jeudi 28 février 2019

QUELLE JUSTICE ?

Dans le cadre du feuilleton interminable des affaires Benalla, on a pu se demander, lorsque le Procureur de la République avait diligenté une perquisition des locaux de Médiapart pendant l'enquête préliminaire, alors qu'il n'avait pas le droit de l'imposer, s'il s'agissait, en raison de la proximité du prévenu avec le pouvoir, d'une justice aux ordres ou d'une certaine forme d'amateurisme.
Il semble que la réponse soit maintenant donnée. Alexandre Benalla et Vincent Crase, les deux prévenus qui n'avaient ni le droit de se rencontrer ni celui de communiquer ont passé par erreur, au Palais de Justice, une heure dans le même box lors de leur convocation.
Ne soyons donc pas trop critiques, la justice ne serait pas aux ordres du pouvoir, pour cette affaire elle ferait simplement preuve d'amateurisme.
C'est fort gênant mais moins dangereux et, somme toute, plus rassurant.

mercredi 27 février 2019

MARATHON MANU

On ne voit plus que lui notre Président.
Des Grands Débats qui n'en finissent plus avec des élus, des Maires, des Présidents de Conseils départementaux, des jeunes. Au salon de l'Agriculture il cherche à battre ses propres records, 12 heures de présence en 2018, 14 heures en 2019. A ce train là il faudra augmenter l'amplitude des heures d'ouverture avant la fin de son quinquennat.
Il nous avait pourtant dit au début de son mandat que la rareté de la parole était une qualité.
Même au plus fort de la crise des gilets jaunes on n'entendait plus parler de lui. Après sa visite au Puy en Velay, il avait disparu. Il a suffit que l'idée du Grand Débat se fasse jour pour lui donner envie de réapparaître.
En l'espace d'un week-end, le programme du spectacle a changé, on est passé de Manu Caché à Marathon Manu.

lundi 25 février 2019

LA PEDOPHILIE DANS L'EGLISE

Les actes de pédophilie dans l’Église sont connus depuis bien longtemps. Je me suis toujours demandé pourquoi les victimes de ces actes étaient majoritairement du sexe masculin.
Une récente interview de François Devaux, Président de l'association "La parole libérée" et  la publication du livre"So do ma" de Frédéric Martel donnent une explication qui m'a convaincue.
D'après eux, certains homosexuels, vivant mal leur situation dans la société trouvent un refuge en devenant serviteur de l’Église, où le fait de ne pas être attiré par le sexe opposé ne permet pas de les distinguer, puisque, à cet endroit là, ce comportement est un péché.
Ainsi, sans mauvaise intention initiale, mais simplement pour se cacher, certains prêtres vivent un combat intérieur entre leur penchant sexuel et la condamnation de ce penchant par une religion dans laquelle ils se sont réfugiés et qui incite à la procréation ne justifiant les rapports sexuels que pour cette raison.
Bien évidemment, ce n'est pas parce que je crois  avoir trouvé une réponse à la question que je me posais, que je ne condamne pas cet acte odieux qu'est la pédophilie.
Mais, actuellement, l'homosexualité étant reconnue on peut souhaiter que ce penchant ne soit pas une raison justifiant la demande d'entrer dans les ordres et je formule l'espoir que l’Église catholique autorise le mariage des prêtres pour que la sexualité ne vienne pas brouiller les appréciations que l'on est amené à porter sur l'attitude de certains membres de ce clergé.

L'UTILITE DU SENAT

Ah! Le Sénat. Bien des hommes politiques, Président de la République, potentiel futur Président ou futur Président comme le Général De Gaulle, Lionel Jospin ou Emmanuel Macron auraient bien voulu le supprimer pour ne pas dire s'en débarrasser. Ils étaient souvent en cela suivis par l'opinion publique. Il faut dire que l'image donnée par les sénateurs n'est pas toujours heureuse, l'embonpoint de certains, la somnolence d'autres en séances et leurs énormes avantages ne plaident pas en leur faveur.
Et pourtant, la récente affaire d'Alexandre Benalla démontre sans ambiguïté l'importance de cette assemblée.
Deux commissions d'enquête avaient été diligentées pour cette affaire, une à l'Assemblée Nationale, l'autre au Sénat. La première s'est soldée par un échec et un spectacle affligeant et ridicule de nouveaux députés aux ordres du pouvoir, perdant toute objectivité, pour sauver un proche du Président. L'autre, avec une certaine lenteur, ne parle-t-on pas d'un pas de sénateur, est arrivée à la publication d'un rapport sérieux, fouillé et documenté, qui permet de faire la lumière sur cette triste affaire et oblige la justice à entrer en action.
Pourquoi cette différence entre ces deux assemblées ?
Tout simplement à cause du mode de scrutin qui désigne leurs membres. L'Assemblée Nationale est composée depuis 2002 de députés élus en même temps que le Président de la  République et, de ce fait, est majoritairement de son bord. Avant cette date, le Président de la République, qui en a la droit, dissolvait l'Assemblée Nationale et faisait procéder à de nouvelles élections, ce qui conduisait au même résultat. Dans ces conditions, cette assemblée perd son objectivité et n'est plus qu'une chambre d'enregistrement des décisions du pouvoir exécutif.
A l'opposé le Sénat n'est pas renouvelé en même temps que le Président de la République, et de plus, à chaque élection, son renouvellement n'est que partiel. Ainsi, en cas de changement de régime il existe toujours un contre pouvoir, au moins partiel au sein du Sénat.
Ne serait-ce que pour cette raison, cette assemblée doit être maintenue et même il serait peut-être bon de lui donner un peu plus de pouvoir car, actuellement en cas de désaccord entre les deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat), c'est toujours, après certains va et vient, l'Assemblée Nationale qui tranche.
Ne pourrait-on pas envisager une autre forme de fonctionnement ?

