jeudi 31 mars 2022

 SEMEUR DE HAINE

Un degré de plus est franchi dans la violence verbale au cours de cette campagne électorale pour le scrutin présidentiel.

Lors du meeting d'Éric Zemmour au Trocadéro des clameurs se sont élevées pour crier "Macron assassin". Jamais une telle violence verbale ne s'était exprimée depuis bientôt un siècle. Même lors des manifestations de Gilets Jaunes, où des excités présentaient l'effigie de la tête de notre Président au bout d'une perche, n'ont atteint une telle violence, sans compter que cette violence ne s'exprimait pas pendant une réunion organisée par un candidat à la présidence de la République qui n'a même pas imposé le silence à ces odieux personnages.

Éric Zemmour, ce personnage violent distillant la haine, ne condamnant pas ces exactions est indigne de solliciter quelque mandat électoral que ce soit, même le plus modeste. La démocratie a malheureusement la faiblesse de permettre à de tels individus de s'exprimer, c'est là sa grandeur, mais c'est aussi son risque. Il faut l'assumer.

Il ne reste plus qu'à espérer que cela laisse des traces dans son électorat potentiel, qui n'est certainement pas constitué que d'individus aussi peu fréquentables que ceux qui se sont si honteusement distingués au Trocadéro, pour que ses résultats le disqualifient à jamais et qu'il ne puisse espérer obtenir un jour la possibilité d'intervenir dans la politique de notre pays.

En arabe, "zemmour" signifie "olivier". Olivier, symbole de paix dans le bec de la colombe, jamais patronyme n'a été aussi mal porté. 

DIFFÉRENTES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PANDÉMIE

Tous ceux qui s'intéressent peu ou prou à l'actualité savent que la lutte contre la pandémie de Covid-19 a pris plusieurs formes  comme l'isolement total du pays, notamment pour les pays insulaires, ou succession de dispositifs contraignants, comme confinement plus ou moins total, couvre feu, limitation de déplacements, ou encore la stratégie dite du zéro covid qui a consisté à confiner sévèrement des populations importantes, sous contraintes de risques d'amandes conséquentes et parfois même d'emprisonnement.   

Globalement les démocraties ont appliqué des mesures privant la population de certaines libertés mais en en  préservant l'essentiel alors que les pays sous régime autocratique, voire dictatoriaux, ont imposé des contraintes particulièrement sévères associées à de fortes sanctions en cas de non respect des énormes contraintes imposées. 

Mais ce que l'on sait moins c'est que la stratégie de vaccination a revêtue des formes variées, voire totalement opposées. Ainsi, dans les démocraties la priorité a été donnée aux personnes les plus vulnérables et aux personnes âgées alors qu'en Chine, exemple de régime dictatorial, ce sont les jeunes qui ont été prioritaires.

Dans le premier cas les pouvoirs publics visaient à protéger les personnes, dans le second cas l'économie. Exemple s'il en est du non respect de la personne humaine et des droits qui doivent être les siens.

Je suggère à certains antivax et antipass qui ont critiqué les démocraties d'avoir pris des mesures autoritaires, en les qualifiant parfois de régimes autocratiques, voire dictatoriaux  de se demander l'attitude qu'ils auraient pu prendre s'ils avaient vécus dans ces pays  où de réelles mesures les privant de liberté ont été prises.

mercredi 30 mars 2022

 POUR LA REDEVANCE AUDIOVISUELLE

Emmanuel Macron envisage de supprimer la redevance audiovisuelle ce qui mettrait les chaînes publiques de télévision encore plus entre les mains des entreprises privées par le biais de la diffusion de spots publicitaires, qui seraient de ce fait ses seules sources de revenu.

L'exemple actuel de TF1, qui ne consacrera qu'une faible partie de la soirée aux résultats de l'élection présidentielle, montre que sous la pression de la publicité et de l'audimat, l'accessoire prend le pas sur l'essentiel. 

Chaque fois qu'une baisse d'impôt est envisagée il faut se poser la question de savoir si cette baisse est due à l'amélioration du fonctionnement des services publics ou de toutes les missions que l'état doit prendre en charge, ou si ce ne sont que des transferts de charges vers le privé, ce qui paraît être alors un cadeau pour le contribuable.

Dans le premier cas c'est une bonne nouvelle et il faut aller dans ce sens, dans le second cas, c'est une démission de l'État devant les tâches qui lui reviennent et qu'il doit accomplir.

Actuellement il faut reconnaître que ce sont les personnes les plus âgées qui s'informent et se distraient par le biais de la télévision alors que les jeunes préfèrent consulter ordinateurs, tablettes et smartphones. Dans ces conditions, il faudrait peut être appliquer cette taxe sur l'audiovisuel à tout moyen d'information autre que la presse écrite, en n'appliquant cette taxe qu'une fois par foyer, quel que soit le terminal dont il dispose.

L'information a un coût, son indépendance aussi.

lundi 28 mars 2022

 HOROSCOPE RÉPUBLICAIN

Valérie Pécresse se dit pleinement française en prenant pour symbole le fait d'être née un 14 juillet.

Cette déclaration me donne envie de parler de ma date de naissance, car je comprends pourquoi je me sens profondément républicain de gauche.

Je suis né le 22 septembre 1936:

- 1936, année du Front Populaire

- 22 septembre, premier jour de l'année du calendrier républicain ( 22 septembre ou 1° vendémiaire 1792)

Cela me va bien et doit expliquer la raison pour laquelle je n'apporterai pas mon suffrage à Valérie Pécresse.

C'était écrit, comme aurait pu le dire Raymond Devos

 À CHACUN SES HÉROS

La mort d'un homme est toujours un triste événement. Lorsqu'il s'agit d'un assassinat, c'est un drame quelle qu'en soit la victime, aussi bien le Préfet Claude Érignac qu'Yvan Colonna.

