mardi 30 juin 2020

ÉLECTIONS MUNICIPALES: UN SÉISME BORDELAIS

Contre toute attente, Nicolas Florian (LR) associé pour le deuxième tour à Thomas Cazenave (LREM) vient de perdre la Mairie de Bordeaux au profit de Pierre Hurmic, écologiste associé dès le premier tour au Parti Socialiste.
C'est un événement car:
- C'est la première fois depuis 1947 qu'une élection municipale ne se règle pas dès le premier tour.
- C'est la première fois que la droite perd la Mairie de Bordeaux.
- C'est la première fois que Bordeaux et Bordeaux-Métropole seront dirigés par la gauche.
- C'est la première fois que Bordeaux, Bordeaux-Métropole et le département de la Gironde seront aux mains de la gauche.
- C'est la première fois que Bordeaux, Bordeaux-Métropole, le département de la Gironde et la région Aquitaine ou nouvelle Aquitaine échapperont en totalité à la droite.
C'est une véritable révolution mais qui engage très sérieusement ceux qui en sont bénéficiaires car en dehors du pouvoir central, mais ce n'est pas rien, la gauche et les verts ont tous les leviers en main pour appliquer leur politique.

lundi 29 juin 2020

MANIFESTATIONS ET ABSTENTION

Pour avoir participé plusieurs fois à des manifestations pour des revendications ou soutenir certaines causes, je pense que le droit de manifester est indissociable  de la notion de démocratie.
Mais actuellement, je trouve que la manifestation est le principal, sinon le seul, mode d'expression de  bon nombre de français.
En période de covid-19, cette pratique a de plus quelque chose d'inquiétant. Voir se rassembler un nombre impressionnant d'individus pour des causes futiles, parfois importantes, pour exprimer leur joie et plus rarement soutenir de nobles causes, a quelque chose d'inquiétant lorsqu'il est conseillé de limiter les réunions familiales à dix personnes et que les manifestations sportives n'ont toujours pas repris.
Ce dimanche 28 juin, une bonne partie de la population est appelée à voter pour le deuxième tour des élections municipales. La crainte du covid-19 serait la cause d'une forte abstention attendue. Qui pourrait croire une chose pareille après les constatations que l'on a pu faire sur les rassemblements des manifestants ?
La réalité est qu'une bonne partie de la population n'a plus confiance dans le respect de son expression par les urnes.
Après la demande de démocratie directe pour remplacer la démocratie représentative, un degré de plus parait être franchi par le fait que les manifestations sont en passe de devenir le principal moyen d'expression de la population. Dans ces conditions, la notion de démocratie s'éloigne de plus en plus et c'est fort inquiétant d'autant plus que ce mode d'expression a en général pour corollaire la violence.

dimanche 28 juin 2020

VIRAGE DÉLICAT

Emmanuel Macron a dit qu'il voulait se réinventer pour la deuxième partie de son quinquennat.
Il est, parait-il, atteint de la frénésie de la consultation pour savoir s'il doit  changer de Premier Ministre, faire un référendum, dissoudre l'Assemblée Nationale ou démissionner.
- Difficile de changer de Premier Ministre lorsque celui-ci s'est bien comporté en période très difficile de pandémie et dont la cote de popularité a significativement augmenté. Mais le conserver parait peu compatible avec un changement de politique.
- Faire un référendum pose de toute manière un réel problème. S'il s'agit de poser une question  à laquelle il faudra répondre par "oui" ou "non" il doit craindre que la réponse soit "non", l'obligeant ainsi à démissionner. S'il s'agit d'un questionnaire à choix multiple, issu des propositions de la Convention Citoyenne, cela ressemblera plus à une enquête qu'à un référendum. Ce sera alors reconnu comme une fuite devant cet obstacle.
- La dissolution de l'Assemblée Nationale lui assurera d'une manière quasi certaine la perte de la majorité à cette assemblée l'obligeant ainsi à accepter une cohabitation.
- Démissionner pouvait passer jusqu'à il y a peu pour une bonne idée car pour l'élection présidentielle qui s'en suivrait, l'opposition démantelée comme elle l'est n'aurait que peu de chance de l'emporter. Il avait donc là la possibilité de se relégitimer. Mais maintenant qu'Édouard Philippe, qui n'a toujours pas adhéré à LREM et  qui ne fait qu'appliquer une politique de droite, en étant malgré cela de plus en plus populaire, pourrait bien avoir envie d'accéder au poste suprême.
Ce serait alors une situation particulièrement cocasse où au moment où un virage social devait avoir lieu, de voir un Président de la République, clairement de droite en remplacer un qui, avançant masqué, faisait déjà une politique de droite, parfois, sous la contrainte, légèrement saupoudrée de mesures sociales. 

samedi 27 juin 2020

AFFAIRE FILLON (SUITE)