samedi 23 février 2019

ANTISEMITISME ET ANTISIONISME

C'est actuellement un autre grand débat, l'antisémitisme (être contre les Juifs) est condamné par la loi. Ce n'est pas le cas de l'antisionisme (être contre Israël).
Certains voudraient que ces deux attitudes soient condamnées, ce qui reviendrait à interdire la critique d'Israël qui est un état comme un autre et que chacun à le droit de critiquer, comme tout état, ce que certains Juifs, mécontents de la politique de Benjamin Netanyahou, ne manquent pas de faire.
On voit là tout le problème juridique qui se pose et qui a été mis en lumière par l'attaque dont a été victime Alain Finkielkraut samedi dernier, où son agresseur, très au courant de la loi, l'a traité de "sale sioniste" et s'est bien gardé de le traiter de "sale juif". C'est encore l'exemple d'un cas où, si un esprit faible, s'étant laissé entrainé par cet ignoble individu, avait proféré cette dernière insulte, il se serait trouvé sous le coup de la loi pour antisémitisme, alors que l'autre, plus averti, n'aurait été coupable que d'une insulte à la personne.
Il serait certainement bon de différencier ce qui s'adresse à un individu de ce qui s'adresse à un pays. Émettre un avis négatif sur un pays n'est pas coupable, le faire d'un individu en raison de sa nationalité l'est.
Un individu n'a pas vocation, s'il n'est pas mandaté politiquement pour cela, a représenter son pays, que ce soit pour ses défauts ou pour ses qualités.

vendredi 22 février 2019

NICOLAS DUPONT-AIGNAN PERD SON SANG-FROID

Toujours prêt à se distinguer pour récupérer des voix auprès des gilets jaunes aux élections européennes, Nicolas Dupont-Aignan et aller jusqu'à dire, dit-il pour rire, qu'il ne fallait "pas laisser repartir vivant les députés L.R.E.M." s'ils votaient la loi PACTE.
Il a un drôle sens de l'humour ce leader politique. S'il est peut-être vrai que l'on peut rire de tout, on ne peut certainement pas le faire n'importe quand.
Ce genre de plaisanterie, si c'en est une, au moment où la violence se déchaîne chaque samedi, est une faute grave.
Que ne ferait-il Nicolas Dupont-Aignan pour obtenir ses 5% de voix aux élections européennes lui qui en est passé si près à l'élection présidentielle.
Ce n'est pas avec des propos d'une telle hauteur que l'on contribue à ce que la France se redresse comme veut le laisser croire Nicolas Dupont-Aignan en osant appeler son parti "Debout la France"

jeudi 21 février 2019

RECHERCHE, LE NAIN EUROPEEN

Il est de notoriété publique que l'Europe a manqué le rendez-vous de la recherche dans le domaine de l'I.A. (Intelligence artificielle), mais un article de Laurent Alexandre dans l'Express du 13 au 19 février permet de mesurer l'ampleur du désastre.
Le budget de la recherche du géant Amazon et près de cinq fois supérieur à celui du C.N.R.S. (14,2 milliards d'euros contre 3,3 milliards d'euros), et malgré cela "Valérie Pécresse, Présidente de la région Ile de France a annoncé que sa région allait devenir le leader mondial de l'I.A.. Avec un budget de 20 millions d'euros".
Quelle inconscience ou quel bourrage de crâne !
Si après cela on ne prend pas conscience pour l'Europe de la nécessité de s'unir pour exister face aux États-Unis et à la Chine, il n'y a plus qu'à désespérer ou à se satisfaire de se diriger vers le groupe des pays sous développés, qui eux, par contre, sont en général en voie de développement.

LA GAUCHE ATTENDRA

Ne sachant comment s'y prendre pour élargir le champ des électeurs L.R.E.M., le Premier Ministre, Édouard Philippe, qui pourtant n'a pas pris la carte de ce parti, se souvient qu'il a appartenu à L.R. et n'hésite pas à emprunter au très discuté Laurent Wauquiez une de ses anciennes propositions: exiger que les bénéficiaires de prestations sociales apportent par quelques heures de travail obligatoire leur contribution à l'économie nationale.
Encore un coup de barre à droite du gouvernement qui sait bien que c'est à cet endroit là que se logent encore quelques voix hésitantes.
De manière à laisser croire que la fameuse formule du Président qui s'est dit, tantôt ni de gauche ni de droite et tantôt et de gauche et de droite, est toujours d'actualité, on fait circuler le bruit d'une possibilité du remplacement d’Édouard Philippe au poste de Premier Ministre par Jean Yves Le Drian, issu du Parti Socialiste.
Si cette information devait un jour se vérifier, on pourrait penser que l'on demanderait à Jean Yves Le Drian, vu son âge et son passé politique d'être "l'anti gaffe" du gouvernement plutôt que le promoteur d'idées nouvelles.
Et, pendant que ce gouvernement de droitise toujours un peu plus et que l'espace se libère à gauche, ceux qui prétendent représenter ce courant de pensée se déchirent. La sanction des élections européennes ne va pas tarder à tomber.

