dimanche 31 mars 2019

QU'ESPEREZ-VOUS BENOÎT HAMON ?

Vous avez été, Benoît Hamon, le seul candidat à l'élection présidentielle à proposer des idées nouvelles. Vous avez aussi été le candidat de la gauche après avoir gagné la primaire parce que plus de sympathisants que d'adhérents du Parti Socialiste vous ont apporté leurs suffrages. De ce fait le Parti Socialiste, au sein duquel vous avez été l'un des principaux "frondeurs" ne vous a pas choisi lors du scrutin. Ceux qui s'étaient engagés à vous soutenir vous ont trahi.
Deux ans ont passé, le Parti Socialiste est toujours en aussi mauvais état, Raphaël Glucksmann tente à son tour ce que vous avez voulu faire: unir les voix de la gauche. Une partie du Parti Socialiste, et notamment son Premier Secrétaire l'ont rejoint. Ce ne sera peut-être pas le cas de la majorité de ce vieux parti, mais un tel geste laisse espérer une volonté de renouvellement. Nouvelle Donne s'associe également à ce regroupement.
Bien de vos électeurs de 2017 doivent attendre que vous en fassiez autant. Or, vous choisissez de partir seul, sachant que les sondages vous laissent espérer 2,5% des suffrages et que pour qu'une partie de la liste que vous proposez soit élue il lui faudrait atteindre 5% des voix. Mission certainement impossible dans un délai de deux mois.
Vous qui avez essayé de ressouder la gauche il y a deux ans, n'allez pas gaspiller les voix qui se porteront sur votre liste et qui ne serviront à rien sinon à augmenter d'autant le nombre d'élus des listes concurrentes.
Être de gauche, comme je suis persuadé que vous l'êtes, demande de faire passer ses idéaux avant celui d'être le leader d'une liste électorale. N'endossez pas la responsabilité de faire perdre le moindre siège à la gauche au Parlement Européen.

samedi 30 mars 2019

FONCTION PUBLIQUE, LA DOUBLE PEINE

Dans le souci de diminuer le nombre de fonctionnaires , le gouvernement envisage de contractualiser massivement les agents de l’État.
Jusqu'à ce jour, on considérait que la sécurité d'emploi se traduisait par une rémunération inférieure à celle du privé. Devenir fonctionnaire pouvait être un choix de vie: la tranquillité contre une perte de revenu, cela intéressait bien du monde.
Actuellement les jeunes, pour la plupart, n'envisagent pas de garder le même emploi pendant toute leur carrière, ils sont peut-être prêt de ce fait à accepter ces nouvelles propositions. C'est certainement une erreur, car dans la fonction publique, les emplois sont variés et les concours et formations permettent de changer d'activité.
Quoiqu'il en soit, on pouvait espérer que la perte de sécurité d'emploi serait associée à une meilleure rémunération, or, le mercredi 27 mars 2019, un agent contractuel de l'enseignement, interviewé à la télévision, expliquait qu'en tant que contractuel il percevait 500€ de moins par mois qu'un titulaire et qu'en fin de carrière cette perte serait de l'ordre de 1200€.
Si cette information est véridique, les agents de l’État en devenant contractuels subiraient une double peine: perte de sécurité d'emploi et diminution de salaire.
Bel horizon! Est-ce comme cela que l'on peut espérer améliorer la qualité du service public ? 

LE DECLIN ANNONCE DE L'EUROPE

L'Europe n'a plus les moyens d'exporter ni son modèle sociétal, ni sa culture. Elle est prise entre son "ami" américain qui ne rêve que de la faire éclater et son "rival' chinois qui ne pense qu'à l'acheter.
Donald Trump refuse toute idée de multilatéralisme et ne souhaite que des échanges bilatéraux pour éviter de donner le moindre poids possible à l'Union Européenne. Son émissaire qui l'a aidé à prendre le pouvoir, Steve Banon, avec qui il a, paraît-il, cessé de coopérer, continue pourtant de l'aider dans son œuvre destructrice en tentant d'exporter en Europe le poison du populisme en terrain actuellement favorable.
La Chine, plus subtile a commencé à voler au secours de ceux que l'Europe a mis au ban des mauvais élèves, comme la Grèce, en achetant le port du Pirée. Puis, maintenant, en réactivant "les" routes de la soie, achète les ports et aéroports européens, ce qui rappelle ce que l'on appelait des comptoirs du temps des colonies, en ciblant les pays les plus en difficulté comme ceux de l'Europe de l'est, l'Espagne et l'Italie.
Elle déverse ses touristes et avec eux ses capitaux dont l'Europe est friande, mais, quand elle a acheté suffisamment de produits, ce sont les producteurs qu'elle achète, comme les vignobles qui lui fournissent le vin qu'elle aime ou les hôtels qui hébergent les touristes qu'elle déverse sur notre continent.
Pendant ce temps là, l'Europe achète des panneaux solaires et des batteries à la Chine, l'aidant ainsi à polluer l’atmosphère, mais se donne bonne conscience en luttant contre le réchauffement climatique  alors qu'un pays comme la France, qui se veut exemplaire, prend toutes les mesures possibles pour promouvoir l'achat de voitures électriques et organise des manifestations alors qu'elle n'est responsable que de moins de un pour cent des désordres climatiques.
Oui cette Europe est sur une mauvaise pente. Sur les 27 pays qui la constituent, au moins 16 sont prêts à se faire acheter. Les autres, tout en donnant l'impression de résister, sont bien contents d'accueillir la manne des capitaux chinois qui se déversent sur leur territoire.
L'exemple du marché passé par la France pour la vente des Airbus est certainement pour le moment une très bonne nouvelle, mais quand la Chine les construira, aura-t-on les moyens de les acheter. Ce n'est qu'un exemple, il mérite réflexion.
En attendant le 26 mai, j'irai voter pour le élections européennes, en sachant ce que je veux exprimer par mon vote pour mon pays et pour l'Europe mais en n'étant absolument pas certain que cela ait quelque utilité.