Éliane Houlette, ex cheffe du Parquet National Financier à la retraite, affirme avoir subi des pressions pour accélérer les procédures dans l'affaire dite du "Pénélope gate", concernant François Fillon pour l'emploi de son épouse. Cette affaire a éclaté pendant la campagne électorale présidentielle de 2017 alors que François Fillon avait été désigné, par une élection primaire, comme candidat de Les Républicains (LR).
Si cette révélation est exacte, il faut se demander qui souhaitait mettre François Fillon en mauvaise situation pour postuler au rang de Président de la République.
Il peut s'agir soit d'un haut fonctionnaire faisant un excès de zèle, ou ayant des comptes à régler, soit d'un personnage politique pouvant exercer, ou faire exercer des pressions, sur le Parquet National Financier.
- S'il s'agit d'un haut fonctionnaire, c'est fort regrettable d'intervenir dans le déroulement d'une affaire devant être jugée, mais cela ne remet pas en cause l'attitude de quelque responsable politique que ce soit.
- Si c'est un personnage ou un parti politique qui a voulu éliminer François Fillon, là il y a abondance de choix.
Au sein même de son parti, nombreux sont ceux qui, voyant l'affaire mal engagée, souhaitaient qu'il laisse la place à un autre pour représenter les LR.
Dans les partis d'opposition aux LR, le Parti Socialiste (PS) était au pouvoir. Il pouvait souhaiter la chute de François Fillon, mais il n'avait pas de candidat crédible car ce parti était représenté par un "frondeur"qui était loin de faire l'unanimité et dont les événements, par la suite, ont montré qu'il avait été trahi.
Les autre candidats n'avaient pas la main sur l'appareil judiciaire. Il faudrait alors envisager une espèce de service rendu entre gens de bonne compagnie, comme ce fut le cas, paraît-il, de la démarche de François Fillon (LR) auprès de Pierre Juillet (PS) pour porter tort à Nicolas Sarkozy (LR) ou lors de l'affaire qui a conduit le Ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas a s'expliquer devant la justice pour une affaire concernant Thierry Solère (LR) qui par la suite s'est rapproché de LREM.
En supposant que les informations fournies par Éliane Houlette soient véridiques, il devrait être particulièrement intéressant de suivre cette affaire auprès de laquelle une partie de billard à trois bandes devrait s'apparenter à un jeu d'enfant.

vendredi 26 juin 2020

PIERRE HURMIC, L'ERREUR D'UN AVOCAT

Dans le cadre du deuxième tour de l'élection municipale de la ville de Bordeaux, le candidat écologiste, Pierre Hurmic, qui avait fait, au premier tour, jeu sensiblement égal avec le Maire sortant, Nicolas Florian, s'est plaint du fait que ce dernier utilisait sa position de maire et la connaissance qu'il avait des listes électorales, pour entreprendre des démarches auprès des électeurs pour leur proposer ses bons offices afin de leur permettre de voter par procuration s'ils étaient dans l'impossibilité de se rendre aux urnes.
Ce n'est malheureusement pas une originalité, nous connaissons la même démarche à Saint Médard en Jalles.
Pierre Hurmic, avocat de profession, a porté plainte auprès du Tribunal Judiciaire qui a  promptement réagi pour traiter l'affaire avant le déroulement du scrutin, mais le malheur, pour le plaignant, est que le tribunal judiciaire s'est déclaré incompétent, jugeant que cette affaire était du ressort du Tribunal Administratif.
Dans ces conditions, l'affaire ne sera pas jugée avant le scrutin et il est assez incompréhensible qu'un avocat comme Pierre Hurmic n'ait pas su, pour cette affaire, saisir le tribunal compétent.

jeudi 25 juin 2020

COVID-19: AQUITAINS, SOYONS TRÈS VIGILANTS

En Aquitaine, nous avons eu la chance d'être la région de France la plus épargnée par le coronavirus. Les grands espaces, la proximité océane, la dispersion de l'habitat n'y sont peut-être pas étrangers.
Actuellement le virus circule toujours, le déconfinement se passe d'une manière accélérée pour sauver l'économie, le respect des gestes barrière se relâche. Au même moment le coronavirus se réveille dans les endroits où il avait fait le moins de dégâts comme en Allemagne et en Corée du Sud.
En Aquitaine, nous sommes dans cette situation, peu de personnes ont été infectées, les autres constituent un excellent terrain de chasse pour le coronavirus. De plus, nous avons la chance, en temps normal, d'être une région très attractive pour le tourisme. En période où les mouvements de population peuvent être un facteur important de la transmission du virus, cette chance pourrait devenir un inconvénient.
Dans ces conditions il semble qu'il soit important que nous soyons extrêmement prudents et particulièrement vigilants vis à vis de l'attitude de ceux qui, pendant les mois d'été, viendront profiter des attraits de notre belle région.

mercredi 24 juin 2020

LREM ET L'ÉCOLOGIE

Que de difficultés pour Emmanuel Macron d'arriver à faire croire qu'il veut, dans sa politique, prendre en compte les problèmes écologiques.
Il y a neuf mois de cela, il a, d'un beau geste, créé la Convention Citoyenne en invitant 150 français, tirés au sort, à lui faire des propositions visant à préserver l'environnement.
Maintenant que les propositions sont connues, et qu'elles lui sont remises, il va falloir qu'il en tienne compte comme il l'a promis, soit pour en faire débattre au Parlement soit pour déclencher un référendum.
Le calendrier fait qu'en même temps va se dérouler le second tour des élections municipales où les listes LREM n'ont pas hésité à s'associer au LR de droite pour barrer la route aux écologistes.
Alors, écolo pour la Convention Citoyenne, contre les écolos pour les municipales. Difficile de s'y retrouver, l'art du "en même temps"qui empêche de choisir montre ses limites ou celles de l’honnêteté intellectuelle de la macronie.

