mardi 24 février 2015

GERARD, PHILIPPE, FABRICE ET LES AUTRES

(cet article a été publié dans le blog du journal Sud-Ouest le 11/01/2013)

L'évasion fiscale de GERARD (Depardieu) ne m'a pas surpris mais elle m'a déçu.
La lettre très critique de PHILIPPE (Torréton) ne m'a ni surpris ni déçu.
La prise de position de FABRICE (Luchini) contre les écrits de PHILIPPE, sous prétexte que l'on ne s'attaque pas à un aussi grand acteur que GERARD, m'a à la fois surpris et déçu.
Je ne vois pas en effet au nom de quel principe, une compétence indiscutable dans un domaine (le cinéma pour GERARD) devrait mettre un individu à l'abri de toute critique concernant son attitude morale et son comportement civique.
Doit-on s'interdire de porter tout appréciation sur tel homme politique, si brillant soit-il, lorsqu'il s'agit de ses extravagances sexuelles, ou sur tel ministre, au demeurant très compétent concernant ses éventuelles évasions fiscales.
FABRICE faisait mieux la part des choses en admirant l'homme de lettre Louis Ferdinand Céline sans pour autant apprécier ses positions antisémites.
Cette attitude me paraît pire que le communautarisme, c'est l'esprit de classe, sinon de caste, qui domine et interdit tout jugement de valeur. Ceci paraît corroboré par le positionnement de certains acteurs qui se sont exprimés sur ce sujet et que j'ai appelé les autres.

lundi 23 février 2015

UNE MANIERE ELEGANTE DE DIMINUER LE COÛT DU CHOMAGE

A la fin du siècle dernier, pour favoriser la création d'entreprise la "micro entreprise" a vu le jour.
Au début de ce siècle est apparu un système encore plus souple pour la création de petites entreprises, le statut "d'auto entrepreneur"
A priori ceci permet, avec un minimum de formalités, à un chômeur de créer sa propre entreprise. S'il réussit c'est très bien, s'il ne réussit pas c'est un chômeur de moins à indemniser.
Comme en toute chose chaque médaille a son revers. Maintenant on commence à entendre certains économistes parler de la réduction du salariat en souhaitant que chacun soit créateur de son propre emploi.
Ainsi l'entreprise plus importante, au lieu de recruter du personnel, fera  travailler quand bon lui semblera, quelques "auto entrepreneurs" qu'on appelait autrefois "tâcherons. La "micro sous traitance" aura vu le jour.
Je ne voudrais pas voir ce que j'ai vu en Chine à Shanghai, des ouvriers munis de leur outils, qui avec un pinceau, qui avec un marteau assis sur le trottoir près de la gare attendant que l'on fasse appel à leurs services.
Malgré ses défauts je préfère le Pôle Emploi.
Publié dans le blog du journal Sud-Ouest en novembre 2014

vendredi 20 février 2015

METIERS MANUELS ET APPRENTISSAGE

Les métiers manuels sont en France en partie sinistrés.
L'industrie a déserté le pays, l'apprentissage et les métiers manuels n'ont plus la cote depuis longtemps. On accède aux métiers manuels par échec scolaire. C'est rarement un choix.
Il est temps de relancer l'apprentissage en donnant envie aux adolescents de choisir cette voie.      Pour cela plusieurs conditions sont nécessaires:
-valoriser le travail manuel en l'estimant à sa juste valeur à la fois sur le plan qualitatif et financier
-associer l'apprentissage à une formation générale de très bon niveau pour que le travailleur manuel soit fier de son métier et ne se sente pas intellectuellement dévalorisé.
Il faut que tout un chacun à la fin de ses études, qu'elles conduisent à un travail manuel, intellectuel ou pseudo intellectuel ( c'est à dire non manuel mais ne nécessitant pas une réflexion profonde) ait les capacités de discernement et de raisonnement appuyées sur un bagage culturel et intellectuel suffisant pour être un citoyen averti et réfléchi.
Pendant la scolarité l'instruction civique ne suffit pas. La culture générale est indispensable et pourquoi pas la philosophie qui, quelque soit le degré de connaissance, est un puissant moteur de réflexion et d'analyse.
C'est la condition pour que notre pays évolue dans le bon sens avec des citoyens fiers de leur situation et conscients d'apporter par leur travail une pierre à l'édifice que constitue notre société.
Alors, et seulement alors, populisme, intégrisme obscurantisme et tout danger du même ordre régresseront et disparaîtront en même temps que l'esprit critique se développera.

