jeudi 31 janvier 2019

LES DALTONIENS

C'est amusant de voir les foulards rouges défiler contre les manifestations violentes des gilets jaunes qui n'étaient, tout compte fait, qu'un mélange de rouge et de noir.
Cette confusion des couleurs traduit aussi la confusion des motivations. Passons sur le fait que les foulards soient rouges car il me semble qu'il aurait été plus opportun qu'ils soient bleus, mais sous cette bannière on ne sait trop si les manifestants se sont réunis pour s'indigner, à juste titre, des violences perpétrées pendant les onze samedis de manifestation des gilets jaunes, ou pour soutenir Emmanuel Macron.
Ce n'est pas la prise de parole, lors des micro-trottoirs, de certains élus L.R.E.M. qui peut dissiper cette ambiguïté.
Gageons que si cette manifestation, qui n'a réuni que 10.000 personnes, avait réussi à en rassembler un million, comme ce fut le cas en 1968 pour soutenir le général De Gaulle, les élus L.R.E.M.auraient certainement été plus loquaces et n'auraient pas hésité à donner à cette manifestation la signification qu'ils attendaient.

mercredi 30 janvier 2019

JEU DE CHAISES MUSICALES EN POLITIQUE

La possible présence d'une liste "Gilets Jaunes" aux élections européennes rebat les cartes du paysage politique français.
Il est assez cocasse de voir que celui contre qui le mouvement a été lancé , Emmanuel Macron, n'est pas celui qui en pâtit le plus.
Si une liste "Gilets Jaunes" (G.N.) se présente aux élections européennes, elle prendra des voix aux partis les plus populistes, c'est à dire au Rassemblement National (R.N), à Debout la France (D.L.F). et à la France Insoumise (L.F.I.).
Mais l'attitude de leaders de ces formations n'est pas indépendante du déplacement des voix.
Jean-Luc Mélenchon, en pleine crise d'identité ne sait plus où donner de la tête entre le soutien initial aux G.N. puis ensuite au dictateur vénézuélien Nicolas Maduro, tiraillé qu'il est entre les plus extrémistes de son parti comme François Ruffin et les plus modérés comme Clémentine Autun.
Nicolas Dupont-Aignan n'a pas trompé grand monde en faisant les yeux doux aux G.N., puisqu'il était, lui malgré son statut social, prêt à prendre une bonne part dans l'organisation de la fronde.
Marine Le Pen, plus subtile, a su montrer une grande sagesse à tel point que les rang du R.N. se sont regarnis de certains hommes politiques, et non des moindres, venant de Les Républicains (L.R.) comme Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud. Ainsi, si les G.N taillent des croupières au R.N, celui-ci se regarnit au détriment des L.R, dont leur leader Laurent Wauquiez a du mal à faire oublier qu'un jour il a revêtu un gilet jaune.
Si bien qu'aujourd'hui, le parti présidentiel campe sur ses positions ne pensant pas perdre beaucoup de se électeurs du premier tour de l'élection présidentielle. Les partis populistes et extrémistes, bien qu'éclatés, sont globalement renforcés pendant que L.R., petit à petit, se retrouve en aussi mauvais état que le Parti Socialiste (P.S.). Quant aux écologistes, où sont ils ?
Si par malheur et malgré leurs divergences ces partis populistes venaient à s'unir, la France se trouverait dans une plus mauvaise situation que l'Italie car, n'oublions pas que, compte tenu de notre constitution, celui qui sortirait de urnes aurait d'autres pouvoirs que Giuseppe Conte, Président du Conseil italien qui n'est qu'une marionnette animé par deux ficelles antagonistes tirées d'un coté par Matteo Salvini est de l'autre par Luigi Di Maio. 

mardi 29 janvier 2019

DETTE OU HERITAGE, IL FAUT CHOISIR

La dette de la France s'élève sensiblement à 2300 milliards d'euros qui coûtent en 2018 à peu près 45 milliards d'euros d'intérêt, ce qui représente en moyenne 1700 euros par famille.
Il est donc courant d'entendre dire que notre génération va laisser une énorme dette à sa descendance.
Regardons maintenant le patrimoine des français. Il s'élève à 12618 milliards d'euros et, déduction faite des intérêts générés par les crédits non encore soldés qui sont de 1473 milliards d'euros, il reste encore 11145 milliards d'euros de patrimoine net.
Ainsi, en raisonnant globalement, notre génération laisse à sa descendance 2300 milliards d'euros de dettes et 11145 milliards d'euros de patrimoine, soit presque cinq fois plus. C'est un peu comme si un enfant héritait de ses parents une maison d'une valeur de 500.000 euros et qu'il lui restait encore 1000 euros de crédit à solder. Est-ce si dramatique ?
Accumuler des dettes et payer des intérêts ou rembourser cette dette pour ne plus supporter ces intérêts est un choix lorsque l'on a les moyens de rembourser ses emprunts.
Actuellement la France a choisi de payer des intérêts. On peut en conclure qu' au cours des cinquante dernières années, si le patrimoine a cru plus que la dette c'est que les impôts n'ont pas été à la hauteur de ce qu'ils devaient être pour maintenir le train de vie que nous avons connu.
Si nous nous sentons coupables de laisser une telle dette à nos enfants, il nous suffit de la rembourser et de ce fait les intérêts de 45 milliards d'euros par an ne courront plus. Pour cela il faut prélever massivement un impôt sur le patrimoine de tous les français en tenant compte de l'importance des biens qu'ils ont acquis pendant que l'économie était florissante et en le faisant dans le respect de la justice et de l'équité.
Les français sont-ils prêts à accepter un tel effort ?
Se plaindre et verser des larmes sur le sort de notre descendance est une chose, régler les problèmes en est une autre.
Mais, après tout, où est le mal si nos enfants héritent de biens cinq plus importants que la dette que nous leur laissons, à eux de choisir à ce moment là ce qu'ils envisagent de faire: continuer comme leurs parents ou rembourser la dette. Il n'est pas interdit de vivre avec des crédits si on à les moyens de les rembourser, c'est si vrai que si ces moyens n'y sont pas les crédit ne peuvent être obtenus.    

