mercredi 29 novembre 2017

BOUSCULADE A DROITE

A droite les "Mouvements" se multiplient entre Laurent Wauquiez qui veut préempter les LR et la LREM où bien des anciens des LR ont pris refuge.
Virginie Calmels a créé "Droite Lib", Guillaume Peltier "Les Populaires", Daniel Fesquelle "Les Gaullistes Sociaux", Valérie Pécresse "Libres" et Christian Estrosi veut regrouper les élus locaux dans un grand mouvement  pendant qu'une partie des "Constructifs", baptisés ainsi par Jean-Pierre Raffarin rejoignent LREM et laissent Franck Riester accommoder les restes sous le nom de "Agir".
L'espace était déjà réduit, mais le plus cocasse est que pendant que tout ce monde se bouscule, LREM se droitise en accueillant de plus en plus d'anciens membres, et non des moindres, de LR, et que Laurent Wauquiez commence à se recentrer en devenant moins critique vis à vis du mariage pour tous, en ne remettant plus en cause la "loi Taubira" et en étant très discret au sujet de "Sens Commun"
Pour compliquer un peu plus les choses, l'espace entre les LR et le FN, qui n'était occupé que par "Debout la France" de Nicolas Dupon-Aignan voit arriver "Les Patriotes" de Florian Philippot.
Un seul manque à l'appel, bien tapi dans "le plat pays", Xavier Bertrand qui travaille consciencieusement dans sa grande région pour être prêt en 2022 à doubler tout ce petit monde.
Non ! La droite n'a rien à envier à la gauche au niveau de la préparation de sa recomposition. Notre Président peut dormir tranquille, d'autant plus qu'il parait qu'il dort peu, son opposition se fragmente de plus en plus pendant que son mouvement, devenu un parti politique ne fait que progresser en accueillant à bras ouverts des gens de gauche, de la société civile et surtout de droite.

REVENU UNIVERSEL, REVEIL TARDIF

D'après le journal Sud-Ouest de lundi 27 novembre, huit départements PS demanderait à expérimenter le revenu universel.
Que n'ont-ils dit plus tôt, ces élus que ce projet les intéressait ! Ils auraient pu faire campagne pour Benoît Hamon qui, en introduisant cette mesure dans son projet, était le seul à faire une proposition originale. Ils auraient peut-être évité que leur représentant se ridiculise en n'obtenant que 6% des suffrages en raison de la trahison avérée de nombreux militants et sympathisants d'un parti qui devait alors représenter encore 20% du corps électoral.
Loin de moi l'idée de croire, en raison de la présence de la France insoumise, que Benoît aurait pu être élu, mais au moins le PS n'aurait pas touché le fond, et si la défaite avait été honorable, les travaux de reconstruction, autour d'un projet innovant, auraient disposés de cinq années pour affiner et expérimenter une voie nouvelle symbole de solidarité.
Ces élus en sont réduits maintenant à compter sur la mansuétude et la bonne volonté d'un pouvoir dont on la philosophie ne parait pas aller dans le sens qu'ils souhaitent.
Pourtant rien n'est impossible, mais si, chose fortement improbable, dans cinq ans Laurent Wauquiez arrivait à ses fins, ç'en serait certainement fini d'une telle tentative d'expérimentation avec un pouvoir qui confondra allègrement solidarité sociale et assistanat.

lundi 27 novembre 2017

LES CANONS DE LA DARONNE

Dans le cadre de sa campagne pour la présidence de LR, Laurent Wauquiez a sillonné notre région. Il n'est pas allé n'importe où, il a scrupuleusement visé les fiefs de la droite tels qu'Arcachon et Saint Jean de Luz en évitant Bordeaux bien que son acolyte, Virginie Calmels, soit la première adjointe d'Alain Juppé maire de cette commune. Allez donc savoir pourquoi !
Mais, à Arcachon il a reçu un bel accueil de la part de son maire Yves Foulon sarkoziste convaincu et un vibrant et fougueux hommage en termes dithyrambiques au Pays Basque de la part de Michèle Alliot-Marie qui fut maire de Saint jean de Luz, plusieurs fois à la tête de ministères régaliens et pendant plus de deux ans Présidente du RPR.
Je n'ai pu alors m'empêcher de penser à un célèbre film en le parodiant et en ayant l'impression que Laurent Wauquiez avait fait donner "Les canons de la daronne"

COMMENT EXPRIMER ORALEMENT UN TEXTE EN ECRITURE INCLUSIVE ?

Que n'a-t-on dit sur cette réforme de l'orthographe pour respecter l'égalité des sexes dans un domaine où il n'est pas certain que cela ait une grande signification et soit d'une importance capitale.
Puisque l'on a tendance à s'attacher plus aux détails et à la forme qu'au fond des problèmes, car les inégalités entre hommes et femmes sont de vrais problèmes, je vais essayer, un peu en m'amusant d'apporter ma contribution.
Prenons par exemple le texte suivant:
Les sénateurs ont voté contre la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages
cela deviendra:
Les sénateur.rice.s ont voté...
si on ajoute un adjectif:
Les sénateurs bienveillants...
donnera:
Les sénateur.rice.s bienveillant.e.s...
allons plus loin
Les sénateurs toujours bienveillants...
donnera:
Les sénateur.rice.s toujours bienveillant.e.s...
Passons à la lecture et à son expression orale. Il faudra alors dire:
Les sénateurs et sénatrices...
Les sénateurs bienveillants et sénatrices bienveillantes...
Les sénateurs toujours bienveillants et sénatrices toujours bienveillantes...
Ainsi, pour la première fois l'expression orale de la lecture ne correspondra pas à la traduction graphique de la phrase par l'écriture, et dans le dernier exemple, l'orateur devra percevoir la totalité de la construction de la phrase avant simplement d'en exprimer le premier mot.
Quel progrès pour la langue française !
Mais il est plus facile de s'attacher à ces réformettes de détail, qui pour moi sont sans importance, que d'exiger l'égalité des salaires et des droits entre les hommes et les femmes et de protéger les femmes des violences et des agressions qu'elles subissent, car là ce sont de réels problèmes.
Maintenant si on juge que cette réforme de l'orthographe est capitale, il faut s'en donner les moyens, et demander à nos chers académiciens de prépare pour notre langue une profonde réforme avec l'introduction du genre neutre dans notre grammaire.
J'attends alors la levée de bouclier des linguistes.
Nota: mon correcteur d'orthographe n'a jamais été autant sollicité.

