mardi 28 février 2017

PREUVE D'HONNETETE

Deux des principaux candidats à l'élection présidentielle, Marine LE PEN et François FILLON sont empêtrés dans les affaires. La justice enquête sur leur comportement et leurs pratiques.
Ils se trouvent de ce fait dans une situation fort désagréable pour mener leur campagne électorale en clamant leur innocence et leur honnêteté.
Il serait pourtant bien facile pour eux de faire taire ces bruits qui les gênent. Il suffirait qu'ils s'engagent au cas où ils seraient élus à faire promulguer, immédiatement après leur prise de pouvoir, une loi levant l'immunité du Président de la République, avec effet immédiat, ce qui ferait qu'en cas de condamnation ils seraient obligés de démissionner.
Je ne comprends pas que leurs conseillers et ceux qui les soutiennent et qui leur accordent toute leur confiance ne leur aient pas suggérer de prendre une telle décision.

ATMOSPHERE PESANTE

Thierry SOLERE porte parole de François FILLON était l'invité de Laurent RUQUIER ce samedi 25 février dans son émission "On n'est pas couché". Après un début d'émission joyeux, comme de coutume, j'ai ressenti à l'arrivée de l'invité politique comme un certain malaise, une atmosphère pesante.
Après que l'animateur ait assez rapidement parlé "des affaires", lorsque les chroniqueurs ont pris la parole ils paraissaient fort gênés, à tel point que Yann MOIX a fait part clairement de cette gêne qui consistait à voir François FILLON attaqué de toute part, avant de poser quelques questions assez anodines.Vanessa BURGGRAF, plus incisive, n'a jamais pu obtenir les réponses qu'elle souhaitait, elle a paru le regretter mais ne m'a pas donné l'impression d'insister outre mesure.
Pour une fois, et c'est vraiment très rare, aucun invité n'a posé la moindre question à l'invité politique malgré que l'on note la présence de Michel CYMES et de Nicolas BEDOS. On aurait pu croire que le programme social de François FILLON aurait pu être l'occasion, pour le premier, de poser des questions intéressantes, alors que l'on pouvait s'attendre de la part du second , chroniqueur acide et pertinent, à quelques interventions obligeant l'invité politique à se dévoiler plus qu'il ne l'a fait.
Cette partie de l'émission a été fort terne, on n'a pas connu les débats habituels, on n'a rien appris et j'ai même regretté d'avoir veillé pour assister à un tel spectacle.
J'en retire malgré tout trois informations:
-En choisissant Thierry SOLERE, initialement très proche de Bruno LEMAIRE, comme porte-parole, François FILLON a fait un excellent choix, car dans les circonstances actuelles, sa position aurait pu ne pas être facile, et il s'en est très bien tiré, avec une habileté remarquable pour occuper la quasi totalité du temps de parole.
-Si les débats futurs ressemblent à celui de ce samedi, peu de gens devraient être intéressés.
-Si après le 7 mai il s'avérait que François FILLON soit élu, il faut souhaiter que la chape de plomb qui a recouvert l'émission se déchire pour que chacun ose s'exprimer.

lundi 27 février 2017

LE VELO EN VILLE

Le journal Sud- Ouest du vendredi 25 février fait état de l' augmentation du nombre d'accidents de cyclistes en ville.
C'est une situation grave et inquiétante, mais pas étonnante. Je ne parlerai pas du comportement des utilisateurs de la voirie municipale mais constaterai simplement que lorsque tout est fait pour que le vélo devienne le moyen de transport le plus utilisé, il est normal, du simple point de vue statistique, que le nombre d'accidents augmente. En est-il de même si on se réfère au pourcentage d'accident par rapport au nombre d'utilisateurs de ce moyen de transport?
Mais la réalité est plus inquiétante. On ne sait pas, ou on ne veut pas, pour des questions d'ordre financier prendre le problème à bras le corps.
Comment expliquer qu'à la fin du XIX° siècle on construisait un métro à Paris pour ne pas encombrer les rues alors que la circulation hippomobile était loin d'être saturée alors que maintenant on se contente de construire des lignes de tramway?
Comment expliquer que pour favoriser l'usage des transports en commun on mette treize ans à Bordeaux pour avoir trois lignes de tramway alors qu'en 1958 il y en avait plus de vingt en ville sans compter les lignes de banlieues?
Comment expliquer, alors que les experts en prospective sont légion, qu'à cinquante d'intervalle on créé des voies sur berge pour faire pénétrer "la bagnole" en ville et qu'ensuite on les ferme pour permettre aux piétons de se promener?
Comment expliquer que pour franchir un fleuve on construise un pont levant, certes très esthétique, mais que l'on ferme au passage de chaque paquebot au lieu d'avoir creusé un tunnel?
Ce n'est certainement pas le manque de moyens techniques ni la richesse nationale qui permet d'expliquer cet état de fait si l'on compare ces deux critères à ce qu'ils étaient il y a un siècle.
Exclure les voitures des villes,à l'époque où le moteur électrique va remplacer le moteur thermique, où l'on commence à construire des petits véhicules urbains dans lesquels les utilisateurs sont protégés (voir la Twizy par exemple), pour favoriser l'utilisation de moyens de transport qui par essence sont dangereux, et pas à la portée de tous (je pense aux personnes âgées) me parait s'apparenter à une régression sociale.
L'imagination et la bonne utilisation des deniers publics ont encore besoin de faire énormément de progrès.

