mercredi 30 novembre 2016

SENIORS, SOYEZ VIGILANTS !

Retraités vous avez été nombreux et même sur représentés parmi les électeurs de la primaire de la droite à l'issue de laquelle le candidat le plus libéral et le plus conservateur a été élu. Peut-être vous rappelle-t-il les valeurs que vos parents vous ont inculquées et qui peut-être n'étaient pas si mauvaises à cette époque.
Mais maintenant les temps ont changé, le XXI° siècle ne ressemble pas au XX° et encore moins au XIX° auquel nous ne voudrions surtout pas revenir. Ce n'est pas parce que la génération que vous représentez, que nous représentons car j'en fais partie, a connu les semaines de 45 heures et les trois semaines de congés payés, qu'il faut rallonger le temps de travail hebdomadaire et  repousser l'âge de départ à la retraite alors que notre pays a près de 10% de chômeurs qu'il faut indemniser au lieu de partager le travail.
Mais un autre point du programme du nouvel élu devrait vous faire réfléchir et qui vous concerne très directement, il s'agit de la couverture sociale et de l'assurance maladie. N'oubliez pas que les retraités qui n'ont que les minima sociaux pour vivre n'ont aucun autre moyen d'augmenter leur revenu et, pire que cela, sont obligés d'engager des dépenses pour la réalisation de menus travaux qu'ils accomplissaient quand ils étaient plus jeunes. N'oubliez pas non plus que les personnes âgées sont celles qui ont le plus recours à la médecine et à la pharmacie, et bien souvent pour des petits bobos qui  bientôt risqueraient d'être à leur charge.
Le grand âge a besoin de solidarité, il a aussi besoin que les plus jeunes se mobilisent pour lui, après la lutte des classes essayons de ne pas tomber dans la lutte des générations.

mardi 29 novembre 2016

GAUCHE: ET LA "SECONDAIRE" !

Les résultats de la primaire de la droite montrent, après le triomphe de François FILLON que son représentant est clairement désigné.
Devant un tel succès, la gauche désunie est à peu près sure de perdre en mai 2007, et ses électeurs n'auront que le choix douloureux entre une extrême droite et une droite réactionnaire et ultra libérale.
Toutes les réactions de la gauche, avant et après ces élections, montrent clairement que ses leaders ne sont pas prêt à s'unir, on connait la chanson: plutôt perdre tous ensembles que de mettre au pouvoir quelqu'un avec qui on ne partage que quelques idées. Malgré les souhaits et imprécations de Claude BARTOLOME, on ne peut s'attendre à la participation de tous à la primaire de la gauche.
Pourquoi ne pas envisager alors une "secondaire" où le vainqueur de la primaire ouverte de janvier, rencontrerait ceux qui, issus de cette pensée politique, désirent faire cavalier seul? Ainsi, le candidat issu de la primaire rencontrerait ceux qui, pour le moment, ont fait acte de candidature tels que Jean Luc MELANCHON, Emmanuel MACRON et Sylvia PINEL.  Encore faut-il qu'ils l'acceptent, ce qui n'a rien de garanti.
Actuellement on croit percevoir chez Arnaud MONTEBOURG l'espoir d'incarner la synthèse. Je crois qu'il se verrait bien gagner la primaire en janvier et aller ensuite négocier avec les candidats que je viens de citer.
Je crains fort pourtant que mes élucubrations soient un vœu pieux et que comme en 2002, la dispersion des voix de gauche nous conduise tout droit au duel LE PEN / FILLON , mais, contrairement à 2002 où le duel LE PEN / CHIRAC était sans risque pour la démocratie, il n'en sera peut-être pas de même en 2017.

lundi 28 novembre 2016

BON COURAGE MONSIEUR BARTOLOME

Lors d'une réunion organisée à Bondy par Martine AUBRY et intitulée "Carrefour des gauches et de l'écologie", Claude BARTOLOME a pris la parole pour demander une primaire à gauche, une primaire de toute la gauche, en demandant aussi bien à Emmanuel MACRON qu'à Jean-Luc MELANCHON d'y participer.
La gauche se trouve effectivement dans une situation de division extrême à moment où la droite, guère plus unie, arrive à effacer ses différences pour se présenter à la présidence de la République.
Il y a malheureusement ce que certains croient être de fondamentaux dans la culture de la gauche qui les empêchent, non seulement de s'unir, mais simplement de se rencontrer pour essayer d'en extraire ce qu'ils ont en commun.
Même le spectacle de la présence du Front National, quasi assurée, au second tour de la présidentielle ne parvient pas à les ressouder. Ceci rappelle étrangement, bien qu'à l'époque ce fut moins grave, l'élection de Georges POMPIDOU en 1969 où il s'est trouvé au second tour face à un autre candidat de droite, Alain POHER Président du Sénat, présenté comme centriste et qui avait assuré l'intérim du Général DE GAULLE après sa démission.
La gauche a mis douze ans à s'en remettre, et encore cela grâce au charisme et à l'habileté politique de François MITTERAND. Il ne semble pas que nous soyons actuellement dans cette situation.

dimanche 27 novembre 2016

COMMENT COMPRENDRE LES DECISIONS DE JUSTICE

Le jour où l'on commémore les violences faites aux femmes deux décisions de justice importantes viennent d'être prises.
Jacqueline SAUVAGE condamnée à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari qui l'avait violée et battue pendant 47 ans, et bénéficiait d'une grâce présidentielle partielle, a vu cette grâce refusée pour la deuxième fois.
La mère de FIONA et son compagnon qui ont martyrisé cette gamine, acte pour lequel le ministère public avait requis la peine maximale, se voient pour l'une condamnée à cinq ans de prison et pour l'autre à vingt ans.
Comment ne pas être outré en comparant ces deux verdicts. Il est vrai que dans le premier cas, l'art consommé de notre Président de pratiquer les demi mesures,(rappelons nous quand il y a du flou y a un loup), en accordant la grâce uniquement partielle, a permis à la justice de ne pas se déjuger. Mais, comment expliquer dans le deuxième cas, que les jurés, face à de telles monstruosités aient pu considérer qu'il y avait pire comportement que celui qu'ils avaient à juger? Peut-être ont-ils eu peur de ne pas avoir un arsenal de sanctions suffisamment sévères s'ils venaient à être obligés de juger des terroristes?

