jeudi 30 juillet 2020

HEUREUX CATALANS FRANÇAIS

On nous avait présenté Jean Castex, Premier Ministre inconnu du grand public, comme un homme très pragmatique, profondément provincial dont l'accent peut témoigner.
Il semble que le portrait soit très exact.
En effet, en moins d'un mois, après sa nomination le 3 juillet, il a formulé le désir de créer une ligne TGV entre Montpellier et Perpignan, une liaison de fret ferroviaire entre Perpignan et le marché de Rungis et déconseillé aux français de se rendre en vacances en Catalogne espagnole.
Ainsi:
- Perpignan devrait voir arriver le TGV,
- La Catalogne pourrait plus facilement convoyer ses produits, dont les fruits et légumes particulièrement abondants, vers le marché de Rungis,
- La cote Vermeille sera prête à accueillir les touristes en mal d'Espagne où, mis à part les prix, pourquoi ne pas rester à Argelès au lieu d'aller à Roses.
De plus, toutes ces faveurs, dont devraient profiter les catalans, devraient être décuplées par les efforts que ne manquera pas de faire Louis Alliot, nouveau Maire RN de Perpignan et élu Député en 2017, pour se montrer à la hauteur de son nouveau mandat.
Il arrive parfois que des régions détenues par l'opposition au pouvoir central se sentent pénalisées et d'autres fois qu'elles se trouvent favorisées; dans les deux cas le but est le même: regagner des territoires perdus.
À chacun sa méthode, mais les deux stratégies sont également condamnables.

BESOIN URGENT DE PLANIFICATION

Le programme du développement du TGV a été abandonné sur décision d'Emmanuel Macron, conseillé à l'époque par Nicolas Hulot, au profit du développement des lignes secondaires.
Maintenant que Jean Castex, ancien maire de Prades, commune proche de Perpignan, est devenu Premier Ministre, il est envisagé de relier Montpellier à Perpignan par la LGV, ce qui favoriserait la liaison transpyrénéenne dans sa partie orientale.
Cela n'est pas sérieux, ou des études montrent que cette liaison est nécessaire et il faut l'établir, ou elle ne présente pas d'intérêt et il faut abandonner le projet. L'appartenance d'un Premier Ministre à une région ne doit en rien intervenir sur le développement préférentiel de celle-ci.
Il aurait donc suffi qu'Alain Rousset, par exemple, devienne Premier Ministre ou Ministre des Transports pour que Bordeaux soit relié par LGV à Toulouse et au Pays Basque.
Cet exemple montre bien qu'une planification sérieuse pluriannuelle est nécessaire. Elle doit prendre en compte, entre autres, les conditions écologiques, telles que l'influence sur la biodiversité et l'avantage du ferroviaire par rapport à l'aérien, mais aussi les nouvelles manières de travailler  telles que le télétravail ou les téléconférences qui influent directement sur les nécessités de déplacement.
Il serait particulièrement important que les plans de développement aient une durée et une périodicité différentes de celles des mandats électoraux et des élections, pour que chaque changement de pouvoir ne vienne pas remettre en question les programmes en cours.
Ainsi, suivant du point de vue auquel on se place on peut penser que la volonté de Jean Castex, peut être considérée comme une opportunité pour desservir sa région ou comme la construction du chaînon manquant, qui avait malencontreusement été interrompu, pour l'établissement de la liaison transfrontalière France/Espagne. À moins que ce ne soit une vision à plus long terme, dans six ans, pour après son mandat de Premier Ministre envisager d'être candidat à la mairie de Perpignan pour reprendre cette municipalité au RN.

mercredi 29 juillet 2020

MARINE LE PEN, CETTE MÉCONNUE

Compte tenu des positions actuelles de Marine Le Pen, il semble que  l'on se soit trompé lorsqu'elle a succédé à son père à la tête du Front National.
Son père, Jean-Marie Le Pen l'avait choisie pour diriger le parti qu'il avait créé, lui profondément opposé au Général de Gaulle, proche de ceux qui avaient organisé l'attentat du Petit Clamart, porte parole du candidat à l'élection présidentielle de 1965 qui représentait l'extrême droite et avait été l'avocat de Philippe Pétain, négationniste convaincu qui considérait que les chambres à gaz étaient "un détail" de l'histoire, se serait donc lourdement trompé en demandant à sa fille de lui succéder pour essayer de promouvoir ses idées au sein de la population française.
Que découvre-t-on ? Une héritière qui préfère pour nommer son parti, parler de Rassemblement au lieu de Front, qui anime un mouvement au nom de son prénom Marine, pour faire oublier son nom si difficile à porter, qui se révèle gaulliste en allant commémorer la mémoire du général à l'île de sein, qui récupère, notamment dans le nord sinistré, les voix des ouvriers touchés par le chômage et qui ont abandonné les partis de gauche et qui condamne l'antisémitisme en reprochant et regrettant la rafle du Vel' d'Hiv.
Non, vraiment les français n'ont pas su reconnaître la vraie personnalité de Marine Le Pen. Il suffirait qu'elle acquiert une autre compétence en matière économique, qu'elle maîtrise ses dossiers pour ne pas se ridiculiser comme elle l'a fait lors du débat entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2017 pour inspirer confiance car, avec son passé d'avocate et sa facilité d'élocution, on peut penser que sa lamentable prestation ait été plus certainement due au fond de sa pensée et de son raisonnement qu'à la précision de son expression.