dimanche 26 février 2017

HOMMES POLITIQUES RESPONSABLES

Les hommes politiques ont été souvent critiqués pour leur irresponsabilité, soit en raison de leur comportement parfois à la limite de la légalité, souvent à cause de leur ego surdimensionné qui les pousse parfois à faire passer leur propres intérêts avant ceux des électeurs qu'ils prétendent représenter.
Cette dernière semaine, du point de vue des comportements qui méritent d'être soulignés, a été assez exceptionnelle. François BAYROU, à titre personnel s'est mis au service d'Emmanuel MACRON, bien évidemment sous certaines conditions, et c'est bien normal, pendant que Yannick JADOT, candidat des verts rejoignait Benoît HAMON.
Voila enfin des personnes qui ont cherché à identifier ce qui les rapproche plutôt que de mettre essentiellement leurs divergences au centre de leurs discussions.
C'est assez rare et remarquable, et c'est tout à l'honneur de ceux qui savent s'effacer pour essayer de faire aboutir leurs propositions en se rangeant derrière un leader qu'ils jugent mieux placé qu'eux pour défendre une cause commune.
Si cet état d'esprit avait été celui de la gauche en 2002, jamais la France n'aurait connu la honte de voir un leader d'extrême droite au deuxième tour d'une élection présidentielle et entamer ainsi un cycle qui pourrait devenir infernal.

samedi 25 février 2017

FRANCOIS BAYROU, ET DE TROIS !

Certains se demanderont, pourquoi ce titre? Trois c'est le nombre de fois que François BAYROU s'est présenté à la présidence de la République, un peu tard pour s'en apercevoir, me direz-vous. Il ne s'agit pas de cela mais du nombre de fois où François BAYROU aura influé très fortement sur le résultat final de l'élection présidentielle.
- En 2007, alors qu'il était arrivé en troisième position au premier tour, avec 18% des voix, il avait refusé la main tendue par Ségolène ROYAL et ainsi favorisé l'élection de Nicolas SARKOZY. On se souvient des dessins humoristiques montrant Ségolène dans le rôle de Roméo tentant de charmer François dans le rôle de Juliette.
- En 2012, c'est entre les deux tours que, contrairement toute attente, il rompit ses relations avec la droite, qui avait fait pourtant de lui un Ministre de l'Education Nationale, pour se rallier à François HOLLANDE.
Ainsi, à deux reprises à défaut d'avoir été faiseur de Roi, on peut considérer qu'il a été, au moins partiellement, faiseur de Présidents. Le sera-t-il encore en 2017? Ce n'est pas impossible. Son rapprochement avec Emmanuel MACRON renforce considérablement la position de celui-ci en lui apportant une longue expérience, peut-être en lui évitant les dérapages verbaux qu'on lui reproche ces derniers temps et en lui apportant le soutien d'un homme politique qui n'a jamais été soupçonné de malhonnêteté ni de compromission.
Ses adversaires n'oublieront pas de lui faire un procès en versatilité, ceux qui le soutiennent regretteront qu'il ne soit pas lui-même candidat, les plus objectifs verront dans ce comportement un acte courageux, difficile pour quelqu'un qui a toujours aspiré à la plus haute fonction, et surtout beaucoup d'abnégation au service des idées qu'il a toujours défendues.
Ca n'est pas si fréquent en politique et ça mérite d'être salué.

vendredi 24 février 2017

MARINE ET LE VOILE

Elle aura enfin réussi à rencontrer un Chef d'Etat Marine LE PEN. Le Président libanais, dirigeant un pays de grande culture et très respectueux des convenances, l'a reçue et ne l'a pas laissée se faire photographier à la cafétéria de sa résidence comme ce fut le cas aux Etats-Unis.
Elle a su profiter pleinement de cette publicité en refusant de se voiler pour rencontrer le plus haut dignitaire religieux, faisant ainsi passer son intransigeance avant le respect du à ses hôtes, tel qu'elle souhaite qu'ils se comportent si par hasard ils venaient à la rencontrer dans son pays.
Elle pense que cette fermeté lui confère quelque qualité que l'on demande à un chef d'état, en oubliant que la diplomatie veut que l'on respecte les coutumes des gens qui vous accueillent.
J'ai beaucoup plus apprécié l'attitude d'Elisabeth GUIGOU portant le voile lors d'une réunion à Téhéran ou de voir Alain JUPPE ou Nicolas SARKOZY porter la kipa dans une synagogue que de voir Marine LE PEN ou Michèle OBAMA refuser de porter le voile, bien que je crois que pour cette dernière il ne s'agissait pas d'une rencontre avec un dignitaire religieux.
Difficile après cela, Madame LE PEN, d'interdire le port du voile en France

jeudi 23 février 2017

PETITE MUSIQUE DE FOND LIBERALE

Les derniers événements, rencontres et sondages montrent que, à gauche Jean-Luc MELENCHON et Benoît HAMON ne peuvent s'entendre, que le rapprochement entre ce dernier et Yannick JADOT parait possible, que Emmanuel MACRON commence à rencontrer certains problèmes et que sa cote à 20% commence à faiblir pendant que Benoît HAMON est crédité de 14 à 15% et Yannick JADOT d'environ 3%.
Les commentateurs vigilants comme Christophe BARBIER et Pascal PERINEAU commencent à sortir leurs calculettes et se disent:
Benoît HAMON à 15+3=18%, s'approche d'Emmanuel MACRON qui faiblit à 20%, pendant que la candidature de François FILLON, et surtout son image pourraient provoquer une chute dans les intentions de vote.
Alors, pris de panique à l'idée que la présence de Benoît HAMON au second tour de la présidentielle, bien que peu probable, n'est plus impossible, ils font entendre une petite musique pour sauver le libéralisme en prétendant, pour l'un, que cette présence constitue le risque majeur de voir Marine LE PEN accéder au poste suprême, pendant que l'autre trouve que Benoît HAMON n'a pas la stature d'un Président de la République.
Vraiment le libéralisme, et même l'ultralibéralisme, n'ont pas à s'inquiéter, des zélateurs vigilants veillent à sa survie.

