mardi 28 février 2023

 DISSUASION OU PERMISSION ?

L'arme nucléaire était considérée comme une arme de dissuasion en ce sens que sa possession devait garantir aux pays qui la possédaient de ne pas être attaqué. Les cinq pays constituant le Conseil de Sécurité des Nations Unies possèdent cette arme ce qui, en quelque sorte, devrait en faire les garants de la paix dans le monde.

C'était sans compter que le Chef d'État de l'un de ces pays ne respecterait pas les règles du droit international en s'arrogeant le droit d'essayer de conquérir un pays souverain. C'est ce qu'a fait il y a maintenant un an Vladimir Poutine.

Alors cette arme de dissuasion est devenue une arme redoutable qui permet à ce dictateur sanguinaire de faire un chantage à l'arme atomique lui permettant, en raison de l'importance des munitions dont il dispose, de faire craindre de détruire une bonne partie de la planète.

Face à lui le monde tremble, ne sait que faire pour l'empêcher d'agir. De ce fait on ne peut que constater que l'arme nucléaire est devenue non plus une arme de dissuasion mais une arme de permission d'attaquer impunément quelque pays que ce soit, pourvu qu'il ne dispose pas de cette arme, 

Dans ces conditions, pour ceux qui ne respectent aucun traité international alors qu'ils devraient en être les garants en raison de leur appartenance au Conseil de Sécurité de l'ONU, cette arme de dissuasion est devenue une arme de permission d'agresser. 

lundi 27 février 2023

 CLIMAT: UNE TRÈS MAUVAISE NOUVELLE

Le changement climatique est indiscutable, les climatosceptiques font profil bas. Ce changement se traduit en France par un réchauffement que l'on constate indiscutablement depuis quelques années. L'agriculture, sous la double pression de la sécheresse et de l'élévation des températures, cherche à s'adapter. Certains agriculteurs commencent à remplacer leur production de maïs par celle du sorgho et des viticulteurs arrachent des vignes pour planter des oliviers.

Si cette évolution climatique perdure, on peut penser que nous arriverons à nous y adapter.

Mais, le mardi 22 février 2023, France 3 a rapporté les recherches d'un océanographe qui, dans son interview, a expliqué que la fonte des glaces se traduit par une baisse de salinité de la mer, ce qui a pour effet de modifier le parcours des courants marins si bien que le Gulf Stream en s'éloignant de nos cotes dans le Golfe de Gascogne, va provoquer la baisse des températures en France.

La question serait alors de savoir si ce réchauffement que nous connaissons sera durable ou passager et, dans ce dernier cas, quel sera le temps pendant lequel ce réchauffement sévira.

Il ne faudrait pas planter des oliviers en Alsace et, avant qu'ils n'arrivent à maturité, être obligé d'installer des vergers de mirabelliers en Provence !

samedi 25 février 2023

 REMBOURSEMENT DES FRAIS MÉDICAUX

Le gouvernement vient d'imposer le remboursement de frais médicaux restant jusqu'à ce jour à la charge du patient. Il s'agit en particulier de prothèses auditives, dentaires et oculaires. C'est une excellente chose. Mais, lorsque l'on regarde d'un peu près, pour les prothèses dentaires par exemple, la Sécurité Sociale en rembourse à peu près 10 % et les mutuelles 90.

On sait d'autre part qu'en France, seul 4 % de la population ne cotise pas à une mutuelle. C'est donc marginal.

Ne serait il pas temps de créer une seule structure de remboursement des frais de santé qui serait une Sécurité Sociale élargie pour laquelle les cotisations obligatoires correspondraient à la somme de celles que l'on verse à la Sécurité Sociale et aux mutuelles.

Le système serait largement simplifié, les dossiers ne seraient plus traités en deux endroits différents, ça libérerait de la main d'œuvre, puisqu'il parait qu'il faut travailler plus, donc éviter de travailler inutilement en accomplissant deux fois les mêmes tâches, et à certaines mutuelles et assurances d'engranges des bénéfices au détriment de leurs adhérents.

 CHAUFFAGE AU BOIS

Je n'ai jamais compris que dans un pays comme le nôtre où, la production d'électricité, en dehors de  rares périodes de crise, par les centrales nucléaire est non polluante, l'État conseille et subventionne le chauffage au bois, car bruler du bois c'est restituer à l'atmosphère le carbone, que l'arbre a piégé, sous forme de gaz carbonique.

Mais il y a un autre inconvénient auquel je n'avais pas pensé, c'est l'émission de particules fines dangereuses pour la santé et particulièrement pour les voies respiratoires. Depuis quelques jours, en ce mois de février exceptionnellement sec et ensoleillé, Atmo Nouvelle Aquitaine, nouvel observatoire de l'air, nous informe de la dangerosité de pratiquer des efforts près des grandes agglomérations en raison de cette pollution due à la combustion du bois de chauffage. Facile à respecter s'il s'agit de dépense physique pour la pratique du sport de loisir, un peu moins pour les travaux pénibles en extérieur.

Que d'incohérence !

jeudi 23 février 2023

 CHURCHILL, REVIENS VITE

La récente rencontre entre Antony Blinken, Secrétaire d'État  des États Unis, et son homologue chinois lui fait envisager la participation de la Chine au conflit ukrainien en fournissant des armes à Vladimir Poutine.