mardi 28 juillet 2020

LE DANGER DE LA NOSTALGIE DES EMPIRES PERDUS

C'est curieux comme certains pays, parfois leur dirigeant, parfois leur population, ont différentes manières de regarder leur passé.
Les uns regrettent une histoire brillante qu'ils souhaitent revivre, les autre font plutôt acte de contrition. De ce fait, cette manière de regarder dans le rétroviseur peut être dangereuse pour la paix dans le monde ou, tout simplement pour la paix sociale du pays.
Ainsi, la Chine rêve de revivre sa puissance ancienne et de rester l'Empire du Milieu étant de ce fait le centre de gravité du monde, la Russie se voit bien reconstruire soit l'URSS,soit le glorieux passé tsariste, la Turquie ne pense qu'à reconstituer l'Empire Ottoman, quand aux plus extrémistes des islamistes, le renouveau du Califat recouvrant toute la partie méridionale de la Méditerranée reste un but à atteindre.
Le point commun entre ces différentes visions du monde est qu'elles sont le rêve de dictateurs, quel que soient les moyens qui leur ont permis de détenir le pouvoir.
A l'opposé, les pays européens plus apaisés et plus raisonnables semblent vouloir abandonner ce coté hégémonique de la conquête du monde. Espagnols et Portugais ne rêvent plus de se partager le monde comme ils l'ont fait au temps des grandes découvertes. Ni la France ni l'Angleterre ne souhaitent reconstituer leur empire. Belges, allemands et italiens ne regardent plus l'Afrique comme un continent à conquérir.
Certains, comme en France, tout au moins une partie de la population, vont jusqu'à exiger des actes de repentance.
"L'histoire ne repasse pas les plats", ni pour assouvir les ambitions d'une autre époque, ni pour exiger des mea-culpa de ceux qui actuellement n'ont rien à se reprocher vis à vis de ceux qui ont pu subir des nuisances, qui en général ne se sont pas terminées avec le départ de ceux dont ils exigent repentance.

lundi 27 juillet 2020

PAUVRE GAUCHE

Un court article du journal Sud-Ouest du 24 juillet rapporte un sondage selon lequel 39% des français se situeraient à droite, 32%  au centre et 13% à gauche.
Pour la gauche, la descente aux enfers se poursuivrait.
En 2017, Emmanuel Macron avait réussi à être élu avec essentiellement les voix de gauche, tout depuis  permettait de penser, qu'après la politique de droite qu'il a mené, des électeurs d'un moment allaient l'abandonner et regretter leur vote de la dernière élection présidentielle.
Il semble que tous n'aient pas compris qu'ils ont participé malgré eux, en votant pour un ancien ministre d'un gouvernement de gauche, au renforcement due centre sans affaiblir la droite et en étant la cause de l'effondrement de la gauche.
Dans ces conditions, si ce sondage est représentatif et qu'il se confirme, c'est plutôt une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron car seulement 16% des français ne sont pas pris en compte dans ce sondage, alors que l'extrême droite représente beaucoup plus que cela. On peut donc penser qu'une partie des 39% des électeurs se disant de droite appartiennent au Rassemblement National, ce qui fait que le centre n'a jamais connu une position aussi favorable.

dimanche 26 juillet 2020

OUIGHOURS, LE SILENCE DES PAYS MUSULMANS

La Chine pratique une politique quasi génocidaire vis à vis des Ouighours, minorité musulmane de sa population située à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan.
Tout ceci dans un silence international à peu près général.
On aurait pu s'attendre au moins à des protestations des pays musulmans, mais aucun d'entre eux n'a fait entendre sa voie. Qu'ils soient Roi, Sultan, Cheikh, Présidents ou Premier Ministre, tous se taisent, tous ont besoin de la Chine. Les uns liés par des accords politiques plus ou moins officiels, les autres, presque tous d'ailleurs, pour les produits manufacturés qu'ils achètent, d'autres encore, notamment en Afrique, pour financer leur développement sans se rendre compte qu'ils sont, par la dépendance qu'ils acceptent, en voie de colonisation.
Sans que les intégristes musulmans ne représentent en aucun cas cette religion, on peut se demander quelles sont les raisons qui font qu'ils commettent des actes terroristes où leurs coreligionnaires sont plutôt bien accueillis, alors qu'ils n'interviennent jamais dans l'Empire du Milieu bien qu'il soit le voisin de certains pays qu'ils contrôlent.
En réalité le marché chinois consiste à vendre des produis manufacturés dans le monde entier, fabriqués par des ouvriers qui se tuent, ou que l'on tue, à la tâche, pour en échange acheter le silence de la quasi totalité des pays du monde, mis à part certaines réactions fantasques et inutiles d'un Président des États-Unis incontrôlable, ou plus modérées, pour se donner bonne conscience, de quelques pays européens.

samedi 25 juillet 2020

ACCORD EUROPÉEN: LE FOND ET LA FORME

La France et l'Allemagne ont voulu, au niveau de l'UE (Union Européenne), mutualiser la dette, qui s'élève à 750 milliards d'euros, contractée pour venir en aide aux pays européens les plus touchés par le covid-19.
Les pays dits frugaux s'y sont opposés, il s'en est suivi quatre jours de négociations.
À la fin des débats, la mutualisation de la dette a été adoptée mais la partie des subventions a été diminuée et celle devant être remboursée augmentée. Quoiqu'il en soit c'est un dès tout premier pas d'inspiration fédérale.
Comme il arrive bien souvent lorsqu'une minorité veut s'opposer à un projet, si elle ne peut remettre en question le fond, elle essaie d'en diminuer les effets en s'attaquant à la forme. Si bien que les uns se flattent d'avoir imposé la mutualisation de la dette et parlent d'une "avancée historique et les autre d'avoir réussi à diminuer l'impact de la décision sur leur budget national.
Ce qui est assez cocasse est de voir que ces attitudes se reproduisent au sein du Parlement Européen, mais le partage n'a rien de national, il met d'un coté les partisans des régimes en place, souvent pro européens et de l'autre  les oppositions plus ou moins vives suivant leur degré de scepticisme vis à vis de l'UE.
Qu'il est loin le consensus souhaité pour faire de l'Union Européenne un acteur principal au niveau de l'économie mondiale !

