jeudi 31 mai 2018

SANTE : DEPENSES INUTILES ET SCANDALEUSES

Je viens d'aller chercher chez le pharmacien, sur prescription de mon dentiste, un médicament pour l'hygiène de la bouche appelé "bain de bouche".
Il existe en différents conditionnements. Seul le flacon de 90ml. est remboursé par la Sécurité Sociale, le flacon de 500ml. ne l'est pas.
Voyons maintenant les prix et le coût d'une prescription exigeant l'utilisation de 500ml.
Un flacon de 90 ml. coûte en moyenne 2,5€ , un flacon de 500ml. coûte en moyenne 7,50€.
Les 500ml. dont on a besoin, acheté en petits 0,5flacons reviendront à 15€ car il en faudra 6.
Faisons les comptes:
-pour le patient  à qui l'on retient 0,5€ par boite de médicament il dépensera 3€ alors qu'il n'en aurait dépensé que 0,5 en grand conditionnement.
-pour le fabricant et le vendeur, le revenu aurait pu être de 7,5€  au lieu de 15
-pour la S.S et les mutuelles elles auraient remboursé 7€ au lieu de 12 c'est à dire 6x(2,5-0,5)
Si bien qu'avec cet artifice, le laboratoire vend son produit 2 fois plu cher, le patient dépense 6 fois plus et les caisses de remboursement 1,71 fois plus.
Joli bilan pour le laboratoire, Patients et caisses de remboursement, donc patients par vos cotisations, à vos porte monnaies.

mercredi 30 mai 2018

L'EXEMPLE ITALIEN

Les italiens viennent de confier leur destin à une alliance peu probable composée de l'extrême droite représentée par la Ligue et le mouvement populiste Cinq Étoiles, plutôt apparenté à l'extrême gauche. Ils n'ont qu'un point commun, la lutte contre l'immigration. Notons en passant que l'Italie étant le pays de l'Union Européenne le plus exposé au phénomène migratoire, l'ensemble de l'Europe n'est pas sans reproches vis à vis de l'assistance qu'elle aurait dû apporter à ce pays pour l'aider à faire face à cette situation.
Mais ce qui me préoccupe le plus est de savoir si cet exemple italien ne risquerait pas d'être prémonitoire pour notre pays.
L'Italie a confié entre 2011 et 2013 sa destinée a un technocrate, Mario Monti qui a échoué puis a laissé sa place au démocrate Enrico Letta qui n'a pas été plus heureux, bien qu'il ait tenté de former un gouvernement de grande coalition. Alors, un grand espoir est apparu en la personne d'un jeune homme de 39 ans, Mattéo Renzi, plein d'idées nouvelles et sans a priori, qui devait régler tous les problèmes. Il est resté au pouvoir de 2014 à 2016, puis, obligé de se retirer, il a laissé sa place à Paolo Gentiloni, qui a essayé d'assurer la continuité de la politique de son prédécesseur, et c'est comme cela, après toutes ces tergiversations qui n'ont pas amélioré le quotidien des italiens, que ceux-ci ont porté au pouvoir cet attelage hétéroclite que nous connaissons actuellement.
Ce qui parait important est de noter que cette évolution n'est pas sans rappeler celle de notre pays, à la durée près, car notre Constitution protège le Président de la République pour cinq ans, ce qui n'est pas le cas en Italie, où le régime n'étant pas présidentiel, les gouvernements, s'ils sont renversés, voient arriver pour conduire l'état, un nouveau Président du Conseil pour une durée indéterminée.
Mais à ceci près, nous avons en partie connu une évolution assez semblable. Nous avons espéré avoir un technocrate pour dirigé le pays, mais il s'est perdu dans les couloirs d'un hôtel new-yorkais. Pour les démocrates, sous différentes appellations et pendant dix ans nous avons subi des politiques assez peu différentes, pour être critiquables et laisser espérer un éventuel sauveur de 39 ans.
Nous en sommes là, quelle sera la suite ? 

mardi 29 mai 2018

ET LES BANLIEUES !

La remise par Jean-Louis Borloo de son plan pour les banlieues s'est faite avec autant  d'espoir que la remise du plan Spinetta pour la SNCF.
Il semble que ce soit leur seul point commun.
Pour sévir contre les cheminots, il a fallu agir toute affaire cessante quitte à provoquer la paralysie du pays en étant plus exigeant que ce que l'Europe impose. Pour le plan Borloo, il en va tout autrement, mettre de l'ordre dans ces cités coûte bien trop cher, 48 milliards, a peu près ce qu'il faut pour sauver la SNCF. Ce plan ne sera jamais mis en œuvre, un de plus. On demande simplement à Jean-Louis Borloo de quitter le minière en souriant.
Que le gouvernement soit honnête, qu'il ne demande des plans à qui que ce soit que pour faire des économies, tous les plans qui conduisent à des dépenses n'ont aucune chance d'aboutir.
Pour ceux, qui parmi nous n'auraient pas encore compris, qu'ils essaient de regarder de près les deux propositions sur lesquelles le gouvernement réfléchi, projet de diminution des prestations sociales et  abandon du plan Borloo pour les banlieues, afin d'apprécier les motivations du gouvernement et l'orientation de sa politique.

dimanche 27 mai 2018

PROJET DE DIMINUTION DES AIDES SOCIALES

Le Ministre de l’Économie, Bruno Lemaire vient d'annoncer que le gouvernement réfléchit, compte tenu de la reprise économique, à la diminution des aides sociales.
Mais quelle logique lui a-t-on enseigné à l'ENA ?
Sommes nous toujours au pays de Descartes ?
Étant donné leur grand esprit de décision, on peut penser que nos dirigeants ne réfléchiront pas longtemps , et que cette baisse des prestations ne saurait tarder.
Essayons un peu de comprendre. S'il y a une reprise économique, il devrait y avoir nécessairement une reprise de l'emploi. Il y aura donc plus de travailleurs, donc plus de cotisations sociales et moins de chômeurs qui auront besoin de ces prestations.Au fond, plus de rentrées d'argent, moins de dépenses, c'est un facteur important pour l'économie. Il aurait été logique de penser soit de ne pas toucher aux prestations sociales, pour améliorer l'équilibre du budget de l'état, soit d'augmenter les prestations sociales au profit des plus démunis.
Et bien non ! On fait le contraire ! Cherchez la justification. Vous ne la trouverez que dans le désir permanent de creuser les inégalités et de pénaliser les plus démunis. La corde qui est entre les mains du premier de cordée va bientôt ne plus pouvoir se tendre, elle va se rompre.
Pour être honnête, le projet de Bruno Lemaire n'aurait pas été absurde s'il y avait plus d'emplois vacants que de chômeurs pour inciter ceux qui profitent abusivement des indemnité à retrouver le chemin du travail, mais avec 3 millions de chômeurs et 300.000 emplois disponibles, on est vraiment loin du compte. Avant toute proposition il est bon de vérifier les hypothèses de travail.