mardi 19 février 2019

RÔLE DES FORCES DE L'ORDRE DANS LES MANIFESTATIONS

On nous répète à l'envie que l'objectif des forces de l'ordre, tout en faisant respecter l'ordre public, est d'éviter que lors des manifestation il y ait des morts, aussi bien parmi les manifestants que parmi les forces de l'ordre.
C'est une exigence louable.
Mais, ce qui est surprenant, c'est que depuis quatorze samedis de manifestations, les reportages filmés et photographiés des journaux et chaînes de télévision sérieux publient des images déroutantes.
Des scènes de violences sont filmées. On voit des vitrines brisées, des banques saccagées, des voitures incendiées en même temps que des représentants des forces de l'ordre cantonnés au rôle de spectateurs, attitude que l'on souhaite provisoire. On voit aussi des individus d'un certain âge, isolés se repliant calmement et victimes de gaz lacrymogènes. Un des leaders des manifestants qui a été blessé à l’œil, l'a été pendant qu'il était en train de filmer, était-il à ce moment là dangereux ? Ce dernier samedi un long reportage filmé montre Alain Finkielkraut se faisant agressé, insulté et victime de propos racistes et antisémites, dont l'auteur a le visage flouté, pourquoi ?
Rien ne peut faire croire qu'il est impossible d'intervenir dans tous ces cas de comportements inadmissibles.
Rien ne peut excuser que les manifestants les plus calmes soient les plus réprimés.
Comment expliquer que devant tant de violences ceux qui se font interpeler sont le plus souvent sans passé judiciaire alors que les fauteurs de troubles sont en général connus et parfois fichés.
On a l'impression qu'un certain degré de violence est toléré et peut-être souhaité et nécessaire pour inquiéter la population. C'est comme cela que les pires débordements arrivent et que les plus dangereux, se sachant impunis, ne font que progresser dans leurs interventions malveillantes pour faire croitre le désordre et les actes de violence.
Si on peut reprocher à certains gilets jaunes, au départ pacifistes, de se laisser aller à la violence en n'ayant pas le sang-froid nécessaire pour ne pas se laisser entraîner par les fauteurs de troubles, on peut tout aussi bien reprocher aux forces de l'ordre de ne pas savoir adapter leur comportement à la situation qu'elles doivent contrôler et maîtriser.
Il arrive qu'à force de jouer avec le feu, on se brule. C'est vrai pour les deux partis. Les manifestants se discréditent et les forces de l'ordre perdent la confiance qui devrait leur être accordée.

lundi 18 février 2019

VIRGINIE CALMELS, ERREURS DE CASTING

Habituellement lorsque l'on parle d'erreur de casting on pense le plus souvent au choix qu'un dirigeant peut faire lorsqu'il s'agit de recruter un adjoint ou un collaborateur.
Pour Virginie Calmels, il en va tout autrement . Elle, elle a choisi, et les événements prouvent que c'est avec une certaine maladresse, de se rapprocher de différents hommes politiques dans l'espoir de leur succéder ou d'obtenir auprès d'eux des responsabilités et des postes importants.
Elle devait succéder à Alain Juppé à la mairie de Bordeaux lorsqu'il serait Président de la République. On connait la suite, il n'a pas été retenu à la primaire de la droite pour représenter son parti.
Rapidement elle a rejoint François Fillon dont tout portait à croire qu'il serait à son tour élu Président de la République. Las, les affaires l'ont rattrapé et les espoirs envolés.
Prenant rapidement conscience de la situation, elle a rejoint le bureau des LR pour en devenir vice-présidente, Laurent Wauquiez en étant le Président. Elle ne supposait pas à quel point celui-ci se "droitiserait". Elle a refusé de lui emboîté le pas, c'est tout à son honneur, et s'est retrouvée exclue du bureau.
Dans ces conditions, elle a été obligée de se satisfaire de sa place de première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux. C'est à ce moment là qu'il aurait été plus judicieux qu'elle laisse sa place. Choix difficile.
Maintenant si elle tire le bilan de son passage éclair en politique, à  peine cinq ans, ne se demande-t-elle pas si elle ne serait pas passée à coté de ce qui aurait du être son choix le plus pertinent: se rapprocher d'Emmanuel Macron.
Elle n'y a certainement pas cru.
Pourtant que de points communs entre eux. Leur dynamisme, leur croyance au néolibéralisme, l'envie  de se comporter en politique comme en entreprise, l'autorité se confondant souvent avec l'autoritarisme. Un porte-feuille de Ministre lui aurait certainement été proposé.
Trop tard. Elle retourne dans le privé  où il paraît qu'elle excelle. Dans les conditions actuelles elle a certainement le bon profil. Mais, si les événements en cours venaient à avoir une certaine influence sur la nouvelle politique de notre Président, elle aurait encore une nouvelle fois besoin de s'adapter.
Je le souhaite, sans y croire.  