mardi 23 juin 2020

CONVENTION CITOYENNE, ON POUVAIT ESPÉRER MIEUX

Je n'ai pas pris connaissance de la totalité des propositions de la convention citoyenne, mais les trois point dont on parle le plus m'ont laissé sur ma faim:
- Réduire la vitesse sur les autoroutes.
- Mieux isoler les habitations.
- Proposer la semaine de travail de 28 heures.
Que l'on veuille réduire la vitesse sur les autoroutes pour différentes raisons, y compris la sécurité et pas seulement la diminution de la pollution, est une proposition qui n'a rien de choquant ni surtout d'original, mais ce qui me gène, c'est ce manque d'imagination et cette tentation de revenir au monde d'autrefois au lieu d'envisager la construction de véhicules consommant moins et, mieux encore, non polluants. C'est vers la fourniture d'énergie non polluante qu'il faut orienter les recherches en évitant de remettre dans l'atmosphère le carbone que les temps géologiques ont piégé dans la houille et le pétrole et en n'allant pas détruire l'environnement pour la construction de nouveaux véhicules.
Isoler les habitations n'a rien de nouveau. La convention citoyenne n'y apporte qu'une obligation contraignante. Où est le progrès quand on règle un problème par la contrainte ? Il y a bien longtemps que les gouvernements quels qu'ils soient savent avoir recours à ce procédé.
La semaine de 28 heures, pourquoi pas ?C'est une idée qui ne date pas d'hier. Martine Aubry avait imposé les 35 heures en souhaitant les 32 heures. Ce n'est qu'une idée de gauche recyclée, en quoi est-elle un outil pour le respect de l'environnement ? Propose-t-on une semaine de 4 jours de 7 heures ou de 3 jours 1/2 avec deux emplois sur le même poste de travail pour faire fonctionner les outils de production toute la semaine. Cette mesure pourrait aider à résorber le chômage, mais certainement pas, à elle seule, participer à la réduction de la pollution.
Ce que j'attendais de cette convention ce sont des propositions d'axes de recherche pour que le monde dispose d'une énergie propre, renouvelable ou pas,  et stockable sans polluer. Le jour où on arrivera à réaliser cet exploit, tous les problèmes, ou presque, seront résolus.
Non, vraiment encore une fois il faudra être patient pour attendre que l'imagination vienne au secours de nos dérives sociétales. Il semble que la science et la recherche ne nous inspire plus confiance et que nous ne sachions regarder l'avenir qu'en pensant à l'ancien monde, qu'au fond de nous même nous ne regrettons pas.

lundi 22 juin 2020

RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE AU RASSEMBLEMENT NATIONAL

Non ne croyez pas que le R.N. se verdit et se convertit à l'écologie. Lorsqu'il s'agit de récupération et de recyclage c'est simplement de la mémoire et des idées du Général De Gaulle, à qui Jean Marie Le Pen, le père de Marine c'est toujours opposé, aussi bien en acte que par ses écrits.
Dissimuler le F.N (Front National) créé de toute pièce par son père en l'appelant R.N (Rassemblement National), ce qu'elle n'aurait jamais pu faire si elle n'avait hérité de son patronyme et de son patrimoine politique, et se revendiquer de la mémoire du Général De Gaulle, est proprement scandaleux.
Il est parfois bon de se rappeler que Jean-Marie Le Pen était le porte parole du candidat d'extrême droite, Jean-Louis Tixier-Vignancourtà l'élection présidentielle contre le Général De Gaulle  qui était aussi l'avocat de Jean Bastien Thiry, organisateur de l'attentat du Petit Clamart contre le Général De Gaulle.
Actuellement il est de bon ton, et apparemment habile de se revendiquer porteur de la mémoire du Général, rares sont ceux qui le méritent, nombreux sont ceux qui l'ont trahie, mais personne n'a osé aller aussi loin dans la bassesse, l'outrecuidance et la malhonnêteté que Marine Le Pen.
Les habitants de l'Île de Sein qui lui ont tourné le dos lorsqu'elle a voulu y commémorer l'appel du 18 juin, ne s'y sont pas trompés.

samedi 20 juin 2020

MAINTIEN DE L'ORDRE ET BAVURES POLICIÈRES

Qui ne serait pas choqué par l'étouffement de George Floyd, par un policier américain ?
Qui peut prétendre qu'il n'y a pas eu une assimilation discutable entre les cas de George Floyd et Adama Traoré ?
Qui peut accepter les images que l'on a vu lors des manifestations des Gilets Jaunes où des policiers agressent des personnes âgées et font des "croches pattes" à des manifestants qui se replient ?
Qui peut accepter de voir des policiers asperger de gaz lacrymogènes des manifestants faisant un siting ?
Qui n'est pas choqué de voir des forces de l'ordre assister sans intervenir à des actes de vandalisme  commis par des black bloc ?
La liste pourrait être encore longue d'événements montrant la disproportion entre la réaction des forces de police et l'attitude des manifestants, aussi bien dans le sens de la brutalité que de celui de la tolérance.
Il semble qu'il y ait une réelle difficulté à adapter les moyens de répression à la dérive plus ou moins violente des gestes qui doivent être sanctionnés.
Il est choquant et inadmissible de voir un manifestant perdre un œil sous un tir de flash ball, mais serait-il choquant de voir un black bloc saccageant des biens publics ou un homme utilisant des armes à feu, comme ce fut le cas récemment à Dijon, d'être blessé, fut ce gravement, par une action de la police dont le devoir est de faire respecter l'ordre et de protéger les personnes et les biens ? Je ne le crois pas.
Il paraît absolument essentiel que les consignes données par les autorités soient adaptées aux situations rencontrées pour ne pas voir des policiers, excédés d'assister à des actes qu'ils ne peuvent réprimer, se défouler, parfois, sur des manifestants pacifiques.
Le sens de la mesure ne paraît pas être à l'ordre du jour au Ministère de l'Intérieur.


LE TÉLÉTRAVAIL

La pratique du télétravail pendant le confinement fait que l'on ne parle plus que de ses avantages.
Certes ils sont importants:
- Diminution des trajets domicile/travail
- Gain de temps.
- Présence des parents à la maison lorsque les enfants sortent de l'école.
- Organisation personnelle de la journée.
Mais il ne faut pas oublier les inconvénients si ce télétravail remplaçait totalement la présence en entreprise:
- Perte du lien social.
- Facilitation de la délocalisation des emplois. Ainsi, si la présence en entreprise se limitait à un jour par mois, il serait peut-être plus intéressant financièrement qu'un employé vive à Marrakech qu'à Guéret pour une entreprise parisienne, l'économie sur le salaire pouvant compenser les frais de déplacements.
- Risque de laisser aller pour la personne restant en permanence à son domicile. On se rend compte en regardant des émissions de télévision que bien des intervenants paraissent moins bien "préparés" que lorsqu'ils sont en studio.
- Risques liés à la sédentarité.
- Dérive alimentaire: tentation de "grignoter" et préparation sommaire du déjeuner. Le confinement a d'ailleurs permis de constater une prise moyenne de poids de 2,5 kg et un accroissement du nombre de personnes touchées par le diabète.
Comme en toute chose, point trop n'en faut. L'exagération de ce que l'on croit être une bonne idée peut présenter des travers qu'il faudrait mieux éviter. Ainsi, si le télétravail se limitait à deux ou trois jours par semaine, l'économie de transport et de temps serait de 40 à 60%, ce qui ne serait pas négligeable et le lien social serait respecté ainsi que la cohésion de l'entreprise.

jeudi 18 juin 2020

TRAVAILLER PLUS ! OUI, MAIS QUI ET COMMENT ?

