lundi 13 septembre 2021

 TRANSPORT EN COMMUN BORDELAIS

Jusqu'en 1958 le tramway était le principal moyen de transport en commun à Bordeaux et sa banlieue. Les bus, qui existaient déjà, sont devenus à partir de cette date jusqu'en 2003 le seul moyen de transport et de nombreuses lignes ont été créées. Après un long débat qui voyait s'affronter les projets de métro et de tramway, celui-ci a été choisi en 1995 pour voir la première ligne inaugurée en 2003. On aurait pu penser que cet important temps de réflexion n'aurait pas été remis en question moins de 18 ans après l'inauguration de la première ligne. C'est pourtant ce qu'il vient d'arriver, il n'y aura plus d'autres lignes de tramway, les bus express devraient les remplacer. Faut-il s'en plaindre ?

En répondant objectivement à cette question, cela paraît raisonnable autant sur le plan technique qu'économique.

Sur le plan technique, il semble que l'idée du métro soit définitivement abandonnée en raison du coût des travaux du en particulier à la qualité du sous-sol bordelais, siège en bien des endroits d'une nappe phréatique peu profonde. Compte tenu des aléas climatiques actuels et de la remontée des eaux, on peut craindre à la fois la remontée de cette nappe, car l'écoulement des eaux du fleuve se fera progressivement à un niveau de plus en plus élevé et les fortes précipitations très localisées incitent de moins en moins à réaliser des ouvrages souterrains.

Le tramways lui est une belle réussite esthétique et confortable, mais lorsque l'on examine le plan du réseau, on s'aperçoit qu'afin de desservir le maximum de population, tout en limitant les dépenses, les trajets les plus courts n'ont pas été privilégiés, loin s'en faut. Comparer le plan du réseau actuel à celui d'avant 1958 ne plaide pas en sa faveur.

Sur le plan financier, les infrastructures pour installer un tramway sont beaucoup plus coûteuses que pour réaliser les voies de circulation de bus en site propre et demandent des délais de travaux beaucoup plus longs. D'après Clément Rossignol, maire de Bègles, 104 km de bus pourraient être construit en 10 ans alors qu'il en à fallu presque 20 pour 77Km  de tramway.

Il apparaît donc en conclusion que si le métro évite d'encombrer la voirie métropolitaine et si le tramway est à la fois esthétique et confortable, ces deux moyens de transport en commun ne paraissent plus être à la portée des finances bordelaises et qu'il faille se rendre à l'évidence puisque Alain Juppé, promoteur et défenseur du tramway, avait déjà pensé que l'extension du réseau n'était plus envisageable.

Les querelles actuelles entre majorité et opposition semblent être de pure forme, en dehors des revendications légitimes des maires des communes qui ont été oubliées pendant la période d'installation des lignes de tramway.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire