lundi 31 juillet 2017

MALAISE

Ce qui arrive à Muriel Pénicaud est significatif d'un malaise beaucoup plus profond que celui qui permet de s'enrichir, honteusement et en toute légalité, en profitant de l'amoralité des règles qui régissent le capitalisme.
Muriel Pénicaud, Ministre du Travail est chargée de réviser le Code du Travail dont il a toujours été dit qu'il s'agissait de le simplifier et d'écrire un texte favorisant, par la flexibilité des emplois, la marche des entreprises, et par la sécurité du revenu, une vie décente aux salariés.
Tout laisse à penser que pour le moment seule la première partie du projet intéresse le gouvernement. Si la Ministre du travail est certainement compétente pour favoriser la performance des entreprises, on est en droit de se poser la question, connaissant son parcours, si elle est aussi compétente pour assurer la sécurité des travailleurs.
La rapidité avec laquelle la flexibilité est abordée est particulièrement choquante quand on sait qu'il est beaucoup plus compliqué d'assurer la sécurité, non seulement au niveau des textes, mais surtout au niveau de l'efficacité des dispositifs qui seront mis en place.
On impose et décide plus rapidement une baisse des charges des entreprises que la formation continue et la remise à niveau ou réorientation des travailleurs, qui impose de créer des structures qui ne porteront leurs fruits que lorsque  ceux qui en ont besoin en auront profité.
La mise en place de la flexibilité peut demander quelques jours alors que celle de la sécurité peut exiger des années et, pourtant le choix a été fait de commencer par celle dont les effets sont les plus rapides et peut-être les plus destructeurs d'emplois.
Cherchez l'erreur !

dimanche 30 juillet 2017

ENFIN UNE MESURE DE GAUCHE....MAIS..

Le gouvernement va nationaliser les Chantiers de Saint Nazaire, fleuron de l'industrie française, pour éviter qu'ils ne soient rachetés par un groupe italien et sauver ainsi des emplois en France.
Enfin une mesure de gauche à saluer, on en attendait une depuis le 7 mai. Elle est la bienvenue, mais où le problème se complique, c'est que, dans la même journée, il a été question de privatiser les deux aéroports parisiens, Orly et Charles de Gaulle.
Cette mesure de nationalisation décidée, certainement au plus haut niveau par le Président de la République, a été présentée par le Ministre  de l'Economie. Cela avait quelque chose de cocasse de voir un homme de droite, handicapé a-t-il dit par son intelligence, présenter sans sourcilier le projet d'un homme, ni de gauche ni de droite, dont la pensée trop complexe l'empêche de communiquer avec la presse.
Faut-il avoir de tels handicaps pour être, dans la même journée, capable de prendre des décisions aussi contradictoires que celles que nous venons de connaitre ?

samedi 29 juillet 2017

LES PARLEMENTAIRES VONT-ILS SORTIR DE LEUR RESERVE ?

Un débat important a lieu actuellement à l'Assemblée Nationale pour la mise en place de bonne pratiques politiques que l'on a pas oser nommer moralisation de la vie publique.
Un point important concerne la réserve parlementaire, cet argent  donné aux parlementaires dont ils disposent comme bon leur semble pour aider des actions ou des organismes de leur choix, dont souvent, ils espèrent un geste de reconnaissance lors de scrutins à venir.
C'est encore une particularité de notre République, un reste de féodalité, et pourtant, il existe encore quelques parlementaires qui essaient de défendre cette pratique en arguant souvent du fait de son efficacité. Car, bien sûr en France, on ne serait pas capable d'aider les organismes qui le méritent sans concevoir pour ce faire une véritable "usine à gaz".
C'est certainement exact, mais alors pourquoi dans tous les autres secteurs de l'activité économique ne cherche-t-on pas plutôt à simplifier les procédures au lieu d'essayer de justifier des pratiques  douteuses en se retranchant derrière la défense de leur simplicité.
A ce compte là on peut tout justifier, le travail noir par exemple. Quoi de plus simple ?

jeudi 27 juillet 2017

QUE LE SPECTACLE COMMENCE

Dans son souci de  rendre hommage à ceux qui s'engagent pour lutter contre la pauvreté dans le monde, notre  Président reçoit Rihanna et  Bono, artistes bien connus. à un moment, plutôt mal choisi quand le gouvernement vient de décider de diminuer l'aide personnalisée au logement.
D'autres en France, moins connus, œuvrent chaque jour dans l'indifférence pour soulager des malades et des pauvres. Parfois les journaux télévisés leur rendent hommage, rarement de hauts responsables le font.
Eux qui ont par leurs choix politiques la possibilité d'agir sur ces fléaux qui touchent leur propre pays, se sentiraient-ils incapables d'agir ? Préféreraient-ils le spectacle, en présentant ces têtes bien connues, pour se faire valoir ? Je n'ose le croire.
Je préférerai pourtant assister à la mise en place de politiques efficaces qu'à quelques scènes présentant des personnages déjà trop connus.

mercredi 26 juillet 2017

A CHACUN SES FRONDEURS

A l'occasion de leur convocation pour la mise au point des statuts de La République En Marche (LREM), une quarantaine de députés juge que la pratique de ce mouvement est peu démocratique, et contrairement aux anciens frondeurs du Parti Socialiste, au lieu de se contenter de grands mouvements oratoires sans suite, ils envisagent de saisir la justice.
Ah, que c'est difficile de vouloir mettre à sa botte une assemblée dont les membres, souvent surdiplômés, ont déjà un passé de responsables dans le privé ou dans des associations. C'est tout à leur honneur, il semble qu'ils n'attendent rien de la politique et qu'ils désirent simplement s'exprimer pour ce qu'ils pensent être bon pour le pays.
Il serait fort regrettable que la République soit en marche et la démocratie à l'arrêt.