Comment aurait-il pu en être autrement après les hésitations, déclarations et prises de position de l'occident qui, pour masquer ses craintes, fait semblant de croire que l'on peut négocier avec un dictateur qui n'a aucune parole.

Nous voila revenu plus de 80 ans en arrière lorsque la majeure partie du monde s'est opposée à Hitler. Les accords de Minsk n'ont pas plus de valeur pour Poutine que ceux de Munich pour Hitler. Rappelons nous de la phrase que l'on prête à Winston Churchill après que Chamberlain pour l'Angleterre, Daladier pour la France soient aller négocier avec Hitler et Mussolini à Munich: "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur, vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre"

La différence essentielle est que Vladimir Poutine à des alliés potentiels autrement puissants que ceux d'Hitler. Que représente  l'alliance de l'Italie et la bienveillance de l'Espagne face à la Chine, la Corée du Nord, l'Iran et la neutralité turque ?

Si l'occident ne se ressaisi pas, ce ne sera pas simplement la prophétie de Churchill qui se réalisera mais le programme qu'il a proposé pour résister dans une conflagration mal engagée " du sang, du labeur, des larmes et de la sueur"

Mais qui oserait proposer ce programme ? Qui  l'accepterait ?

Les Hommes d'État actuels na paraissent pas faits de la même matière que leurs glorieux ainés.

 ÉTEINDRE LE FEU QUI COUVE À HOSTENS

Depuis le mois d'août, pendant lequel la Gironde a été touchée par des incendies gigantesques, le feu couve toujours à Hostens près du lac qui a pris la place du lignite qui a été exploité pendant plus de cinquante ans.

La question se pose d'éteindre le feu qui consume toujours le reste du gisement inexploité alors que l'on dispose de cette énorme réserve d'eau constituée par ce lac qui est devenu une base de loisir.

Comme d'habitude, on se pose des questions, on réfléchit mais on ne décide pas. C'est pourtant bien simple d'installer une batterie de pompes sur des plateformes flottantes et d'inonder ces zones incandescentes.

Les sols sont très secs, la belle saison arrive avec son lot de risques et malgré cela on laisse toujours bruler ce lignite qui depuis sept mois envoie dans l'atmosphère le gaz carbonique qu'il a mis des siècles à piéger, alors que si la zone avait été inondée pour éteindre l'incendie, c'est de la vapeur d'eau qui aurait été produite au début de l'aspersion.

mercredi 22 février 2023

 DÉSILLUSION ET DÉCEPTION

Désillusion et déception sont les deux mots que m'inspire le triste et scandaleux spectacle donné par certains de nos députés à l'Assemblée Nationale.

Désillusion car je pensais, comme bien des français, qu'une Assemblée Nationale où aucun parti politique n'avait la majorité absolue était plus représentative de la variété d'opinion des électeurs de notre pays et que de ce fait, lors les débats, des compromis pouvaient être espérés, de telle sorte que le parti le plus représenté ne pourrait imposer sa loi sans négociations.

Déception car neuf mois après les élections législatives, je me rends compte que le passage en force des uns et l'obstruction systématique des autres empêchent de débattre démocratiquement.

Une Majorité qui utilise toutes les astuces que lui permet la loi, et qui affirme que certains points ne sont pas négociables, démontre qu'elle n'est pas prête au dialogue ni favorable au compromis.

Une opposition qui affirme refuser systématiquement toute proposition de loi avant tout examen est tout autant critiquable. Mais, lorsque certains de ses membres emploient des expressions grossières, inappropriées et insultantes, et présentent des attitudes et des images scandaleuses, ils montrent qu'ils sont indignes des mandats qui leurs ont été confiés. On pourrait espérer qu'ils soient sanctionnés par leur parti, mais ce ne peut être le cas puisque c'est la volonté délibérée de LFI de créer le chaos.

Fort heureusement au sein de la NUPES, le PS, le PCF, EELV, malgré la volonté de la secrétaire nationale de ce parti de transformer l'Assemblée Nationale en ZAD, ont su prendre leur distance et désapprouver de telles attitudes, ce qui leur évite de partager la honte avec LFI au sein de la NUPES. Ces incidents montrent encore une fois que dans la NUPES il existe de fortes divergences entre LFI, parti dominant, et ses associés par besoin électoraliste, tant au niveau des programmes que des moyens de se s'exprimer.

C'est réconfortant pour leurs électeurs. 

lundi 20 février 2023

 COMBAT DE DUPES

Le débat sur la réforme des retraites est l'exemple même de l'exploitation malhonnête des règles de fonctionnement de l'Assemblée Nationale.

Le gouvernement pour éviter d'être critiqué, en raison de l'application éventuelle du 49/3, a préféré tenter d'empêcher que les débats n'arrivent à leur terme pour pouvoir appliquer le 47/1. C'est la raison pour laquelle le temps imparti pour ces débats a été relativement court et le principal article de la loi, l'article 7 traitant du point essentiel de la durée d'activité, a été positionné en fin d'examen alors que si la volonté avait été d'en débattre sérieusement il aurait du arriver en première position c'est à dire être le premier article de cette loi.