samedi 26 mai 2018

" LA TRAVERSEE "

Curieuse émission que cette traversée présentée par les deux soixante-huitards, Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil, sur France 5 en train de vagabonder à travers la France à la rencontre de ses habitants.
Que nous a-t-elle appris ?
- Que les fonderies étaient fermées et les travailleurs, soit au chômage, soit nostalgiques.
- Que les petits agriculteurs ne sont pas exigeants, ils se satisfont de 1000 euros par mois et pensent que la FNSEA ne parait pas les défendre.
- Que les pêcheurs de bar de ligne sont fiers de la qualité de leurs produits et regrettent la concurrence de la pêche industrielle.
- Que le FN fait des ravages parmi ceux qui craignent les émigrés, souvent sans les voir près de chez eux.
- Que certains se battent dans les quartiers difficiles pour éviter la délinquance des jeunes en essayant de les attirer vers les terrains de sport.
- Que des enseignants font preuve d'imagination pour intéresser leurs élèves souvent récalcitrants.
En somme, rien de plus que ce que l'on ne savait déjà.
Il me semble que l'on aurait aimé savoir ce que pensent ces deux vagabonds de la politique actuelle du gouvernement, eux qui après avoir été libertaire ou maoïste, et avoir conduit la pseudo révolution de 1968, ont rejoint Emmanuel Macron qu'ils se plaisent à tutoyer.
Ce que l'on a pu remarquer, c'est que ce voyage à travers la France a oublié de visiter le grand sud-ouest. Ne sommes nous pas représentatifs ? Sommes-nous trop heureux ? N'avons-nous pas nous aussi nos propres problèmes ? Vaste question !

vendredi 25 mai 2018

L'HOMME-MACHINE

Ce n'est pas encore l'homme augmenté, mais c'est peut-être déjà l'homme-machine.
Cette réflexion m'est venue en voyant Chris Froome disputer le Tour d'Italie.
Il court les yeux fixés sur son ordinateur de bord qui enregistre tous ses paramètres physiques et physiologiques et est en contact permanent avec son directeur sportif. Dans ces conditions, il fonce tête baissée, mais uniquement pour s'informer, et c'est à peine s'il se préoccupe de la route. C'est ainsi que son ennemi principal ce ne sont pas ses adversaires, mais les risques de chutes, ce qui ne manque pas de lui arriver et altère ainsi ses capacités physiques.
D'ici peu, pour éviter les chutes et éventuels contacts malheureux avec d'autres coureurs du peloton, il sera peut-être équipé de capteurs pour interdire  les collisions et, pourquoi pas, d'un dispositif gyroscopique pour lui éviter de perdre l'équilibre.
Il parait qu'en dehors des longues courses à étapes, il court peu préférant passer son temps en salle équipé de capteurs pour analyser et améliorer ses performances.
Au train où vont les choses, les épreuves cyclistes pourraient se résumer à des concours en salle sur des home-trainers où il serait possible de simuler les côtes en freinant les machines, les descentes en accélérant la rotation des roues, le vent, la pluie et la chaleur.
Cela aurait le double avantage de permettre de faire payer les entrées et de désengorger les routes des vacances !

jeudi 24 mai 2018

SAVOIR CHOISIR SON HERITAGE

Il peut arriver, suivant les  moments, qu'un patronyme soit lourd à porter après avoir rendu de grands services.
C'est ce qui arrive à Marion Maréchal-Le  Pen. Lorsque la dynastie Le Pen marquait de son empreinte forte la vie politique, certaine était fière de porter ce nom en se prénommant Marine, d'autre s'appelant simplement Marion Maréchal trouvait utile et opportun d'y associer le nom du célèbre grand-père, fondateur du Front National qui était devenu une dynastie.
Les choses ayant changées et l'étiquette sulfureuse du Front National paraissant interdire l'accès au pouvoir, Marine n'ayant malheureusement pas de patronyme de rechange a simplement oublié le sien et s'est présentée sous son prénom pour lancer le mouvement "Bleu Marine"
Marion, elle après avoir utilisé la deuxième partie de son patronyme afin que l'on ne se trompe pas sur sa filiation, le trouve actuellement encombrant. Il ne s'agit plus d'être la représentante d'une dynastie d'extrême droite  mais d'espérer prendre la tête de la "droite décomplexée". Ça fait moins peur, ça peut attirer plus de monde, ça peut favoriser les échanges avec Laurent Wauquiez avant d'essayer de le phagocyter.
Souhaitons simplement que les électeurs se souviennent longtemps de l'évolution de ces deux blondes égéries de l'extrême droite, quant à moi, je me chargerai de le rappeler aux amnésiques, fussent-ils volontairement touchés par ce handicap. 

mercredi 23 mai 2018

UN NOUVEAU LEADER SYNDICAL

"L’émission politique" de Léa Salamé sur France 2 du jeudi 17 mai nous a permis de découvrir le successeur de Jean-Claude Mailly, Pascal Pavageau, Il devient le Secrétaire Général de F.O.
Au cours de cette émission, il a fait ses premières armes à la télévision d'une manière beaucoup plus brillante qu'Olivier Faure qui affrontait lui aussi la camera pour la première fois en représentant le Parti Socialiste.
Pascal Pavageau a l'esprit vif, la répartie facile, il s'exprime fort bien, donne l'impression d'avoir les idées claires et a montré qu'il savait faire la différence entre syndicat et parti politique.
Nulle doute qu'il trouve rapidement sa place entre Philippe Martinez, représentant la CGT, inféodé au Parti Communiste, ou à ce qui en reste, et Laurent Berger, représentant la CFDT, tellement réformateur qui, lorsqu'il n'est pas vexé ou en colère, donne l'impression sous couvert de vouloir réformer d'avaler un peu trop facilement les couleuvres.
Les critiques qu'il a formulé vis à vis du gouvernement sont très précises, tant sur le fond que sur la forme, et il est le premier à avoir dit que le pragmatisme que l'on attribue à Emmanuel Macron cache en réalité une idéologie que l'on peut traduire ainsi "vive le chacun pour soi" en négligeant tout esprit de solidarité
Ainsi, si après avoir traité essentiellement de la compétitivité pour les entreprises en favorisant la flexibilité pour les salariés, le gouvernement s'attaque au problème de la sécurité, ce ne sera qu'en améliorant l'enseignement, la formation continue et l'apprentissage. C'est certes indispensable, mais ce n'est pas suffisant, car muni de nouvelles compétences, tout le monde n'est pas capable de créer son propre emploi et surtout d'en vivre dignement. Une parti de la population, quelles que soient ses compétences aura toujours besoin de protection, peut-être aussi simplement parce qu'elle respecte des règles d'éthique que tout le monde ne respecte pas. 