mercredi 22 février 2017

VERITE ET OPPORTUNITE

Contrairement à l'adage, je pense que toute vérité est bonne à dire, par contre il faut à la fois choisir le moment et le lieu pour le faire ainsi que le vocabulaire pour l'exprimée.
Je pense que c'est ce qui a manqué à Emmanuel MACRON lorsqu'il a dit que "la colonisation était un crime contre l'humanité" et qu'il a profité d'un voyage en Algérie pour s'exprimer.
Que certains épisodes de la colonisation aient été un crime est à mon sens indiscutable. Ce n'a pas été un génocide, quoique en Amérique du Sud et Centrale on puisse en discuter, et de ce fait il aurait été préférable de parler d'un crime contre l'humain. Il y a donc là une erreur dans le choix des mots.
Profiter d'un voyage en Algérie quand il connait aussi bien que n'importe qui le lourd contentieux entre les deux pays est une maladresse. Si ce que je prends pour une maladresse est calculé pour essayer de rapprocher ces deux pays dans le but de faciliter leurs relations en cas d'une issue, heureuse pour lui, du scrutin présidentielle, c'est une faute.
Tout ceci n'excuse en rien la manifestation qui s'est déroulée à Toulon pour accueillir Emmanuel MACRON où on a vu des drapeaux tricolores avec en surcharge "deux magnifiques pieds noirs" brandit par des manifestants osant entonner le chant "C'est nous les africains....".
Il me semble que ce chant était celui des tirailleurs sénégalais, envoyés se battre en première ligne, au cours des deux grandes guerres, et il me semble également qu'avant 1962, ces manifestants n'auraient pas aimé être appelés "les africains".
Les maladresses sont regrettables mais excusables. Les confusions, peut-être volontaires, le sont moins, à moins que je ne me trompe et que ceux qui ont manifesté aient cru qu'Emmanuel MACRON les avait traités de criminels.
Je ne peux m'y résoudre, car comment se sentir coupable lorsqu'on peut être fier d'avoir participé à la mise en valeur de l'endroit ou on est né.

mardi 21 février 2017

TRIBUNAL ET SUFFRAGE

Qu'il est désagréable d'entendre régulièrement entretenir la confusion entre la justice des hommes et le choix des électeurs.
L'affaire FILLON en est un magnifique exemple. Profitant des règles imposées par la Constitution qui font qu'un Président de la République ne peut être poursuivi, on entant et on lit régulièrement  que si la justice n'a pas encore éventuellement condamné François FILLON en cas de culpabilité, ce qui est impossible en raison du temps nécessaire à l'instruction, ce sont les électeurs qui le jugeront le 7 mai.
Quelle regrettable confusion, le 7 mai on élira un Président de la République, on ne jugera pas un homme. Si par cas cet homme était mis en examen et qu'il était élu, il faudrait alors attendre cinq ans, peut-être dix, pour connaitre la suite du développement de l'affaire. Quel remarquable sursis!
Ainsi, dans ce cas il faudra que l'épée de Damoclès qui menace l'intéressé soit solidement accrochée pour que le lien qui la maintient résiste aussi longtemps. Il ne faudrait pas que dans l'intervalle de temps ainsi écoulé une nouvelle loi vienne rendre ce lien d'une solidité à toute épreuve.

lundi 20 février 2017

UN HOMME DE PAROLE

François FILLON avait annoncé que suite à l'affaire dite du "penelope gate", seule une mise en examen pourrait l'empêcher d'être candidat à la présidence de la République.
Le Parquet National Financier vient de signifier que dans l'affaire qui l'intéresse le dossier ne serait pas classé sans suite.
Il y a alors deux possibilités, soit il est renvoyé en correctionnelle soit le dossier est transmis à un Juge d'instruction.
Alors, sentant que l'affaire risque de mal tourner pour lui, François FILLON a fait savoir qu'en aucun cas il ne renoncerait à se présenter à la présidence de la République, pensant certainement , comme il l'a toujours affirmé, que seul sont projet sauvera la France.
Faut-il le laisser essayer d'accomplir cette noble tâche?
Tiendra-t-il cette fois parole?

dimanche 19 février 2017

LA DEMOCRATIE VUE PAR JEAN-LUC MELENCHON

Jean -Luc MELENCHON est pour une candidature unique de la gauche à la présidence de la République en proposant un accord avec Benoît HAMON et Yannick JADOT.
Il ne se pose aucune question sur le potentiel actuel de chacun de ses éventuels partenaires exprimé  par les sondages en pourcentage d'apport de voix. Il veut bien une alliance à condition d'en être le leader.
C'est une curieuse conception de la démocratie pour quelqu'un qui, je crois, est favorable au scrutin proportionnel.
Avec de telles dispositions et un tel respect de ses allies potentiels et de leurs électeurs, on peut se demander si, par le plus grand des hasards, il arrivait au pouvoir, comment pourrait-il prendre en compte les propositions du plus grand nombre pour les défendre?

samedi 18 février 2017

LE PASSAGER DU TANDEM VA-T-IL PRENDRE LE GUIDON?