Après trois mois de crise pendant lesquels l'économie a été mise à l'arrêt, il est normal de vouloir rattraper le temps perdu, mais faut-il s'acharner pour refaire à l'identique ce qui n'a pu être réalisé ?
Ce serait certainement une erreur au moment où notre Président affirme avoir de nouveaux projets et vouloir tenir compte des conditions environnementales dont il semble avoir pris conscience que les dégradations ne peuvent plus durer.
Il faut certainement fournir une somme de travail plus importantes, mais pour faire autre chose.
- Somme de travail plus importante ne veut pas dire que ceux qui ont la chance de trouver un emploi devraient travailler plus, et accessoirement pour un salaire moindre, afin de rester dans le schéma classique et universel du  libéralisme exacerbé que l'on souhaite quitter. Fournir plus de travail, c'est mettre plus de personnes à la tâche, payer les chômeurs pour travailler dans de nouveaux emplois au lieu de voir leur santé psychique se dégrader.
- Faire autre chose: deux axes majeurs, mais non exclusifs, doivent guider la recherche de nouveaux emplois: les relocalisations et l'indépendance énergétique par la promotion des énergies renouvelables.
Pour que les relocalisations soient possibles, il faut que les tâches que nous avons confiées aux pays à main d'oeuvre bon marché puissent être accomplies sur notre territoire. La formation est pour se faire un outil essentiel.
Dans le domaine des énergies renouvelables, pour assurer notre indépendance énergétique, nous avons un retard considérable et peut-être un manque d'imagination. On ne remplace pas une énergie existante décarbonée comme le nucléaire avant d'avoir des solutions de rechange. Il ne faut donc pas abandonner dès maintenant le nucléaire, mais accélérer le programme de recherche sur la fusion de l'atome (programme ITER) pour avoir à notre disposition une énergie nucléaire non polluante. Investir dans le solaire, l'éolien, l'hydraulique, l'hydrogène et le stockage de l'électricité.
Il faut que la main d'oeuvre disponible se mette à l'ouvrage sur ces postes essentiels, "quoiqu'il en coûte".
On a augmenté considérablement la dette pour lutter contre le coronavirus, sans espoir d'économie en retour. On peut bien l'accroître un peu plus pour des actions dont le retour sera favorable à la planète, à notre indépendance et à notre économie.

LES GIROUETTES

En politique, il y a un homme célèbre que l'on qualifiait de girouette, c'était Edgar Faure. Il avait prononcé à ce sujet une phrase bien connue qui était à peu près celle-ci: "Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent"
Il savait à merveille prendre le sens du vent, en général sans trop de risques, car il évitait de trop anticiper son changement de direction. Le dernier souffle qu'il n'a pas osé prendre, c'était en 1974 quand la présidence de la République aurait pu lui revenir, mais il a préféré laisser sa place à Jacques Chaban-Delmas, qui trahi par Jacques Chirac, s'est fait battre par Valéry Giscard d'Estaing.
Actuellement, une girouette, apparemment moins habile, vient de se dévoiler, c'est Gérard Collomb. Il faisait parti du Parti Socialiste en étant toutefois très près de la marge de droite. Il a bien senti le vent du macronime souffler et a été récompensé par un Ministère d'État. Le vent était si fort qu'il en avait les larmes aux yeux. Mais, l'émotion s'est vite calmée et voyant l'orage succéder à la brise, il a quitté son ministère en prononçant des prévisions pessimistes. Après un temps d'hésitation, ne sachant comment reconquérir la mairie de Lyon ou la Métropole lyonnaise il a senti une brise venant de sa droite l'effleurer, suffisamment fort, pour l'inciter à se rapprocher des LR (Les Républicains). Peut-être espère-t-il que, d'ici l'élection présidentielle de 2022, ce parti arrivera à reprendre le pouvoir qui lui a échappé en 2017, pour lui offrir ses bons offices ?
Pari risqué, car même en cas de victoire des LR, il n'est pas certain qu'il ait de nouveau l'occasion de verser une larme de joie, car l'accueil lui sera peut-être moins favorable qu'en macronie.

mercredi 17 juin 2020

ALLOCUTION PRÉSIDENTIELLE, ON ATTEND LA SUITE

Comme d'habitude l'allocution du Président de la République du 14 juin a été, au niveau de l'expression, un moment de grande qualité.
Examinons maintenant le contenu:
- Pour la dure épreuve que nous venons de vivre, il a fait preuve d'une grande autosatisfaction mais aussi d'une reconnaissance, clairement exprimée, envers ceux qui se sont vaillamment et hardiment mobilisés, souhaitons qu'il s'en souvienne pour les récompenser comme il se doit.
- Pour les grands principes  comme la condamnation du racisme, du repli communautaire, du respect de l'histoire qu'il ne faut pas réécrire, les choses ont été fermement mises au point, et il fallait certainement le faire.
- Pour l'avenir, beaucoup d'intentions, mais peu de pistes clairement définies. Comment ne pas être d'accord avec la description qu'il fait de la nouvelle société, mais le manque de précision et son comportement durant les trois premières années de son quinquennat nous incitent à exiger plus de précisions et ce ne sera pas sur des intentions, certes honorables, mais très floues, qu'il pourra compter dans deux ans pour un renouvellement par les français de la confiance qu'ils lui ont accordée en 2017.
S'il veut accomplir un nouveau quinquennat en étant élu d'une manière positive, et non pas uniquement pour constituer un rempart contre le populisme, il faudra qu'il prenne très rapidement le virage important qu'il nous a promis en nous fournissant des preuves tangibles de sa bonne volonté par des décisions fortes et rapides  allant dans le sens d'une plus grande justice sociale.
Le temps presse, deux ans c'est très court.
Il y a certainement peu d'électeurs qui l'ont rejoint pour le deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017 qui sont prêts à lui accorder de nouveau un blanc seing.

