mardi 26 mai 2015

SOUVENIR DU FRANQUISME

Par leur vote les français comme les espagnols manifestent de plus en plus leur rejet du bipartisme.
P.S.O.E. et P.P. pour les espagnols
P.S. et U.M.P. pour les français
L'alternance de ces deux partis au pouvoir, dans chaque pays, a montré que ces derniers étaient incapables, seulement de tenter, d'infléchir certains méfaits de la mondialisation et d'éloigner les dangers de l'ultra libéralisme.
Les électeurs français se tournent vers l'extrême droite du F.N., les espagnols vers les indignés de Podemos. La mémoire du franquisme rend ces derniers prudents et leur évite de choisir une voie dangereuse qui s'installe souvent pour longtemps.
Faut-il passer par la dictature pour réveiller les consciences? Quel désastre!
Stephane HESSEL a créé le mouvement des indignés, la graine n'a pas pris en France, en Espagne elle a germé, quarante années de jachère franquiste y avaient semble-t-il rendu le terrain plus favorable 

lundi 25 mai 2015

EXPERIENCE PEDAGOGIQUE

Le débat sur le collège prend de plus en plus la forme d'un affrontement entre les anciens et les modernes. Collège unique pour les modernes qui tentent de l'améliorer, retour aux systèmes anciens pour les autres.
La proposition de Najat VALLAUD-BELKACEM me rappelle une expérience fort ancienne que j'ai vécue en tant qu'élève il y a bientôt 70 ans en 1947. A cette époque Lycées et Collèges Modernes formaient les élèves de la 6° à la terminale.
Le Lycée était considéré comme la voie royale avec séries littéraires (classique A, B, C) et série scientifique (M) plutôt parent pauvre dans ces établissements. Ceux qui mettent leurs enfants en classe bilangue les auraient certainement mis à cette époque en classique.
Pourtant en 6° , dès 1947 dans certains Collèges Modernes (ce fût le cas à Bordeaux rue du Commandant Arnould) une expérience de classe dite "Nouvelle" a été tentée.
Pour faire simple de quoi s'agissait-il ?
-24 élèves par classe répartis en quatre équipes, chacune avec un nom et une devise (ex: Les Lynx, devise: Voir clair; ça ce discute!)
-Il y avait bien sûr des travaux individuels avec notes et classements comme partout à cette époque, mais les travaux d'équipe donnaient lieu à l'établissement de dossiers sur des sujets variés et qui devaient être présentés oralement depuis le bureau du professeur face aux élèves disposés en hémicycle.
-Chaque semaine, le mardi si je me souviens bien, une séance "d'étude du milieu" consistait en une sortie accompagnée d'un professeur (histoire, géographie, sciences naturelles, français) pour visiter un musée, un monument, une industrie (journal Sud-Ouest par exemple) ou aller ramasser des feuilles, des champignons ou encore s'initier à la géologie en se rendant au pied des falaises de la rive droite de la Garonne. 24 élèves dans le tram, accompagnés d'un seul professeur , à cette époque ne posaient pas de problème. Au retour de chaque sortie nous remplissions des fiches parfois en utilisant des mots latins (tient, tient, pour des modernes!). On savait ainsi qu'en latin le chêne s'appelait quercus et qu'il avait donné son nom au Quercy par exemple.
- De plus nous tenions un "cahier de jour" ou chaque soir théoriquement (nous prenions souvent du retard) nous devions rédiger un article traitant de notre activité journalière. Ce serait aujourd'hui un blog.
-Autre particularité, deux séances de sport par semaine, éducation physique à la Maison Communale (attenante à la piscine Judaïque) et séance de plein air au stade Stéhelin. Nous nous y rendions directement, le retour était encadré par les professeurs.
En 5° bien des choses disparaissaient, faute de moyens je pense, mais cette série gardait sa particularité notamment en ce qui concerne le nombre d'élèves. Dès la  4° commençaient une fois par semaine les travaux manuels: travail du bois, du fer, montages électriques, reliure, linogravure, pyrogravure, eau forte, peinture sur porcelaine et je dois en oublier.
Le problème de l'apprentissage des langues n'était pas abordé, traditionnellement une langue en 6°, une deuxième langue en 5°, mais dès la 6°il y avait des échanges entre Bordeaux et Bristol, malheureusement réservés à ceux dont les familles en avaient les moyens.
Il me plait maintenant de trouver des traces de cette manière d'enseigner dans la nouvelle loi, car j'ai toujours apprécié d'avoir vécu cette expérience bien que je ne m'y sois jamais distingué.
Actuellement le débat sur les langues se fait essentiellement sur la durée d'enseignement et sur l'âge de l'apprentissage. Ce deuxième point me parait très important tant la réceptivité est grande dès le plus jeune âge. Mais il me semble que les méthodes d'enseignement seraient plus à mettre en cause que la durée des apprentissages. J'ai toujours été surpris plus tard au cours de ma vie professionnelle de voir que des ingénieurs étrangers, que j'ai eu l'occasion de recevoir, se débrouillaient très bien en français après un stage de six semaines dans un institut à Royan alors que leur cerveau n'avait plus la malléabilité qu'il avait dans leur jeunesse.
Dernier point, à la fin du secondaire, dès cette époque les emplois scientifiques étaient déjà les plus recherchés et les étudiants ayant suivi la filière moderne, même éventuellement avec un second bac philo ( car le bac comportait deux épreuves étalées sur deux ans) menaient plus facilement des études supérieures scientifiques que ceux qui avaient emprunté la classique voie royale, sauf ceux, et ils étaient peu nombreux qui avaient ajouté à leurs études l'option mathématique.

