samedi 31 décembre 2016

SPECTACLE ET POLITIQUE

Au moment où l'on reproche à la classe politique d'être en moyenne trop âgée, un jeune premier, chanteur de son métier, de 84 ans, Hugues AUFRAY envisage de se présenter à l'élection pour la présidence de la République.
On aura tout vu et tout entendu, car il y a certainement un fond de sérieux dans cette tentation. On est loin de l'esprit de dérision de COLUCHE à la candidature duquel lui même pensait que personne n'aurait jamais cru. Il s'était pourtant trompé, quelle désolation!
Avant cela en 1984 Yves MONTAND s'écriait "Vive la Crise!" sur Antenne 2 pendant que le journal Libération lui consacrait un numéro spécial. Il se voyait peut-être lui aussi Président de la République, sans se rendre compte que certains avaient profité de sa notoriété  pour le manipuler et masquer les grandes manœuvres de changement d'orientation de la politique du pays.
Mais pour le moment, ce qui nous intéresse c'est 2017, et je ne voterai pour Hugues AUFRAY que s'il s'engage à prendre Charles AZNAVOUR comme Premier Ministre et Marcel AMONT comme Ministre de l'Economie, question de génération, ils sont encore, de peu, mes ainés je leurs dois le respect. Ce gouvernement aurait une fière allure, ce serait le gouvernement A.A.A...  Tient, cela me rappelle quelque chose... mais je m'égare, chassons de mon esprit ces mauvaises pensées impulsives et incontrôlées. Ce soir, c'est la fête, il faut bien s'amuser!

vendredi 30 décembre 2016

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE VS JUSTICE

On a vu, dans le cas de la condamnation de Jacqueline SAUVAGE à 10 ans de réclusion pour avoir tué son mari qui la maltraitait et la violait, une lutte entre la froideur et la rigueur de la justice et la défense des femmes victimes de violences conjugales, ce qui a donné lieu à d'importantes manifestations qui ont fait prendre conscience, s'il le fallait encore, parfois de la précarité de la condition féminine.
Mais derrière ce problème, certes très important, se cache l'affrontement entre le Président de la République et la justice.
Après deux condamnations de Jacqueline SAUVAGE, le Président de la République, s'avançant comme il sait le faire, avec une infinie prudence, lui accordait la grâce partielle. Il fallait bien s'attendre à ce que la justice, profite de cette retenue,  exprimée par l'adjectif "partielle", pour s'engouffrer dans la possibilité qui lui était offerte de ne se déjuger que le plus tard possible. A l'issue du refus de la libération de l'intéressée, François HOLLANDE n'est pas intervenu pour demander à la justice de faire preuve d'un peu plus de célérité.
Mais pour Noël lorsque la justice a refusé la sortie provisoire à Jacqueline SAUVAGE pour passer les fêtes en famille, il semble qu'au lieu de faire preuve, comme on lui demandait d'objectivité et d'humanité, elle se soit tout simplement comportée de manière rancunière en campant sur ses positions au risque d'infliger une épreuve supplémentaire à l'intéressée qui ne la méritait peut-être pas.
Ne serait-ce pas pour cette raison que François HOLLANDE a imposé subitement la grâce totale et immédiate pour réparer le refus d'une faveur qui aurait certainement due être accordée pour Noël à Jacqueline SAUVAGE.
La justice, en voulant trop en faire, a peut-être rendu service à l'intéressée qui a ainsi inspiré la pitié du Président de la République.

jeudi 29 décembre 2016

LE SPRINTER OBAMA

Il est au pouvoir depuis huit ans Barak OBAMA, il a eu des réussites comme l'amélioration de la couverture sociale des états-uniens, il a eu des positions moins heureuses comme celles qu'il a prises au Moyen Orient, mais il s'est surtout lourdement trompé en croyant que les Démocrates garderaient le pouvoir ou, à tout le moins, que si les Républicains arrivaient à le ravir, il le feraient avec un candidat raisonnable.
Las, rien ne s'est passé comme il croyait. Il y a le feu à la Maison Blanche, on verrouille le maximum de portes comme si le prochain président n'avait pas le droit de changer les serrures!
Pendant deux mois l'Arctique sera protégée des sociétés avides d'énergies fossiles, Israël sera montré du doigt pour l'extension de ses colonisations dans les territoires palestiniens, et après. Rien ne changera!
A vouloir conserver le pouvoir en petit comité, les démocrates ont choisi une mauvaise candidate en souhaitant que son adversaire soit encore plus mauvais qu'elle, la mise était dangereuse. Il devait pourtant bien y avoir d'autres prétendantes, je pense, mais ce doit être une vision de béotien, à l'ambassadrice des U.S.A. auprès des Nations Unies, Samantha POWER qui ne manque ni d'aisance, ni d'assurance et n'a pas l'air, au moins au cours de ses dernières interventions, de pratiquer la langue de bois.
Ah, si Barak OBAMA avait lu les œuvres de notre fabuliste le plus brillant, il aurait su que "rien ne sert de courir, il faut partir à point", il n'aurait pas alors essayé de régler hâtivement en deux mois ce qu'il a oublié de faire en presque huit ans.

mercredi 28 décembre 2016

ECOLE ET EMPLOIS D'AVENIR

Pour le troisième mois consécutif, en France, le chômage a baissé. Il n'en a pas fallu plus pour que se pose la question de l'incidence sur ces résultats des Emplois d'Avenir que l'on soupçonne d'être un artifice pour masquer les chiffres réels du chômage.
Les informations que j'ai pu lire et entendre laissent à penser que 60% de ces Emplois d'Avenir débouchent sur des emplois réels, ce n'est déjà pas si mal.
Mais, ce qui m'a le plus surpris c'est d'entendre ceux qui ont bénéficié de ces emplois. Ils manifestent tous leur satisfaction d'avoir enfin trouvé une place dans la société et remarquent qu'ils ont appris à se lever pour aller travailler, à changer d'attitude et même, l'un d'entre eux a affirmé qu'il était devenu fréquentable, chose qu'il n'était pas auparavant.
J'en suis vraiment tombé de haut, à quoi sert donc l'école si on est pas obligé de se lever pour être à l'heure au premier cours, si l'on a pas une attitude correcte comme l'exige la vie en société, si l'on a pas de bonnes relations avec les autres élèves et les professeurs, c'est à dire si l'on n'est pas "fréquentable"?
Actuellement l'accent est mis fort justement sur la nécessité de posséder au plus tôt les connaissances de base, mais je n'aurais jamais soupçonné que notre enseignement soit à ce point dégradé pour qu'en étant "obligé de le subir" jusqu'à seize ans, à la fin des études obligatoires on puisse être tout simplement asocial.
Sans demander comme certains, jamais à court d'une exagération, d'exiger l'uniforme et la présentation au drapeau, une attitude conforme à ce qu'impose la vie en société et le respect des autres doivent être des exigences fondamentales auxquelles le corps enseignant doit veiller à tous les niveaux.