lundi 28 janvier 2019

UNE LISTE "GILETS JAUNES" AUX ELECTIONS EUROPEENNES

Une liste "Gilets jaunes" est en train de se constituer en vue des élections européennes.
Certains se réjouiront de voir ainsi un mouvement populaire oser affronter les suffrages avec quelques chances de succès.
D'autres se réjouiront également  en pensant que les "Gilets jaunes", étant constitués en bonne partie d'électeurs du Rassemblement National, cette formation politique devrait pâtir de la concurrence de cette nouvelle formation. C'est certainement vrai.
Mais n'oublions pas que si cette liste se constituait elle obtiendrait d'autres suffrages que ceux venant d'anciens électeurs du Rassemblement National.
Dans ces conditions, sur le plan national se serait certainement une aubaine pour la République en Marche qui aurait de ce fait de bonnes chances de se retrouver en tête du scrutin européen. Mais, au niveau européen, on peut penser que les deux listes, Rassemblement National et Gilets Jaunes se retrouveront pour alimenter les groupes populistes anti européens.
Ainsi la présence d'une liste Gilets Jaunes aux élections européennes peut avoir des incidences plus subtiles et plus importantes que l'on pourrait croire en première approximation.

LE BON SOLDAT MARLENE

Pour, soit disant populariser le Grand Débat et afin que la majorité de la population y participe, Marlène Schiappa n'a pas hésité à animer une émission avec Cyril Hanouna.
Elle a reçu des critiques de toute part et y a apporté des réponses plus que douteuses, elle a été aussi directement mise en cause en lui reprochant le fait qu'une Ministre ait un tel comportement et se permette d'aller jusqu'à animer un talk-show du niveau de celui auquel elle a participé.
Je pense qu'il ne faut pas se méprendre, comme elle paraît prête à tout pour défendre celui qui lui a remis un porte-feuille de ministre, elle était certainement en service commandé. Gageons qu'il y a peu de ministres qui auraient accepté une telle mission.
Faut-il alors considérer qu'elle est courageuse, inconsciente ou provocatrice ? Peut-être un peu de tout cela.
Traitant de ce sujet, le journal Sud-Ouest du mercredi 24 janvier présentait en page 4 un article et une information dont la proximité et le rapprochement sont amusants.
Pour l'article il s'agit de l'éditorial de Bruno Dive intitulé "Cyril et Marlène sont dans un débat", quant à l'information, elle rapporte les propos de Nathalie Loiseau, Ministre des Affaires Européennes, en ces termes:"Notre intention n'est pas de faire un concours de celui qui sera le plus bête".
Voyant cette présentation, j'ai cru qu'il y avait un rapport entre ces deux publications. Il n'en était rien, Nathalie Loiseau parlait des relations franco-italiennes, c'est peut-être encore plus grave.

dimanche 27 janvier 2019

TRAITE D'AIX-LA-CHAPELLE, REACTIONS INQUIETANTES

Faisant feu de tout bois, les europhobes, de droite comme de gauche, par les voix de Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon ont fustigé le traité d'Aix- la-Chapelle tentant de renforcer les accords entre la France et l'Allemagne.
Ils n'ont pas hésité pour cela à utiliser Fake news et fantasmes, présentant la France en train de se faire dépouiller par son partenaire, tant sur le plan géographique et culturel qu'international : perte de l'Alsace et de la Lorraine, abandon de la langue française au profit de l'Allemand, perte d'influence à l'O.N.U.
Si de tels leaders politiques avaient été au pouvoir dans les années 1950, 1960, je me pose la question de savoir si l'Europe occidentale aurait connu plus de soixante-dix ans de paix.
Je préfère, quant à moi, quitte à passer aux yeux de certains pour un naïf crédule, considérer que l'alliance franco-allemande est le noyau autour duquel l'Europe s'est créée et c'est en renforçant l'alliance entre ces deux pays qu'on peut encore espérer en attirer d'autres qui n'ont pas encore succombé entre les mains de ceux qui, chez nous, nous guettent avidement.
Je voudrais que ma naïveté laisse place à l'optimisme en souhaitant qu'il ne soit pas déçu.

vendredi 25 janvier 2019

CURIEUX GRAND DEBAT SUR ANTENNE 2

Pour son "Émission Politique" sur Antenne 2 du 24 janvier 2019 Léa Salamé avait mis le Grand Débat à l'ordre du jour et pour cela elle avait invité vingt personnes parmi lesquelles se trouvaient deux représentantes des Gilets Jaunes, deux ministres, des femmes et hommes politiques, des philosophes et essayistes, un représentant des PME et des personnes connues de la société civile.
Il était impossible que toutes les professions soient représentées, il n'y avait ni enseignant ni agriculteur, mais on notait surtout deux grands absents, ni les grosses fortunes, ni le grand patronat n'étaient représentés.
De ce fait, par moment on se demandait si la discussion ne portait pas sur des détails, tant la totalité des participants était pour plus de justice sociale et meilleure répartition des richesses. A la fin de l'émission Nathalie Saint Cricq, en conclusion, a fait une légère allusion ou elle laissait entrevoir qu'elle souhaitait pouvoir croire que chacun avait été honnête dans ses constatations.
Mais en dehors de cette critique principale, qui n'est pas anodine, quelques événements ont émaillé le débat.
L'affrontement entre les deux représentantes des Gilets Jaunes a montré clairement que si une partie de ce mouvement voulait porter ses revendications dans le cadre de la démocratie représentative, l'autre ne reconnaissait que la démocratie participative sans toutefois donner les clés du fonctionnement de ce régime. L'affrontement très vif avait pour but de délégitimer la présence d'une liste Gilet Jaunes aux élections européennes.
On a pu voir Rachida Dati et Marlène Schiappa tenter d'attirer la sympathie d'Ingrid Levavasseur, pour le moment se présentant comme tête de liste Gilets Jaunes aux élections européennes, l'une en l'appelant "Ingrid"   et en le faisant remarquer, l'autre en faisant état d'une rencontre antérieure à l'émission.
Autre événement, et non des moindres, Gaspard Koenig, essayiste apôtre du libéralisme, a proposé d'instaurer le Revenu Universel, rejoignant en cela Benoît Hamon, actuellement leader de Génération's  et anciennement représentant de la gauche du Parti Socialiste, qui paraissait tout surpris d'une telle convergence de solution pour lutter contre la précarité.
Dans l'ensemble, tout le monde est plein de revendications mais peu, pour ne pas dire pas, de propositions ont émergées pour trouver les fonds nécessaires pour satisfaire les demandes exprimée afin que le pays se redresse en ne laissant personne sur le bord du chemin.
C'est là que l'on a ressenti la malencontreuse absence de ceux qui accumulent les richesses et les privilèges et qui détiennent la clé de la réponse aux questions que la société se pose.
Ainsi le débat s'est déroulé entre gens bien élevés de la classe moyenne, tout en sachant que bien des participants devaient déjà, depuis longtemps, en être sorti par le haut alors que d'autres cherchaient à ne pas la quitter par le bas et parfois même à y avoir accès.
Quoiqu'il en soit, on peut féliciter Léa Salamé d'avoir osé présenter une telle émission et d'avoir réussi à faire en sorte qu'elle se tienne, globalement, dans la sérénité.