jeudi 28 mars 2019

LA LECON DU PRESIDENT

Lors du dix-neuvième samedi de manifestation des gilets jaune à Nice, une manifestante de 73 ans a été bousculée par les forces de l'ordre, elle est tombée et s'est gravement blessée.
Notre Président, tout en nuance, lui a souhaité un prompt rétablissement et a aussi indiqué que "quand on est fragile, on ne se met pas dans une situation comme celle-ci".
Autrement dit, si vous n'êtes pas en possession de tous vos moyens physiques, mieux vaut vous taire.
Les retraités peuvent prendre cela pour un avertissement. Tout le monde sait bien qu'en vieillissant on perd de la force, de la rapidité, de la dextérité et parfois même l'équilibre. Dans ces conditions, face aux forces de l'ordre, pourvu que quelques casseurs soient attendus pour polluer les manifestations, il est préférable d'être en possession de tous ses moyens physiques. Il serait donc prudent au delà d'un certain âge de rester chez soi.
Donc, retraités soyez prudents, restez chez vous, on va pouvoir continuer à vous "tondre". Attendez sagement mai 2022 en espérant que le choix sera autre que celui proposé cinq ans plus tôt. Sinon ???

mercredi 27 mars 2019

SPECIALISATION ET POLYVALENCE

Il y a actuellement tout un débat sur l'intervention de l'armée dans le cadre du maintien de l'ordre.Les militaires sont faits pour défendre le territoire, les gendarmes et les policiers pour maintenir l'ordre, deux missions paraît-il incompatibles.
Un débat récent qui a vu la mobilisation du corps enseignant portait sur la polyvalence des professeurs.
Question: un professeur titulaire d'un CAPES ou de l'agrégation pouvait-il enseigner une autre matière que celle pour laquelle il avait obtenu son diplôme ? Il semble que le gouvernement pensait la chose possible.
La spécialisation dans l'art de la guerre ou du maintien de l'ordre serait-elle plus subtile que celle concernant deux matières enseignées dans le secondaire ? La question mérite d'être posée.
Un argument important concernant l'attitude des militaires est qu'ils ne peuvent intervenir qu'en utilisant leurs armes qui elles sont destinées à tuer. Cet argument est parfaitement recevable dans un pays qui veut éviter toute atteinte à la vie lors de manifestations populaires et si l'on veut éviter qu'il y ait mort d'homme, l'utilisation de ces armes est inappropriée.
Pourquoi alors lorsque l'on veut confier à des militaires des tâches relatives au maintien de l'ordre, ne pas les équiper de boucliers et d'armes non létales ? Est-ce donc si difficile que cela de s'initier au maniement de tels matériels et d'en connaître le mode d'emploi, ses limites et ses précautions ?

mardi 26 mars 2019

LE PAPE DONNE LE MAUVAIS EXEMPLE

La France est une République laïque.Le Cardinal Barbarin vient d'être condamné par la justice française pour non dénonciation de crimes pédophiles. S'il garde ses responsabilités, cela veut dire qu'il ne sera pas sanctionné au poste qu'il occupe et qu'il pourrait, éventuellement, avoir connaissance d'autres actes du même genre. Que ferait-il alors ?
Il a raisonnablement proposé sa démission au Pape. Ce dernier l'a refusé plaçant ainsi les lois de son Église au dessus des lois de la République.
C'est une décision extrêmement dangereuse à l'époque où la France a beaucoup de mal, en intégrant une population musulmane, a obtenir pour les fidèles de cette religion qu'ils  se soumettent aux lois de la République.
Les racines judéo-chrétiennes de la France sont si fortes qu'il a fallu attendre le début du XX° siècle  (loi de 1905) pour que les lois de la France prévalent sur les lois religieuses.
Espérons que le Cardinal Barbarin se rappellera qu'il est le premier prélat de France, qu'il doit donner l'exemple du respect des lois de la République et qu'ainsi, il va maintenir sa démission pour aller à l'encontre de cet acte d'ingérence du Souverain Pontife.
Qui aurait pu penser qu'un si mauvais et dangereux exemple puisse venir d'un si haut responsable ?

lundi 25 mars 2019

CONTRE LA VIOLENCE, REHABILITER LES CORPS INTERMEDIAIRES

Certaines images de la rue et réactions du gouvernement sont troublantes. 150.000 syndiqués défilent dans l'ordre et calmement, ils ne sont pas entendus. 50.000 gilets jaunes manifestent dans le désordre, cassent des vitrines, incendient des voitures, dégradent des symboles de la République, jackpot 10 Milliards d'euros, ça marche, c'est insuffisant, ils continuent. Pour éviter les morts, ce qui n'est pas critiquable, les forces de l'ordre les regardent agir. Incompétence des pouvoirs publics, manque d'anticipation ? certainement les deux.
Mais ce qu'il faut éviter en réalité c'est que la conclusion que l'on puisse tirer de ces événements  est que seule la violence paye. Dans une démocratie apaisée la violence n'est pas un moyen d'action elle doit être sanctionnée.
Pour cela il n'y a qu'une solution le dialogue et la concertation avec les organisations représentatives aboutissant à des accords.
La violence revendicative de la population appelle, pour être contrôlée, la violence du pouvoir. C'est le début du basculement de la démocratie libérale (sur le plan social) vers la démocratie appelée illibérale (nouveau concept hongrois) qui n'est qu'un premier pas vers la dictature.
Il est absolument indispensable que le pouvoir renoue le dialogue avec les corps intermédiaires, qu'il négocie avec eux, qu'il ne se contente pas de les consulter et que ceux qui ont des revendications à porter le fassent dans l'ordre, en se structurant et en désignant des responsables représentatifs.
La démocratie directe ne pouvant fonctionner que pour une population de taille relativement réduite, tout autre système,à l'échelle d'un pays comme la France, est antidémocratique.

samedi 23 mars 2019

LE "POPULISME" A LA TELEVISION

Le mardi 19 mars 2019 Caroline Roux présentait, sur France 5 en prime time, une émission spéciale de 'C' dans l'air" intitulée "Europe, la tentation populiste".
Tous les leaders populistes européens étaient interviewés ou, s'ils ne l'étaient pas, leurs discours et arguments étaient diffusés.  Ces séquences étaient entrecoupés d'analyses pertinentes faites par des commentateurs politiques reconnus.
Mais sur le plan de la présentation quel contraste entre le dynamisme, l'argumentation douteuse mais affirmée, la force de l'expression orale de ces leaders populistes et l'expression posée et raisonnable des commentateurs et de l'intervieweuse.
Je crains fort qu'un téléspectateur peu averti ait pu percevoir le danger de ce populisme, alors qu'il faut bien reconnaître que le but de cette émission n'était pas de lui fournir une tribune favorable.
J'apprécie régulièrement les prestations de Caroline Roux lorsqu'elle anime les débats d'experts lors de l'émission "C' dans l'air" le soir sur France 5. Sa pertinence, son autorité et le sérieux avec lequel elle doit préparer ses émissions sur des sujets extrêmement variés, m'ont même fait oublier Yves Calvi qui présentait avant elle cette émission et à qui je trouvais aussi de grandes qualités.
Mais dans l'interview de personnages politiques prêts à toutes les affirmations comme le sont ceux présentés lors de cette émission, elle semble manquer de répondant et faire preuve de trop de réserve.
C'est bien dommage car ceux que l'on a vu ce soir là n'attendaient que cela pour présenter d'une manière très affirmée, et de ce fait apparemment évidente,des arguments fallacieux.