mardi 27 décembre 2016

POLEMIQUE INUTILE, STERILE ET MALVENUE

A la suite de l'attentat qui a durement touché l'Allemagne, le terroriste Anis AMRI a été arrêté et abattu à Milan en possession d'un billet de chemin de fer provenant de Chambéry. Il n'en a pas fallu plus pour que la polémique enfle, venant de la droite et de l'extrême droite qui s'insurgent contre la perméabilité des frontières et la responsabilité des gouvernements, notamment français.
Se rendent-ils compte de l'aspect ridicule de leur critique? Comment peut-on rendre imperméable 3000 km de frontières, contrôler tous les passagers des trains, cars, véhicules de toute sorte, piétons et cyclistes? Se rappellent-ils du temps où les frontières étaient fermées, ne sont-ils jamais passés à l'étranger sans être contrôlés? N'ont-ils jamais essayé d'éviter, de réussir à éviter, un contrôle douanier? Se rappellent-ils que pendant la guerre, malgré la vigilance extrême des troupes d'occupation, les résistants et autres populations pourchassées arrivaient à franchir les frontières? Ont-ils oublié qu'au péril de leur vie les allemands de l'est franchissaient le mur de Berlin?
Vraiment cette polémique ne les grandit pas. Chacun sait que ce sont les services de renseignements bien organisés, ainsi que la vigilance de chacun, qui seuls constituent une arme efficace contre le terrorisme, tout en sachant qu'il ne sera jamais totalement évitable.

lundi 26 décembre 2016

PREMONITION

Le journal L'Express" publie dans son numéro du 21 décembre, dans le cadre de son dossier "Présidentielles 1965-2012-secrets de campagnes" un article paru le 17 octobre 1963 qui constitue une interview de Monsieur X, plus tard étant identifié comme étant Gaston DEFERRE, qui se présentait comme "candidat mystère" pour l'élection présidentielle de 1965. Il n'a pas par la suite sollicité les suffrages des français.
Cet article est d'une étonnante modernité, sur bien des points on pourrait croire à l'interview d'un candidat à l'élection présidentielle de 2017.
On y trouve des affirmations qui depuis 53 ans n'ont pas pris une ride et qui montre notre incapacité à régler des problèmes depuis longtemps identifiés.
-concernant l'Europe" L'Europe représente une certaine forme de civilisation... pas livrée aux caprices d'un libéralisme dépassé...progressiste.... organisée économiquement et socialement pour obtenir une plus grande justice"
-concernant la politique étrangère:" A un chauvinisme étroit doit être substitué une ouverture politique en direction de nos partenaires européens. N'est-ce pas ainsi que se comprendrait une véritable indépendance à l'égard des Etats-Unis?"
-concernant les progrès techniques:" Les progrès de l'automation augmentent les réserves de main d'œuvre. Ces disponibilités en bras et cerveaux donnent à la France sa grande chance mais peuvent aussi lui faire courir son plus grand risque"
-concernant l'enseignement:" Si les jeunes reçoivent demain une formation intellectuelle et technique convenable, ils seront après-demain les citoyens d'un pays riche. Mais la politique actuelle, si elle se poursuit peut faire d'eux  une armée de chômeurs"
-concernant l'emploi:" Dans quinze ans ce pays se trouvera prodigieusement rajeuni, mais où seront ceux qui arriveront à l'âge d'homme, dans des circuits de production ou dans les rues défilant en réclamant du travail?"
Ces quelques citations sont à la fois désespérantes et encourageantes. Désespérantes car ce constat fait il y à 53 ans n'a permis de régler aucun problème, ce qui fait endosser à la classe politique qui nous a gouverné une énorme responsabilité, encourageante car on voit que certains sont , depuis fort longtemps capables d'identifier les problèmes à traiter, ce qui laisse espérer que ceux qui s'apprêtent à endosser de nouvelles responsabilités auront enfin le courage de ne pas nous faire attendre plus longtemps pour régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés car le calendrier s'accélère sous la pression de l'avancée exponentielle des progrès techniques.

dimanche 25 décembre 2016

LES LIMITES DE LA REGIONALISATION

L'Allemagne après la France vient d'être durement touchée par un attentat terroriste.
La lutte contre le terrorisme est très complexe, et tous les spécialistes s'accordent sur le fait qu'une parfaite coordination entre les services est indispensable, notamment en ce qui concerne les services de renseignements.
En France, cette lutte est centralisée au niveau national mais plusieurs services sont mis à contribution.
L'Allemagne est une république fédérale constituée de seize landers qui ont chacun leur Ministre de l'Intérieur et plusieurs services spécialisés dans le renseignement. La coordination au niveau national est de ce fait plus difficile qu'en France, et il semble, suivant les avis des commentateurs compétents, que sur ce point nos voisins soient moins performants que nous.
Il ne faudrait pas, au moins sur ce point, au moment où la tendance au niveau national est de donner, souvent pour alléger le budget de l'état, plus d'autonomie aux régions, que le dispositif actuel se complique. Il serait au contraire souhaitable, et les choses paraissent évoluer dans ce sens, que le maximum d'acteurs chargés des renseignements fusionne pour avoir à leur tête le moins de responsables possibles.
Ceci me rappelle une formule prononcée par Jean Pierre CHEVENEMENT lors des Assises de la Recherche en 1981, alors qu'il n'était pas encore Ministre de l'Intérieur et qui disait à peu près ceci: Un peu de jacobinisme n'a jamais fait de mal à la décentralisation.