samedi 26 novembre 2016

QUEL CURIEUX SCRUTIN

Quelle curieuse élection que cette "Primaire ouverte de la droite et du centre" à laquelle la gauche s'est invitée de manière non négligeable.
Essayons de comprendre les raisons qui ont poussé certains électeurs de gauche à prendre part à ce scrutin. Au premier rang de ces raisons apparait certainement la faiblesse actuelle de la gauche, car pourquoi se mêler des affaires des autres lorsque l'on croit avoir les meilleures chances de succès?
Cela étant il semble que la plupart des électeurs de gauche qui se sont rendus aux urnes dimanche dernier, et ceux qui s'y rendront dimanche prochain, car ce ne sont pas nécessairement les mêmes, ont comme soucis principal d'essayer de subir, le moins douloureusement possible, les effets des potions qu'ils risquent d'être obligés d'absorber.
En y regardant de près, avant le premier tour, dans un premier temps, ces électeurs, dans leur grande majorité, souhaitaient éliminer Nicolas SARKOZY, pour cela ils envisageaient de voter pour Alain JUPPE, attendant le second tour pour que cette élimination soit définitive. Une faible partie de cet électorat voulant augmenter les chances de la gauche au mois de mai ont apporté leurs voix à Nicolas SARKOZY, réputé le candidat le moins dangereux face à la gauche.
Mais, dans un deuxième temps, les bonnes prestations de François FILLON à la télévision et les bons sondages ont donné envie à certains de ces électeurs d'éliminer Nicolas SARKOZY dès le premier tour en votant pour François FILLON. Il ne s'agissait plus d'éliminer Nicolas SARKOZY, mais de l'humilier. François FILLON a alors, à son tour profité de cette vague et c'est retrouvé qualifié pour le second tour et ceci avec brio.
Pour le second tour et ces électeurs de gauche, les cartes sont rebattues. Certains pensent que cette élection ne les concerne toujours pas. D'autre ayant participé au premier tour ne veulent pas se prononcer en choisissant entre deux programmes libéraux qui ne se différencient que par la douleur des programmes à supporter, ils s'abstiendront. D'autres enfin iront voter, soit pour confirmer leur vote du premier tour et dans ce cas leurs voix se porteront majoritairement sur Alain JUPPE, soit dans l'espoir de ressouder la gauche, dans cet autre cas une minorité votera pour François FILLON.
Restent ceux qui, absents au premier tour, iront voter dimanche prochain. Ceux-ci, souvent désespérés par le spectacle de la gauche incapable de se mobiliser, malgré les efforts de Jean-Christophe CAMBADELIS, apporteront leurs voix à Alain JUPPE en espérant que les effets du libéralisme qui les attends soient les moins pénibles à supporter.
Ainsi, rien ne parait joué pour cette primaire, les brillants résultats du premier tour de François FILLON sont-ils une lame de fond ou une poussée de fièvre? Réponse dans deux jours.

vendredi 25 novembre 2016

L'ART DE PERDRE

Au moment où les deux candidats restants après la primaire de la droite se déchirent sur des propositions très proches, où la seule question est de savoir jusqu'à quel point la France est prête à accepter un programme libéral, la gauche au lieu de profiter de cette situation continue à se déchirer.
Christiane TAUBIRA fait de nouveau entendre sa musique ancrée très à gauche, Benoit Hamon avec des petites phrases signifie qu'il ne se rapprochera pas d'Arnaud MONTEBOURG, François HOLLANDE par le canal du président du groupe socialiste au Sénat annonce qu'il va peut-être précipiter sa décision pendant que Manuel VALLS entreprend une valse hésitation. Pourtant, tous savent qu'une partie de l'électorat de gauche a déjà choisi Jean-Luc MELANCHON et qu'une autre, qu'ils espèrent récupérable, (mais par qui ?), s'apprête à rejoindre Emmanuel MACRON.
Quel spectacle désolant, quel manque de stratégie, bien que dans l'autre camp des attaques ad hominem entre les deux rescapés laisseront des traces pendant que d'autres comme Michèle ALLIOT-MARIE sont prêtes à concourir.
Avec une telle classe politique où les conflits personnels prennent le pas sur le débat d'idées et le souhait de prendre en compte les problèmes de notre société, une belle élection 2017 se prépare.

jeudi 24 novembre 2016

JEUNES, ALLEZ VOTER!

Un des enseignements du scrutin du premier tour de la primaire de la droite est qu'il y a eu une sur représentation des retraités.
Il est surprenant que les jeunes ne se mobilisent pas au moment où les programmes prévoient notamment une augmentation de la durée hebdomadaire du travail ainsi que l'allongement de la durée d'activité pour repousser l'âge du départ à la retraite.
Outre les mesures d'austérité qui touchent toute la population, augmentation de la T.V.A., diminution de la couverture sociale, par exemple, ce sont tous les acquis sociaux qui seront remis en cause lors des débats pour l'élection présidentielle.
Bien évidemment pour la primaire de la droite on ne pouvait espérer autre chose puisque en dehors de Nathalie KOSCISKO-MORIZET, tous les projets se ressemblaient. Les critères de choix de ce premier tour paraissent avoir été de rechercher un homme capable d'incarner, par son comportement, la fonction de Président de la République mieux que cela n'a été fait depuis dix ans, mais aussi, et c'est très important de choisir le programme le plus à droite.
Ainsi, si depuis quelques années on nous rebat les oreilles avec la notion de "gauche archaïque", c'est bien la "droite archaïque" qui est sortie des urnes dimanche dernier.
Au moment où des idées nouvelles essaient timidement de percer pour tenter d'adapter notre modèle social à l'évolution de la nouvelle société numérique, sans sombrer dans l'extrémisme de droite, c'est le thatchérisme, dont les dégâts sur la solidarité ont été énormes, que l'on s'apprête à réactiver.
Jeunes, il vous reste plusieurs occasions de vous rendre aux urnes, n'oubliez surtout pas le 23 avril et le 7 mai, ce sont les dates les plus importantes, mais, faites attention à ce qu'à cette échéance les choix n'aient pas déjà été fortement restreints par ceux dont les risques encourus par des décisions déjà prises seront moins pénalisés que vous, ne serait ce qu'en raison de la durée qu'ils auront à les subir.
Certains anciens, et je sais qu'ils sont nombreux, font passer l'éthique avant les avantages personnels. Sont-ils majoritaires, je n'en sais rien, mais à votre place je me méfierais.