dimanche 17 février 2019

BORDEAUX, VILLE DECAPITEE

Alain Juppé, Maire de Bordeaux vient d'être nommé au Conseil Constitutionnel. Il a accepté cette proposition et de ce fait quitte, apparemment contre toute attente,son mandat de premier magistrat. Il est probable qu'ayant informé le Premier Ministre, dès le premier février, de son intention de ne pas se représenter en 2020 à l'élection municipale, cela a donné des idées au Président de l'Assemblée Nationale pour proposer un poste aussi prestigieux à un homme politique que tous ceux qui l'ont connu considèrent que ce n'est qu'un aboutissement logique et mérité après une longue carrière politique.
En général, en pareil cas, à proximité d'une prochaine élection municipale (dans 13 mois), le maire quittant ses fonctions est remplacé par son premier adjoint. Or, après les nombreuses hésitations politiques de Virginie Calmels qui occupait ce poste et qui démissionne de ses fonctions , Alain Juppé sera remplacé par son deuxième adjoint, Nicolas Florian.
Ainsi du jour au lendemain, la situation de l'agglomération bordelaise est la suivante:
- démission du Maire de Bordeaux,
- démission de la première adjointe,
- démission du Président de Bordeaux Métropole
- démission d'une vice- présidente de Bordeaux Métropole.
Ceux qui vont prendre la suite des démissionnaires vont certainement avoir de lourdes tâches à accomplir, auxquelles on peut penser, si les décisions ont été aussi subites qu'on le dit, ils devraient être assez peu préparés.

samedi 16 février 2019

ABOLIR LES PRIVILEGES POUR LUTTER CONTRE LA FRONDE

La première revendication des gilets jaunes est l'augmentation de leur pouvoir d'achat. Mais ils ont aussi l'habitude de prendre les élus pour cible, notamment les députés et les sénateurs en les considérant comme des privilégiés.
S'il me parait tout à fait normal que ces parlementaires disposent du salaire qu'ils ont actuellement, il n'en est pas de même de leurs privilèges et particulièrement de ceux qu'ils conservent après l'accomplissement de leur mandat.
Il serait beaucoup plus sain que leurs dépenses, certes indispensables et parfois importantes soient mieux contrôlées et que certains privilèges afférents à leur fonction et absolument pas nécessaires à celle-ci soient supprimés. Quant aux avantages dont ils profitent après la fin de leur mandat, il devraient se limiter à une indemnité de chômage temporaire et à l'accumulation de points de retraite comme tout un chacun.
Maintenant je me pose une question sur tous ceux qui se plaignent des privilèges accordés a certains élus. N'y aurait-il pas, par exemple, parmi eux des employés de l'EDF qui profitent de tarifs réduits sur l'électricité ou des cheminots qui voyagent gratuitement ? Des salariés de grandes entreprises ou mutuelles qui ont des avantages en nature par le biais de comités ou associations  financés par leur direction ?
Tous ces avantages créent des discrimination entre les salariés. Il serait beaucoup plus raisonnable et équitable que les salaires augmentent et que ces avantages disparaissent. Ainsi chacun disposerait d'un budget plus important qu'il pourrait utiliser comme bon lui semble et de plus le budget de l'état serait abondé par la TVA relative aux dépenses, ce qui n'est pas le cas lorsque les voyages sont gratuits ou l'énergie à tarif réduit.
Qui veut prendre le pari ?

ILS DESCENDENT DU TRAIN "EN MARCHE"

La situation actuelle de la France inquiète bon nombre de ses habitants.
Non seulement le gouvernement est incapable de répondre à la fronde des gilets jaunes et de la contrôler, mais les équipes au pouvoir de délitent comme si l'envie de participer à la direction du pays n'intéressait certains que lorsque les choses marchent correctement, sans entrave, mais qu'ils se sentaient incapables de participer à la lutte contre l'adversité et de proposer des solutions pour gérer les périodes délicates.
Deux des membres les plus importants du gouvernement, deux ministres d’État ont quitté le gouvernement avant les moments difficiles. Leur comportement et leurs déclarations montraient déjà qu'ils sentaient l'orage arriver.
C'est maintenant au tour des conseillers de quitter le cercle le plus rapproché de la présidence. Trois de ses  plus proches collaborateurs abandonnent le Président de la République dans la tourmente sous des prétextes futiles. Le courage ne parait pas être à l'ordre du jour.
Il se pourrait que les choses restent en l'état jusqu'à la fin du "Grand Débat" pour que notre Président, tirant les conclusions de cette consultation nationale, cherche quelqu'individus bienveillants  capables de l'aider à réorienter sa politique dans une direction qu'il n'envisageait pas initialement.
Il paraitrait même que des chasseurs de têtes sont déjà sollicités.   

