dimanche 3 mars 2019

ASCENSEUR SOCIAL OU ECHELLE SANS BARREAU

Sous le coup des nouvelles techniques du numérique, l'ascenseur social est en panne.
Fini le temps où l'on entrait dans l'administration ou dans l'entreprise au plus bas niveau hiérarchique où l'on progressait en accumulant les compétences. Des techniciens devenaient techniciens supérieurs, parfois ingénieurs en ayant quelquefois la possibilité d’acquérir des diplômes. Dans d'autres secteurs des dactylographes, qui avaient quitté l'école à la fin du primaire, devenaient secrétaires puis secrétaires de directions et même parfois directeur du personnel, on ne parlait pas encore de DRH car le personnel n'était pas considéré comme une "ressource".
Maintenant les emplois de haut niveau sont de plus en plus spécialisés et font appel à des compétences qui demandent d'avoir eu accès aux études supérieures. Les emplois intermédiaires sont remplacés par des robots. Les ingénieurs n'ont plus besoin de secrétaires, ils frappent leurs rapports sur ordinateur et parfois même les dictent.
Ne restent que les emplois de services, particulièrement services à la personne, notamment en raison du vieillissement de la population et, malgré leur noblesse et l'altruisme qu'ils demandent, ces emplois sont mal rémunérés.
La marche est trop haute entre ces emplois là et le sommet de la hiérarchie. L'ascenseur social est remplacé par une échelle sans barreau, autant dire qu'il n'existe pas.
Alors que faut-il faire ?
Créer un revenu social universel ? Créer un service national des emplois de services ? Imposer pour ces emplois des revenus permettant de vivre dignement ?
Je ne sais. Mais, quelle que soit la solution retenue, aucune ne sera possible sans la solidarité nationale, que ce soit par des moyens directs ou détournés comme des allocations de type RSA pour les travailleurs ou niches fiscales pour les employeurs. 

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