jeudi 30 septembre 2021

 PAR QUI LES SAINT MÉDARDAIS SONT-ILS "ENFUMÉS" ?

Ah! il ne manque pas d'aplomb Jacques Mangon ancien maire de Saint Médard en Jalles en prétendant que son successeur fait de "l'enfumage" parce qu'il laisse croire que le projet de l'arrivée du tramway à Saint-Médard n'est pas enterré.

Il a oublié, un peu vite qu'en 2015, lors des élections qui l'on porté à la mairie de Saint-Médard en Jalles il a été le premier défenseur de la desserte de cette commune par le tramway en faisant croire, pour se faire élire, que sa desservie se ferait par le prolongement de la ligne A. Il a tout simplement cautionné le projet d'Alain Juppé de faire franchir la rocade à la sortie 9, par la construction d'un pont d'un coût exorbitant, pour un prolongement de la ligne A de quelques centaines de mètres.

Ce projet a été vite abandonné pour être remplacé par un hypothétique prolongement de la ligne D, qui n'était pas encore en construction, et n'a servi essentiellement qu'à desservir les locaux de la CUB, devenue depuis Bordeaux -Métropole, en oubliant l'Aéroparc et toute la zone d'activité autour de l'industrie aérospatiale.

À chaque Saint Médardais de choisir son "enfumeur". 

mercredi 29 septembre 2021

 LES ÉLECTIONS ALLEMANDES ET LA IV° RÉPUBLIQUE

En Allemagne les élections pour accéder à la Chancellerie se font en un tour. La majorité absolue est donc quasi impossible à atteindre. Des négociations ont alors lieu pour que les partis politiques passent des accords de gouvernement, qu'en général ils respectent pendant la durée de la mandature, mais les négociations peuvent durer pendant plusieurs mois pendant lesquels le pays est en partie paralysé, et par la suite, la voie tracée est suivie souvent avec rigueur.

En France sous la IV° République, le Président du Conseil, dont le parti avait rarement la majorité absolue, formait rapidement un gouvernement  en s'appuyant sur des accords de partis, vite signés et parfois aussi vite oubliés. Le temps qu'il faut en Allemagne pour former un gouvernement est parfois supérieur au temps qu'il fallait en France pour en changer.

Depuis 1958 et la nouvelle Constitution de la V° République, le Président de la République est nécessairement élu à la majorité absolue. Il n'est pourtant pas certain qu'il ait cette majorité à l'Assemblée Nationale, ni qu'aucun parti ne l'obtienne.

Ce scénario n'est pas improbable en 2022.

Si Emmanuel Macron était élu Président de la République pour la seconde fois, compte tenu des piètres résultats de son parti LREM aux différentes élections, il n'est pas impossible, pour ne pas dire fort probable, que LREM perde la majorité absolue et peut-être même la majorité relative.

Il y aurait alors accord entre les différents partis d'opposition dont aucun d'entre eux ne devrait avoir la majorité absolue. pour former un gouvernement.

Quelles seront la durée et la solidité de cet accord ? Nos élus auront-ils le sens des responsabilités et du respect de leur engagement comme leurs homologues allemands ou revivrons nous les épisodes calamiteux de la IV° République ?

Je ne prendrais aucun pari.

lundi 27 septembre 2021

 DÉSIGNATION DU CANDIDAT L.R. À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Christian Jacob Président des LR est arrivé à ses fins. Par le biais d'un sondage il évite la primaire dont il craignait qu'elle donne lieu à un affrontement dangereux entre les candidats, et impose la désignation de ce candidat par le Congrès, beaucoup plus favorable à Xavier Bertrand et qui permet à ce dernier de ne pas revenir sur sa parole qui était de refuser de participer à une primaire.

Mais puisque les sondages sont utilisés pour procéder à la manière de désigner leur candidat, pourquoi les  LR ne poussent-ils pas leur logique jusqu'au bout en évitant le congrès et en utilisant ce procédé pour désigner leur candidat?

En se remémorant les événements de 2017, Christian Jacob aurait pu se rappeler que dans les sondages Alain Juppé était largement en tête, et c'est la primaire qui a permis de désigner François Fillon, qui outre les affaires qui l'ont concerné, était beaucoup moins consensuel qu'Alain Juppé en dehors de son parti.

Il y a fort à parier que si la voix des sondages avait été écoutée, Emmanuel Macron n'aurait pas accédé au poste suprême de Président de la République et qu'Alain Juppé serait en fin de mandat au lieu de profiter d'une retraite dorée au Conseil Constitutionnel. Peut-être même que le même procédé n'aurait pas permis en 2012 à Nicolas Sarkozy de tenter d'accomplir un second mandat et de lui éviter ainsi l'humiliation d'un échec.

ÉRIC ZEMMOUR SOUS LES SUNLIGHTS

Par le jeu d'une concurrence fort discutable, BFM TV avait programmé le duel    Zemmour/Mélenchon au moment où Léa Salamé et Thomas Sotto recevaient Valérie Pécresse le 23 septembre 2021 sur France 2, privant ainsi les téléspectateurs que la politique intéresse d'une partie de l'information en direct.

Il fallait faire un choix.

