jeudi 2 juillet 2020

LA RESPONSABILITÉ D'ALAIN JUPPÉ

Alain Juppé a quitté la mairie de Bordeaux en pleine crise des Gilets Jaunes sans avoir préparé son départ puisque sa première adjointe, Virginie Calmels a quitté la mairie en même temps que lui.
Bordeaux était depuis 73 ans habituée a être dirigée par un homme politique qui tenait un rôle national important. Aussi bien Jacques Chaban-Delmas qu'Alain Juppé ont été Premier Ministre, plusieurs fois Ministres et prétendant au titre suprême de Président de la République.
Il y a fort à parier que si Alain Juppé n'avait pas choisi la retraite dorée de membre du Conseil Constitutionnel, il aurait certainement, s'il s'était représenté, conservé la mairie de Bordeaux et nous l'aurions vu dimanche soir fêter sa victoire en versant une larme peut-être plus sincère que celle qu'il avait versée lors de son départ. Au lieu de pouvoir exprimer cette joie, il est parti déçu, ne voulant pas commenter la victoire de Pierre Hurmic, son opposant historique. Peut-être revivait-il les moments heureux vécus à Bordeaux qu'il disait avoir quitté avec tant d'émotion.
Certains éléphants peuvent parfois verser des larmes de crocodiles.

1 commentaire:

  1. Larmes de crocodile peu-être ou peut-être pas en effet.

    Mais je préfère m'attarder sur les similitudes que ces 2 personnages (Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé) n'ont pas eu seulement au niveau national (1er ministre tout de même), mais aussi sur la longévité du pouvoir à la Mairie de Bordeaux.

    Et cela n'a pas été sans conséquences sur ces ... fins de règne.

    Souvenons-nous comment l'un s'est arcbouté au métro, jusqu'à même faire venir Belphegor (ndlr: le tunnelier) pour creuser le tunnel: j'ai supprimé le tram pour ne pas le faire revenir, disait-il en substance.

    Mais son successeur n'est-il pas non plus resté sur l'atteinte envers et contre tout du million d'habitants et accéder ainsi au graal des super-métropoles.

    Alors, pour l'un, comme pour l'autre, l'usure du pouvoir semble avoir quelque peu émoussé la lucidité que pourtant ces deux hommes ont su faire preuve au début de leurs mandats.

    N'est-il pas temps pour les aider à réfléchir à cette usure, d'interdire cette succession de mandats ?

    Et pour revenir à ces 2 personnages,
    je n'oublierai pas ce qu'ils ont fait pour Bordeaux;
    mais je n'oublierai pas non plus ce vers quoi ils ont failli nous entraîner

    Vincent

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