mardi 16 juin 2020

DU "KÉKÉ" À "LAGAFFE"

Kéké était le surnom donné à Christophe Castaner du temps où il était maire de Forcalquier, surnom devant d"écrire à la perfection son attitude hautaine et son assurance à toute épreuve.
Maintenant, depuis qu'il est Ministre de l'Intérieur, il ne se distingue plus simplement par son attitude mais aussi par ses décisions et ses propos. Après avoir, pendant les émeutes qui ont suivi les manifestations des Gilets Jaunes, transformé les gendarmes mobiles en forces statiques, c'est maintenant par une formule au vocabulaire discutable, "soupçon avéré", qu'il a réussi à faire descendre les forces de l'ordre qu'il dirige dans la rue. Le Kéké est devenu "Lagaffe"

lundi 15 juin 2020

QUE D'ATTENTION ET DE SOLLICITUDE !

Quelle n'a pas été ma surprise de recevoir un coup de téléphone me demandant si j'avais l'intention d'aller voter le 28 juin pour le deuxième tour de l'élection municipale, pour ensuite me proposer de m'aider en m'informant que je pouvais voter par procuration. Quelle attention et quelle chance de pouvoir compter sur quelqu'un qui offre aussi gracieusement ses services.
Compte tenu de mon âge, octogénaire déjà bien installé dans la décennie, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une assistance de quelque service social, certainement municipal.
Mais en réalité, il n'en était rien, c'était la démarche d'une colistière du Maire sortant, et là, toute cette gentillesse m'a paru suspecte.
En effet, dans ces conditions, il s'agit pour le candidat à sa propre succession de profiter du fait qu'il dispose des listes électorales et de l'âge des habitants de sa commune dont il se sert, gentiment pour les inviter à une collation de fin d'année, et abusivement en période électorale.
J'ai évidemment l'intention de me déplacer pour aller voter, car on ne sait jamais, en donnant une procuration à une inconnue, si attentionnée soit-elle, une erreur ou une incompréhension est toujours possible. Une confusion est si vite arrivée.
Parallèlement à cet événement, je me demande si le concurrent du Maire sortant a la possibilité de mener la même action et si une telle démarche ne serait pas susceptible de compromettre la validité du scrutin. finalement,                                                                                                                             Je me reprocherai toujours d'avoir cette sale habitude de faire si souvent preuve de mauvais esprit.

dimanche 14 juin 2020

CONSÉQUENCES DE L'ACCÉLÉRATION DU DÉCONFINEMENT.

Le confinement a été très strict et suivi au delà des espérances du gouvernement. En conséquence la pandémie a été relativement vite maîtrisée, malgré un manque évident de moyens initiaux, et l'économie en a beaucoup souffert.
Maintenant que le déconfinement se passe plutôt bien, sous la pression du monde économique le gouvernement va être obligé d’accélérer le processus de déconfinement.
Il est à peu près certain qu'en cas de réplique ou d'une reprise de virulence du coronavirus, il n'y aura plus de confinement. La note à payer est trop élevée.
Mais on ne peut pourtant pas laisser ce virus faire autant de dégâts qu'il en aurait fait si le confinement n'avait pas eu lieu.
Il faudra donc permettre aux actifs de travailler et aux enfants d'aller à l'école. La première précaution à prendre sera de continuer à imposer les gestes barrière mais, cela ne suffisant pas, il sera nécessaire de diviser la population en deux groupes suivant les risques encourus :
- un groupe de la population à risque faible, les jeunes et les adultes qui feront  marcher l'économie et continueront à se former,
- un groupe à risque, constitué essentiellement de personnes âgées, dont on sait qu'elles sont les plus vulnérables et qui seront confinées.
Cette approche qui avait été faite dès avant le 11 mai et que les seniors se croyant aussi invulnérables que les jeunes avaient refusée, risque bien d'être à l'ordre du jour si le coronavirus reprenait de la virulence.

samedi 13 juin 2020

DÉFINITION DU "RICHE"

À défaut de définir la richesse, l'Observatoire des Inégalités a choisi de définir le riche.
Qu'est-ce qu'un riche ? Quelqu'un dont le revenu mensuel est supérieur à deux fois le revenu médian soit: 1789 €x 2 = 3578€.
De ce fait la différence entre le seuil de pauvreté (1015 €) et le seuil de richesse se traduit par un coefficient de 3,5. Amusant non, lorsque l'on sait que le patron de Carrefour gagne 300 fois plus que le salarié le moins bien payé de son entreprise !
Définir la richesse par le revenu mensuel me paraît être une aberration. Le patrimoine ne ferait-il pas partie de la richesse ?
Être le seul à travailler dans une famille de quatre enfants et gagner 3600 €par mois doit il être considéré comme faisant partie d'une famille riche ?
Un jeune entrant dans la vie active avec un haut niveau de salaire (3600 €) est-il déjà riche ? Plus riche qu'un couple de retraité dont chaque membre perçoit une pension de 2000€ et qui a au cours de sa carrière acheté son logement et peut-être une résidence secondaire ?
Non, la Laboratoire des Inégalités établi peut-être de très bonnes statistiques, mais les interprétations qu'il en fait, au moins pour l'affaire qui nous concerne, sont plus que discutables.

