À QUOI JOUE ÉDOUARD PHILIPPE ?

Édouard Philippe vient de créer son propre parti politique, Le Havre, au moment où Emmanuel Macron commence à entrer dans la tourmente suite à ses difficultés pour maîtriser la pandémie du covid-19.

Que cherche donc Édouard Philippe ?

Crée-t-il ce parti pour apporter son soutien à Emmanuel Macron en 2022 ? Se pose-t-il en recours au cas où, comme François Hollande, Emmanuel Macron n'oserait pas se représenter ? Ou veut-il affronter Emmanuel Macron ?

Édouard Philippe a toujours prétendu qu'il serait d'une fidélité exemplaire envers Emmanuel Macron à qui il doit d'être apparu au premier plan en France en devenant son Premier Ministre, mais on connait d'autres exemples qui montrent qu'en politique, l'ambition, surtout lorsque le poste suprême paraît accessible, peut faire oublier les bonnes intentions et les serments de fidélité.

N'est-ce pas Messieurs Macron et Balladur dont l'un est apparu à la lumière grâce à François Hollande qu'il a trahi par la suite en 2017 et l'autre qui a oublié la soit disant fidélité due à une amitié de 30 ans avec Jacques Chirac qu'il a affronté en 1995.

 À CHAQUE VAGUE SON "RASSURISTE"

Lors de la première et de la deuxième vague de la pandémie du covid-19 l'épidémiologiste et prévisionniste Martin Blachier m'avait impressionné par la pertinence des prévisions qu'il faisait de l'évolution de la pandémie à la lecture des statistiques et des courbes de son évolution,  en particulier lorsqu'il avait dès le début du mois de juin prévu la deuxième vague du covid-19 pour la deuxième quinzaine d'aout. Il ne faisait alors pas partie des "rassuristes" et certains le trouvait plutôt "alarmiste"

Que c'est-il passé pour que maintenant, presque seul contre l'ensemble du corps médical, il minimise l'impact de cette terrible troisième vague sur notre société ? S'est-il laissé grisé par la notoriété qu'il commençait à acquérir en parcourant les plateaux de télévision ? Se prendrait-il pour une sorte d'oracle comme certains avant lui lors du début de la pandémie ?

Toujours est-il que contre vents et marées il est toujours aussi sur de lui et ne paraît admettre ni critiques ni discussions. Est-ce cela la première qualité d'un chercheur ?

 NAVIGATION DANS LE CANAL DE SUEZ

L'échouage de l'énorme porte conteneur de 400 m de long dans le canal de Suez paraît surprendre et paralyser le monde maritime.

Paralyser !Oui. Surprendre ! pas tellement.

Je me souviens d'une rencontre que j'ai faite, au cours de mon activité professionnelle, avec un ingénieur d'un important laboratoire grenoblois d'hydraulique, spécialisé dans la modélisation des ouvrages, qui avait la charge d'étudier la circulation sur le canal de Suez en construisant un modèle réduit avant que des travaux n'y soient réalisés.

Cet ingénieur m'avait rapporté les faits suivants:

Après de nombreuses recherches et modélisations, un bateau modèle réduit, avec à son bord un pilote du laboratoire devait tester la circulation sur cette maquette. Les ingénieurs étaient surs de leurs études et pourtant le bateau s'échouait à chaque tentative. De guerre lasse, l'un des chercheurs a eu l'idée d'inviter un pilote du canal de Suez pour tester la maquette et là, tout s'est bien passé.

Piloter sur ce canal relève d'une grande dextérité et d'une indiscutable habitude tant les pièges y sont paraît il nombreux.

Cette anecdote datant de plus de quarante ans n'est relative qu'à des navires beaucoup moins importants que ceux qu'il existe actuellement.

Alors, faut-il s'étonner d'un tel événement ou être surpris que cela n'arrive pas plus souvent ce qui conduirait peut-être à limiter le gabarit des navires empruntant cette voie maritime.