jeudi 14 février 2019

L'EMBARRAS DES JOURNALISTES ET COMMENTATEURS

Les affaires Benalla, il faut bien dire les affaires car elles paraissent nombreuses, semblent gêner bien des journalistes et commentateurs.
Ce qu'ils présentaient au début, lors des bavures de la place de la Contrescarpe, ne cesse de prendre de l'ampleur jusqu'à se demander si, maintenant ces affaires, compte tenu des relations de ce collaborateur du Président de la République avec un oligarque russe proche de Vladimir Poutine, ne s'apparentent pas à une affaire d'état.
Je ne mets pas en doute l'honnêteté des journaliste et commentateurs traitant de ce sujet, mais ils paraissent vouloir minimiser l'impact de l'événement sur le pouvoir en place. Ils donnent l'impression de réfréner leur envie de critiquer le pouvoir car le paysage politique actuel les inquiète. Ils sont comme bien des français à se demander si actuellement, en France, en cas de défaillance de l'exécutif actuel, s'il y a des solutions de rechange sans risquer de laisser les clés de la maison France entre les mains d'extrémistes dangereux.
Vingt et un mois après l'élection par défaut d'Emmanuel Macron, ces gens qui sont chargés de nous informer sont dans la même situation que quarante pour cent des électeurs qui, bon gré, mal gré, en mai 2017 ont fait le choix du moindre mal.

mercredi 13 février 2019

GRAND DEBAT, LES REUNIONS

Dans le cadre du "Grand Débat", une réunion traitant de la fiscalité a été organisée à Saint Médard en Jalles.
L'organisation m'a paru parfaite. Grande salle, sièges du public disposés en carré autour du bureau de l'association organisatrice, distribution à l'entrée de quatre cartons : un blanc pour écrire les suggestions que l'on voulait formuler, un vert, un rouge et un jaune que l'on pouvait agiter en cours de débat pour montrer que l'on désapprouvait, approuvait ou était indifférent à la proposition en cours de présentation.
La réunion a duré deux heures, interrompue toutes les demi-heures par les organisateurs pour faire le point sur les suggestions écrites qui n'avaient pu être exprimées oralement.
Quant au contenu du débat, que faut-il en penser ?
-Les élus présents, Maire et Député qui ont assisté au débat se sont abstenus d'intervenir. Seule un Conseillère Régionale du Rassemblement National s'est exprimée.
-Dans l'ensemble les suggestions montrent une réelle volonté de participer activement à la vie de la société, et à deux ou trois exceptions près, il semble que les participants aient eu d'autres motivations que de ne parler que de leur cas personnel.
-Une seule intervention visant à critiquer le pouvoir en place, plutôt qu'à faire des propositions, a vite vu l'assistance exprimer sa désapprobation, considérant que ce n'était pas le lieu pour ce genre d'intervention.
-L'idée de permettre à l'assistance de s'exprimer en agitant les cartons rouges ou verts m'a paru excellente car les débats se sont déroulés dans le calme et dans le respect de la parole de chacun.
En conclusion, je dirai que ce genre de débat me parait intéressant et positif, sans me prononcer sur ce que sera susceptible d'en faire le gouvernement. Je pense que ce serait une bonne initiative si les députés, actuellement souvent déconnectés de ceux qu'ils ont la charge de représenter, organisaient de tels débats.. Ce pourrait être une bonne solution moyenne entre la démocratie participative et la démocratie représentative.

mardi 12 février 2019

DEVOIR OU OBLIGATION DE VOTER ?

En raison du nombre important d'abstentionnistes et des manifestations de rues, en partie alimentées par ceux qui ne se rendent pas aux urnes, un débat s'engage sur l'éventuelle nécessité de rendre le vote obligatoire.
Je pense que ce serait une bonne chose, mais bien des aménagements seraient à prévoir :
- mettre à la disposition des électeurs dans les bureaux de vote des bulletins représentant les différents choix possibles auxquels il faudrait ajouter un bulletin blanc et un autre avec la mention "Ne désire pas participer au scrutin". Ceci éviterait l’ambiguïté de la définition du vote blanc (faut-il un bulletin ou une enveloppe vide ?), et permettrait à ceux qui refusent ce genre de consultation qu'est le vote d'être obligé de s'exprimer.
- le scrutin pourrait se dérouler en semaine sur plusieurs jours,
- le vote par correspondance devrait être facilité.
Quant à la publication des résultats, elle devrait présenter:
- le pourcentage de voix obtenues par chaque candidat sur la totalité des inscrits et sur la totalité des votes exprimés, bulletins blancs compris,
- le pourcentage d'électeurs ayant exprimés un choix,
- le pourcentage de bulletins blancs.
Dans ces conditions, les résultats seraient parfaitement transparents, permettraient à chacun de faire l'analyse du scrutin, ne subiraient aucune contestation et fourniraient ainsi aux élus la possibilité d'apprécier l'importance de leurs résultats.

QUI VEUT AFFAIBLIR ALSTOM

Alstom, voilà une société qui n'a vraiment pas de chance. Elle fait ce qu'elle peut pour lutter pour sa survie et n'arrête pas d'être entravée dans ses projets.
En 2013, l'un de ses dirigeants, Frédéric Piericci a été incarcéré pendant deux ans aux États-Unis, il est persuadé d'avoir été un outil manipulé par la justice américaine pour forcer la main à Alstom afin qu'elle laisse une partie de son entreprise à Général  Electric.
Actuellement Alstom envisageait de fusionner avec Siemens afin de créer en Europe une entreprise de taille mondiale. La Commissaire Européenne Margreth Vestager s'est opposée à ce rapprochement sous prétexte de sauvegarder en Europe une "concurrence équitable". Dans ces conditions le choix est difficile entre être suffisamment puissant au niveau mondial et ne pas l'être trop pour, au niveau européen, laisser libre cours à la concurrence.
Que faut-il penser de tout cela?
Pour certains, c'est la disparition d'Alstom qui est programmée. Pour d'autres la fusion aurait provoquée la suppression d'emploi chez Alstom.
Mon incompétence ne me permet pas de me prononcer, elle me permet simplement de m'inquiéter de toutes ces manipulations que peu d'entre nous peuvent objectivement comprendre.