dimanche 26 novembre 2017

LE RESPECT

Lorsque Emmanuel Macron s'adresse à un auditoire à priori hostile et qu'il est conspué, il a l'habitude de demander qu'on le respecte. Il a parfaitement raison, car ce n'est pas parce qu'on ne partage pas les idées d'un orateur qu'on doit l'empêcher de s'exprimer même si l'on sait bien que le but de cet orateur est de convaincre son auditoire. Les interventions du public qui devraient avoir lieu en fin de réunion sont faites pour exprimer ses éventuelles divergences. Si de telles possibilités ne sont pas prévues, il est toujours possible de quitter la salle pour manifester sa désapprobation.
Mais, puisque notre Président est si soucieux du respect qu'on lui doit, comme à toute personne d'ailleurs, il serait peut-être bon qu'il veille à ce que son entourage respecte les gens qui sont à son service.
Ca ne parait manifestement  pas être le cas si l'on en croit celle que l'on appelle "la doyenne de l'Elysée", Evelyne Richard, qui a organisé les voyages des huit derniers Présidents de la République, et qui, après quarante ans de service, dit ne jamais avoir vu de tels "arrogants" que ceux qu'elle a rencontrés récemment.
Monsieur le Président le respect n'est  pas à sens unique.

samedi 25 novembre 2017

NIVEAU DE VIE DES FRANCAIS

L'Institut de la Statistique vient de publier une étude rapportée par l'Express L'Expansion s'intéressant au niveau de vie médian des français, la médiane étant dans une distribution, ou une population, la valeur qui partage cette population en deux groupes constitués d'un même nombre d'individus.
De cette étude il ressort que le niveau de vie mensuel médian des français en 2014 est de 1680€ par personne.
Si on répartit les ménages en fonction du niveau de vie individuel par personne, il y a:
-14,1% de ménages pauvres -  moins de 1010€ (60% du revenu médian)
-26,1% de ménages modestes - de 1010€ à 1510€ (60% à 90% du revenu médian)
-18,7% de ménages médians - de 1510€ à 1850€ (90% à 110% du revenu médian)
-30,3% de ménages plutôt aisés - de 1850€ à 3025€ (110% à 180% du revenu médian)
-10,9% de ménages aisés -plus de 3025€ (plus de 180% du revenu médian)
Il est intéressant de rapporter ces chiffres aux appréciations et décisions de nos dirigeants.
En 2014, François Hollande considérait qu'un couple gagnant plus de 4000€ mensuels était riche, ce qui correspond à peu de chose près à la valeur supérieure des "ménages médians" (3700€). il y avait donc pour lui en 2014 environ 40% de riches en France.
En 2017 Emmanuel Macron impose l'augmentation de la CSG sans compensations pour les retraités percevant plus de 1200€ de pension mensuelle. Ainsi un ménage modeste gagnant un peu plus de 2400€ par mois, soit deux retraites légèrement supérieures à 1200€ va être pénalisé. Pire que cela, si un seul des conjoints perçoit une retraite de plus de 1200€ et que le revenu total du ménage est inférieur à 2020€ mensuel, ce sera un ménage pauvre qui verra sa CSG augmenter sans compensation.
On peut alors légitimement se demander à quoi sert l'INSEE si cet organisme ne permet pas à nos dirigeants de prendre des décisions équitables et qu'il ne sert qu'à permettre aux journalistes de rédiger des articles fort intéressants et indispensables mais inquiétants quant à l'avis que l'on peut porter, en les lisant, sur le sérieux et les compétences de nos dirigeants.

vendredi 24 novembre 2017

ILS SUPPOSENT, ILS SUPUTENT, ILS SUBODORENT, ILS SUGGERENT...ILS M'INSUPPOEORTENT

Qui sont-ils, avez-vous la réponse à cette devinette ?
Je pense que vous l'aurez compris, il s'agit des journalistes et commentateurs politiques qui ont passé la soirée du mardi 21 novembre à tirer des plans sur la comète, en attendant l'annonce de la composition du nouveau gouvernement, du fait que Christophe Castaner, en devenant le Délégué National de LREM, doit abandonner au moins une partie de ses mandats ministériels et ne plus être porte parole du gouvernement.
Dès 19 heures c'était imminent, léger remaniement, Benjamin Grivaux remplace Christophe Castaner qui reste chargé des relations avec le Parlement.
Peu après 20 nheures, le remaniement doit être plus important. Un ou deux Secrétaires d'Etat doivent remplacer Benjamin Grivaux à Bercy. Puis ils doivent être deux, un homme et une femme pour respecter la parité.
L'attente devient bien longue, quelque chose d'autre doit se passer. Le remaniement doit être plus important. Des Ministres ou Secrétaires d'Etat de gauche doivent entrer au gouvernement pour le rééquilibrer. Mais après tout, pourquoi s'occuper de la gauche qui n'est pas en état de se plaindre en raison de sa faiblesse. Pourquoi pas des nouveaux Ministres de droite pour déstabiliser les troupes des LR que Laurent Wauquiez peine à remobiliser ?
Ainsi, on aura entendu toutes les hypothèses formulées par ceux qui font semblant d'être dans le secret des dieux, et qui en sont réduit, comme la plupart des citoyens à attendre que Jupiter se prononce.
Qu'il est difficile d'être commentateur politique lorsque le pouvoir se tait, qu'il exige le silence de ceux qui l'approchent, et que l'on veut faire croire que l'on détient des informations confidentielles.

