lundi 20 février 2023

 MANIFESTATIONS

Les manifestations contre la réforme des retraites connaissent un réel succès, mais leur répétition fait que les participants y sont de moins en moins nombreux. Comment en serait-il autrement en période d'inflation, et donc de vie chère, lorsqu'il faut faire grève pour aller défiler et de ce fait perdre une journée de salaire.

La comparaison entre la manifestation du samedi 11 février et celle du jeudi 16 montre bien que c'est un problème d'argent qui est la cause de la diminution d'effectifs dans le camp des manifestants. Trois fois moins de manifestants le jeudi que le samedi et,parmi les personnes interviewées le jeudi certaines étaient là "par procuration", un retraité pour soutenir les actifs, car pour lui, manifester ne lui coûte rien, et un lycéen par solidarité avec son père dont le métier est pénible.

On voit là le difficile accord intersyndical où il faut faire plaisir à tout le monde au lieu de choisir la stratégie la plus efficace: le jeudi pour la CGT qui ne conçoit pas une manifestation sans qu'elle ne crée son cortège de nuisances et le samedi pour la CFDT qui veut attirer le plus grand nombre de manifestants.

Faute de s'accorder sur la meilleure solution, trois semaines d'accalmie sont prévues en attendant le 7 mars où les syndicats espèrent mettre le pays à l'arrêt. Ce sera une gène indiscutable pour le gouvernement mais est-ce que cette gène ne va pas être désavouée par la population, notamment si des débordements sont constatés lors des manifestations ?

Les syndicats s'ils veulent rester unis pour être efficaces se trouvent confrontés à un choix particulièrement difficile.

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