mardi 22 mai 2018

UN AN DEJA

Il y a déjà un an qu'Emmanuel Macron et son équipe, car il s'agit bien d'une équipe et non d'un parti politique, sont au pouvoir, et à cette occasion, Léa Salamé avait regroupé sur l'antenne de France 2 pour son "Émission politique" les leaders des différents partis politiques représentés à l'Assemblée nationale. De ce fait Benoît Hamon en était exclu; si bien que la principale proposition qu'il avait faite, le revenu universel, n'a pu être ni débattu, ni proposé, ni critiqué. Il faut toutefois reconnaitre que c'est en partie à cause de cette proposition que ceux qu'il était censé représenter ne l’en pas suivi. J'ai pourtant trouvé cette absence fort regrettable.
Mais, passons sur cet épisode, les regrets ne servent à rien, essayons plutôt de retenir l'essentiel des critiques et observations qui ont été faites.
- Tous les intervenants sont unanimes, la politique du gouvernement actuel creuse les inégalités.
- Emmanuel Macron apparait comme le président des riches et des métropoles.
- Le pouvoir en place ne tient compte des observations d'où qu'elles viennent, que ce soit de l'opposition ou des corps intermédiaires.
- Les députés sont à la botte du Président dont l'autorité s'exprime chaque jour.
Cette intervention des différents représentants politiques était suivie d'un débat et de la présentation de sondages sur la manière dont les français avaient apprécié la prestation des intervenants.Qu'a-t-on pu observer:
- Aucun n'a paru convaincant à plus de la moitié des sondés.
- Jean- Luc Mélenchon est apparu comme le principal opposant.
- Laurent Wauquiez a fait un meilleur score que Marine Le Pen.
- Olivier Faure est arrivé bon dernier avec 6% de personnes convaincues par sa prestation, ce qui représente le résultat de Benoît Hamon à l'élection présidentielle.
- 58% des français pensent que les manifestations ne vont que s'amplifier.
Au vu de ces constatations, que peut-on en conclure ?
- Que Laurent Wauquiez est en passe de réussir son pari en attirant les électeurs du Front National
- Que le Parti Socialiste reste toujours aussi faible et inaudible.
- Que Jean-Luc Mélenchon reste le principal opposant, mais tous les scrutins et les sondages le prouvent, il n'arrivera pas quel que soit son talent à devenir majoritaire.
Dans ces conditions:
- On ne peut s'attendre à voir la politique d'Emmanuel Macron évoluer vers la gauche, car il n'a rien à en craindre,. Par contre il peut se droitiser pour gêner Laurent Wauquiez.
- Les futurs débats se situeront entre droite et extrême droite.
- La faiblesse et la désunion de la gauche fait craindre l'augmentation de l'expression du mécontentement dans la rue, ce qui est un signe avant coureur de désordre et de graves dangers.
Le pouvoir en place ferait bien de regarder avec acuité les sondages actuels pour qu'un quinquennat qui avait l'air de se présenter plutôt moins mal que ceux qui l'ont précédé, ne se termine dans le chaos, le désordre et de dangereux affrontements.  

lundi 21 mai 2018

REFECTION DES ROUTES NATIONALES

Le gouvernement vient d'annoncer, comme un événement, le fait de débloquer un milliard d'euros pour réparer les chaussées des routes nationales. Jusqu'à maintenant le budget annuel était de 800 millions d'euros, ce n'est donc pas un effort considérable.
Pour apprécier cette mesure, il est peut-être utile de rappeler ce qui se faisait à la fin du siècle dernier.
A cette époque il existait une opération nationale appelée "Renforcements coordonnés" qui ne consistait pas à réparer les routes mais , après auscultations, à les renforcer, c'est à dire à intervenir avant qu'elles ne se dégradent. C'est cela, en bonne gestion, préserver le patrimoine.
La priorité était donc à  la prévention. Puisqu'il parait que cette pratique est plus économique, c'est ce que l'on affirme dans le secteurs de la médecine, pourquoi l'a- t-on abandonnée ?
Faut-il aussi rappeler qu'à cette époque le réseau national était plus important car l'état ne s'était pas encore désengagé de ses responsabilités en transférant bonne partie du réseau national aux collectivités locales.

dimanche 20 mai 2018

EMMANUEL MACRON CONDAMNE A REUNIFIER L'EUROPE

A travers la dénonciation unilatérale et délibérée de l'accord sur le nucléaire iranien, Donald Trump par le biais de son pouvoir d'extraterritorialité sur l'économie mondiale, mène une guerre déclarée à l'Europe en interdisant aux entreprises qui commercent avec les États-Unis de commercer avec l'Iran.
L'économie de chaque pays européen en pâtira, aucun ne sera jamais assez fort pour affronter cette lutte  avec les États-Unis, leur union, réelle et effective, est indispensable. Emmanuel Macron qui s'est beaucoup avancé sur le plan international avec force démonstration d'entente, voire d'amitié, avec Donald Trump, se voit donc obligé de se porter, pour cette cause, à la tête de l'Europe ayant cherché à démontrer qu'il était un interlocuteur privilégié, et peut-être même le seul interlocuteur possible.
Il est de ce fait confronté à un énorme défi, car l'union des pays européens, s'ils s'entendent , en fera une très grande puissance économique. Mais, cela ne suffira pas, cette condition pour exister au niveau mondial est nécessaire, mais elle n'est pas suffisante, il faut impérativement y associer la puissance militaire et ne pas compter sur l'OTAN et les porte-avions américains pour avoir une force militaire crédible.
Emmanuel Macron, dont sur le plan international, bon nombre de ses détracteurs lui reconnaissent un certain succès à l'international, se trouve donc dans l'obligation de monter ce qu'il sait faire et ainsi être un homme d'état qui compte sur l'échiquier mondial. Chiche !