J'ai commencé par regarder le duel Zemmour/Mélenchon, pour voir ce que des personnalité aussi cultivées, porteuses de politiques aussi extrêmes, pouvaient bien se raconter. Sur le plan de la culture et des références à l'histoire, je n'ai pas été déçu. Pour le reste, et quels que soient les sujets proposés par les animateurs, les deux protagonistes n'abordaient que le sujet de l'immigration. Un peu court !

Au bout d'une heure, j'ai rejoint France 2 où commençait, après l'intervention de Valérie Pécresse, l'analyse des propositions de cette dernière par huit chroniqueurs politiques. Et là, nouvelle déception. Après quelques minutes consacrées à dire, à la quasi unanimité, que Valérie Pécresse était une femme politique compétente, tout en doutant des ses capacité à entraîner une majorité capable de redresser notre pays, les intervenants n'ont plus parlé que...d'Éric Zemmour.

Il serait peut-être temps que les chaines d'information cherchent à informer plutôt qu'à faire de l'audience avec un professionnel de la provocation dont seul le refus de l'émigré musulman est à la base de ses propositions.

dimanche 26 septembre 2021

 PIERRE LARROUTUROU, L'INTERMITTENT DE LA POLITIQUE

À chaque élection on entend Pierre Larrouturou faire des propositions intelligentes pour essayer d'unir les forces de gauche. Il pourrait être considéré comme le porte parole des gens de gauche qui mettent un certain idéal au dessus des querelles de partis.

Il a créé le parti "Nouvelle donne" qui est resté on ne peut plus discret, lui permettant simplement d'avoir une position éligible dans la liste ce gauche pour les élections européennes. Liste dirigée par Raphaël Glucksmann, autre intermittent de la politique. Ces deux hommes, qui cherchent à faire des propositions intéressantes, paraissent marginalisés par les partis de gauche qui leurs donnent une prime en leur permettant de siéger au Parlement européen pour éviter qu'ils viennent troubler le débat entre "gens sérieux" au sein des différents partis politiques dont ils veulent garder précieusement les clés.

Cette fois Pierre Larrouturou, sans chercher à en prendre la tête, ce qui est fort rare pour un homme politique, est candidat pour une "primaire populaire de la gauche". Vœux pieux car cette primaire ne peut avoir lieu entre des candidats qui ne rêvent d'union de la gauche qu'à condition d'en assurer la direction, pour récupérer, sur leur nom, des suffrages qu'ils sont incapables de fédérer. 

On a l'habitude .de dire que la droite a besoin d'un chef, mais la gauche croit pouvoir s'en passer et veut croire à l'accession au pouvoir avec simplement une abondance de sous-chefs.

Douce illusion

vendredi 24 septembre 2021

 LE PREMIER TOUR DE LA PRIMAIRE DES ÉCOLOGISTES

Parmi les cinq candidats à la primaire des écologiste en vue de l'élection présidentielle, quatre se situent à moins de cinq points d'intervalle. Les deux premiers, Yannick Jadot et Sandrine Rousseau représentent les deux positions les plus extrêmes, autant dire que l'électorat vert est à peu près équitablement réparti entre une écologie recherchant le consensus et une écologie de combat pure et dure, les battus ne voulant pas donner de consignes de vote pour le second tour.

Que ressortira-t-il de ce second tour ?

- Si Yannick Jadot l'emporte, fort de son succès aux élections européennes, il n'acceptera l'union de la gauche que s'il en prend la tête.

-Si Sandrine Rousseau l'emporte et qu'elle veut s'allier avec un autre candidat, nul doute qu'elle choisisse Jean-Luc Mélenchon.

Ces deux scenarii ne conduiront qu'à la disparition de la gauche pour le second tourde l'élection présidentielle, car bien des socialiste refuseront de s'effacer derrière Yannick Jadot dans le premier cas et dans le second, Jean-Luc Mélenchon ne recueillera plus autant de suffrage qu'en 2017 pour espérer aller au second tour avec les voix de Sandrine Rousseau.

Donc la Gauche disparaîtra de cette dernière phase de l'élection présidentielle, mais existe-t-il un  LE PREMIER TOUR DE LA PRIMAIRE DES ÉCOLOGISTES

 scénario où elle puisse espérer y être présente ?



jeudi 23 septembre 2021

 L'EUROPE À L'HEURE DU CHOIX

L'affaire des sous-marins australiens, où l'Australie a rompu le contrat d'achat qu'elle avait passé avec la France  au profit des États-Unis, ne touche pas que notre pays, c'est toute l'Europe qui est concernée. Ce contrat entre l'Australie et les États-Unis a été l'occasion de la signature d'un pacte entre ces deux pays et la Grande Bretagne. 

Dans ces conditions, les États-Unis ont clairement montré leur désintérêt pout l'Europe  qui ne peut plus compter sur leur protection militaire. D'autre part, la Grande Bretagne, seul pays européen avec la France à posséder l'arme nucléaire, a pris, comme l'on pouvait s'y attendre après le brexit, ses distances avec l'Union Européenne en se rapprochant des États-Unis.

Ainsi l'Europe, qui n'a toujours pas de défense militaire organisée et conséquente, ne peut compter dans ce domaine que sur la France. C'est bien peu pour une union de 27 pays.