mercredi 22 novembre 2017

AFFAIBLISSEMENT DE LA NOTION DE CITOYENNETE

Un des éléments le plus forts qui relie un individu à son pays et aux différentes collectivités locales auxquelles il appartient est la citoyenneté.
Une des manières les plus importantes de matérialiser ce lien est le paiement volontaire de l'impôt.
Actuellement pour qu'un pays s'insère le plus parfaitement possible dans l'univers de plus en plus ultralibéral qui l'environne, il est de bon ton de diminuer les prélèvements obligatoires, de comprimer le budget de l'état et pour ce faire de diminuer les impôts.
Déjà seuls 40% des français paient l'impôt sur le revenu. Bientôt 80% d'entre eux , et plus, seront exonérés de la taxe d'habitation. Bien que ceux qui en profitent puissent apprécier, il n'en reste pas moins que c'est une forme de marginalisation.
De ce fait, l'état perd de plus en plus de son autorité et de son utilité pour les laisser en pâture aux groupes privés les plus puissants.
Face à cette situation, pour pallier cette carence, bien des artifices se sont mis en place, certains volontairement, d'autres sous la contrainte.
Pour lutter contre la misère des plus pauvres, le bénévolat prend de plus en plus d'importance, pour abonder le budget des collectivités locales, les amendes, notamment pour les automobilistes, voient leur montant et leur quantité augmenter, les ouvrages publics sont sponsorisés, la recherche fait appel aux dons, les jeux et les taxes sur les produits dangereux croissent et se multiplient.
De ce fait tous les types de comportement humain sont sollicités, depuis les plus nobles, comme le bénévolat jusqu'au plus discutable qui poussent au vice comme l'addiction au jeux en passant par la mendicité pour solliciter des dons, l'indiscipline pour le paiement des amendes, les mauvaises habitudes comme la consommation d'alcool et de tabac et l'exposition outrancière de la puissance économique comme la sponsorisation des installations sportives et des salles de spectacle.
Peut-on penser alors que cela est un progrès pour la société dans laquelle nous vivons ?

POLITIQUE ETRANGERE D'EMMANUEL MACRON

Il semble à peu près indiscutable que depuis l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron l'image de la France à l'international ait été redorée.
Il entretient de bonnes relations avec Donald Trump, sait recevoir et parler à Vladimir Poutine, ose affronter les pays de l'Europe centrale pour essayer de promouvoir son projet politique européen, prononce des discours sur l'avenir de l'Europe qui paraissent appréciés, sait entretenir des relations avec les pays du Moyen Orient qui ne rêvent que de s'affronter, offre ses bons offices pour aider le Premier Ministre libanais à sortir honorablement de l'impasse dans laquelle il se trouve.
Agir est une chose, mais se faire entendre et surtout écouter en est une autre.
Il semble pourtant que sur le plan international, bien des pays tendent une oreille attentive, si bien qu'on a l'impression que la France recommence à occuper, de ce fait, une meilleure place dans le concert des nations, place qu'elle n'aurait jamais du perdre car elle est quand même la cinquième économie mondiale.
Alors, est-ce la jeunesse, la force de conviction, l'acharnement que met notre Président à convaincre ses interlocuteurs qui est la seule cause de ce début de renouveau ?
Malheureusement, sans que son activisme débordant soit en cause, je ne le crois pas.
C'est certainement essentiellement parce que notre Président entreprend des réformes pour que notre pays se fonde dans le moule souhaité par les marchés et les tenants de l'économie mondiale, en faisant entrer notre pays sans réserve dans le néolibéralisme, que la voix de la France est devenue plus audible
Quel est le prix à payer pour être ainsi écouté à l'échelon mondial ? La première, et essentielle, condition est de résorber notre déficit et pour cela, depuis six mois, tous les coups sont permis. Diminution de la sécurité des travailleurs par la réforme du code du travail, atteinte à la protection sociale par la diminution des APL, diminution du pouvoir d'achat des retraités par l'augmentation sans compensation de la CSG, perte d'emploi avec la diminution du nombre des emplois aidés, appauvrissement des collectivités locales.
Il est grand temps que la phase 2 des réformes, après la sévérité de ces mesures vienne apporter un peu d'espoir, puisque l'horizon espéré est,parait-il, le modèle scandinave.
Cette deuxième phase était prévue pour l'automne, il y a déjà un mois que cette saison est commencée, on a l'impression que notre gouvernement se hâte avec plus de lenteur que pour mettre en place les projets de la première phase, si douloureuse, pour laquelle les vacances d'été ont paru être plus un stimulant qu'un inconvénient.
Ainsi, faisons la part des choses, et, pour le moment, constatons que si le blason de la France est en passe d'être redoré, c'est bien la partie habituelle de la population qui a supporté les frais de ce chantier en abandonnant progressivement le modèle de société auquel elle était attaché.

mardi 21 novembre 2017

BORDEAUX ET LA MIXITE SOCIALE

Jacques Mangon vice Président de Bordeaux Métropole vient de faire une découverte, que je dénonce depuis trois ans, le prix de l'immobilier à Bordeaux va à l'encontre de la mixité sociale.
C'est bien joli de se donner pour alibi, et être conforme à la loi, de créer des logements sociaux, permettant par ailleurs à ceux qui en ont les moyens d'augmenter leur patrimoine immobilier en profitant d'avantages fiscaux, mais cela ne permet pas à la classe moyenne non aidée, et ce n'est que justice, d'accéder à la propriété lorsque le coût du mètre carré construit dépasse 5000 euros.
Si l'on veut que le centre-ville respecte l'indispensable mixité sociale il faut que des appartements soient accessibles à un coût compris entre 2500 et 3500 euros le mètre carré.
Il paraitrait que le projet de la "Rue Bordelaise" essaie de prendre en compte cette nécessité, mais d'après les premiers éléments révélés par les informations régionales, il semble que ce début de bonne volonté se fasse au compte goutte. Ne s'agit-il pas, là encore, de se créer un alibi ?

lundi 20 novembre 2017

LA "RUE BORDELAISE"