jeudi 24 janvier 2019

LA HAINE, PREMIER DEGRE DE LA VIOLENCE

La partie revendicative du mouvement des gilets jaunes n'est pas critiquable, la haine qui parfois en découle l'est.
Il est inadmissible de voir des députés agressés et le Président de la République décapité en effigie.
Le climat est extrêmement dangereux. Un exemple nous est fourni actuellement en Pologne où le Maire de Gdansk vient d'être poignardé par un déséquilibré et l'on pense que le climat de haine qui règne par endroit dans ce pays n'est pas étranger à ce drame.
Et dire que dans les années 1980 c'est dans cette ville que le mouvement syndical Solidarnosc a été en grande partie à l'origine de la lutte contre le totalitarisme.
Quelle régression en moins de 40 ans !

mardi 22 janvier 2019

RETOUR AUX SOURCES

Dans les années 1960 Brigitte Bardot et Jacques Charrier formaient un couple qui s'affichait dans toute la presse.
A la même époque, une eau minérale du nom de "Charrier" existait et avait pris pour slogan: "Bébé aime Charrier".
Je ne sais si l'accord de l'actrice avait été sollicité.
Il se trouve qu'actuellement Brigitte Bardot accepte que 'L'eau de source des Abatilles" utilise une de ses photographies pour sa publicité.
Je ne sais pourquoi cette photographie n'est pas contemporaine de la publicité actuelle.
Sans vouloir faire preuve de sexisme ni être désagréable pour les "seniores", je me demande si dans le domaine de la publicité l'image de B.B. ne serait pas plus vendable que celle de Mémé.

L'ECONOMIE EST-ELLE UNE RELIGION ?

Un article de Jean-Claude Guillebaud paru dans le journal Sud-Ouest Dimanche présentant l'économie comme une religion a fait réagir un contributeur au "Journal des lecteurs" de ce quotidien qui explique, en citant de nombreux économistes reconnus, que l'économie est une discipline bien réelle et que sans croissance il n'y a pas de possibilité de création d'emploi, pas de progrès...
Les arguments de l'un et de l'autre sont recevables, tant il est vrai que, partant d'hypothèses différentes, mais en tenant un raisonnement indiscutable, on arrive à des conclusions diamétralement opposées.
Et si ce n'était pas l'économie qui était une religion mais que c'était en réalité la croyance en une croissance infinie ?
Partant du fait que la croissance infinie est nécessaire et possible ou non, on est amené à développer des théories économiques complètement opposées.
Il est intéressant de lire à ce sujet la "Théorie du Donut" de Kate Raworth qui remet en cause la possibilité d'une croissance infinie pour la simple raison que les ressources naturelles de notre terre s'épuisent.
En fin d'ouvrage elle publie deux tableaux qui à eux seuls résument la situation dans laquelle nous nous trouvons. Le premier traite du "Fondement social et des indicateurs de pénurie" qui donne par exemple le pourcentage de population sous-nourrie, ou vivant sous le seuil de pauvreté ou encore n'ayant pas accès à l'eau potable et, à l'opposé, le second tableau intitulé "Le plafond écologique et ses indicateurs de dépassement" montre que, dans bien des domaines, nous avons dépassé les seuils de tolérance de dégradation de notre planète, comme la concentration en dioxyde de carbone de l’atmosphère ou la teneur en résidus phosphorés ou azotés des terres, rivières et océans. Ce ne sont que des exemples car le premier tableau retient douze critères et le second neuf.
Il est alors facile de conclure que la croissance infinie n'est pas envisageable, mais ce n'est pas pour cela que cet ouvrage est pessimiste car il propose une autre approche de l'économie basée, tant sur le partage des richesses que du travail, en mettant au centre du moteur économique les qualités humaines d'altruisme, d'équité et de solidarité ainsi qu'en envisageant le progrès et l'art de vivre sous d'autres formes que la surconsommation de biens souvent inutiles qui nous paraissent être devenus indispensables sous la pression des lobbies publicitaires.
Afin que l'humanité ne soit pas condamnée à ne plus connaître le progrès, toute une théorie sur l'économie régénératrice est présentée.
Ouvrage passionnant.

lundi 21 janvier 2019

LES "GARANTS" DU GRAND DEBAT

C'est une bonne chose que les ministres qui sont en charge de l'organisation du Grand Débat le soient sous contrôle de "Garants" pour en assurer la parfaite objectivité.
Mais il y un point qui me paraît mériter quelques critiques, c'est la manière dont sont désignés ces Garants. Leur désignation revenant au gouvernement, au Président de l'Assemblée Nationale, au Président du Sénat et au Président du Conseil Économique et Social , il se trouve que trois vont l'être par des représentant du pouvoir en place, un par un membre de l'opposition de droite et un par un multi chef d'entreprise.
La France regorge de spécialiste qui se sont distingués dans différents domaines intéressant ce Grand Débat et d'autres ont une notoriété indiscutable due à leur passé.
Sans critiquer les personnes choisies ni mettre en doute leur honnêteté et leur impartialité, il semble que le panel aurait pu être plus varié ou plus étendu.
On aurait pu penser par exemple à Thomas Piketty, Nicole Notat, Christophe Guilly, Cynthia Fleury, Axel Kahn.
Il serait dommage que l'on puisse, à la fin de la consultation, émettre un doute sur l'impartialité de l'analyse en raison du mode de désignation des représentants choisis pour en assurer la parfaite objectivité.