samedi 24 décembre 2016

LA LIMITE DES PRIMAIRES

Une récente enquête publiée par le journal Sud-Ouest du mardi 20 décembre indique que les hommes politiques préférés des français sont, dans l'ordre, Emmanuel MACRON et Alain JUPPE.
Or, il se trouve que dans le cadre de l'élection présidentielle, l'un Alain JUPPE ne pourra pas concourir car il a perdu la primaire de la droite. De ce fait, une famille politique a choisi pour la représenter un autre candidat que celui que l'ensemble des français auraient souhaité et qui de ce fait devrait constituer leur meilleure chance de réussite, alors que l'autre, Emmanuel MACRON, issu d'un gouvernement de gauche, s'est exclu lui même de la primaire de ce courant d'idée, sachant bien qu'il aurait été la cible privilégiée de tous les autres candidats.
Ainsi, après avoir choisi une démarche parait-il démocratique en instituant la primaire dans chaque famille politique, c'est tout l'esprit de la V° République, cher à son créateur le Général DE GAULLE qui est bafoué.
En effet, celui-ci souhaiait que le Président de la République soit élu au suffrage universel car il s'agissait pour lui de la rencontre d'un homme avec tous les français. Il n'avait pas prévu que les appareils politiques, jamais à court d'idées, imagineraient la mise en place d'un filtre   pour imposer leur candidat quitte à ce que le choix proposé aux français ne soit pas celui qu'ils souhaitent.

vendredi 23 décembre 2016

UBERISATION

Il y a peu les chauffeurs de taxi manifestaient contre les chauffeurs de V.T.C. qui leur prenaient des clients dans des conditions de concurrence déloyale. Les chauffeurs de V.T.C. étaient alors contents de leur sort, la plupart après avoir connu le chômage retrouvait un emploi qu'ils avaient, pensaient-ils, créé alors qu'ils ne devenaient que la main armée d'une société mondialisée sans scrupule qui ne leur fournissait même pas leur outil de travail.
Actuellement, ce sont les chauffeurs de V.T.C. qui manifestent, ils ont enfin compris à quel point ils étaient exploités en étant, d'après ce qu'ils disent, obligés de travailler pour 4€ de l'heure, 70 heures par semaine pour retirer un revenu mensuel de 1000€ après avoir supporté un crédit important pour acheter un véhicule haut de gamme qui leur était imposé et payer leurs cotisations sociales.
Encore une fois, c'est par une bataille, en bout de chaine, entre des travailleurs, parfois pauvres, que les incidents ont commencé.
Pendant ce temps-là, à l'Assemblée Nationale, la loi travail prétendait régler les problèmes de l'emploi en assouplissant les règles imposées par le code du travail selon certains critères régissant l'emploi tel qu'il était au siècle dernier.
Mesdames et Messieurs les responsables politiques réveillez-vous! Il ne s'agit plu d'assouplir les règles de l'emploi pour aider le patronat à embaucher mais d'adapter les lois aux conditions futures de l'activité professionnelle.
Il s'agit de protéger le travailleur vis à vis des excès de la mondialisation, d'établir des règles de rémunérations acceptables pour ceux qui perdent l'emploi qu'ils ont créé, de les aider à se reconvertir afin de vivre dignement en continuant à être acteur dans la société dans laquelle ils vont vivre et dont ils ont assez rarement eu l'occasion de se prononcer sur la pertinence.
Il est temps pour les anciens responsables d'arrêter leur combat stérile d'arrière-garde et de laisser la place aux jeunes générations. Ils se flattent tous de créer çà et là des pépinières d'entreprise, ils ont oublié de créer des pépinières de responsables politiques. Il faut dire que pour ces pépinières-là, la graine doit être rare quand on voit l'état des géniteurs potentiels.

jeudi 22 décembre 2016

PARITE

Les femmes mènent un juste combat pour, dans tous les domaines, essayer de faire respecter la parité. Ce combat n'est pas gagné, mais les progrès sont certains. Pourtant il y a un domaine dans lequel il semble qu'elles tirent un certain avantage de leur féminité, c'est celui de la justice pour les femmes politiques.
Sans me prononcer sur le fond, je me garderais bien de commenter les décisions de justice, je note toutefois que dans les cas de Christine LAGARDE et d'Alain JUPPE, dont la presse a toujours laissé supposer que les véritables responsables étant intouchables, ceux qui ont été traduits en justice ont endossé des responsabilités qui ne paraissaient pas leur incomber entièrement, en fin de compte l'un a été condamné et l'autre n'a subi qu'une espèce de remontrance.
Si l'on remonte plus loin, dans l'affaire des comptes du parti Socialiste, Henri EMMANUELLI a lui aussi été condamné, alors que dans une affaire beaucoup plus grave, celle du sang contaminé, Georgina DUFOIX  Ministre a été jugée responsable et non coupable pendant que Edmond HERVE son Secrétaire d'Etat était condamné.
Ainsi, on a l'impression peut-être fausse, qu'à un certain niveau de responsabilité la féminité inspire la clémence.

mercredi 21 décembre 2016

DE PARTIS EN MOUVEMENTS

La nouvelle génération de femmes et d'hommes politiques a enfin compris qu'il fallait casser les structures archaïques dont les principaux représentants bloquent l'évolution de notre pays. Elle a compris que la promotion ne se fait pas à l'ancienneté. Bien sûr, certaines personnes, particulièrement compétentes et honnêtes, doivent toujours garder une influence sur la marche du monde, mais ce n'est pas la majorité alors que la quasi totalité de ceux qui arrivent à détenir le pouvoir, quelles que soient leurs compétences, ne veulent pas le quitter et cherchent, coute que coute, souvent par des compromissions et des changement de stratégie, fort discutables, à le conserver en privant le pays de la compétence des jeunes générations  qui attendent sans succès de pouvoir prendre leur place.
Sans me prononcer sur les idées qu'ils défendent, j'approuve les démarches de ceux qui comme Emmanuel MACRON et Virginie CALMELS veulent faire évoluer la vie politique en créant des "Mouvements". Bien des reproches leur sont où leur seront faits, trahison, ambition, impatience, il y a certainement une part de vérité, mais tout le monde est conscient que le milieu dans lequel ils évoluent n'est pas celui de la déférence, de la soumission et de la timidité.
L'important est que leur démarche soit emprunte d'humanisme, d'éthique et d'altruisme. Ils ne sont certainement pas encore assez nombreux à se lancer dans ce combat d'idées pour que toutes les sensibilités soient représentées, mais souhaitons que la voie qu'ils prennent soit suivie par le plus grand nombre, pourvu qu'ils en aient la compétence, pour que toutes les idées soient proposées et confrontées et qu'enfin notre pays sorte de sa léthargie au moment où, sous la pression du numérique, le monde change complètement de paradigme.

mardi 20 décembre 2016

PRIMAIRE DE LA GAUCHE, QUEL SPECTACLE !

