samedi 26 novembre 2016

QUEL CURIEUX SCRUTIN

Quelle curieuse élection que cette "Primaire ouverte de la droite et du centre" à laquelle la gauche s'est invitée de manière non négligeable.
Essayons de comprendre les raisons qui ont poussé certains électeurs de gauche à prendre part à ce scrutin. Au premier rang de ces raisons apparait certainement la faiblesse actuelle de la gauche, car pourquoi se mêler des affaires des autres lorsque l'on croit avoir les meilleures chances de succès?
Cela étant il semble que la plupart des électeurs de gauche qui se sont rendus aux urnes dimanche dernier, et ceux qui s'y rendront dimanche prochain, car ce ne sont pas nécessairement les mêmes, ont comme soucis principal d'essayer de subir, le moins douloureusement possible, les effets des potions qu'ils risquent d'être obligés d'absorber.
En y regardant de près, avant le premier tour, dans un premier temps, ces électeurs, dans leur grande majorité, souhaitaient éliminer Nicolas SARKOZY, pour cela ils envisageaient de voter pour Alain JUPPE, attendant le second tour pour que cette élimination soit définitive. Une faible partie de cet électorat voulant augmenter les chances de la gauche au mois de mai ont apporté leurs voix à Nicolas SARKOZY, réputé le candidat le moins dangereux face à la gauche.
Mais, dans un deuxième temps, les bonnes prestations de François FILLON à la télévision et les bons sondages ont donné envie à certains de ces électeurs d'éliminer Nicolas SARKOZY dès le premier tour en votant pour François FILLON. Il ne s'agissait plus d'éliminer Nicolas SARKOZY, mais de l'humilier. François FILLON a alors, à son tour profité de cette vague et c'est retrouvé qualifié pour le second tour et ceci avec brio.
Pour le second tour et ces électeurs de gauche, les cartes sont rebattues. Certains pensent que cette élection ne les concerne toujours pas. D'autre ayant participé au premier tour ne veulent pas se prononcer en choisissant entre deux programmes libéraux qui ne se différencient que par la douleur des programmes à supporter, ils s'abstiendront. D'autres enfin iront voter, soit pour confirmer leur vote du premier tour et dans ce cas leurs voix se porteront majoritairement sur Alain JUPPE, soit dans l'espoir de ressouder la gauche, dans cet autre cas une minorité votera pour François FILLON.
Restent ceux qui, absents au premier tour, iront voter dimanche prochain. Ceux-ci, souvent désespérés par le spectacle de la gauche incapable de se mobiliser, malgré les efforts de Jean-Christophe CAMBADELIS, apporteront leurs voix à Alain JUPPE en espérant que les effets du libéralisme qui les attends soient les moins pénibles à supporter.
Ainsi, rien ne parait joué pour cette primaire, les brillants résultats du premier tour de François FILLON sont-ils une lame de fond ou une poussée de fièvre? Réponse dans deux jours.

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