vendredi 12 juin 2020

COVID-19, QUE DE PRÉCIPITATION

On pourra dire que ce sacré virus aura complètement changé notre rapport au temps, aussi bien pour le ralentir par le confinement que pour l'accélérer par la suite, et ce dans plusieurs domaines.
- Dans le domaine médical: il y aurait 20000 études en cours, c'est plutôt un signe de concurrence entre les laboratoires que de coopération et de coordination.
- Dans le domaine du déconfinement: après huit semaines de fortes contraintes nous obligeant à rester à notre domicile, et un début de déconfinement plutôt timide, une brusque accélération s'est produite , favorisée, reconnaissons le, à la fois par un air de vacances et par les nombreuses manifestations antiracistes.
- Dans le domaine de la justice où les tribunaux sont surchargés et n'arrivent pas à faire face au traitement de la pile de dossiers en cours, le Parquet de Paris n'attend même pas la fin de la pandémie pour mener une enquête préliminaire sur la gestion de la crise. Il aurait certainement été préférable, tant que nous sommes encore sous ce risque sanitaire, que ceux qui ont à prendre des décisions importantes,puissent le faire dans la sérénité et passent tout leur temps à essayer de régler les nombreux problèmes qui vont se poser, plutôt qu'à répondre à des questions dont l'exploitation et les conclusions seront, au mieux, connues dans plusieurs années.
Le temps politique n'est pas celui de la raison !

jeudi 11 juin 2020

CONTRÔLE DES POLICIERS: UNE EXCEPTION

Dans le domaine de l'entreprise, sur un chantier ou dans une usine, le travail est contrôlé par une équipe sous la direction du responsable de la production. C'est le contrôle interne.
Il arrive dans de grosses entreprises qu'il y ait, hors de la responsabilité du chef de production, une entité spécialisée chargé du contrôle. C'est le contrôle externe.
Mais pour la réception de l'ouvrage ou la mise en vente des produits, les contrôles doivent être totalement indépendants de l'entreprise de production. Ce contrôle est fait par un organisme spécialisé et détenteur d'un agrément. C'est le contrôle extérieur alors que les contrôles interne et externe constituent le contrôle intérieur.
Pour la police, tout se passe à l'intérieur de l'établissement, l'IGPN n'est pas indépendante du Ministère de l'Intérieur, elle est sous la même tutelle que ceux qu'elle contrôle. C'est une anomalie qui entache incontestablement la crédibilité de cet organisme, facilement soupçonnable de manque d'objectivité.
Il est inadmissible que contrôleurs et contrôlés soient sous la même tutelle. Il est donc nécessaire de créer un organisme indépendant du Ministère de l'Intérieur pour traiter les sujets qui sont actuellement du ressort de l'IGPN., cet organisme gardant son utilité pour le contrôle intérieur garantissant la bonne marche du service.
Les forces de police y gagneraient en crédibilité lorsque des comportements, à priori douteux, viendraient à être jugés.

mercredi 10 juin 2020

CONTAMINATION PAR LE CORONAVIRUS, TESTS EN VRAIE GRANDEUR

Alors que nous sommes en phase de déconfinement mais pas totalement déconfinés, nous sommes invités  a être prudents, à respecter les gestes barrière et à limiter le nombre de participants aux réunions, fut elles familiales.
Mais un événement important, à résonance mondiale, vient de se produire. George Floyd, noir américain, a été tué intentionnellement par un policier à Minneapolis. Il s'en est suivi de nombreuses manifestations antiracistes un peu partout dans le monde.
La diffusion des images de ces manifestations a montré la présence de foules compactes se déplaçant souvent avec des participants non masqués ou ôtant cet accessoire pour crier leur colère.
Si dans les quinze jours qui suivent ces manifestations on ne note pas de recrudescence de la pandémie, on pourra peut-être considérer que le coronavirus a beaucoup perdu de sa nocivité.
Ce serait donc un test en vraie grandeur pour envisager une accélération dans le processus de déconfinement. Si par contre l'épidémie reprenait de sa virulence nous serions malheureusement certainement repartis pour de nouvelles mesures restrictives.
Examinons donc de près ce qui va se passer dans les semaines à venir.

mardi 9 juin 2020

LA BATAILLE DES SALAIRES

Que n'entend-on pas sur la nécessité de relever certains salaires.
Pour les salariés, bien des salaires sont trop bas. Argument recevable.
Pour les PME, impossible d'augmenter les salaires, l'entreprise n'y survivrait pas. Argument souvent recevable surtout pour les plus petites entreprises.
Mais pour les grosses entreprises qui distribuent des dividendes de plus en plus importants, l'argument n'est pas recevable.
Tout ce monde, qui cherche à se "refiler la patate chaude", commence à considérer que le Revenu Social Universel (RSU), serait peut-être envisageable. Argument recevable.
Mais tout ce monde refuse d'augmenter les impôts ou ce qu'ils appellent les charges sociales. Argument non recevable si on veut avoir recours au RSU
Faute de vouloir élargir le débat, le monde du travail dans les pays occidentaux est dans une impasse. Pour élargir le débat il faut oser se poser les bonnes questions et elles sont nombreuses:
- Lutte contre les paradis fiscaux.
- Taxe sur les mouvements de capitaux.
- Formation adaptée à l'emploi, que ce soit pour l'apprentissage ou les études supérieures, pour résorber le chômage, réduire les charges sociales et réinsérer la partie la plus pauvre de la nation.
- Accepter les formations polyvalentes..
- Rééquilibrer les emplois entre personnel administratif et personnel de production.
- Taxation des produits importés provenant de pays ne respectant ni les normes sanitaires ni les droits sociaux.
- Rééquilibrage de la répartition des bénéfices entre actionnaires et salariés.
- Plus grande progressivité de l'impôt.
- TVA plus différenciée entre produits de première nécessité et produits de luxe
- Resserrement de l'éventail des salaires dans les entreprises
Liste non exhaustive !