DEMOLITION D'UNE VILLA A LACANAU

Un industriel bordelais a fait construire en pleine forêt, et sans permis, une importante villa de 500m2 en zone de construction interdite.
Après de nombreux débats et une longue procédure, le Tribunal vient d'en ordonner sa démolition.
Cette décision parait raisonnable car on ne peut accepter de voir détruire la forêt par des constructions qui miteront la paysage, mais force est de constater que du point de vue économique, c'est un énorme gâchis.
Je me pose alors la question suivante :
Pourquoi le Maire de Lacanau ne pourrait-il pas récupérer cette construction pour en faire une colonie de vacances ou une résidence pour personnes âgées, ou tout autre chose, en exigeant de l'entreprise de verser en plus de l'amende qui lui a été infligée, les frais de démolition qu'il aurait dû engager ?
Ceci éviterait cet énorme gaspillage et profiterait à la collectivité sans pour cela que ce devienne un exemple pour permettre d'élever toute autre construction en raison des frais importants engagés inutilement. On pourrait, ainsi, par dérogation accepter à postériori l'existence de cette villa, pour le bien de la collectivité.
Je crains qu'une proposition aussi simple soit difficilement acceptable, car il doit bien y avoir quelque paragraphe dans la législation en vigueur interdisant une telle pratique.

samedi 19 mai 2018

LE PROCES CAHUZAC

Jérome Cahuzac, ancien Ministre de la République a été condamné, en première instance à trois ans de prison,  et en appel à quatre ans de prison dont deux avec sursis, pour évasion fiscale.
On peut penser que cette peine devrait être aménagée, il a peu de risque de se retrouver derrière les barreaux. Certains le regretteront, d'autres le comprendront car, pour les mêmes faits, s'il n'avait pas été Ministre du Budget, il n'aurait peut-être pas encouru une peine de prison.
Mais ce qui est intéressant dans cette affaire, c'est que, vu l'importance du personnage, la justice se donnera peut-être le temps de réfléchir sereinement de manière à mesurer ce qui dans une peine revient à la réinsertion, à la punition et à la réparation en évitant tout esprit de vengeance.
Il est évident que la réinsertion de Jérôme Cahuzac ne doit pas lui poser beaucoup de problèmes en raison des nombreuses relations dont il dispose. Il est tout aussi évident que remplacer la prison par un bracelet électronique, dans la mesure où l'on ne devrait pas craindre de nouveaux forfaits de la part du condamné, correspond à une absence de peine. La prison ressemblerait à de la rétorsion et à une forme de revanche de la part de ceux qui n'ont jamais pu espérer faire partie de la haute société qu'était celle  de Jérôme Cahuzac.
Que  reste-t-il alors ? Les peines de substitition sous la forme de travaux d'intérêt général.
Les compétences de Jérôme Cahuzac, et elles sont nombreuses, tant sur le plan médical, sportif qu' économique seraient certainement les bienvenues dans des associations où les bénévoles font défaut.
Ce serait certainement une mesure intelligente de lui faire rembourser la dette qu'il a envers la société qu'il a voulu flouer, lui permettre de mettre ses services au profit d'une bonne cause et d'être réhabilité aux yeux de ses concitoyens.
Il serait alors intéressant que ce cas devienne un exemple pour désengorger les prisons et rendre utile à la société ceux qui malhonetement ont voulu en tirer profit au lieu de la servir.

jeudi 17 mai 2018

L'IRRESPONSABLE MONSIEUR TRUMP

Pour le 70éme anniversaire de l'état hébreux, Donald Trump, en installant son ambassade à Jérusalem a offert à Benyamin Netanyahou presque autant de cadavres de palestiniens que de bougies à mettre sur le gâteau.
Pour fêter cela quoi de mieux qu'une réunion entre amis. C'est pour cette raison que son gendre Jared Kushner, dont la famille est proche de celle du Premier Ministre israélien s'est déplacé. Quelle autre compétence aurait-il ?
Ainsi Donald Trump ravive les plaies, il espère que d'autres pays le suivront, c'est déjà le cas de deux pays d'Amérique centrale pendant que la République Tchèque réfléchit.
De ce fait, en choisissant son camp, il se met hors jeu pour espérer jouer un rôle dans un éventuel processus de paix entre israéliens et palestiniens, et remet en selle Vladimir Poutine  dont le pays reste la seule grande puissance à entretenir un dialogue avec ces deux pays.
Après tout, il lui doit bien ce remerciement car,sans lui, il ne serait certainement pas à la tête de États-Unis.
En paraphrasant Georges Brassens on pourrait chanter : Trump, être d'irresponsabilité, vous êtes bien mal inspiré.

HEUREUX ACTIONNAIRES, PAUVRES SALARIES

OXFAM France membre du réseau citoyen OXFAM International qui a pour but de lutter contre la pauvreté, vient de publier une étude sur les entreprises du CAC 40.
Il ressort de cette étude que les actionnaires du CAC 40 sont parmi ceux qui sont les mieux rémunérés.
Les bénéfices d'une entreprise sont en moyenne ainsi répartis:
- 2/3 pour les actionnaires
- 27% pour les investissements
- 6 % pour les salariés
Le salaire du PDG est en moyenne 119 fois supérieur à celui du salarié moyen. Pour Carrefour ce chiffre est de 300. Ainsi, a peu de chose près, il gagne en un jour ce que l'un de ses employé gagne en un an !
Mais comment se fait-il que les dirigeants acceptent de telles conditions ?
A cela deux raisons :
-Les investisseurs étrangers, dont font partie les fonds de pensions américains, exigent que les rendements soient élevés sous peine de se retirer de l'entreprise. Il arrive même que des entreprises en difficulté empruntent pour rémunérer leurs actionnaires.
-Le salaire des dirigeants est indexé sur les dividendes, ce qui les rend de fait complices et motivés.
Ainsi, on s'aperçoit que les nouvelles dispositions du Code du Travail, pour éviter la frilosité des entreprises, compterait peu par rapport au fait qu'on leur imposerait de verser d'aussi importants dividendes.
Permettre dans un régime capitaliste que la rémunération des actionnaires soit aussi importante par rapport à l'investissement, plus de deux fois plus, est en contradiction même avec le dynamisme qu'un tel régime a pour but de favoriser.
Nicolas Sarkozy voulait imposer, sur les bénéfices des entreprises, la règle des trois tiers : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les investissements, un tiers pour les salaires, et pourtant personne n'a jamais soupçonné qu'il fut de gauche.
A cette aune, il est facile d'apprécier de quel coté penche le gouvernement qui actuellement ne cesse de prendre des mesures favorisant la flexibilité du travail.

mercredi 16 mai 2018

UNE MEDAILLE ET APRES ?