Il y a quelques mois lorsque Nicolas SARKOZY préparait la primaire de la droite il se présentait à chaque réunion avec François BAROIN qui se voyait déjà Premier Ministre en cas de victoire, de celui qu'il accompagnait, d'abord à la primaire puis au scrutin final. J'avais alors écrit un article intitulé: "En tandem à l'Elysée" en pensant que le passager ne pourrait peut-être pas, en permanence, jouer son rôle d'équipier.
Depuis ce mercredi 15 février on peut se demander si François BAROIN ne restera pas sur le tandem, et peut-être même s'il n'en prendra pas la direction.
En effet, François FILLON en très mauvaise position fait feu de tout bois et va chercher les secours auprès de Nicolas SARKOZY pour se remettre en selle, comme lorsqu'on implore le pardon du parrain pour les écarts de langage qu'on a pu avoir.
L'opération parait réussie puisque le soir même une escorte de sarkozystes accompagnait François FILLON. mais ce qui est cocasse c'est que dès la sortie de ce dernier des locaux de Nicolas SARKOZY, c'est François BAROIN qui y entrait.
Ainsi on peut penser que les négociations ont abouti à ce que celui-ci devienne "l'accompagnateur" du candidat actuel à l'élection présidentielle, à moins qu'il ne devienne, suivant le déroulement des événements judiciaires, lui même le candidat.
Il est difficile de savoir si ce nouveau personnage, arrivant dans cette terrible compétition , aurait les compétences requises pour occuper l'un des deux postes les plus importants du pouvoir. On sait simplement qu'il a toujours fait preuve d'une grande facilité d'adaptation.
Chacun sait que François BAROIN est un chiraquien convaincu, que Jacques CHIRAC a été son mentor et qu'il lui a ouvert les portes de la vie politique. A ce titre on aurait du le trouver au coté d'Alain JUPPE, mais comme ce dernier en 1995 l'avait "débarqué" en même temps que les "juppettes", il s'est alors rangé au coté de Nicolas SARKOZY. L'échec de celui-ci à la primaire l'a remis dans l'ombre, mais il ne peut résister à l'opportunité qui lui est offerte de réapparaitre auprès de François FILLON.
Ainsi le tandem peut essayer de reconquérir l'Elysée, mais qui tiendra le guidon?

vendredi 17 février 2017

CONSTITUTION ET INSTITUTIONS

Les débuts catastrophiques d'un mégalomane, illuminé et inculte à la Maison Blanche, ont permis de se rendre compte que les Etats Unis étaient pourvus d'une constitution et d'institutions qui permettent de limiter les dégâts, quasi mondiaux, provoqués par un tel personnage.
Ces constatations devraient permettre, à nous français, de nous poser quelques questions.
Au moment où le populisme prend de plus en plus d'importance et où bon nombre d'électeurs se réfugient dans l'extrême droite parce qu'ils ont perdu confiance dans leurs élus, l'heure serait certainement venu de savoir si nos institutions et notre constitution sont suffisamment solides pour éviter les dérives que l'on connait outre atlantique, si par malheur un événement équivalent à celui qui est arrivé la bas avait lieu chez nous.
Si ce n'était pas le cas, il nous resterait à espérer que le danger qui nous menace pour 2017 sera évité, mais pour combien de temps si par malheur le prochain quinquennat était aussi calamiteux que les deux derniers.
Il serait alors important qu'après mai 2017 le pouvoir issu des urnes se penche sérieusement sur les textes qui régissent notre régime républicain pour mettre la France à l'abri des dérives que les Etats Unis connaissent actuellement.
On n'est jamais trop prudent!



                                                                                                                              

jeudi 16 février 2017

A CHACUN SES FRONDEURS

Après que le Parti Socialiste ait eu ses frondeurs, mouvement né d'un désaccord de fond sur la loi travail, le parti "Les Républicains"* a maintenant les siens à la suite de l'entêtement de François FILLON à vouloir persister dans sa course à l'Elysée, malgré les fautes morales qui lui sont reprochées.
Ce n'est bien sûr pas le même type de désaccord qui a créé cette rupture au sein de chaque parti, mais si comme on peut le penser en voyant les piètres scores de François FILLON dans les sondages, il venait à être obligé de se retirer, on verrait alors, d'une manière assez cocasse, chacun des deux principaux partis qui se sont partagés le pouvoir tout au long de la V° République, représentés par un candidat à l'élection présidentielle soutenu par les frondeurs.
Ceci en dit long sur l'état des troupes de chaque parti. La vraie question est donc de savoir si ces vieux partis représentent encore quelque chose, et si les divergences profondes qui existent en leur sein sont moins importantes que les idées qui ont réunis leurs adhérents.
*La syntaxe peut paraitre bizarre, mais je ne peux me résoudre à écrire simplement "Les Républicains", car je n'ai jamais accepté qu'un parti politique confisque pour lui seul cette appellation.

mercredi 15 février 2017

DEMOCRATIE EN PERIL

François BAYROU s'exprimant sur France 3 au sujet du "pénélope gate" a dit que " Le maintien de François FILLON comme candidat menace l'alternance, et l'affaire menace la démocratie"
Si l'alternance est menacée, cela ne peut être du qu'au camp qui envisage de reprendre le pouvoir, soit parce que ses idées ne sont pas majoritaires, soit parce que le candidat portant ces idées n'est pas crédible, mais la démocratie n'impose en aucun cas l'alternance systématique.
Si la démocratie est menacée par les affaires, c'est une autre histoire, beaucoup plus grave et François BAYROU a certainement raison. Mais, la démocratie ne serait-elle pas déjà menacée par nos pratiques électorales?
- Les primaires ne permettent-elles pas à une minorité d'électeurs d'exclure un candidat qui serait choisi par le scrutin universel ?  N'avons nous pas connu cela avec François FILLON et Alain JUPPE ?
- Les appareils en refusant de soutenir le candidat de leur camp préféré des électeurs, ne joueraient-ils pas le rôle de censeur sans procéder dans leur camp à une consultation préalable ? N'est-ce pas Emmanuel MACRON ?
- Le mode de scrutin n'aurait-il pas pour but d'exclure certains partis politiques de l'Assemblée Nationale et de leur permettre d'avancer masqués ? N'est-ce pas le cas du Front National ?
Il est alors facile de se rendre compte de presque 60 ans d'évolution de la société française, depuis l'adoption de la Constitution de la V° République, de pratiques politiciennes et d'affaires que l'on n' attendait pas, doivent amener les responsables politiques et ceux que l'on appelle les sages à repenser la Constitution et à mettre au point des procédures de contrôle qui permettent que certaines pratiques ne puissent venir galvauder l'esprit démocratique.