La NUPES voulant empêcher que cette loi soit promulguée a préféré multiplié les amendements pour que les débats n'arrivent pas à leur terme, voulant mettre ainsi le gouvernement en fâcheuse position.

Ainsi le gouvernement et la NUPES poursuivaient le même but: empêcher l'examen serein de la proposition de loi.

Mais, in fine, qui va gagner ? Les sénateurs, majoritairement LR, ne feront que des observations mineures, le temps va s'écouler, la date limite atteinte, le 47/1 va être appliqué et la loi va passer.

Il aurait certainement été préférable que les débats arrivent à leur terme avec confrontation réelle des différentes propositions quitte à ce que ces affrontements se terminent par l'application du 49/3 et le dépôt d'une motion de censure. Seulement voila, aucun parti n'est certain de tirer avantage d'une telle situation.

En conclusion la loi va passer, sauf si la rue l'en empêche, prévision peu probable dans l'état actuel du pays.

 MANIFESTATIONS

Les manifestations contre la réforme des retraites connaissent un réel succès, mais leur répétition fait que les participants y sont de moins en moins nombreux. Comment en serait-il autrement en période d'inflation, et donc de vie chère, lorsqu'il faut faire grève pour aller défiler et de ce fait perdre une journée de salaire.

La comparaison entre la manifestation du samedi 11 février et celle du jeudi 16 montre bien que c'est un problème d'argent qui est la cause de la diminution d'effectifs dans le camp des manifestants. Trois fois moins de manifestants le jeudi que le samedi et,parmi les personnes interviewées le jeudi certaines étaient là "par procuration", un retraité pour soutenir les actifs, car pour lui, manifester ne lui coûte rien, et un lycéen par solidarité avec son père dont le métier est pénible.

On voit là le difficile accord intersyndical où il faut faire plaisir à tout le monde au lieu de choisir la stratégie la plus efficace: le jeudi pour la CGT qui ne conçoit pas une manifestation sans qu'elle ne crée son cortège de nuisances et le samedi pour la CFDT qui veut attirer le plus grand nombre de manifestants.

Faute de s'accorder sur la meilleure solution, trois semaines d'accalmie sont prévues en attendant le 7 mars où les syndicats espèrent mettre le pays à l'arrêt. Ce sera une gène indiscutable pour le gouvernement mais est-ce que cette gène ne va pas être désavouée par la population, notamment si des débordements sont constatés lors des manifestations ?

Les syndicats s'ils veulent rester unis pour être efficaces se trouvent confrontés à un choix particulièrement difficile.

dimanche 19 février 2023

 LE COUP BAS DES LR

Le parti LR cherche à se distinguer de la majorité présidentielle en s'opposant à un article  du projet de loi sur la réforme des retraites, projet de loi qui lui convient plutôt bien.

C'est ainsi qu'il soutient le gouvernement pour faire adopter l'article 7 qui est au cœur du projet pour repousser de deux ans l'âge de départ en retraite, mais pour montrer son pouvoir de nuisance et son indépendance, malgré sa faible représentativité, s'oppose à un article, somme toute d'importance mineure, concernant l'emploi des séniors. Se faire plaisir en empêchant d'imposer d'afficher le taux d'emploi des séniors dans une entreprise alors que l'on a soutenu le projet d'allongement de la carrière des travailleurs quelque chose de puéril. Petite vengeance qui permet au parti, qui espère prendre le pouvoir en 2017, d'effacer d'ores et déjà les quelques traces d'obligations contraignante, pour les entreprises, imposées par Emmanuel Macron.

Nous sommes dans un pays où pour se distinguer tous les coups sont permis, du plus mesquin au plus scandaleux. La culture du compromis n'est vraiment pas la nôtre. 

samedi 18 février 2023

 À QUI LE TOUR ?

Vladimir Poutine s'apprête à conquérir ou soumettre la Moldavie. Des troupes russes s'approchent du pays, des fake news l'inondent pour inciter la population à renverser le pouvoir en place. Il ne lui restera plus, comme il sait si bien le faire, qu'à installer un régime pro russe , préalable à toute soumission, comme c'est le cas en Biélorussie.

L'Ukraine qui est, pour le moment, sa principale cible sera alors encore mieux encadrée sur sa frontière sud. Que peut faire ce pays de 3 millions d'habitants face au 145 millions de russes soumis, sans partage, aux décisions d'un dictateur aux visées hégémoniques ?

Si les occidentaux ne réagissent pas plus rapidement et vigoureusement qu'ils ne le font depuis un an et que, par malheur, Vladimir Poutine arrive à ses fins, l'histoire retiendra la lourde responsabilité des démocraties occidentales  face à la dictature russe, qui peut n'être que la première phase d'une guerre entre ces deux régimes politiques.

Que faire si cette faiblesse de l'occident donne aux dictateurs l'espoir d'arriver à imposer leur mode de gouvernance dans le monde entier ? Que pèsera l'ensemble des forces militaires des démocraties qui voudront s'engager dans une lutte contre les armées suréquipées des dictateurs chinois, russe, coréen du nord mais aussi  iranien et pourquoi pas turc dont la versatilité est bien connue

jeudi 16 février 2023

 UN PAYS AU BORD DU CHAOS

La France va mal, les chiffres le prouvent, sa dette de 3000 milliards d'euros est abyssale, les taux d'intérêts augmentent, son déficit a toujours dépassé les 3 % exigés par les accords européens, ce déficit s'est envolé en raison d'événements extérieurs: pandémie, guerre en Ukraine augmentation du coût de l'énergie et des matières premières.