lundi 16 février 2015

ESCAPADE D'UN JOUR EN HAUTE NAVARRE ESPAGNOLE

Lorsque les frontières existaient encore bien des bordelais et des gens de la région aimaient se donner des airs de contrebandiers en allant faire des achats dans les "ventas" à la frontière espagnole.
Dancharia et le col d'Ibardin étaient les lieux privilégiés.
Ces habitudes ont perduré malgré l'abolition des frontières, ça fait l'objet d'une sortie d'une journée  où l'économie réalisée sur les achats, notamment les alcools et le tabac, est largement effacée par le coût du trajet et par le repas pris sur place dont l'aspect gastronomique n'est pas la qualité principale..
Il est pourtant facile en faisant quelques kilomètres en territoire espagnol de se trouver dans des lieux touristiques très agréables tout en profitant d'une restauration de qualité.
De l'autre coté du col d'Ibardin on entre dans la Confédération des"Cincas Villas". Trois de ces "Villas" valent le détour il s'agit de Bera de Bidassoa, Lesaka et Etxalar.
Bera s'est agrandie au cours de ces dernières années et seule la vieille ville est agréable alors que Lesaka et surtout Etxalar sont restées dans leur jus. On y trouve bien évidemment d'importantes maisons navarraises avec de grands balcons de bois, à fines balustrades, abrités par de larges avant toits. Bien souvent une treille court sur la façade, à Etxalar un seul pied de vigne doit atteindre un développement de l'ordre de 50m..
Tous ces villages sont abondamment fleuris et, notamment à Etxalar, l'église, le cimetière et le fronton sont vraiment, dans un espace très réduit, le résumé d'un cœur de village basque.
Faire du tourisme est certes très agréable mais y ajouter un bon repas apporte indiscutablement un agrément supplémentaire. Pour cela on a le choix.
A Lesaka dès que l'on quitte la N. 121 (qui relie Irun à Pampelune) près du carrefour se trouve sur la gauche  la Casa Berau et dans le village à l'auberge Kasino on peut déguster, parait-il, la meilleure tortilla d'Espagne.
Au carrefour de cette même N.121 et de la route qui mène à Etxalar se trouve immédiatement à droite la "Venta de Etxalar" énorme bâtisse dont les murs ont au moins 60 cm. d'épaisseur. Ce n'est pas une venta comme on le conçoit habituellement, ç'est un hôtel restaurant avec deux salles à manger, une pour le menu du jour très correct et bon marché (12€ tout compris), une autre pour les repas à la carte, bien sûr plus couteux, mais d'excellente qualité, servis dans un cadre rustique richement décoré notamment de meubles anciens. Cet établissement est aussi un hôtel de qualité avec piscine.
 En partant de Bordeaux, par une belle journée de printemps, un circuit, passant par le col d'Ibardin (où l'on peut faire son marché), Bera de Bidassoa, Lesaka, Etxalar et le col de Lizarieta (en continuant la route qui passe à Etxalar) où l'on peut admirer les dispositifs de chasse à la palombe au filet, se fait facilement dans la journée.
Après ce beau périple agrémenté d'un bon repas, pourquoi ne pas s'arrêter prendre un pot à Saint Jean de Luz sur la place de la mairie par exemple.
Il est possible, si l'on veut flâner un peu, de passer une nuit à la Venta de Etxalar
Le tabac tue - L'abus d'alcool est dangereux pour la santé


dimanche 15 février 2015

TRAMWAY DE BORDEAUX METROPOLE

IL (ne) SUFFIT  (pas) DE PASSER LE PONT.
Depuis le samedi 24 janvier la ligne A du tramway franchit la rocade au niveau du Haillan, et pour ce faire a nécessité la construction d'un ouvrage d'art sur la dite rocade.
Au delà de ce pont la ligne unique progresse de quelques centaines de mètres en direction de Saint Médard en Jalles.
Contrairement à ce qu'affirmait Georges Brassens, il ne suffit pas de passer le pont pour être "guilleret". Les saint médardais l'auraient certainement été davantage si comme annoncé lors des promesses électorales, au cours de la campagne pour les élections municipales, cette extension avait constitué la première étape de la desserte de Saint Médard en Jalles par la ligne A.
Des quartiers très peuplés et d'importantes zones d'activité auraient de ce fait été desservis alors que la desserte de Saint Médard en Jalles, financièrement revue à la baisse, prévoit l'extension de la ligne D, actuellement incertaine, en desservant des zones peu construites.
Si l'étude économique justifie ce choix, pourquoi ne pas l'avoir faite avant les élections et pourquoi avoir construit dès maintenant un ouvrage très coûteux pour allonger une ligne de tramway de quelques centaines de mètres?

lundi 9 février 2015

JUNKER ET TSIPRAS

Je me pose la question de savoir si l'hébergement  des capitaux par le paradis fiscal que constituait le Luxembourg du temps où Monsieur Junker dirigeait ce pays a été plus ou moins préjudiciable aux finances européennes que la dette grecque que Monsieur Tsipras va essayer d'honorer.

mardi 3 février 2015

L'ECONOMIE EST-ELLE DE DROITE

Lors des attentats du 7 janvier le monde de l'économie a perdu un personnage important: Bernard MARIS
Il était qualifié d'économiste iconoclaste car il était l'économiste de gauche le plus médiatique, c'était aussi un humaniste.
Est-on iconoclaste lorsque l'on est à la fois économiste et de gauche?
Le monde de l'économie est-il nécessairement de droite?
Doit-on mettre l'économie au service des actionnaires ou doit-on la mettre au service de l'homme?
Ces questions sont essentielles, elles définissent une société.
Bernard MARIS laisse un grand vide dans l'espace médiatique et notamment audiovisuel. Il reste bien heureusement des économistes de gauche mais ils ne savent pas, ou ne veulent pas, vulgariser et présenter leur réflexion de manière simple et compréhensible par tous comme Bernard MARIS savait le faire.
Thomas PIKETTY, Pierre LARROUTUROU, Jacques GENEREUX et quelques autres descendez dans l'arène médiatique et mettez vos connaissances et réflexions, si utiles, à la portée de tous par tous les moyens auxquels chacun a facilement accès