Notre Président vient une nouvelle fois de se  distinguer à l'international, il a reçu la médaille Charlemagne qui le reconnait comme le leader européen de l'année.
Il faut dire qu'il déploie beaucoup d'énergie pour obtenir cette reconnaissance en donnant l'impression d'être "copain" avec les grands de ce monde, tout en étant fier de leur dire clairement le fond de sa pensée, surtout en cas de désaccord.
Quel en a été le résultat ?
Donald Trump à continué  de désengager son pays de l'accord sur le climat signé lors de la COP 21.
Donald Trump déchire l'accord avec l'Iran garantissant l'arrêt du programme nucléaire militaire de ce peys contre la fin de l'embargo.
Vladimir Poutine continue de soutenir Bachar El Assad pour le maintenir au pouvoir.
Ainsi, malgré les poignées de mains appuyées et les embrassades, notre diplomatie semble n'avoir aucune influence sur la marche du monde.
On a souvent voulu comparer Emmanuel Macron à Bonaparte, Malgré de nombreuses similitudes, il y a une énorme différence, alors que l'un distribuait des médailles en créant la Légion d'Honneur l'autre les reçoit.
On peut se consoler en étant fier que notre Président soit ainsi distingué. C'est bien. Et après ?

lundi 14 mai 2018

DONALD TRUMP VA-T-IL REUNIFIER L'EUROPE ?

L'imprévisible n'est jamais impossible.
Donald Trump en se retirant du traité interdisant à l'Iran de poursuivre son programme nucléaire à des fins militaires,pour réinstaurer de ce fait le blocus économique de ce pays, a soulevé une fronde quasi mondiale et notamment en Europe.
Le monde entier en a assez de voir la première puissance mondiale, qui a les moyens de décider de la plupart des échanges commerciaux, entre les mains d'un trublion irresponsable.
Mais la vraie question à se poser serait de savoir comment et pourquoi ce pays, si puissant soit-il, a la possibilité d'intervenir en extraterritorialité pour empêcher toutes les entreprises de quelque pays qu'elles soient de commercer avec un pays qu'il a désigné comme devant subir un embargo. Jamais les alliés des États-Unis n'avaient imaginé un seul instant que le destin de ce pays serait entre les mains d'un tel individu et qu'il puisse être, s'il le désire, la première "nuisance du mondiale".
De ce fait les entreprises européennes ne pourraient plus travailler en Iran. Quel manque de clairvoyance et de prudence ! Le Canada plus prudent a su prendre des dispositions en étant souverain vis à vis de ses entreprises.
Ainsi, chaque pays européen, dans son coin, vu sa faiblesse et faisant toujours partie de l'OTAN, sous protection de moins réelle des États-Unis, n'aurait plus qu'à subir la loi d'un individu qui confond affairisme et direction d'un état.
Heureusement la France, l'Allemagne et le Royaume Uni ont immédiatement réagi en exprimant leur désapprobation et, pour une fois, les autres puissances européennes se sont, soit tues, soit exprimées favorablement. Une grande première ! Pas de désaccord en Europe ! Même après le brexit, le Royaume Uni, qui a toujours pratiqué le suivisme avec application vis à vis des États-Unis, s'est montré en désaccord complet avec ce pays.
Aura-t-il fallu les outrances d'un despote incompétent pour que l'Europe prenne conscience de sa faiblesse si les pays qui la constituent restent divisés.
Est-ce un premier pas vers l'envie de constituer une vraie puissance économique et militaire qui est indispensable pour exister sur l'échiquier mondial ?

LE CUIVRE ET L'AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Les viticulteurs sont tout surpris que certains pays veuillent interdire ou réglementer l'utilisation du cuivre en agriculture biologique. Pourtant, rien que l'appellation de cette agriculture laisse à penser que seuls les produits d'origine organique peuvent être utilisés. Or, comme chacun sait le cuivre est un métal et fait donc partie du domaine minéral.
Bien évidemment les viticulteurs peuvent arguer du fait que le cuivre entrant dans la composition de la bouillie bordelaise a permis de sauver la vigne du mildiou, mais, de la même manière les pesticides ont amélioré la production agricole; cette objection n'est donc pas recevable, l'antériorité ne garantissant pas l'innocuité d'un produit.
Chacun sait que pour que les animaux puissent assimiler les produits d'origine minérale il faut un intermédiaire, c'est le rôle du végétal. Il semble que l'on oublie un peu vite cette vérité fondamentale du cycle de la vie.
Rappelons nous, par analogie avec l'utilisation du cuivre en agriculture, de l'utilisation du sel dans le domaine de la conservation des aliments. Si le sel en tant qu'élément indispensable n'est utile à l'homme qu'à très faible dose, ce n'est pas le cas lorsqu'il est ingéré massivement. C'est la raison pour laquelle l'apparition du procédé de congélation pour la conservation des aliments en remplacement du sel a fait chuter le nombre d'ulcères de l'estomac.
En exagérant quelque peu, on pourrait même être amené à penser que les dérivés du pétrole seraient à priori mois susceptibles de suspicion que les minéraux puisque leur origine est organique. Il n'en est évidemment rien notamment en raison des nombreuses transformations que la pétrochimie fait subir au produit initial, mais ça peut aider à la réflexion et à  mettre un peu d'ordre dans les idées.
Le cycle normal du transfert d'un minéral à un animal passe par le végétal qui puise ses ressources dans le sol par l'intermédiaire de ses racines, mais lorsque le feuillage subit des projections de produits minéraux, la plante ne les assimile pas et c'est en l'état que l'animal les ingère alors que sa constitution ne lui permet pas de les assimiler.
Il est donc grand temps pour éviter toute dérive, si petite et si ancienne soit elle, que les chercheurs se penchent sérieusement sur le sujet, pour mettre au service de l'agriculture des produits de traitement d'origine organique. Bien évidemment le problème est différent pour les engrais puisque ce sont les racines des végétaux, dont c'est la fonction qui utilisent les nutriments fournis par les produits fertilisants comme notamment l'azote, l'acide phosphorique et la potasse. La question du dosage de ces produits et de leur perte par ruissellement étant un autre problème.

dimanche 13 mai 2018

LA FRANCE BONNE ELEVE, MAIS CACHOTIERE

Savez-vous pourquoi Édouard Philippe reste si évasif sur la reprise de la dette de la SNCF et qu'il reporte sans cesse l'échéance du jour où il se prononcera sur ce problème ?
Il suffit pour cela de regarder le calendrier. C'est le 23 mai que les comptes de la France seront appréciés par la Commission Européenne. Or, pour la première fois depuis bien longtemps, le déficit français sera inférieur à 3%. Les prévisions étaient de 2,8, elles ont été ramenées à 2,6, quel exploit.
La France devient donc un bon élève au sein de l'Europe Unie.
Si avant cette date Édouard Philippe avait racheté la dette de la SNCF, même partiellement, cela aurait certainement fait désordre en accroissant le déficit.
De ce fait notre Premier Ministre ne peut espérer désamorcé la grève des cheminots qu'après le 23 mai. En attendant les trains sont à l'arrêt et les déficits se creusent.
C'est quelquefois difficile de "mettre la poussière sous le tapis".

samedi 12 mai 2018

ET A GAUCHE, C'EST POUR QUAND ?