lundi 13 février 2017

DEMOCRALITE

Lorsque François FILLON est venu en Poitou-Charentes accueilli par Jean-Pierre RAFFARIN, ce dernier a eu l'audace de faire siffler les journalistes parce qu'ils étaient à l'origine des révélations sur les pratiques de celui qu'il a rejoint après avoir soutenu son concurrent le plus direct lors de la primaire de la droite.
Quelle honte d'être un élu du peuple, d'avoir été Premier Ministre, et de ne pas supporter l'existence de contre pouvoirs dans un pays démocratique.
CE qu'il manque à notre pays pour qu'il ne devienne pas une république bananière, alors qu'il est déjà la risée des autres pays occidentaux, c'est plus de transparence, plus de journalistes vigilants, plus de lanceurs d'alertes. S'ils avaient été plus nombreux nous ne connaitrions pas les scandales que nous connaissons actuellement, ou tout au moins, nous aurions su  éviter qu'ils se développent.
Il est facile lorsqu'on est au pouvoir et qu'on veut le garder par tous les moyens de faire passer les journalistes pour de fouilleurs de poubelles et les lanceurs d'alertes pour des mouchards.
Il serait pourtant l'heure Monsieur RAFFARIN que vous vous rendiez compte du fond de votre campagne que le temps du pouvoir féodal est révolu.
On reproche actuellement à Vladimir POUTINE et à Recep Tayyip ERDOGAN de transformer le régime de leur pays en "démocrature", néologisme né de la contraction des mots "démocratie" et de "dictature", voudriez-vous imposer en France la "démocralité" issue de la contaction de "démocratie" et "féodalité"?

samedi 11 février 2017

PA RANO MAIS PRESQUE

Le journal "L'Obs" de cette semaine présente en couverture la photo de François FILLON en perruque du XVII° siècle avec en grosse lettre le titre "TARTUFFE". Matthieu CROISSANDEAU dans son éditorial développe ce thème. Son opinion doit être partagée par bien des français.
Pourtant les électeurs de "Les Républicains" ne sont certainement pas de cet avis puisqu'ils confirment leur confiance en François FILLON. Ils doivent penser que ce sont des rumeurs infondées, qu'ils croient leur leader victime d'acharnement imaginaire et qu'il est, peut-être, comme aurait pu le dire COLUCHE, parano mais presque. 

UNE EMISSION LAMENTABLE

L'Emission Politique de l'A2 du 9 février à laquelle Marine LE PEN était invitée a pris une tournure tout à fait inhabituelle. D'ordinaire cette émission permet de mieux connaitre les programmes, et leurs failles, des différents candidats à la présidence de la République. Cette fois, elle a plutôt servi de faire valoir.*
Regardons les différents intervenants.
- Tout d'abord le présentateur, David PUJADAS qui s'est laissé dire qu'après la sortie de l'euro, un franc vaudrait un euro, suivi d'une explication sur la dévaluation nécessaire de la nouvelle monnaie nationale, sans remettre en cause la parité avec l'euro. Comprenne qui pourra.
- Le commentateur économique, François LENGLET, n'a pas été capable de mettre à mal le programme économique de Marine LE PEN. Il aurait pu expliquer que la dévaluation de la monnaie, de 20% par exemple, associée à la fermeture des frontières et à de nouveaux droits de douane pouvant atteindre 35% comme aux Etats Unis, allaient pour les français augmenter le prix des produits importés de plus de 50%.
Le choix des invités pour être confrontés à Marine LE PEN a été plus que discutable.
-Mettre face à la candidate du Front National Philippe BUISSON , journaliste d'extrême droite bien connu, ancien directeur de la rédaction du journal Minute, il fallait oser.
-Organiser un débat avec le maire communiste de Montreuil, Patrice BESSAC, facilement soupçonnable de clientélisme pour gérer une commune au sein de laquelle cent dix nationalités se côtoient, il fallait y penser.
-Présenter une confrontation avec Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui malgré qu'elle ait recruté 60000 fonctionnaires dans son ministère n'a pu arriver à extraire la France du mauvais rang qu'elle occupe dans le classement des nations, et donc un élément fragile du gouvernement actuel, était inespéré.
Seuls les intervenants méconnus venant de "la société civile" ont été à la hauteur du débat, notamment cette chef d'entreprise qui a su montrer le ridicule de la fermeture des frontières ou ce centre de formation où des émigrés pleins de courage et de volonté ont montré qu'ils pouvaient s'insérer dans la société, et même permettre à leurs enfants de faire des études supérieures.
Un bémol toutefois, à la fin de cette visite, Marine LE PEN a réussi à faire un selfie encadrée de deux stagiaires de couleur radieuses, c'est toujours bon pour la pub.
A la suite de cette émission, comme c'est souvent le cas, je suis allé me coucher, j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir et me suis souvent réveillé en pensant à cette lamentable pseudo émission d'information, surtout en me rappelant les chiffres donnant le pourcentage des personnes convaincues par les arguments de l'invitée: 41% pour la totalité des français, 97% pour les sympathisants du Front National. Le socle est donc solide, les émissions comme celle-ci gangrènent le pays, car jamais le Front National n'a été aussi haut dans le pourcentage d'opinions favorables et, pour couronner le tout, en toute fin d'émission, on a appris qu'au second tour de l'élection présidentielle, en l'absence de leur leader, il y aurait 50% d'électeurs de François FILLON et de Jean-Luc MELENCHON qui voteraient pour Marine LE PEN. Tout est dit.
(*le 10 février dans l'émission C'est dans l'air, Michel WIEVIORKA a estimé que les journalistes avaient déroulé le tapis rouge)