L'Europe Unie est donc obligée de s'organiser, notamment sur le plan de la défense, sinon elle est condamnée à disparaître de l'échiquier politique mondial. Elle ne sera plus qu'un ensemble de 500 millions de consommateurs qui seront de plus en plus dépendants de la Chine et des États-Unis. 

Cette situation conduira chaque pays à mener sa propre politique commerciale, des accords particuliers naitront, l'Union Européenne disparaîtra, les nationaliste de chaque pays auront gagné et leur satisfaction provisoire conduira à leur affaiblissement progressif en raison du faible poids qu'ils représenteront au niveau international.

mercredi 22 septembre 2021

 DÉFENSE DES TRADITIONS: MAUVAIS ARGUMENT !

Les chasseurs manifestent pour défendre certains modes de chasse, c'est leur droit et je n'ai aucun argument pour leur donner tort ou raison, mais j'ai beaucoup de mal à accepter que l'un de leurs principaux arguments soit la défense des traditions.

Au nom de quoi une tradition doit être défendue sans se poser la question de savoir si elle le mérite ?

En Espagne à Villanueva de Vera par tradition un âne était battu à mort le mardi gras. Des civilisations précolombiennes pratiquaient des sacrifices humains. En France des femmes soupçonnées de sorcellerie étaient brûlées vives. Dans certains pays des femmes sont encore excisées. Fallait continuer ces pratiques ?Tradition! Tradition ! Que de crimes on commet en ton nom.

Cet argument est irrecevable, et quand religion et tradition s'associent, que de dégâts et d'irrespect de la personne humaine: inquisition, charia, etc. 

 TGV, VITESSE SANS PRÉCIPITATION

Le TGV, moyen de transport rapide, performant et peu polluant, vient de fêter ses quarante ans.

D'une manière quelque peu caricaturale il est possible de considérer que ces quarante ans correspondent à vingt ans d'extension suivis de vingt ans de tergiversations.

Au gré des différents gouvernements, parfois des différents ministres d'un même gouvernement, ce moyen de transport a été tour à tour encensé puis critiqué. N'y aurait il pas une manière objective d'affirmer son utilité ?

Lorsqu'il est certain que le rail (surtout en France où la source d'énergie fournissant l'électricité est peu polluante) est plus respectueux de l'environnement que la route ou le transport aérien, pourquoi tant de frilosité? Un réseau de TGV voyageant le jour et le transport de marchandise la nuit est-il inenvisageable ?

Pourquoi opposer le TGV aux trains régionaux au lieu de le comparer aux "cars Macron" ? Lorsque la ligne Bordeaux-Toulouse est critiquée à cause du peu de temps gagné, pourquoi ne pas la considérer comme le premier maillon d'une ligne Bordeaux- Marseille ? Remettre sans cesse en cause la ligne Bordeaux-Bayonne est faire peu de cas des liaisons internationales comparé à la volonté de rouvrir la ligne du Somport pour desservir la gare de Canfranc.

Autant de questions qui devraient mériter une étude objective à la place des éternels affrontements politiques, peut-être pas toujours motivés par une volonté de prendre en compte objectivement les données nécessaires à la prise d'une bonne décision.


lundi 20 septembre 2021

 MÉFIEZ  VOUS DE VOS ALLIÉS

Quelle image provocante que celle de Joe Biden entouré de Scott Morison, Premier Ministre australien, et de Boris Johnson, à la suite d'un accord de partenariat et de la signature entre l'Australie et les États-Unis d'un marché de fourniture de sous-marins nucléaires, alors que quelques années auparavant  l'Australie s'était engagée auprès de la France pour l'achat de ces bâtiments.

Paroles et signatures n'ont pas grande importance pour les grands de ce monde.

Pour Joe Biden l'Europe ne présente plus d'intérêt, son regard et ses inquiétudes ne sont plus portés que sur le Pacifique et la Chine. L'Australie est tout heureuse de trouver protection auprès de la première puissance mondiale, quant à Boris Johnson, profitant de cette alliance, hilare sur la photo, il se comporte comme le maître à penser de ce genre de trahison dont il avait déjà donné l'exemple peu après la signature du brexit en reniant sa parole.

Dans un tel contexte, et devant de tels comportements, on ne voit pas pourquoi la France ne renierait pas les accords du Touquet et refuserait alors de se comporter en garde-côte de la Grande Bretagne en servant de police douanière pour interdire aux émigrés de rejoindre le Royaume Uni, disposition qui est à l'origine des honteux camps d'émigrés installés près des côtes du Pas de Calais.

 PLAN DE MOBILITÉ À BORDEAUX

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, vient de dévoiler son plan de mobilité pour la ville: importante zone piétonne dans l'hyper centre associée à une zone encore plus importante où la vitesse des automobiles est limitée à 30 km/h.

Le journal Sud Ouest du jeudi 16 septembre, qui rapporte cette information, révèle, en première approximation, que la population accepterait plus facilement l'extension de la zone piétonne déjà existante que la limitation de vitesse.