Eric Fottorino, journaliste pertinent et que j'apprécie a répondu à cette question lors de l'émissions de  France 3 "Macron Président, la fin de l'innocence".
Il pense qu'après n'avoir traité, pendant sa première année de mandat, de la partie flexibilité de la fameuse "flexisécurité", lorsqu'Emmanuel Macron entreprendra de traiter de la deuxième partie de son projet, c'est à dire la sécurité, il ne sera question que de formation continue, enseignement et apprentissage.
C'est certainement nécessaire et indispensable, mais ceux qui resteront sur le bord de la route, et il y en aura malheureusement, ne pourront certainement pas compter sur une amélioration de l'équité dans la distribution des ressources.
Ne nous faisons pas d'illusion, le chômage, même moins important qu'actuellement, est indispensable à la marche du modèle économique que notre Président défend. C'est lui qui fait pression sur l'emploi et qui empêche les salariés de se faire entendre lorsqu'ils formulent leurs exigences.
Sur quoi pouvons-nous compter dans la partie que l'on osera présenter comme étant de gauche les prochaines années ? L'acquisition de compétences en adéquation avec les besoins du pays pour que chacun ait espoir, et si possible envie, de créer son propre emploi.
L'horizon pour la France : un pays d'autoentrepreneurs qui seront devenus des tâcherons et constitueront des proies faciles de la sous-traitance.
En allant plus loin que ce qu'a exprimé Eric Fottorino, je souhaite, vraiment de tout cœur, être un oiseau de mauvaise augure, et que l'avenir me donne tort.

jeudi 10 mai 2018

"LA FIN DE L'INNOCENCE"

Dans son émission "Macron Président, la fin de l'innocence", France 3  est revenu sur la première année de notre Président à  l’Élysée.
Cette émission était fort bien faite avec de nombreuses interviews du Président et des commentaires souvent pertinents de politologues, journalistes et autres personnalités publiques.
Comme d'habitude Emmanuel Macron a fait preuve d'une grande culture historique et philosophique, s'est exprimé avec clarté, ou volontairement de manière assez complexe, mais quoiqu'il en soit, l'intelligence transparaissait dans chacun de ses propos.
Ceci ne l'a pas empêché, tellement il est sûr de lui et certain de sa supériorité, de pratiquer quelques amalgames critiquables et douteux.
Ainsi, il pense que ceux qui n'ont pas apprécié son hommage à Johnny Hallyday sont les mêmes que ceux qui ont critiqué  sa déambulation dans la cour du Louvre le jour de son élection. Grossière erreur, on peut souhaiter voir un Président vouloir imposer les symboles de sa fonction et ne pas comprendre qu'il rende hommage à un chanteur français, fut-il très apprécié, et notamment le fait qu'il se fasse applaudir lors de son discours par délégation, à travers l'image de "l'idole des jeunes".
Autre amalgame encore plus douteux lorsqu'il met en opposition le courage du Colonel Beltrame, que chacun reconnait et admire, et la mesquinerie de ceux qui ont critiqué la diminution des APL de 5 euros. Je crois que là il y a un vrai transfert de responsabilité.
Lorsqu'un Président prend des mesures le plus souvent favorables aux plus riches et qu'il ose diminuer le revenu des plus faibles de l'équivalent d'au moins un repas par mois, la mesquinerie n'est certainement pas du coté de ceux qui défendent les plus vulnérables.
Enfin pour porter un jugement global sur le ressenti après avoir assisté à cette émission, il semble qu'il en soit fortement ressorti que notre Président soit plus soucieux de l'image de la France que du bienêtre de tous les français. 

mercredi 9 mai 2018

DRÔLE DE FÊTE

Elle était joviale "La fête à Macron"organisée par François Ruffin. Pourtant, parmi les slogans à prendre au second degré, les pantins, de factures parfois douteuses, certains ne donnaient pas tellement l'impression de s'amuser.
C'était le cas de Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, un peu débordé par l'organisateur de la manifestation et bien obligé de suivre, et de Benoît Hamon qui avait presque l'air de s'excuser d'être là, tant ce genre de manifestation ne lui ressemble pas.
Au lieu de s'acharner par tous les moyens à obtenir la convergence des luttes, la gauche ferait mieux de rechercher la convergence des idées, d'essayer de bâtir un socle commun minimum de propositions et de chercher à mobiliser ses sympathisants après avoir mis au point un projet.
Ce n'est pas avec des harangues, parfois douteuses, et des attitudes de potaches, que les gens sérieux se mobiliseront.
Il y a certainement beaucoup plus de gens de gauche qui aspirent au changement que de manifestants, et peut-être même que parmi ceux qui ont participé à cette marche carnavalesque, tous ne sont pas prêts à rejoindre la France Insoumise.
Organiser une telle manifestation sur un mot d'ordre ambigu "La Fête à Macron" sans se rendre compte que c'est justement Emmanuel Macron qui les "fait marcher" relève peut-être d'un manque de discernement.

mardi 8 mai 2018

A DROITE TOUTE

L'institut de sondages IPSOS vient de publier les résultats d'un sondage où, en attribuant une note de 0 à 10, cet institut a essayé d'apprécier dans quelle mesure, les français et leur président, étaient soit de gauche soit de droite.
Le barème est constitué de telle sorte, mais je n'en connais pas le principe, que la note est d'autant plus élevée que l'échantillon consulté ou mesuré est à droite.
Les résultats sont les suivants :
-la moyenne des français est de 6
-le Président Macron a la note de 6,7
Ainsi, dans un pays que l'on dit très attaché à son modèle social, qui a essayé jusqu'à il y a encore peu d'estomper les inégalités par le biais de la Sécurité Sociale ou la progressivité de l'impôt sur le revenu notamment, on s'aperçoit que le français moyen serait plutôt à droite, et pire que cela que son président le serait encore plus. Ce doit être cela être premier de cordée ! Pour un président qui se disait ni de gauche ni de droite, on aurait pu espérer autre chose.
Les partis politiques de gauche atomisés ont fort à faire pour s'entendre et rendre leurs propositions communes crédibles afin que la société française redevienne plus égalitaire et freiner cette dérive ultralibérale que la mondialisation parait lui imposer, et dans laquelle le pouvoir actuel semble se complaire.