Après le succès de la primaire de la droite à laquelle plus de 4 millions d'électeurs ont participé, dont parait-il 600 000 sympathisants de gauche, la gauche est dans l'obligation de réussir sa primaire car une faible participation constituerait un premier échec.
Avant que les débats ne commencent des signes importants de risque d'échec sont facilement identifiables.
Celui qui se croit être le plus représentatif du parti et capable de le ressouder, Manuel VALLS, ne trouve d'autre moyen que de renier sa politique antérieure en voulant supprimer le 49/3 qui lui a permis de faire passer la loi travail, jugée scélérate par une bonne partie du P.S., qui n'a quand même pas eu le courage de lui refuser sa confiance.
Deux candidats, l'un prévu de longue date, Arnaud MONTEBOURG, l'autre venu de nulle part (pardon, de Suisse), Vincent PEILLON ont simplement omis de payer leurs cotisations à leur parti, qui a eu la largesse vis à vis de ce dernier de lui assurer les bons revenus d'un député européen, sans que l'on soit très regardant sur son assiduité aux débats de l'assemblée à laquelle son parti devrait exiger qu'il participe.
Enfin, chose prévisible, le filtre de l'acceptation des candidatures a refusé Gérard FILOCHE, qui représente la partie la plus à gauche du P.S. et que l'on aurait eu du mal à faire taire lors des débats télévisés.
Ainsi vont les choses, il parait que le P.S. espère qu'il y aura 2 millions d'électeurs à la primaire, souhaitons que la participation de ceux, sympathisants de gauche, qui sont allés voter à la primaire de la droite lui soit au moins assurée, car ceux-là, quoique certains en pensent, étaient certainement très motivés. Reste quand même à trouver plus d'un million de votants pour atteindre un résultat qui ne serait que la moitié de celui obtenu par la droite lors de sa primaire.

lundi 19 décembre 2016

LE PIRE D'ENTRE EUX

En son temps Jacques CHIRAC avait qualifié Alain JUPPE de "probablement le meilleur d'entre nous", actuellement un homme politique s'illustrant de manière extrêmement négative mériterait le qualificatif de "sûrement le pire d'entre eux". Il s'agit de Laurent WAUQUIEZ. On connait ses prises de position sur l'assistanat et sur le travail obligatoire mais jamais il n'avait été aussi abject qu'en déclarant récemment: "Si jamais, quand vous tombez malade, cela n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n'est pas très responsable".
Il est d'autre part fort regrettable qu'un commentateur comme Guy CARLIER, outré à juste titre par ces propos aille jusqu'à " souhaite (r) cher Laurent WAUQUIEZ un cancer du pancréas avec des métastases au cerveau (déjà bien atteint) afin que tu te sentes bien responsabilisé".
Dans quel état faut-il que la société se trouve pour qu'une altercation atteigne ce degré d'inhumanité, de bêtise, de provocation et de méchanceté.

dimanche 18 décembre 2016

LOGEMENT SOCIAL

Parmi les pays de l'Europe occidentale la France est l'un des pays où le taux de propriétaires de l'appartement qu'ils occupent est l'un des plus faibles. Actuellement l'accession au logement social se fait essentiellement par la location. Les bas revenus ont énormément de mal à devenir propriétaires de leur logement.
Ca n'a heureusement pas toujours était le cas, il y a presque un siècle, en1928, la loi Loucheur permettait aux revenus les plus faibles d'accéder à la propriété, soit en faisant construire leur logement sur des terrains individuels, pour les moins défavorisés, soit dans ce que l'on appelait des "cités" pour les autres.
En 1969, alors que les taux d'intérêt étaient encore bas et que pour la construction le Crédit Foncier de France proposait des conditions d'emprunt avantageuses, Albin CHALANDON, Ministre de l'Equipement mettait en œuvre un grand programme de construction de "chalandonettes" qui permettait aux plus modestes de devenir propriétaires de leur habitation.
Depuis les choses ont complètement changées, l'accès au logement social a été proposé suivant une tout autre approche. L'Etat favorise les investisseurs privés pour qu'ils fassent construire des logements dans le but de les louer. Moyennant diverses contraintes, suivant les lois qui se sont succédées, ce sont en général la durée minimum du temps de location et le prix des loyers qui sont fixés, l'investisseur peut disposer de son bien à son gré.
Il en résulte alors que les plus modestes ont accès au logement à des coûts maitrisés, mais ils n'en deviennent jamais propriétaires.
Ainsi, ceux dont les moyens leur permettent d'investir dans de tels logements voient leur patrimoine augmenter, alors que les occupants seront locataires à vie, y compris à leur retraite lorsque leurs revenus diminueront.
La grosse différence avec ce qui était précédemment possible réside notamment en deux points fondamentaux:
- le patrimoine de ces locataires n'évoluera pas
- ils supporteront à vie une charge importante
alors qu'antérieurement ils auraient pu accroître leur patrimoine et ne plus avoir la charge d'un remboursement de prêt lorsque leurs revenus diminueraient.
Vu sous le prisme du logement social, nous avons une image saisissante de notre société de plus en plus inégalitaire.

samedi 17 décembre 2016

MONDE BINAIRE

Il semble que le monde politique ne trouve son équilibre, pas  toujours heureux, uniquement dans un espace binaire. Il faut que deux blocs s'affrontent pour que la tranquillité paraisse assurée.
C'est vrai au niveau mondial, ça l'est aussi pour la France.
Ainsi, lorsque le bloc soviétique existait, sa puissance s'opposait à celle des Etats Unis et, mis à part quelques crises, la paix régnait dans le monde, au prix énorme d'une partie de celui-ci privé de liberté.
En 1989 lors de la chute du mur de Berlin, bien de grands esprits ont pensé que la paix universelle se faisait jour. On voit ce qu'il en est. Mais, maintenant qu'une troisième grande puissance, la Chine, est en passe de devenir la première économie mondiale, les anciens ennemis tentent de se rapprocher car ils sont incapables d'imaginer un espace où trois grandes puissances coexisteraient.
En France, à plus petite échelle, tant que la croissance masquait les problèmes à venir, deux partis politiques pratiquaient l'alternance, avec parfois des compromis dont le bon peuple n'a pas toujours eu connaissance. Mais les conditions économiques se dégradant un troisième larron, en embuscade, est apparu. Il est devenu l'ennemi principal. Pour lui barrer la route on a agité l'idée du front républicain, manière de se "rabibocher" hâtivement face au péril que faisait craindre ce nouveau venu. L'inquiétude grandissant, de nouvelles idées, plus imaginatives celles-là, se font jour, pour tenter de se faire entendre. Les ennemis d'hier tentent là encore de se rapprocher pour qu'il n'y ait que deux forces en présence.
C'est assez désolant de voir que ceux qui devraient représenter l'élite mondiale ne sont capables que de raisonnements manichéens, comme si le monde politique ne pouvait être que binaire.
Souhaitons qu'il ne soit pas bipolaire, car on en guérit difficilement et les crises sont imprévisibles et parfois redoutables.

vendredi 16 décembre 2016

QUESTION DE VOCABULAIRE ? PAS SEULEMENT !