LE GRAND DEBAT ; UNE OPPORTUNITE A SAISIR

Un sujet aussi important que le Grand Débat a permis aux hommes politiques de prendre leurs postures habituelles
Les membres de LREM ont été dithyrambiques, les extrêmes de droite comme de gauche ont parlé de manipulations, les autres ne sachant que faire se sont trouvés obligés de critiquer le projet.
Rien de nouveau, on n'en sortira jamais, chacun campe sur ses positions. Est-ce un manque d'idée ou un manque de courage? Je ne sais.
Pourtant l'occasion est fournie à chacun de s'exprimer. Chaque homme politique, s'il le désire, peut faire valoir à travers la presse et les médias son point de vue sur chaque question posée par le Président et aussi sur tout autre sujet puisque le débat est ouvert.
La vraie question est de savoir si on veut sortir d'une manière positive de la crise ouverte par les gilets jaunes ou si l'on espère, dans le chaos qui risque s'en suivre, récupérer quelques miettes d'électorat ou de pouvoir reprocher à d'autres de n'avoir pas su régler les problèmes que l'on ne veut surtout pas aider à résoudre.
Une occasion de plus est donnée au bon peuple de se méfier du personnel politique, alors que celui-ci avait l'occasion de se distinguer, de manière positive, en acceptant de participer à la résolution d'une crise majeure.
   

dimanche 20 janvier 2019

CHANTAL JOUANNO DONNE LE MAUVAIS EXEMPLE

En tant que Présidente de la Commission des Débats Publics Chantal Jouanno perçoit un salaire de près de 15000€ par mois. Son salaire ayant fait polémique elle à refusé d'organiser le Grand Débat Public proposé par le Président de la République suite aux manifestations des gilets jaunes.
Croyez-vous pour cela qu'elle a démissionné de son poste ? Non.
Croyez-vous que, n'acceptant pas la tâche qui normalement lui revenait et qu'elle a refusé, elle a été sanctionné par une diminution de salaire ? Non.
Ainsi au moment où un Grand Débat National s'annonce à la suite de la manifestation des gilets jaunes contre les inégalités et les privilèges, celle qui devait organiser une enquête pour leur apporter une réponse campe sur ses propres privilèges en se permettant de refuser un travail pour lequel elle est rémunérée. Qui parmi les salariés peut de payer un tel luxe ?
C'est une attitude indigne de la part d'une ancienne ministre qui, ayant été antérieurement une grande championne s'étant illustrée dans un sport de combat, montre qu'elle a vite oublié le fait que son ancien poste devait la mettre au service de la Nation et que son ancien sport lui avait inculqué des principes de fair-play et de volonté d'affronter des combats difficiles.

samedi 19 janvier 2019

LES MAIRES : DE VRAIS REPUBLICAINS

Faut-il qu'ils aient le sens du devoir et de la République, qu'ils ne soient pas rancuniers les Maires de France pour accepter de participer au Grand Débat National proposé par le Président de la République, lui qui les a tant snobés affaiblis et marginalisés, et d'être les porteurs des revendications de leurs administrés.
Ils ont bien compris qu'il ne s'agissait pas de sauver le soldat Macron, mais de sauver la République et notre régime démocratique. C'est tout à leur honneur, il faut les remercier et les en féliciter.
Cette mobilisation des maires, qui parait nécessaire, pourrait remettre en question la loi sur le non cumul des mandats. Autant il est critiquable de voir un élu cumuler les mandats pour accroître ses revenus et sa notoriété, autant il est aussi indispensable que les pouvoirs centraux s'appuient sur les compétences et les connaissances locales et, qui mieux qu'un maire dispose de ces informations ?
Comme en tout, les positions extrêmes sont en général les plus mauvaises. Il serait bon de trouver un juste équilibre, défini parla loi, entre l'autorisation de cumuler tous les mandats et l'obligation de n'en posséder qu'un.
Si actuellement les députés étaient plus enracinés localement, ils n'auraient certainement pas laisser dériver les tendances autoritaires de notre Président vers de l'autoritarisme.

jeudi 17 janvier 2019

LA FRANCE THEATRE D'AFFRONTEMENTS EUROPEENSS

Face à la montée du populisme et de l’extrémisme Emmanuel Macron apparaissait comme le dernier rempart pour défendre l'Europe après les problèmes d'Angela Merkel et les différents résultats des élections en Europe de l'est et en Italie. Bien des européens la critiquent, mais nombreux sont ceux qui veulent la préserver à condition d'améliorer son fonctionnement sur le plan social.
La fronde des gilets jaunes a fourni une bonne opportunité aux opposants de tout poil à cette Europe,puisque d'autres pays, notamment l'Italie viennent s'ingérer dans nos affaires nationales.
La chose est cocasse. Luigi Di Maio, populiste insignifiant, qui se fait marginaliser par Matteo Salvini, vient au secours des gilets jaunes en mettant à leur disposition ses instruments de propagande, dans le but de les inciter à présenter une liste aux élections européennes, croyant pouvoir compter sur eux pour essayer de former une coalition populiste d'extrême gauche.
Mattéo Salvini cherche par tous les moyens à nuire à Emmanuel Macron qui a été suffisamment maladroit et, comme à son habitude, donneur de leçon pour s'immiscer dans les affaires italiennes. Mais sa démarche a des limites, il ne voudrait pas, tout en soutenant les gilets jaunes, les voir constituer une liste pour les élections européennes afin ne ne pas nuire à Marine Le Pen avec qui il compte bien, associé à quelques leaders des pays de l'Europe de l'est, former un groupe d'extrême droite au Parlement Européen.
Une fois de plus, ces deux leaders italiens en voulant s'unir, cette fois pour nuire à la politique actuelle de la France, affichent leur différence et montrent ce que peut donner l'alliance des deux extrêmes. La situation de l'Italie est éloquente à ce sujet, il suffit de poser la question de l'intérêt de continuer les travaux, particulièrement coûteux, du tunnel permettant de relier Lyon à Turin.