Pour un coût exorbitant, 450 millions d'euros, en première approximation (qu'en sera-t-il à la fin du chantier ?) Bordeaux va se doter d'une magnifique promenade, la "Rue Bordelaise" reliant la gare Saint Jean aux quais de la Garonne avec vue imprenable sur le Pont de Pierre.
Encore une mise en valeur des nouveaux quartiers des bords  du fleuve, mais qu'en est-il en d'autres lieus.
Cet investissement est très significatif des choix de Bordeaux Métropole dont le but essentiel est  d'attirer de nouveaux habitants, pour qu'en dépassant le million d'habitants, le nom ne métropole ne soit pas usurpé et que Bordeaux devienne une "grande métropole européenne".
C'est évident qu'un tel projet ne peut que séduire ceux qui en débarquant du TGV quitteront la gare Saint Jean et auront devant les yeux ce tableau qui devrait être magnifique.
Mais revenons au coût de l'opération, 450 millions d'euros. Rapporté à l'amélioration des transports en commun, cela représente 18 km de voies de tramway. c'est à dire que pour cet investissement on aurait pu desservir Gradignan et Saint Médard en Jalles, et comme certains projets, mal définis, sont déjà programmés, c'est aussi la liaison Mérignac Aéroport qui aurait pu enfin voir le jour.
Vu sous cet angle, il est clair que le souci de nos élus est plus d'attirer de nouveaux habitants fortunés, vu le prix de l'immobilier à Bordeaux, que de rendre plus facile les déplacements des habitants de la métropole bordelaise.

dimanche 19 novembre 2017

CIRCULATION SUR LE PONT DE PIERRE

La ville de Bordeaux à l'air de prendre pour une victoire le fait que la fermeture du Pont de Pierre aux voitures ait permis de "perdre" 3000 véhicules qui n'auraient pris ni le Pont Saint Jean, ni le Pont Chaban-Delmas.
En clair, au moins 3000 automobilistes sont devenus piétons ou cyclistes pendant que d'autres ont choisi l'allongement de la durée de leur temps de parcours domicile travail.
Compte tenu de la surcharge de la ligne A du tramway qui franchit le Pont de Pierre, plutôt qu' à une victoire, ce comportement imposé s'apparente à une contrainte subie de gré ou de force, par ceux qui travaillent. Ne parlons pas de la joie des personnes qui apprécient, pour la promenade, que le pont leur soit réservé.
Pour mener à bien une telle action, sans porter préjudice à ceux dont la nécessité est de se déplacer pour aller travailler, il aurait fallu que l'offre de transport en commun soit plus importante et surtout de meilleure qualité.
Faut-il rappeler qu'avant 1958, lorsqu'il y avait énormément moins de voitures en ville, ce que voudraient revoir les pouvoirs publics, les déplacements dans Bordeaux et sa banlieue ne posaient pas de problèmes car on disposait de 21 lignes de tramway intramuros et toutes les banlieues, même éloignées, étaient reliées au centre-ville de Bordeaux par des lignes directes qui ne se faufilaient pas dans d'anciennes zones pavillonnaires pour aboutir, après maintes contorsions, aux zones de HLM, comme c'est le cas actuellement.

samedi 18 novembre 2017

LES FRACTURES DE LA GAUCHE

Il y avait bien longtemps que la fracture de la gauche sur fond économique était connue, au moins depuis 1983 lorsque François Mitterrand a remplacé Pierre Mauroy par Laurent Fabius pour prendre le virage du libéralisme. Ainsi à partir de ce moment là, sournoisement, deux gauches s'opposaient au sein du Parti Socialiste, l'une tenant de l'orthodoxie en continuité de l'idéologie du Front Populaire de 1936, l'autre résolument tournée vers la sociale démocratie.
L'apothéose en a été l'éclosion du mouvement des frondeurs suivie de l'éclatement du Parti Socialiste avec d'une part Manuel Valls et d'autre part Jean-Luc Mélenchon et parmi tout cela, la recherche d'une nouvelle voie, plus moderne, par Benoît Hamon.
Maintenant l'affaire Tariq Ramadan et la prise de position de Médiapart contre Charlie Hebdo, l'accusant par la voix de son Président Fondateur, Edwy Plenel, de participer à "une guerre contre les musulmans" (voir éditorial de Bruno Dive dans le journal Sud-Ouest du 16 novembre), fait apparaitre une fracture, peut-être plus profonde encore au sein de la gauche car elle touche à l'idéologie, c'est à dire à la manière dont on conçoit la laïcité.
On savait bien, là aussi, que des intellectuels de gauche comme Pascal Boniface, Edgar Morin et Edwy Plenel (voir l'Obs du 9 au 15 novembre), au nom de la laïcité, apportaient leur "caution intellectuelle à Tariq Ramadan". Mais, de là à considérer que toute critique de l'Islam est contraire au respect de la laïcité, est un pas qu'il est inadmissible de franchir, puisque c'est justement cet esprit critique vis à vis d'une religion, le Catholicisme, qui a permis de poser les bases de la loi de 1905, qui est pour la République Française une de ses fondations.
Avec de telles fractures, qui ne sont malheureusement pas les seules, au sein de la gauche, on peut penser que la recomposition d'un parti politique représentant ce courant de pensée prendra énormément de temps, et que les gens de gauche assisteront, encore pendant longtemps, à des combats électoraux auxquels ils participeront par devoir, mais sans aucune espérance de victoire.

jeudi 16 novembre 2017

DEMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Les campagnes se désertifient.
Les villages se vident de leurs commerces et de leurs services publics.
Les villes moyennes voient leur centre-ville présenter plus de rideaux fermés que de magasins ouverts.
Et pendant ce temps là, que voit-on dans les grandes métropoles ? Des projets d'extensions pharaoniques comme c'est le cas à Bordeaux, mais ce n'est qu'un exemple, qui a pour ambition de faire passer la population de son agglomération de 700.000 à 1 million d'habitant en moins de 20 ans.
Alors, notre Président peut aller à la rencontre des quartiers défavorisés, des banlieues, des villages et des campagnes promettre quelques subsides, chacun se rend bien compte que ce ne sont que cataplasmes sur jambe de bois et pourtant, les dernières élections ont bien montré, par les votes extrémistes des habitants des zones oubliées, que la France était de plus en plus coupée en deux.
Quelle est la partie de cette France qui gagnera aux prochains scrutins si l'on n'arrive pas à créer, au moins un embryon, de dynamisme économique et de services publics et sociaux dans ces zones sinistrées ?