vendredi 24 juillet 2020

MAUVAIS ÉTÉ POUR LES JEUNES

Il se trouve que je passe une bonne partie de l'été dans une station balnéaire de la cote aquitaine, a proximité d'un important centre de stages sportifs essentiellement fréquenté par des jeunes.
Chaque année nous constatons une animation importante du lieu et en subissons parfois les nuisances sonores nocturnes.
Contrairement aux autres années, cette année le calme s'est installé. J'attribue cela au covid-19, non pas seulement aux mesures contraignantes que la lutte contre ce fléau impose, mais à  la conséquence ce cette pandémie sur l'emploi saisonnier et l'animation nocturne des stations balnéaires.
La fréquentation de ce centre de stage me paraît en nette diminution, et cela pour deux raisons:
- Les jeunes sont maintenant habitués à travailler pendant les vacances et à se payer des loisirs en utilisant les ressources que ce travail d'été leur a permis d'obtenir. Or, cette année, les emplois saisonniers sont devenus plus rares et de ce fait les jeunes ont moins de moyens pour se distraire ou pour s'inscrire à des stages sportifs.
- Chacun sait que si l'été est favorable à la pratique des activités de plein air, se déroulant parfois dans des centres spécialisés, il est aussi favorable aux distractions nocturnes, parfois quotidiennes. Or, actuellement, avec ou sans argent, les jeunes sont dans l'impossibilité de se rendre dans les boîtes de nuit qui sont fermées depuis le 15 mars.
Alors que ces jeunes n'ont pas pu terminer correctement leur année scolaire, les conditions actuelles ne leur permettent pas de s'occuper et de se distraire comme ils avaient l'habitude de le faire pendant la période estivale.

mercredi 22 juillet 2020

ÉCOLOGIE, ÉCONOMIE, EMPLOI

Il y a déjà bien longtemps que l'on sait que la prise en compte des données environnementales est indispensable dans la bonne marche de la société si l'on a le souci de pérenniser l'existence humaine.
Mais, jusqu'à maintenant, le verdict des urnes n'avait permis de constater qu'un faible frémissement. Les choses viennent de changer. Les élections européennes, et plus récemment les élections municipales ont montré qu'en France les questions relatives à l'écologie préoccupent bien des français, sans pour cela qu'une  doctrine bien établie permette d'apporter des réponses indiscutables.
Un constat paraît s'imposer, l'abandon de certaines manières de vivre, ou les restrictions qui vont leur être imposées sont profondément destructrices d'emploi ( voir aéronautique, automobile...)
De nouvelles manières de travailler comme le télétravail vont s'imposer, les déplacements vont être limités (baisse de besoin de véhicules et de carburant) et certaines dépenses d'habillement et tout ce qui touche à la coquetterie féminine vont très certainement décroître. Les transports en commun vont être moins fréquentés. Tout un tas de petits exemples qui, cumulés, vont générer une diminution de postes de travail.
Les exemples peuvent se multiplier comme les déplacements à pied ou à bicyclette demandant plus d'effort physique que l'utilisation de la voiture risquent porter préjudice aux salles de fitness. La culture du potager et la possession d'un poulailler vont diminuer les achats de légumes fruits et œufs. La consommation de produis de proximité devrait considérablement diminuer le transport maritime et parfois aérien de produits consommables etc.
La question est alors de savoir si l'industrie créant les outils nécessaires au maintien du niveau de vie en respectant la nature, va être capable de créer autant d'emploi qui seront détruits ou si l'on se dirige volontairement vers la décroissance.
Il semble que dans les deux cas, et j'espère me tromper, le besoin de main d'oeuvre  va décroître créant alors un accroissement du chômage et des inégalités.
Mais il y a peut-être une manière de lutter contre cette régression sociale. Elle consiste à mieux répartir le travail et à aider ceux qui, malgré leur bonne volonté, connaîtront des périodes difficiles.
Les solutions sont alors connues: elles s'appellent diminution du temps de travail et Revenu Social Universel.
Que sera alors la société ?
- Plus de respect de la nature.
- Du travail partagé pour que tout le monde ait un emploi.
- Secours systématique à ceux qui connaissent des difficulté d'insertion.
- Un revenu  permettant à chacun de vivre en ayant les moyens de se loger et de se nourrir.
Le rêve !
Je voudrais ne pas me tromper.
Est-ce de la naïveté, de l'inconscience ou de l'utopie ?
Misons sur l'utopie car il arrive qu'elle n'ait qu'un temps et finisse par se réaliser

INTRANSIGEANCE DES PAYS-BAS

La règle de l'unanimité a encore une fois sévi au sein de l'Union Européenne.
Les pays qui se disent "frugaux", et appelés "radins" par les autre pays de l'Union Européenne, ont bloqué le plan d'aide aux pays les plus touchés par le covid-19.
À la tête de ces pays se trouve les Pays-Bas qui s’enorgueillissent d'avoir une bonne gestion, ce qui leur permet d'avoir un budget en équilibre.
Budget en équilibre, oui mais par quels moyens ? Avec une population très active à la tâche ? Avec une grande rigueur budgétaire ? Avec de grosses ressources naturelles ? Pas toujours et pas seulement. Mais surtout avec l'application de taxes très faibles sur les entreprise qui attirent les société internationales, en un mot en étant au sein de l'Europe un paradis fiscal.
Voir l'Europe bloquée par un pays qui use de telles pratiques a quelque chose de choquant et de révoltant.
C'est avec peine que l'on constate que les pays qui sont à l'origine de la création de l'Union Européenne refusent de s’entraider alors qu'ils ont été d'accord pour élargir l'U.E à des pays qui ne voulaient les rejoindre que pour profiter de leurs subventions.

mardi 21 juillet 2020

SE MÉFIER DES ACCORDS TROP FACILES

Après une brève réunion traitant de la réforme des retraites, tout le monde est sorti satisfait de la rencontre entre les syndicats et le Premier Ministre.
Les syndicats traînent les pieds pour retarder la réforme, le gouvernement n'est pas en état actuellement pour relancer les négociations qui s'avéreraient difficiles en craignant de mettre du monde dans la rue.
Dans ces conditions on peut penser que lorsque les négociations reprendront le gouvernement sera mieux armé, puisqu'il aura le choix de la date, alors que les syndicats, campant sur leurs positions, seront certainement toujours aussi divisés.
Il semble que cette unanimité soit donc plus favorable au pouvoir en place qu'aux syndicats qui ont certainement laissé passé une opportunité de négociations dans des conditions qu'ils ne retrouveront certainement pas

dimanche 19 juillet 2020

PAS D'IMPÔT NOUVEAU, MAIS...