lundi 11 février 2019

VENEZUELA, UN CHOIX MANICHEEN

Dans la lutte pour le pouvoir au Vénézuela les foules remplissent les rues pour soutenir, soit Nicolas Maduro le dictateur en place, soit son opposant néolibéral, autoproclamé Président, Juan Guaido.
Le monde s'enflamme pour prendre parti, soit pour l'un, soit pour l'autre.Rien de nouveau, Chine, Russie, Turquie soutiennent bien évidemment Nicolas Maduro le dictateur.
Les États-Unis, le Brésil et, plus modérément, le monde occidental soutiennent Juan Guaido. En Europe, Emmanuel Macron se disant leader des "progressistes" a été celui qui s'est le plus engagé pour soutenir ce Président autoproclamé.
On peut se demander s'il était nécessaire de s'avancer autant pour se trouver en compagnie de gens aussi peu recommandables que Donald Trump et surtout Jair Bolsonaro qui a toutes les caractéristiques d'un futur dictateur.
Choix cornélien entre un dictateur de gauche et un dictateur de droite. Un peu plus de retenue aurait peut-être été un signe de bonne politique.

samedi 9 février 2019

ATTENTION DERIVE DANGEREUSE

Il est inquiétant de constater que des personnalités très connues, d'origines variées et de bords politiques opposés, s'émeuvent de la dérive autoritaire et arbitraire du pouvoir en place.
Charles De Courson, député centriste modéré et réputé pour sa rigueur intellectuelle s'est élevé contre la loi "Anticasseur" car elle permet aux Préfets d'interdire à des personnes, jugées potentiellement dangereuses, de manifester. Ce pouvoir qui était jusqu'à présent attribué à des juges indépendants est remis entre les mains de commis de l’État désignés par le pouvoir exécutif.
Edwy Plenel, journaliste bien connu, Directeur de Médiapart, vient d'interdire la perquisition des locaux de son journal dans le cadre d'une enquête préliminaire concernant la vie privée de Monsieur Alexandre Benalla et visant à connaître les sources d'information du journal qui ont permis de dévoiler les contacts interdits et les infractions de ce  dernier.
Il est surprenant de constater que l'on puisse s'opposer à une perquisition, mais en réalité, dans le cadre d'une enquête préliminaire, c'est le Procureur de la République, nommé par le pouvoir exécutif, qui peut prendre cette décision et non un juge indépendant comme c'est le cas lorsque l'enquête est réellement engagée. Cette décision devient alors contraignante.
Voilà deux exemples qui montrent la volonté de notre Président de transférer des pouvoirs, qui jusqu'à présent étaient entre les mains de juges indépendants, à des représentants du pouvoir exécutif et désignés par ce dernier.
Ne serait-ce pas comme cela que progressivement une démocratie peut se transformer en "démocrature". 

ON L'APPELAIT LE DENICHEUR... (ancien air connu)

Notre Ministre des Comptes Publics, Gérald Darmanin cherchant, par tous les moyens, à faire semblant de rendre la fiscalité plus équitable, envisage de faire la chasse aux niches fiscales.
Ce n'est pas nécessairement une mauvaise idée mais à condition que la chasse qu'il entreprend soit bien ciblée. Or, la première idée qui lui vient à l'esprit est de plafonner le montant du crédit d'impôt qui est actuellement de 10.000 euros pour des aides comme les travaux d'aide à domicile ou les gardes d'enfants, par exemple. A qui fera-t-il croire que cela concerne les très riches pour qui cette somme s'apparente à des pourboires.
Sa seule cible est la classe moyenne, en reconnaissant toutefois, qu'il ne vise pas la partie la plus défavorisée de cette classe.
Pourquoi ne touche-t-il pas plutôt aux investissements outre-mer ? Pourquoi ne remplace-t-il pas l'aide à la construction de logements sociaux, pour en tirer des revenus locatifs, par des aides à l'accession à la propriété pour les plus démunis ? Pourquoi n'oblige-t-il pas ceux qui ont bénéficié de la suppression de l'I.S.F. à investir dans les P.M.E. françaises ?
Tout simplement parce qu'il est comme celui qui l'a nommé au gouvernement le roi de l'entourloupe.
C'est pour cette raison que j'ai choisi le titre d'une ancienne chanson pour intituler cette chronique.
Je rappelle le début du refrain de cette chanson qui était interpréter par Georgette Plana et Édith Piaf:  On l'appelait le dénicheur
Il était rusé comme une fouine
C'était un gars qu'avait du cuir
Et qui cherchait des combines.

vendredi 8 février 2019

R.I.C. OU R.I.P.