COUCOU ! LE REVOILA.

Alain Juppé sort du bois. Il vient de faire savoir qu'il appréciait le discours sur l'Europe de notre Président et qu'un éventuel rapprochement sur ce sujet ne lui paraissait pas impossible, avant de twitter pour se reprendre au cas où certaines personnes, comme moi, croiraient à une tentative quelque peu hâtive de rapprochement.
Force est de constater qu'il y a des coïncidences qui peuvent donner lieu à diverses interprétations.
Cette déclaration arrive au moment où un remaniement ministériel va avoir lieu en raison du départ plus que probable de Christophe Castaner, moment également où dans la majorité présidentielle des critiques se murmurent  contre Jean-Yves Le Drian, Ministre des Affaires Etrangères.
Quand on sait qu'Alain Juppé fut apprécié à la fois par la droite et la gauche lorsqu'il occupait ce poste, il n'est pas critiquable de penser que sa déclaration peut s'apparenter à une offre de service.
Petit problème, mais en est-ce vraiment un, le gouvernement ne serait pas alors rajeuni pour autant.

mercredi 15 novembre 2017

L'ALIBI CULTUREL


Laurence Parisot vient de demander à notre Ministre de l'Environnement, Nicolas Hulot, d'interdire la chasse à courre.                                                                                                                                        Je vois déjà les opposants à cette sage demande se mobiliser et brandir "la culture" comme justification à une telle pratique.
Que ce soit pour la chasse à courre ou la corrida, c'est toujours l'héritage culturel qui est invoqué pour justifier des pratiques d'un autre âge dont l'humanité n'a pas lieu d'être fière.
C'est au nom de la culture et de la tradition que l'on bat à mort un âne en Espagne à Villanueva de la Vera, c'est aussi avec ce prétexte que dans certains pays on pratique l'excision, l'infibulation, la lapidation ou l'imputation.
Avec de tels arguments, au Mexique, on pratiquerait encore le sacrifice humain comme le faisaient les Mayas.
Est-ce une raison, par coutume, chez nous de laisser perdurer ces actes barbares ?
Laurence Parisot qui jusqu'à maintenant a porté la parole sur d'autres sujets, avec qui j'ai rarement été d'accord, a parfaitement raison de soulever ce problème de la chasse à courre, qui bien que marginal, ne nous honore pas.

lundi 13 novembre 2017

SALAIRE DES DEPUTES

Il est beaucoup question actuellement de faire des économies sur les rémunérations de nos députés et sur leur nombre à l'Assemblée Nationale.
Ce me semble être plus un geste symbolique qu'une réelle économie importante, mais je pense qu'il faut savoir différencier le nombre de nos représentants et leur rémunération.
Est-il indispensable que 577 députés nous représentent, je ne le crois pas, il ne parait pas que les débats, si impératifs soient-ils nécessitent une telle représentation, par contre peut-être faudrait il prévoir une autre organisation de ces débats qui en permettant, comme il se doit, à toutes les opinions de s'exprimer, dégénèrent, par le biais d'amendements discutables, en véritable travail d'obstruction qu'il ne faut pas confondre avec opposition.
Par contre le travail de député est très absorbant et impose un emploi du temps très chargé, parfois de l'ordre de 70 à 80 heures hebdomadaires. De ce fait leur salaire de 5200€ par mois ne me parait, non seulement pas exagéré, mais peut-être insuffisant. En contrepartie, toute sorte de complément comme les indemnités ou frais professionnels doivent être rigoureusement contrôlés, quant aux avantages conservés en fin de mandat, ils  n'ont certainement pas lieu d'exister.
De même, il ne paraitrait pas anormal que les salaires des attachés parlementaires et leur nombre autorisé par député, soient fixés par l'Assemblée Nationale et que leur statut prévoit certaines sécurités de rémunération à chaque changement de mandat.
Il me semble que pour ce sujet, comme pour bien d'autres, on confonde le bien fondé d'une décision ou d'une situation avec son contrôle.
Ce n'est pas parce que certaines dérives existent, faute de contrôle rigoureux, qu'il faut revenir sur le bienfondé de l'objet qu'elles ont détourné.

dimanche 12 novembre 2017

RETRAITES, LE PIRE EST A CRAINDRE

Une réunion se tient actuellement entre le MEDEF et les syndicats pour définir une stratégie du calcul des retraites après le 1° janvier 2019.
L'hypothèse retenue serait qu'il ne serait pas question d'augmenter le montant des cotisations mais de reporter automatiquement le déficit des caisses de retraites sur le calcul de la valeur du point. Dans ces conditions, non seulement les nouveaux retraités seraient concernés mais les anciens retraités verraient ainsi le montant de leur pension diminuer.
Ce serait une grande première, du jamais vu, après qu'Edouard Balladur ait désindexé les retraites des salaires, Jean-Marc Ayrault les ait désindexées de l'indice des pris, Emmanuel Macron les ait amputées de 1,7% de CSG sans compensation pour 60% des retraités une baisse automatique serait envisagée.
Le  Point et Le Parisien qui ont dévoilé cette information annoncent la possibilité d'une baisse de 9% sur 15 ans à partir du 1° janvier 2019.
Voila une manière habile de faire de la place dans les maisons de retraite.
Ainsi, si la durée de vie continue de croitre, ce qui est loin d'être certain, ce ne sera plus une espérance.