Emmanuel Macron paraît allergique à toute augmentation d'impôt, mais il paraît moins enclin à mettre fin à ceux dont la perception doit se terminer et à tenir sa parole  pour supprimer certains pour lesquels il s'était engagé.
En effet:
- La CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) qui est de 0,5% du salaire devait prendre fin en 2024 sera prolongée jusqu'en 2033 voire 2042.
- La taxe d'habitation qui devait être supprimée pour tous les contribuables dès 2021, ne le serait qu'en 2023, si bien que ceux qui, pour lui, sont les plus riches (plus de 2500€ mensuels !) continueront à y être soumis.
Ainsi on ne touche pas à l'ISF ni à la Flat Tax, qui ne touche que les très riches mais les classes moyennes simplement "aisées" sont une nouvelle fois les plus sollicitées.

PRAGMATISME ET ADAPTABILITÉ DE JEAN CASTEX

Jean Castex, homme politique peu connu, maire de Prades, petite commune des Pyrénées Orientales proche de Perpignan, nous a été présenté comme un homme pragmatique, particulièrement connaisseur de arcanes de la haute administration et même appelé par certains "le couteau suisse" du gouvernement, lorsqu'il est passé du poste de "Monsieur déconfinement" à celui de Premier Ministre.
Le problème actuel semble être que, sachant tout faire, il ne sache pas tout faire en même temps et soit capable d'oublier rapidement les travaux qu'il avait entrepris avant de changer de fonction.
En effet, on aurait pu attendre de sa part une réaction plus vive face à ce qui paraît être un rebond de la pandémie, en imposant très rapidement l'obligation des gestes barrières comme l'ont conseillée plusieurs médecins très engagés dans la lutte contre le covid-19.
Question subsidiaire: a-t-il été remplacé au poste qu'il occupait préalablement ?

samedi 18 juillet 2020

LA PAPERASSERIE FREINE LA LUTTE CONTRE LE COVID-19

Le coefficient de transmission R de la pandémie est passé en France au dessus de 1. Cela veut dire qu'une personne porteuse du virus peut en moyenne en contaminer plus d'une. De ce fait la progression prend un caractère exponentiel.
Ce coefficient est de 1,05 pour la France, 1,32 pour la Nouvelle Aquitaine et atteint 1,52 pour les Pays de Loire.
Conformément aux prévisions de l'épidémiologiste prévisionniste Martin Blacher, les régions les plus touchées actuellement sont celles qui ont été les plus épargnées lors du pic de la pandémie alors que, maintenant, le Grand Est a un coefficient R inférieur à l'unité. L'épidémie y régresse donc, ceci peut être du à une plus grande immunité collective.
Lorsque l'on veut arrêter un phénomène dont la croissance est exponentielle il faut agir très vite. Le corps médical a conseillé le port du masque dans les endroits clos. Le gouvernement va suivre cette recommandation, mais au lieu de rendre cette mesure immédiatement obligatoire, il devrait ne la faire appliquer qu'à partir du premier août.
Les raisons invoquées sont d'ordre administratif et juridique. Il faut prendre le temps de rédiger un arrêté qui soit inattaquable si l'on veut que les sanctions qui accompagneront son non respect ne puissent être discutées.
On peut se demander s'il y a au gouvernement la moindre personne capable de faire le calcul du risque pris par une telle décision.
Émettons les hypothèses suivantes: pendant 15 jours du 16 juillet au 1° août  chaque personne porteuse du virus contamine d'autres personnes conformément aux prévisions fournies par la publication du coefficient R.
Dans ces conditions, au niveau national une personne porteuse du virus en aura contaminé 2,5, en Nouvelle Aquitaine elle en aura contaminé 85 et en Pays de Loire 812.
Voila ce qu'il faut dire à la population et notamment aux inconscients réfractaires à l'application des mesures barrières.
Nous  voyons ainsi où peut mener une société timorée et paralysée par la paperasserie et la crainte des procédures juridiques.

vendredi 17 juillet 2020

RÉFORME DES RETRAITES: LE MOMENT EST VENU

Il est difficilement compréhensible que les syndicats, et notamment la CFDT, ne veuillent pas reprendre la négociation sur la réforme des retraites. Il semble pourtant que le moment soit plus opportun pour les syndicats que pour le gouvernement, et ce pour plusieurs raisons.
Évacuons immédiatement le fait que certains syndicats s'opposent à toute réforme et ne considèrent pas, que par souci de justice, les conditions d'accession à une pension de retraite soient les mêmes pour tous. La CFDT, elle, réclame depuis longtemps une retraite par points.
- Actuellement Emmanuel Macron est pressé. Après un début de mandat calamiteux il veut laisser une empreinte forte de son passage à l'Élysée. Il paraît donc intéressant de profiter de la situation, car dans une négociation, qui est toujours longue, la précipitation ne se situe pas du coté de ceux qui sont les mieux armés.
- Édouard Philippe, très exigeant et inflexible sur l'âge pivot et l'équilibre des comptes, a quitté la gouvernement, peut-être un peu à cause de cela.
- La négociation peut alors se faire uniquement sur ce que l'on a appelé le coté systémique de la réforme en reportant à plus tard le coté économique, probablement après 2022. C'est donc le moment de négocier la retraite par points, la prise en compte de la pénibilité et de l'utilité des tâches accomplies indépendamment des salaires qu'elles génèrent.
- Emmanuel Macron paraît prêt à dissocier les deux aspects de la réforme, tant il attache de l'importance à l'universalité du mode de calcul des pensions de retraite.
Ainsi, ne pas savoir choisir le moment opportun pour une négociation est une grave erreur stratégique.
Les syndicats doivent se ressaisir, être un élément moteur, car le pouvoir, débordé par toutes les tâches auxquelles il doit faire face, sera certainement moins intransigeant qu'il ne l'a été jusqu'à présent.