vendredi 22 mars 2019

EXPLIQUEZ-VOUS THOMAS PORCHER

Il y a peu, Raphaël Glucksmann essayiste de gauche, Claire Nouvion écologiste, Jo Spiegel ardent défenseur de l'économie participative et Thomas Porcher économiste de gauche, lançaient le mouvement "Place Publique" dans le but de fédérer les forces de gauche.
A cette époque, Thomas Porcher expliquait qu'en France il existait, à gauche, un important réservoir de personnes prêtes à se fédérer car elles avaient en commun 80% de leurs revendications et propositions, et qu'il fallait savoir passer sur les 20% de divergences pour arriver à constituer une force audible, capable de peser dans le paysage politique.
Maintenant que Raphaël Glucksman et Claire Nouvion se lancent dans la campagne pour les élections européennes, Thomas Porcher quitte Place Publique en accusant ses anciens collègues de trahison.
On peut penser que le ralliement à cette liste du Parti Socialiste en la personne de son Secrétaire Général Olivier Faure n'est pas étranger à cette étonnante prise de position.
Difficile quand même de comprendre l'attitude de celui qui demandait d'oublier les divergences pour ne prendre en compte que les convergences. S'il veut constituer une force de gauche pouvant jouer un rôle dans la vie politique française en excluant les "restes" du Parti Socialiste, il faudrait qu'il explique clairement comment il compte s'y prendre.
Ce n'est vraiment pas sérieux.

jeudi 21 mars 2019

FORCES DE L'ORDRE: INCOMPETENCE COUPABLE ET DANGEREUSE

Après dix-huit semaines de manifestations des gilets jaunes, les forces de l'ordre n'ont toujours pas été capables de juguler les violences commises par les manifestants et notamment par le casseurs qui les accompagnent.
Pire que cela, non seulement le Ministre de l'Intérieur a réussi l'exploit d'être dans l'incapacité de contrôler ces désordres, mais de plus il a été critiqué par l'ONU et par le Défenseur des Droits jugeant qu'il commettait des actes inacceptables en utilisant des moyens inappropriés.
La seule défense du gouvernement est de dire que la priorité est d'éviter qu'il y ait des morts, aussi bien parmi les manifestants que parmi les forces de l'ordre. Pourtant ces manifestations se sont soldées, du point de vue du respect de la vie humaine, par de nombreux dégâts collatéraux ayant amenés à constater onze décès. Si les manifestations avaient été si bien contrôlées que cela et les ronds-points évacués quand ils entravaient la circulation, ces morts auraient été évités.
Dans ces conditions, on peut dire que la manière dont l'ordre a essayé d'être maintenu, sans résultat, engage la responsabilité du Ministre de l'Intérieur et  que son incompétence est dangereuse à la fois pour l'importance des dégradations qui ont été constatées et le risque de voir promulguer des lois liberticides incompatibles avec les dispositions que l'on est en droit d'attendre dans une démocratie.
Cette démocratie comporte des règles particulièrement délicates à respecter. Elles ne peuvent l'être que par du personnel particulièrement compétent, notamment au niveau des décideurs et de ceux qui sont chargés de coordonner les actions du maintien de l'ordre.
Il est difficile de croire, lorsque l'on a vu les forces en présence, que les dégâts qui ont été commis l'ont été par manque de moyens techniques de ceux qui sont chargés de protéger la population. Pour confirmer cela, il suffit de se remémorer la progression des blacks blocs, le premier mai sur un pont de Paris, face à des spectateurs composés, pour l'essentiel, de gendarmes et de policiers.

AGNES BUZYN, GAFFEUSE OU TESTEUSE ?

Au moment de la coupe du Monde de football, Agnès Buzyn avait expliqué que le Plan Pauvreté allait être différé car le Président de la République devait assister à la demi-finale de la coupe du Monde de football. C'était une gaffe. Depuis cette image de gaffeuse lui colle à la peau. Mais, n'en profiterait-elle pas pour faire des propositions qu'elle présente comme personnelles pour tester des pistes envisageables par le Président de la République.
Elle lance ainsi des idées très défendables sur le plan technique comme l'obligation pour un jeune médecin de pratiquer quelques années en zone rurale ou de repousser l'âge de départ en retraite, peut-être pour voir les réactions de l'Ordre des Médecins et des Syndicats.
Elle est immédiatement désavouée par le Président, fait marche arrière et n'a pas l'air d'en prendre ombrage.
Alors, Agnès Buzyn est-elle une gaffeuse ou une testeuse de propositions nouvelles? difficile à dire.
Par contre, elle qui est considérée comme une technicienne de la santé de très haut niveau, cherche-t-elle à se donner une image de femme politique ? on peut en douter.

mercredi 20 mars 2019

GILETS JAUNES, QUEL GÂCHIS !

Le mouvement des gilets jaunes a pris naissance sur des bases revendicatives raisonnables et compréhensibles. Il n'a pas su se structurer. Il s'est abimé de l'intérieur par des méfiances réciproques. Il est devenu très fragile en même temps que la proie de fauteurs de troubles très violents.
Après quelque samedis de violences inouïes, il a perdu le soutien de la majeure partie de ceux qui comprenaient ses revendications.
Puis il a donné l'impression de retrouver progressivement la raison, à tel point qu'il a connu un regain de popularité.
Mais, ce samedi 13 mars il est retombé dans les travers qu'il semblait être en train d'éviter. Il s'est laissé convaincre par des groupuscules ultraviolents saccageant les Champs Élysées. Si tous les gilets jaunes, présents ce jour là, n'ont pas tous participé à ces actions, rares sont ceux qui paraissent les avoir condamnés en se laissant parfois entraîner ou en étant des spectateurs "compréhensifs".
Dans ces conditions, après un intermède apaisé, ce n'est plus le gouvernement qui a à leur rendre des comptes, ce sont eux qui doivent en rendre à la justice et souhaitons que celle-ci soit sévère car on ne saccage pas impunément un pays.
On a entendu certains dire au début des manifestations que "l'élastique était trop tendu et qu'il allait casser", ce sont eux qui l'ont cassé faute d'avoir su défendre des revendications, parfois justifiées, dans le calme et la dignité.