vendredi 10 février 2017

ATTITUDE INDIGNE

Comme Eric FOTTORINO lors de sa participation à l'émission "C' dans l'air" du mercredi 8 février, j'ai été indigné par l'attitude du député L.R, Nicolas DHUICQ, qui répand des rumeurs infondées sur Emmanuel MACRON l'accusant de cacher une liaison avec Mathieu GALET. Comble de l'hypocrisie, il dit qu'il ne fait que relayer une information que tout le monde connait, alors qu'il est le principal vecteur de la circulation de cette rumeur, sans compter qu'il a utilisé les colonnes d'un journal étranger, le quotidien russe Sptunik pour publier cette information.
Quel exemple donne-t-il d'un élu de la République qui cumule délation, hypocrisie et se permet d'essayer d'affaiblir un candidat à la présidence de la République pour en favoriser un autre à travers une action diligentée depuis l'étranger, et pour que personne n'ignore rien de son homophobie, il prend prétexte du soutien que Pierre BERGE apporte à Emmanuel MACRON, sans oublier de rappeler l'ancienne liaison entre Yves SAINT LAURENT et Pierre BERGE, pour apporter une caution de vérité à la rumeur.
Se rend il compte ce député, quasi inconnu, que par son attitude indigne, qu'au lieu de favoriser son camp il va donner une raison de plus aux électeurs de s'abstenir ou de rejoindre le Front National. S'il en etait ainsi, qu'il sache que c'est à cause de l'image qu'il donne d'un élu de la République que les électeurs auront ce comportement et non parce qu'ils auront prêté crédits à ses allégations mensongères.
Il parait que pour se faire connaître il suffit de faire parler de soi, que ce soit en bien ou en mal, Monsieur Nicolas DHUICQ vous aurez réussi. Maintenant, vous connaissant j'espère que vos électeurs ne vous renouvelleront pas leur confiance, j'espère même que votre parti ne vous accordera pas son investiture, votre présence sur les banc de l'Assemblée Nationale ne me paraît vraiment pas indispensable.

jeudi 9 février 2017

BELLE ACROBATIE

Ce lundi 6 février, François FILLON a organisé une conférence de presse pour présenter sa version du "Penelope gate". Il a plutôt bien réussi sa prestation en se montrant calme et déterminé.
Que retenir? Qu'il a abordé le sujet sous trois angles.
-Sur le plan de la légalité il s'est dit lavé de tout soupçon en expliquant que l'emploi d'un membre de sa famille comme assistant parlementaire est autorisé pour un député. Rien de nouveau bien qu'au niveau de l'éthique ce soit discutable.
-Sur le plan de la rémunération de sa femme il a réalisé une belle acrobatie en parlant de salaire moyen, car lorsque sa femme ne percevait que 1400€ par mois , qui pourra dire qu'elle travaillait à temps plein et si c'est le cas qu'est-ce qui explique un salaire cinq fois plus élevé quelques années plus tard? Il a estimé aussi que c'était une rémunération tout à fait normale compte tenu des diplômes de son épouse. Reste à savoir si on rémunère un diplôme ou une fonction. Si le diplôme prévaut et qu'il arrive au pouvoir en promettant d'appliquer cette règle, on peut penser que les titulaires de Bac +6 ou +8, actuellement honteusement exploités, lui apporteront leur suffrage. Il n'a toutefois pas osé écrire, comme je l'ai lu dans un blog, que le salaire de Pénélope FILLON était de l'ordre du SMIC car elle avait certainement assisté son mari dès son premier mandat sans être rémunérée; Le calcul devient facile, 900000€ brut pendant 35 ans soit un peu plus de 2000€ brut par mois. Quoiqu'il en soit rien explique que des étudiants en droit, en stage pour consulter des documents, soient payés quatre à cinq fois plus que de coutume.
 -Sur le plan moral il a reconnu une "faute" et s'est excusé auprès des français. Il aurait été de bon ton qu'il demande à ceux-ci de bien vouloir l'excuser, quant à la faute morale elle est assez peu compatible avec sa pratique de la religion chrétienne. Ferait-il ainsi mentir Nicolas SARKOZY qui sur ce plan de l'éducation pensait qu'un prêtre était préférable a un instituteur?
Un proverbe dit: "faute avouée est à moitié pardonnée". Il se peut que ce soit le cas. Il est probable que ses soutiens traditionnels aient appréciés sa prestation, aient peut-être même été convaincus et certainement heureux faute de solution de remplacement pour aller à l'élection présidentielle. Ils représentent à peu près la moitié du corps électoral si on en exclu les électeurs du F.N. Pour l'autre moitié, dont il est indispensable qu'il en convainc une partie, il en sera certainement tout autrement.
Les 75 jours qui nous séparent de l'élection présidentielle seront-ils suffisants pour que cette triste affaire soit partiellement oubliée. Rien n'est moins certain.
En attendant, avec un moral d'acier, François FILLON est reparti en campagne, dans un premier temps à Troyes ville dont François BAROIN est maire, (vont-ils parler du poste de Premier Ministre tant espéré par ce dernier si Nicolas SARKOZY avait été retenu pour représenter le parti) et dans un deuxième temps en Poitou, fief de Jean-Pierre RAFFARIN, soutien d'Alain JUPPE pendant la campagne de la primaire. Il est important de s'assurer que chacun ait bien compris le message du 6 février.