Pourtant l'épargne des français se porte bien, 53 milliards d'euros, le patrimoine global des français s'élève à 15.500 milliards d'euros. Malgré cela il y a 9,2 millions de français qui vivent sous le seuil de pauvreté et 1,2 millions de pauvres échapperaient à cette statistique.

La France est donc un pays riche, endetté lourdement, incapable de maîtriser son budget et qui malgré cela connaît un taux de pauvreté de 15 %.

Aux dernières élections législatives aucun parti n'a obtenu la majorité absolue, et malgré que ces élections se soient tenues sous scrutin majoritaire, la composition de l'Assemblée Nationale est proche de ce qu'elle aurait pu être si ce scrutin s'était déroulé à la proportionnelle. Un espoir de débat, certes difficile, mais serein et constructif pouvait naître.

Au lieu de cela on assiste à une majorité qui cherche à s'appuyer toujours sur les mêmes alliés, qui utilise toutes les mesures possibles, en restant toutefois dans la légalité, pour faire passer en force les lois qu'elle propose. Face à cela une opposition de gauche qui cherche à bloquer systématiquement toute proposition en utilisant parfois, par la voix de ses membres les plus extrêmes, des méthodes indignes.

Les débats deviennent impossibles, et bien que les syndicats aient une attitude responsable, le blocage du pays n'est pas à exclure

Si ce scenario se réalisait et que de nouvelles élections devaient se dérouler, qu'adviendrait-il ? Certainement une situation analogue à celle que nous connaissons sans qu'aucun parti n'obtienne la majorité absolue, seul le nom du parti majoritaire pourrait changer, mais rien n'est certain.

On ne serait alors pas sorti de cette situation dramatique.


mercredi 15 février 2023

 RETRAITE: LA RESPONSABILITÉ D'ÉDOUARD PHILIPPE

Rappelons nous des débats sur la réforme des retraites lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Une réforme systémique du calcul des retraites n'était par pour déplaire à la CFDT. Les principes généraux étaient les suivants: un seul régime des retraites au lieu des quarante deux existants et calcul de la pension de retraite par un système de points accumulés au cours da la carrière.

Les débats étaient engagés, les accords avec les syndicats étaient loin d'être acquis mais ne paraissaient pas absolument impossibles. Là dessus, Édouard Philippe, alors Premier Ministre a réussi à convaincre le Président d'inclure une clause paramétrique: l'âge pivot de 64 ans pour le départ en retraite avec pénalité avant cet âge et bonus au delà. Un véritable sabotage du projet empêchant tout accord.

Par ailleurs ce même Édouard Philippe avait fortement indisposé les populations rurales avec l'abaissement de la vitesse autorisée sur le réseau secondaire à 80 km/h et des taxes sur les carburants.

Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres, les gens dans la rue et les ronds points occupés par les Gilets Jaunes. Le pays était désorganisé et en émoi, les violences monnaie courante  les syndicats affaiblis et la réforme enterrée.

Maintenant Édouard Philippe s'est mis en retrait et réussi l'exploit d'être un homme politique apprécié des français en envisageant un brillant avenir en 2027. Espérons que les français se souviendront à ce moment là qu'il a été le principal fossoyeur de la réforme des retraites et qu'il a été celui qui a mis les Gilets Jaunes dans la rue.

 RÉFORME DES RETRAITES: TRAVAILLER PLUS, ARGUMENT FALLACIEUX

Emmanuel Macron, contre ses promesses de 2017, veut repousser l'âge de départ en retraite et évoque le besoin de travailler plus. Argument repris par tous les économistes libéraux, notamment par Nicolas Bouzou, mais qui propose d'expérimenter la semaine de quatre jours. Allez comprendre quelque chose !

Cet argument de travailler plus ne tient pas pour justifier de repousser de deux ans l'âge de départ en retraite.

Pour pouvoir travailler plus, il faut du travail, il faut donc créer des emplois. Une fois ce préalable réalisé, il faut mettre les chômeurs au travail en les formant pour qu'ils puissent occuper les métiers nouvellement créés. Ce n'est qu'à ce moment là que la question de travailler plus, pour ceux qui ont un emploi, se pose.

Essayons de quantifier ce besoin de travailler plus. Suivant la logique du gouvernement il faudrait travailler  2 ans de plus pour une durée de travail actuelle de 42 ans, ce qui représente moins de 5 % de travail supplémentaire. Rapporté à la semaine de 35 heures, cela représente 1 h 40, soit 100 minutes, donc 20 minutes supplémentaires de travail par jour.

Alors travailleurs de bonne volonté, si toutes ces conditions sont réunies, préférez-vous travaille 20 minutes de plus chaque jour ou 2 ans de plus après 62 ans ? Faudrait-il un référendum pour conclure ?