jeudi 16 juillet 2020

UN LABORATOIRE ÉLECTORAL EN GIRONDE

Une des caractéristiques d'un laboratoire est de réaliser en modèle réduit des expériences que l'on espère pouvoir transposer à plus grande échelle.
En ce sens, une commune de Gironde, Saint Médard en Jalles pourrait être considérée par la gauche comme un laboratoire ayant expérimenté la nouvelle union de la gauche.
L'équipe qui maintenant dirige la commune, avec le Maire Stéphane Delpeyrat, est constituée de toutes les composantes de la gauche et des écologistes, Insoumis compris.
La victoire a été acquise contre le Maire sortant, Modem de centre droit, qui avait été rejoint par une partie d'une liste, soit disant apolitique, menée par un ancien adhérent LREM.
À Saint Médard en Jalles s'est réalisé ce que Benoît Hamon, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon n'ont pas su faire pour l'élection présidentielle 2017, qu'ils auraient pu, peut-être, remporter. Il faut dire que la personnalité, les outrances verbales et les positions extrêmes de Jean-Luc Mélenchon rendaient les choses impossibles, que Benoît était trahi par son propre camp et que Yannick Jadot n'avait rejoint Benoît Hamon que parce qu'il n'arrivait pas à obtenir les signatures nécessaires pour se présenter lui-même à l'élection.
L'échec aux élections européennes est également venu de la désunion de la gauche où Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon,Yannick Jadot et le PCF se sont présentés en ordre dispersé, perdant ainsi au moins six sièges au Parlement Européen.
La réussite à Saint Médard en Jalles est une victoire du bon sens et du pragmatisme, celles de gens qui attachent plus d'importance aux 80% des idées qu'ils ont en commun qu'au 20% de désaccord qu'ils doivent certainement avoir, comme le préconisait l'économiste de gauche Thomas Porcher lorsqu'il avait rejoint Raphaël Glucksmann en vue des élections européennes ...avant de le quitter.
Je ne connais ni le Maire de Saint Médard en Jalles, Stéphane Delpeyrat, ni la maire du Haillan, Andréa Kiss. Je sais seulement pour l'avoir lu dans la presse qu'ils appartiennent tous deux à Génération's, parti créé par Benoît Hamon, issu de la fronde qui a éclaté au sein du Parti Socialiste sous la présidence de François Hollande et que Andréa Kiss avait eu recours aux services de Stéphane Delpeyrat comme fonctionnaire territorial à la Mairie du Haillan avant d'avoir eu ensemble l'idée de conquérir la Mairie de Saint Médard en Jalles.
C'est maintenant chose faite, il faut souhaiter que cette nouvelle union des forces de gauche sache  surmonter les quelques divergences qui ne manqueront pas de naître pendant la mandature et que la fidélité au programme qu'elle a élaboré soit le ciment de son action pour les six années à venir.
L'origine germanique d'Andréa Kiss et celle périgourdine de Stéphane Delpeyrat, suivie de responsabilités politiques dans de petites communes landaises, me font penser à l'association du pragmatisme et du bon sens, qualités qui manquent souvent aux responsables nationaux, ou qui sont fréquemment masqués par leur ego surdimensionné.

mercredi 15 juillet 2020

L'ULTRALIBÉRALISME A MONTRÉ SES LIMITES

Ah qu'elle est agréable cette société ultralibérale livrée à la concurrence sauvage ! L'imagination a libre cours, pas de normes pour entraver la créativité. Les meilleurs réalisent des profits faramineux, les autres les regardent, les moins bien lotis sont réduits au quasi esclavage.
Qu'il est agréable d'avoir un État faible qui ne vient pas entraver la marche du commerce, que pour l'occasion on appelle économie, et empêcher la réalisation de richesses inespérées !
Que c'est agréable de ne pas payer, ou payer très peu d'impôts, de ne pas être soumis au paiement de charges sociales !
Le rêve !!!
Mais arrive le covid-19.
Alors l'État devient le pompier de service. S'il n'a pas les moyens, qu'il emprunte des centaines de milliards pour soigner les malades, aider les entreprises, indemniser les chômeurs, secourir les plus démunis.
Tout ce bon peuple, plus riches en tête est aux abois, pendant que les moins bien rémunérés font fonctionner la machine.
La preuve par l'absurde d'une telle vision de la société est fournie par la Suède, pays de la social démocratie, comme le reste de la Scandinavie, qui pendant la pandémie est devenu tout d'un coup très libéral en n'ayant pas recours au confinement et qui a eu un taux de mortalité beaucoup plus élevé que ses voisins.
Il paraît que l'on s'enrichit de ses échecs. Souhaitons que la mémoire des peuples soit assez vive pour que cette crise nous fasse accepter de revoir notre modèle social et que chacun considère l'impôt comme un devoir nécessaire et non comme une contrainte inutile, à condition, bien évidemment, que le produit de cet impôt soit judicieusement utilisé et réparti et que son utilisation ne se perde pas dans certaines gabegies.

mardi 14 juillet 2020

NICOLAS SARKOZY, UN VRAI MODÈLE

Il a eu une réussite incroyable Nicolas Sarkozy en commençant très tôt une carrière politique. Son arrogance, son dynamisme, l'art du contre pied et du changement d'alliances, le peu de principes qu'il semble respecter dans le choix des moyens qu'il emploie pour arriver à ses fins, semblent faire école.
Il est actuellement apparemment très écouté par Emmanuel Macron jusqu'à, parait-il, inspirer la composition du nouveau gouvernement, et copié par Gérald Darmanin, certainement aussi ambitieux que lui et aussi peu soucieux des ennuis judiciaires qui ne lui interdisent pas d'occuper un prestigieux ministère qu'il considère certainement comme un tremplin pour accéder aux plus hautes fonctions comme avait su le faire son modèle, ce modèle qui pourrait peut-être être son "coach".