mardi 19 mars 2019

RESPONSABLES POLITIQUES DE GAUCHE, SOYEZ SERIEUX

Il aurait été tout aussi opportun de demander à ces responsables politiques de savoir compter.
Raphaël Glucksmann, affilié pour le moment à aucun parti politique, ayant lancè le mouvement Place Publique, a décidé de se présenter aux élections européennes dans le but de rassembler la gauche française. Noble projet, mais projet risqué tant les ego des leaders de cette idéologie sont démesurés, comme ceux des leaders d'autres courants de pensée, d'ailleurs.
Dans la foulée de la proposition de Raphaël Glucksmann, Olivier Faure pour le Parti Socialiste lui a emboîté le pas pendant que l'un des derniers "éléphants" de ce parti, Stéphane Le Foll en quittait les instances dirigeantes.
Le geste d'Olivier Faure est a saluer car il a bien compris que la gauche divisée n'était pas certaine d'avoir un seul représentant au Parlement Européen. Qu'attendent maintenant Nouvelle Donne, Génération's, le Parti Communiste qui n'atteindront pas les 5% de voix nécessaires pour décrocher quelques sièges ? Ne se rendent-ils pas compte que si à eux trois ils représentent de l'ordre de 10% des voix, c'est autant de suffrages de perdus qui augmenteront d'autant le nombre de sièges obtenus par les autres partis ?
Quand les responsables des partis politiques préfèrent le suicide individuel à l'action collective, que peut-on attendre d'eux ?

lundi 18 mars 2019

MARRE DES AYATOLLAH VERTS

Ils ont bien raison les jeunes de s'inquiéter de leur avenir et de celui de l'humanité en défilant dans les rues pour que les décisions prises lors des différentes COP soient respectées  et ne restent pas à l'état de vœux pieux.
Mais qui peut croire que cette jeune suédoise écrit les textes qu'elle lit ? Qui peut être certain que derrière ces jeunes, faciles à mobiliser, n'existent pas quelques lobbies "verts" cachés, prompts à fabriquer et à vendre des éoliennes et des panneaux solaires ?
Qu'ils sont ennuyeux ces donneurs de leçons lorsqu'ils quittent les rangs des manifestants pour venir expliquer qu'il faut devenir au pire végétarien ou mieux végan !
J'espère que leurs vêtements ne sont constitués que de fibres végétales, qu'ils ignorent les "polaires" pour éviter de faire appel à l'industrie pétrochimique, qu'ils sont chaussés d'espadrilles, qu'ils couchent sur des paillasses en feuilles de maïs ou en balle d'avoine à moins d'aller chercher à pied du kapok en Asie, qu'ils mangent leurs fruits, leurs feuilles, leurs racines crues pour ne pas polluer la planète avec les fumées des combustions végétales.
Je leur souhaite d'oser quand même prendre quelques compléments alimentaires comme la vitamine B 12, car pour sauver la planète je ne voudrais pas qu'ils se suicident à petit feu (même sans fumée).

dimanche 17 mars 2019

VERS UNE BIPOLARISATION DU PAYSAGE POLITIQUE

Léa Salamé recevait ce jeudi 14 mars 2019 Marine Le Pen au cours se son "Émission Politique" sur France 2.
Les sondages effectués en cours d'émission ont montré que l'invitée avait, par ses arguments, convaincu une bonne partie des électeurs de LR (Les Républicains). Dans ces conditions, il reste de moins en moins de place entre LREM (La République en Marche) et le RN (Rassemblement National). La place libre se trouve à gauche de LREM, mais cette gauche atomisée ne paraît plus, pour le moment souhaitons le, peser dans le débat politique.
La France se trouve alors dans une situation cocasse où le paysage politique est de plus en p^lus coupé en deux entre les pro et les anti européens. Avouons que c'est une situation qui ne manque pas de sel quand on a de bonnes raisons de penser que le 26 mai, jour des élections européennes, moins de 50 % des électeurs se rendront aux urnes.
Ainsi, le débat d'idées qui voyait s'affronter la gauche et la droite ,proposant chacune un projet de société est remplacé par une vision de la construction européenne en demandant aux électeurs de choisir entre partisans et opposants à l'Europe. Le programme de la construction politique de cette dernière paraissant secondaire.
Ceux qui combattent les idéologies peuvent être satisfaits. Est-ce cela avoir un projet ?

samedi 16 mars 2019

PRIVATISATION DES AEROPORTS DE PARIS

Une décision brusque mais tardive de notre Président, paniqué devant les manifestations des gilets jaunes, l'a fait dépenser 10 milliards d'euros pour éteindre un incendie qui, malgré tout, a continué à progresser.
Quatre mois après il faut trouver un moyen pour boucher ce trou afin que la dette publique n'atteigne pas les 100% du PIB. La privatisation des aéroports de Paris lui paraît être une solution.
Celle-ci a essuyé les critiques que je partage :préférer une rentrée immédiate d’argent à un revenu sûr et permanent, laisser entre les mains du privé les portes de l'un des premiers points d'accès à notre territoire, perdre le contrôle par l’État de la couverture de notre espace aérien, ce n'est pas rien.
Face à ces critiques, le Premier Ministre affirme que le dossier de concession sera suffisamment bien construit pour que tous les risques soient sévèrement contrôlés et qu'en fin de contrat, dans 70 ans, les aéroports reviendront à l’État.
Évacuons de suite cette dernière précaution. Que seront devenus les aéroports à la fin de ce siècle ? Existeront-ils encore ? Si oui, pourront-ils toujours être localisés à l'endroit où ils se trouvent actuellement ? On voit bien que cette clause n'est pas sérieuse et qu'elle n'offre aucune garantie.
Quant aux précautions prises lors de la rédaction du marché, on peut avoir les plus grandes inquiétudes. Les exemples ne manquent pas où les conflits entre l’État et l'adjudicataire d'un marché se soldent à l'avantage de ce dernier, et ceci pour une raison bien simple : les grosses entreprises ont des services contentieux particulièrement performants, bien supérieurs à ceux de l’État car les personnes les plus compétentes sur le plan juridique sont souvent dans le privé qui n'hésite pas a proposer des salaires nettement supérieurs à ceux de la fonction publique. Ce sont souvent d'ailleurs des fonctionnaires brillants qui ont été repérés puis recrutés par ces entreprises qui ont pu leur proposer de décupler leurs salaires. Peu d'entre eux résistent à de telles propositions.
Ainsi lorsque l'on voit le dédit que l’État doit payer pour l'aéroport de Notre Dame des Landes, les marchés interrompus lors des travaux comme le pont Simone Veil à Bordeaux il est légitime d'avoir les plus vives inquiétudes. Même des associations arrivent à arrêter des projets importants comme la déviation de Beynac en Dordogne ou le BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) devant desservir les quartiers ouest de Bordeaux Métropole.
Si les marchés publics étaient si bien "ficelés" que cela, nous ne devrions pas connaitre de telles situations. 