A L'AIDE

Cette année Emmanuel Macron ne se rendra pas à Davos. Il va simplement le 21 janvier rencontrer les plus grands patrons.
Il a donc besoin d'un entretien privé et particulier au lieu de débattre avec d'autres acteurs de l'économie mondiale aux rencontres de Davos.
Peut-être espère-t-il demander à ses interlocuteurs, dont certainement bon nombre l'ont aidé à prendre le pouvoir, de l'aider à sortir de la mauvaise passe dans laquelle il se trouve face aux gilets jaunes, au peu de soutien qu'il trouve auprès de la population, et à la faiblesse et à la maladresse de ceux qui l'entourent, pour mettre fin à une crise majeure qui, tout compte fait, au début n'était qu'une revendication légitime.
Prendre le pouvoir par surprise est une chose, l'assurer après une période d'euphorie en est une autre. Croire régler tous les problèmes en ayant des attitudes de matamore, en s'affichant comme seul responsable et en demandant d'une manière provocante de "venir le chercher", n'était-il pas un peu présomptueux pour quelqu'un qui n'était qu'un novice en politique entouré de gens, certes de haut niveau et de bonne volonté, mais tout aussi peu aguerri que lui.

mercredi 16 janvier 2019

LES INTERDITS DU GRAND DEBAT PUBLIC

Le Président de la République qui organise, suite aux  manifestations des gilets jaunes, un grand débat public, en exclut certains thèmes.
Il me parait tout à fait logique que ce qui relève de l'éthique ne soit pas débattu à cette occasion, c'est une affaire de spécialistes et de sages reconnus, pour éviter tout simplement un recul civilisationnel. On ne remet pas en cause des décisions prises telles que l’abolition de la peine de mort ou le droit à l'interruption volontaire de grossesse.
Par contre, lorsqu'un thème est abordé, il doit l'être intégralement, or notre Président veut bien que l'on parle de fiscalité, mais sans toucher à l'impôt sur la fortune (ISF). Le paiement de la taxe d'habitation par seulement 20% des ménages peut donner lieu à débat, mais pas l'ISF.
C'est tout simplement  inadmissible. Cela traduit le fait qu'il est interdit de toucher aux plus riches mais que la vraie cible pour alimenter les finances publiques sont ceux que l'on a l’indécence d'appeler "classes moyennes supérieures", c'est à dire un célibataire qui gagne moins de deux fois le SMIC ou un couple dont chaque membre perçoit à peine plus qu'un SMIC et demi.
Voilà la signature d'une politique de droite comme on n'en avait encore jamais connue

lundi 14 janvier 2019

COLLECTE SUR INTERNET, DEUX POIDS DEUX MESURES

Une collecte vient d'être lancée sur internet pour venir en aide à l'ancien boxeur professionnel qui a agressé des fonctionnaires de police. Cette pratique proprement scandaleuse devrait être interdite, d'ailleurs les pouvoirs publics cherchent à intervenir, on ne peut que s'en féliciter.
Pourtant, rappelons nous en 2014 une grande collecte était venu au secours d'un délinquant condamné, c'était le "sarkothon". N'y aurait-il pas deux poids deux mesures ?
Lorsque Nicolas Sarkozy a encouru des pénalités il s'est arrangé à les faire payer par son parti politique, lequel a fait appel à des cotisations qui, dans les conditions fiscales actuelles, se sont trouvées remboursées, pour les cotisants à hauteur de 66% par les impôts que nous payons.
Si la position des pouvoirs publics à l'encontre du boxeur agressif pouvait, par soucis d'équité, donner lieu à une régularisation rétroactive de restitution à l'état des fonds qu'il a versé lors du sarkothon, ce serait une bonne chose et justice serait faite tout en renflouant en partie les caisses de l’État

dimanche 13 janvier 2019

QUI POUR ORGANISER LE GRAND DEBAT ?

Emmanuel Macron avait confié à Chantal Jouanno, dans le cadre de sa fonction de Présidente de la Commission Nationale du Débat Public, la mission d'organiser le "Grand Débat" suite aux manifestations des gilets jaunes. Pour cette présidence elle perçoit un salaire sensiblement équivalent à celui du Président de la République. Devant le tollé d'une partie de la population, outrée de voir qu'un tel salaire est proposé, Chantal Jouanno s'est retirée de la mission qui lui avait été confiée.
Elle qui n'avait certainement rien demandé a bien compris que le climat dans lequel devait se dérouler sa mission n'avait pas la sérénité requise pour accomplir une telle tâche.
Cette position semble bien ambigüe car son salaire ne dépend que du poste qu'elle occupe et non de la nouvelle mission qui lui était confiée. Ne profiterait-elle pas de cette situation pour refuser une tâche qui devait lui revenir mais qui s'avère particulièrement inconfortable ?
Ce que cet événement révèle en réalité, c'est le montant exorbitant des salaires versés à d'anciens ministre reclassés à la présidence de différentes commissions, et dieu sait si les places sont nombreuses.
Puisque Chantal Jouanno ne veut plus assurer sa mission qu'elle ne peut accepter en toute sérénité, la place est maintenant disponible. Il serait bon que notre Président, se disant et de droite et de gauche, confie cette mission à une personnalité de gauche reconnue et ayant déjà fait ses preuves. Cela pourrait se faire en dehors de toute commission existante et rémunéré uniquement pour cette mission, en mettant le personnel compétent à la disposition du ou de la responsable désigné.
Pourquoi ne pas faire appel, par exemple, à une ancienne Ministre de la Justice comme Christiane Taubira elle qui cherche à défendre les valeurs que les gilets jaunes les plus modérés veulent incarner?  