lundi 13 juillet 2020

LES VASES COMMUNICANTS

LREM et le Modem s'étaient entendus pour ne pas échanger leurs adhérents et éviter de se faire concurrence.
Maintenant que nombre d'inscrits et d'élus de LREM quittent le navire pour s'égayer un peu partout en formant à l'Assemblée Nationale des groupes, certainement difficiles à contrôler, cette règle semble ne plus avoir cour.
Le Modem après avoir été la roue de secours de LREM accepte et souhaite maintenant en devenir la voiture balai.
En même temps, et il faudrait avoir l'esprit mal placé pour y voir autre chose qu'une coïncidence, François Bayrou, patron du Modem, qui avait été obligé de démissionner de son poste de Garde des Sceaux au début de ses démêles avec la justice, se trouve proposé de nouveau, pour un rôle de niveau national, en devenant Commissaire au Plan.
Peut-être s'agit-il simplement d'un changement de doctrine puisque depuis la nomination de Gérald Darmanin au Ministère de l'Intérieur, malgré qu'il fait l'objet d'une plainte pour viol, il semble que la présomption d'innocence pour occuper un poste dans le dispositif de l'État soit plus importante que les démêlés judiciaires.
La jurisprudence dite "Balladur"n'a plus cour. Il faut dire que le dit, Édouard Balladur, ancien Premier Ministre, a maintenant, avec certain retard, quelques soucis judiciaires.
Allez vous y retrouver dans tout celà!!! 

dimanche 12 juillet 2020

EXAMEN ET NOTATION CONTINUE

La notation continue occupe de plus en plus de place dans l'attribution des diplômes qui autrefois ne s'obtenaient qu'après avoir subi l'épreuve de l'examen.
Le covid-19 n'a fait qu'amplifier ce mouvement, a tel point que le baccalauréat qui avait déjà un taux de réussite impressionnant a donné, dès avant le repêchage, un taux de réussite bien supérieur à celui des années précédentes après que ce même repêchage ait eu lieu.
Ceci prouve qu'il est bien plus facile, comme c'était prévisible, d'obtenir de bonnes notes dès la fin d'un bref apprentissage qu'après une année d'étude suivie d'une révision pour consolider les notions acquises en cours d'année. où il est nécessaire de faire appel à son esprit de synthèse pour être capable d'organiser tout les savoir dont l'année scolaire a permis de bénéficier.
Ce n'est pas pour rien qu'il y avait autrefois des contrôles mensuels dans le primaire et trimestriels dans le secondaire, qui prenaient le nom de "compositions".
On peut se demander si le contrôle continue ne prend pas une place exagérée, car il n'est la preuve que de la compréhension immédiate d'une information sans que l'on soit certain que celle-ci laisse une trace indélébile dans la mémoire qui est à la fois le réservoir du savoir et de la culture.

samedi 11 juillet 2020

UN CURIEUX ÉQUIPAGE AU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR

Quel curieux équipage que celui qui constitue le Ministère de l'Intérieur. Son titulaire Gérald Darmanin fait actuellement l'objet de plainte pour viol et la Ministre détachée à la Citoyenneté qui lui est adjointe , était antérieurement Secrétaire d'État des droits de la femme.
Quelle est la signification d'une telle association ? Emmanuel Macron veut-il montrer que la plainte contre ce ministre est infondée ? Lui associe-t-il une ministre qui défend avec vigueur les droits de la femme pour s'assurer de son bon comportement ? Ou plus probablement vouloir faire une fois de plus un geste de provocation comme il aime tant en faire depuis qu'il dirige notre pays ?
Il n'a pourtant qu'à se plaindre de son attitude de matamore qui cherche peut-être à s'identifier à l'image si critiquée de la France représentée par ce coq prétentieux qui se dresse sur ses pattes tout ergot dehors.

vendredi 10 juillet 2020

ACQUITTATOR, ACQUITTADOR OU ACQUITTATORT ?

Ah! il ne laisse pas indifférent le nouveau Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, brillant avocat pénaliste, "grande gueule" du barreau.
Sa réussite pour faire acquitter les prévenus qu'il défend lui a valu le surnom, donné par ses collègues, d'acquittator.
Le journal Sud-Ouest du mercredi 8 juillet publie un dessin de Larb qui lui prête le nom d'acquittador pour avoir défendu Jérôme Cahuzac, François Fillon, Nicolas Sarkozy et Patrick Balkany, prévenus plutôt fortunés.
Il excelle dans l'art de débusquer les erreurs de procédures, ce qui lui permet de faire acquitter des prévenus plus sur des vices de forme que sur le fond des affaires. On serait alors tenté, en exagérant peut-être légèrement, de le surnommer acquittatort.
Il est bon aussi de se rappeler qu'il a défendu le frère du terroriste Mohamed Mérah qui avait assassiné des militaires et des juifs dans une école confessionnelle et que malgré ce passé un peu compliqué, il passe pour certains pour un personnage de gauche, intéressant en cela Emmanuel Macron pour faire semblant de rééquilibrer le gouvernement de Jean Castex.
Pour moi, il me fait plus penser à Jacques Vergès qu'à Robert Badinter.

jeudi 9 juillet 2020

QUE PEUT BIEN PENSER ÉDOUARD PHILIPPE ?

Après les élections municipales calamiteuses pour LREM et la montée des écologistes, Édouard Philippe a certainement bien compris ce qu'il croyait être la raison de son remerciement par le Président, lui qui a toujours tenu a affirmer qu'il était de droite.
Maintenant qu'il connait la composition du gouvernement de Jean Castex, qui n'est qu'un renforcement par la droite de celui qu'il dirigeait, il doit se poser quelques questions.
- Pourquoi me remercier pour faire la même politique ?
- N'aurais-je pas été capable de diriger ce nouveau gouvernement ?
- N'aurais-je pas été remercié car je commençais à faire de l'ombre au Président en étant bien plus populaire que lui ?
- Ma loyauté indéfectible n'était-elle pas une forme de naïveté ?
- Ce Président qui a produit un mémoire sur Machiavel ne serait-il pas en train d'appliquer les principes de ce "brillant" politique ?
Il ne serait pas impossible que dix huit mois de réflexion donnent à Édouard Philippe envie de se libérer de ce devoir de loyauté, qu'il s'était fixé vis à vis d'Emmanuel Macron, pour avoir envie de solliciter les suffrages des français en 2022

mercredi 8 juillet 2020

ÉCOLOGISTES TRÈS HONORÉS, MAIS POUR QUOI FAIRE ?