Emmanuel Macron cherche à remplacer le R.I.C. (Référendum d'Initiative Citoyenne) par le R.I.P. (Référendum d'Initiative Présidentielle), en essayant de faire croire aux gilets jaunes qu'il les a entendu.
Ne nous y trompons pas, il  n'est pas prêt à organiser un référendum où il mettrait dans la balance sa place de Président de la République.
Il ne va organiser tout au plus un questionnaire sur des sujets qui ne pourront porter atteinte qu'à la marge à la politique qu'il a décidé de mener depuis vingt mois.
En réalité, nous ne dirigeons pas vers un référendum mais vers une consultation qui, de plus, a de bonnes chances d'être dirigée contre les parlementaires en posant notamment des questions sur la diminution du nombre de députés et de sénateurs.
Sûr qu'il est prêt, si le peuple demande la diminution de nombre de parlementaires, ce qui va arriver, à écouter de bonne grâce les voix qui sortiront de ce scrutin. Il n'aurait, ainsi, pas à se confronter à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
Si c'était ainsi que devait se dérouler la consultation, la seule voie qui resterait aux électeurs serait l'abstention ou, mieux, le vote blanc, pour éviter d'être les otages d'un Président qui ne ferait que les utiliser pour cautionner ses décisions antérieurement souhaitées.

mercredi 6 février 2019

LA SAGESSE D'OLIVIER FAURE

Devant les piètres résultats attendus par le Parti Socialiste (P.S.) et en raison de l'éparpillement des forces de gauche, Olivier Faure, Secrétaire National du P.S., envisage de ne pas présenter de liste au nom de son parti aux élections européennes.
S'il confirme son intention on pourra alors dire qu'il fait preuve d'une grande sagesse et, s'il n'impose pas que la réunion des forces de gauche, qu'il espère de ses vœux, ne soient pas sous sa direction, il fera également preuve d'une grande abnégation.
Il est à peu près certain que la gauche, qui doit actuellement, en France, représenter de l'ordre du tiers de la population, éparpille ses voix entre trois, voire même quatre ou cinq listes électorales, elle arrivera au mieux en quatrième position en n'étant même pas certaine de dépasser les 5 % de voix nécessaires pour obtenir le moindre siège au Parlement Européen.
Il ne reste malheureusement que quelques mois pour que cette intention se transforme en décision et surtout, qu'Olivier Faure arrive à ressouder toutes les composantes de cette gauche éparpillée.
S'il y arrive, lui que l'on connait à peine et qui a bien du mal à se faire entendre, démontrera alors qu'il est un grand homme politique qui, contrairement à beaucoup d'autres, pense à faire aboutir ses idées plutôt qu'à son avenir à la tête d'un parti en perdition.
L'avenir devrait alors lui en être reconnaissant.

mardi 5 février 2019

L.B.D. LA POLEMIQUE

Le L.B.D? (Lanceur de Balles de Défense), qui a remplacé le flashball, est l'objet de toutes les polémiques à la suite des blessures subies par les gilets jaunes lors des manifestations.
Les forces de l'ordre, confortées par le Conseil d’État, pensent que cette arme est appropriée pour le maintien de l'ordre.
Si l'on en croit les constatations et les pratiques, il apparaît que:
- plus de 9000 projectiles ont été utilisés pendant les manifestations et seulement un tiers l'ont été par des forces de l'ordre compétentes, formées et aguerries au maintien de l'ordre et parmi ces dernières utilisations, il n'y aurait pas eu de conséquences majeures pour les manifestants impactés.
- bien que l'interdiction soit faite aux utilisateurs de viser le visage, c'est pourtant cette partie du corps qui a fait l'objet des blessures les plus graves, œil perdu et machoire fracturée.
- les projectiles utilisés de 40 mm de diamètre correspondent exactement à la taille de l'orbite oculaire.
De ce fait, dans la mesure où les forces de l'ordre ont besoin pour accomplir leur mission de posséder une arme non létale, il serait bon d'exiger que:
- cette arme ne soit mise qu'entre les mains de personnel parfaitement formé à leur utilisation,
- les projectiles soient d'une taille plus importante pour que l'impact soit plus faible, moins douloureux et qu'il ne puisse en aucun cas provoquer des blessures irréversibles comme la perte d'un œil,
- si la victime a été atteinte à la tête que le tireur ne puisse mis hors de cause que si au moment de l'impact le blessé ne soit pas en position verticale.
Il y a peut-être bien d'autres limitations et modifications à apporter pour permettre l'utilisation de cette arme, mais ces quelques recommandations me paraitrait être le  minimum que l'on puisse exiger.

lundi 4 février 2019

AUGMENTATION DES PRIX LE PREMIER FEVRIER

On ne pouvait trouver moment plus opportun pour augmenter les prix dans les super marchés, alors que les gilets jaunes se battent pour augmenter leur pouvoir d'achat.
Cette augmentation est parait-il destinée à améliorer les revenus des agriculteurs pour qu'ils puissent être mieux rémunérés et affronter dans de bonnes conditions la concurrence des grandes surfaces pour les produits qu'ils vendent directement ou sur les marchés.
Vu sous cet angle, certains gilets jaunes comprendront que cela fait partie de la défense des petits revenus, ce qu'ils souhaitent.
Par contre deux problèmes se posent:
- l'augmentation des prix ne doit pas se faire au détriment de ceux qui ne peuvent  consommer que les produits les moins chers.
- rien n'est prévu pour que cet accroissement du chiffre d'affaire des grandes surfaces  soit reversé aux agriculteurs.
Notons en particulier qu'il est difficile de comprendre comment l'augmentation de 10% du prix du  Ricard ait un rapport avec l'augmentation du prix auquel les grandes surfaces paieront le litre de lait aux producteurs.
Encore une fois, cette loi est entourée d'un grand flou entre les mesures qu'elle impose et les raisons pour lesquelles elle a été promulguée.
C'est un peu comme la suppression de l'I.S.F.. On a rendu 4 milliards d'euros aux plus riches en espérant qu'ils investiraient cet argent dans les P.M.E. sans le leur imposer.
Qui peut garantir que l'augmentation des prix de la grande distribution va aller aux agriculteurs? Personne.