vendredi 15 mars 2019

UN PRESIDENT TROP BAVARD

Il avait pris l'habitude, Emmanuel Macron, de formuler quelques petites phrases très critiques et fort désagréables à l'encontre de ses concitoyens.
Jugeant certainement que sa parole méritait d'être portée hors de nos frontières, il s'est permis:
- de critiquer vertement le gouvernement italien, ce qui lui a valu en retour une volée de bois vert.
- de prendre parti dans le conflit vénézuélien pour la prise du pouvoir, alors qu'il n'avait le choix que de joindre sa voix aux dictatures orientales ou au populisme et à la démocrature occidentale, pas plus fréquentables les unes que les autres.
- de donner un avis sur les événements algériens en demandant, à mot à peine couverts, au Président Abdelaziz Bouteflika de ne pas trop tarder à organiser de nouvelles élections. Quand on connait, compte tenu de notre passé commun, les précautions qu'il est nécessaire de prendre dans le cadre des relations avec l'Algérie, ceci s'apparente à une certaine imprudence.
Il paraît que notre pays manque de diplomates, je ne sais, mais à coup sûr, notre Président manque de diplomatie.

jeudi 14 mars 2019

MAIS OU EST DONC PASSE LE MEDAILLE ?

Le parti du Président de la République, en France, a la chance de compter parmi ses élus, en la personne de Cédric Villani, celui qui a été reconnu comme le meilleur mathématicien au monde en étant décoré de la médaille Fields.
Il semble pourtant que le Ministère de l’Économie et des Finances ignore les notions les plus élémentaires de mathématique comme proportionnalité et progressivité. Chaque fois qu'une décision est prise, soit un barème fixe est défini, soit un seuil arbitraire est retenu pour séparer ceux qui profitent d'un avantage de ceux qui n'y ont pas droit.
Jusqu'à présent les exemples ont été nombreux:
- même réduction des APL quelque soit leur montant initial,
- seuil des revenus pour la suppression de la taxe d'habitation,
- seuil des revenus des retraités pour la CSG et ceci à deux reprises.
Pour ces deux derniers exemples, ceux qui se trouvent à proximité des seuils définis se voient soit pénalisés, soit avantagés de telle sorte que la hiérarchie des revenus peut se trouver inversée.
Mais où le choses se corsent, c'est lorsque LREM fait la proposition de définir un seuil pour l'indexation des retraites. Non seulement les injustices définies ci-dessus se produisent, mais au fur et à mesure que chaque année (en principe) les retraites seront réévaluées les écarts se creuseront un peu plus.
Il y a peu, on a pris comme une plaisanterie le fait qu'à la télévision un ministre n'ait pas été capable de calculer la surface d'un rectangle, mais je crois que Laurent Alexandre a raison lorsqu'il pense que nous sommes particulièrement mal armés à l'époque de l'éclosion de l'I.A ( Intelligence Artificielle) lorsque certains de ceux qui nous gouvernent ont oublié ce qu'ils ont appris à l'école élémentaire.

mercredi 13 mars 2019

GRAND DEBAT, ATTENTION A LA SORTIE

Au fur et à mesure que la fin du Grand Débat s'approche il semble qu'Emmanuel Macron retarde cette échéance en prolongeant de quinze jours ses rencontres pendant que ses ministres font feu de tout bois pour faire des propositions que lui juge inacceptables.
Pendant ce temps là, les gilets jaunes continuent de manifester, et il semble même que ce mouvement, bien que le nombre de participants diminue, acquiert une certaine maturité. Les défilés sont plus calmes et même plus souvent déclarés qu'ils ne l'étaient au début du mouvement.
Ainsi,après avoir perdu pendant un temps  leur popularité au sein du public, en raison du comportement violent qu'ils généraient, il ne serait pas impensable qu'en devenant plus raisonnables les gilets jaunes connaissent un regain de popularité.
S'ils arrivaient à se structurer et à formuler des cahiers de doléances qui ne seraient pas un inventaire à la Prévert, ils deviendraient peut-être une force d'opposition et de proposition crédible, que le gouvernement serait obligé d'entendre et de prendre en compte, si ces derniers n'étaient pas utopiques en demandant, par exemple, moins d'impôts et de charges et plus d'aides et de services publics.
Si les choses se déroulaient ainsi, on pourrait alors dire que les forces politiques traditionnelles de gauche auraient manqué un grand rendez-vous en ne sachant pas formuler d'une manière crédible ce que la population souhaitait, faute d'avoir su la représenter.
Dans ces conditions, on pourrait conclure que les responsabilités des désordres, que l'on connait depuis quatre mois, sont largement partagées par toute la classe politique qui n'a pas su entendre depuis plusieurs années les aspirations profondes de la nation.

mardi 12 mars 2019

MANIPULATION GENETIQUE, ATTENTION DANGER !