PRONOMS

Lorsque les candidats de la gauche à l'élection présidentielle s'expriment il est facile de remarquer que chacun a choisi un pronom personnel différent.
Jean-Luc MELENCHON le "je" première personne du singulier.
Benoît HAMON le "nous" première personne du pluriel.
Emmanuel MACRON le "vous" deuxième personne du pluriel.
Jean-Luc MELENCHON, à l'ego démesuré ne peut se comporter qu'en leader en imposant ses idées, quitte comme il l'a fait à s'auto désigner représentant de son parti en essayant ensuite de rassembler ses troupes. C'est une attitude assez curieuse lorsqu'on veut représenter la gauche.
Benoît HAMON issu de la primaire de la gauche a conscience qu'il représente un groupe pour lequel il a beaucoup donné de sa personne en travaillant régulièrement et sérieusement pour présenter un programme. Il est le porte parole d'une pensée commune parce qu'il est celui qui a su le mieux la mettre en forme.
Emmanuel MACRON est parti tout seul à l'aventure, il dit ne représenter aucun parti, émet des idées, essaie de les faire partager et voit, petit à petit un ensemble se constituer autour de lui.
Ainsi pour le premier c'est "JE" suis devant, suivez-moi, pour le second "NOUS" irons ensemble et pour le troisième, j'ai besoin de "VOUS"
Lors de la précédente élection présidentielle, c'est le "MOI" qui avait gagné avec François HOLLANDE qui, contre tout attente, avait montré une détermination et une autorité qu'on ne lui connaissait pas. On s'est vite aperçu que pendant la durée d'une émission télévisée, cela avait ressemblé à un jeu de rôle.

mercredi 8 février 2017

PENELOPE GATE, CONSEQUENCE POUR LA GAUCHE

Avez vous remarqué la discrétion des candidats de gauche à l'élection présidentielle vis à vis des déboires de François FILLON? S'agit-il du respect de la présomption d'innocence ou du souhait de ne pas voir la droite mettre en marche un plan B? Je vous laisse le soin d'y répondre.
Si François FILLON reste candidat, son affaiblissement dans les sondages favorise les candidats de gauche, et leur permet même de penser que l'un d'entre eux pourrait être au second tour sans le secours des deux autres.
Si le plan B est mis en œuvre, il est raisonnable de penser qu'Alain JUPPE, arrivé en seconde position à la primaire de la droite, le remplacera. Mais, où l'affaire prend une toute autre allure pour la gauche, c'est que si François FILLON est le candidat de droite préféré de son camp, Alain JUPPE est celui préféré des français. Ainsi, l'accès au second tour de l'élection présidentielle pour la gauche devient plus que problématique, d'autant plus que tous les sondages révèlent qu'Alain JUPPE est le candidat le plus redoutable pour Marine LE PEN.
Dans ces conditions, la possibilité d'accès au second tour pour la gauche rend l'entente entre les différents candidats indispensable, ce qui ne parait pas évident, et qui risque générer lors des pourparlers peut-être plus de blessures que d'accords.

lundi 6 février 2017

ENTREPRISE DE DEMOLITION

L'application du 49/3 par Manuel VALLS, lors des débats sur la loi travail, avait créé une profonde fracture au sein du Parti Socialiste jusqu'à donner naissance à un groupe que l'on a qualifié de "frondeurs". Ceux-ci n'ont pas quitté le parti et les instances de ce parti ne les ont pas exclus.
Maintenant après les résultats de la primaire de la gauche, c'est l'un des porte-paroles des frondeurs qui a été choisi pour représenter le parti à l'élection présidentielle.
Les analystes politiques prétendent que les deux concurrents du deuxième tour, Benoît HAMON et Manuel VALLS auraient obtenus à peu près le même nombre de voix au sein du Parti Socialiste, et ce serait les sympathisants qui auraient fait pencher la balance à l'avantage de Benoît HAMON.
Ainsi, bon nombre de députés veulent faire valoir leur droit de retrait, ils constitueraient ainsi une forme de fronde, en se rendant compte qu'ils ne sont plus majoritaires et en regrettant certainement que cette primaire ait eu lieu et surtout qu'elle ait été ouverte.
Ils devaient bien penser que si les électeurs de gauche les plus libéraux avaient rejoint Emmanuel MACRON et si les effectifs du Parti Socialiste étaient en chute libre, les autre électeurs formaient un groupe informel de mécontents qui, sans rejoindre Jean-Luc MELECHON, allaient s'exprimer à la primaire de la gauche en votant pour l'un des frondeurs.
Ainsi, après que Manuel VALLS ait créé une première fracture du temps où il était Premier Ministre, François HOLLANDE en imposant une primaire pour se faire adoubé, et en abandonnant la lutte au dernier moment a finalement créé une seconde fracture en changeant complètement la donne.
En un an, pendant que Manuel VALLS faisait croire au sociaux libéraux qu'ils étaient majoritaires  François HOLLANDE permettait de révéler qu'en réalité c'était la partie la plus à gauche du parti  qui l'était et qu'elle allait être choisie pour le représenter à l'élection présidentielle.
Belle entreprise de démolition! Était-elle voulue? La répons n'est peut-être pas si simple à formuler, Les deux responsables de ce champ de ruine n'avaient peut-être pas la même ambition?

PRIME AU TRAVAIL ET AU SERIEUX

S'il y a un enseignement que l'on peut tirer des résultats des primaires de la gauche comme de la droite, c'est qu'il ne faut pas se présenter en amateur.
En effet, qu'est-ce qui a fait la différence entre les vainqueurs et leurs concurrents? en trois mots: le travail, le sérieux et la préparation.
On voyait bien lors des débats télévisés, qu'aussi bien François FILLON que Benoît HAMON avaient un programme bien construit, qu'ils l'avaient beaucoup travaillé et étaient prêts à répondre à toutes les questions.
Ces deux hommes apparaissaient sous un autre jour que celui sous lequel on les connaissait. François FILLON, éternel numéro deux, appelé dans son camp "Monsieur Nobody", était sur de lui, d'un calme impressionnant et imperturbable. Benoît HAMON, lui surnommé "le petit Benoît", qui jusqu'à présent avait une élocution assez mal assurée, était très serein, possédait parfaitement ses dossiers, répondait à des questions, parfois fort agressives, avec beaucoup de tranquillité et parfois même avec une pointe d'humour.
Il n'est pas question ici de porter un jugement sur le contenu des programmes défendus par les deux vainqueurs, mais de remarquer simplement que la préparation à l'élection présidentielle demande du sérieux, du travail et de l'envie. Les dilettantes, si brillants soient-ils, ont du mal à y trouver leur place, c'est peut-être la meilleure information que l'on puisse retenir de ces confrontations.