INGRATITUDE

Les démêlés de Carlos Ghosn avec la justice japonaise mettent clairement en évidence les valeurs marchandes et morales de la société ultralibérale dans laquelle nous vivons.
Voilà un homme qui ne discutait qu'avec les Chefs d’États qui le courtisaient, qu'ils soient de gauche ou de droite. Ils lui demandaient de redresser des entreprises auxquelles ils tenaient sans se soucier des méthodes qu'il employait. Même Barak Obama voulait lui confier Général Motors qu'il lui a fait l'affront de refuser. Il avait certainement le plus long, le plus important et le plus prestigieux carnet d'adresses que l'on puisse imaginer. Il savait redresser les entreprises, peu importe que pour ce faire il licenciait 5% du personnel, ce qui pour le groupe qu'il dirigeait représentait 21000 personnes. il n'avait pas la même politique qu'un Henry Ford qui voulait créer des emplois pour bien rémunérer ses ouvriers afin qu'ils puissent acheter les voitures qu'ils produisaient. Pour lui seul le prix des objets produits comptait pourvu qu'ils se vendent, le chômage ne faisait pas partie de ses préoccupations.
On aurait pu croire, qu'avec ses relations au plus haut niveau et son énorme carnet d'adresses il était à l'abri de tout problème, il le croyait certainement lui même. C'était sans compter sur l'ingratitude de ceux qui l'adulaient et le courtisaient en lui demandant de bien vouloir les aider. Maintenant qu'il est face à une des justices les plus dures qu'il soit, même lorsqu'elle paraît presque inhumaine, personne pour venir à son secours.
Si l'avidité, l'égoïsme, le manque de reconnaissances font partie des valeurs qui font actuellement marcher l'économie, ce n'est certainement pas le cas de l'altruisme et de la solidarité.

samedi 12 janvier 2019

ILS VONT ENCORE MANQUER LEUR RENDEZ-VOUS

L'occasion est belle pour la gauche de profiter des conditions actuelles pour se restructurer et faire preuve d'imagination depuis 35 ans qu'elle laisse les classes populaires se réfugier aux extrêmes et notamment à l'extrême droite. Il est temps qu'elle se réveille.
Saura-t-elle saisir cette opportunité ?
Pourtant les conditions sont idéales. Il y a évidemment chez les gilets jaunes une infinie minorité d’excités qui refusant  toute structure qui sont plus des anarchistes que des gens de gauche ou tout simplement des suiveurs mécontents, mais la population qui les soutient et qui condamne les violences n'est évidemment pas en accord avec l'ultralibéralisme qui règne un peu partout dans le monde.
D'autre part, ceux qui comme Jean-Luc Mélenchon veulent incarner la gauche en se radicalisant et en prenant de plus en plus des positions extrêmes voient leurs soutiens les quitter et même des membres de leur premier cercle, comme Clémentine Autun, se poser des questions.
Même au Parti Socialiste les plus dynamiques et imaginatifs, comme Borris Vallaud, cherchent dans le Référendum d'Initiative Partagée, proposé par Nicolas Sarkozy, une façon de se démarquer dans l'indifférence à peu près générale.
Un espace politique est à prendre.
Messieurs Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann, Pierre Larrouturou, Thomas Porcher, Thomas Piketty, vous êtes attendus avec impatience, peut-être par une majorité de français.

vendredi 11 janvier 2019

LE SCANDALE DE LA TAXE D'HABITATION

Le gouvernement n'arrête pas d'essayer de se dépêtrer d'une promesse démagogique du candidat Emmanuel Macron faite lors de la campagne pour l'élection présidentielle. Je veux parler de la taxe d'habitation.
La trouvant injuste il a tout simplement promis de la supprimer au lieu de la réformer. Résultat:
- les collectivités locales sont remontées contre lui,
- la suppression qui devait être immédiate n'est que progressive,
-20% des ménages devaient continuer à la payer, mais certainement par peur d'être contredit par le Conseil Constitutionnel le Président est dans un premier temps revenu sur sa décision si bien qu'en 2021 elle devait être supprimée pour tous.
Mais, maintenant à court d'idées, ou plutôt de bonnes idées, recherchant à gratter les fonds de tiroir, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, veut la rétablir pour les 20% de contribuables dits "les plus riches"
C'est effectivement plus facile que de rétablir l'ISF( impôt sur la fortune), mais cette mesure est plus insidieuse qu'il n'y paraît, elle revient à montrer du doigt ceux qui pour lui sont "les plus riches", c'est presque définir pour les plus démunis la cible qu'il faut atteindre et dépouiller pour améliorer leur sort.
Quelle mesure honteuse qui veut encore monter les français de revenus les plus faibles contre ceux de revenus moyens.
Mais posons nous la question suivante: qu'est-ce qu'un riche ?
Pour François Hollande en 2011 le seuil était à 4000€ par mois. Huit ans plus tard, malgré l'inflation un célibataire est riche à 2250€ mensuels et un couple à 3583€.
Si  l'on rapporte ces valeurs au SMIC (1171,34€), un célibataire qui gagne moins de deux fois le SMIC est riche et un couple dont chaque membre gagne à peine plus de un SMIC et demi est lui aussi riche.
Monsieur le Ministre revoyez votre vocabulaire. Comment vous qualifiez-vous alors ?
Si après cela on pensait que la deuxième partie du quinquennat verrait la politique actuelle s'infléchir à gauche pour se rééquilibrer, on a la réponse.

jeudi 10 janvier 2019

BORDEAUX: APRES LE REVEIL, LE CAUCHEMAR

Avant l'arrivée d'Alain Juppé en 1995 à Bordeaux, on appelait cette ville "la belle endormie". Il ne s'y passait effectivement pas grand chose depuis une quinzaine d'années.
Par ses grands projets urbanistiques et l'envie de faire de Bordeaux une grande métropole, Alain Juppé l'a réveillée. Elle est devenus tellement attractive et dynamique qu'elle a attiré de nombreux nouveaux habitants, venus en partie de la capitale, et de nombreux  touristes qui ne tarissent pas d'éloges sur cette ville.
Mais maintenant après le réveil et sous le mécontentement d'une partie de la population, Bordeaux se distingue comme la ville où, après Paris, les gilets jaunes sont les plus actifs et malheureusement les plus violents.
Comment est-on passé en vingt ans d'une ville où il ne se passait pratiquement rien, où les manifestations se déroulaient dans le calme à un tel mécontentement et à une telle débauche de violence.
Ne serait-ce pas parce que les inégalités se sont creusées, que l'hébergement n'y est plus accessible qu'aux plus riches, que les quais, certainement magnifiques, sont devenus l'étalage du luxe accueillant de somptueux paquebots déversant leurs richissimes touristes en polluant l'environnement, alors que, pour ces mêmes raisons de pollution, le Pont de Pierre est interdit aux véhicules des bordelais ce qui rend, pour certains d'entre eux, encore plus pénibles les déplacements journaliers pour se rendre au travail ?  