SOUVENIRS

Une photographie du Grand Prix Automobile de Bordeaux datant de 1955 et publiée par le journal Sud-Ouest, m'a remis en mémoire les moments intenses de joie et d'émotion que j'ai connus en assistant à toutes les courses automobiles et motocyclistes qui se sont déroulées à cette époque à Bordeaux.
Le circuit de Bordeaux se développait sur les quais sur une ligne droite d'environ deux kilomètres et faisait le tour de la place des Quinconces. Sur ce circuit j'ai pu y voir, dans un premier temps tous les grands noms de l'automobile des années 50. Les italiens Ascari et Villorési, l'argentin Fangio, l'anglais Stirling Moss et les français Trintignant et Behra ainsi qu'un riche coureur sur son propre véhicule, le Prince Bira, Prince du Siam (la Thaïlande actuelle).
Par la suite ce sont les voitures de tourisme améliorées qui ont disputé ce grand prix. Certains amateurs "gonflaient" leur bolides, d'autres couraient sur des véhicules améliorés par des ateliers spécialisés comme les Peugeot de Darl'Mat. Il y avait même un véhicule propulsé au gaz du bordelais Bigata qui avait un garage rue de Pessac. Je crois même qu'il était le père de l'artiste bordelaise bien connue, Danielle Bigata auteure de magnifiques sculptures.
Sur cette place des Quinconces il y avait, à l'occasion de ce grand prix, des zones séparées par des barrières de gironde, qui délimitaient des places aux tarifs variés. N'étant pas bien riches, les jeunes occupaient les plus mauvaises places, mais, comme à cette époque la place des Quinconces était équipée de chaises métalliques où, moyennant paiement les promeneurs pouvaient se reposer, nous  utilisions ces sièges pour franchir les barrières et ainsi assister au spectacle à des places meilleures qu'à celles auxquelles nous avions droit.
Mais les manifestations de sport mécanique à cette époque ne se faisaient pas que dans le centre-ville. Je me souviens avoir assisté à de spectaculaires épreuves de motos et surtout de side-car au Parc Bordelais.
Par la suite, les exigences de sécurité, et certainement aussi des problèmes financiers, n'ont plus permis à la ville de Bordeaux de présenter d'aussi remarquables spectacles.

lundi 24 juillet 2017

AUSTERITE : ON SOLLICITE TOUJOURS LES MÊMES

Le gouvernement vient de décider de diminuer l'aide personnalisée au logement (A.P.L.). Sachant que cette aide s'élève en moyenne à 265 € par mois, cela représente une diminution moyenne de   1,88 %, ponction à peu près du même ordre que celle de l'augmentation de la C.S.G.
Voyons, sur le plan social, comment notre Président de gauche, mais pas socialiste, a traité, pendant ses trois premiers mois de mandat, la classe moyenne:
- augmentation de la C.S.G. pour les retraités sans compensation,
- remise en cause de la règle de calcul des intérêts du livret A pour éviter l'augmentation qu'ils auraient du connaitre.
- diminution de l'A.P.L
Ainsi notre Président applique à la lettre les principes  bien connus qui ont fait l'objet d'un grand débat entre Mazarin et Colbert:
- Ne pas taxer les pauvres, ils n'ont pas d'argent
- Ne pas taxer les riches, ils ne dépenseraient plus
-Taxer la classe moyenne qui rêve de devenir riche et qui de ce fait travaillera de plus en plus pour y arriver.
Ca doit être cela le nouveau centre !
Nous n'en sommes qu'au vingtième de la durée du mandat de notre Président, nous aurons peut-être encore beaucoup de surprises.

VACCINATION

La Ministre de la Santé envisage de rendre onze vaccins obligatoires. Chacun sait que la vaccination est le meilleur moyen d'éradiquer une maladie. C'est un devoir civique de se faire vacciner, qui certes comporte un faible risque, puisqu'il parait que 0,03 % des personnes vaccinées sont susceptibles de développer des complications. Ce risque est donc extrêmement faible comparativement à celui du refus du vaccin, si ce refus concerne plus de 20% d'une population. C'est donc ainsi que l'on peut considérer qu' un seuil de 20 % d'égoïstes franchit peut faire courir le risque de mettre en péril une population.
Une autre raison est évoquée pour lutter contre la vaccination obligatoire, c'est celle de la puissance du lobby pharmaceutique qui pourrait influencer les décideurs.
Il semble pourtant qu'il y ait des moyens d'éviter ce risque. La décision appartient au ministre, mais l'analyse de la situation doit être confiée à un comité d'experts, et, si parmi ces experts l'industrie pharmaceutique est représentée, l'administration l'est également par la présence de grands spécialistes de certains instituts.
Je pense qu'il faut quand même considérer que l'honnêteté existe encore, et que chacun jouant son rôle, le rapport d'experts sérieusement argumenté, et de plus présenté à une Ministre qui, pour une fois, a de réelles compétences dans le domaine dont elle a la charge, devrait être une garantie de sérieux et de fiabilité.

dimanche 23 juillet 2017

MAIS, COMMENT S'INSOUMETTRE ?