C'est fou ce qu'Emmanuel Macron donne l'impression de respecter plus les Ministres de l'Écologie que l'écologie elle même.
Dès son arrivée, Nicolas Hulot a été nommé Ministre d'État numéro 2 du gouvernement et a été lui même remplacé par François de Rugy élevé également au rang de Ministre d'État.
Après une pause, certainement faute de prétendant, pendant laquelle l'écologie n'a été représentée que par des Secrétaires d'État auprès de la Ministre du Transport, voilà maintenant Barbara Pompili promue au troisième rang ministériel dans le gouvernement de Pierre Castex.
Des noms dont on parle, des postes  prestigieux, mais dresser le bilan de leur action est une autre histoire.
Notons en passant que si les gouvernements de l’ère Macron ont toujours été marqués fortement à droite, pour l'écologie il a toujours fallu aller puiser dans les rangs de la gauche.
Que ce doit être difficile d'être Ministre de l'Écologie,  venant de la gauche, dans cette "grande" entreprise France qui ne rêve que d'économie et de néo libéralisme, sans se renier.

mardi 7 juillet 2020

LE TRAM À SAINT MÉDARD (nouvel épisode)

Après la promesse non tenue de Jacques Mangon qui avait été élu Maire de Saint Médard en 2014, en partie sur le projet de l'arrivée du tram par prolongement de la ligne A, la ville est toujours en attente de la réalisation d'un projet d'extension de la ligne D qui en 2014 était encore dans les cartons.
Stéphane Delpeyrat, nouveau Maire, veut revoir intégralement le projet en se posant, parait-il, la question de la nécessité de desservir le centre ville.
Là dessus, Jacques Mangon, actuellement élu d'opposition, estimant que Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux, ne serait pas favorable à la desserte de Saint  Médard par le tram, parait très pessimiste.
Tout ceci est bien compliqué
- Pourquoi desservir Saint Médard sans aller jusqu'au centre ville ?
- Que vient faire le Maire de Bordeaux dans cette affaire, lui qui ne veut pas être Président de Bordeaux-Métropole ?
Il y a pourtant une solution bien simple qui tombe sous le sens et que Jacques Mangon avait proposé en 2014: prolonger la ligne A jusqu'à  Saint Médard centre.
Cette solution:
- réduirait considérablement les nombreux et importants embouteillages de l'avenue de Magudas (sortie 9 de la rocade)
- desservirait les zones d'activité importantes de l'Aéroparc et passerait à proximité de Thalès et autres industries proches de l'aérospatiale,
- d'expliquer enfin pourquoi un pont très coûteux a été construit pour franchir la rocade par le tram pour ne lui faire desservir qu'une station supplémentaire.
Enfin à l'époque du "verdissement" général des municipalités, ce type de transport en commun non polluant devrait être privilégié.

lundi 6 juillet 2020

UN PRÉSIDENT TRÈS "SYNTHÉTIQUE"

Emmanuel Macron rencontre très régulièrement Nicolas Sarkozy qui inspire en partie sa politique. Il paraît même que c'est sur son conseil qu'il s'est séparé de son Premier Ministre Édouard Philippe, Nicolas Sarkozy ayant regretté d'avoir pendant cinq ans conservé à ce poste François Fillon.
Lorsqu'il préside une cérémonie, fut-elle pour honorer une défaite comme à Moncornet, ou pour se séparer du chef des armées comme il l'a fait dès son investiture, il se donne des airs du Général De Gaulle qu'il semble admirer et à qui il aimerait ressembler.
Il n'a pas hésité au début de son mandat à se prêter à quelques mises en scène sur des terrains de sport rappelant ainsi Valéry Giscard d'Estaing jouant au football. Il a comme lui voulu mettre son épouse sous les projecteurs, reconnaissons-le avec beaucoup plus de réussite, celle-ci appréciant mieux cet exercice qu'Anne-Aymone.
Maintenant qu'il se sépare de son Premier Ministre, Édouard Philippe, dont la popularité commençait à lui faire de l'ombre, il lui confie la tâche de rassembler la majorité présidentielle alors que celui-ci n'est pas encarté à LREM tout en ayant quitté les LR. Ainsi pour 2022 il devrait s'occuper plus de la candidature du Président sortant  qu'éventuellement de la sienne. C'est une manière de faire qui n'est pas sans rappeler ce qu'aurait pu faire François Mitterrand.
Par contre, il semble qu'il y a un de ses prédécesseurs qui ne l'inspire pas, c'est François Hollande, c'est pourtant bien lui qui lui a ouvert l'accès à l'espace politique et de ce fait au pouvoir, qu'il a si promptement saisi.
Quelle ingratitude !

samedi 4 juillet 2020

LA RÉFORME DES RETRAITES: DEUXIÈME ROUND

Le deuxième round de la réforme des retraites se fera sans Édouard Philippe "le boxeur de Matignon".  Son successeur sera peut-être moins têtu sur le maintien de l'âge pivot. Peut-on y voir un signe ?
Quoiqu'il en soit, les syndicats ont cette fois eu le temps de mûrement réfléchir et d'envisager d'apporter leur solution pour aborder les négociations autrement qu'en opposant tout refus pour réformer une prestation sociale indispensable, particulièrement méritée mais également dont le calcul est particulièrement injuste.
Une seule chose pour le moment est acceptable, la notion de retraite par points pour envisager plus de justice dans le calcul des pensions. Même la notion de "chaque euro cotisé ouvrira les mêmes droits"  ne peut être retenue.
Les événements récents ont montré que la répartition des salaires était particulièrement inégalitaire. Les moins bien rémunérés ont été les plus vaillants pour défendre la société. Ils ne doivent donc pas connaître la double peine qui consiste à avoir la plus petite retraite en ayant eu les plus bas salaires.
L'épreuve que nous avons connue doit permettre aux syndicats d'imposer la prise en compte des notions de pénibilité, de l'importance du poste et de son risque. C'est chaque poste qui doit être examiné pour que l'on puisse lui attribuer deux coefficients: l'un concernant la durée de la carrière (notion de pénibilité) et l'autre le montant de la pension (notion d'utilité publique et de risque)
D'autres nombreux points sont évidemment à aborder, dont certains peuvent même constituer des préalables à tout débat, comme le fait de ne pas profiter de la réforme des retraites pour faire des économies sur le budget de l'état. Mais le moment est venu d'accepter la négociation, la période est favorable, même si le gouvernement ne manquera pas d'essayer de faire prendre en compte la nécessité de faire des économies.
Certes des économies sont nécessaires pour éviter de creuser un peu plus la dette, mais il faut les chercher ailleurs et il semble qu'il ne faille pas faire preuve de beaucoup d'imagination pour les trouver, surtout lorsque l'on souhaite que les discussions soient abordées sans tabou.