Gérard FILOCHE, juriste, inspecteur du travail en retraite et accessoirement candidat à la primaire de la gauche était interviewé par Nicolas BEYTOUT.
Bien évidemment le débat a porté sue l'emploi et lorsque l'intervieweur a parlé de charges sociales pour expliquer la différence entre le salaire brut et le salaire net, il s'est fait vertement reprendre par Gérard FILOCHE qui lui a fait remarquer que les charges sociales n'existaient pas, le mot charge n'apparaissant jamais dans le code du travail. Il s'agit pour lui en réalité de cotisations.
Ainsi il défend l'argument suivant, le vrai salaire est le salaire brut, sur ce salaire une cotisation obligatoire est prélevée. Le salarié, lorsqu'il en a besoin, en raison des aléas de la vie, retrouve pour le secourir les fruits de cette cotisation gérée par la communauté des cotisants.
De ce fait, pour Gérard FILOCHE, cet abus de langage veut stigmatiser le coût des prestations sociales en culpabilisant ceux qui en bénéficient. Il faut remarquer, toutefois que ses adversaires politiques libéraux ne cessent de vouloir faire gérer le remboursement de ces frais par des assurances privées, suivant des barèmes variés et non pas par un organisme public, et calculés selon des taux fixés nationalement, comme c'est le cas actuellement.
Ainsi, il suffit de peu de chose, un écart de langage , pour que de mauvaises intentions profitent de cette occasion pour essayer de créer une atmosphère culpabilisante.
Dans ces conditions, cette confusion linguistique n'aurait peut-être rien d'innocent.

jeudi 15 décembre 2016

CHANGEMENT DE CIBLE

François FILLON a remporté la primaire de la droite en prenant les positions les plus extrêmes de son parti.
Il a ainsi attiré à lui les voix des catholiques traditionnels, des libéraux et des conservateurs. Il a ainsi réussi à capter des électeurs du Front National, des catholiques indécis et des libéraux peu scrupuleux vis à vis des dispositifs de solidarité existants.
Maintenant qu'il est élu pour représenter son parti il est, avant celui qui sortira vainqueur de la primaire de la droite, déjà en campagne électorale pour la présidentielle, ce qui lui donne un avantage certain.
Il s'agit alors d'envoyer des signaux à la partie la plus modérée de son camp. Ainsi, le travail accompli à sa droite lors de la primaire, doit-il le compléter en direction du centre et de la partie des électeurs du Front National, attirés par le programme social de ce parti. C'est pour se faire qu'il revient sur ses propositions concernant sa politique sociale afin de convaincre les électeurs qu'il n'a pas trop l'intention d'altérer la politique sociale actuelle qui n'en a vraiment pas besoin.
A coup de petites touches en avançant quelques idées proches de celles de Marion MARECHAL LE-PEN, d'autres qui ne choquent pas Florian PHILIPPOT il sème le trouble dans les équipes de Marine LE PEN. De plus , son désir de se rapprocher de Vladimir POUTINE, avec lequel nul ne sait  s'il serait capable de tenir un dialogue de fermeté, se rapproche-il des propositions du Front National.
A ce train-là, bientôt pour le différencier de ce dernier, il ne restera plus que leur divergence sur le souverainisme. Ce n'est pas un détail me direz- vous, mais dans la volonté de bien des partis d'affaiblir  le Front National, il serait plus intéressant d'attire ses électeurs par des programmes séduisant que d'essayer d'emprunter leurs idées.
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mercredi 14 décembre 2016

SORTIR DU NUCLEAIRE

Quelle n'a pas été ma surprise ce matin 12décembre de découvrir dans la presse locale (journal Sud-Ouest) que, d'après Jean-Luc MELANCHON, on est capable de sortir du nucléaire en trois ans.
Je m'étais donc laissé berner par tous ces scientifiques et économistes qui confirmaient que la sortie du nucléaire est lente et coûteuse et que le démantèlement d'une centrale est hors de prix.
Je croyais aussi, car la sortie du nucléaire je pense ne doit pas faire appel aux énergies fossiles polluantes, que le 100% énergie renouvelable ne pouvait se faire que très progressivement.
Je n'avais donc rien compris, personne n'avait su m'informer objectivement. Il m'aura fallu attendre la bonne parole de Jean-Luc MELANCHON devenu, depuis peu, le chantre de l'écologie, qui a déjà convaincu le Parti Communiste de se rallier aux tenants de l'énergie verte afin de le soutenir dans son combat pour la présidentielle, pour qu'enfin je sois bien informé et que la vérité me soit enfin révélée.

mardi 13 décembre 2016

EVOLUTION DES PRIX

Le journal Sud-Ouest du samedi 10 décembre a publié un article sur la hausse des prix depuis le passage à l'euro.
Un graphique traduisant cette évolution des prix entre 2004 et 2014 m'a paru particulièrement intéressant. Il établit cette évolution pour certains produits de consommation représentatifs, pour certains les prix ont baissé pour d'autres ils ont cru.
Que trouve-t-on dans chaque catégorie?
-à la hausse se trouvent le logement, l'eau, l'énergie, l'enseignement, l'alimentation et l'habillement
-à la baisse la télévision, l'informatique, le téléphone, les jeux et les jouets.
Il est donc devenu de plus en plus difficile de se procurer les produits indispensables et de première nécessité et de plus en plus facile de se procurer le superflu.
Ainsi, au-dessous d'un seuil de revenu la vie devient rapidement de plus en plus difficile. Ne cherchons pas plus loin les causes de l'accroissement de la pauvreté, même si les conditions sociales ne se dégradent pas, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Mais, au-dessus de ce seuil, le superflu devient accessible, et je ne serais pas surpris que l'évolution de cette accessibilité prenne l'allure d'une courbe exponentielle.
L'explication en est simple, comme l'explique le journal Sud-Ouest, les produits de haute technologie qui sont fabriqués dans des pays à main d'œuvre bon marché inondent le monde.
Mais alors, à quoi servent les responsables politiques, leur rôle n'est-il pas d'essayer de réguler les marchés? C'est une histoire d'un autre temps lorsque leur pouvoir était supérieur à celui de l'argent.