jeudi 21 mai 2015

QUEL BEL AVENIR!

Une émission récente de "C' dans l'air" sur "La 5" traitait de la croissance. Economistes et financiers étaient invités. Parmi eux Marc FIORENTINO, banquier d'affaire, trader reconverti dans les conseils financiers et l'écriture, a eu l'audace de dire que la seule solution pour sortir de la crise et du chômage était, à l'exemple de l'Allemagne et de l'Angleterre de pratiquer des salaires "low cost", plus facile à dire que des salaires de misère. Quelle honte! A-t-on besoin de tels conseillers?
Parmi les autres participants Mathilde LEMOINE, bien qu'économiste à la banque H.S.B.C. n'a pu s'empêcher de le contredire en lui rappelant les exemples des pays scandinaves.
Pour bien apprécier le discours de ce haut spécialiste une vidéo enregistrée en Irlande a été diffusée. Beau résultat: 4,8% de croissance mais salaires et retraites drastiquement diminués, un ingénieur devenu chauffeur de taxi, diminution des budgets affectés aux affaires sociales pour un résultat magnifique: 10% de chômeurs.
Cherchons ailleurs les remèdes, l'ultra libéralisme n'est heureusement pas la seule voix de salut.

mercredi 20 mai 2015

CHARADE du 17 mai (réponse)

-long bâton d'un ecclésiastique oriental qui a horreur de l'eau
+ long bois du bonze hydrophobe
-échinoderme allemand
+ oursin germain
Résultat: long bois du bonze hydrophobe oursin germain
ou: L'on boit du bon cidre au faubourg Saint Germain

mardi 19 mai 2015

FREMISSEMENT

Le moral des ménages remonte paraît-il. La manière de le mesurer est l'augmentation de la croissance. Celle-ci est de 0,6% pour le dernier trimestre, elle en serait la preuve comme si la dépense était le seul indicateur du bien-être et de l'optimisme.
En y regardant de plus près on peut se demander comment, sans augmentation des salaires et avec le blocage des retraites, on pouvait se trouver dans une telle situation. Pensez donc, 0,6% en un trimestre soit 2,4% espéré en un an alors qu'avec seulement 1,5% de croissance le chômage régresse. Quelle euphorie!
Seulement voilà, n'oublions pas que le français détient le record de l'épargne, que le CAC 40 a progressé de plus de 16% en cinq mois et que les petits épargnants, souvent détenteurs d'une assurance vie voient leur épargne croître bien que retraites et salaires soient bloqués.
Si l'optimisme semble revenir c'est parce que, si petit qu'il soit, l'actionnaire, souvent par délégation, retrouve le moral. Il n'est pas plus riche, il a moins peur de voir fondre ses économies.
Vive l'actionnariat!!!
A quand la reprise de l'emploi?

dimanche 17 mai 2015

CHARADE alambiquée!