lundi 8 juin 2020

DES CHERCHEURS QUI DEVRAIENT ÊTRE POURSUIVIS

Le feuilleton relatif à l'hydroxychloroquine apporte chaque jour une nouvelle information dont la fiabilité est souvent discutable.
La dernière de ces informations ne l'est pourtant pas.
Après la publication dans la revue médicale "The Lancet" d'une étude tendant à prouver que l'hydroxychloroquine n'avait aucun effet bénéfique dans le traitement du covid-19 et qu'elle pouvait même être dangereuse, des essais cliniques importants ont été interrompus. Mais, cette étude très critiquée devant être évaluée, trois de ses auteurs ont pris leur distance avec les conclusions qu'ils avaient cautionnées.
C'est la reconnaissance d'une faute inadmissible faite en toute conscience et en toute connaissance. Sur le plan scientifique, cette attitude est impardonnable, il est fort probable qu'elle s'apparente à une certaine forme de compromission. Elle mérite une sanction sévère et une traduction devant les tribunaux.
Les conséquences de tels comportements peuvent être majeures et en l’occurrence ils renforcent le coté obscur de l'affaire de la chloroquine, sans compter que s'il s'avérait que ce traitement soit efficace, cette publication qui a fait s'interrompre une étude sérieuse, est susceptible de provoquer un allongement des délais pour la mise au point de traitement efficace du covid-19.
Attitude impardonnable.

dimanche 7 juin 2020

U.S.A., UN PASSÉ MAL DIGÉRÉ, UN AVENIR PRÉOCCUPANT

À la suite de l'étouffement par un policier ayant provoqué la mort de George Floyd aux États- Unis, de nombreuses manifestations antiracistes se sont transformées en émeutes dans les plus grandes villes du pays.
Les manifestants étaient à la fois des noirs et des blancs, et ce signe est encourageant, tout en condamnant les violences qui ont suivi les manifestations, mais certains noirs s'en s'ont pris à des policiers de même couleur, les considérant comme des traîtres. Il y a donc parfois, dans ces manifestations antiracistes, des traces et des germes de racisme qui de ce fait serait anti-blanc.
Les États-Unis n'ont pas digéré leur passé raciste, il n'y a pas si longtemps, les transports en commun ne permettaient pas la mixité ethnique et, encore actuellement, dans certains lieux de culte, noirs et blancs sont séparés.
Mais à l'avenir, à échéance d'une trentaine d'année, les blancs seront minoritaires et, plus étonnant encore, alors que l'anglais sera toujours la langue la plus pratiquée dans le monde occidental, aux États-Unis, ce sera l'espagnol qui le sera.
Il serait grand temps que le pays se ressaisisse et que les futurs présidents favorisent l'union et la concorde au lieu de l'affrontement comme le fait Donald Trump, car en un demi siècle on pourrait voir apparaître une nouvelle forme de racisme que l'on pourrait cette fois qualifier d'anti-blanc.

samedi 6 juin 2020

QUE PENSER DE L'HYDROXYCHLOROQUINE ?

Qu'il est difficile, voire impossible, pour une personne non initiée, et qui veut garder toute son objectivité, de se faire une opinion sur la possibilité de soigner correctement le covid-19 avec l'hydroxychloroquine !
Le débat a pris une telle ampleur et une telle mauvaise tournure que le monde est presque divisé en deux clans: l'un reprochant le manque de sérieux à l'étude du professeur Didier Raoult, l'autre pensant que toutes les études sont manipulés et les essais biaisés par les laboratoires pharmaceutiques.
Il faut dire que les pouvoirs publics ont été incapables d'élever le débat.
Après des essais discutables et des compilations d'études qui ne l'étaient pas moins, les seules études sérieuses ont été interrompues en raison du fameux principe de précaution.
Il semble que la communauté scientifique se ressaisisse, et que les études sérieuses et complètes puissent reprendre, pour qu'enfin des scientifiques, hors de tout soupçon de subjectivité, puissent enfin venir éclairer le débat.
L'espoir est important pour ceux, qui comme moi, n'ont pas voulu se laisser aller soupçonner qui que ce soit de malhonnêteté. Nous aimerions avoir bientôt un éclairage objectif sur cette affaire qui est particulièrement importante pour que nous puissions connaître la meilleure manière de traiter le fléau que nous subissons.

vendredi 5 juin 2020

LREM SE DÉVOILE

Après s'être avancée masquée pour le premier tour des élections municipales en essayant d'infiltrer des liste de maires sortant, souvent de droite, rarement de gauche, LREM se trouve obligée de se dévoiler pour le second tour si elle veut avoir quelques chances d'être présente dans les Conseils Municipaux.
En effet, après un premier tour assez catastrophique où quelques candidats affichant l'étendard LREM n'ont pas été particulièrement brillants, les tractations pour le second tour les ont amené le plus souvent à rejoindre des listes LR, non seulement pour être élus, mais surtout pour faire barrage aux listes de gauche.
Deux exemples en Gironde sont particulièrement significatifs: à Bordeaux où Thomas Cazenave (LREM) rejoint Nicolas Florian pour lui assurer une réélection qui était incertaine face au candidat écologiste Pierre Hurmic, et à Saint Médard en Jalles où Stéphane Bessière, ancien LREM, qui n'avait pas osé se présenter sous cette étiquette, rejoint le maire sortant de centre droit, Jacques Mangon, en position très incertaine face au candidat de toutes les gauches, Stéphane Delpeyrat.
Ainsi, les équipes d'Emmanuel Macron élu Président de la République en 2017, grâce notamment aux voix de gauche au second tour, n'ont aucun scrupule à confirmer le changement de politique de leur parti, LREM, en rejoignant les listes de droite.