mercredi 23 novembre 2016

DONNEURS DE LECON

Les instances et les élus du Parti Socialiste stigmatisent les électeurs de gauche qui se sont rendus aux urnes pour participer à la primaire de la droite.
Se rendent-ils compte que c'est leur piètre proposition d'éventuels candidats, l'incertitude dans laquelle ils tiennent leur électorat et l'impopularité des potentiels prétendants de leur parti à la présidence de la République, qui en est la cause principale?
Croient-ils que c'est de gaité de cœur que l'on va essayer de faire en sorte que le candidat du camp adverse, c'est à dire la droite, soit le moins dangereux possible pour les idées que l'on défend?
Pensent-ils que dans certains villages, où tout le monde se connait, il soit facile d'être identifié comme un traitre ou un "faux-cul"?
Un électeur n'a peut-être pas la même stratégie que le Président qui souhaite affronter le plus mauvais candidat de droite pour augmenter ses chances de réussite, non pas en raison de ses qualités, mais en raison des défauts de son concurrent, quitte à laisser la porte ouverte au plus dangereux postulant pour le pays.
Peut-on reprocher actuellement à un électeur de gauche d'avoir des doutes sur la réussite de la gauche au prochain scrutin présidentiel et essayer de faire en sorte, qu'en cas d'échec, l'avenir du pays soit entre les mains de celui que l'on croit "le moins pire"?
Cela n'empêche en rien cet électeur d'aller voter à la primaire de la gauche, bien au contraire, ça devient un devoir, et de choisir le candidat qui lui paraitra le meilleur, en souhaitant ne pas être obligé de choisir le moins mauvais.

mardi 22 novembre 2016

ELECTEURS DE GAUCHE A LA PRIMAIRE DE LA DROITE

Les résultats de la primaire de la droite ont surpris tout le monde tellement l'avance de François FILLON est confortable. Cet événement est encore plus surprenant que l'élimination de Nicolas SARKOZY.
Les sondages à la sortie des urnes feraient ressortir une participation de 15% de gens de gauche. C'est sur cet électorat qu'Alain JUPPE comptait pour lui permettre d'atteindre le second tour en excellente position. Si ces chiffres sont exacts et que cet électorat s'était abstenu, c'est dès le premier tour que François FILLON aurait été élu avec 52% des suffrages.
Si l'on veut être plus précis, il aurait suffit que le quart des électeurs de gauche n'apportent pas leur suffrage à Alain JUPPE pour que François FILLON soit élu dès le premier tour.
Ainsi, Alain JUPPE comptait sur cet électorat pour être en tête dès le premier tour et de ce fait le mieux placé pour l'emporter dimanche prochain, alors qu'il ne lui aura simplement permis de ne pas être éliminé dès le premier tour.

lundi 21 novembre 2016

"EN MARCHE" MAIS PAS EN ROUTE

Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps pour que la nouvelle arrive au plus mauvais moment pour Emmanuel MACRON.
Seulement deux jours après qu'il ait annoncé sa candidature à la présidence de la République, une société anglaise de transport, agissant sur notre sol, qui avait profité de sa loi pour assurer par car des dessertes de longues distances vient de disparaitre.
Ainsi on a pu voir des chauffeurs, qu'il y a peu avaient abandonné leur emploi pour saisir l'opportunité de devenir conducteurs de "car Macron", se retrouver au chômage.
C'est bien beau, et même indispensable, d'avoir de nouvelles idées, mais faut-il encore savoir estimer les conséquences de leur application.
En libéralisant le transport par car on a assisté à  une concurrence sauvage. Il est possible de rencontrer des véhicules, circulant sur les routes, avec d'énormes publicités "Trajet à 1€". Comment penser alors que cette expérience ne créera pas de nombreux dégâts dans le monde du travail, sans compter que le nombre d'emplois qui ont été créés ont été loin de ce qui avait été annoncé.
Espérons que le programme de ce jeune candidat ambitieux à la présidence de la République sera plus réfléchi. Faire des coupes sombres dans le fatras des normes qui régissent tout activité en France est certes nécessaire mais, libéraliser à outrance et favoriser la concurrence sauvage n'est pas une manière responsable de gouverner.

dimanche 20 novembre 2016

PRIMAIRE DE LA DROITE: LEURS ESPERANCES

Le résultat du scrutin de ce jour est particulièrement indécis, les trois favoris François Fillon, Alain JUPPE et Nicolas SARKOZY étant, d'après les sondages, au coude à coude.
Chacun souhaite l'emporter dès ce soir, mais ont-ils un second choix?
Pour Nicolas SARKOZY, c'est son seul espoir car il sait qu'au second tour il est celui qui bénéficiera le moins du report des voix de ses adversaires. Il a donc besoin d'une confortable avance dès le premier tour, ce qui parait peu probable.
Il n'en est pas de même pour les autres candidats.
Il y a fort à parier que François FILLON comme Alain JUPPE, s'ils n'arrivent en tête, préfèreraient être second derrière Nicolas SARKOZY pour le rencontrer au second tour, que de se trouver face à face, car un duel entre l'un d'entre eux et l'ancien Président leur serait certainement moins risqué que de se retrouver face à face. Pour eux, l'important est d'être au second tour pourvu que l'autre n'y soit pas.
Ainsi, Nicolas SARKOZY parait n'avoir qu'une seule solution, encore n'est elle pas très confortable, alors que, aussi bien François Fillon qu'Alain JUPPE ont quant à eux la possibilité d'envisager deux situations, qu'il serait logique qu'ils pensent favorables, en affrontant l'ancien Président au second tour.

samedi 19 novembre 2016

TRAITRISE

Il faut bien être dans le monde politique, où la concurrence acharnée fait feu de tout bois, pour considérer qu'Emmanuel MACRON est un traitre parce qu'il essaie de faire mieux que son mentor.
Si cette attitude est une traitrise, il ne faut pas s'étonner que la classe politique soit peuplée de personnes aussi âgées, car si  le seul moyen de ne pas concurrencer son mentor est d'attendre qu'il veuille bien s'effacer, et l'expérience prouve que ces derniers ne sont pas pressés, les places ne sont pas encore prête d'être libres.
Pourquoi un ministre démissionnaire ne pourrait-il pas se présenter contre le Président, sans passer pour un traitre, alors que ceux qui se sont vus exclus du gouvernement, et qui ont la même ambition ne sont pas considérés comme tels.
Des traitres dans ce milieu, on en a beaucoup connus.
Certains futurs Premiers Ministres ont fait battre le candidat de leur parti pour arriver à leurs fins. D'autres au gré de l'évolution des résultats prévisibles des élections ont rapidement quitté leur mentor, parfois par erreur, pour rejoindre celui qu'ils croyaient le mieux placé, leur retour au camp initial s'est révélé pénible. D'autres encore, dans l'espérance d'un proche résultat, souhaité facilement obtenu, changent de comportement pour apporter leur soutien au probable vainqueur, peut-être à la recherche d'un futur Premier Ministre.
Quelle vision étriquée de la reconnaissance des compétences de chacun! Il est heureux de voir que dans la vie professionnelle, bien que la même attitude puisse exister, les responsables osent proposer des avancements à leurs subordonnés au risque de les voir dérouler une carrière supérieure à la leur.
Que dirait-on d'un enseignant qui ne souhaiterait pas que ces élèves aient de meilleurs résultats que lui dans les études qu'ils entreprennent.
Limiter l'ambition des gens en espérant leur faire respecter des codes implicites est une façon de scléroser la société. Il ne s'agit pas d'excuser les concurrences déloyales, l'éthique doit être respectée mais elle ne doit pas être faussement interprétée pour protéger ceux qui ne veulent à aucun prix laisser leur place, quelle que soit la compétence de ceux qui peuvent prétendre à leur remplacement.

vendredi 18 novembre 2016

ULTRA LIBERALISME, CAPITALISME, ECOLOGIE.