Un chercheur chinois, He Jiankui, vient de modifier le génome humain pour donner naissance aux premiers bébés génétiquement modifiés.
Le but avoué était de protéger les enfants contre le sida. Il se trouve d'après un article du MIT technilogic Review, rapporté par Laurent Alexandre dans l'Express N°3531,  que le cerveau des jumelles nées de cette manipulation aurait été  "accidentellement augmenté".
Là est toute la question. Quelle était la raison réelle de cette manipulation? L'immunité contre le sida ou l'augmentation intellectuelle des nouveaux nés ? Tout est alors possible, vient-on de créer le premier "humain augmenté"?
Il est normal de se poser la question si, dans les pays peu soucieux de l'éthique et assoiffés d’hégémonie mondiale, les hommes au pouvoir, assistés des scientifiques à leurs ordres, sauront garder la tête froide et ne pas mettre les doigts dans une dérive dangereuse conduisant à remplacer sur terre l'homme par des humanoïdes surpuissants.
Cet avenir est des plus inquiétants. 

lundi 11 mars 2019

LES BEAUX JOURS DES PARADIS FISCAUX

L'une des demandes des gilets jaunes, confirmée par la majorité des français, est la lutte contre les paradis fiscaux.
Je crains fort que, quelle que soit l'issue du Grand Débat, cette demande ne soit entendue.
L'Europe vient de retirer de la liste noire des paradis fiscaux neuf pays parce qu'ils ont simplement signifié qu'ils donnaient des signes de bonne volonté.
Quant à ceux à l'intérieur même de l'Union Européenne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Malte, ils sont intouchables car ils sont des "nôtres".
Nous pouvons donc continuer à nous amuser entre nous dans notre petit coin de France en essayant, pour calmer le peuple, de traiter des problèmes secondaires, comme par exemple tenter de "gratter 500 millions en imposant les GAFA ou en ouvrant la concurrence sur le marché des pièces détachées dans le domaine de l'automobile, mais je ne crois pas que cela suffise pour combler les 80 milliards de pertes par évasion fiscale, sans parler de l'optimisation fiscale qui constitue l'une des importantes ressource des pays européens hébergeurs des spécialistes d'évasion de capitaux et de pseudo fraudes fiscales.  

dimanche 10 mars 2019

VETO ET UNANIMITE, ARTIFICES ANTIDEMOCRATIQUES

Les régimes démocratiques régressent, le Monde  va mal parce que  les démocraties ont peur des principes qui les animent.
Chaque pays donne l'impression lorsqu'il négocie d'avoir des arrières pensées.Même les pays démocratiques ont peur, dans le cas où ils seraient minoritaires, de ne pas pouvoir faire entendre leur voix et respecter leurs exigences. De ce fait chacun est heureux d'avoir un droit de véto ou de pouvoir empêcher une décision d'être prise en étant satisfait que l'unanimité soit exigée.
C'est ainsi que l'Europe où les décisions doivent être prises à l'unanimité n'avance pas, qu'il n'y a aucun moyen de changer cette règle puisque pour ce faire l'unanimité serait nécessaire, et que Bachar el Assad, le dictateur sanguinaire syrien, est toujours au pouvoir en raison du droit de véto de certains membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Il existe bien des système de scrutin qui permettent de respecter les minorités comme la majorité qualifiée, la minorité de blocage ou la fixation d'un minimum important de voix nécessaire pour qu'une décision soit validée. Mais, donner à un seul pays la possibilité d'empêcher l'application d'une décision est en contradiction avec la notion de délibération démocratique.
Il existe aussi une autre cause à l'impossibilité de faire respecter des décisions favorables au plus grand nombre, c'est le lobbying. Mais là, le problème est plus délicat, il s'agit de lutter contre une tare inhérente à l'homme et au fait que la puissance financière régente à peu près tout, c'est la vénalité.

samedi 9 mars 2019

NICOLAS DUPONT-AIGNAN, LE PROVOCATEUR SUPPLEANT

Maintenant qu'à l'extrême droite Marine Le Pen, en essayant de faire oublier son père, s'évertue à rendre le Front National fréquentable en l'appelant Rassemblement National, Nicolas Dupont-Aignan a du penser qu'il y avait une place à prendre dans l'espace médiatique pour jouer le rôle du provocateur.
Lorsqu'il a rencontré le Premier Ministre il a exigé que l'entretien soit filmé pour faire comme le représentant des gilets jaunes et attirer ainsi la sympathie de ceux qui occupaient les ronds-points.
Lors du vote sur la loi Pacte il a dit "pour rire" qu'il ne "fallait pas laisser repartir les députés LREM vivants".
Maintenant un degré de plus est franchi, il accuse les journalistes qui le reçoivent, notamment Patrick Cohen, d'être les vassaux du pouvoir  en le traitant de "macroniste" et de "cireur de pompes" du pouvoir en place.
Que lui arrive-t-il à ce Monsieur d'apparence bien fréquentable qui, en 2017, lors de la campagne de l'élection présidentielle avait réussi, par ses prestations toute en retenue, à convaincre presque 5% des électeurs, après avoir, malgré tout,essayé de se rapprocher du Front National.
C'était certainement là un premier signe de son changement de comportement.

vendredi 8 mars 2019

EMMANUEL MACRON L'EUROPEEN

Notre Président vient de s'adresser à tous les pays de l'Union Européenne pour donner sa vision de l'Europe et affirmer, pour les pays européens, la nécessité de s'unir et de renforcer leur union.
J'ai assez suffisamment critiqué les décisions d'Emmanuel Macron, ainsi que son comportement, pour ne pas reconnaître qu'il a exprimé cette fois une voix qu'il était nécessaire d'entendre.
On peut ne pas être d'accord avec sa vision de l'Europe et reconnaître qu'il est indispensable que des voix de hauts responsables s'élèvent pour essayer de la ressouder de manière à ce qu'elle prenne la place qui doit lui revenir sur l'échiquier mondial. Pour cela il faut une entente forte, une harmonisation, de grands projets communs, un programme social que les habitants des autres grandes puissances nous envient.
On peut apprécier diversement cette démarche de notre Président et la critiquer en lui reprochant de se croire le centre du Monde, à tout le moins de l'Europe. Pourtant il faut bien un élément moteur pour que cette Europe décolle. Il est malheureusement peu probable qu'il arrive à  ses fins, tant les hauts responsables se méfient les uns des autres mais, reconnaissons qu'à titre personnel, Emmanuel Macron n'a rien à espérer pour le moment. Il ne siègera pas au Parlement européen et l'opération qu'il a mené en France pour accéder au pouvoir ne peut se répéter pour l'Europe en raison de la différence de fonctionnement de ces deux entités.
Souhaitons simplement que cette intervention réveille les principaux responsables de l'Europe entière, et qu'enfin ce continent qui a dominé et éclairé le Monde ne reste pas un spectateur passif de l'évolution du monde actuel avant de devenir la proie de ceux qui vont se battre pour le dominer.