dimanche 3 février 2019

LES EFFETS DU NON CUMUL DES MANDATS

Dans l'euphorie quasi générale et par voix de référendum le mandat présidentiel a été ramené à cinq ans, les élections législatives se déroulent peu après cette élection pour une même durée et le cumul des mandats est devenu interdit.
Je me suis déjà exprimé sur les deux premières mesures qui à mon sens ont été plus démagogiques que pertinentes et je crains qu'il en soit de même pour le non cumul des mandats.
Le mouvement des gilets jaunes a déjà démontré que le fait que les parlementaires soient peu impliqués dans la vie locale a été une des causes de la déconnexion entre le peuple et le pouvoir en place. Maintenant que les partis politiques essaient de constituer leurs listes pour les élections européennes on voit apparaître des leaders qui sont des néophytes en politique. Il est certain qu'il faut bien commencer un jour à s'impliquer dans le débat publique, mais de là a se retrouver subitement tête de liste lorsqu'on sollicite un premier mandat, il y a un pas qu'il ne me paraît pas judicieux de franchir.
Si on se retrouve dans cette situation, c'est qu'il y a au moins deux raisons:
- la  première est que le personnel politique déjà élu ne peut pas se présenter à ces élections européennes et qu'il trouve qu'un mandat national est plus valorisant,
- la deuxième est peut-être la crainte de se faire oublier en siégeant un peu trop loin de Paris.
Quoiqu'il en soit, au  train où vont les choses avec au moins la moitié des listes menées par des néophytes on peut penser que la France ne sera pas représentée au Parlement Européen dans les meilleures conditions.
Reconnaissons, toutefois, que pour le moment, les partis politiques qui ont fait le choix de faire appel à de nouveaux venus sont en général les plus europhobes.
Faut-il s'en consoler ?

LES VERTUS DES ELECTIONS DE MI-MANDAT

Le système politique américain avec ses élections de mi-mandat a montré son efficacité pour contrôler un pouvoir exécutif trop autoritaire. Il est fort dommage que dans ce grand pays l'affrontement entre le pouvoir en place et l'opposition se traduise par un schutdown conduisant à la mise au chômage de 800.000 fonctionnaires et par la perte de 11 milliards de dollars, mais ce ne sont là que des effets collatéraux évitables qui ne dépendent que de la constitution du pays et qui seraient certainement facilement modifiables.
Mais, en dehors de ce problème, force est de constater que lorsque le pouvoir exécutif devient trop autoritaire et ne tient pas compte des revendications venues de tout le pays, il est préférable que des élections prévues permettent de trancher le débat plutôt que de voir la rue occupée par des manifestations pendant plusieurs semaines avec, notamment pour corollaire, les violences qui l'accompagnent.
En France, la simultanéité entre les élection présidentielle et législatives, proposées par Lionel Jospin qui croyait pouvoir en 2002 gouverner confortablement le pays pendant cinq ans, a vraiment été une très mauvaise idée.
Il est temps d'y mettre fin.

vendredi 1 février 2019

LES BONS CHIFFRES DE LA SECURITE ROUTIERE

Les chiffres des accidents et morts sur les routes en 2018 sont en régression par rapport aux années précédentes. C'est une excellente chose.
Le Premier Ministre en tire, peut-être hâtivement, que le passage de 90 à 80km/h sur le réseau  secondaire à deux voies sans séparateur central, est la cause de cette amélioration.
Mieux que cela, il pense que si les radars n'avaient pas été dégradés par les gilets jaunes, les résultats seraient encore meilleurs car les automobilistes, se sachant moins contrôlés, auraient moins respecté les interdits.
Il semble que cette conclusion soit des plus douteuses car on peut tout aussi bien avancer le fait que les manifestations des gilets jaunes entravant la circulation, celle-ci a du diminuer depuis le 17 novembre. Notons d'autre part que sur les 197 vies épargnées, 91 l'ont été avant le 1° juillet, date à laquelle la limitation de vitesse à 80 km/h est entrée en vigueur alors que les mois de vacances sont, en général, les plus accidentogènes.
Je pense qu'aucun statisticien sérieux n'oserait tirer des conclusions de tests réalisés dans des conditions aussi particulières, d'autant plus que bien d'autres paramètres doivent être pris en compte et demander une analyse beaucoup plus fine que ce qu'il est permis de supposer dès la publication des premiers résultats.
Sans nier qu'en certains endroits le passage à 80 km/h peut être approprié, on peut tout aussi bien penser que plus généralement le 90km/h se justifie alors que dans certains secteurs particulièrement accidentogènes 80km/h serait encore une vitesse trop élevée.
Chaque responsable de la circulation routière au niveau départemental serait certainement le mieux placé pour agir d'une manière judicieuse sur l'adaptation de la vitesse à l'état de la route dont il à la charge de l'entretien.