La récente position de Donald TRUMP contre les décisions de la COP 21 montre qu'il y a incompatibilité entre l'ultra libéralisme et le respect de la nature.
Comment faire comprendre à un affairiste qu'il faut que l'humanité garde sous ses pieds des trésors d'énergie que l'origine de la terre et les temps géologiques ont accumulés. Comment s'interdire d'aller chercher les produits radioactifs d'origine magmatique et les réserves de matières organiques que les millénaires ont stockés et que les phénomènes de fossilisation et les micro organismes ont transformés en houille, lignite, pétrole, gaz de schistes ou autres, sans parler de la géothermie.
Il faut avoir un projet pour l'humanité, et surtout pour que les générations qui vont nous succéder soient le plus nombreuses possibles, pour vouloir protéger l'homme du dérèglement climatique qu'il a contribué à accélérer. Car, contrairement à ce que l'on voit souvent écrit, ce n'est pas la planète qui est en danger, c'est l'humanité.
Faute d'être arrivé par la recherche à maitriser et à supprimer les effets néfastes de l'exploitation des énergies fossiles, que ce soit les émissions de gaz à effet de serre ou les déchets radioactifs, il n'y a pas d'autres alternatives que de rechercher dans les énergies renouvelables le moteur de notre bien être et même de notre existence.
Soyons utopiques, si par bonheur les progrès de la recherche nous amenaient à nous affranchir de ces contraintes, alors nous pourrions de nouveau puiser dans le coffre fort géologique de la terre.
En attendant il faut trouver une incitation à l'utilisation des énergies renouvelables, et comme le profit parait être le seul moteur actuel du progrès, il faut bien considérer que si l'ultra libéralisme est incompatible avec l'écologie, ce n'est pas le cas du capitalisme qui, s'il est contrôlé, peut être générateur de moyens énormes permettant d'espérer des résultats prometteurs, mais dont l'intérêt ne se justifie que si les profits générés par ces résultats sont réinvestis et équitablement répartis.
Pourquoi l'industrie de fabrication et d'installation d'éoliennes, d'hydroliennes de panneaux solaires ne remplacerait-elle pas celle des hauts fourneaux?
Restons optimistes et ne prenons les aléas actuels, certes inquiétants, que pour des incidents de parcours.

jeudi 17 novembre 2016

PRESIDENT COP-REACTIF

Les problèmes environnementaux que le monde connait laissaient espérer que l'élection présidentielle aux Etats Unis permettrait de porter au pouvoir un Chef d'Etat coopératif pour mener à bien la lutte contre le réchauffement climatique. Au lieu de cela, un trublion irresponsable a pris le pouvoir avec pour but de remettre en cause les décisions de la COP 21. C'est pour cette raison que l'on peut dire qu'au lieu d'avoir un Président coopératif, les Etats Unis ont un président Cop-réactif.
C'est ainsi que les moins initiés, dont je fais partie, découvrent que cette COP 21 n'a accouché que d'un texte non contraignant, permettant à tout Etat de renier sa signature.
Nous avons été bien bernés en voyant Ségolène ROYAL et Laurent FABIUS se battre pour avoir l'honneur d'être à l'origine d'un succès mondial pour lutter contre le dérèglement climatique.
Quelle mise en scène, que de dépenses, quelle autosatisfaction pour s'apercevoir, au bout d'un an, que les conclusions de cette mascarade ne sont opposables qu'aux pays les plus faibles.
Attendons un peu, espérons que la Chine sera plus écoresponsable, sinon plus de 50% des pollueurs ne reconnaitront pas les conclusions de ce qui avait été présenté comme un événement mondial.

mercredi 16 novembre 2016

NOVLANGUE, NEW LANGUAGE, PATAOUETE

L'un de mes amis, digne de foi, me fait part de la naissance de la naissance d'un nouveau magazine on line "destiné aux jeunes de 15/25 ans" le "Twenty Magazine".
Il a été créé par deux communicantes, Delphine de CANECAUDE et Nadège WINTER, pour donner la parole aux jeunes.
Ainsi un jeune vendeur de primeurs, Victor RICARDON, a interviewé le géographe Christophe GUILLUY au sujet de la publication de son livre "Le crépuscule de la France d'en haut". Il rend compte de son entretien en ces termes: "Le mec (l'auteur) il explique comment on s'est fait niquer par les bobos"
Pas besoin d'aller plus loin pour mesurer le désastre provoqué par le manque d'éducation, la démission de l'école et l'acceptation de ces faits par des adultes certainement très cultivés.
Il n'est pas question de priver les jeunes de parole, on en a grand besoin, mais, lorsqu'on la leur donne, on pourrait en profiter pour les aider à parfaire leurs connaissances, l'amélioration de la syntaxe et de l'orthographe, qu'ils n'ont pas reçus à l'école. Ceux qui les laissent s'exprimer de la sorte manquent au devoir de formation qui implicitement leur incombe.
Il est grand temps que les pouvoirs publics, devant de tels exemples, s'émeuvent pour redonner à notre enseignement la qualité qu'il avait il n'y a pas encore si longtemps.
Madame la Ministre, vous à qui notre Président reconnait un certain art de la pratique de la langue de bois, mais qui vous exprimez parfaitement et très clairement, intervenez d'urgence pour voler au secours de notre jeunesse et lui fournir les outils dont elle a impérativement besoin afin de réussir sa vie. C'est l'avenir de notre pays qui en dépend.

lundi 14 novembre 2016

OUTRANCE ET COMPETENCE

Il y a un contraste saisissant entre l'attitude provocatrice, outrancière, vulgaire et agressive de Donald TRUMP pendant la campagne électorale pour l'élection présidentielle de U.S.A. et celle qu'il a affiché lorsqu'il a été élu, beaucoup plus modérée et réservée.
Les commentateurs politiques s'accordent pour dire que les conseillers dont il souhaite s'entourer sont particulièrement compétents, comme ce fut le cas pour Ronald REAGAN, qui lui aussi avait créé la surprise lors de son élection.
Ainsi tout se passe comme si une équipe pré constituée avait choisi en la personne de Donald TRUMP un porte drapeau, agressif et sans scrupule, luttant contre les élites par tous les moyens de manière à attirer vers les Républicains le vote de tous les mécontents des dégâts causés par la mondialisation, l'ultra libéralisme et la financiarisation du monde, créateurs d'inégalités croissantes.
Donald TRUMP sera-t-il celui qui orientera la politique des Etats Unis, ou ses conseillers seront-ils les vrais décideurs? La question mérite d'être posée, mais, d'ores et déjà l'élu  ne ressemble plus tellement au candidat.