Mais, mettre les drapeaux en berne dans certaines villes Corse, à la suite du décès d'Yvan Colonna, assassin du Préfet Claude Érignac, est particulièrement choquant et les maires qui ont procédé à de tels actes devraient être sanctionnés. La  famille d'Yvan Colonna est restée beaucoup plus digne en refusant de faire toute déclaration.

La Corse est une région française, elle ne peut se permettre d'honorer ceux qui éliminent les représentants de l'État. En France, et donc en Corse, s'il y a un homme qui devrait être honoré , c'est le Préfet Claude Érignac pour avoir accepté, au péril de sa vie, une tâche particulièrement difficile et risquée, et non son assassin.

Si un jour les indépendantistes arrivent à leur fin, c'est à dire à l'indépendance de la Corse, ils seront alors libres de faire entrer dans leur Panthéon Yvan Colonna au coté de Pascal Paoli.

Ce n'est actuellement pas le cas  

dimanche 27 mars 2022

L'INCROYABLE GUERRE D'UKRAINE

Pourquoi incroyable ? Parce que celui qui l'a déclarée et qui est en train de la perdre arrivera à ses fins. Du jamais vu !

Vladimir Poutine a voulu envahir l'Ukraine pour plusieurs raisons: inféoder ce pays à la Russie, conserver la Crimée. éventuellement récupérer le Donbass ou à tous le moins le rendre indépendant, éloigner à tout jamais les forces de l'OTAN et empêcher l'Ukraine de rejoindre l'Union Européenne, avec en toile de fond éviter la propagation des idéaux démocratiques qu'il exècre. Pour lui une affaire de quelques jours.

Il y a maintenant un mois que cela dure. L'Ukraine résiste malgré toutes les exactions qu'elle subit: destruction massive des villes, victimes civiles, sévices sur la population, privation des biens nécessaires à la vie. Les forces russes sont à l'arrêt, quand elles ne reculent pas, malgré l'utilisation par les russes d'armes interdites par les conventions internationales.

La folie et la mégalomanie de Vladimir Poutine fait trembler le monde. Les tentatives de négociation restent vaines. Ces négociations n'auront lieu que quand Vladimir Poutine le décidera et toujours sous la menace du déclenchement d'une guerre nucléaire mondiale. Il conservera la Crimée, l'Ukraine s'engagera à ne pas rejoindre l'OTAN, le Donbass sera au moins indépendant, l'Ukraine pensera ses plaies car les sanctions économiques occidentales n'auront eu aucun effet sur Vladimir Poutine, elles ne concernent que son peuple dont les privations ne le gênent pas.

Peu importe pour lui que "la grande Russie" dont il rêve  se fasse sans et même contre son peuple.

samedi 26 mars 2022

 LE SOUTIEN DES ANCIENS PRÉSIDENTS

Voila des soutiens dont les candidates, des deux principaux partis de gouvernement des six dernières décennies à l'élection présidentielle, se seraient bien passées.

Dès que Valérie Pécresse a été désignée candidates des LR par son parti, Nicolas Sarkozy a reconnu sa compétence. Rien de plus. Aucun avis sur sa capacité à diriger le pays. Depuis ce début de campagne, silence complet à tel point si l'on ne sait si Nicolas Sarkozy fera connaître son choix et l'on se demande même s'il ne se prononcera pas en faveur d'Emmanuel Macron.

Actuellement François Hollande apporte son soutien à Anne Hidalgo, très mal en point dans les sondages, en expliquant qu'il est socialiste, qu'il a toujours voté socialiste et qu'il soutiendra Anne Hidalgo. Préambule à toute déclaration on ne peut moins flatteur.

Ainsi, ces soutiens d'anciens Présidents, incapables d'être reconduits dans leur fonction, s'apparentent à un baiser de judas, peut-être même teinté d'un peu de misogynie.

vendredi 25 mars 2022

LE PROCHAIN PRÉSIDENT SERA-T-IL LÉGITIME ?

Gérard Larcher, Président du Sénat, pense que si Emmanuel Macron était réélu Président de la République sans faire campagne, la question de sa légitimité se poserait. 

Sans se prononcer sur le bien fondé de cette observation, il est assez choquant de voir le second personnage de l'État mettre en doute la légitimité du Président de la République qui serait élu au suffrage universel. Il y a comme un air de Donald Trump dans cette remise en cause du résultat d'une telle élection nationale. Vouloir porter secours à la candidate de son parti, assez mal en point, n'excuse pas tout.

On peut certes regretter le manque de confrontation d'idées, mais ce n'est pas nouveau car aucun Président sortant de la V° république n'a été confronté aux autres candidats avant le premier tour de l'élection. Le scrutin de 2017 a été exceptionnel par le fait que le Président sortant ne se représentait pas. Il en serait de même en 2027 si Emmanuel Macron était réélu car il ne pourrait solliciter un troisième mandat.

La campagne électorale a bien lieu, les projets de société, à part ceux de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, ressemblent plus à des programmes de Gouvernement qu'à des ambitions de réforme pour notre République. Il est normal de regretter le manque de confrontation et de souhaiter des débats de haut niveau, mais encore faut-il que ces débats ne se résument pas à des échanges d'invectives.

Dans les circonstances actuelles, avec la guerre à notre porte, nous devrons nous contenter de l'examen des programmes des candidats...pour ceux qui en ont un.

jeudi 24 mars 2022

 LE "EN MÊME TEMPS" DE VALÉRIE PÉCRESSE

En voulant sans doute imiter Emmanuel Macron qui en 2017 a constitué un gouvernement en appelant "en même temps" des personnalités de droite et de gauche, Valérie Pécresse a cité quelques noms de personnes qu'elle souhaitait honorer de leur présence dans son éventuel gouvernement.

En choisissant le Général Pierre De Villiers, le sportif Teddy Riner et l'écrivaine Leila Slimani elle a voulu non seulement constituer un panachage d'idéologie  mais aussi d'origine géographique: un "chouan", un antillais et une maghrébine d'origine.

