitimité, ni l'autorité de ce dernier
- En  1969 face à une gauche désorganisée le second tour a vu s'opposer deux représentants de la droite, Alain POHER et Georges POMPIDOU qui est sorti vainqueur de ce duel.
- En 1974 après le décès de Georges POMPIDOU, et dans la précipitation Valéry GISCARD-            d 'ESTAING a été élu à la suite de la trahison de Jacques CHIRAC qui a porté un coup fatal à Jacques CHABAN-DELMAS
- En 1981 François MITTERAND qui avait réussi a reconstituer une force de gauche a été élu
- En 1988 réélection de François MITTERAND bénéficiant de l'apparition du Front National et d'une cohabitation qui a été fatale à Jacques CHIRAC
- En 2002 les sondages trop favorables à Lionel JOSPIN lui ont fait préparer le second tour sans penser au premier. Dans l'euphorie des bonnes prévisions il a laissé se multiplier les candidatures à gauche conduisant à une dispersion des voix et à l'élection de Jacques CHIRAC face à Jean-Marie LE PEN
- En 2007 Nicolas SARKOZY a été élu  en grande partie à cause du refus de Ségolène Royal par le corps électoral
- En 2012 ce fut le même cas pour François Hollande qui a bénéficié du refus de Nicolas SARKOZY.
Ainsi, la 5° République pendant 59 ans a eu seulement un président attendu Charles de GAULLE pendant 11ans, et un président souhaité François MITTERAND pendant 7 ans.
Difficile dans ces conditions d'avoir un pouvoir fort et respecté.
Il est grand temps de changer de constitution. Le Général de GAULLE l'avait faite tailler sur mesure en raison de sa forte personnalité, François MITTERAND après l'avoir combattue s'y est trouvé très à l'aise pour les mêmes raisons. Depuis, un régime présidentiel, avec des présidents aussi mal élus ne peut donner que des résultats aussi peu glorieux que ceux que nous connaissons.

jeudi 5 novembre 2015

ETE INDIEN

Est-ce le beau temps actuel propice au repos et au farniente qui fait souffler dans les couloirs du pouvoir ce vent de dilettantisme et d'amateurisme?
Des décisions qui, en principe, devraient être murement réfléchies ont au cours de la même journée été présentées et retirées.
Il s'agit de l'aide aux collectivités locales,
             de l'allocation aux étudiants,
             de l'allocation aux handicapés,
             des impôts locaux.
S'agissant toujours de mesures restrictives ces décisions touchent les classes les plus faibles, notre Premier Ministre s'est, un peu tard, rendu compte que ses fréquentes dérives droitières  étaient dangereuses à l'approche des élections régionales, ce qui l'a conduit à un remarquable rétropédalage pour essayer d'apporter une touche gauchisante à ses propositions.
Jean Luc MELANCHON avait qualifié notre Président de "capitaine de pédalo", il ne savait pas que ce dernier allait avoir deux places et qu'il serait équipé d'une marche arrière.

mercredi 4 novembre 2015

L'ETAT FACE AU CORPORATISME ET AU COMMUNAUTARISME

Deux événements récents qui ne semblent n' avoir aucun point commun m'inquiètent pour des raisons analogues.
Il s'agit d'une part des manifestations de la communauté des gens du voyage et, d'autre part du procès du docteur Nicolas BONNEMAISON
Dans le premier cas les gens du voyage ont manifesté à deux reprises pour que l'Etat respecte leur tradition en libérant un repris de justice pour assister à des obsèques. Lors de la première manifestation leur cause a été entendue sous la pression de la violence. Lors de la deuxième manifestation une intervention, bien modérée des forces de l'ordre a essayé de faire face à une extrême violence sans arriver à la contenir, pour se terminer par "un impressionnant mouvement de menton du Premier Ministre". Il paraît même que les obsèques à l'origine de cette dernière manifestation n'ont toujours pas eu lieu.
Le communautarisme à fait plier la force publique et a remis en cause les décisions de justice.
Dans le deuxième cas le docteur Nicolas BONNEMAISON, bien qu'acquitté en première instance, a  été avant son procès rayé de l'Ordre des Médecins. Après appel du ministère public, et non pas des plaignants, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis ce qui pourrait s'apparenter, selon moi, sur le plan professionnel à un blâme ou au plus à une interdiction provisoire d'exercer sa profession.
Ainsi l'Ordre des Médecins, instance corporatiste s'il en est a pris très tôt une décision de radiation, sans la remettre en question après qu'en première instance aucune faute n'ait été reconnue de la part du docteur Nicolas BONNEMAISON.
La corporation a outrepassé en sévérité la décision de justice.
Fat-il utiliser la force et la violence pour se faire entendre et ne pas être un bouc émissaire pour éviter d'énormes désagréments conduisant à une tentative de suicide afin que les décisions de justice prévalent sur les comportements communautaires ou corporatistes.

mardi 3 novembre 2015

LA PENSEE UNIQUE

Je savais qu'il ne faisait pas bon sous peine de passer pour passéiste ou rétrograde de transgresser en politique la "pensée unique" actuelle.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que ce mal sévissait aussi dans le domaine technique. Ainsi, Philippe VERDIER le Monsieur météo de la" 2" a été licencié pour avoir sur un ouvrage paru récemment mis en doute les conclusions des experts sur l'évolution du climat.
Etre climato-sceptique serait donc une faute professionnelle. Nous voila bientôt revenu au 17° siècle lors de la condamnation de GALILEE !
Qu'on ne s'y trompe pas, je ne porte pas de jugement sur la justesse du raisonnement mais sur le fait qu'une expression dérangeante est condamnable.

dimanche 1 novembre 2015

CHANGER LE MODE DE SCRUTIN

 Dans le cadre des sondages relatifs à la prochaine élection présidentielle, si rien ne change, les trois principaux candidats recueilleront une majorité d'opinions défavorables. Avec le mode de scrutin actuel, issu de la Constitution de la 5° République, l'heureux élu aura pourtant la majorité absolue, c'est à dire plus de 50% des suffrages exprimés.
Résultat: -Elu par plus de la moitié des suffrages exprimés.
               -Refusé par la majorité des électeurs
Serait-ce là la limite de l'exercice démocratique?
Pourquoi ne prévoirait-on pas un premier tour pour éliminer certains candidats en demandant aux électeurs d'exprimer leur refus et non leur choix? Les candidats recueillant plus de 50% de votes négatifs seraient éliminés de la suite de la compétition. Ce serait en quelque une élection primaire générale ouverte à tous pour tous les candidats qui ne seraient pas nécessairement présentés par leur parti.
Ceux qui auraient passé ce cap, s'ils sont plus de deux, participeraient à un deuxième tour pour désigner les deux postulants pouvant s'affronter au troisième tour.
Bien sûr, s'il n'y a que deux candidats ayant obtenu moins de 50% de refus au premier tour, cette phase intermédiaire de l'élection serait supprimée et, s'il n'y a qu'un candidat franchissant le cap du premier tour il serait immédiatement déclaré élu.
Je pense qu'avec un tel mode de scrutin il y aurait moins d'abstention et le Président de la République serait choisi d'une manière positive pour ses qualités et ses propositions et non pas d'une manière négative par refus du candidat malheureux comme ce fût le cas en 2007 et 2012.
En 2017, telles que les choses ont l'air de se présenter, avec des candidats suscitant pour le moment un tel refus, deux risques majeurs sont à craindre:
             - Enorme taux d'abstention
             - Cohabitation dès le début du mandat présidentiel, car ce sera lors des élections législatives qui suivront que les électeurs pourront alors exprimer leur mécontentement.