lundi 12 décembre 2016

PEUT-ÊTRE PAS SI SAGES

D'après la version en ligne de "L'OBS" du samedi 10 décembre, les Sages du Conseil Constitutionnel auraient censuré la loi "Sapin 2" qui prévoit, pour les multinationales l'obligation, dans le but d'améliorer la transparence, de publier les comptes pays par pays.
Il parait regrettable que ceux que l'on appelle les Sages, dont les hommes politiques les plus représentatifs sont Valéry GISCARD D'ESTAING, Laurent FABIUS, Lionel JOSPIN et Michel CHARASSE aient pris une telle décision pour, ont-ils dit "atteinte disproportionnée à la liberté d'entreprendre"
Comment dans ces conditions lutter contre les paradis fiscaux, n'allons pas chercher ailleurs que chez nous, en Europe par exemple, cette tolérance inadmissible permettant de camoufler d'énormes bénéfices échappant à l'impôt.
C'est là que l'on se rend compte que certains, après les avoir combattues, ont parfaitement, au-delà de toute espérance, intégré dans leur raisonnement le respect de la loi des marchés.

samedi 10 décembre 2016

PROPOSITIONS ORIGINALES ET INTERESSANTES

Lorsque j'avais, jusqu'à maintenant, eu l'occasion de l'écouter et de le voir, Benoît HAMON m'avait toujours paru assez terne et avançant ses propositions de manière peu assurée, si bien que ce jeudi 8 novembre, j'hésitais à regarder "L'émission politique" sur l'A 2, à laquelle il était invité. Mais, comme je m'intéresse de près à la politique, je n'ai pas voulu manquer l'occasion qui m'était offerte d'écouter pendant deux heures un candidat à la primaire de la gauche développer les propositions qui vont être à la base de son programme.
Je ne regrette pas ma décision et pense même que si je m'étais abstenu j'aurais manqué un moment important de télévision.
Benoît HAMON m'a paru sûr de lui, détendu, très à l'aise et compétent sur les sujets dont il avait à débattre et de plus il ne manque pas d'humour.
Il est d'autre part un débatteur redoutable, avec d'autant plus de mérite qu'il défend, avec des idées originales, des valeurs de la gauche que certains, peut-être moins inspirés que lui, qualifient d'archaïques.
J'en ai retenu qu'il met l'homme au centre de ses préoccupations, qu'il est soucieux de défendre la solidarité et l'équité, de mettre les outils et le progrès au service de l'homme et non de la finance et qu'il essaie d'intégrer, dans ses propositions, l'évolution des moyens de production, de communication et d'assistance, qui ne vont qu'en s'accélérant,  pour que le plus grand nombre puisse profiter des énormes progrès techniques qui nous attendent.
Il parait qu'il souhaite être le "François FILLON" de la primaire de la gauche en étant le troisième homme que l'on attend pas. En réalité, au niveau des propositions, des idées et de la démarche il ressemblerait plutôt à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. Espérons qu'il aura plus de réussite.
Souhaitons-lui que le terrain sur lequel le idées de la gauche vont se développer soit plus favorable aux idées nouvelles, et que le résultat ne soit pas, comme pour la primaire de la droite, un gigantesque retour en arrière vers un archaïque conservatisme.
Contrairement à ce que l'on dit, la gauche a des propositions nouvelles pour essayer de faire imposer ses principes fondamentaux. Je n'en ai jamais douté mais, jusqu'à maintenant, je ne voyais pas qui pouvait porter ces propositions. Il semble qu'un candidat se fasse jour, il a un charisme  inattendu et ne cherche pas à porter l'anathème sur ses concurrents ou adversaires, c'est aussi une qualité appréciable.

GAUCHE: REUSSIR LA PRIMAIRE

Femmes et hommes politiques de gauche, le premier défi auquel vous êtes confrontés est de réussir la primaire.
Après l'énorme succès de la primaire de la droite (plus de quatre millions de participants) et celui que vous avez obtenu en 2012, il est indispensable que vos débats intéressent le plus grand nombre de français.
Ne vous y trompez pas, si la primaire de la droite a eu un tel succès c'est parce que les électeurs de droite croient en la victoire possible, et même probable de leur camp en 2017, et c'est en craignant cette victoire que bien des électeurs de gauche y ont participé.
Si vous n'arrivez pas à un résultat du même ordre les 22 et 29 janvier prochains, ce sera un très mauvais présage. Vous n'aurez pas réussi a mobiliser votre camp et vous n'aurez pas non plus fait naitre quelle que crainte que ce soit chez vos adversaires.
La réussite de votre primaire ne dépend que de vous. Plus vous serez nombreux, moins vous serez crédibles. Plus les candidatures seront dispersées en dehors de la primaire, plus la défaite du mois de mai sera probable et moins vous intéresserez les électeurs.
Soyez enfin raisonnables, ce n'est pas votre carrière qui est en jeu, c'est l'avenir de la France et la protection de son modèle social.
Le moment n'est pas encore venu de vous affronter pour savoir qui rebâtira la gauche sur les ruine que vous risquez, ou peut-être même souhaitez, laisser.
C'est le moment de confronter vos idées et vos projets de société pour trouver pour chaque courant un seul représentant chargé de soumettre les propositions ainsi formulées aux électeurs.
Gageons que dans ces conditions, ils seront nombreux à se déplacer.

vendredi 9 décembre 2016

REFERENDUM : PROCEDURE SUICIDAIRE

Il est toujours surprenant de voir des hommes politiques lier leur avenir, ou la durée de leur mandat, au résultat d'un référendum.
Le référendum est un moyen de faire évoluer la société en modifiant ses règles et ses lois, comme le font les suisses avec leur votation, mais lorsque celui qui le propose met son mandat en jeu les électeurs se prononcent, non pas sur la question posée, mais sur le fait qu'ils veulent ou non renouveler leur confiance à celui qui a posé la question.
Ainsi, les oppositions de tout bord se cristallisent pour exprimer leur refus sans que l'on puisse tirer de cet ensemble de mécontents la moindre unité et la moindre proposition commune.
En voulant faire avancer la société dans une direction, peut-être même souhaitée par le plus grand nombre, ils courent le risque de mettre la marche de leur pays en panne. Si par exemple, actuellement en France, François HOLLANDE faisait une proposition intéressant la majorité des français et qu'il mettait son mandat en jeu, avec la très faible côte de popularité qui est la sienne, il y a fort à parier que le "non" l'emporterait.
C'est comme cela que Mattéo RENZI, David CAMERON et le Général DE GAULLE ont quitté le pouvoir, et cependant, pour ce dernier près de 50 ans après qu'il ait quitté la scène politique, bien des hommes de droite comme de gauche essaient de capter son héritage idéologique.

jeudi 8 décembre 2016

EST-CE LA PAROLE DE LA FRANCE ?