Mais, tout n'est pas si simple, tous ont signifié qu'ils refusaient la proposition.

Ainsi, Valérie Pécresse en chute dans les sondages, faisant feu de tout bois a ajouté à son manque de charisme une bonne dose de maladresse et d'imprudence.

mercredi 23 mars 2022

 LE R.S.A.  À LA "SAUCE MACRON"

Emmanuel Macron veut obliger les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) à accomplir un travail d'intérêt général en compensation des aides qu'ils reçoivent.

À priori il n'y a rien de choquant à ce qu'un bénéficiaire d'une aide sociale rende en compensation quelques services à la collectivité dans la mesure où il est en état de travailler.

Mais où le bat blesse c'est lorsque Emmanuel Macron voudrait faire travailler ces personnes 15 à 20 heures par semaine, ce qui correspondrait à un salaire horaire bien inférieur au SMIC. Ce qui pourrait se concevoir devient proprement scandaleux.

Si le versement du RSA est soumis à l'obligation d'une quelconque activité, sous forme de solidarité réciproque entre le bénéficiaire et la société, il faut que la rémunération horaire soit au moins égale au SMIC  et, dans ce cas là, donne lieu à l'attribution de points servant à abonder la pension de retraite

mardi 22 mars 2022

 ALLIANCE UN PEU TARDIVE À GAUCHE

Europe Écologie Les Verts, le Parti Socialiste et le Parti Communiste Français envisageraient une alliance en vue des prochaines élections législatives.

Que ne l'ont-ils fait pour l'élection présidentielle !

Cette attitude est inquiétante, elle donne l'impression que la gauche est capable de s'unir comme force d'opposition mais qu'elle refuse de le faire pour prendre le pouvoir.

Pourtant, si l'on regarde les sondages, où l'accès au second tour de l'élection présidentielle pourrait se situer autour de 15 % des suffrages, le cumul des voix qui se porteront sur Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Fabien Roussel pourrait n'être pas très loin de ce seuil, car il arrive parfois que l'union crée une certaine dynamique. Restons toutefois conscient que le candidat représentant cette alliance ne serait pas, pour le moment, le mieux placé.

Si ce premier pas, un tantinet ridicule, pouvait être les prémices d'une alliance qui pourrait se concrétiser au cours des cinq prochaines années, une lueur d'espoir brillerait peut-être dans l'esprit des électeurs de gauche, mais beaucoup reste à faire

lundi 21 mars 2022

 UNE  COURAGEUSE JOURNALISTE RUSSE

Marina Ovsiannikova a osé s'élever publiquement contre la guerre en Ukraine, en faisant irruption à l'antenne pendant les informations, dans son pays où la dissidence est si sauvagement punie. Elle a été arrêtée puis relâchée, sanctionnée par une amende, mais il y a peu de chance que les poursuites et les sanctions à son encontre soient terminées.

Emmanuel Macron souhaite l'accueillir en lui permettant de se réfugier dans l'ambassade ou dans un consulat de France. Noble idée. Mais le problème qui se pose est qu'Emmanuel Macron veut en demander la possibilité à Vladimir Poutine.

Face à un tel individu, porter secours à une opposante doit se faire avec beaucoup de discrétion en demandant, par exemple, aux services secrets français d'exfiltrer cette journaliste, sans se flatter de l'avoir fait, et en ne dévoilant pas son lieu d'hébergement.

Emmanuel Macron va de toute façon se trouver dans une situation délicate. Soit Vladimir Poutine lui oppose un refus et ce sera un échec, soit il obtient un accord et cette malheureuse journaliste deviendra un objet de chantage.

Les discutions et la diplomatie avec Vladimir Poutine n'ont rien à voir avec des accords entre gens honnêtes et de bonne compagnie. 

dimanche 20 mars 2022

 STATUT DE LA CORSE

Je suis terriblement choqué par le fait que Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur, se déplace en Corse pour discuter d'un statut spécifique de celle-ci, jusqu'à envisager une forme d'autonomie, parce que ce déplacement n'est du qu'aux manifestations d'indépendantistes soutenant Yvan Colonna condamné pour l'assassinat du préfet Érignac, représentant de l'État.

Ce serait bien naïf de croire que ces manifestations, particulièrement violentes, ne visent qu'à exiger le transfèrement du condamné de la prison d'Arles à celle de Borgho.

Gérald Darmanin a parlé d'un statut pouvant s'inspirer de celui de la Nouvelle Calédonie alors que les deux îles n'ont rien de commun, ni leur passé, ni l'origine de leur population, ni la situation géographique par rapport à la métropole, ni l'intérêt stratégique pour la France.

Si une partie des corses revendique l'indépendance de leur île et que l'on veut prendre en compte leur demande, la seule voie possible est le référendum, à la suite duquel la Corse restera une région française ou deviendra pays indépendant.

S'il s'avérait que la majorité des corses souhaite l'indépendance, il appartiendra alors à son gouvernement de montrer qu'un pays peut vivre du tourisme et de l'exportation de charcuterie, de fromage et de châtaignes.

Pari osé.

samedi 19 mars 2022

 RETRAITE À 65 ANS: UN PREMIER INDICE

En 2017 Emmanuel Macron avait promis la retraite par point et la fin des régimes spéciaux. Il n'a pu mener son projet à son terme pour deux raisons: les luttes syndicales ont ralenti le processus de transformation des conditions actuelles et la pandémie de covid-19 est venue interrompre le déroulement de la réforme, mais cette proposition reste toujours au programme  de 2022.

Vient s'y ajouter maintenant la proposition de repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans, ce qui était l'un des sujets de désaccord entre Emmanuel Macron et son Premier Ministre Édouard Philippe. Mais actuellement sous la pression de la chute du chômage et pour ne pas laisser le champ libre à Valérie Pécresse, Emmanuel Macron a fait sienne cette proposition.

Avec son habilité habituelle il a commencé à associer cette volonté d'augmenter la durée d'une carrière  à une volonté d'en rendre la fin moins pénible en prévoyant une adaptation des dernières années par le biais d'une reconversion.

