mardi 19 février 2019

RÔLE DES FORCES DE L'ORDRE DANS LES MANIFESTATIONS

On nous répète à l'envie que l'objectif des forces de l'ordre, tout en faisant respecter l'ordre public, est d'éviter que lors des manifestation il y ait des morts, aussi bien parmi les manifestants que parmi les forces de l'ordre.
C'est une exigence louable.
Mais, ce qui est surprenant, c'est que depuis quatorze samedis de manifestations, les reportages filmés et photographiés des journaux et chaînes de télévision sérieux publient des images déroutantes.
Des scènes de violences sont filmées. On voit des vitrines brisées, des banques saccagées, des voitures incendiées en même temps que des représentants des forces de l'ordre cantonnés au rôle de spectateurs, attitude que l'on souhaite provisoire. On voit aussi des individus d'un certain âge, isolés se repliant calmement et victimes de gaz lacrymogènes. Un des leaders des manifestants qui a été blessé à l’œil, l'a été pendant qu'il était en train de filmer, était-il à ce moment là dangereux ? Ce dernier samedi un long reportage filmé montre Alain Finkielkraut se faisant agressé, insulté et victime de propos racistes et antisémites, dont l'auteur a le visage flouté, pourquoi ?
Rien ne peut faire croire qu'il est impossible d'intervenir dans tous ces cas de comportements inadmissibles.
Rien ne peut excuser que les manifestants les plus calmes soient les plus réprimés.
Comment expliquer que devant tant de violences ceux qui se font interpeler sont le plus souvent sans passé judiciaire alors que les fauteurs de troubles sont en général connus et parfois fichés.
On a l'impression qu'un certain degré de violence est toléré et peut-être souhaité et nécessaire pour inquiéter la population. C'est comme cela que les pires débordements arrivent et que les plus dangereux, se sachant impunis, ne font que progresser dans leurs interventions malveillantes pour faire croitre le désordre et les actes de violence.
Si on peut reprocher à certains gilets jaunes, au départ pacifistes, de se laisser aller à la violence en n'ayant pas le sang-froid nécessaire pour ne pas se laisser entraîner par les fauteurs de troubles, on peut tout aussi bien reprocher aux forces de l'ordre de ne pas savoir adapter leur comportement à la situation qu'elles doivent contrôler et maîtriser.
Il arrive qu'à force de jouer avec le feu, on se brule. C'est vrai pour les deux partis. Les manifestants se discréditent et les forces de l'ordre perdent la confiance qui devrait leur être accordée.

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