mercredi 1 septembre 2021

 L'OMBRE D'ÉRIC ZEMMOUR PLANE SUR LE RASSEMBLEMENT NATIONAL

Comment ne pas perdre la partie la plus radicale de son électorat lorsque l'on a voulu dédiaboliser le Front National de Papa et que l'on craint de se faire doubler à droite par un potentiel candidat à l'élection présidentielle appelé Éric Zemmour ?

C'est la question à laquelle doit répondre Marine Le Pen qui se voit déjà au second tour de l'élection présidentielle à condition que les voix de l'extrême droite ne se dispersent pas trop.

Il est déjà à peu près certain que Nicolas Dupont-Aignan se présentera. Pour paraphraser une célèbre publicité antialcoolique: un concurrent ça va, deux, bonjour les dégâts ! Or ce deuxième concurrent rêve de se présenter, c'est Éric Zemmour qui envisage de récupérer les voix des électeurs les plus extrémistes.

Que reste-t-il donc comme option à Marine Le Pen pour garder l'image d'une droite modérée, sociable et fréquentable, qu'elle essaie de construire depuis déjà bientôt dix ans ? Faire intervenir son principal collaborateur. C'est ainsi que le jeune loup, prometteur et décomplexé, Jordan Bardela reprend la théorie complotiste du grand remplacement.

C'est une manière habile d'agir en ne faisant pas ombrage à Marine Le Pen et en se posant en successeur pour prendre la tête du Rassemblement National en laissant moins de place à Marion Maréchal qui avait déjà, elle, pour se refaire une virginité politique, depuis longtemps abandonné la seconde partie de son patronyme, Le Pen, le trouvant trop lourd à porter, alors qu'il lui avait été si utile et lui allait si bien.

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