mardi 8 janvier 2019

MARSEILLE: ON SE PARTAGE LE VESTIAIRE

A Marseille, deux vieux routards, retors, de la politique veulent se partager ce qui reste dans le vestiaire des gilets jaunes, ceux qui sont les plus résistants au pouvoir en place.
Vous les aurez reconnus ce sont Jean-Luc Mélenchon et Bernard Tapie.
Ils cherchent à attirer et à se partager la sympathie de ces irréductibles mécontents mais, au moins pour partie, dans des buts différents.
Jean-Luc Mélenchon en déclarant son admiration pour Erick Drouet, certainement un des deux plus radicaux gilets jaunes, cherche à attirer vers la France Insoumise cette manne de mécontents dont il a tant besoin après une année calamiteuse.
Bernard Tapie, d'une manière plus insidieuse, offre l'hébergement à d'autres gilets jaunes, plus raisonnables, pour les aider à se structurer. N'y aurait-il pas, derrière ce geste généreux, l'envie de voir se constituer une liste "Gilets Jaunes" aux élections européennes qui, en prenant des voix au Rassemblement National, favoriserait Emmanuel Macron à qui il pourrait, peut-être, demander par la suite quelques services ?
Mais il y a un point sur lequel on peut penser qu'ils visent la même cible, c'est la mairie de Marseille en 2020.
Qu'ils sont charmants et attirants ces deux anciens ministres d'une gauche modérée !

IMPRECISION ET AMBIGUITE DES SONDAGES

Depuis le début des revendications des gilets jaunes la presse nous inonde de résultats de sondages.
Le soutien aux gilets jaunes serait passé de 82% de la population, initialement, à 55% après toutes les manifestations, les incidents et les violences que l'on a connus.
Ces sondages ne représentent rien tant la question qu'ils posent est trop globale et trop peu précise.
Si la question initiale avait été de savoir s'il fallait taxer les carburants dans le but de financer la transition énergétique il n'y aurait certainement pas eu 82% de refus pour approuver la démarche des gilets jaunes, par contre si la question avait été de savoir s'il était normal que le travail ne permette pas de vivre décemment, il en aurait été tout autrement, et on aurait même du être choqué si le soutien à cette revendication n'avait pas recueilli 100% d'opinions favorables.
Ainsi, on ne voit pas pourquoi la population changerait d'avis pour que les opinions favorables passent de 82 à 55% après deux mois de revendications pour le moment insatisfaites quant à leur application, si les réponses n'intégraient pas plusieurs ressentiments comme le bien fondé de certaines revendications, la crainte de débordements et la condamnation des excès de toute sorte.
De ce fait il ne faudrait pas croire que les 55% de français qui soutiennent encore les gilets jaunes sont favorables aux revendications intempestives et aux violences qu'elles génèrent. Si ce n'était pas le cas cela serait fort gênant pour la démocratie.
 Je pense qu'actuellement il y a près de 100% de français qui pensent que toute personne doit pouvoir vivre dignement des fruits de son travail et qu'une infime minorité pense que la violence soit la meilleure voie à emprunter pour faire aboutir une revendication quelle que soit sa justification. Le premier devoir d'un citoyen pour se préserver le droit d'expression est de profiter de son droit de vote qu'il devrait considérer non comme un droit mais comme un devoir.
Il faut reconnaître que le pouvoir en place a une lourde responsabilité dans la dégradation de la situation actuelle en ayant attendu d'être confronté à la violence pour satisfaire certaines revendications au delà, parfois, de leur formulation initiale. Il a par son comportement mis du carburant dans la machine qui s'est emballée en laissant croire que ce sont les actes violents qui l'ont forcé à agir. Il est maintenant incapable d'arrêter cette machine sans encourir les critiques justifiées, quoique dangereuses, d'une partie de la population.

lundi 7 janvier 2019

MAUVAIS PRESAGE

Un des premières mesures du gouvernement en 2019 a été de renforcer le contrôle des chômeurs.
Il est certes bien évident que les prestations que l'état verse à ceux qui en ont besoin méritent d'être contrôlées, et nul ne peut défendre ceux qui espèrent améliorer leur quotidien en trichant. Mais, il y a peut-être d'autres priorités à la fois en raison de la rentabilité de la mesure que l'état doit prendre et de la cible qui est visée en cas de redressement.
Ainsi, compte tenu des bonnes intentions que le président de la République a tenu à afficher lors de ses vœux aux français, il m'aurait paru plus opportun que le gouvernement fasse la chasse aux coupables d'évasion fiscale et de dissimulation de revenus. Il aurait donné l'impression d'être plus intransigeant envers les plus riches qu'envers les plus démunis et aurait pu espérer de son opération de contrôle une rentabilité plus élevée.
Pour un début d'année qui paraissait vouloir amener une inflexion sensible de la politique du pouvoir actuel, il semble que ce premier signe d'autorité ne soit pas conforme aux intentions affichées par le Président.
Serait-ce un mauvais présage pour la suite du quinquennat ou une mauvaise habitude de l'administration qui n'a pas encore su prendre en compte les nouvelles bonnes intentions de notre Président et la nouvelle orientation qu'il dit vouloir donner à la fin de son mandat ?

dimanche 6 janvier 2019

GASPILLAGE INADMISSIBLE

La déviation routière d'un des plus beaux villages de France, Beynac en Dordogne, est devenue l'objet d'affrontement entre les partisans de cette déviation dont les travaux sont réalisés à 50% et les protecteurs de la nature.
Il est normal que tous les avis s'expriment , mais il est parfaitement anormal qu'un chantier en cours soit interrompu. C'est ce qui vient d'arriver à Beynac après que 15 millions d'euros aient déjà été dépensés.
Il est inadmissible qu'une loi n'oblige pas à faire le tour de tous les problèmes et l'examen de tous les avis avant une date limite au delà de laquelle  le chantier devrait être soit réalisé soit abandonné et qu'il ne soit plus possible de revenir sur la décision prise.
S'il s'agit d'une décision favorable, le chantier doit se faire sans interruption.
S'il s'agit d'une décision défavorable, le chantier ne doit pas être réalisé et la remise en cause de cette décision ne pas être possible jusqu'à une date à fixer par les autorités compétentes, car l'interdiction définitive d'un projet n'est pas raisonnable étant donné que  les conditions techniques et environnementales peuvent changer.