Cela peut paraître curieux car, autant à la belle saison avoir la possibilité de se promener sereinement en centre ville doit être agréable, autant l'hiver venu pouvoir se rendre le plus près possible de sa destination, tout en respectant les règles contraignantes de la limitation de vitesse, peut paraître intéressant.

Avec un tel schéma, compte tenu de la volonté de Bordeaux-Métropole de privilégier le bus au dépend du tramway, il paraît extrêmement urgent d'accroître le nombre de bus et leur fréquence de passage, à condition, bien sur, que leur moyen de propulsion ne soit pas polluant et que des couloirs leur soient réservés pour limiter les risques d'accidents et favoriser la fluidité du trafic.

Vaste programme.  

dimanche 19 septembre 2021

FAMILLES MONOPARENTALES 

Le Journal Sud-Ouest du jeudi 16 septembre 2021 consacre un important article aux familles monoparentales et en particulier à leurs difficultés.

Ces familles sont le plus souvent constituées d'une femme seule ayant la charge de ses enfants. Une famille sur quatre appartient à cette catégorie de la monoparentalité. C'est donc un phénomène de société.

On peut discuter à l'infini sur l'aspect moral, sur la fuite des responsabilités, sur l'inconscience, la malchance, la naïveté à l'origine éventuelle de cette situation, mais le problème n'est pas là. Il est essentiellement économique car, pour un même revenu familial il est plus difficile financièrement à vivre séparé qu'en couple, notamment lorsque l'on a la charge des enfants.

Lorsqu'un problème de société conduit à poser de graves problèmes économiques à certains de ses membres, il lui appartient de prendre en charge au moins une partie de ces problèmes. Pourquoi n'existerait-il pas un fonds de solidarité  pour ces familles monoparentales dont les enfants sont les principales victimes innocentes ?

On pourra toujours objecter que les personnes qui se trouvent dans cette situation en sont souvent en partie responsables. C'est certainement vrai, mais on porte bien secours à ceux qui prennent des risques inconsidérés par inconscience ou pour se distraire (noyade, accidents de montagne, etc. )

La solidarité aurait-elle des limites ?

samedi 18 septembre 2021

 "ZONE 30" À BORDEAUX

Bordeaux, comme bien d'autre grandes villes, se pose la question de créer une importante zone en centre-ville où la circulation automobile serait limitée à 30km/h.

En dehors de l'aspect sécuritaire, il semble qu'il faille aussi se poser la question du débit et de la fluidité du trafic pour éviter les embouteillages générateurs de la pollution que l'on cherche à maîtriser.

Sans me prononcer sur l'intérêt d'une telle mesure, car je n'ai ni les éléments ni la compétence pour le faire, je pense qu'il est préférable de créer des "zones 30" plutôt que d'essayer de réduire la vitesse des véhicules par toutes sortes d'artifices tels que cassis, dos d'âne, chicanes qui sont préjudiciables à la fois au confort de l'automobiliste, à la fluidité de la circulation et aux amortisseurs des véhicules.

vendredi 17 septembre 2021

 UN AUTRE PONT À BORDEAUX

On reparle d'un autre pont à Bordeaux en aval du pont d'Aquitaine en mettant l'accent sur le fait que la construction de cet ouvrage a déjà été envisagée et rejetée plusieurs fois pour des questions de coût et d'atteinte à l'environnement.

Il semble que l'on mélange deux problèmes: le franchissement de l'estuaire et le besoin d'un autre pont urbain.

- Le franchissement de l'estuaire aurait pour but de désenclaver le Médoc, raccourcir énormément le temps de trajet entre Royan et Le Verdon et se justifierait économiquement  essentiellement s'il faisait partie d'un grand projet de contournement de Bordeaux, étudié plusieurs fois et abandonné depuis longtemps pour de questions environnementales. Peut-être reverra-t-il le jour à l'époque du tout électrique ?

- Le besoin d'un autre pont urbain paraît lui plus urgent car pour le moment, avant l'entrée en service du Pont Simone Veil et après la fermeture du Pont de Pierre à la circulation automobile, Bordeaux, ville de 250.000 habitants, ne dispose que d'un pont urbain à débit permanent pour les voitures: le Pont Saint Jean. À l'époque du développement de la rive droite cette situation paraît aberrante. Si l'on veut améliorer la circulation dans Bordeaux, c'est donc au franchissement  de la Garonne en centre ville qu'il faut s'attaquer par la construction d'un pont ou par la réalisation d'un tunnel, à moins que Bordeaux devienne définitivement une ville uniquement réservée aux piétons.


jeudi 16 septembre 2021

 DOUBLEMENT

Pendant qu'Emmanuel  Macron veut doubler le nombre de policiers, Anne Hidalgo veut doubler le salaire des enseignants.

Ce qui est inquiétant et surprenant est que la proposition d'Emmanuel Macron recueille un large consensus alors que celle d'Anne Hidalgo paraît, pour certains, impossible.

Loin de moi l'idée de penser qu'en France nous disposons de forces de l'ordre suffisantes, l'importance de la délinquance est là pour le prouver. Mais accroître le nombre de policiers ne rendra pas les  gens plus instruits, alors qu'un meilleur enseignement pourrait faire baisser la délinquance. S'attaquer immédiatement aux effets destructeurs d'un phénomène que l'on combat impose également de s'attaquer à sa cause.