De ce fait les syndicats vont avoir une partie difficile à jouer s'il est  prévu que la fin de carrière devienne moins pénible et si la diminution du chômage ne permet plus d'opposer le chômage des jeunes à l'emploi des travailleurs les plus âgés.

Sous la pression de l'accroissement de l'espérance de vie, il faut craindre qu'il ne reste plus aux syndicats, pour améliorer la condition des travailleurs, que de se battre pour la diminution de la durée hebdomadaire du temps de travail,  l'accroissement des rémunérations et le temps partiel en fin de carrière sans perte de salaire.

C'est peut-être à cette fin qu'il faudra exiger des entreprises, qui engrangent d'énormes bénéfices et favorisent particulièrement leurs actionnaires, qu'elles participent à l'amélioration des conditions de vie de ceux qui leur permettent d'exister et de fructifier.


vendredi 18 mars 2022

 BAS LES MASQUES, JUSQU'À QUAND ?

À partir du lundi 14 mars le port du masque n'est plus obligatoire dans la plupart des endroits clos. Ainsi nous n'arriverons pas aux deux ans pleins de contraintes puisque le premier confinement remonte au 17 mars 2020.

Mais faut-il crier victoire contre le covid-19 ? Certainement pas,  car actuellement le taux d'incidence remonte, à tel point qu'il est conseillé aux personnes âgées de plus de 80 ans de recevoir une quatrième injection de vaccin.

Si l'euphorie toutefois se confirme, dans moins d'un mois nous nous rendrons aux urnes à visage découvert. Faut il voir un rapport entre l'allègement des contraintes sanitaires et la proximité de l'élection présidentielle ?

jeudi 17 mars 2022

 PRÉSIDENTIELLE: DÉBUT DES CONFRONTATIONS

Ce lundi 14 mars 2022, TF1 diffusait une émission intitulée "Face à la guerre" où les huit principaux candidats à l'élection présidentielle, Président sortant compris, étaient invités.

Ce n'était pas un débat, chaque candidat était dans son couloir et les départs étaient différés, un peu comme une épreuve contre la montre. Aucun affrontement n'étant prévu, il n'y avait pas grand chose à apprendre.

Marine  Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont passé un certain temps a essayer de de faire oublier la sympathie qu'ils avaient manifesté pour Vladimir Poutine. Les deux premiers ont présenté un programme structuré mais n'ont certainement pas pu faire oublier leur passé aux téléspectateurs, en raison de ses débuts en politique pour l'une et de ses anciennes fréquentations pour l'autre. Quant à Éric Zemmour, une seule ligne politique, les économies faites en interdisant l'immigration permettront de régler tous les problèmes.

Anne Hidalgo et Fabien Roussel étaient invités, malgré leur faible score dans les sondages, en raison de la représentativité de leurs partis, le P.S et le P.C.F., dans les scrutins régionaux, départementaux et municipaux. Malgré un programme bien construit pour Anne Hidalgo et un coté particulièrement sympathique et une volonté de proposer un avenir heureux pour Fabien Roussel, ce que représente le passé de leurs partis, récent pour Anne Hidalgo et plus ancien pour Fabien Roussel, est un réel handicap.

Valérie Pécresse s'est distinguée en étant la plus agressive envers Emmanuel Macron  alors que c'est elle qui en est intrinsèquement la plus proche. On trouve là  certainement une explication à son attitude.

Yannick Jadot a été celui qui a défendu avec le plus de conviction les valeurs les plus importantes que sont la démocratie et les droits de l'homme en se montrant le plus agressif et le plus déterminé pour mettre fin aux exactions de Vladimir Poutine. Il présente un programme assez réaliste pour un écologiste, mis à part le fait qu'il mise tout, et tout de suite, sur les énergies renouvelables. Un reste d'utopie.

Emmanuel Macron n'a cherché à rien proposer d'autre que la continuité de sa politique, car il sait que la situation actuelle lui est favorable se souvenant de l'adage qui veut qu'en général on ne change pas de chef en période de conflit.

mercredi 16 mars 2022

 RETRAITES: NOUVELLE ARME POUR EMMANUEL MACRON

Emmanuel Macron sait qu'il n'a rien à craindre d'une gauche désunie. Il sait qu'au second tour de l'élection présidentielle, surtout dans les conditions actuelles, s'il affronte un des candidats populistes, anciennement "poutinophiles", sa réélection sera quasi assurée. Il lui faut donc éviter d'affronter Valérie Pécresse au second tour même si, pour le moment, cette situation n'est pas la plus probable.

Alors quoi de mieux que de proposer de repousser l'âge de départ en retraite à 65 ans pour séduire les électeurs de droite et suivre les conseils de son nouveau soutien Éric Woerth?

Dans ces conditions, Emmanuel Macron a tout à gagner:

- éloigner le risque d'affronter Valérie Pécresse,

- repousser l'âge de départ à la retraite fera partie de son programme, ce qui lui permettra de proposer légitimement cette réforme.

Ainsi, en deux mandats, et aussi aidé par les événements qui ont interrompu les réformes en cours, il aura pu en 2017 s'engager à réformer les retraites en s'attaquant au principe même de leur fonctionnement et en 2022 prévoir d'allonger la durée du travail.

Bravo l'artiste ! 


mardi 15 mars 2022

 PRÉSIDENCE DE L'UNION EUROPÉENNE

J'avais écrit, sous ce même titre, un article en octobre 2021 dans lequel je trouvais anormal que la présidence le l'Union Européenne puisse être assurée par un pays dont le Chef de l'État risquait de changer au cours de la période dont le pays est en charge de la présidence.

Cette remarque prend tout son sens actuellement.