SAINT LOUIS ET FAIDHERBE

Actuellement, nombreux sont ceux qui voudraient réécrire l'histoire, effacer de la mémoire collective les personnages dont leurs ancêtres ont souffert ou dont ils ont honte. Ces attitudes concernent essentiellement l'époque coloniale et sont à la fois celles de certains habitants, aussi bien de pays colonisés que de pays colonisateurs.
Ce qui me surprend est ce qui se passe au Sénégal. Nombreux habitants de la ville de Saint Louis voudraient profiter de la chute de la statue du colonisateur Léon Faidherbe pour ne pas la réinstaller, les plus tolérants suggérant de lui faire rejoindre la salle d'un musée.
Alors pourquoi, avec la même logique, un pays musulman à 95%, comme le Sénégal, accepte-t-il que l'une de ses plus grandes villes porte le nom d'un célèbre croisé, Roi de France, dont la religion catholique a fait un saint ?
Logique et mouvement d'humeur font rarement bon ménage !

vendredi 3 juillet 2020

RECHERCHE ÉCOLOGISTE DE DROITE

Ce pourrait être le texte d'une annonce de l'Élysée, car le Président de la République doit faire face à une triple contrainte en tenant compte de:
- La forte poussée écologique constatée dans les urnes lors du second tour des élections municipales.
- La perte de son électorat de gauche qui depuis 2017 s'est senti régulièrement trahi. Les quelques mesures revêtant un caractère social n'ont été arrachées que par la contrainte et dans la rue.
- La popularité croissante de son Premier Ministre, Édouard Philippe constatée dans les sondages nationaux et dans les urnes au Havre, alors que celui-ci, ancien lobbyiste chez AREVA, n'a jamais manifesté une grande sensibilité pour la fibre verte.
Quadrature du cercle !
Sauf qu'en se remémorant les débats de l'élection présidentielle de 2017, une écologiste de droite s'était faite remarquée souvent par des idées originales. C'est paraît-il une personne encombrante, pas facile à encadrer, si bien que Jacques Chirac, qui reconnaissait sa valeur, n'a jamais voulu lui confier des responsabilités, prétendant que c'était une "emm....."
Vous l'aurez reconnue, c'est une exilée aux États-Unis: Nathalie Kosciusko-Morizet, N.K.M.

jeudi 2 juillet 2020

LA RESPONSABILITÉ D'ALAIN JUPPÉ

Alain Juppé a quitté la mairie de Bordeaux en pleine crise des Gilets Jaunes sans avoir préparé son départ puisque sa première adjointe, Virginie Calmels a quitté la mairie en même temps que lui.
Bordeaux était depuis 73 ans habituée a être dirigée par un homme politique qui tenait un rôle national important. Aussi bien Jacques Chaban-Delmas qu'Alain Juppé ont été Premier Ministre, plusieurs fois Ministres et prétendant au titre suprême de Président de la République.
Il y a fort à parier que si Alain Juppé n'avait pas choisi la retraite dorée de membre du Conseil Constitutionnel, il aurait certainement, s'il s'était représenté, conservé la mairie de Bordeaux et nous l'aurions vu dimanche soir fêter sa victoire en versant une larme peut-être plus sincère que celle qu'il avait versée lors de son départ. Au lieu de pouvoir exprimer cette joie, il est parti déçu, ne voulant pas commenter la victoire de Pierre Hurmic, son opposant historique. Peut-être revivait-il les moments heureux vécus à Bordeaux qu'il disait avoir quitté avec tant d'émotion.
Certains éléphants peuvent parfois verser des larmes de crocodiles.

mercredi 1 juillet 2020

QUE DIRE DU DEUXIÈME TOUR DES ÉLECTIONS MUNICIPALES ?

Beaucoup de choses, très faciles à percevoir ont déjà été dites. Les Verts font une poussée remarquable, la gauche, notamment le PS retrouve quelques couleurs, la droite en particulier les LR confirme ses positions et LREM n'arrive pas à s'implanter dans les mairies.
Mais, ce qu'il est important de constater c'est que les alliances de deuxième tour avec LREM ont quasiment toutes été fatales à ceux qui croyaient y trouver une réserve de voix, et chose assez cocasse, certains adhérents LREM qui sont aller rejoindre le RN à Perpignan n'ont pas empêché Louis Alliot (RN) d'être élu.
Il faut noter aussi que la forte abstention était peut-être due en partie à la crainte des personnes âgées de se rendre aux urnes, ce qui a pu être à l'origine d'un déficit de voix pour la droite valorisant ainsi le vote des plus jeunes dont les idées sont souvent très proches de celles portées par les écologistes.
Mais le plus surprenant est qu'il n'y a pas eu de "prime aux sortants", car tout le monde s'accordait pour reconnaître que le comportement des maires pendant la pandémie du covid-19, a été exemplaire. Lorsque ces maires se sont associés à LREM ils ont été en général battu (voir en Gironde Bordeaux et Saint Médard en Jalles), comme si les électeurs trouvaient plus important de sanctionner ceux qui représentent le pouvoir central que d'honorer les maires qui les ont protégés.
Si cette analyse s'avérait exacte, elle signifierait que le malaise est particulièrement profond au niveau national.