La question se pose alors de savoir si en dehors d'une volonté de rémunérer convenablement un métier, le doublement des salaires des enseignants améliorera la qualité de l'enseignement. 

Les enseignants français comparés à ceux des autres pays européens sont certes très mal rémunérés, mais lorsque l'on compare les salaires il faut aussi comparer les conditions de travail: horaire hebdomadaire, vacances, temps de présence dans l'établissement, programmes, matières enseignées, formation des enseignants, implication des enseignants dans la définition des programmes etc.

Autant de sujets de réforme qui demandent une réflexion profonde, dont on peut penser que, pour qu'elle soit acceptée, il soit nécessaire que la rémunération soit à la hauteur des efforts demandés

mercredi 15 septembre 2021

 QUE PEUT ESPÉRER LA GAUCHE DE LA CANDIDATURE D'ANNE HIDALGO À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE ?

Anne Hidalgo s'est déclarée candidate à la présidence de la République. Bien que ce soit une décision personnelle, nulle doute que le Parti Socialiste la soutiendra. À gauche, elle aura face à elle Fabien Roussel du Parti Communiste, le candidat des écologistes, Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise opposé à toute alliance et le trublion Arnaud Montebourg qui a longtemps hésité, sans trop savoir s'il devait se rapprocher à droite de Xavier Bertrand ou à l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon. Autant dire qu'envisager qu'Anne Hidalgo puisse devenir Présidente de la République en 2022, n'est qu'une douce illusion.

Par contre, s'il s'avérait qu'elle devance les autres candidats de gauche, elle pourrait peut-être ainsi poser la première pierre de la reconstruction de la gauche, elle qui en 2017, contrairement à bien des responsables du Parti Socialiste, avait voté pour Benoît Hamon alors que bien d'autres portaient leurs voix à Emmanuel Macron.

Cette première pierre pour la gauche pourrait être, pour elle, le premier pas dans l'objectif de se présenter en 2027. Il faudrait pour cela qu'elle accepte d'être candidate, et qu'elle soit élue, Première secrétaire du Parti Socialiste et, qu'en tant que chef de ce parti, elle procède à sa restauration avec l'intention de faire autre chose que de la figuration à l'élection présidentielle de 2027, pour laquelle toutes les cartes seront rebattues. Emmanuel Macron n'aura plus le droit de se présenté s'il est réélu en 2022, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen devraient être atteints par la lassitude, à moins que ce ne soit leurs partis qui les abandonnent.

Nous devrions être au début d'une période de grandes manœuvres.

lundi 13 septembre 2021

 TRANSPORT EN COMMUN BORDELAIS

Jusqu'en 1958 le tramway était le principal moyen de transport en commun à Bordeaux et sa banlieue. Les bus, qui existaient déjà, sont devenus à partir de cette date jusqu'en 2003 le seul moyen de transport et de nombreuses lignes ont été créées. Après un long débat qui voyait s'affronter les projets de métro et de tramway, celui-ci a été choisi en 1995 pour voir la première ligne inaugurée en 2003. On aurait pu penser que cet important temps de réflexion n'aurait pas été remis en question moins de 18 ans après l'inauguration de la première ligne. C'est pourtant ce qu'il vient d'arriver, il n'y aura plus d'autres lignes de tramway, les bus express devraient les remplacer. Faut-il s'en plaindre ?

En répondant objectivement à cette question, cela paraît raisonnable autant sur le plan technique qu'économique.

Sur le plan technique, il semble que l'idée du métro soit définitivement abandonnée en raison du coût des travaux du en particulier à la qualité du sous-sol bordelais, siège en bien des endroits d'une nappe phréatique peu profonde. Compte tenu des aléas climatiques actuels et de la remontée des eaux, on peut craindre à la fois la remontée de cette nappe, car l'écoulement des eaux du fleuve se fera progressivement à un niveau de plus en plus élevé et les fortes précipitations très localisées incitent de moins en moins à réaliser des ouvrages souterrains.

Le tramways lui est une belle réussite esthétique et confortable, mais lorsque l'on examine le plan du réseau, on s'aperçoit qu'afin de desservir le maximum de population, tout en limitant les dépenses, les trajets les plus courts n'ont pas été privilégiés, loin s'en faut. Comparer le plan du réseau actuel à celui d'avant 1958 ne plaide pas en sa faveur.

Sur le plan financier, les infrastructures pour installer un tramway sont beaucoup plus coûteuses que pour réaliser les voies de circulation de bus en site propre et demandent des délais de travaux beaucoup plus longs. D'après Clément Rossignol, maire de Bègles, 104 km de bus pourraient être construit en 10 ans alors qu'il en à fallu presque 20 pour 77Km  de tramway.

Il apparaît donc en conclusion que si le métro évite d'encombrer la voirie métropolitaine et si le tramway est à la fois esthétique et confortable, ces deux moyens de transport en commun ne paraissent plus être à la portée des finances bordelaises et qu'il faille se rendre à l'évidence puisque Alain Juppé, promoteur et défenseur du tramway, avait déjà pensé que l'extension du réseau n'était plus envisageable.