Supposons qu'Emmanuel Macron ne soit pas réélu Président de la République et que ce soit l'un des trois candidats qui le suivent dans les sondages qui le soit. Tous ont eu des relations assez douteuses avec Vladimir Poutine ou tout au moins ont apprécié sa gouvernance. Si l'un d'eux était élu Président de la République le 24 avril, l'Europe aurait alors à sa tête un pays dirigé par un "poutinophile" au moment où il doit être l'élément moteur pour la prise et l'application de sanctions à l'encontre de la Russie de Vladimir Poutine.

Situation ubuesque. 

lundi 14 mars 2022

 PROTECTIONS SCANDALEUSES

Les Chefs d'États bénéficient d'une immunité juridique, si bien qu'en cas de suspicion de délit ce sont leurs collaborateurs, qui ont agi sous leurs ordres, qui sont poursuivis.

Des pays peuvent être sanctionnés pour des actions illicites par le Conseil de  Sécurité des Nations Unies. Ce Conseil de Sécurité comprend cinq membres: les États-Unis, le Royaume Uni, la France, la Russie et la Chine qui disposent chacun d'un droit de veto. Autant dire que si  l'un de ces pays est traduit devant ce Conseil de Sécurité, il ne risque rien puisqu'il peut s'opposer à toute sanction.

Sur ces cinq pays composant ce Conseil de Sécurité, deux sont des dictatures, la Chine et la Russie. On connait les moyens dont disposent les dictateurs pour se maintenir au pouvoir, le plus longtemps possible, après les avoir mis en place en modifiant la Constitution de leur pays. Ils courent d'autre part peu de risques d'être renversés par leurs populations car leur pouvoir est protégé par des forces de police et des milices conséquentes entièrement soumises.

Ainsi au regard de ses remarques, examinons le cas actuel de la Russie de Vladimir Poutine.

En quinze jours, Vladimir Poutine s'est trouvé coupable d'agresser gratuitement un pays indépendant, puis d'actes de sauvagerie et enfin de barbarie en bombardant une maternité.

Il est donc coupable de crimes de guerre et, en cherchant à exterminer les ukrainiens non russophiles, de crime contre l'humanité.

Il ne peut être jugé actuellement en raison de son statut de Chef d'État, il ne sera pas sanctionné par les Nations Unies car il s'y opposera par son veto, il a pris des dispositions pour conserver le pouvoir jusqu'en 2036.

Si, dans l'hypothèse la plus favorables, des procédures peuvent être lancées contre lui en 2036, il aura 84 ans, le temps des enquêtes et des procédures souvent interminables  font que s'il est jugé, il sera largement nonagénaire. Le monde entier s'apitoiera et se sentira coupable de vouloir condamner un vieillard peut-être devenu sénile tant les signes qu'il donne actuellement sont inquiétants.

Pour stopper l'action de ce triste individu, existe-t-il une autre solution que l'intervention militaire de l'OTAN? Il est à craindre que la réponse soit négative.


samedi 12 mars 2022

L'UNION EUROPÉENNE MANQUE DE DISCRÉTION

Il est bien connu que lors d'un affrontement celui qui choisit le terrain et qui cache ses intentions a un avantage certain. 

Dans le conflit ukrainien qui oppose Vladimir Poutine aux démocraties occidentales, Vladimir Poutine, l'agresseur, a par définition eu le choix du terrain. Le monde entier sait qu'il est un personnage secret, complexe et, on l'a vu, machiavélique, violent et sans scrupules. Face à lui il aurait été souhaitable que l'Union Européenne fasse preuve d'un minimum de discrétion sur les disposition qu'elle allait prendre en réaction à cette agression de l'Ukraine.

Dans cette affaire, l'Union Européenne doit, pour agir, avoir l'accord des vingt sept membres qui la composent, ce qui complique les choix stratégiques mais, autant il est compréhensible que la prise de décisions importantes nécessite un certain délai, autant il est choquant que l'on connaisse, et surtout que l'adversaire soit au courant, des difficultés rencontrées pour chaque action envisagée.

Les agressions de Vladimir Poutine sont souvent difficilement prévisibles alors que les dispositions prises par l'Union Européenne sont annoncées largement avant qu'elles ne soient acceptées par les vingt sept pays qui la composent, ce qui laisse à Vladimir Poutine le temps de peaufiner ses réactions.

Le comble vient d'arriver au sujet du gaz russe. L'Europe envisage d'imposer un embargo, mais l'Allemagne très dépendante de cette source d'énergie s'y oppose. En réaction Vladimir Poutine envisage d'arrêter la fourniture de gaz à l'Allemagne. Une nouvelle version de "l'arroseur arrosé"

La situation de l'Union Européenne devient alors grotesque et ridicule.

 L'EUROPE FACE À SES RESPONSABILITÉS

L'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie demandent à entrer dans l'Union Européenne qui sera obligée de ce fait d'instruire ces demandes.

Finis les bons sentiments, face à la Russie de Vladimir Poutine, il faut agir.

Bien évidemment les exigences de l'Union Européenne pour accéder à ces demandes ne sont certainement pas remplies, mais il faut prévoir une adaptation progressive pour accueillir ces pays et faire de l'Europe Unie une entité  puissante aussi bien économiquement que militairement. allant jusqu'à la frontière russe,

Il est nécessaire que cette Europe soit autonome et n'ait plus besoin de la protection de l'OTAN, que les traités de défense ne soient signés qu'entre européens et que nous soyons enfin débarrassés de toutes ces suspicions qui font de nous des alliés objectifs de l'expansionnisme des États -Unis. 

Il est évident que les écarts entre les pays les plus pauvres et les pays les plus riches de cette Europe sont énormes. Ne pourrait on pas dissocier l'Europe de la défense de l'Europe économique en concevant, pour ce dernier point, une Europe à deux vitesses qui chercherait petit à petit à combler le fossé économique qui existe entre les différents pays tout en construisant une puissance militaire à la disposition de tous les pays qui seraient alors protégés par une Organisation de Traité de Défense Européen ? Ceci éviterait toute ambigüité sur le positionnement de l'Europe sur le plan international et conforterait son indépendance et sa puissance.