Les députés ont décidé que le port du costume et de la cravate n'était plus obligé pour siéger au Palais Bourbon.
Le journal de France 3 a alors, en présentant l'information, noté que la France Insoumise avait gagné, elle qui avait manifesté son opposition au gouvernement en siégeant sans cravate lors de la première réunion à l'Assemblée Nationale.
Je pense que là n'est pas le problème, c'est certainement par soucis de modernité que cette décision a été prise, et chacun l'appréciera suivant l'importance qu'il donne à la tenue que doit porter un député.
Pour ma part, cela me fait plutôt sourire. Je me demande comment maintenant les Insoumis vont pouvoir manifester leur opposition, eux qui s'était fait une gloire de montrer leur désaccord avec le gouvernement, en donnant énormément de publicité à ce geste puéril.
Où va se cacher l'expression d'un mécontentement ?

samedi 22 juillet 2017

MERCI POUR LES PETITS EPARGNANTS

Le gouvernement ne recule vraiment devant rien, y compris ne pas respecter les règles qui ont été fixées par ses prédécesseurs et qui, pour le moment, n'ont pas encore été abolies.
Ainsi, à partir du 1° aout le taux de rendement du livret A sera maintenu à 0,75 %, alors que compte tenu de l'inflation de 0,70 % il devrait être porté à 1%
 Une nouvelle fois ce sont les petits épargnants, appartenant le plus souvent à la classe moyenne, régulièrement la plus touchée par les impôts et taxes divers, qui vont encore être pénalisés.
Il ne serait pas étonnant, qu'à plus ou moins brève échéance, la modicité des intérêts rapportés par ces placements, devienne imposable.

vendredi 21 juillet 2017

ARRIVERA-T-IL A LE CONVAINCRE

Dans le cadre de sa politique étrangère, Emmanuel Macron a fait le pari de tisser des relations personnelles avec les grands de ce monde. Pour le moment il donne l'impression d'y arriver plutôt bien.
C'est dans ces circonstances qu'il espère convaincre Donald Trump d'abandonner sa décision de quitter la COP 21.
Dans un récent discours il semble avoir lancé les bases du raisonnement qu'il tentera de tenir en essayant d'expliquer le lien qui existe entre le dérèglement climatique et le terrorisme.
Récemment, le 18 juillet, dans l'émission C' dans l'air, Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et climatiques, Président de l'association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) expliquait qu'une ligne allant de Dakar au Bengladesh correspondait à une zone de sensibilité de ces régions à la progression de la sécheresse, en même temps qu'elle traversait des zones politiquement très instables.
Ce spécialiste semble donc abonder  dans le sens du raisonnement de  notre Président.
Non seulement il constatait cet état de fait, mais il ajoutait trois arguments importants qui pourraient être utiles pour faire infléchir Donald Trump:
- Les Etats-Unis constituent une fédération de 51 états parmi lesquels plus de 30 veulent respecter les accords de la COP 21. Il en est de même de bon nombre des plus grandes villes des Etats-Unis.
- Les banques devraient être frileuses pour aider les investisseurs qui envisageraient d'exploiter les gisements d'énergies fossiles, car un changement de politique des Etats-Unis risquerait de rendre ces industriels insolvables en mettant un coup d'arrêt à l'exploitation de ces gisements.
- La société américaine étant très procédurière, il ne serait pas étonnant que certains citoyens, se jugeant victimes des effets du dérèglement climatique, portent plainte contre leur Président.
Ainsi, une lueur d'espoir existerait peut-être pour qu'Emmanuel Macron arrive à inflèchir la politique de Donald Trump.

jeudi 20 juillet 2017

QUAND L'INJUSTICE S'AJOUTE A L'INJUSTICE

C'est un fait bien connu, la taxe d'habitation qui n'a pas été réformée depuis quarante cinq ans est devenue profondément injuste.
Une remise à plat de tous les principes qui permettent de la calculer est nécessaire. Au lieu de s'atteler sérieusement à cette tâche, notre Président, dans sa grande largesse, prévoit de la supprimer pour 80% des contribuables. Il est tout à fait normal que les plus démunis profitent d'un régime de faveur, même qu'ils soient dispensés du paiement de cet impôt, mais, fixer un seuil qui, au centime près, sépare ceux qui en seront exempt de ceux qui devront continuer de le payer est un véritable scandale.
Chacun peut comprendre qu'en dehors de toute révision nécessaire, il serait indispensable d'établir un coefficient qui permette de calculer l'impôt, de telle sorte qu'il augmente en fonction de différents critères, mais en aucun cas, l'effacement subit pour  certains associé au maintien intégral pour d'autres ne peut se justifier.
A cette double injustice envers les citoyens, s'ajoute celle qui va exister entre les communes. En effet les gens aisés vivent en général dans les communes les plus riches. Ils continueront de payer la taxe d'habitation qui sera un précieux revenu pour ces communes, alors que les communes pauvres ne pourront plus profiter de cette ressource. Le gouvernement envisagera-t-il de mettre en place une péréquation ? Ceci me parait peu probable car ces communes riches, qui sont souvent les plus puissantes, s'y opposeront très fermement.
Voilà encore l'exemple d'une acrobatie financière, pensée par des économistes pour lesquels la justice et l'équité paraissent être des mots absents de leur vocabulaire.

mardi 18 juillet 2017

EN CAMPAGNE PERMANENTE

J'ai vu passer le Tour de France dans la montée du col de Peyresourde.
Comme d'habitude la caravane publicitaire avec son lot de véhicules bariolés, de gadgets distribués, était animée par de charmantes hôtesses se déhanchant en mesure, mais en toute sécurité, car munies de harnais leur garantissant de ne pas quitter le véhicule qui les portait.
Une seule exception, une voiture particulière de laquelle sortait, par une vitre latérale, une tête et la moitié  d'un buste d'un personnage bien connu. C'était Jean Lassalle, le député marcheur, mais pas en marche, chanteur, protestataire jusqu'à avoir fait une grève de la faim. Il agitait la main pour saluer la foule, geste accompagné d'un très large sourire de contentement.
Des gens du coin, à côté de moi m'ont expliqué: "on l'aime bien", "savez-vous qu'il est le maire d'un tout petit village ?". Qui pouvait l'ignorer après sa participation à l'élection présidentielle, mais cela semblait remplir de joie la personne qui tenait ces propos.
Cette attitude de Jean Lassalle m'a permis de comprendre la raison pour laquelle, bien que distancé au premier tour de l'élection législative il avait réussi à sauver son siège de député. Il est en campagne permanente, toutes les occasions sont bonnes pour se faire remarquer en jouant, tantôt la vedette, tantôt le faux naïf, mais en gardant toujours le contact. Il est le type même du député connaissant parfaitement son électorat et sachant avoir les attitudes et les comportements que celui-ci attend de lui.