Il était indispensable que la France soit représentée aux obsèques du Président d'un pays avec qui elle entretient des relations diplomatiques.
Lorsque ni le Président de la République, ni le Premier Ministre n'avaient prévu de se rendre aux obsèques de Fidel CASTRO, j'avais plutôt apprécié cette décision qui signifiait, pensé-je, que le service minimum devait être assuré en n'y envoyant que le numéro 3 du gouvernement en la personne de Ségolène ROYAL, Ministre de l'Ecologie.
C'était sans me douter de ce dont elle était capable. Profiter d'une audience internationale pour nier l'existence de prisonniers politiques à Cuba, afin d'essayer de ressouder la gauche en faisant un appel du pied à sa partie la plus extrême, me parait proprement scandaleux.
Elle nous a déjà fait sourire, lors d'un voyage en Chine, en enrichissant le vocabulaire français, pour essayer, à sa manière, de qualifier une de nos qualités, que la plupart nomment bravoure et elle "bravitude", à Cuba elle nous ferait plutôt pleurer.

mardi 6 décembre 2016

SAVOIR SE RETIRER

Quel que soit le regard que l'on porte sur le quinquennat de François HOLLANDE et sur sa décision de ne pas se représenter à l'élection présidentielle, force est de constater que, sachant qu'il ne peut mener son camp à la victoire, il a eu la sagesse de se retirer, laissant à d'autres le soin de mener le combat. Ce n'est pas un cadeau mais c'est honorable.
Si nous nous reportons en 2012, son prédécesseur, Nicolas SARKOZY, n'a pas eu cette sagesse, non seulement il a mené son parti à la perte du pouvoir, mais, son caractère revanchard lui a valu quatre ans plus tard l'humiliation que l'on sait.
Maintenant que l'on a pu constater qu'en cette année 2012 ce n'est pas une adhésion à sa personne mais un refus de son adversaire qui a porté François HOLLANDE au pouvoir, on peut penser, sans grand risque de se tromper, que si ce dernier avait du affronter un autre candidat de droite, Alain JUPPE par exemple, il aurait eu très peu de chance de réussir son pari.
Il parait à peu près clair que si François HOLLANDE en ne se représentant pas n'a aucune certitude de faire gagner son camp, en revanche, Nicolas SARKOZY en se maintenant en 2012 a fait perdre le sien. 

STRATEGIE POUR LA GAUCHE

François HOLLANDE dans son allocution annonçant qu'il ne solliciterait pas un second mandat a reconnu deux échecs:
-le premier est d'être dans l'incapacité d'être élu en raison de sa cote de popularité
-le deuxième est d'être incapable de fédérer la gauche, soin qu'il laisse à ses successeurs sans proposer quelle que solution que ce soit.
Le premier point appartient au passé, le second à l'avenir, c'est donc le seul digne d'intérêt.
Le constat est facile à faire, la gauche est profondément divisée entre plusieurs courants dont deux apparaissent prépondérants:
-le social libéralisme représenté par Manuel VALLS et Emmanuel MACRON
-le socialisme traditionnel représenté par Arnaud MONTEBOURG et Jean-Luc MELANCHON.
Bien sûr, au sein de ces deux familles des différences existent encore suivant le degré de libéralisme ou de protectionnisme souhaité, mais les grandes lignes sont clairement définies.
Il se trouve que dans chaque courant, chacun a choisi sa stratégie. Arnaud MONTEBOURG  et Manuel VALLS souhaitent en découdre à la primaire, Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELANCHON veulent se présenter directement à l'élection présidentielle. On ne peut mieux faire pour confirmer la division de la gauche et assurer son échec à la prochaine élection.
Mais, au fait, que cherchent-ils les uns et les autres, laisser les clés du pouvoir à François FILLON ou Marine LE PEN et refonder la gauche autour de leur projet ou gagner les élections présidentielles?
Leur attitude laisse supposer qu'ils ont déjà fait le deuil de leur éventuelle réussite en 2017 pour se laisser le temps de s'entre battre pendant cinq ans.
Voilà où nous mène un combat d'ego entre ceux dont l'idéologie devrait les porter à effacer leur propre intérêt devant celui, supérieur, du courant qu'ils cherchent à représenter.
Il serait si simple qu'ils s'affrontent tous les quatre lors d'une primaire ou que dans chaque courant ils s'entendent pour  que l'un d'entre eux devienne porteur de l'idée commune, pour qu'enfin une politique soit clairement définie et que le vainqueur de ce combat d'idées soit conscient que ses propositions doivent nécessairement être amendées par celles de ceux qui n'ont pas eu la chance d'être retenues par les électeurs.
Il n'y a que comme cela que la gauche pourra, comme l'a fait la droite, présenter un candidat soutenu par une écrasante majorité de son électorat. Sera-ce suffisant pour gagner en 2017, rien n'est moins sûr, mais la présence de la gauche au second tour deviendra probable et dans tous les cas, les aléas du prochain quinquennat, quel qu'en soit le pilote, permettra d'affiner un projet plus sereinement que cela n'a été possible entre 2012 et 2017.

lundi 5 décembre 2016

TRAVAIL INACHEVE

Mesdames et Messieurs les électeurs de gauche qui avez participé à la primaire de la droite, le plus souvent pour éliminer Nicolas SARKOZY, avez réussi au delà de tout espérance en le disqualifiant dès le premier tour.
Vous avez été moins heureux au second tour où le candidat le plus à droite est sorti des urnes.
Vous vouliez éliminer un candidat "bling-bling" flirtant avec l'extrême droite pour favoriser "le moins pire", bien que très marqué à droite, mais avec une teinture sociale indiscutable, or, le vainqueur n'a rien de clinquant, il est simplement déterminé à imposer un programme de droite ultra libéral qu'il aime bien, lui-même, rapprocher de celui de Margareth THATCHER qui a causé tant de dégât dans le monde.
Mais ne soyez pas déçus, vous  n'êtes pas coupables, regardez les scores, vous vous rendrez compte que sans vous, électeurs de gauche, François FILLON aurait été élu dès le premier tour.
Essayez de penser que ceux qui se sont rendus aux urnes les 20 et 27 novembre ne représentent que 10% du corps électoral, et certainement la partie la plus néolibérale de notre pays. Cela vous permettra de reprendre vos esprits en attendant le mois de mai, tranquillité cependant interrompue au mois de janvier par la primaire de la gauche, dont on peut se demander à quoi elle va ressembler, et qui pourrait encore vous procurer quelques moments de stress.