Il faut le vouloir et y mettre le prix.


vendredi 11 mars 2022

 PRIMAIRE POPULAIRE: LA MASCARADE CONTINUE

Voila l'exemple d'une bonne idée particulièrement mal conduite.

- Bonne idée, car faire désigner le représentant d'un courant de pensée, en l'occurrence la gauche, par une consultation électorale est indiscutablement démocratique. 

- Idée mal conduite, car vouloir désigner un représentant unique lorsque certains se sont déjà inscrits pour participer à l'élection pour laquelle on doit choisir un candidat, est tout à fait anachronique. De plus, laisser de coté de vrais candidats de gauche comme Fabien Roussel et imposer leur candidature à ceux qui ne veulent pas participer à la consultation est parfaitement ridicule.

Mais, où la mascarade devient scandaleuse, c'est lorsque le vainqueur de la consultation ne pouvant se présenter à l'élection pour laquelle il a été désigné on va chercher celui qui a occupé la troisième place pour le suppléer au lieu d'offrir cette possibilité à celui qui a fini second.

C'est ce qui vient de se passer. Christiane Taubira vainqueur de la primaire populaire ne pouvant se présenter, les organisateurs de cette primaire populaire, demandent à ceux qui y ont participé de reporter leurs voix sur Jean-Luc Mélenchon arrivé en troisième position derrière Yannick Jadot.

Ces organisateurs qui voudraient faire croire à une démarche démocratique ont finalement, sous la pression des événements, pris une décision on ne peut plus antidémocratique.

On a ainsi la confirmation que l'affaire était cousue de fil blanc pour faire désigner, par un ensemble d'électeurs, une personne déjà préalablement choisie.

Pas très beau pour ceux qui prétendaient vouloir rassembler les forces de gauche !


jeudi 10 mars 2022

 LE SUSPENS DES PARRAINAGES

Comme à chaque élection présidentielle, l'obtention des parrainages a laissé s'installer un suspens, et en fin de compte, tous les principaux candidats ont obtenu ce viatique.  

Cette fois la situation était plus critique car les parrains n'étaient pas anonymes. Au nom du respect de la démocratie, de nombreuses voix se sont élevées, mais n'y aurait-il pas quelquefois quelques arrières pensées ?

Les candidats surs d'obtenir les parrainages ont tout intérêt à ce que les candidatures se multiplient dans leur opposition, et de ce fait sont tout prêts à aider tous leurs adversaires.

Ainsi François Bayrou, dans un magnifique élan de solidarité a voulu créer une "banque des parrainages" pour aider tous les candidats. Mais,  imaginons par exemple que pour les deux principaux opposants d'extrême droite l'un d'eux ne puisse se présenter, l'autre récupérant une bonne partie de ses voix deviendrait alors beaucoup plus dangereux. Il fallait donc mieux les aider  car le risque d'être battu devenait beaucoup moins important, voire même nul, qu'en cas de candidature unique.

De ce fait, tout le monde est content. Les adversaires d'Emmanuel Macron peuvent l'affronter et les voix qu'ils récupèrent étant partagées et le Président sortant est certain d'être qualifié pour le second tour.

mardi 8 mars 2022

 LE PRÉSIDENT S'ENVOLE DANS LES SONDAGES

Le dernier sondage IFOP donne plus de 30 % d'intentions de vote, au premier tour de l'élection présidentielle, à Emmanuel Macron, loin devant Marine Le Pen créditée de moins de 15 %. De ce fait le Président sortant fait mieux que les deux candidats d'extrême droite réunis, autant dire que le premier tour du scrutin consistera à désigner celui ou celle qui l'affrontera au second tour.

Cela ne veut pas dire qu'il sortira vainqueur du dernier combat. mais la présomption de sa réélection est fort probable.

Les événements actuels en Ukraine font que les français craignent d'installer un ou une novice à l'Élysée. Les crises quand elles sont bien gérées et avec courage sont favorables aux Présidents et estompent en partie les insatisfactions que leur politique a pu antérieurement susciter.

Certainement que, si les élections présidentielles de 1012 et 2017avaient eu lieu immédiatement après la crise financière de 2008 pour l'une, et les attentats de 2015 pour l'autre, les résultats des scrutins auraient pu être sensiblement différents.

 LA GUERRE NUCLÉAIRE "SOFT"

Il n'a aucune limite, il ose tout Vladimir Poutine ce dictateur démoniaque. Dans sa volonté d'asservir l'Ukraine il avait menacé, à demi mots, d'employer l'arme nucléaire, semant ainsi la peur dans le monde.

Pour ne pas être le premier à propulser ses ogives nucléaires, il a trouvé la solution des pleutres, il a préféré bombarder une centrale nucléaire, montrant ainsi qu'il était capable de répandre la radioactivité en respectant le fait de n'avoir pas déclenché sa batterie d'armes nucléaires.

Mais qui arrêtera ce fou ? jusqu'où faudra-t-il qu'il aille pour que les démocraties réagissent ? Sur qui pouvons nous compter ?

Il y a peut-être une lueur d'espoir mais qui ne viendrait pas de l'occident simplement capable de prendre des sanctions économiques.

Il semble que les outrances de Vladimir Poutine commencent à inquiéter et agacer son allié Xi Jin Ping, qui ne voudrait pas partager avec lui la lamentable image qu'il véhicule. Sans le soutien de la Chine, Vladimir Poutine se trouverait alors complètement isolé et démuni.

La situation est rocambolesque. Les démocraties sont obligées d'attendre que les autocrates constatent leurs désaccords  pour retrouver la paix et la tranquillité qu'elles souhaitent.

Souhaitons que les moments tragiques que nous vivons actuellement signent la fin de notre naïveté.

lundi 7 mars 2022

 L'AVENIR DE L'UKRAINE

Puisque les pays occidentaux et l'OTAN ne parlent que de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et refusent d'intervenir directement pour ne pas être suspectés de la volonté de déclarer une guerre, les négociations ne pourront intervenir que lorsque Vladimir Poutine sera arrivé à ses fins: occuper tout le pays ou, à tout le moins, les plus grandes villes et les rivages de la Mer Noire et de la Mer d'Azov.