QUELLE FETE !

Ah ! Qu'elle était originale, le 14 juillet, la célébration de la Fête de la Fédération !
On a pu y voir deux présidents, presque hilares, en tout cas fort joyeux, de voir défiler les troupes françaises et américaines, eux qui n'avaient jamais eu l'occasion de défiler l'un, le Président des Etats-Unis parce qu'il avait réussi à se faire réformer, l'autre, le Président français parce  que l'un de ses prédécesseurs avait aboli le service militaire.
Quel spectacle ! Les musiciens de la Garde Républicaine, des sapeurs-pompiers, des légionnaires, jouaient et entonnaient en dansant des pots-pourris de Daft Punk, donnant l'impression de confondre la revue du 14 juillet avec celle des Folies Bergères, les plus hauts gradés de la nation, gantés de blanc, essayant, sans toujours y arriver, en frappant dans leurs mains de suivre le rythme des musiciens, la Première Dame, assez cout vêtue donnant, une fois assise, l'impression de porter une mini-jupe.
Quelle que soit la réussite d'un tel spectacle, pour ma part, je préfère voir les filles du Crazy mimer les militaires que le contraire. Mais les goûts de chacun sont respectables.
Et puis, tout enjoué que j'étais en voyant la retransmission de cet évènement, deux images ont traversé mon esprit.
La première m'a fait penser à la manière dont le Général De Gaulle et le président Eisenhower auraient, dans les mêmes conditions, apprécié ce spectacle.
La deuxième est le fait que, si au lieu d'Emmanuel Macron, ça avait été Nathalie Kosciusko-Morizet qui avait été élue Présidente de la République, on aurait eu l'image cocasse d'un Président américain, ayant fui la conscription, à coté d'une Présidente française fière d'avoir fait son service militaire. Vive la parité !
Toutes mes excuses, on ne maitrise pas son subconscient.

lundi 17 juillet 2017

LE RENOUVEAU DU CYCLISME FRANCAIS

Ce tour de France 2017 permet aux coureurs français de se distinguer comme on ne l'avait plus vu depuis bien longtemps. Au terme de la treizième étape quatre d'entre eux ont déjà pu lever les bras en franchissant la ligne d'arrivée. Tous des jeunes, de moins de 26 ans, dont certains disputent leur première grande boucle.
Après une longue période de diète pendant laquelle le sport cycliste a été entaché de nombreuses tricheries par dopage, voire par des bricolages mécaniques des bicyclettes, la France était apparue, peut-on le croire maintenant, comme le pays qui combattait le plus ces pratiques.
Il semble que les résultats actuels, associés à des contrôles de plus en plus performants et rigoureux, ont tendance à prouver que cette hypothèse était la bonne.
Il faut rendre en cela hommage à Marie-George Buffet qui, lorsqu'elle était Ministre des Sports a été celle qui a le plus vigoureusement initié la lutte contre ce type de pratiques.

dimanche 16 juillet 2017

LES MOTS MANQUENT...

Devant le différent important qui oppose le Président de la République et le Chef d'état major des armées après que ce dernier se soit plaint de la diminution du budget des armées et que le Président l'ait vertement et publiquement réprimandé, il semble que les mots manquent aux commentateurs politiques pour qualifier cette situation et surtout la violence de la réaction du Président.
Certains se demandent si c'est de l'autoritarisme, d'autres du césarisme et certains cherchent dans d'autres pays, qu'ils n'osent nommer, de telles attitudes d'un Chef d'Etat. Visiblement, chacun essaie de maitriser son vocabulaire comme si une sorte d'inquiétude inhabituelle les envahissait.
Il y a comme une gène que l'on perçoit, soit sous des airs embarrassés de ceux qui ont l'habitude d'apprécier l'attitude du Président, soit avec des sourires plus ou moins narquois de ceux qui ne vont pas chercher la bonne parole à cette source là.
Je me suis récemment demandé si l'autorité ne pouvait pas conduire à l'autoritarisme... voire plus. Ce n'était qu'une question qui peut vite devenir une inquiétude que je crois percevoir aussi chez ceux que je cite ci-dessus.

jeudi 13 juillet 2017

LES RAMASSE-MIETTES

Quand on voit la forte représentation de LREM à l'Assemblée Nationale, le fait que le Front National et la France Insoumise ont rassemblé 40% des voix au premier tour de l'élection présidentielle, qu'une partie des L.R et du P.S se sont ralliées au LREM et ont trahi leur parti, que reste-t-il comme espace à ces deux partis pour continuer à exister ? A peu près rien !
Alors, au lieu de s'unir chacun de leur coté, ils continuent à se diviser en lançant "des mouvements" et, surtout, personne ne veut assurer la direction de ces ruines.
A droite leurs anciens leaders fuient en riant, pour laisser Laurent Wauquiez se débattre entre l'envie de créer un nouveau parti et celle de rejoindre le Front National.
A gauche, faute de trouver un leader indiscutable, ils créent un bureau sans tête de 28 membres; autant de dirigeants que de députés !!
Quel triste spectacle. Quand comprendront-ils tous, que c'est en proposant des idées et un projet, et non en se regardant le nombril pour savoir si on est le meilleur pour diriger un parti moribond ou pour en créer d'autres, sans idées nouvvelles