Les querelles actuelles entre majorité et opposition semblent être de pure forme, en dehors des revendications légitimes des maires des communes qui ont été oubliées pendant la période d'installation des lignes de tramway.

 LA DÉSILLUSION DE BENOÎT HAMON

Benoît Hamon quitte la vie politique après avoir fait l'amer constat que la vie associative peut avoir plus d'impact sur la société que la vie politique.

On le comprend. Lui, qui avait été en 2017 le seul candidat de gauche à l'élection présidentielle à présenter un vrai programme politique, à fait le pire score que le Parti Socialiste n'ait jamais fait à cette élection. Les querelles intestines de ce parti, qui est devenu celui de l'immobilisme, l'ont condamné.

Il avait pourtant réussi à faire adhérer les écologistes à son projet, alors que maintenant pour l'élection présidentielle de 2022, bien que cet accord soit le souhait des électeurs de gauche, le Parti Socialiste et les écologistes ont décidé de se présenter séparément.

Quelle situation dramatique et ubuesque: en 2017 deux candidats s'allient et leur partis ne les suivent pas, en 2022 les électeurs de gauche souhaitent une candidature unique et les candidats, soutenus par les instances de leurs partis, s'y refusent.

On n'assistera donc pas encore à la refondation de la gauche, mais à la suite de sa destruction patiemment entreprise depuis 2002. 

dimanche 12 septembre 2021

 LES TALIBANS TIENNENT LEUR PAROLE...D'IL Y A VINGT ANS

Pour ceux qui croyaient, ou qui faisaient semblant de croire, que les Talibans avaient changé et qu'ils s'étaient humanisés, la réponse ne s'est pas faite attendre. Le gouvernement mis en place à Kaboul ne comprend que des personnages connus pour leur radicalité et certains sont même recherchés en tant qu'ennemis N° 1 de pays occidentaux.

Les grandes manœuvres ont déjà commencé: des manifestants ont été tués par balle, les anciens collaborateurs des troupes d'occupation et de l'ancien régime sont recherchés au moyens de fichiers que les talibans se sont procurés, dans les établissements scolaires et les universités les filles sont séparées des garçons, des rideaux sont même installés entre les espaces réservés à chaque sexe pour qu'ils ne puissent ni communiquer ni se voir.

Et il y a fort à parier que ce ne soit là qu'un début.


samedi 11 septembre 2021

 PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES ET DÉFORESTATION

Actuellement le projet de création d'un énorme parc photovoltaïque à Saucats en Gironde devant remplacer 1000 hectares de forêt est en pleine discussion. Il faut reconnaître que supprimer un capteur naturel de gaz carbonique pour installer un immense parc photovoltaïque ne paraît pas très logique. N'existe-t-il pas des friches ou des zones incultes plus propices à ce genre d'installation ?

Mais ne peut-on pas aussi envisager d'autres solutions comme par exemple l'équipement de toits de pavillons avec des cellules photovoltaïques  à grande échelle ?

Prenons l'exemple d'une maison individuelle de 140m2 exposée plein sud avec toit à deux pentes à 45°. Il offre la possibilité d'installer 100m2 de panneaux. 100 m2 pour une maison impose d'en construire 100.000 pour obtenir une surface équivalente au projet en discussion à Saucats.

Ces 100.000 maisons pourraient abriter 400 à 500.000personnes qui devraient nécessairement prévoir un certain budget pour leur consommation d'énergie. L'État pourrait leur prêter l'argent nécessaire pour l'installation des panneaux photovoltaïques remboursable en 10 ans  ou plus. le surplus d'énergie pourrait être éventuellement récupéré et redistribué, ce n'est qu'une question de technologie.

N'y aurait-il pas là une voie à prospecter ? 

vendredi 10 septembre 2021

 LA DÉFENSE DE SALAH ABDESLAM

Au premier jour de son procès, Salah Abdeslam a déclaré: "J'ai délaissé ma profession pour devenir un combattant de l'État Islamique"

À qui s'adressait-il ?

Le tribunal le savait déjà, on ne se promène pas avec une ceinture d'explosifs à Paris le 13 novembre 2015 en simple touriste. Ne voulait-il pas s'adresser plutôt aux terroristes de l'État Islamique pour les convaincre que c'est contre son gré que sa ceinture n'a pas explosé ? Quelle image laisserait-il et quelle sanction subirait-il de la part de ses coreligionnaires, après avoir purgé la peine que lui appliquera certainement la Justice française, s'il s'avérait que cette explosion ne s'était pas produite faute d'avoir été déclenchée par l'intéressé ?

Être un vaillant combattant de l'État Islamique devant se faire exploser pour semer la mort et le désastre et hésiter au dernier moment, en abandonnant sa ceinture, ne devrait certainement pas être facilement pardonné par ceux qui lui avaient en toute confiance attribué cette funeste  mission.

jeudi 9 septembre 2021

 ÉRIC CIOTTI SE DÉVOILE

Éric Ciotti, le très droitier candidat LR à l'investiture pour la présidence de la République, vient d'affirme qu'en cas de second tour à l'élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Éric Zemmour, il voterait pour Éric Zemmour.

Il n'a pas envisagé le duel le plus probable Macron/Le Pen, ce duel qui était celui de 2017.