Il ne restera plus à Vladimir Poutine qu'à installer un gouvernement fantoche à sa botte et l'Ukraine sera un "satellite" de la Russie au même titre que la Biélorussie.

Pour retrouver son indépendance, il ne restera plus à l'Ukraine qu'à organiser la guérilla, ce qui lui prendra des années comme ce fut le cas pour le Viet Nam et l'Afghanistan. Mais pour que cette guérilla dure le moins longtemps possible il ne faudrait surtout pas que les sanctions économiques contre la Russie soient levées ou assouplies. Faut-il y croire ?

Il est assez incompréhensible que l'OTAN refuse d'aider l'Ukraine, comme si, pour un pays en guerre, il était interdit d'avoir des alliés. Que serions nous devenus en 1940, si nos alliés au lieu d'intervenir progressivement et de plus en plus massivement, ne nous avaient fourni que des armes ?

La réalité est qu'à cette époque l'Europe était encore l'épicentre du monde, elle ne l'est plus. Elle n'intéresse plus les États-Unis sans qui l'OTAN ne peut agir. L'avenir de l'Europe ne dépend plus que d'elle-même, elle doit secourir l'Ukraine et intégrer au plus vite la Géorgie et la Moldavie et leur favoriser l'accès à l'OTAN, faute de quoi la Pologne et les Pays Baltes subiront le même sort que l'Ukraine.

Compter sur la révolte du peuple russe pour nous débarrasser de Vladimir Poutine n'est qu'une illusion, surtout si les sanctions économiques n'étaient pas maintenues.

dimanche 6 mars 2022

 À QUOI SERVENT TRAITÉS ET ACCORDS INTERNATIONAUX ?

C'est la question que l'on se pose lorsque l'on constate l'invasion de l'Ukraine par les forces russes.

La Russie de Vladimir Poutine ne respecte ni les accords de Minsk, ni le droit des pays indépendants. Par contre les forces de l'OTAN respectent scrupuleusement leur engagement vis à vis des pays membres de cette organisation mais s'interdisent tout aussi scrupuleusement d'intervenir dans un autre pays, fut ce à sa demande, pour le protéger d'un agresseur illégitime, considérant que ce serait un acte de guerre, comme si l'agression de l'Ukraine par la Russie n'en était pas un.

La réalité est que face à un dictateur fou, l'OTAN a peur qu'il déclenche la guerre nucléaire et c'est fort compréhensible. Ainsi la force de dissuasion devient, entre les mains de ce dictateur prêt à tout, une force d'agression.

In fine, tout les accords internationaux ne protègent que les autocrates qui ne les respectent pas.

Soyons utopistes à l'extrême. Si l'on veut faire respecter la paix dans le monde, existe-t-il un autre modèle que celui d'une force de police supra nationale financée par tous les pays et qui serait la seule à disposer de moyens militaires, à l'image des force de polices nationales qui dans chaque pays sont seules autorisées à utiliser la force pour faire respecter la loi ?  

Autant dire que la solution pour faire régner la paix dans le monde n'existe pas.

samedi 5 mars 2022

 DROIT DE VETO

Plus une association est constituée d'un nombre important de membres, plus le droit de veto, de chaque membre, peut s'avérer paralysant. Ainsi dans l'Union Européenne où 27 pays sont réunis, un seul membre, c'est à dire  1/27 des participants, peut interdire d'appliquer une décision que les vingt six autres membres souhaitent prendre. Il pourrait même arriver que ce membre, imposant ce droit de veto, ne représente que moins de 1 % de la population européenne selon l'importance démographique du pays qu'il représente. 

Mais il y a pire. L'exemple en est donné actuellement par les Nations Unies où les sanctions à l'encontre de la Russie ne peuvent être prises parce que ce pays, en tant que membre permanent, dispose d'un droit de veto. Inimaginable !

Imagine t-on un Conseil d'Administration d'une entreprise où chaque membre aurait un droit de veto et où l'un d'eux aurait commis une malversation et pourrait de ce faut s'opposer à toute sanction prise à son encontre ?

C'est ce qui arrive actuellement face à la folle dérive meurtrière de Vladimir Poutine. Incroyable!

vendredi 4 mars 2022

 L'EUROPE SORT DE SA LÉTHARGIE

L'Union Européenne a été une grande idée suite à la fin de la deuxième guerre mondiale où six pays européens se sont entendus pour éviter les conflits ravageurs qu'elle a connus durant la première moitié du vingtième siècle. C'était avant tout une garantie de paix.

La grosse erreur a été de croire que la paix entre les pays européens  la mettait à l'abri d'une guerre venant d'ailleurs. Des moments d'euphorie (les trente glorieuses) s'en sont suivis, donnant la priorité au bienêtre en oubliant l'essentiel: l'indépendance et la sécurité.

En deux ans, deux événements majeurs lui ont malheureusement permis de voir à quel point elle avait pêché par optimisme.

Le covid-19 lui a montré qu'elle dépendait de pays qui n'étaient pas toujours prêts à l'aider et qui lui faisaient payer cher son imprévision. L'agression de l'Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine lui a montré de manière saisissante qu'elle avait oublié volontairement de se doter d'une force de défense, à la hauteur de ses ambitions, pour se faire respecter dans le monde.

Dépendance, notamment industrielle, et faiblesse militaire sont les deux défauts principaux de cette Union Européenne, un peu trop idéaliste et imprudente.