STRATEGIE OU HESITATION

Le Président de la République a fixé une orientation.
Pour suivre cette orientation et mettre en œuvre le programme annoncé le Premier Ministre a proposé un plan sommaire mais austère.
Devant l'insatisfaction assez générale, le Président est venu essayer d'adoucir ce programme en le rendant plus acceptable.
S'agit-il d'hésitations ou de manœuvres bien organisées?
Pour ma part je pencherais sans hésiter pour la deuxième hypothèse. Notre Président me semble être un trop fin stratège pour être à l'origine de telles reculades.
Il a la chance d'avoir un Premier Ministre qu'il a savamment choisi et qui n'avait jamais pensé occuper ce poste. Pour le garder il est prêt à jouer le rôle de celui qui avale des couleuvres, tout en donnant son accord préalable à de telles manœuvres. N'ayant jamais envisagé d'être Premier Ministre, il n'a certainement jamais pensé qu'il pourrait, un jour, concurrencer son président, comme ce fut le cas bien souvent dans la V° République.
Ainsi notre Président profite d'un confort remarquable en ayant un Premier Ministre docile acceptant de tester les réformes impopulaires et en permettant de savoir jusqu'où on peut, sans risque, aller trop loin.
Le duo parait fonctionner à merveille, il faut, pour que le quinquennat soit réussi, qu'il fonctionne longtemps, car on a rarement connu une telle complémentarité, tant au niveau des ambitions que de la personnalité des deux membres de l'exécutif.

mercredi 12 juillet 2017

DIFFICILE D'AVOIR ETE REELU

La presse rapporte qu'à l'Assemblée Nationale il y aurait quelques tensions au sein de la "macronie", les anciens élus accepteraient mal la prise de responsabilité de nouveaux venus.
Qu'attendaient-ils donc ?
Lorsqu'on a siégé depuis de nombreuses années et que l'on voit arriver un important contingent recruté sur C.V., souvent en fonction des diplômes, il faut bien s'attendre à laisser un peu de place. Il serait quand même étonnant de voir des députés couverts de diplômes allant de bac+5 à bac+8 s'aligner docilement sur les propositions des anciens, dont on ne peut pas dire qu'ils ont efficacement participé à la mise en valeur du pays.
Ainsi, ces vieux rescapés, parfois après avoir trahi ce que leurs électeurs avaient pris pour des idéaux, se trouvent dans la situation de tout salarié qui, en fin de carrière, court le risque de voir arriver des jeunes plus performant que lui. Cela s'appelle le renouvellement. Mais il est vrai qu'en dehors du milieu politique, en général au delà de la soixantaine, le problème ne se pose plus, car le départ à la retraite, avec pour corollaire la baisse de revenu, fait que l'on a pas l'occasion d'avoir ces états d'âme.

mardi 11 juillet 2017

QUELLES ENERGIES ?

Le  projet de notre Ministre de l'Environnement est de supprimer les véhicules diésel et à essence à l'horizon 2040. Il envisage aussi de fermer 17 réacteurs nucléaires. S'il arrive à mener à bien son projet, nous ne pourrons qu'applaudir, sauf si ces exigences nous conduisent à un recul de nos pratiques domestiques, et même à une régression de notre confort et de notre productivité. Notons bien que je ne demande pas que cette dernière progresse, mais il y a une différence entre un arrêt et un retour en arrière.
Pourtant, il me semble que récemment des expériences et des études ont montré qu'il pouvait y avoir d'autres voies.
Le 3 février 2016 des scientifiques allemands avaient réussi la fusion nucléaire, qui est théoriquement une énergie propre avec une ressource infinie, à tel point que cette expérience a été qualifiée de "soleil artificiel".
Plus récemment le 20 septembre 2016, je me souviens avoir regardé, sur la chaine Arte, une émission d'information sur le nucléaire où il était question de centrales au thorium et au sel liquide, technique qui excluait tout risque d'explosion en émettant peu de déchets faiblement radioactifs alors que le thorium serait présent un peu partout sur terre en quantité quatre fois plus grande que l'uranium.
Ainsi, je pense que vouloir remplacer les énergies fossiles uniquement par des énergies renouvelables est certes une bonne idée, mais dans le domaine scientifique le port d'œillères est dangereux pour le progrès.
Ne restons pas figés sur ce que nous croyons bon, croyons au progrès scientifique et cherchons ailleurs le moyen de ne pas transformer nos campagnes en champ d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques générateurs pour les uns de nuisances sonores et parfois de déboisement pour les autres.

lundi 10 juillet 2017

LE TOUT ELECTRIQUE

Dans le cadre de la présentation de son plan, Nicolas Hulot, Ministre de  l'Environnement a proposé pour les véhicules particuliers d'abandonner l'essence et le diésel à l'horizon 2040.
D'autre part cet abandon des énergies fossiles concerne, à terme, la totalité de production d'énergie, ce  qui pose déjà un gros problème si on prend simplement en compte les besoins actuels. Mais, si on y ajoute la nécessité de produire de l'électricité pour propulser également tous les véhicules, le problème ne fait que s'accroître.
Si nous prenons en compte les performances actuelles des véhicules électriques et celles des batteries rechargeables ainsi que le kilométrage annuel parcouru par un véhicule diésel, qui n'est rentable qu'au delà de 15000 Km. par an, nous arrivons à la situation suivante: un véhicule électrique a une autonomie moyenne de 250 Km., pour cela le rechargement de la batterie sur une prise électrique traditionnelle dure environ 6 heures, ce qui fait 24 heures, soit un jour pour 1000 Km. donc 15 jours par an pour la fourniture d'électricité pour un véhicule électrique.
A-t-on pris en compte cette augmentation de la demande ?
Il serait bon aussi, en dehors des véhicules automobiles, de penser à toutes les autres utilisations de l'électricité sous forme de batteries rechargeables pour les travaux domestiques de jardinage ou de bricolage. Ce serait un réel progrès pour la protection de l'environnement tant au niveau de la pollution atmosphérique qu'acoustique.
Ce ne sont que des questions, mes compétences ne me permettent pas d'apporter la moindre réponse, mais il me parait important de ne pas oublier de se les poser.