LA COMPETITION DES "JUNIORS

Dans le cadre de l'élection présidentielle il est assez amusant de voir la fracture qu'il y a entre les anciens et les modernes. Pendant que les anciens essaient de remanier les vieilles recettes, les modernes, ils ne sont que deux, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET et Emmanuel MACRON essaient de faire preuve d'imagination.                                                                                                Actuellement on a même l'impression qu'il y a une sorte d'émulation entre ces deux personnages. Emmanuel MACRON qui ne participera certainement pas à la primaire de la gauche, avait quelque peu, c'est le moins que l'on puisse dire, oublié le social dans ses premières propositions. Il semble que les brillantes prestations de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET lors des débats télévisés l'ont réveillé, à tel point que maintenant il parle de modulation du temps de travail au cours d'une carrière, allant de plus de 35 heures hebdomadaires pour les jeunes à 30 heures par exemple pour les plus de 50 ou 55 ans.
Il y a parmi ces deux jeunes loups un stratège qui a su se dégager de son camp pour prendre son indépendance, et une lanceuse d'idées qui est malheureusement restée au sein du sien en acceptant de participer à la primaire.
Il est illusoire de penser que le débat final puisse avoir lieu entre ces deux candidats, mais, si c'était le cas, c'en serait fini de chercher une référence à gauche ou à droite pour aider l'électeur à faire son choix.
Nota; le titre n'a rien de péjoratif, on a vu de brillants juniors surclassés avoir de belles réussites
,

dimanche 13 novembre 2016

ELECTION A SIX TOURS

L'élection présidentielle américaine et le référendum sur le "brexit" montrent que les instituts de sondages sont complètement démunis pour apprécier l'importance de la vague populiste qui déferle sur le monde. Est-ce que l'échantillon des sondés est mal choisi, est ce que ceux-ci cachent les intentions de vote dont ils ont honte? Nul ne le sait mais le fait est là.
Nous  savons que notre pays n'est pas épargné, mais là non plus nous ne connaissons pas avec certitude l'importance du phénomène. Il est certainement très imprudent de croire que le "plafond de verre", dont on nous rebat les oreilles, ne peut être brisé par le Front National. Le monde entier paie les dégâts du thatchérisme et du reaganisme, aucune structure ne s'y oppose vraiment, ce qui laisse la place à tous les bateleurs sans scrupule pour s'emparer du désarroi de ceux qui ont été laissés sur le bord du chemin de la mondialisation et de l'ultralibéralisme.
Une période d'élection s'ouvre en France, elle commence le 20 novembre 2016 avec le premier tour de la primaire de la droite et se termine le 7 mai 2017 avec le second tour de l'élection présidentielle.
Les français auront six fois l'occasion de s'exprimer, il serait dommage que les démocrates se privent de l'occasion qui leur est offerte d'agir massivement, d'abord sur le choix des candidats ensuite sur celui du Président.
Il serait bon que chacun, quelle que soient ses convictions participe à tous les scrutins, pour choisir, suivant ses convictions, soit le meilleur, soit le moins mauvais de chaque camp. S'il veut manifester son désaccord avec le système il dispose du vote blanc pendant les primaires ainsi qu'au premier tour des présidentielles, mais au second tour il faut exprimer clairement son choix, même si ce n'est pas celui qu'on aurait souhaité au départ.
On peut espérer que dans les conditions actuelles, qui ne sont pas celles de 2002, le Président élu se rappellera qu'il ne doit pas son élection au seul camp  qu'il représentait initialement.

samedi 12 novembre 2016

HABILETE DES HOMMES POLITIQUES

Après avoir lu différentes critiques, plus ou moins polémiques, sur l'émission de Karine LE MARCHAND "Une ambition intime" sur M6, j'ai eu envie de me faire une idée par moi même en regardant l'émission de ce dimanche 6 novembre.
J'avais cru comprendre que Karine LE MARCHAND voulait présenter les hommes politiques sous un jour inhabituel en les poussant à faire, je pense contre leur gré, des confidences intimes.
C'était sans compter sans l'habileté des invités.
Alain JUPPE, réputé austère et peu porté sur la plaisanterie en a profité pour prendre quelques libertés de langage en prononçant quelques gros mots. Il a ensuite raconté qu'entre son divorce et la rencontre de sa seconde épouse il avait eu une période où il s'était laché pour faire ce qu'il n'avait pas fait du temps de sa jeunesse.
François BAYROU, catholique pratiquant, que l'on perçoit comme un peu timoré, peut-être à cause de ses difficultés d'expression somme toute bien maitrisées, après avoir dit qu'il s'était marié à vingt ans parce que sa fiancée était enceinte, s'est présenté comme le défenseur des plus faibles au risque de l'affrontement physique.
François FILLON à qui l'on reproche souvent d'avoir toujours été un N°2 a expliqué que dès la classe de 4° il avait mené une action contre un professeur, que la montagne était pour lui un lieu privilégié d'exercice physique et qu'il n'appréciait que d'être premier de cordée.
Quand à Jean-Luc MELANCHON que l'on connait pour être un excellent tribun, souvent exubérant, avec un sens aigu du choix des mots qui font mouche, il a choisi de faire profil bas et de s'étendre sur sa dépression consécutive à l'échec de la gauche en 2002. Il a été d'autre part le plus discret sur sa vie privée.
 Ce sont vraiment tous des artistes et des acrobates qui savent parfaitement s'adapter aux conditions du moment pour en tirer le meilleur parti

vendredi 11 novembre 2016

LE PAPE ET LES PRISONS

Je lis dans le journal Sud-Ouest du lundi 7 novembre que le Pape s'adressant à mille détenus a demandé "aux autorités civiles des remises de peine et l'amélioration de la vie carcérale".
Autant il me parait être dans son rôle en demandant l'amélioration de la vie carcérale, car il n'y a aucune raison qu'un délinquant ne soit traité humainement, autant il semble sortir de son rôle en intervenant dans le domaine de l'importance des sanctions, au moins pour deux raisons.
Il ne lui appartient pas de se substituer au pouvoir judiciaire et sa mission étant universelle, il ne peut porter le même jugement pour tous les pays dont les sanctions vont, pour les plus répressifs de la torture et la peine de mort, à ceux qui essayent, parfois sans y arriver parfaitement, de respecter la dignité humaine et une juste adaptation de la peine au délit.
Il me semble avoir appris en son temps qu'il était le représentant sur terre de celui qui détient les clés du paradis, ce n'est pas pour cela qu'il peut intervenir sur la manière dont on utilise celles des prisons.

