mercredi 29 juillet 2020

MARINE LE PEN, CETTE MÉCONNUE

Compte tenu des positions actuelles de Marine Le Pen, il semble que  l'on se soit trompé lorsqu'elle a succédé à son père à la tête du Front National.
Son père, Jean-Marie Le Pen l'avait choisie pour diriger le parti qu'il avait créé, lui profondément opposé au Général de Gaulle, proche de ceux qui avaient organisé l'attentat du Petit Clamart, porte parole du candidat à l'élection présidentielle de 1965 qui représentait l'extrême droite et avait été l'avocat de Philippe Pétain, négationniste convaincu qui considérait que les chambres à gaz étaient "un détail" de l'histoire, se serait donc lourdement trompé en demandant à sa fille de lui succéder pour essayer de promouvoir ses idées au sein de la population française.
Que découvre-t-on ? Une héritière qui préfère pour nommer son parti, parler de Rassemblement au lieu de Front, qui anime un mouvement au nom de son prénom Marine, pour faire oublier son nom si difficile à porter, qui se révèle gaulliste en allant commémorer la mémoire du général à l'île de sein, qui récupère, notamment dans le nord sinistré, les voix des ouvriers touchés par le chômage et qui ont abandonné les partis de gauche et qui condamne l'antisémitisme en reprochant et regrettant la rafle du Vel' d'Hiv.
Non, vraiment les français n'ont pas su reconnaître la vraie personnalité de Marine Le Pen. Il suffirait qu'elle acquiert une autre compétence en matière économique, qu'elle maîtrise ses dossiers pour ne pas se ridiculiser comme elle l'a fait lors du débat entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2017 pour inspirer confiance car, avec son passé d'avocate et sa facilité d'élocution, on peut penser que sa lamentable prestation ait été plus certainement due au fond de sa pensée et de son raisonnement qu'à la précision de son expression.

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