JACKPOT A LAS VEGAS

Actuellement la justice enquête sur une affaire concernant l'organisation d'une manifestation pour l'ancien Ministre de l'Economie, Emmanuel Macron , par l'entreprise Business France dirigée par Muriel Pénicaud, actuelle Ministre du Travail.
C'est  cette dernière qui fait l'objet d'une enquête judiciaire, car le marché qu'elle a obtenu l'a été sans appel d'offre.
Je trouve à cette manière de présenter l'affaire quelque chose de choquant. Il est indiscutable que l'administration qui a passé ce marché savait qu'elle le passait sans appel d'offre, c'est à dire en infraction. Par contre Business France adjudicataire de ce marché pouvait ne pas savoir, ce qui est peu probable, qu'elle profitait d'une faveur.
Que cherche-t-on alors? Va-t-on inculper l'administration et ses responsables ? Va-t-on organiser une perquisition au siège de l'entreprise ? Si oui pour découvrir quoi ? Qu'il y a eu une simple infraction à la loi de passation des marchés ? Qu'il y a eu par le biais de ce marché de l'argent reversé au demandeur ? Si c'est le cas à qui et à quoi a servi cet argent ?
J'attends avec impatience la fin de cette enquête en souhaitant qu'elle fasse toute la lumière sur cette affaire, si c'en est une. Mais, pour le moment, Muriel Pénicaud ne me parait pas, à priori, la prrincipale responsable.

samedi 8 juillet 2017

RETRAITES, A VOS PORTE-MONNAIE

Emmanuel Macron a déjà prévenu les retraités ayant une forte retraite (supérieure à 1200€ mensuels !!!), qu'ils verraient leur taux de C.S.G. augmenter sans aucune compensation, contrairement aux actifs, et ce quel que soit leur revenu.
Maintenant que le rapport de la Cour des Comptes présenté par son Président Didier Migaud (rappelez vous c'est un socialiste) devient la bible du Premier Ministre, il faut s'attendre à bien pire.
On y trouvera d'autres mesures, comme l'abattement de 10 % des revenus déclarés, pour affaiblir le pouvoir d'achat de ces nantis des retraités, qui rappelons-le ont perdu du jour au lendemain, en cessant leur activité de 25 à 50 % de leur revenu, lesquels ne sont même plus indexés sur l'évolution des prix à la consommation.
La Cour des Comptes a constaté que le patrimoine des plus de 70 ans est en moyenne supérieur à celui des actifs de 30 ans. Quelle surprise ! S'est-elle posée la question du patrimoine de ces retraités lorsqu'ils avaient 30 ans ? S'est-elle aussi posée la question des conditions de la constitution de ce patrimoine, avec pour les plus anciens des durées hebdomadaires de travail de 48 heures, des semaines de 5,5 ou même 6 jours d'activité et des congés de seulement 3 semaines?
Tous ces arguments fallacieux de cette docte institution ne tiennent pas debout. Raisonner uniquement sur des moyennes sans se soucier de l'étendue de la distribution est une hérésie, tous les statisticiens vous le diront. Commençons par régler le problème de la répartition du travail, par conséquent du revenu et à long terme de la possibilité de se constituer un patrimoine. C'est alors qu'en diminuant l'étendue de la répartition des revenus que l'examen de la moyenne, tant regardée, pourra commencer à avoir quelque signification.

vendredi 7 juillet 2017

INQUIETUDE JUSTIFIEE

Dans un récent billet, je me posais la question de savoir si la prestation de notre Président devant le Congrès ne pouvait être génératrice d'inquiétudes.
Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour avoir la réponse. Le Premier Ministre, s'appuyant sur le rapport de la Cour des Compte, avait en main l'outil nécessaire pour imposer l'austérité.
Parmi les mesures précédemment prévues par le candidat président, il y en avait de douloureuses comme l'augmentation de la C.S.G. par exemple, compensées par la suppression d'une partie des impôts locaux, beaucoup plus agréable à entendre.
Mais les 8 milliards de déficit supplémentaires ont fourni un bon prétexte pour appliquer la première mesure dès 2018 en renvoyant la seconde aux calendes ... grecques ( aïe, aïe, aïe, quand j'évoque ce pays je suis inquiet).
Bien des commentateurs cherchant un modèle pour Edouard Philippe évoquent Jacques Chaban-Delmas, Pierre Mendès-France, Jacques Delors ou Michel Rocard par le fait qu'ils ont osé affronter les difficultés, pour ma part j'ai plutôt pensé à Winston Churchill qui promettait aux anglais du sang et des larmes.

SERAIT-CE UN PLEONASME ?

Quelques éléments du Parti Socialiste, et non des moindres,  parmi lesquels on trouve Alain Rousset, André Vallini et Arnaud Leroy, avec le soutien bienveillant de Jean-Yves Le Drian, se mettent à leur tour à créer un mouvement, "les Macronistes de gauche" sous le nom de "Démocratie vivante".
Cela pose question. Le Macronisme ne serait-il pas de gauche, contrairement à ce que prétend son leader ? On s'en doutait bien un peu.
                                La démocratie au sein de LREM, constitué de députes venant de tous horizon, ne serait-elle pas vivante ? Quelle injure pour ceux qui veulent moderniser la vie politique, dans un pays qui, malgré un fort taux d'abstention aux élections, n'en demeure pas moins une démocratie.
Ce groupe des "Macronistes de gauche" a une position peut-être encore moins claire que celle des "constructifs", issus des LR. Font-ils parti de LREM ou sont-ils toujours socialistes ? Veulent-ils rénover un parti en cherchant une place qu'ils ont trop tardé à essayer d'occuper auprès du Président ?
Il semble que l'opportunisme nécessite de prendre un minimum de risque, ce que ceux qui croyaient encore à la réussite des vieux partis, n'ont compris que tardivement.

mercredi 5 juillet 2017

AU CONGRES, JOLI DISCOURS...ET APRES ?