mercredi 9 novembre 2016

NUAGES NOIRS SUR LE MONDE

La victoire de Donald TRUMP à l'élection présidentielle aux U.S.A. assombrit encore un peu plus l'horizon mondial. A force de laisser aller, de compromissions, de présentation de mauvais candidats aux élections, les démocratie se jettent dans les bras du populisme.
Le monde n'avait pas besoin de cela au moment où:                                                   
-Le terrorisme est partout présent.
-Les dictatures comme en Chine et les "démocratures" telles la Russie et la Turquie prennent de plus en plus d'importance.
-Les révolutions arabes s'épuisent.
-Les  démocraties d'Amérique Latine sombrent dans les affaires
-Les pays de l'Europe de l'est sont gangrénés par le populisme et l'extrême droite.
-L'Angleterre, par le brexit, s'affaiblit en même temps qu'elle affaiblit l'Europe
-Le populisme gagne toutes les démocraties occidentales
C'est le moment de montrer en France, quelle que soit la piètre qualité des propositions et le manque d'imagination des candidats à l'élection présidentielle, que nous n'acceptons pas ce laisser aller, mais, il faut avoir conscience que si nos élus ne changent pas radicalement de comportement, s'ils ne luttent pas contre les inégalités croissantes, s'ils se laissent gouverner par la finance, ce ne sera qu'un sursis.

TRAVAILLEURS PAUVRES

Au moment de quitter la Maison Blanche le bilan de Barak OBAMA fait apparaitre un aspect positif pour la résorption du chômage, aux U.S.A, qui est passé en huit ans de 10 à 5%, ce que l'on traduit par une baisse de 50%. On oublie un peu vite que la pauvreté a cru  de 12 à 13%, soit me direz vous une progression de 1% seulement!
Voilà une manière peu objective de manipuler les chiffres. On peut voir les choses autrement.
Lorsque le taux de pauvreté passe de 12 à 13% c'est un accroissement de 8,3% par rapport au chiffre initial.
Voyons maintenant l'emploi et non le chômage. Il est passé de 90 à 95% soit un accroissement de 5,5%.
Ainsi, sous Barak OBAMA l'emploi a cru de 5,5% et la pauvreté de 8,3%. Quel beau bilan!
En regardant de la même manière l'Allemagne ou la Grande Bretagne on arriverait à des résultats à peu près équivalents.
L'explication en serait la concurrence effrénée due à la mondialisation. Mais, si rien ne va dans le monde, pourquoi les pays économiquement les plus forts ne proposent-ils pas un autre modèle de société. Je pense naïvement que leurs dirigeants subissent, peut-être sans s'en plaindre, quelques pressions extérieures des banques, de la finance et des multinationales. Je ne sais, mais il doit bien y avoir quelque chose qui m'échappe.

mardi 8 novembre 2016

OU SITUER NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET ?

Les deux derniers débats télévisés de la primaire de la droite ont montré clairement que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET se différenciait, par ses propositions, très nettement des autres candidats à tel point qu'il n'y aurait rien de choquant à la voir participer à la primaire de la gauche où elle serait tout aussi originale.
Elle est la seule à essayer de prendre en compte l'évolution de la société sous la pression de l'économie numérique. De ce fait elle apparait:
-Libérale  *en proposant la fin des emplois " à vie" et les contrats à durée déterminée pour les fonctionnaires
                 *en pronostiquant la fin du salariat.
-Sociale    *en défendant le collège unique pour que les enfants quittent l'école avec une solide formation générale pour pouvoir s'adapter au cours de leur vie professionnelle aux changements d'emploi et éviter aussi, dès la classe de 5°, de les orienter vers des métiers dont la pérennité n'est pas assurée
                  *en essayant de garantir des ressources décentes lors des pertes d'emploi et, de ce fait, ne pas transformer les auto entrepreneurs en tacherons.
-Libertaire *en légalisant l'usage du cannabis
                  *en proposant la retraite à la carte, prenant en compte, par un système de points, la totalité de la carrière professionnelle.
-Equitable *en supprimant les régimes spéciaux.
J'oserais la qualifier de "Libérale socio libertaire", mot qui certainement n'aura plus grand sens dans une vingtaine d'année.
Nathalie KOSCISKO-MORIZET est d'autre part une personne complexe dont l'attitude, le comportement et l'expression indiscutablement bourgeois, tranchent avec son milieu familial et d'origine. Son grand-père n'était-il pas Ministre du Front National et son mari, dont elle vient récemment de se séparer, député de gauche.
Elle est d'autre part parfaitement armée pour faire face à deux des principaux défis de l'avenir. Ses titres de Polytechnicienne et d'Ingénieur du Génie Rural et des Eaux et Forêts permettent de penser qu'elle sera plus à l'aise que bien d'autres pour affronter les problèmes de l'économie numérique et ceux de l'environnement.
C'est certainement ce personnage complexe, à facettes multiples qui a désorienté Jacques CHIRAC, qui, tout en reconnaissant ses compétences, ne lui a jamais confié de responsabilité, la qualifiant dit-on "d'emm......."
Les récents débats auxquels elle vient de participer montrent qu'elle fait preuve d'une grande intelligence et d'une imagination fertile, qu'elle est moderne, courageuse, sure d'elle- même. C'est certainement une très forte personnalité qui se cache derrière une apparente fragilité.
Après mai 2017 elle pourrait tout aussi bien faire partie d'un gouvernement de droite comme de gauche, cela permettrait de brasser les idées que l'on ressasse depuis des décennies. Elle aurait aussi bien sa place comme Ministre, Premier Ministre ou Conseillère particulière du Président.
Et si pour une fois on donnait la plus haute responsabilité à une telle personnalité et que l'on demandait aux énarques de faire ce pour quoi ils sont formés, c'est à dire organiser l'administration du pays. Ce serait une véritable révolution.
Je conçois que ce soit encore tôt, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET à certainement des progrès à faire en diplomatie et en relations internationales, mais sa jeunesse est plutôt une qualité et un espoir qu'un défaut.