lundi 7 mai 2018

LA FRANCE MARCHE

En 2017 les français ont élu à la présidence de la République le représentant du mouvement "En Marche"
Au moindre événement les français marchent. Un viol, un attentat, un homicide : une marche blanche. On veut attirer l'attention sur les dangers d'une maladie : une marche rose ou autre couleur. On va chez le médecin pour quelle que maladie que ce soit : la marche est conseillée.
Sur la scène politique, on se réunit et on marche. Mais, là où le problème se pose, c' est que la marche remplace toute réflexion et veut faire croire en réunissant tous les marcheurs qu'un certain accord  est possible. Il serait bien préférable que tous ces leaders politiques et syndicaux arrêtent de marcher pour se réunir et réfléchir afin de présenter des projets.
Ils ne se comportent pas comme Aristote qui lui faisait de la marche un moyen d'enseignement au travers de son école péripatéticienne où il philosophait et enseignait en marchant.
Peut-être que ces marcheurs font une confusion regrettable sur cet adjectif "péripatéticienne" en ne retenant que la signification qu'on lui connait aujourd'hui. Ne seraient-ils pas prêts à se prostituer pour avoir soit des adhérents soit des électeurs ?

dimanche 6 mai 2018

LA FRANCE, FUTUR PARADIS FISCAL ?

Dans son interview télévisée du 23 avril, Emmanuel Macron avait expliqué à Jean-Jacques Bourdin qu'il souhaitait lutter contre l'évasion fiscale mais que, contre les mouvements de capitaux à l'intérieur de l'Europe, il ne pouvait rien car il s'agissait alors d'optimisation  et non d'évasion fiscale.
Or, quinze jours plus tard, il supprime l'exit-tax qui avait été créée par Nicolas Sarkozy pour juguler l'évasion fiscale.
On peut se demander si notre Président qui se flatte de faire ce qu'il dit, dit toujours ce qu'il pense.
Saluant cette décision, le très libéral journal américain Forbes, qualifie cette mesure favorable aux "hyper riches"
Ainsi, dans son désir permanent d'attirer les investisseurs étrangers en France, on est en droit de se poser la question de savoir si notre Président ne souhaite pas que la France devienne un paradis fiscal en Europe et concurrencer ainsi l'Irlande, les Pays Bas et le Luxembourg.
On aurait espéré que l'harmonisation des dispositions fiscales entre les différents pays de l'Union Européenne se fasse sur d'autres bases.

vendredi 4 mai 2018

LA FUITE EN AVANT

Forte de son succès au débat de l'entre deux tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen doit juger que l'hexagone est trop étroit pour elle et de ce fait essaie de fédérer toutes les extrêmes droites d'Europe en se portant à leur tête.
Il faut dire qu'elle a connu un certain succès lors de la première réunion puisque seuls l'Italie et les Pays Bas manquaient à l'appel.
Les personnalités européennes de cette mouvance politique capables de se comporter honorablement lors d'un débat doivent être assez rares pour qu'un tel leader soit choisi. C'est de ce fait assez réconfortant pour tous ceux qui pensent que les régimes démocratiques, malgré leurs faiblesses inhérentes à leur philosophie, sont toujours les plus souhaitables pour que les droits de l'homme soient respectés.
Si ce n'est une condition suffisante, c'est au moins une condition nécessaire.

QUEL TYPE DE RETRAITE ?

Le 23 avril au cours de son interview télévisée Emmanuel Macron avait manifesté son attachement à la retraite par répartition.
Le 3 mai, il cherche a favoriser l'épargne retraite par le biais d'accords d'avantages fiscaux. Ça peut ne pas paraître contradictoire, mais en réalité cette épargne constituera un complément de retraite pour ceux qui auront les moyens de se le payer. Ils accepteront plus facilement de voir leur retraite par répartition diminuer, si bien que l'on peut craindre que progressivement la part de leur retraite par répartition devienne  de moins en moins importante, si bien que, au bout du compte, la retraite par capitalisation, issue de l'épargne retraite, représentera une part de plus en  grande,au point de devenir prépondérante.
De ce fait, ceux dont les revenus sont les plus faibles ne pourront pas se constituer une épargne retraite, alors que ceux dont les revenus sont plus importants seront aidés par le biais d'avantages fiscaux pour y parvenir. Les plus pauvres, le moment venu seront, encore perdants. Ainsi les inégalités continueront de se creuser.
Ainsi, la parole de notre président ne peut pas être remise en cause, mais par des mesures insidieuses, le signal tranquillisant apporté par son message s'affaiblit.
En l'espace de deux semaines Emmanuel Macron a ainsi complétement altéré l'intransigeance qu'il avait donné l'impression d'avoir  vis à vis d'une part de l'évasion fiscale par l’annulation de l'exit-tax et d'autre part vis à vis de la retraite par répartition en favorisant l'épargne retraite.
Est-ce cela faire ce que l'on dit ? Peut-être, mais il va falloir apprendre à décrypter les messages présidentiels et surtout savoir en faire l'analyse avec une prudence et une finesse extrême.