EVASION FISCALE

Les plus naïfs des  citoyens ont appris, comme moi, qu'évasion fiscale n'était pas nécessairement synonyme de fraude.
Dans l'affaire des Panama's papers on nous a rebattu les oreilles des montages délictueux réalisés par une officine permettant de réaliser une évasion fiscale qui, parai-il, n'était tenue que par des amateurs de deuxième catégorie en infraction avec la loi.
Maintenant avec l'affaire des Paradise's papers, on a vraiment affaire à de vrais professionnels. Ce sont des officines tenues par des financiers particulièrement compétents pour permettre aux plus fortunés de ne pas payer de TVA en étant parfaitement en règle avec le fisc de tous les pays dans lesquelles des sociétés écran, et elles sont nombreuses, sont installées.
A titre d'exemple, un riche citoyen français achetant un jet pour 50 millions d'euros peut, en toute légalité, par le biais de ces sociétés  domiciliées sur l'île de Man, ne pas payer les 20%, soit 10 millions d'euros, de TVA au fisc français.
A la fin de l'émission de France 2, "Cash investigation" du mardi 7 novembre traitant de ce sujet, deux économistes étaient invités à débattre, et l'une des conclusions qu'ils ont tirée était que ce genre d'exercice était inhérent au capitalisme. De quoi donner raison à ceux qui pensent que ce concept ne peut se passer de contrôles rigoureux, y compris lorsqu'il s'agit des règles qui le régissent.

samedi 11 novembre 2017

TRIBUNAUX SPECIAUX

Ces dernières années et encore tout récemment des affaires importantes ont été jugées par de tribunaux spéciaux.
- l'affaire Bernard Tapie par un tribunal arbitral
- l'affaire Abdelkader Merah par un tribunal spécial chargé de juger les affaires de terrorisme.
Dans les deux cas il semble que l'opinion publique n'ait pas été satisfaite du verdict, et le parquet non plus d'ailleurs puisqu'il a fait appel.
Il me parait alors légitime de se poser la question suivante : dans un pays démocratique où un prévenu doit être jugé par des représentants du peuple, est-il normal que pour certaines affaires, en général les plus délicates, on fasse appel à des tribunaux d'exception ?

jeudi 9 novembre 2017

SURCIS POUR LE NUCLEAIRE

Notre Ministre de l'Environnement, Nicolas Hulot a été bien embarrassé de venir expliquer que la promesse du Président de la République de faire passer la part de l'énergie nucléaire pour la production d'électricité à 50% à l'horizon 2025 ne sera pas tenue et que l'échéance sera reportée à 2025 ou 2030.
Ainsi, notre Président, dont les commentateurs font remarquer, que bien qu'il prenne des mesures impopulaires, comme la révision du code du travail ou l'augmentation de la CSG, tient ses promesses, on s'aperçoit , petit à petit, qu'il s'agit surtout de promesses visant à installer un peu plus de fragilité pour les travailleurs et un peu plus d'austérité pour tous, notamment pour les retraités. Il tient aussi ses promesses faites pour le compte d'autrui, comme la suppression de la taxe d'habitation pour les collectivités locales. Mais, là, pour la conversion énergétique, l'effort doit être fourni par l'état et alors, les promesses s'envolent. Et pour expliquer ce recul, qui doit monter au créneau ? Celui qui a été choisi parce que c'était celui qui portait le mieux cette idée de transition énergétique.
Ce n'est pas une surprise car bien des spécialistes jugeaient cette conversion aux énergies renouvelables, certes indispensable mais irréaliste, dans des délais aussi brefs que ceux qui étaient prévus.
Dans ces conditions on aurait bien aimé que le Président, lui même, s'en explique car c'est lui qui avait fait les promesses. Son ministre n'était là que pour prendre les mesures, dont il aurait du se rendre compte depuis bien longtemps qu'elles étaient irréalisables.
Promesses de campagne pour attirer sur son nom les voix des écologistes.

mercredi 8 novembre 2017

PROCES D'ABDELKADER MERAH

A l'annonce du verdict du procès d'Abdelkader Merah j'ai été, sur le coup profondément choqué de ce que j'ai pris pour un verdict de clémence.
Puis, m'étant ressaisi, j'ai essayé de comprendre en m'informant plus sereinement.
Je pense m'être fait une opinion, peut-être pas définitive, car il reste quelques questions auxquelles je ne sais répondre.
Abdelkader Merah était accusé d'association de malfaiteurs dans le cadre d'une entreprise terroriste. il est condamné à la plus lourde peine, 20 ans de réclusion, et c'est bien ainsi. Il était aussi inculpé de complicité d'assassinat, et manifestement, malgré de très fortes présomptions, l'accusation n'a pas été capable de fournir des preuves formelles, il a été acquitté. C'est cet acquittement qui a fait l'objet de de toutes polémiques et prises de position.
En droit, s'il n'y a pas de preuve, l'acquittement est logique. Mais, la sensibilité générée dans l'opinion publique par les crimes abominables commis par son frère fait qu'il est difficile de ne pas transférer sur lui la responsabilité de ce dernier, qu'on a envie qu'il serve d'exemple et que l'on souhaite donner un signal fort aux terroristes. Là est toute la difficulté pour une démocratie de lutter contre le terrorisme.
Mais, si le droit a été respecté, pourquoi alors le parquet a fait appel ? Je pense qu'il ne pouvait faire autrement puisque le Procureur général avait demandé la perpétuité, le parquet ne voulait pas le dédire.
Il est heureux que cet appel ait eu lieu car on peut espérer que l'accusation sera plus convaincante et arrivera à fournir les preuves de la culpabilité de l'accusé dans le cadre de la complicité d'assassinat. Dans ce cas, les débats auront été menés avec rigueur jusqu'au bout, et aucune critique ne deviendra possible.
Mais pour le moment, il reste pour moi, trois questions importantes.
- si le tribunal n'avait pas été un tribunal d'exception et que les jurés avaient été tirés au sort parmi les électeurs du peuple français au lieu d'être un jury constitué de cinq juristes professionnels, le verdict aurait-il été le même ?
- n'y avait-il pas un décalage important entre les compétences de l'avocat de la défense, Maitre Dupont-Moretti, ténor du barreau et ceux de l'accusation ?
- qui a pris à son compte le coût de la défense de l'accusé compte tenu des honoraires, certainement très élevés, que doivent être ceux de Maitre Dupont-Moretti ?
En fin je ne voudrais terminer ce papier sans manifester mon indignation devant l'allocution de Maitre Dupont-Moretti à la sortie du procès qui a affirmé qu'on avait fabriqué un faux coupable livré à la vindicte publique. Bien qu'il ait exprimé une pensée pour les familles des victimes des attentats, je pense qu'une telle déclaration est pour elles un profond manque de respect.

mardi 7 novembre 2017

POURQUOI LES MARCHES BLANCHES ?