Il semble que l'on puisse dire qu'Emmanuel Macron a réussi son discours devant les parlementaires réunis en congrès. Ce discours avait une autre allure que ceux de ses prédécesseurs, une plus grande hauteur de vue et des références littéraires, historiques et philosophiques auxquelles nous n'étions plus habitués.
Il ne lui appartient pas de définir avec précision le contenu des réformes à entreprendre, mais simplement à fixer des orientations. De ce point de vue, il n'a pas empiété sur le rôle que doit jouer le Premier Ministre, mais il appartient à ce dernier d'être très précis pour exister.
La seule précision qu'il a apporté concerne la réduction du nombre de parlementaires et le souhait d'y inclure une dose de proportionnelle, deux propositions souvent souhaitées par les français et sur lesquelles je me suis déjà exprimé, en fournissant même une simulation tenant compte des résultats des dernières élections présidentielle et législatives.
Tout cela parait aller dans le bon sens, mais son désir ardent de libérer l'individu, de le mettre au centre de ses préoccupations me parait être une forte caution apportée au libéralisme sans que l'on perçoive avec précision ce qui viendra le limiter dans le but de procurer à chacun une réelle protection sociale.
Il faut noter aussi sa forte envie de dépoussiérer les textes administratifs, c'et encore une intention louable, mais dans le même temps on apprenait aux informations de France 3, qu'en application de la loi Macron, il est beaucoup plus compliqué pour un salarié de solliciter l'arbitrage des prud'hommes, car il faut maintenant constituer un dossier de sept pages au lieu d'une seule antérieurement.
Il serait fort désagréable que ce discours bien construit cache de mauvaises surprises pour les plus fragiles, et ce, quelle que soit la qualité de la prestation. Je demeure inquiet.

LA COMMUNICATION DU PRESIDENT

Les medias se plaisent à souligner les remarquables talents de communication de notre Président. Vocabulaire pesé au trébuchet, photographie officielle où rien ne manque, choix des interventions et des intervenants et discrétion imposée à tous.
Ces mêmes médias font justement remarquer qu'il maitrise ses temps de présence en public et à l'écran. Il ne communique que lorsqu'il le décide et évite tout interview, laissant souvent la presse sur sa fin.
On peut y voir une habileté, j'y vois également une grande prudence, car autant il parait maitriser sa communication lorsqu'il la prépare, autant dans le cadre d'un dialogue ou d'une communication improvisée, on peut dire que les images sont meilleures que le son.
Faut-il rappeler que pendant la campagne électorale il a souhaité que tous les jeunes veuillent devenir "milliardaires" et indiqué, à des ouvriers, le chemin à suivre pour se "payer un costard" hors de prix, tout simplement en travaillant. On peut attendre autre chose de quelqu'un qui se prétend de gauche et on souhaiterait que l'ambition des jeunes ne soit pas motivée que par des gains hors de portée de la plupart d'entre eux.
Concernant le vocabulaire il a également parlé, pendant la campagne électorale des "illettrés" au sujet du reclassement des ouvriers de chez GAD, et tout récemment, pour signifier que les halls des gares sont des lieux de rencontre, que les puissants peuvent y rencontrer des "gens de rien".
On doit lorsqu'on est Président avoir un comportement plus respectueux des classes défavorisées.
Tout compte fait, je suis assez inquiet, car je ne voudrais pas que le fond de sa pensée soit plus fidèlement traduit par ses écarts de langage que par ses interventions soigneusement préparées.

mardi 4 juillet 2017

TROP TARD BENOÎT HAMON

Pour défendre les idées de gauche vous venez de quitter la Parti Socialiste. Vous avez pris une sage décision malheureusement trop tardive.
Pourquoi ne l'avez-vous pas fait plus tôt au moment où le groupe des frondeurs s'est constitué ? Vous saviez bien dès ce moment qu'il n'y avait plus de possibilité d'entente entre le Parti Socialiste, de plus en plus libéral, et les idées que vous représentiez.
Vous avez cru en vous présentant à la primaire de la gauche que vous alliez l'emporter, vous avez eu raison car vous aviez fourni un travail conséquent pour présenter un projet cohérent et surtout moderne, quoiqu'en pensent ceux qui ne voient que ringardise hors de l'ultralibéralisme. mais, cette primaire ouverte a permis à bien des gens de gauche, qui ne se reconnaissent plus dans le Parti Socialiste, de s'exprimer, si bien que ne représentant plus ce parti vous avez été trahi par ceux qui s'étaient engagés à vous soutenir.
Ainsi vous avez pêché par naïveté, vous un vieux routard de la politique, pendant qu'un jeune plein d'audace et d'ambition, vous a doublé sur votre droite en se prétendant de gauche, et qu'un vieux tribun, peu regardant sur les moyens, maniant tantôt la carotte, tantôt le bâton, a pris votre place à gauche.
Quel dommage ! Vous étiez le seul à gauche a avoir un projet innovant, pendant qu'à droite,  Nathalie Kosciusko-Morizet était elle aussi la seule à innover.
Le résultat ne s'est pas fait attendre, vous avez été tous les deux éliminés dès le premier tour des élections législatives.
Que l'imagination vienne de droite ou de gauche, les français en ont peur, ils ont préféré qu'on leur resserve les vieilles recettes en faisant semblant de les actualiser, car elles allaient être présentées par des jeunes inexpérimentés.
Ainsi, aux dernières élections, ce n'est pas un projet qui a été choisi, mais la jeunesse et le renouvellement, sans se préoccuper s'ils étaient porteurs d'innovations et d'adaptation aux nouvelles technologies, en sachant simplement qu'ils étaient porteurs d'une forte envie de s'intégrer dans la mondialisation, quelle qu'en soient les modalités.
Bon courage Benoît Hamon, vous avez cinq ans pour finaliser votre projet et surtout pour le rendre rassembleur.