vendredi 4 janvier 2019

INQUIETUDES

J'ai toujours pensé que l'ultralibéralisme et les excès du néolibéralisme pouvaient conduire à des révoltes mais croyais également que les plus démunis n'étaient ni assez malheureux, ni assez nombreux pour que l'on puisse craindre une révolution.
J'ai bien peur d'avoir pêché par optimisme.
En réalité la tranquillité apparente de la population française ne vient que du fait du type de scrutin qui y est pratiqué, c'est à dire du scrutin majoritaire à deux tours. Ce scrutin empêche les extrémistes de prendre le pouvoir, et c'est une bonne chose qu'une minorité agressive ne puisse dicter sa loi, notamment quand on lui permet de s'exprimer. Dans la plupart des autres pays, le scrutin proportionnel permet aux extrêmes de mieux se faire entendre, ce qui n'est pas critiquable, mais aussi de prendre le pouvoir, ce qui l'est moins. Cela peut conduire ces pays à être dirigés par des coalitions improbables et hétérogènes. Sur le plan social c'est un schéma qui peut créer le désordre, l'inquiétude mais qui pour le moment évite la révolution.
Un autre élément que j'avais sous estimé est la capacité de leaders extrémistes de transformer une révolte ultra minoritaire en révolution. Je pensais que ces temps étaient révolus dans un pays démocratique.
De ce fait notre pays, comparé aux autre pays européens, ressemblerait à une cocotte minute car le mécontentement de certains citoyens s'il n'est pas pris en compte peut faire monter la pression jusqu'à l'explosion du couvercle.
C'est ce qui est à craindre en ce moment où l'on voit que certains veulent envahir l’Élysée, décapitent le Chef de l’État en effigie pendant que d'autres prévoient un soulèvement national armé et vont jusqu'à menacer des députés à leur domicile, parfois soutenus par ceux qui rêvaient de prendre le pouvoir par la voie démocratique.
Il est alors bon de rappeler qu'en démocratie, quel que soit le mode de scrutin qui conduit au pouvoir, une règle doit être respectée, c'est le respect des minorités.
Démocrates de tout bord, rencontrez vous, débattez, proposez des projets pour que les électeurs choisissent. Mais, de grâce respectez vous et surtout que chacun de vos projets prenne en compte les besoins de chaque membre de la population que vous avez l'ambition de diriger pour proposer à tous, dans le calme et la sérénité, un avenir le meilleur qu'il soit possible d'espérer. 

MACRON 2019: LA QUADRATURE DU CERCLE

Mais comment va-t-il faire Emmanuel Macron pour tenir ses promesses annoncées lors de ses vœux du 31 décembre 2018 ?
Il a entendu les revendications des gilets jaunes, en a déjà satisfaites plusieurs. Il promet plus de justice sociale.
Il veut également tenir ses engagements antérieurs qui consistent à réformer le pays. Jusque là, la voie qu'il avait prise, en épargnant les plus riches, ne paraissait pas tout à fait compatible avec ses promesses récentes.
Après vingt mois de politique de droite, va-t-il rééquilibrer son programme,lui qui se disait et de droite et de gauche ? Est-ce pour cela qu'il va rencontrer encore une fois les responsables des plus grandes entreprises ?
S'il veut être cohérent avec ce qu'il a annoncé, il ne devrait certainement pas leur tenir le même discours que l'année dernière.
On peut rêver. Comment ces tenants de la politique néolibérale, qui ont tout attendu de lui et l'ont aidé à accéder au pouvoir, vont-ils se comporter ?
Qui se sentira trahi, ceux qui ont tout misé sur sa réussite, telle que la politique menée jusqu'à maintenant leur laissait espérer ou ceux qui ont cru à ses vœux pour 2019 ?
Il semble difficile de satisfaire ces deux mondes.

jeudi 3 janvier 2019

QUELLE PAGAILLE !

Qui aurait cru qu'il soit possible:
- qu'un homme proche du Président de la République arbore des insignes de la police nationale sans y avoir droit,
- qu'il se permette de molester des manifestants,
- qu'il utilise des passeports diplomatiques après avoir été licencié,
- qu'un Premier Ministre se contredise devant l'Assemblée Nationale en moins de trois heures d'intervalle,
- qu'une Ministre fasse des annonces incompatibles avec les décisions prises par le Président de la République et qu'elle soit vertement contredite.
Et pourtant cela existe actuellement dans la macronie au pouvoir.
On peut alors se demander si, quelles que soient les capacités intellectuelles d'un individu, l'apprentissage ne serait pas indispensable.
Prêcher la formation en alternance sans en avoir profité pour exercer les plus hautes fonctions, ne serait-ce pas un handicap ?

mercredi 2 janvier 2019

PLAIDOYER POUR LES VIEUX

On les a nommé gentiment gens du troisième, quatrième, cinquième âge au fur et à mesure que l'espérance de vie progressait, on les appelle maintenant "séniors", ce sont des vieux.
Que la langue française est riche pour proposer des expressions qui ne choquent personne  Ainsi un subtil emploi du vocabulaire permet de laisser croire que ces vieux sont respectés.
Il n'en est rien.
Ce sont maintenant eux qui sont les plus sollicités pour, par leur modeste participation, laisser espérer qu'ils aident à équilibrer les comptes publics.
Dans un geste d'une largesse incroyable, et dans un moment de panique, le gouvernement a décidè de n' appliquer la CSG non récupérable qu'aux retraités seuls percevant plus de 2000 €par mois et aux couples ayant des revenus supérieurs à 3000 € mensuels. Ces chiffres sont loin de ce qu'il est nécessaire de posséder pour financer un séjour en EHPAD, sans compter que ces revenus sont soumis à l'impôt.
Aucun geste n'est fait pour cette partie vieillissante de la population, bien au contraire tout est fait pour les appauvrir mais, pour être honnête, il est objectif de rappeler que du temps du précédent quinquennat, deux ministres, Marisol Tourraine et Michèle Delaunaye avaient imposé que dans ces établissements la longueur des chemises de nuit cache leur intimité.
Cela ne coûtait pas cher, ça ne cachait pas leur misère, ça essayait simplement de respecter leur dignité.
De gestes hypocrites en décisions pénalisantes, le sort des plus anciens d'entre nous qui est déjà loin d'être enviable est de plus en plus insupportable.