Pour convaincre les français de la nécessité de cette réforme il faudra trouver d'autres arguments surtout lorsque l'on sait que le déséquilibre du budget des caisses retraites n'est pas certain et qu'il n'est, de toute façon, que passager.

mardi 14 février 2023

 DES DÉPUTÉS INDIGNES DU MANDAT QUI LEUR A ÉTÉ CONFIÉ

Il y a trois mois le député RN Grégoire de Fournas tenait dans l'hémicycle des propos racistes suite à l'intervention d'un député de La France Insoumise. Actuellement c'est Thomas Portes, député de ce parti qui poste un tweet le représentant le pied posé sur un ballon de football à l'effigie du Ministre du travail Olivier Dussopt.

Comment peut on avec de tels exemples, venant d'élus de la République, s'étonner d'entendre des propos racistes dans les stades et les manifestations de rues, et d'avoir vu un portrait du Président de la République porté sur un pic lors de manifestations contre le pouvoir.

Ces attitudes sont intolérables, elles ont été sanctionnées par l'Assemblée Nationale, mais les sanctions ne sont pas à la hauteur de la faute, c'est l'exclusion définitive de l'Assemblée Nationale qui devrait être prononcée et le fautif remplacé par son suppléant pour respecter le choix des électeurs et ne pas sanctionner tout un parti pour la faute de l'un de ses membres, car plus les responsabilités sont grandes, et c'est le cas d'un député, plus on doit être protégé mais aussi plus les sanctions, en cas de fautes graves, doivent être sévères.

Ces partis, RN et LFI qui refusent que l'adjectif "extrême" soit associé à leur orientation politique devraient, en excluant ces individus de leur parti, montrer que de tels comportements sont intolérables, ce qui rendrait plus crédible l'image qu'ils veulent présenter.

lundi 13 février 2023

 UN MONDE À DEUX VITESSES

Volodymyr Zelinsky réclame des armes à cor et à cris, les européens se consultent, les pays de l'OTAN aussi, après plusieurs mois, il arrive que des décisions soient prises alors que l'Ukraine est un pays ami qui est au premier rang pour défendre notre modèle démocratique face à la dictature russe.

Avant même que Recep Tayyip Erdogan demande de l'aide pour lutter contre les dégâts provoqués  par le terrible séisme qui a touché son pays, les secours de quarante cinq pays étaient prêts à intervenir, ce qu'ils ont fait en moins de 24 heures. La Turquie est un pays de l'Otan souvent bien encombrant avec qui l'Union Européenne connaît bien des problèmes, mais bien heureusement la solidarité face au malheur efface les traces des affrontements passés.

Pourquoi une telle différence dans la promptitude à réagir ? Tout simplement parce que face à une catastrophe naturelle chaque pays est maître des décisions qu'il prend pour apporter son aide alors que lorsqu'il s'agit d'intervenir dans une conflagration c'est tout un ensemble de pays qu'il faut convaincre, souvent avec peine.

Un proverbe dit "L'union fait la force", ce qui est certainement très vrai, mais ce qu'il ne dit pas et qui est tout aussi important, c'est que l'union mal organisée crée la lenteur et l'inaction.

Les deux exemples les plus frappants en sont l'Union Européenne et l'ONU. 


dimanche 12 février 2023

 SUPER PROFITS

Les bénéfices faramineux réalisés par Total Énergie relancent le débat sur les super profits.

Rappelons nous que Nicolas Sarkozy avait un temps proposé que les bénéfices des entreprises soient répartis en trois tiers: 1/3 pour les investissements, 1/3 pour les actionnaires et 1/3 pour les salariés.

S'inspirant de cette proposition, il faudrait peut-être définir un seuil au delà duquel les bénéfices deviennent des super profits en fixant pour ce seuil un pourcentage du chiffre d'affaire et proposer une règle de répartition de ces bénéfices.

Une fois ce seuil défini, pourquoi n'appliquerait on pas la règle du quart comme Nicolas Sarkozy avait proposé celle du tiers: 1/4 des bénéfices reviendrait aux investissements, 1/4 aux actionnaires, 1/4 aux salariés et 1/4 au fisc; ou alors au delà d'un certain seuil la totalité du dépassement serait reversé au budget de l'État.

Ce serait certainement plus équitable que d'essayer d'obtenir une remise à la pompe. 

samedi 11 février 2023

 SÉISME EN TURQUIE

Un terrible tremblement de terre vient de toucher le sud de la Turquie. Ses effets destructeurs ont été ressentis jusque dans le nord de la Syrie. La télévision a diffusé des images terrifiantes d'immeubles qui s'effondraient, de sauveteurs à la recherche de blessés et de cadavres ainsi que des monceaux de gravats. C'est une catastrophe national, un deuil de sept jours a été prononcé.

Les images imposent la tristesse et la compassion mais aussi un certain étonnement.

Il est effectivement surprenant de voir des immeubles s'effondrer comme des châteaux de cartes alors que des constructions mitoyennes ne sont pas touchées, comme si certains de ces édifices respectaient des normes antisismiques et d'autres pas. C'est à la fois surprenant et inquiétant dans un pays où de tout temps des séismes ont sévi en bien des endroits à tel point que des constructions très anciennes avaient des dispositifs antisismiques constitués de poutres de bois intercalées dans des élévations de murs en pierres. Bien évidemment il s'agissait  de constructions basses et non d'immeubles, mais en d'autres lieux, en zone de risque, des dispositifs antisismiques efficaces sont imposés et les hauteurs de construction parfois limitées. 