Chaque fois qu'un attentat ou un crime ou un accident grave se produit un sentiment de tristesse m'envahi lorsque j'assiste à un reportage sur les marches blanches qui sont ensuite organisées, mais jamais je n'ai été autant bouleversé qu'en voyant le mari d'Alexia Daval s'exprimer entre deux sanglots pour rendre hommage à son épouse victime, lors d'un jogging, d'une agression qui a entrainé sa mort.
J'arrive à comprendre qu'il y ait de la part de proches et parfois même d'inconnus, des manifestations spontanées comme dépôts de gerbes ou de bougies sur les lieux du drame, mais lorsque les familles organisent une marche blanche, avec la douleur que cela comporte, j'ai du mal à comprendre la motivation qui les anime.
Veulent-elles rendre hommage pour donner un aspect plus important au drame ? Croient-elles indispensables de s'imposer cet acte particulièrement pénible aux yeux de tous ? Veulent-elles se mettre en paix avec leur conscience, elles qui n'ont rien à se reprocher, en affichant publiquement leur douleur ? Succombent-elles à une mode qui veut que la douleur soit rendue  publique ?
Je ne sais, mais je crois que dans une telle situation , je serais certainement incapable de donner une telle publicité à mon désarroi.

LICENCIEMENT ABUSIF

Comme si le Code du Travail ne suffisait pas pour faciliter les licenciements, le gouvernement vient de publier un logiciel permettant à chaque entreprise de calculer avec précision les fourchettes à l'intérieur desquelles se situera l'indemnité qu'elle devra verser en cas de licenciement abusif.
C'est un véritable scandale, que l'Etat affiche clairement le prix que peut couter une infraction, car l'abus est une infraction, au niveau d'une indemnisation.
En général, du point de vue juridique, la loi fixe sur le plan pénal le risque encouru en cas d'infraction, mais jamais elle ne fixe les indemnités ou l'estimation du préjudice sur le plan civil.
On assiste là à un astucieux mélange entre les sanctions civiles (indemnités) et pénales (amendes).
Or, dans le cas de licenciement abusif, il n'y a pas de sanctions pénales prévues, seules les indemnités existent, pourquoi les définir à priori ?
Pour bien comprendre la situation dans laquelle on se trouve, transposons le problème sur le plan de l'accident de la circulation.
Si en brûlant un feu rouge un automobiliste tue un piéton, il sera pénalement sanctionné selon les peines prévues par la loi et devra s'acquitter d'une indemnité vis à vis de la victime. Cette indemnité dépendra de celle-ci et ne sera pas la même si cette victime est un célibataire âgé, sans famille  ou s'il s'agit d'un jeune père de famille nombreuse ayant une excellente situation. Il s'agit de réparer un préjudice. C'est pour cette raison que les assurances existent et qu'elles sont obligatoires.
Revenons maintenant au cas du licenciement abusif. Pourquoi un chef d'entreprise ne pourrait-il pas s'assurer contre le risque de devoir payer des indemnités pour licenciement abusif, qui, après tout, peut ne pas être volontaire ? Dans ce cas le licenciement d'un employé, aussi abusif soit-il, ne lui coûterait rien.
Ainsi avec cette entourloupe le salarié devient un produit utilisable et jetable à la merci de son employeur.

dimanche 5 novembre 2017

NOUVEAU TANDEM POUR L'ELYSEE

L'UMP et les LR nous ont habitués à se lancer à l'assaut de l'Elysée en tandem.
Le premier, Sarkozy-Fillon, y est arrivé en présentant un programme de droite qui malgré les apparences "musclées" du leader était quelque peu modéré à tel point que certains ministres, dits de gauche, ont accepté de faire partie du gouvernement.
Le deuxième, Fillon-Baroin, a échoué avec un programme bien construit, fruit d'un travail sérieux, mais résolument plus marqué à droite. L'austérité était programmée, mais peut-être pas pour tout le monde.
Le troisième en cours de formation Wauquiez-Calmels, part de loin, il espère peut-être réussir en 2022 mais doit se voir plus sérieusement gagnant en 2027, la route est longue. Il se présente comme la droite décomplexée, pour ne pas dire l'extrême droite, avec qui on sait très bien qu'il a des affinités sans vouloir les affirmer.
La différence essentielle avec ce nouveau tandem est qu'à la place d'un programme il préfère, notamment en la personne de son leader Laurent Wauquiez, manier l'invective l'outrance en frôlant parfois l'injure, dont il cherche à faire sa marque de fabrique. Et pourtant, d'où viennent-ils ces deux prétendants. L'une de la partie des LR la plus proche du centre représentée par Alain Juppé, l'autre du centre lorsqu'il faisait ses premières armes sous l'aile protectrice de Jacques Barrot. Ils ont bien compris que pour essayer de réussir il est préférable d'occuper un espace que l'on croit libre plutôt que de rester fidèle à ses idées.
Voila donc un équipage formé d'un leader qui pense que la solidarité dans le domaine social est de l'assistanat associé à une adjointe qui ne pense qu'économie quitte à laisser les plus faibles sur le carreau.
A force de rouler de plus en plus à droite, ces tandems finiront peut-être par rouler sur la bande d'arrêt d'urgence, ce qui tout compte fait ne me déplairait pas.

LOI ANTIERRORISTE, QUE DE PRECAUTIONS.