Mais alors en 2017, à l'époque où l'on pensait que le candidat Emmanuel Macron était plus à gauche qu'il ne l'a montré par la suite, pour qui Éric Ciotti a-t-il bien pu voter ? 

mercredi 8 septembre 2021

 QUI PAYE LA CAMPAGNE DES CANDIDATS HORS PARTI ?

Jamais élection présidentielle n'a vu autant de candidats se présenter sans être soutenus ou appartenant à un parti politique.

Lorsque l'on sait qu'une campagne électorale et même une précampagne sont extrêmement coûteuses, il est légitime de se poser la question de leurs financements.

Ces candidats ont-ils des biens propres ? Sont-ils soutenus par de puissants acteurs économiques ? Utilisent-ils des fonds sur lesquels leur fonction leur permet d'agir ?

Voila des questions qui doivent interroger les électeurs et mériteront certainement que des enquêtes soient diligentées à posteriori

lundi 6 septembre 2021

 LE PREMIER DÉBAT DE LA PRIMAIRE DES ÉCOLOGISTES

France Info a diffusé le premier débat en vue de la primaire des écologistes pour l'élection présidentielle. Cinq candidats se présentaient, certains étaient très connus, d'autres moins et cette émission a eu le mérite de faire connaitre rapidement les différences entre les propositions de ces cinq candidats.

- Sandrine Rousseau paraissait plus soucieuse de présenter des idées d'extrême gauche et de défendre le féminisme jusqu'à la caricature, prétendant que le respect de la femme doit aller jusqu'à lui permettre de porter les vêtements qu'elle souhaite, jusque là qui ne peut être d'accord, y compris certains vêtements contraignants qui lui sont le plus souvent imposés par son conjoint ou son environnement pour des questions d'ordre religieux.

- Jean-Marc Governatori avait beaucoup de mal à défendre l'écologie en respectant l'un des principes fondamentaux de notre république, à savoir la laïcité, puisqu'il paraissait prêt à mettre quelques limites au droit de blasphémer. 

- Éric Piaule lui voulait essentiellement se démarquer d'Emmanuel Macron en critiquant sa politique au lieu de présenter ses propositions. 

- Yannick Jadot a montré son savoir politique en faisant des propositions qu'il a essayé de montrer raisonnables pour n'effrayer personne.

- Delphine Batho a été la seule à présenter un projet, certes assez peu vendeur, en expliquant que la préservation de la nature imposait la décroissance, et qu'il fallait trouver d'autres indicateurs que le PIB pour caractériser la bonne marche de  la société. Elle présentait d'autre part une argumentation cohérente avec un projet de société brossé à grandes lignes, sans  entrer dans les détails, ce que l'on est en droit d'attendre de quelqu'un qui a l'ambition de présider à la destiné d'un pays.

En serait-elle capable ? C'est une autre histoire, mais sa hauteur de vue la distinguait indiscutablement des autres candidats.

 CURIEUSE STRATÉGIE DES OPPOSANTS À EMMANUEL MACRON

En bonne politique, il est conseillé d'affronter ses adversaires sur ses points faibles ou sur un terrain qu'il n'a pas choisi.

Or, que voit-on actuellement ?

- Jean-Luc Mélenchon manifeste avec les antivax et contre le Pass sanitaire alors que, malgré des incohérences en début de pandémie, Emmanuel Macron a plutôt bien mené la lutte contre le covid-19 puisque la France est l'un des pays où le taux de vaccination est le plus élevé.

- Les candidats à la primaire de la droite choisissent d'affronter Emmanuel Macron à Marseille, où il présente un plan global de restauration de la cité phocéenne, alors que l'un des leurs, à la mairie pendant 25 ans, a laissé la ville se délabrer.

Pendant ce temps là le Rassemblement National essaie de surfer sur la partie la plus extrême de ses électeurs en reprenant le thème de l'immigration et que la gauche est de plus en plus discrète alors que les Verts essaient de tirer la synthèse de propositions très différentes.

Il se pourrait bien que jamais candidat à sa propre succession n'ait connu, à sept mois du scrutin présidentiel, de situation aussi favorable.

dimanche 5 septembre 2021

 ALLOCATION DE RENTRÉE SCOLAIRE

Jean-Michel Blanquer, bien aidé par une député LREM, a vite saisi la perche qui lui était tendue pour stigmatiser les quelques familles qui peuvent profiter de l'allocation de rentrée scolaire pour acheter un écran plat

Yannick Jadot a fort justement fait remarquer que la suppression de l'ISF s'est faite sans que l'on demande, à ceux qui qui ont été exonéré de cet impôt, ce qu'ils allaient faire de cet argent économisé, en souhaitant même qu'ils l'injectent dans des dépenses, peut-être pas nécessairement bien vertueuses.

Plus près de nous, Stéphane Delpeyrat, Maire de Saint Médard en Jalles, a lui comparé cet argent "gaspillé" par l'état, qui représente 60 Millions d'euros pour le RSA, aux 190 Millions d'euros non déclarés par les entreprises et aux 2980 Millions d'euros de fraude fiscale.