Il serait certainement opportun que les pouvoirs publics turcs se penchent sur la question.

vendredi 10 février 2023

 LA RESPONSABILITÉ DU PERSONNEL POLITIQUES

Agnès Buzyn, contre qui une plainte avait été déposée suite à sa gestion de l'épidémie de covid-19 au début de la pandémie, n'est plus mise en examen. La justice a levé cette décision.

C'est certainement une bonne chose car elle avait averti de la dangerosité de ce virus, mais son avis, comme toute opinion technique peut n'être pas très pertinent. Il y a eu manifestement à cette époque quelques erreurs de commises, mais face à une telle situation nouvelle, est-ce condamnable ?

Cette société procédurière va un peu vite à mettre en accusation les décideurs, cette société qui reproche à la fois à Roselyne Bachelot un excès de prudence en commandant trop de vaccin et un manque de prévoyance à Agnès Buzyn en ne prenant pas exactement la mesure du risque face à un virus encore inconnu.

Ce sont ces réactions qui font que des gens de grande compétence refusent des postes de responsables politique. Des porte feuilles de Ministre proposés par Emmanuel Macron ont été refusés et bien des communes peinent à trouver un Maire.

Ce sont là des conditions favorables à l'acceptation de voir des postes de responsabilité confiés aux plus ambitieux au lieu d'être attribués aux plus compétents.


mercredi 8 février 2023

 MANQUE DE DISCRÉTION ET PROCRASTINATION

Ce sont les deux principaux reproches que l'on peut faire aux occidentaux pour le secours qu'ils apportent à l'Ukraine afin de l'aider à repousser l'agresseur russe. Ils se demandent ce qui peut bien se passer dans la tête de Vladimir Poutine: va t-il "fêter" le premier anniversaire de la tentative d'invasion de l'Ukraine le 24 février? Prévoit-il une attaque de grande ampleur au début du printemps ? Va t-il envoyer 300.000 ou 500.000 hommes se faire tuer dans le Donbass ? Alors que le maître du Kremlin n'a aucun souci à se faire, il est au courant de toutes initiatives occidentales.

La France a fourni des canons Ceasar mais n'en fournira pas d'autres pour ne pas affaiblir son armée, l'Allemagne après avoir longtemps hésité, en le faisant savoir, a envoyé des chars Léopard, mais ils ne seront opérationnels que dans quatre mois, les États Unis enverront aussi des chars, au nombre de 31, mais les ukrainien ne pourront les utiliser que dans un an. La question se pose pour l'occident d'envoyer des avions, la décision n'est pas prise mais gageons que lorsque ce sera le cas Vladimir Poutine sera informé par voie de presse.

Faisons u bref retour dans le passé. Imagine t-on que pendant l'hiver 1943/44 les alliés auraient pu faire savoir qu'ils attendraient la belle saison pour débarquer en Normandie et préciser plus tard que ce sera la 6 juin et qu'ils en profiteront pour construire un port artificiel.

Lamentable !

S'il y a une similitude entre Hitler et Poutine, il n'y en a certainement pas entre les forces de l'OTAN et les alliés pendant la seconde guerre mondiale.

 UN SAMEDI DÉTERMINANT

Ce mardi 7 février les manifestations contre la réforme des retraites ont eu moins de succès que les deux journées d'action précédentes, mais cette diminution de la mobilisation n'est pas significative car, en période d'inflation, donc de baisse du pouvoir d'achat, les journées de grève sont très douloureuses pour le porte feuille des travailleurs.

La prochaine manifestation est prévue pour le samedi 11 février, les travailleurs pourront se mobiliser sans perte de revenu, cette journée devra être regardée de près car elle pourrait être significative de ce qui pourrait se passer à l'avenir.

Quelle est la situation actuelle? Les sondages disent que 70 % des français sont contre cette réforme des retraites, mais 70 % également pensent qu'elle sera menée à son terme par le gouvernement. Il n'y a donc parmi les 70 % opposés à cette réforme que 40 % a être déterminés à lutter contre ce projet car chacun sait que pour défendre un cas ou mener une action difficile, il faut y croire et être très déterminé. Pour créer un dynamisme entrainant les opposants modérés  il n'y a qu'une très forte participation aux manifestations du samedi 11 février qui puisse "relancer la machine".

Si cette journée était un succès, la suite dépendrait des syndicats et surtout de leur entente. Il sera nécessaire qu'ils gardent la main pour éviter les manifestations spontanées génératrices de désordres, qu'ils arrivent à mobiliser de plus en plus de manifestants tout en évitant de trop importuner les français par des grèves inopinées qui, à la longue, risqueraient de les lasser

Perspective délicate et incertaine.

mardi 7 février 2023

 ÉLISABETH BORNE À L'ÉMISSION "L'ÉVÉNEMENT"

Le jeudi 2 février 2023, Caroline Roux recevait Élisabeth Borne pour parler de la réforme des retraites. Après l'entretien avec la Première Ministre, un débat avait lieu entre les représentants de la majorité présidentielle et les différentes composantes de l'opposition.

- L'interview de la Première Ministre: Élisabeth Borne a présenté sa réforme en froide polytechnicienne qu'elle est, sans aucune référence aux manifestations qui se sont déroulées dans le pays, ce qui n'est pas de bon augure.