jeudi 4 juin 2020

L'OMBRE D'ALAIN JUPPÉ

Depuis qu'il est membre du Conseil Constitutionnel Alain Juppé est soumis au devoir de réserve et de ce fait ne peut intervenir officiellement dans la politique de notre pays.
Il semblerait qu'officieusement ces contraintes disparaissent.
Comment expliquer qu'après un premier tour de l'élection municipale de Bordeaux où les affrontements et critiques ont été vifs entre Nicolas Florian, maire sortant et successeur d'Alain Juppé, et Thomas Cazenave, candidat LREM, ces deux têtes de listes se regroupent pour le second tour pour faire barrage à l'écologiste Pierre Hurmic qui ne peut rien espérer de Philippe Poutou candidat NPA.
Quand on connaît la proximité des relations entre Alain Juppé et Édouard Philippe, et par personne interposée avec Emmanuel Macron, il est difficile  de croire qu'il n'y ait pas, pour cette élection municipale, eu un certain coup de pouce d'Alain Juppé pour favoriser l'élection de Nicolas Florian qui était son deuxième adjoint et qu'il avait choisi comme successeur.

mercredi 3 juin 2020

ÉLECTIONS MUNICIPALES COMPLÈTEMENT FAUSSÉES

Si les élections doivent se tenir dans le calme et la sérénité, il est indiscutable que les élections municipales de 2020 auront été complètement faussées.
Le premier tour a été lancé comme un défi par Emmanuel Macron qui ne voulait pas qu'on lui reproche de reporter ces élections qui représentaient pour lui un risque important. Résultat, une abstention record, et on peut même dire qu'elle a été ciblée car les personnes les plus âgées, réputées plus sensibles au risque de contagion par le coronavirus, ont largement fait partis de abstentionnistes , ce qui n'est en général pas le cas.
De ce scrutin il est sorti des listes élues au premier tour avec souvent plus de 60% d'abstention.
Le deuxième tour devrait se tenir le 28 juin. Pendant trois mois et demi, les maires en ballottage se sont beaucoup investis pour lutter contre l'épidémie de covid-19. Sans vouloir aucunement insinuer qu'ils ont profité de ce douloureux événement pour honorer la confiance qu'ils avaient reçue il y a six ans, force est de constater qu'ils ont été omniprésents, et c'est tout à leur honneur, pendant que leurs concurrents étaient confinés et ne pouvaient entreprendre quelque action que ce soit.
À partir du moment où le scrutin avait malencontreusement commencé le 15 mars, on ne pouvait s'attendre qu'à une élection dont les résultats pourraient toujours être discutés.
Il était pourtant déjà arrivé, qu'en raison d'un calendrier électoral chargé, des élections municipales soient reportées d'un an alors que c'était une contrainte connue. Maintenant que les conditions actuelles étaient imprévisibles, il aurait été tout à fait normal qu'une telle décision soit prise même s'il devait falloir, aussi par la suite, reporter d'autres élections comme les élections sénatoriales.

mardi 2 juin 2020

RENAISSANCE DE LA GAUCHE ?

Le très bon article de Bruno Dive dans le journal Sud-Ouest Dimanche du 31 mai 2020 montre comment l'épidémie du covid-19 a remis au goût du jour les idées de gauche: altruisme, solidarité, nécessite de la présence de l'état pour secourir les plus touchés ...
Il indique aussi que tous ceux qui souhaitent porter ces idées, en dehors des responsables de La France Insoumise (LFI), et ce n'est pas un détail, ont profité de cette occasion pour correspondre et peut-être faire pour l'avenir des projets communs constructifs.
Tout cela est encourageant pour les sympathisants de gauche, mais être d'accord sur les idées est une chose, être certain de ne pas se les faire voler en est une autre.
Quand on voit avec quelle agilité Emmanuel Macron a "retourné sa veste" pour affirmer qu'il allait porter ces idées et que celui qui à gauche est le mieux placé, tout en étant certainement le plus près de la droite parmi les leaders politiques actuels, je veux parler de Yannick Jadot, il y a lieu de regarder l'avenir avec énormément de prudence et d'éviter tout emballement pour éviter une nouvelle fois d'être déçu.

lundi 1 juin 2020

SE MÉFIER DES GRANDES GUEULES

Le populisme nous guette, les "grandes gueules" sont là pour ramasser la mise.
Deux d'entre elles se distinguent actuellement, le professeur Didier Raoult et l'humoriste Jean-Marie Bigard.
Quelles que soient les compétences de Didier Raoult, et il paraît quelles sont grandes, il semble attacher plus d'importance à son comportement qu'à ses études pour affirmer sa notoriété. Pour lui l'évaluation de sa compétence dépend plus de sa notoriété vis à vis du public que de la manière dont ses confrères l'apprécient. Dans le même ordre d'idée, Jean-Marie Bigard se met à rêver d'Élysée parce que sa vidéo a été vue plus de huit millions de fois. Dans l'air ambiant du  populisme, l'un pourrait espérer accéder à la Mairie de Marseille et l'autre au second tour de l'élection présidentielle.
il faut dire que d'autres qu'eux ont su prendre le chemin de la réussite. Les exemples sont nombreux: Donald Trump, Jaïr Bolsonaro, Boris Johnson, Matteo Salvini et à un degré moindre Beppe Grillo et plus anciennement Jean-Marie Le Pen dont le parti est arrivé à deux reprise à être présent au deuxième tour de l'élection présidentielle.
D'autres ont été moins heureux, Jean-Luc Mélenchon n'a réussi qu'à faire éclater la gauche l'entraînant ainsi dans sa chute et Bernard Tapie, habilement manipulé par François Mitterrand, n'a pu qu'affaiblir le P.S aux élections européennes, pour éliminer Michel Roccard, en ayant comme récompense un poste de ministre et comme sanction...la prison.
Quelle tristesse !