Mon premier est un long bâton appartenant à un ecclésiastique oriental ayant horreur de l'eau
Mon second est un échinoderme allemand
Mon tout est une bonne adresse pour déguster une boisson normande.
(réponse dans quelques jours, cherchez, soyez patient!) 

jeudi 14 mai 2015

VESUVIO (VOLCAN DE LEGUMES DU SOLEIL)

INGREDIENTS  (pour 6 personnes)
1 poivron rouge
2 aubergines
3 courgettes
1 Cuillère à soupe d'huile d'olive + 1 cuillère à soupe pour la plancha
1 Cuillère à soupe de vinaigre balsamique
6 à 8 feuilles de basilic
100g de pignons de pins
50g de parmesan
60g de tomates séchées marinées
sel et poivre
PREPARATION
- Faire griller le poivron (au four, au barbecue, à la plancha ou au grill). Lorsqu'il est noir, le plonger dans l'eau froide et le peler. Enlever les pépins et les parois blanches et le détailler en lamelles de 1 à 2 cm de largeur. Réserver.
- Couper les aubergines et les courgettes en tranches de 2 mm d'épaisseur dans le sens de la longueur. Les faire griller sur la plancha préalablement huilée. Réserver.
- Préparer la vinaigrette en mélangeant l'huile d'olive et le vinaigre balsamique, saler,poivrer.
- Ciseler le basilic.
- Faire griller les pignons à sec dans une poêle en les remuant avec une spatule.
- Détailler le parmesan en copeaux.
- Détailler les tomates séchées marinées en lanières de 1cm de large maximum
DRESSAGE DU PLAT
-Dans un plat rond disposer les tranches d'aubergines de manière radiale ( comme les rayons d'une roue) en les faisant légèrement se recouvrir. Comme elles sont plus longues que le rayon du plat elle formeront un dôme au centre d'où le nom de "volcan". Saler, poivrer et badigeonner avec la vinaigrette émulsionnée.
-Répéter l'opération avec les tranches de courgettes.
-Autour du dôme formé au centre du plat disposer harmonieusement les lanières de poivron de manière circulaire.
-Disposer les lanières de tomates séchées entre chaque tranche de courgette.
-Disperser sur l'ensemble les pignons grillés, les copeaux de parmesan et le basilic.
-Mettre au frais

mardi 5 mai 2015

JOLI MOIS DE MAI !

Le mois de mai est attendu avec impatience par les uns et redouté par les autres en raison des nombreux jours fériés significatifs à la fois de vacances et de difficultés économiques.
E réalité c'est le problème des jours fériés qui est posé. En France ils sont, dans l'année, au nombre de 11.
- 5 à connotation religieuse: lundi de Pâques, Ascension, lundi de Pentecôte, Assomption et Toussaint.
- 3 sont laïcs: 1° janvier, 1° mai, 14 juillet
- 2 sont commémoratifs de victoires: 8 mai, 11 novembre
- 1 est à la fois religieux et laïc: Noël, naissance du Christ et solstice d'hiver fêté par des civilisations non chrétiennes.
Des débats sont fréquents sur le fait de chômer des fêtes religieuses dans un pays laïc, mais les défenseurs du statu quo sont nombreux à voir plutôt le coté repos que l'aspect religieux.
Pourquoi ne chômerions-nous pas que les fêtes laïques: 1° janvier, 1° mai, 14 juillet et Noël?
Il reste de ce fait 7 jours fériés que l'on ne doit pas perdre, or, le calendrier fait qu'en principe au bout de 7 ans chaque fête tombe au moins une fois un samedi ou un dimanche. Ce sont en réalité 5 jours fériés que l'on doit rendre en moyenne aux travailleurs.
Pourquoi ne pas ajouter 5 jours de plus aux congés annuels pour compenser cette perte? Libre à ceux qui le désirent d'utiliser ces jours de congés pour pratiquer leurs dévotions.
L'organisation du travail y trouverait son compte sans que personne ne soit lésé. Economiquement le même nombre de jours serait travaillé et on sortirait de cette ambigüité: doit-on tenir compte dans l'activité économique d'un pays laïc des fêtes religieuses?
De plus ceci permettrait d'éviter toute revendication ou critique venant d'autres religions que la religion chrétienne, dont à juste titre les fêtes ne sont pas inscrites à notre calendrier.