dimanche 5 février 2017

PARITE ET EGALITE

Il a eu un certain succès François DE RUGY lors de la primaire de la gauche lorsque le débat a porté sur la parité et qu'il a pu montrer qu'il était le seul parmi les sept candidats a avoir fait appel à une femme pour diriger sa campagne. Il a même suscité quelques applaudissements.
Mais récemment pour montrer à quel point le salaire de Pénélope FILLON, pour un emploi qu'il soit fictif ou non, était démesuré par rapport à celui qu'il accordait à ses assistants parlementaires en publiant les bulletins de salaires de deux d'entre eux, il a été alors facile de s'apercevoir que son assistante avait un revenu mensuel inférieur à celui de son homologue masculin.
Ainsi on peut être pour la parité en ce qui concerne la répartition des postes mais, en restant dans l'air du temps et en offrant, pour un même emploi, aux femmes un salaire inférieur de l'ordre de 15% à celui des hommes.

samedi 4 février 2017

TROUVERONT-ILS PIRE CANDIDAT ?

A la suite de ce que l'on appelle le "Pénélope gate", le parti "Les Républicains" se pose sérieusement la question d'un éventuel plan B, c'est à dire du remplacement de François FILLON comme candidat à l'élection présidentielle.
Dans un premier temps, cette annonce m'a laissé indifférent, et je dirai même qu'ayant cru que la primaire de la droite avait permis d'élire celui que je prenais, comme bien d'autres, pour le plus libéral, le plus réactionnaire et le plus dangereux pour sur le plan social, je pensais qu'on ne pouvait trouver candidat plus menaçant pour nos acquis sociaux.
Mais lorsque des noms ont été avancés, la plupart m'ont laissé indifférent, d'autres plutôt rassuré, mais il y en a un qui a créé chez moi une sorte d'angoisse. Il s'agit, je pense que vous l'aurez deviné de Laurent WAUQUIEZ, rappelez-vous, celui qui trouve anormal que l'on ne soit pas pénalisé sur son salaire quand on est malade après s'être distingué en étant contre le mariage pour tous et en considérant que les indemnités de chômage sont de l'assistanat.
On rapporte que certains de ses collègues prétendent que "ses dents rayent le plancher", quant à Alain JUPPE, ne lui demandez pas ce qu'il pense de son collègue car je  me souviens avoir lu des propos que je n'ose rapporter.

vendredi 3 février 2017

JOLIES BOURSES

A la suite de l'affaire Pénélope FILLON, son mari François, pour se défendre par anticipation, avant qu'on lui pose des questions sur les émoluments qu'il avait versés aux membres de sa famille, a indiqué qu'il avait rémunéré ses enfants avocats pour des missions qu'il leur avait confiées.
Mais où le bât blesse, c'est lorsque l'enquête montre que ses enfants n'étaient alors qu'étudiants en droit et n'avaient donc pas terminé leurs études. De plus, s'il s'agissait de missions , celles-ci devaient être relativement longues et importantes puisque, pour son fils comme pour sa fille, elles ont durées plusieurs mois et données lieu au versement d'un salaire régulier.
Compte tenu du fait que la rémunération de chacun dépassait 3500€ par mois, on peut donc considérer que, pour des étudiants, c'était une "bonne bourse".
Ainsi, sans savoir si l'emploi de sa femme et les missions confiées à ses enfants ont été fictifs ou réels, c'est à la justice de se prononcer, on peut-être surpris que François FILLON ancien Ministre des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité, soit si peu au courant des rémunérations régulièrement  pratiquées pour les tâches qu'il confie.
Notons, anecdotiquement, qu'il est dans l'air du temps, car les rémunérations de son fils ont été supérieures à celles de sa fille. Le problème à résoudre était peut-être plus délicat.

jeudi 2 février 2017

ROCADE DE BORDEAUX: ENFIN DES SOLUTIONS

Le département de la Gironde en la personne de son Président du Conseil Départemental, a la chance d'avoir à sa tête quelqu'un qui ne manque pas d'idée.
Après avoir proposé de mettre la rocade à sens unique, vous savez cet espèce de carrefour giratoire de 40 km, il propose maintenant pour désengorger la rocade, la création d'aires de covoiturage.
Je me trompe peut-être, mais ça me parait être une solution du même type que si, en cas d'orage, on demandait à chaque propriétaire de piscine de ne pas la remplir complètement, pour pouvoir étaler les crues avant que les eaux ne déferlent sur la ville. Ces idées sont peut-être excellentes, mais il y a comme une confusion dans l'échelle des valeurs.
En supposant que cette solution ait quelque efficacité, cela suppose que les gens se regroupent pour aller ensemble au même lieu de travail, or il est fortement question d'un changement important dans les conditions de travail.
Il est de plus en plus question d'horaires décalés, de travail individuel, d'auto entrepreneurs, de temps partiel choisi ou non. A échéance, comment croire que la fréquentation, qui parait-il est en moyenne de 1,2 passagers par véhicule puisse significativement augmenter? Peut-être vaudrait-il mieux adapter la taille des véhicules aux besoins des usagers et prévoir des voies de circulation pour les accueillir, en n'engorgeant pas les villes et leur environnement par des véhicules en transit qui n'ont rien à y faire.