-Le débat: Constatons tout d'abord que la représentativité de la gauche s'est limitée à la présence d'une représentante de LFI au nom de la Nupes, aucun représentant du PS, du PCF ou d'EELV.                           Ce débat a permis de constater que Gabriel Attal, qui représentait le gouvernement, est un redoutable débateur connaissant parfaitement ses dossiers. Éric Ciotti, représentant la pseudo opposition de droite, avait toute les peines du monde a démontrer qu'il était un opposant en formulant, comme seule critique, la demande d'application d'une mesure sociale plutôt de gauche, à savoir de ramener les durées de cotisations de 44 à 43 ans pour certaines carrières longues. Jordan Bardella pour le RN et Clémentine Autain pour la NUPES ont passé plus de temps à s'invectiver qu'à combattre le projet du gouvernement , ce qui n'a pas manqué de faire apparaître un certain sourire sur le visage de Gabriel Attal. Ces deux opposants ont toutefois eu chacun un moment intéressant, comme une lueur d'espoir noyée au milieu de propos fallacieux, lorsque Clémentine Autain a démontré qu'il s'agissait d'un choix de société et que Jordan Bardella a rappelé que l'accroissement de la performance des outils de production devait aussi profiter aux travailleurs actifs et retraités.

Globalement chacun a essayé de jouer son rôle dans un brouhaha  intempestif peu favorable à un débat serein.

lundi 6 février 2023

 RETRAITE: LE RÉPARTITION SUFFIT ELLE ?

En France nous bénéficions d'un régime de retraite par répartition, c'est à dire que les actif paient par leurs cotisations les pensions des retraités. Le système lorsqu'il a été mis en place comprenait 4 cotisants pour 1 bénéficiaire; actuellement les cotisants sont au nombre de 1,7 pour 1 retraité, c'est à dire que pour conserver le même niveau de pension les actifs devraient cotiser 2,35 fois plus qu'initialement. Est-ce pensable, est-ce raisonnable, est-ce possible ?

Ceux qui sont pour ce régime de retraite, où l'argent circule en vase clos, affirment qu'il n'y a que trois solutions: augmenter les cotisations, diminuer le niveau des pensions ou cotiser plus longtemps et partir plus tard en retraite. Logique indiscutable mais qui tient peu compte de l'évolution des moyens de production qui ont considérablement augmentés et qui permettent de produire des richesses en diminuant la pénibilité de l'activité humaine.

Il faut donc trouver ailleurs un autre moyen complémentaire qui manque pour financer les retraites. tout en notant toutefois que si les salaires étaient plus élevés, l'équilibre cotisation/pension serait plus facile à trouver.

Il y a en France 16,5 millions de foyers payant l'impôt sur le revenu, il manque 12 milliards pour équilibrer les caisses de retraites, ce qui représente une moyenne de 727 € par foyer fiscal. En répartissant justement cet effort de contribution, avec un coefficient d'autant plus élevé que les revenus sont importants, il n'y aurait certainement pas de grosses difficultés pour trouver les financements qui manquent en ne faisant appel qu'au système par répartition

dimanche 5 février 2023

 DÉPOSE DE LA DERNIÈRE PIERRE

On a connu des gestes plus positifs que ceux des deux Ministres, Christophe Béchu et Bérengère Couillard, qui vont honorer de leur présence le début des travaux de démolition de l'immeuble "le Signal" à Soulac suite à la montée des océans qui a mis depuis longtemps cet ouvrage en péril.

Ils vont, ces deux Ministre, profiter de l'événement pour parler du recul du trait de côte. 

N'aurait-il pas été préférable de profiter des travaux de protection entrepris à Lacanau pour parler de la délocalisation des constructions vulnérables à plus ou moins brève échéance.

La visite aurait eu un caractère plus positif  que celle de la démolition d'un bâtiment qui pendant longtemps a été un véritable caillou dans la chaussure de bien des élus.

samedi 4 février 2023

 ET LE GAGNANT EST: LE 49/3

Devant la mobilisation de masse, organisée par tous les syndicats, qui s'amplifie pour lutter contre le projet de réforme des retraites et la volonté définitive du gouvernement d'appliquer cette réforme, la Première Ministre Élisabeth Borne n'aura d'autre choix que d'appliquer l'article 49/3,  elle ne peut avoir une totale confiance en ses troupes et ses alliés du moment, car bien des députés se voient mal retourner dans leur circonscription après avoir voté cette réforme.

Pour les syndicats, le plus dur reste à faire et la paix sociale est entre leurs mains car s'ils abandonnent la lutte après la confirmation par le gouvernement de l'application de la réforme des retraites, ce sera la rue qui se mobilisera spontanément, et de manière incontrôlée, comme ce fut le cas en 2018 avec les Gilets Jaunes.

On a déjà vu des textes votés à l'Assemblée Nationale dont l'application a été remise en cause en raison de fortes manifestations syndicales, comme ce fut le cas pour le CPE.