dimanche 4 décembre 2016

A CONTRE COURANT

Aux Etats Unis, Barack OBAMA a eu besoin de deux mandats pour imposer, partiellement, au congrès Républicain une couverture sociale des travailleurs, connue sous le nom d'Obama care.
En France où, malgré les coupes sombres malheureusement réalisées par le gouvernement de gauche actuel, la couverture sociale et les garanties face aux aléas de la vie sont encore, parait-il, les meilleures du monde, le candidat de la droite à la présidence de la République, François FILLON récemment désigné, envisage de ne faire appel à la solidarité nationale que pour les maladies très graves et de longues durées, osant qualifier les autres besoins d'assistance médicale de "bobologie".
Cette attitude est proprement scandaleuse dans un univers de plus en plus difficile pour les plus démunis, où les inégalités se creusent, où les très grandes richesses s'affichent sans pudeur ni réserve et où ce même François FILLON veut de nouveau rendre l'attribution des allocations familiales indépendantes des revenus.
Même Nicolas SARKOZY, dont le frère Guillaume attendait avec impatience les heureux effets de l'adhésion du plus grand nombre aux assurances privées, n'avait pas osé aller aussi loin.
Il est arrivé masqué celui que certains appelaient "Monsieur nobody", tellement masqué que peu connaissaient son programme. Souhaitons qu'il le développe avant le mois de mai pour que les électeurs de la présidentielle ne soient pas aussi naïfs que ceux de la primaire de la droite.

samedi 3 décembre 2016

UN COUPLE PREVOYANT

Dans une interview de Virginies CALMELS, soutient indéfectible d'Alain JUPPE pour la primaire de la droite, le journal Sud-Ouest a révélé que Jérôme CHARTIER, très engagé auprès de François FILLON était son compagnon à la ville.
L'intervieweur paraissait se poser la question des problèmes que cela pouvait générer à l'intérieur du couple de soutenir chacun de son coté des candidats qui s'étaient affrontés, parfois violemment, avant le duel télévisé du jeudi précédant le second tour de l'élection.
Pour l'électeur lambda, peu au courant des pratiques et des capacités de réaction du personnel politique, cela pouvait paraitre surprenant. Il n'en était évidemment rien, si bien que maintenant que l'heure est à la réconciliation et que, je pense mais cela n'engage que moi, Alain JUPPE a préféré redevenir un leader local, Virginie CALMELS se trouve au bureau de "Les Républicains"
Aura-t-elle un destin national? A-t-elle avec le retour de son mentor abandonné tout idée de carrière locale? Est-elle trop impatiente? Soyons, de notre coté patient, attendons le mois de mai. On y verra certainement plus clair.
Si la place de dauphin(e) d'Alain JUPPE se libérait, peut-être Benoist APPARU envisagerait-il de nouveau de quitter la Champagne pour le Bordelais?

jeudi 1 décembre 2016

APPEL AUX LEADERS DE LA GAUCHE

Un article particulièrement intéressant du journal Sud-Ouest du jeudi 1° décembre sur les intentions de vote du premier tour de  l'élection présidentielle peut se résumer par les constatations suivantes:
- François FILLON arriverait en tête avec 30 à 31% des voix
- Marine LE PEN en deuxième position avec 24 à 25% des voix
-Suivraient  Emmanuel MACRON 14 à 17% des voix
                    Jean-Luc MELANCHON 12% des voix
- Manuel VALLS serait le meilleur candidat pour le P.S. et Arnaud MONTEBOURG le plus mauvais, mais ils n'arriveraient qu'en cinquième position.
- Un total des voix de gauche (MACRON + MELANCHON + P.S.) serait de 34 à 35% des voix
- François BAYROU arriverait en sixième position avec 5 à 6% des voix.
Ainsi les conclusions paraissent faciles à tirer:
*Si les leaders de la gauche ne s'entendent pas le second tour sera un duel entre l'extrême droite et la droite ultra libérale.
*Si la gauche présente un seul candidat, le Front National pourrait ne pas être présent au second tour.
*En cas de duel droite/gauche au second tour, les voix des électeurs du centre (de François BAYROU), pourraient être l'arbitre de la situation.
Messieurs MACRON, MELANCHON, VALLS, MONTEBOURG et autres soyez raisonnables, vous n'y arriverez pas tout seul. Pensez que l'enjeu est la présidence de la République et le sauvetage de notre modèle social et non pas la recomposition de la gauche dont chacun de vous espère être le leader. Chaque chose en son temps. Mieux vaut un accord à minima qu'un sabordage collectif. Il serait temps de vous réveiller, de penser à votre pays avant de penser à votre carrière. Tenez compte de la décision de François HOLLANDE qui s'est retiré car il se sentait incapable de regrouper la gauche. Il vous appartient maintenant d'y parvenir
Les ego surdimensionnés n'entrent pas facilement dans les costumes des leaders de gauche c'est à dire de ceux qui prétendent vouloir représenter le peuple.

NE NOUS "MELANCHON" PAS.

A la suite des résultats de la primaire de la droite ce dimanche 27 novembre, BFM Tv avait organisé plusieurs débats entre commentateurs et hommes politiques.
L'un d'eux devait mettre face à face Daniel COHN-BENDIT et Jean-Luc MELANCHON or, ce débat n'a pu avoir lieu car ce dernier a refusé le tutoiement que Daniel COHN-BENDIT a eu l'air de pratiquer de manière habituelle entre les deux hommes.
J'ai été extrêmement surpris de voir ce tribun, ce harangueur de foule, très sur de lui qu'est Jean-Luc MELANCHON, qui d'autre part essaie de faire preuve de convivialité, avoir un tel comportement, en utilisant cet artifice pour fuir le débat, vis à vis de celui avec qui il a partagé certaines idées et dont je pensais qu'il s'était rapproché depuis qu'il avait découvert l'écologie.
Y aurait-il chez ce personnage une certaine fragilité qui fait qu'il s'arrange pour repousser les débats en fonction de la personne qu'il doit affronter? Je ne sais, mais déjà, lors de son interview par Karine LE MARCHAND je l'avais trouvé bien terne et soucieux, je pense, de présenter une image très "soft", tout en demi teinte, qui m'avait presque empêché de le reconnaitre.