lundi 7 novembre 2016

LE COLLEGE UNIQUE

Le collège unique est beaucoup critiqué, notamment par la droite qui avance l'idée d'une meilleure adaptation de l'enseignement à la capacité de chaque enfant.
Mais, à y regarder de près, cela conduit à orienter rapidement ceux que l'on considère comme les moins doués intellectuellement vers des métiers, le plus souvent manuels, avant de leur avoir fourni les bases fondamentales de l'enseignement que tout citoyen doit posséder.
Il n'y a pas incompatibilité entre travail manuel, connaissances fondamentales et culture acquises à l'école.
Que l'on apprenne très tôt la pratique de travaux manuels, ce que l'on ne fait pas, me parait indispensable, mais que l'on oriente un enfant, par défaut, vers les métiers manuels, avant de lui avoir donné la possibilité d'acquérir les connaissances nécessaires pour évoluer dans la vie professionnelle, me parait être une attitude ségrégationniste.
Certains, comme Bruno LE MAIRE osent masquer cette vision des choses par de bien grands mots en parlant de "l'intelligence de la main", cela s'appelle de l'adresse. Pour un travailleur manuel, l'intelligence dont il a besoin, dans son métier, est comme dans tous les métiers, conceptuelle.  Prenons l'exemple du charpentier, concevoir une charpente fait appel à l'intelligence, ajuster deux pièces ou un tenon et une mortaise est de l'adresse.
Les connaissances de base ne sont jamais trop importantes. Ce n'est pas le collège unique qu'il faut critiquer, c'est le manque de contrôle qui y est exercé et qui permet à des jeunes de 16 ans de sortir de l'école sans savoir ni compter ni lire.
L'acquisition des connaissances doit être régulièrement contrôlée pour qu'à 16 ans l'adolescent ait en main les outils pour faire un choix, parce qu'on lui aura donné quelques connaissances de base de certains métiers qu'il aura pu choisir à partir de 14 ans, sans abandonner l'acquisition des connaissances que lui apporte l'enseignement général.

dimanche 6 novembre 2016

SAVOIR CHOISIR SON CONCURRENT.

Didier GUILLAUME Président du groupe P.S. au Sénat a déclaré:" JUPPE candidat c'est 3 à 5 points de plus pour LE PEN"
Ainsi, il souhaite que Nicolas SARKOZY, concurrent préféré de François HOLLANDE, représente la droite à la présidentielle en espérant que ce dernier sorte vainqueur de la primaire de la gauche.
Cette petite phrase prononcée par Didier GUILLAUME, à l'adresse de l'électorat de gauche signifie: ne participez pas à la primaire de la droite, ou si vous y allez voter SARKOZY.
Il se rend bien compte que l'électorat de gauche est divisé en trois parties:
- les optimistes croyant à la victoire possible de la gauche ne participeront pas à la primaire de la droite ou, certainement plus rarement, iront pour voter SARKOZY.
- les pessimistes, ne croyant plus à la possible victoire de la gauche, voulant avant tout éviter le retour de Nicolas SARKOZY, iront à la primaire de la droite pour voter JUPPE.
- les autres, démunis et désorientés, attendront la primaire de la gauche pour s'exprimer, ce que feront également les optimistes et les pessimistes.
Actuellement la partie la plus à droite de "Les Républicains" cherche à éviter la participation de gens de gauche à la primaire de la droite, sans par contre s'émouvoir de la participation possible des électeurs du Front National.
Il est bon de rappeler à ce sujet que la charte qu'il faudra signer demande de partager "les valeurs républicaines de la droite", qui sont les mêmes que celles de la gauche puisque ces deux formations hésitent rarement à constituer un front républicain face au Front National, ce qui sera à coup sûr le cas lors des prochaines élections législatives comme ce le fut le aux régionales pour faire gagner la droite dans deux régions.
Ainsi, on peut donc concevoir que si une participation à la primaire de la droite est illégitime, c'est celle des électeurs du Front National et non celle des électeurs de gauche.

samedi 5 novembre 2016

PRIMAIRE DE LA DROITE, 2° ROUND !

Ce jeudi 3 novembre sur BFM TV les candidats à la primaire de la droite s'affrontaient pour la deuxième fois. Il s'agissait bien d'un "round" comme lors d'un match de boxe plus que d'une confrontation de projets tellement les coups portés ont été violents.
Le fait le plus important à retenir est la violence avec laquelle ses anciens "collaborateurs" ont attaqué Nicolas SARKOZY. Au vu des critiques faites par ceux qui l'on fréquenté de près, et qui de ce fait sont susceptibles de bien le connaitre, on est en droit de se demander comment il peut encore espérer reconquérir un titre qu'il a perdu face à un adversaire somme toute "peu coriace".
Les plus jeunes, Bruno LE MAIRE et Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET se sont montrés les plus violents, certainement sans animosité particulière, contrairement à Jean-François COPE.
Alain JUPPE et François FILLON sont restés très dignes, en évitant tout faux pas. Le premier voulant avec prudence préserver sa première place dans les sondages, le second espérant l'effondrement de Nicolas SARKOZY, largement aidé en cela par ceux qui veulent surtout ne pas le voir revenir au pouvoir.
Accessoirement on pourra remarquer, dans un milieu où la langue de bois est une pratique courante, que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET tient un discours parfaitement clair, avec beaucoup de fermeté et de courage et qu'elle s'est encore distinguée en essayant de prendre en compte, mieux que ses concurrents, l'évolution de la société.

vendredi 4 novembre 2016

FRANCOIS BAYROU, FAISEUR DE PRESIDENTS

Actuellement François BAYROU concentre les attaques de Nicolas SARKOZY qui à travers sa personne vise Alain JUPPE. Il ne lui a pas pardonné d'avoir choisi François HOLLANDE en 2012, mais il oublie un peu vite qu'en 2007 François BAYROU, alors qu'il avait obtenu 17% des suffrages  au premier tour de la présidentielle, a refusé la main tendue de Ségolène ROYAL entre les deux tours.
Ainsi en 2007 François BAYROU a favorisé la victoire de Nicolas SARKOZY et en 2012 il a favorisé celle de François HOLLANDE.
De là à dire que c'est grâce à lui que les deux derniers présidents ont été élus, il y a un pas que je ne franchirai pas, mais force est de constater que ni l'un ni l'autre ne lui ont été reconnaissants d'avoir pris position en leur faveur.
Et maintenant. François BAYROU ne sera pas candidat contre Alain JUPPE, il ne s'est pas prononcé si ce dernier ne sort pas vainqueur de la primaire de la droite, mais laisse supposer qu'il se portera candidat contre Nicolas SARKOZY.
Imaginons le scenario suivant: Nicolas SARKOZY sort vainqueur à droite, François HOLLANDE vainqueur à gauche, François BAYROU est candidat à la présidence de la République, les autres candidats, et ils sont nombreux, se partagent les voix. Devant le refus affiché du plus grand nombre d'électeurs de revoir les deux derniers présidents au pouvoir, François BAYROU aurait-il enfin sa chance?
Il peut en rêver, ça il sait le faire.