dimanche 2 juillet 2017

INDIGNATION SELECTIVE

Lors de la désignation par voie d'élection des membres du bureau de l'Assemblée Nationale et des Présidents de commissions, la majorité actuelle a été peu respectueuse des traditions en accaparant la quasi-totalité des postes et en ne laissant qu'une portion congrue à l'opposition, dont une partie s'est vivement indignée.
Le parti Les Républicains, le premier concerné, a protesté par la voix de son Président de groupe, Christian Jacob, qui s'est plaint à juste titre que c'est un membre de la famille des "constructifs" qui doit, soit disant, représenter l'opposition, alors qu'il a clairement signifié qu'il souhaitait aider la majorité. Christian Jacob a été dans son rôle, il était directement concerné, il ne pouvait faire autrement.
Pour le Parti Communiste, André Chassaigne, a réagi encore plus vivement, bien qu'il ne soit pas directement concerné. Il est intervenu pour défendre des principes, c'est tout à son honneur.
Par contre, sur ce sujet on n'a entendu ni Jean-Luc Mélenchon ni Olivier Faure représentant respectivement la France insoumise et le Parti Socialiste. Ils ont certainement pensé que n'ayant aucune chance d'avoir un membre de leur parti élu à l'un des postes soumis à la désignation par voie de scrutin, ils n'avaient pas de raison d'intervenir.
Ainsi ils semblent attacher plus d'importance à défendre leur pré carré que des principes. On aurait pu espérer mieux de ceux qui ont été désignés pour représenter la Nation.

DE L'AUTORITE A L'AUTORITARISME...VOIRE PLUS ?

Il a de l'autorité notre Président, j'apprécie.
Il aurait peut-être tendance en en abuser, je m'inquiète.
Depuis son élection, il y a bientôt deux mois, Emmanuel Macron a fait preuve d'autorité sur la scène internationale, c'est bon pour notre pays qui en avait grand besoin.
Il a fait également preuve d'autorité au niveau national pour régler certains éventuels conflits d'intérêt, comme ceux du Modem, il a été plus souple pour ses propres troupes.
On sent très bien qu'il est omniprésent, à tel point que la presse manque de qualificatifs pour le caractériser, le terme d'hyper-président ayant déjà été utilisé pour Nicolas Sarkozy et  n'étant peut-être pas suffisant.
Maintenant il vient de prendre, ou de faire prendre, des décisions qui m'inquiètent.
Il grille la priorité à son Premier Ministre en réunissant le Congrès à la veille de la déclaration de politique générale de ce dernier, le ramenant comme on l'a déjà connu précédemment, à un rôle de collaborateur.
Il a certainement donné des consignes aux députes de son parti, via le président de groupe, pour que le bureau de l'Assemblée Nationale ne soit, a peu d'exceptions près, constitué que de députés L.R.E.M. ou de ceux qui se sont engagés à soutenir sa politique.
Où s'arrêtera-t-il ?
Face à cela, des syndicats dispersés, l'un se taisant, l'autre commençant à apprécier ces pratiques, l'autre enfin campant sur ses traditionnelles positions négatives avant toute discussion, et le parti politique qui prétend s'opposer le plus fermement à la politique du Président croit astucieux de manifester son désaccord simplement en siégeant sans cravate au Palais Bourbon.
Faut-il attendre la rentrée universitaire pour que notre Président trouve face à lui, plus jeunes que lui, pour lui signifier que l'autorité a des limites qu'il est dangereux d'outrepasser.
Malheureusement lorsque l'on arrive à une telle situation les choses se passent rarement dans le calme et la sérénité.

samedi 1 juillet 2017

MODESTE HOMMAGE A SIMONE VEIL

Dans les années 1993 - 1995, Simone Veil était Ministre des Affaires Sociales du gouvernement d'Edouard Balladur alors que Bernard Bosson en était le Ministre de l'Equipement.
A cette époque je travaillais dans cette administration et étais représentant syndical.
La fonction publique faisait déjà appel aux emplois précaires et, dans l'établissement où je travaillais, plusieurs secrétaires cumulaient des C.D.D. de six mois qui se renouvelaient. L'administration a subitement décidé, sous la pression syndicale de titulariser le personnel qui avait cumulé plusieurs de ces emplois sans interruption.
Il se trouve que l'une de ces secrétaires avait eu une interruption pour maternité. Ce n'était donc pas un congé maternité mais une interruption entre deux contrats. De ce fait, l'administration dans sa grande rigueur lui refusait la titularisation.
De réclamation lasse, j'ai décidé d'écrire à Madame la Ministre des Affaires Sociales qui a répondu favorablement et, certainement en raison de son rang de Ministre d'Etat, Simone Veil a imposé a Bernard Bosson, Ministre de l'Equipement de titulariser la personne pour qui j'avais engagé cette démarche.
J'ai trouvé alors que Simone Veil qui savait défendre avec brio et conviction des causes nationales, voire mondiales, particulièrement importantes, savait aussi faire preuve, pour de petites causes, d'une grande sagesse et d'une grande justice.
Je suis donc très heureux maintenant d'apporter ma modeste participation aux hommages qu'elle mérite, car c'est une personne que j'ai toujours admirée. Sa personnalité, son attitude, ses actions et son comportement ont su transcender les partis politiques. Son parcours mérite le plus haut respect.