La réaction vive, face à ces deux événements majeurs a montré que, face aux épreuves importantes, elle savait se mobiliser et rester soudée pour réagir. Il ne faudrait surtout pas qu'elle retombe dans ses erreurs. Il est indispensable qu'elle s'équipe militairement et se réindustrialise pour retrouver sa totale indépendance, c'est à la portée d'un ensemble de vingt sept pays.

jeudi 3 mars 2022

 UNE OPPORTUNITÉ S'OFFRE À LA GAUCHE

Le très bon article de Michel Winock, paru dans le journal Sud-Ouest du samedi 26 février 2022,explique fort justement que Marine Le Pen et Éric Zemmour se partagent les voix de l'extrême droite mais que leurs électeurs potentiels appartiennent à des populations très différentes.

Marine Le Pen ne recueille maintenant plus que les voix de la classe populaire qui a été abandonnée par la gauche, alors qu'Éric Zemmour recueille celles de la véritable extrême droite, celles de la France réactionnaire. Cette approche est confirmée par un article paru dans le dernier numéro de l'Express où, sous la signature d'Agnès Laurent, il est constaté à Lunel, ville ayant voté pour Marine Le Pen à plus de 45 % en 2017, que la candidature d'Éric Zemmour n'affaiblit en rien le Rassemblement National.

Lorsque l'élection présidentielle sera passée, le RN se retrouvera sans chef et sans horizon, car Marine Le Pen ne tentera pas une quatrième fois de conquérir l'Élysée et Jordan Bardéla, actuel Président par intérim, a montré ses limites en n'étant pas plus brillant face à Yannick Jadot lors de l'émission "Élysée 2022" sur France 2 que ne le fut Marine Le Pen face à Emmanuel Macron entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2017. Les autres cadres de ce parti migrent petit à petit vers celui d'Éric Zemmour. Celui qui aurait pu profiter de cette situation, Florian Philippot, impatient, a quitté depuis longtemps le RN en essayant de tracer son sillon en faisant la cour aux "antivax".

Il existe donc une France populaire qui va se sentir démunie pour être représentée. Il est temps pour la gauche de la prendre en charge. Pour le moment le plus habile est peut-être Fabien Roussel qui essaie le plus possible de quitter les oripeaux de l'ancien Parti Communiste. certes il peine à dépasser les 5 % d'intentions de vote à l'élection présidentielle, mais d'autres pourraient le rejoindre pour participer à une recomposition de la gauche et créer un noyau autour duquel une gauche plus ambitieuse et plus variée pourrait se reconstituer, si elle sait tirer les leçons du passé et exiger que ceux qui l'ont tant affaiblie prennent leur retraite.

Les propositions existent, il suffit de constater l'existence de micro partis comme Nouvelle donne, Place Publique ou Génération's. Il manque un vrai leader pour les fédérer et tirer la synthèse de leurs propositions.

Gardons l'espoir que celui-ci se découvre et qu'il se manifeste assez tôt, pour qu'en 2027 la gauche ne se retrouve pas encore dans la situation dans laquelle elle est actuellement.

mercredi 2 mars 2022

 L'EMBARRAS DES CHOIX

Ils avaient l'air bien embarrassé ces candidats à l'élection présidentielle lorsque Léa Salamé, ce mardi sur France 2, les a questionnés sur leur relation avec Vladimir Poutine.

Difficile de défendre celui que l'on admire ou qui vous soutient lorsqu'il décide d'agresser et d'envahir un pays autonome par la force.

Jean-Luc Mélenchon a préféré parler de son antiaméricanisme viscéral, Marine Le Pen veut donner la priorité au pouvoir d'achat des français pour justifier de ne pas sanctionner la Russie économiquement, quant à Éric Zemmour, il préfère dans un langage alambiqué, expliquer qu'on a pu se méprendre sur ses positions.

Un autre personnage politique se trouve lui aussi bien embarrassé. François Fillon notre ancien Premier Ministre est dans une position intenable en étant membre du Conseil d'Administration d'un grand groupe pétrolier russe, poste important qu'il a obtenu sur intervention de son ami Vladimir Poutine. Il n'a eu d'autre choix que de démissionner.

Il arrive ainsi dans la vie, et c'est heureux, un moment où l'on peut se trouver en position particulièrement inconfortable lorsque l'heure du choix a sonné. Les décisions sont plus douloureuses à prendre et à accepter que les intentions à afficher.

mardi 1 mars 2022

  À QUI PROFITE LE CRIME ?

C'est la question qui se pose au sujet de l'incidence du conflit en Ukraine sur l'élection présidentielle française.

En effet, bien des candidats se sont prononcés sur les relations entre la France et Vladimir Poutine alors que le Président Emmanuel Macron s'est beaucoup engagé pour essayer de trouver une issue pacifique au conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Ainsi, parmi les six candidats à l'élection de la présidence de la  République qui se trouvent en tête des sondages, seuls deux n'ont pas pris, antérieurement à la crise actuelle, de position très tranchée sur le sujet, il s'agit de Valérie Pécresse et Yannick Jadot.

Par contre Emmanuel Macron a multiplié les interventions auprès des belligérants avec parfois excès d'optimisme, mais au final sans succès, ce qui lui a été souvent reproché par ses opposants.

Jean-Luc Mélenchon qui s'est souvent rapproché des Chefs d'États ayant imposé dans leurs pays des régimes autoritaires a toujours plaidé pour l'entente avec le maître du Kremlin, ce qui est tout à fait cohérent avec son antiaméricanisme affirmé.

Mari Le Pen a été il y a cinq ans jusqu'à s'afficher avec Vladimir Poutine et a bénéficié de son intervention auprès d'une banque russe pour obtenir des fonds qu'elle ne pouvait se procurer en France. Elle lui doit au moins une certaine reconnaissance en continuant à souhaiter son soutien.

Éric Zemmour, sans idéal politique, se contente d'admirer les populistes et les dictateurs qui imposent à la fois des idéaux nationalistes, autoritaires, et protectionnistes provoquant d'énormes clivages dans la population.

On peut alors penser que pour ces quatre candidats, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour, le conflit qui sévit actuellement au Donbass peut avoir quelque incidence sur les intentions de vote d'une partie du corps électoral français.