Encore une manière d'inciter les classes moyennes et les plus défavorisées a montrer du doigt les quelques personnes, souvent démunies, qui tirent quelques profits des aides de l'État en leur faisant oublier ceux qui profitent largement du laxisme dont les différents gouvernements font, déjà depuis longtemps, preuve à leur égard.

C'est en quelque sorte regarder la paille qui est dans l'œil de ses semblables sans voir la poutre qui est dans l'œil de ceux qui profitent du système qu'ils combattent. Curieuse inversion d'un dicton bien connu.

samedi 4 septembre 2021

 LA PRIMAIRE DES ÉCOLOGISTES

Les écologistes ont pour habitude de choisir pour les représenter à l'élection présidentielle le candidat le plus "intégriste" qui sollicite leurs suffrages au lieu de choisir celui qui a le plus de chance d'obtenir le maximum de voix lors du scrutin présidentiel, en attirant sur son nom d'autres bulletins que ceux de sa famille politique. Rappelons nous la piteuse prestation d'Eva Joly qui avait été préférée, dans son parti, à Nicolas Hulot.

Cette fois quatre candidats se présentent. L'un, Yannick jadot, s'il est choisi peut envisager de faire un score bien au delà que son seul parti lui permet d'espérer. Ce n'est pas le cas des autres candidats.

L'originalité de cette primaire est que les trois autres candidats défendent à peu près la même politique refusant de s'ouvrir à d'autres propositions que les leurs. Dans ces conditions, la dispersion des voix sur ces trois candidats devrait être favorable à Yannick Jadot.

Mais si ce  dernier refuse tout accord avec certains partis de gauche, il pourra espérer un score honorable mais n'aura aucune chance d'être au second tour de l'élection présidentielle. On peut le comprendre car il veut éviter de renouveler la douloureuse expérience de 2017 où, associé au candidat de la gauche, ce dernier n'avait obtenu que 6,5% des suffrages. C'est oublier un peu vite qu'à cette époque le Parti Socialiste avait complètement explosé et que la majorité de ses électeurs ou sympathisants, et non des moindres, avaient dès le premier tour voté pour Emmanuel Macron.

Il est temps pour Yannick Jadot de se ressaisir, car le PS, tout en restant très faible, est moins divisé, et un accord avec le candidat ou la candidate de ce parti permettrait d'obtenir de bien meilleurs résultats qu'en 2017 sans toutefois, sauf miracle, espérer être présent au second tour.

Si c'était simplement le début d'une recomposition politique, ce serait déjà un grand pas de franchi que bien des gens de gauche espèrent depuis longtemps.

vendredi 3 septembre 2021

 UNE EMBELLIE POURLES SALARIÉS

Certains peuvent trouver discutable la mobilisation du 5 octobre par quatre syndicats de salariés alors que la pandémie n'est pas terminée et que la reprise économique parait timide.

C'est oublier un peu vite que sous la pression du chômage les salaires ont stagnés et que, faisant jouer la loi de l'offre et de la demande, le patronat en a bien profité.

Maintenant que la main d'œuvre manque dans certains secteurs, l'offre devenant supérieure à la demande, il est légitime qu'en respectant la lois sacro sainte du marché, que les travailleurs n'ont pas initiée, ces derniers veuillent profiter des conditions favorables du moment.

Si les syndicats ne profitent pas d'une telle embellie pour se faire entendre, ils pourraient attendre certainement longtemps pour que le patronat accède à leurs revendications.

C'est le moment où jamais d'exiger que le travail, quel qu'il soit, permette de vivre dignement.


mercredi 1 septembre 2021

 L'OMBRE D'ÉRIC ZEMMOUR PLANE SUR LE RASSEMBLEMENT NATIONAL

Comment ne pas perdre la partie la plus radicale de son électorat lorsque l'on a voulu dédiaboliser le Front National de Papa et que l'on craint de se faire doubler à droite par un potentiel candidat à l'élection présidentielle appelé Éric Zemmour ?

C'est la question à laquelle doit répondre Marine Le Pen qui se voit déjà au second tour de l'élection présidentielle à condition que les voix de l'extrême droite ne se dispersent pas trop.

Il est déjà à peu près certain que Nicolas Dupont-Aignan se présentera. Pour paraphraser une célèbre publicité antialcoolique: un concurrent ça va, deux, bonjour les dégâts ! Or ce deuxième concurrent rêve de se présenter, c'est Éric Zemmour qui envisage de récupérer les voix des électeurs les plus extrémistes.

Que reste-t-il donc comme option à Marine Le Pen pour garder l'image d'une droite modérée, sociable et fréquentable, qu'elle essaie de construire depuis déjà bientôt dix ans ? Faire intervenir son principal collaborateur. C'est ainsi que le jeune loup, prometteur et décomplexé, Jordan Bardela reprend la théorie complotiste du grand remplacement.

C'est une manière habile d'agir en ne faisant pas ombrage à Marine Le Pen et en se posant en successeur pour prendre la tête du Rassemblement National en laissant moins de place à Marion Maréchal qui avait déjà, elle, pour se refaire une virginité politique, depuis longtemps abandonné la seconde partie de son patronyme, Le Pen, le trouvant trop lourd à porter, alors qu'il lui avait été si utile et lui allait si bien.