samedi 30 mars 2019

LE DECLIN ANNONCE DE L'EUROPE

L'Europe n'a plus les moyens d'exporter ni son modèle sociétal, ni sa culture. Elle est prise entre son "ami" américain qui ne rêve que de la faire éclater et son "rival' chinois qui ne pense qu'à l'acheter.
Donald Trump refuse toute idée de multilatéralisme et ne souhaite que des échanges bilatéraux pour éviter de donner le moindre poids possible à l'Union Européenne. Son émissaire qui l'a aidé à prendre le pouvoir, Steve Banon, avec qui il a, paraît-il, cessé de coopérer, continue pourtant de l'aider dans son œuvre destructrice en tentant d'exporter en Europe le poison du populisme en terrain actuellement favorable.
La Chine, plus subtile a commencé à voler au secours de ceux que l'Europe a mis au ban des mauvais élèves, comme la Grèce, en achetant le port du Pirée. Puis, maintenant, en réactivant "les" routes de la soie, achète les ports et aéroports européens, ce qui rappelle ce que l'on appelait des comptoirs du temps des colonies, en ciblant les pays les plus en difficulté comme ceux de l'Europe de l'est, l'Espagne et l'Italie.
Elle déverse ses touristes et avec eux ses capitaux dont l'Europe est friande, mais, quand elle a acheté suffisamment de produits, ce sont les producteurs qu'elle achète, comme les vignobles qui lui fournissent le vin qu'elle aime ou les hôtels qui hébergent les touristes qu'elle déverse sur notre continent.
Pendant ce temps là, l'Europe achète des panneaux solaires et des batteries à la Chine, l'aidant ainsi à polluer l’atmosphère, mais se donne bonne conscience en luttant contre le réchauffement climatique  alors qu'un pays comme la France, qui se veut exemplaire, prend toutes les mesures possibles pour promouvoir l'achat de voitures électriques et organise des manifestations alors qu'elle n'est responsable que de moins de un pour cent des désordres climatiques.
Oui cette Europe est sur une mauvaise pente. Sur les 27 pays qui la constituent, au moins 16 sont prêts à se faire acheter. Les autres, tout en donnant l'impression de résister, sont bien contents d'accueillir la manne des capitaux chinois qui se déversent sur leur territoire.
L'exemple du marché passé par la France pour la vente des Airbus est certainement pour le moment une très bonne nouvelle, mais quand la Chine les construira, aura-t-on les moyens de les acheter. Ce n'est qu'un exemple, il mérite réflexion.
En attendant le 26 mai, j'irai voter pour le élections européennes, en sachant ce que je veux exprimer par mon vote pour mon pays et pour l'Europe mais en n'étant absolument pas certain que cela ait quelque utilité.

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