jeudi 3 novembre 2016

SYNDICALISME ET POLITIQUE

Il devient de plus en plus fréquent d'entendre dire, par les représentants de la droite et du patronat, que les contacts avec les centrales syndicales sont toujours difficiles, voire impossible, alors que dans les entreprises, les discutions se passent plutôt bien et des accords sont signés avec les représentants du personnel, ce qui conduit inévitablement à faire le reproche aux syndicats de faire de la politique.
De quel droit peut-on reprocher aux syndicats d'avoir une vision de la société et de se battre pour cet idéal que cette vision représente? Ceci s'appelle faire de la politique au sens noble du terme. Il ne s'agit évidemment pas de vouloir donner aux syndicats la possibilité de donner des consignes de vote, ni d'être inféodé à un parti politique, ceci est du ressort de chaque individu.
Mais ne soyons pas naïfs, il est bien évident que plus l'entreprise est petite, plus le poids des représentants du personnel est faible et plus celui des dirigeants est fort. C'est même le cas pour des entreprises de tailles respectables comme ce le fut pour SMART où le patronat est arrivé à signer un accord faisant accepter d'être payé 37 heures pour 39 travaillées. Imagine-t-on une entreprise où sous la pression du personnel l'inverse se produirait, être payé 39 heures pour 37 travaillées?
Ne cherchons pas plus loin pour comprendre pourquoi la loi El Khomri a fait descendre dans la rue des milliers de travailleurs. Ils ne s'y sont pas trompés lorsqu'ils ont appris que les accords d'entreprises pourraient remettre en cause les accords de branches.
Si des progrès sociaux ont été obtenus pendant tout le XX° siècle, c'est bien parce que les travailleurs se sont regroupés en syndicats pour revendiquer leurs droits dans une société qu'ils souhaitaient équitable. Ils ne se sont pas rendus compte que l'euphorie des 30 glorieuses, qui ont érigées  l'individualisme et le chacun pour soi en principe social avec des avantages faciles à obtenir dans une société d'abondance, affaiblissait ainsi l'ensemble des classes dont ils faisaient partie.
Maintenant que l'euphorie est passée, le réveil est difficile, tout à reconstruire, il suffit de voir ce qu'il se passe dans la police, secteur particulièrement syndiqué, qui ne reconnait même pas à ses représentants le droit de parler en son nom.

mercredi 2 novembre 2016

FONCTIONNEMENT DE L'EUROPE

Dans son éditorial du journal "Sud-Ouest" du lundi 31 octobre intitulé " Une frite dans le sirop d'érable", Bruno DIVE fait fort justement remarquer que ce n'est que grâce à une région, la Wallonie, que le CETA devrait être amputé  de sa clause léonine qui consiste "à tolérer qu'à travers des tribunaux d'arbitrage, les multinationales puissent poursuivre les Etats".
Il fait remarquer par ailleurs que le vote à l'unanimité des 27 pays membres est une clause peu acceptable et met en évidence les positions souverainistes favorables à cette clause et les positions fédéralistes proposant des votes à la majorité, celle-ci restant à définir.
Mais, au regard de récents événements, on peut se rendre compte que parfois le vote à l'unanimité est inacceptable, comme c'est le cas pour le rétablissement des frontières et la libre circulation des personnes et des biens, et par contre, parfois souhaitable comme pour le CETA.
Ne faudrait-il pas prévoir plusieurs types de scrutin suivant les thèmes abordés?
Ainsi par exemple:                                                                                                                                  -le vote à l'unanimité pourrait être exigé pour les nouveaux traités internationaux, c'est à dire entre l'Europe et ses partenaires.
-le vote à la majorité qualifiée pour tout ce qui concerne le fonctionnement interne à l'Europe Unie
-le droit de veto pour les pays fondateurs de l'Europe lorsque les clauses régissant le Traité de Rome sont remises en cause.
De ce fait:
-TAFTA et CETA imposeraient un vote à l'unanimité
-La libre circulation des personnes et des biens ne pourrait être remise en cause qu'avec l'accord de la totalité des pays créateurs de l'Europe
-D'autres sujets relatifs au fonctionnement interne, comme par exemple les heures d'été et d'hiver, seraient soumis à la majorité qualifiée.
Le problème serait alors que pour changer les modes de scrutin il faudrait suivant les règles actuelles un vote à l'unanimité. Peut-on alors espérer un changement?

mardi 1 novembre 2016

ET FRANCOIS FILLON.....

Depuis le début de la campagne pour la primaire de la droite les sondages prévoient invariablement un duel au second tour entre Nicolas SARKOZY et Alain JUPPE. Ils sont plus indécis pour la troisième place du premier tour entre François FILLON et Bruno LE MAIRE, mais souvent avec l'espoir de voir la jeunesse prévaloir.
Les derniers événements pourraient bien donner tort aux sondeurs. En effet Bruno LE MAIRE donne souvent l'impression de jouer à contre-emploi alors que François FILLON reste fidèle à la ligne qu'il s'est tracé. Il serait surprenant que, au moins, la troisième place ne lui soit acquise. Mais ira-t-il plus loin?
Il faut bien reconnaitre que la semaine qui vient de s'écouler lui a été plutôt favorable. Lors de "L'émission politique" sur l'A2 il a présenté très clairement son projet, n'a jamais été déstabilisé, a su garder son sang-froid face à des propos injurieux. Il semble que celui qui a toujours été pris pour un second rôle se soit émancipé de cette position , et qu'à force de travail et de conviction il suive rigoureusement la ligne qu'il s'est fixé. Il affiche très clairement son libéralisme en osant faire référence à Margareth THATCHER, ce qui peut plaire à l'électorat le plus à droite de son camp, et se permet d'affirmer des positions très conservatrices sur les problèmes de société, qui par contre pourraient peut-être le handicaper.
Pendant ce temps où François s'affirme, Nicolas SARKOZY navigue entre extrême droite et recentrage en disant préférer François HOLLANDE à Marine LE PEN, et entre populisme et provocation en prétendant représenter les ploucs.
S'il s'agissait de navigation on dirait que l'un sait tenir son cap alors que l'autre godille. Le cap peut plaire ou ne pas plaire, mais ne pas savoir où va le bateau n'a rien de rassurant.