Une longue lutte devrait commencer. Il serait bon qu'elle ne soit pas que négative et que les syndicats, notamment sous la pression de Laurent Berger, fassent des propositions, non pas pour que la réforme des retraites soit abandonnée, mais pour que celle-ci soit rejetée et qu'une autre plus juste que la version appliquée actuellement voit le jour.

vendredi 3 février 2023

 DRÔLE D'AMBIANCE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Le projet de loi sur la réforme des retraites crée une situation inédite à l'Assemblée Nationale.

Dans la majorité, Ensemble, les composantes minoritaires, Modem et Horizons, font doucement entendre leur différence en pensant à 2027 permettant ainsi à François Bayrou de faire preuve d'une certaine tolérance et à Édouard Philippe de montrer son attachement à la rigueur budgétaire. Certains transfuges de la gauche se remémorent leur passé en prévision de l'avenir en formulant des critiques pour rendre la réforme plus acceptable socialement.

Dans l'opposition, à gauche, la NUPES fait front contre la réforme avec notamment une grande détermination pour LFI, mais sachant qu'elle n'a aucune chance de gagner le combat à l'Assemblée Nationale, préfère manifester dans la rue. Le parti LR est bien ennuyé car il veut montrer sa différence avec la majorité pour ne pas être considéré comme son soutien systématique, tout en étant pour la réforme qui correspond à la politique qu'il voudrait mener s'il arrivait au pouvoir en 2027. Préparer le terrain pour lui éviter de prendre une mesure impopulaire lui serait d'un grand secours. Le RN soigne son image de respectabilité et de responsabilité en se faisant discret, tout en étant contre la réforme des retraites mais en se gardant bien de soutenir les manifestations pour ne pas s'associer à la gauche ni se faire reprocher d'inciter à paralyser le pays.

Finalement le pouvoir en place ne craint que la rue, car l'opposition ne s'unira jamais pour faire chuter le gouvernement et en cas de dissolution de l'Assemblée Nationale, de nouvelles élections ne garantiraient à aucun parti de faire mieux qu'au mois de juin, sauf peut-être pour ...le RN.

Un autre problème se pose au gouvernement, qui veut éviter d'appliquer le 49/3, depuis que le Conseil Constitutionnel a émis un doute sur la possibilité d'utiliser le 47/1 pour limiter la durée des débats, car si cet article était utilisé et que le Conseil Constitutionnel interdisait la promulgation de la loi sur la réforme des retraites le gouvernement ferait piètre figure et se trouverait dans une impasse de laquelle il serait difficile de sortir.

jeudi 2 février 2023

 RETRAITE: ENVISAGER UNE NOUVELLE APPROCHE

Le débat qui enflamme le monde politique, et qui fait descendre dans la rue des millions de français, montre que la réforme des retraites ne sera pas acceptée, même si elle peut s'appliquer à la suite de quelques manœuvres du pouvoir. Si la loi est appliquée telle que le gouvernement le prévoit, le débat ne sera pas clos et le pays ne retrouvera pas la paix civile  dont il a particulièrement besoin en ces moments difficiles.

Tout le travail est à reprendre. L'intention manifestée par Emmanuel Macron en 2017 de n'avoir qu'un seul régime de retraite avec le calcul de la pension de retraite par points paraissait être une excellente hypothèse de travail qui méritait d'être étudiée et explorée avec rigueur et subtilité.

Puisque cela n'a pas été possible, pourquoi ne pas partir sur de nouvelles bases totalement différentes au lieu d'essayer d'accommoder des règles vieilles de plusieurs décennies. Les bases de cette réflexion pourraient par exemple être les suivantes:

- Pas d'âge légal pour le départ en retraite mais une durée minimum d'activité.

- Durée d'activité définie à partir de l'espérance de vie moyenne des deux sexes, ce qui avantagerait les femmes.

- Appliquer à chaque tâche un coefficient de pénibilité défini par la médecine du travail, ce qui fait que certaines périodes de la vie d'un travailleur seraient valorisées et et diminueraient ainsi la durée de sa période minimale d'activité.

- Définir la manière de prendre en compte les périodes de chômage.

- Supprimer le régimes spéciaux puisque la pénibilité aura déjà été prise en compte.

- De pas considérer comme période d'activité les périodes d'études rémunérées comme c'est le cas pour certaines écoles préparant à des emplois publics.

- Ne pas différencier secteur public et secteur privé.

Il semble que l'on ne puisse sortir de l'impasse actuelle qu'après un important travail sur le monde du travail en portant une attention toute particulière à la définition de la pénibilité de chaque emploi.


mercredi 1 février 2023

 LE PARTI SOCIALISTE EN ORDRE DE MARCHE ???

Qu'elle était  belle cette photo Nicolas Meyer Rossignol enserrant dans ses bras Olivier Faure pour le féliciter de sa victoire, pour conserver sa place de Premier Secrétaire du Parti Socialiste, après avoir voulu porter l'affaire de son élection discutable devant les tribunaux.

En arrière plan, sur les images diffusées par France 3, on apercevait la silhouette dubitative de Boris Valaud, Président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, et en premier plan une militante, fort excitée, qui paraissait convaincue que le Parti Socialiste avait enfin retrouvé son unité et elle pensait repartir du bon pied.

Pieux espoir qui la réconforte et n'engage qu'elle. Mais bien que la vie politique ait quelques similitudes avec la cuisine, je ne crois pas que ce soit dans les vieux pots que l'on puisse faire une bonne soupe.