jeudi 7 mars 2019

QUE PESE L'ETAT FRANCAIS

De récents événements montrent que l’État français a peu de poids sur l'économie et qu'il n'inspire pas grand respect.
Après s'être bien battu au coté de la région Nouvelle Aquitaine, du Département de la Gironde, de la Métropole bordelaise et des travailleurs de l'usine Ford de Blanquefort, le gouvernement français n'a obtenu aucun résultat, aucun emploi n'est sauvé.
L'aciérie Ascoval devait être reprise par Altifort, l’État avait jugé l'offre crédible, elle ne l'était apparemment pas, la   reprise n'a pas eu lieu, les ouvriers seront au chômage.
La Commission Européenne s'est opposée à la fusion Alstom-Siemens souhaitée par l’État français.
Sur le plan des tractations internes dans les entreprises où l’État est actionnaire, bien des décisions ont été prises sans qu'il en soit informé comme par exemple les poursuites judiciaires à l'encontre du PDG de Renault-Nissan, l'abandon de l'A 380 chez Airbus ou plus récemment l'entrée des Pays-Bas au capital d'Air-France KLM.
Les amicales poignées de mains appuyées, le franc parler avec les grands de ce monde, les signes d'amitié, les tapes dans le dos d'il y a dix-huit mois, laissaient espérer un peu plus de respect envers nos dirigeants.

FAUT-IL PARTAGER TOUTES LES IDEES D'UN PARTI POUR LE REPRESENTER

La candidature de François-Xavier Bellamy comme tête de liste de LR (Les Républicains) aux élections européennes me pose question.
Je ne porte aucun jugement sur les idées qu'il défend, mais sachant qu'à titre personnel il est contre l'avortement et et qu'il a participé aux manifestations contre le mariage pour tous, il ne me semble pas qu'il représente les idées défendues par son parti.
Il a bien précisé que ses positions personnelles ne seraient pas celles qu'il mettraient en avant lors de la campagne électorale, mais il me paraît un peu gênant, lorsque l'on représente un parti, d'avoir une position aussi singulière, pour ne pas dire marginale.
Je crains fort qu'il ne soit l'instrument du Président de son parti, Laurent Wauquiez qui, voyant qu'Emmanuel Macron et LREM, grignotent de plus en plus le capital de réserve de voix de la droite qu'il  croyait acquis, essaie, sans prendre position personnellement, de solliciter les voix de "Sens Commun" et de la droite conservatrice.
Ceci me paraît bien dommage pour un intellectuel reconnu comme François Xavier Bellamy, d'être le jouet entre les mains d'un homme politique qui n'a en général, malgré son haut niveau de compétences intellectuelles, pas beaucoup de scrupules pour aller chercher des voix dans des niches qu'il croit faciles à prendre.

mercredi 6 mars 2019

LA GAUCHE FRANCAISE SIEGERA-T-ELLE AU PARLEMENT EUROPEEN ?

Dans moins de trois mois nous élirons les députés européens.
Les listes se constituent dans la plus grande hésitation. Les candidats pour les conduire ne se bousculent pas.
A droite Les Républicains (LR) et le Rassemblement National (RN) ont déjà choisi leur tête de liste. Il en est de même pour La France Insoumise (LFI).
A la gauche modérée, c'est le plus grand flou. Pour les Verts, Yannick Jadot veut partir seul. Benoît Hamon tend la main aux autres listes, Raphaël Glucksmann également. Apparemment personne ne veut les prendre, soit parce que chacun veut être tête de liste, soit parce qu'il prête de mauvaises intentions manœuvrières à ceux qui veulent l'union, soit parce qu'il se méfie d'un voisinage inconfortable. C'est notamment le cas pour le Parti Socialiste (PS), pendant que le Parti Communiste (PC) veut lui aussi avoir une liste indépendante.
Si maintenant on fait les comptes des intentions de vote, entre LREM, RN, LR, LFI, DLF, et quelques autres listes de moindre importance qui ne manqueront pas de se constituer, il restera pour au moins cinq listes de gauche environ 25% des suffrages à se partager.
Sachant que le seuil d'accès au Parlement Européen est fixé à 5% des suffrages, il n'est pas certain qu'en dehors de LFI la gauche française soit représentée.
La chute continue.

lundi 4 mars 2019

REPRESENTATIVITE SYNDICALE

Lorsque je vois les représentants syndicaux, disons d'un certain âge, et que je lis l'article du journal Sud-ouest du jeudi 28 février 2019 sur la manière dont les jeunes voient le déroulement de leur vie professionnelle et ce qu'ils attendent de leur emploi, je me demande comment les représentants syndicaux peuvent porter la parole et les revendications des jeunes travailleurs.
Finis la demande de garantie d'emploi à long terme, les revendications salariales, la durée hebdomadaire du travail. Il semble maintenant que la qualité de vie dans le travail soit primordiale, comme les salles de détente et de sport avec l'accompagnement d'un coach. L'emploi peut être temporaire mais son intérêt est primordial.
Comment concrétiser ces demandes ? Concernent-elles toutes les classes de travailleurs?
Je crois que les jeunes conçoivent le travail comme une sorte de foire où les employeurs viennent chercher les employés sur un gigantesque marché où les contrats ne sont que temporaires et où l'emploi est perçu comme une manière de réaliser ses désirs et envies en souhaitant qu'un employeur ait justement besoin de celui qui présente, au moins temporairement, ce profil en étant prêt à y mettre le prix, et peut-être pas toujours, pour s'assurer les services du demandeur d'emploi.
Quand on voit que bien des diplômés sont prêts à faire tout autre chose que ce pour quoi ils se sont formés en créant leur propre emploi, bien que leur diplôme soit susceptible de leur garantir un travail correctement rémunéré et que d'autres personnes sans formation n'ont à leur disposition que des emplois de services mal payés, on peut  se demander si les deux axes principaux des revendications syndicales ne seraient pas de s'assurer que le statut d'autoentrepreneur garantisse une vie décente et d'exiger que chacun puisse se former, bien après l'âge de l'école obligatoire, pour espérer accéder à d'autres tâches que celles confiées à ceux qui ne peuvent postuler qu'aux emplois les moins gratifiants.
Il est difficile de concevoir que ceux qui actuellement sont à la tête des centrales syndicales puissent porter la parole des nouvelles générations de travailleurs appelées génération Y ou Z, c'est à dire nées après 1980 et bientôt au début de ce siècle.
Ces générations sont-elles prêtes à s'engager dans le syndicalisme ou est-ce la fin de ce mode de représentation des travailleurs et l'avènement définitif de l'individualisme ? Je n'ose répondre.