Le gouvernement vient de mettre fin à 23 mois d'état d'urgence et de faire voter une loi antiterroriste.
Cette loi divise profondément le pays. L'extrême droite et une partie de la droite la trouvent trop laxiste pendant qu'une partie de la gauche et les défenseurs des droits de l'homme la trouvent liberticide.
Pour ma part, je sens bien qu'il faut améliorer notre arsenal judiciaire, mais n'étant pas spécialiste dans ce domaine, je ne sais comment on peut en même temps lutter efficacement contre le terrorisme et préserver les libertés individuelles et publiques.
Ce qui m'inquiète, c'est le comportement de notre Président. Pour la première fois un Président de la République va présenter sa loi pour la défendre face à la Cour Européenne des Droits de l'Homme tout en évitant de solliciter l'avis du Conseil Constitutionnel.
Il donne l'impression d'agir comme s'il n'était pas certain d'avoir respecté les libertés individuelles et qu'il comptait sur ces qualités de pédagogue et sa légendaire force de persuasion soutenue par un acharnement sans faille pour faire accepter cette loi.
Voilà ce qui m'inquiète.

samedi 4 novembre 2017

JOYEUX NOËL POUR LES RETRAITES

Les voilà enfin gâtés les retraités depuis six ans qu'ils attendent, en se plaignant, que leurs retraites soient revalorisées, ils ont enfin vu leur pension augmenter à deux mois de Noël. Pensez-vous ! Quel cadeau, 0,8 % soit le centième d'un treizième mois qu'on s'empressera de leur reprendre dès le début de l'année prochaine.
Ce cadeau royal leur sera repris en moins de deux mois avec l'augmentation de la CSG.
Quelle mascarade ! Face à ce gouvernement un groupe social sans pouvoir de nuisance est complètement démuni. Sous des apparences avenantes, ce pouvoir ne connait que l'épreuve de force et encore faut-il qu'elle soit bien organisée. Il suffit de voir pour cela les résultats obtenus par les routiers faisant bloc en comparaison des manifestations ridicules organisées par les syndicats désunis.
Malheur aux faibles !

vendredi 3 novembre 2017

REFORME DE L'ACCES AUX ETUDES SUPERIEURES

La réforme de l'accès aux études après le bac me parait aller dans le bon sens, car rien n'est pire et plus injuste que le tirage au sort, mais la sélection, ou la pseudo sélection, pour entrer à l'université, me gène toujours quelque peu.
La raison en est simple car je connais de très près deux exemples, celui d'une de mes filles et le mien, qui prouvent qu'avec un bac péniblement acquis ou avec un bac technique, on peut mener à bien des études supérieures jusqu'à l'obtention d'un diplôme de 3° cycle, DEA, DESS et Doctorat.
Je suis surpris que la réforme ne fasse pas plus appel aux techniques modernes de communications. Je sais bien que pour certaines disciplines les travaux pratiques ne peuvent se faire devant un écran, mais à l'opposé, bien des cours magistraux peuvent utiliser cet outil de communication qui serait parfois, suivant la qualité de l'enseignant, peut-être plus performant.
Chacun sait qu'un étudiant coûte cher, Est-ce que d'équiper, ceux qui n'en ont pas les moyens, d'un ordinateur serait une dépense plus importante que de construire des amphithéâtres pour essayer d'accueillir tous les étudiants, y compris ceux dont l'horizon se limite, malheureusement, à l'expérience d'une seule première année ?
Je ne le crois pas et, si toutefois cette proposition peut choquer, elle constituerait certainement une bonne méthode de remise à niveau, puisque ce sujet est abordé dans les nouvelles propositions du gouvernement.

jeudi 2 novembre 2017

DEMOCRATIE, EN MARCHE...ARRIERE

Lors de la campagne électorale pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron nous proposait la démocratie participative et la contribution citoyenne pour enfin mettre fin à cette politique des blocs sectaires qui s'opposaient depuis plus de trente ans.
Or, que voit-on ? Les députés LREM ont signé dès leur élection   un engagement à soutenir les propositions du gouvernement, on apprend maintenant par l'hebdomadaire Valeurs Actuelles que dans la nouvelle assemblée le sectarisme règne en maitre et les députés LREM ont l'interdiction de cosigner des projets de loi avec des parlementaires d'autres mouvements.
D'autre par pour l'élection du responsable de LREM, un seul candidat, désigné par le Président de la République, se présente, il ne sera ni président du parti, ni secrétaire général ou national mais simplement Délégué National, ce qui en dit long sur son autonomie vis à vis du pouvoir en place.
On peut difficilement être plus sectaire et moins ouvert aux propositions d'autrui.
Notre Président jupitérien ne reconnait que sa parole, ses idées et ses propositions quitte après des essais malheureux revenir en partie sur ses décisions. On se trouve donc en présence "du pouvoir le plus centralisé, le plus technocratique et le plus jacobin qu'il soit" comme a pu le dire le philosophe François-Xavier Bellamy dans un entretien rapporté par Valeurs Actuelles.

mercredi 1 novembre 2017

PLOERMEL, DEMI MESURE RIDICULE

Bien souvent, à force de prendre des mesures voulant épargner deux parties qui s'opposent on arrive à prendre des décisions ridicules.
C'est ce qui arrive à Ploërmel où une statue du pape Jean-Paul II, de 7,5 m. de haut est installée sur une place du village.
Au nom de la laïcité la Fédération Morbihannaise de la Libre Pensée a demandé que cette statue soit retirée de l'espace public.
Le Conseil d'Etat s'est prononcé, il n'a pas donné suite à cette demande, mais a demandé que la croix surmontant la statue soit supprimée.
Il me semble que l'on puisse difficilement prendre une décision plus ridicule dans le seul but d'essayer de faire en partie plaisir au maire de Ploërmel et à la Fédération Morbihannaise de la Libre Pensée, car en effet, qui ignore que la statue de Jean-Paul II a une connotation religieuse, puisque chacun sait qu'il fut pape et donc souverain pontife de l'Eglise Catholique.
Le Conseil d'Etat pouvait, suivant son appréciation, soit débouter le plaignant, soit demander de retirer l'ensemble du monument de l'espace public, mais il est difficile de concevoir qu'au nom de la laïcité on enlève une croix et on garde la statue de celui qui a eu la charge d'être sur terre le représentant d'un dieu.