vendredi 1 mai 2015

LE PILLAGE DES RETRAITES

(J'ai publié cet article en mars 2013, il est malheureusement toujours d'actualité.)
Le gouvernement BALLADUR a indexé les retraites sur l'inflation alors que préalablement elles étaient indexées sur les salaires. Concrètement le niveau de vie des retraités était préservé mais leur participation aux bienfaits de la croissance leur était interdite.
C'était un gouvernement de droite.
Le gouvernement AYRAULT s'apprête à légiférer sur le principe du décrochement des retraites par rapport à l'inflation. Le projet actuel prévoit pour une inflation de 1,75% d'augmenter les retraites du régime général de 0,80% et celle des cadres de 0,50% seulement. La perte de pouvoir d'achat est donc de 0,95% pour les uns et de 1,25% pour les autres.
C'est un gouvernement de gauche.
Si l'on fait une simulation en tenant compte de l'espérance de vie des français qui à 62 ans, âge de départ à la retraite, est de l'ordre de 25 ans, et si on reconduit pour chaque année les dispositions prévues actuellement, on s'aperçoit qu'un "français moyen" en fin de vie verra sa retraite amputée de 21,98%, soit une perte de 2 mois et 20 jours de revenu par an, et si ce retraité est un cadre ces chiffres passent respectivement à 27,90% et 3 mois et 10 jours.
Ces chiffres sont énormes, cette proposition si elle est retenue est proprement scandaleuse.
Certes l'effort demandé aux français doit être partagé et, s'il ne concerne pas essentiellement la classe moyenne, il serait logique d'aligner la C.S.G. des retraités sur celle des actifs et de supprimer l'abattement de 10% des revenus pour frais professionnels lors du calcul de l'impôt sur le revenu.
Seulement voilà, les pouvoirs en place ont vite compris qu'une mesure à évolution exponentielle pouvait au début s'appliquer sans douleur ni protestation en ayant à long terme des effets énormes sur la ponction réalisée sur les retraites.
C'est plein de tristesse et avec beaucoup de peine que je rédige ce courrier car le 10 mai 2012 était pour moi un jour plein de joie et d'espoir qui voyait la droite s'éloigner de tous les pouvoirs. J'y voyais aussi un gage de plus grande justice sociale.
Il y a pourtant dans le gouvernement AYRAULT une ministre des affaires sociales et de la santé, une ministre chargée des personnes âgées et de la dépendance qui seraient bien inspirées de s'occuper des ressources des français dont elles ont la charge plutôt que de se soucier de confier le projet d'un déambulateur à un designer ou de s'occuper de la longueur des chemises des malades dans les hôpitaux pour cacher les fesses des patients.
Le revenu des retraités et l'augmentation des cotisations des assurances complémentaires sont d'un autre ordre et méritent, elles, vraiment un traitement social.
Actuellement, qu'on me pardonne ce commentaire quelque peu vulgaire, n'envisage-t-on pas d'augmenter la longueur des chemises dans les hôpitaux pour cacher que les personnes âgées "commencent à en avoir plein le bas du dos".
Depuis 2013, rien ne s'est amélioré, les retraites sont bloquées mes prévisions alarmistes étaient optimistes. Pour mémoire on n'a plus entendu parler du déambulateur ni des chemises des malades, c'était une opération de diversion, ça ne coûte pas cher.