jeudi 3 mai 2018

REGAIN DE VIOLENCES

1200 hommes vêtus de noir et encagoulés se sont invités aux défilés pacifiques du premier mai à Paris dans le but de propager la violence, de détruire biens publics et privés.
Pour une fois, ils ne s'étaient pas infiltrés dans ce défilé ce qui permet de ne suspecter aucun lien entre les manifestants et les casseurs.
Il est par contre très surprenant qu'une telle organisation de la part de ces derniers n'ait pas alerté la police pour qu'elle intervienne avant qu'ils ne puissent agir.
Mais, la question qui se pose est la suivante : pourquoi actuellement ces casseurs sévissent-ils de manière si importante en France ?
Ils n'interviennent pas simplement pour détruire des biens publics et privés, ils espèrent par leurs actions propager la violence, et s'ils interviennent ainsi, c'est parce qu'ils jugent que le climat est favorable dans notre pays où les relations entre le pouvoir, les syndicats et les citoyens ne cessent de se tendre.
Il serait grand temps que le dialogue se renoue entre le gouvernement et les syndicats, que les consultations soient remplacées par des négociations, que le pouvoir sorte de sa rigidité en exploitant plus que de raison sa force face aux syndicats faibles et désunis et aux partis politiques atomisés.
Quelles que soient les conditions dans lesquelles peut agir un gouvernement, et dieu sait si actuellement ces conditions lui sont favorables, il n'a pas le droit de faire fi de toutes les critiques. Il n'a pas le droit de toujours taper sur les plus faibles et d'accroitre les inégalités même en promettant des jours meilleurs.
Je ne serais pas surpris que le dessin humoristique de Large paru dans le journal Sud-Ouest du 2 mai représentant Emmanuel Macron en Australie lançant un boomerang, avec la légende suivante "vous allez voir...ça fait comme la politique", ne soit pertinent et prémonitoire.

mercredi 2 mai 2018

ELLE VEUT RECONSTRUIRE LA DROITE

Elle est jeune et dynamique, elle a du talent, elle est pleine d'ambition. A 29 ans ce n'est déjà plus une novice en politique car elle a été député pendant cinq ans. Vous l'aurez reconnue, c'est Marion Maréchal-Le Pen.
Elle se prépare méthodiquement, vu son âge elle a tout le temps devant elle. Elle intervient aux États-Unis où elle est ovationnée. Elle crée une école à Lyon dans le but de former ceux qui peuvent espérer devenir les cadres de son parti. Quel sera-t-il ? Il aura certainement un nouveau nom, peut-être aura-t-elle elle même abandonné une partie un tantinet encombrante de son patronyme.
Ceux qui croient qu'elle veut prendre la place de sa tante se trompent. Elle est plus ambitieuse que cela. Elle s'affirme sans complexe à l'extrême droite. Elle n'a pas besoin, comme sa tante, d'aller chercher chez Florian Philippot une teinture sociale pour essayer d'associer la carpe et le lapin ou en d'autre termes les corons du nord et les palaces du midi.
C'est toute la droite et l'extrême droite qu'elle vise. Le grand navigateur dans les idées, allant du centre à l'extrême droite, qu'est Laurent Wauquiez n'a qu'a bien se tenir.
En 2022, et encore plus en 2027, il sera complètement ringardisé par sa cadette de plus de 14 ans, lui qui veut se faire passer pour un jeune en politique, alors qu'à 43 ans il a déjà plus de 15 ans d'ancienneté dans le "métier".
Si ce n'est lors de la prochaine échéance présidentielle, je crains fort que ce soit pour la suivante, que l'on voit encore la droite et l'extrême droite s'affronter.
Pour éviter cela il faudrait, ce qui est hautement improbable, qu'Emmanuel Macron prenne un sérieux virage vers la gauche et que ceux qui veulent représenter ce courant de pensée arrivent à  créer un autre assemblage que le PC, le NPA et Génération's comme veulent le faire Pierre Laurent, Olivier Besancenot et Benoît Hamon dont les divergences sont bien trop grandes pour pouvoir espérer proposer un programme de gouvernement.

LE CONFLIT DES CHEMINOTS

Croire que les grèves qui touchent notre pays depuis plus d'un mois concernent uniquement le statut des cheminots est une grossière erreur.
Comment expliquer qu'après avoir connu de tels événements que l'absence intermittente de train pendant plus d'un mois, il y ait encore 40¨% de français qui soutiennent les cheminots.
Qui sont ces 40% de français ? Ce sont ceux qui sont foncièrement attachés aux services publics. Ceux qui ont vu les services postaux se dégrader depuis la disparition des PTT en 1991. Ceux qui sont inquiets de voir les employés de la poste touchés par le burn-out et même les suicides. Ceux qui ont vu les services de l'état devenir des EPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) dont l'adjectif "commercial" est plus significatif que celui de "public".
Et les autres 60% de français, qui sont-ils ? Ceux qui ne voient le fonctionnement de la société qu'à travers le libéralisme, voire l'ultralibéralisme, mais ils ne sont certainement pas seuls. Il y a aussi tous ceux qui, sans idéaux politiques bien affirmés préféreraient avoir des trains à leur disposition, voir leurs commerces mieux fonctionner, voir le tourisme prendre, comme chaque année, son essor au printemps. on les comprend très facilement, certainement mieux que ceux qui jalousent le statut des cheminots et qui pour cela sont contre ce mouvement.
Si bien, que tout compte fait, la manière dont les français soutiennent ou non les grévistes, s'apparente à un référendum biaisé sur le souhait qu'ils ont, ou non, de disposer d'un vrai service public.
Si la question suivante leur avait été posée: voulez-vous que la SNCF reste un service public ? Il est à peu près certain que la réponse aurait été "oui", et peut-être à une écrasante majorité. Mais lorsqu'on mélange intentionnellement le statut des cheminots et celui de l'entreprise, on crée un certain flou qui ne peut que masquer le désir des français de voir chacun d'entre eux disposer des mêmes services de l'état.

mardi 1 mai 2018

LE RAPPORT BORLOO

Jean-Louis Borloo vient de publier un rapport sur les banlieues, après il y a 15 ans avoir été pendant deux ans Ministre de la Ville, autant dire qu'il traite d'un sujet qu'il est censé bien connaitre.
Je n'ai pas la compétence suffisante pour analyser finement ce rapport, dont je ne connais que quelques bribes, mais je note que bien des commentateurs ont l'air de l'apprécier et notamment Jean-Claude Guillebaud dans son article du journal Sud-Ouest Dimanche du 29 avril.
Comme j'apprécie régulièrement les articles de ce grand journaliste lorsqu'il traite de politique et de problèmes de société, j'ai donc tendance à lui faire confiance, et de ce fait souhaiter que le gouvernement s'inspire fortement du rapport Borloo pour apporter un début de solution au problème des banlieues qui gangrène, depuis déjà bien longtemps, la vie de notre pays.
J'espère que le gouvernement qui s'est saisi avec hâte du rapport Spinetta pour réformer la SNCF, saura faire preuve d'autant de diligence pour traiter le problème des banlieues, d'autant plus que cette fois il ne devrait pas avoir à craindre de voir se lever devant lui un front de mécontentement.
Ainsi, si ce rapport restait lettre morte, on pourrait alors se poser la question de la manière dont le pouvoir en place envisage de faire évoluer la société française.