dimanche 3 mars 2019

AFFAIBLISSEMENT DU RÔLE DES PARTENAIRES SOCIAUX

Le gouvernement vient de porter un grand coup aux partenaires sociaux en leur imposant des contraintes intenables pour trouver une solution à la réforme des retraites.
Les syndicats après trois mois de négociations se sont quittés sans possibilité d'accord, ou tout au moins, avec un seul point d'accord : celui de considérer que les contraintes qui leurs avaient été imposées par le pouvoir étaient intenables.
Rarement on a vu une négociation se solder par un mécontentement aussi général.
Tout le monde sait qu'après les trente glorieuses qui ont vu les syndicats s'affaiblir au profit d'un individualisme forcené, ceux-ci ne sont pas au mieux de leur forme.
Emmanuel Macron, après avoir négligé les syndicats, fait semblant de se rendre à l'évidence que, dans une démocratie, les contre-pouvoirs et les négociations sont indispensables.
Après avoir, pour la révision du Code du Travail, remplacé les négociations par des consultations, il demande aux partenaires sociaux de jouer le rôle qu'ils n'auraient jamais du quitter, celui de négocier des accords entre employés et patronat. Mais il leur impose de telles contraintes que ces accords sont voués à l'échec et que de ce fait la décision finale revient au gouvernement, ce qui lui permet ainsi de formuler des critiques acerbes sur l'incompétence des partenaires sociaux, de manière à les discréditer encore un peu plus.
Le pouvoir en place fini par prendre une drôle d'allure dans un pays où la démocratie paraît être un bien auquel une immense majorité semble attachée.

ASCENSEUR SOCIAL OU ECHELLE SANS BARREAU

Sous le coup des nouvelles techniques du numérique, l'ascenseur social est en panne.
Fini le temps où l'on entrait dans l'administration ou dans l'entreprise au plus bas niveau hiérarchique où l'on progressait en accumulant les compétences. Des techniciens devenaient techniciens supérieurs, parfois ingénieurs en ayant quelquefois la possibilité d’acquérir des diplômes. Dans d'autres secteurs des dactylographes, qui avaient quitté l'école à la fin du primaire, devenaient secrétaires puis secrétaires de directions et même parfois directeur du personnel, on ne parlait pas encore de DRH car le personnel n'était pas considéré comme une "ressource".
Maintenant les emplois de haut niveau sont de plus en plus spécialisés et font appel à des compétences qui demandent d'avoir eu accès aux études supérieures. Les emplois intermédiaires sont remplacés par des robots. Les ingénieurs n'ont plus besoin de secrétaires, ils frappent leurs rapports sur ordinateur et parfois même les dictent.
Ne restent que les emplois de services, particulièrement services à la personne, notamment en raison du vieillissement de la population et, malgré leur noblesse et l'altruisme qu'ils demandent, ces emplois sont mal rémunérés.
La marche est trop haute entre ces emplois là et le sommet de la hiérarchie. L'ascenseur social est remplacé par une échelle sans barreau, autant dire qu'il n'existe pas.
Alors que faut-il faire ?
Créer un revenu social universel ? Créer un service national des emplois de services ? Imposer pour ces emplois des revenus permettant de vivre dignement ?
Je ne sais. Mais, quelle que soit la solution retenue, aucune ne sera possible sans la solidarité nationale, que ce soit par des moyens directs ou détournés comme des allocations de type RSA pour les travailleurs ou niches fiscales pour les employeurs. 

vendredi 1 mars 2019

AVIS DE VENT DU SUD

Les algériens commencent à en avoir assez d'être dirigé par un grabataire qui une fois élu délègue ses pouvoirs à son frère et à son clan.
Que de temps perdu pour un pays disposant d'une jeunesse si importante.
Comme chaque fois qu'un dictateur se trouve confronté à la réalité d'un peuple qui, après l'avoir encensé, ne souhaite que son départ, sa volonté de s'accrocher au pouvoir et de voir sa politique lui survivre, font que les choses se passent rarement dans le calme.
Le printemps arabe aura mis bien longtemps à franchir la frontière tunisienne, mais il se pourrait qu'il y arrive enfin.
Il y aura des dégâts collatéraux, des jeunes vont se battre, d'autres vont quitter le pays. Il se pourrait qu'en raison d'une langue commune et d'une histoire un moment partagée, notre pays devienne un pays d'accueil, au moins provisoire, pour ces émigrés d'un nouveau genre.
Des problèmes d'accueil, d'aide, de difficultés relationnelles internationales nous guettent.
Y sommes nous prêts ?

ECONOMIE DE SANTE

Les français sont très attachés à la Sécurité Sociale. Ils savent que ce service public est plus efficace que les assurances privées telles qu'elles sont proposées aux États-Unis : coût moins élevé et espérance de vie plus grande.
Mais petit à petit, cette Sécurité Sociale coûte de plus en plus cher car pour une même cotisation les remboursements sont de moins en moins importants. Les français sont donc obligés, pour couvrir correctement le remboursement de leurs frais de santé, de souscrire des contrats avec des assurances privées ou des mutuelles. Dans ces conditions s'ajoutent, pour le budget des ménages, aux cotisations sociales obligatoires, les primes qu'il faut verser au secteur privé. Ces garanties ne sont pas obligatoires, mais elles sont souscrites par le plus grand nombre.
On peut alors se poser les questions suivantes: Si pour une même dépense les français ne cotisaient qu'à la Sécurité Sociale qui rembourserait les frais de santé à 100%, ne serait-ce pas plus efficace ? La Sécurité Sociale aurait-elle plus de travail pour rembourser ces frais à 100% au lieu de  65% au maximum ?  Certainement pas.
Alors pourquoi ne pas choisir cette solution en augmentant les cotisations obligatoires et en supprimant les assurances et mutuelles ?
Le vrai problème serait la mise au chômage des employés de ces organismes. Pourquoi alors, petit à petit, au gré des départs en retraite et des reconversions souhaitées, ne pas transférer ces personnels vers la fonction hospitalière, ce qui constituerait un renfort non négligeable pour un secteur qui en a tant besoin ?
Notons que tout ceci se ferait à enveloppe budgétaire constante.
Mais dans le contexte actuel je crains que cette proposition ne s'apparente à une utopie pour des raisons certainement bien secondaires comme ne pas augmenter le montant des prélèvements obligatoires et empêcher certains prestataires privés de profiter des joies d'être propriétaires de vignobles réputés ou de s'afficher comme de généreux sponsors dans le milieu sportif.