Le fameux principe de précaution trouverait peut-être là sa justification en s'appliquant à une donnée factuelle plus qu'à un programme de recherche

 L'EUROPE DU DOUTE

Emmanuel Macron en faisant son mea culpa, en même temps que celui de l'Europe, sur le manque d'anticipation pour la création de nouveaux vaccins afin de lutter contre la pandémie du covid-19, a mis le doigt sur l'un des principaux défauts le l'Union Européenne: son manque d'ambition, d'anticipation, en un mot l'Europe du doute qui reste timorée, bien ancrée sur ses savoirs et sans perspective.

Pendant que les principaux laboratoires européens, notamment les laboratoires français, fleurons de notre industrie pharmaceutique, employaient des techniques anciennes de mises en cultures biologiques pour mettre au point de nouveaux vaccins, d'autres aux États-Unis, en Chine, en Russie et au Royaume Uni travaillaient sur le génome pour produire des vaccins types ARN Messager ou à vecteur viral.

De ce fait la production rapide d'un vaccin, pour les européens, paraissait hautement peu probable et n'incitait pas l'Union Européenne à se précipiter pour investir dans la production de ces vaccins ni à les précommander "quoi qu'il en coûte".

Le retard pris ne se rattrapera jamais. Nous avons encore de la chance que les pays producteurs veuillent bien nous vendre des vaccins avant que leur population soit totalement immunisée.

Ce manque d'anticipation est extrêmement grave car je suis prêt à parier qu'il meurt actuellement bien plus de 1000 personnes en Europe par jour du covid-19 et chaque jour perdu correspond à autant de décès supplémentaires qui auraient pu être évités.

Cette façon d'aborder l'avenir est particulièrement significative de la manière dont l'Union Européenne se comporte au niveau international. Souhaitons que cela serve de leçon aux instances dirigeantes pour qu'elles incitent les 27 pays membres à enfin revoir le règles qui régissent le fonctionnement de cette Europe afin de lui impulser le dynamisme dont elle a besoin.

 DÉMOCRATIES EN PÉRIL

La lutte entre les démocraties occidentales et les dictatures et régimes autoritaires orientaux reprend de plus belle.

Avant 1989 la lutte était essentiellement idéologique entre les régimes communistes, notamment l'URSS et les démocraties à la tête desquelles se trouvaient les États-Unis. L'idéologie amenait ces régimes dictatoriaux a effectuer des prouesses technologiques, notamment dans les spécialités relatives à l'espace, mais ne présentaient pas un caractère économique performant. Qui avait envie d'acheter une Lada ?

Il en va maintenant tout autrement depuis que la Chine a décidé, tout en gardant son régime politique communiste, de participer à l'économie libérale en demandant à ses autorités dictatoriales d'exploiter sa main d'œuvre ouvrière pour fabriquer des produits devenus indispensables exportés dans le monde entier.

La guerre n'est plus idéologique, elle est économique, mais elle a des retombées idéologiques car les régimes dictatoriaux profitent de leurs succès économiques pour essayer de prouver que leur régime politique est supérieur et plus efficace que les régimes démocratiques.

Les grands absents du débat sont les droits de l'homme. 

L'occident très attaché à cette valeur doit donc affronter un combat économique avec les valeurs qui sont les siennes et s'inspirer des régimes démocratiques asiatiques que sont le Japon, Taïwan ou la Corée du Sud, en sachant investir dans la recherche de pointe et en essayant de motiver les populations pour qu'elles ne confondent pas richesses acquises par un passé glorieux et richesses produites. Les unes se dilapident, les autres se créent.

Si l'occident ne se réveille pas, les vers qui sont actuellement dans les fruits comme la Hongrie en Europe et les lourds investissements chinois en Afrique, se développeront et il ne restera plus à attendre que l'Inde vienne concurrencer la Chine, avec sa population équivalente, à condition qu'elle sache conserver son régime démocratique qui, pour le moment, n'en a encore que l'apparence quand on constate les importantes inégalités sociales qu'il y a dans ce pays.

 VACCINATION DE NOS DIRIGEANTS

La première vague du covid-19 a touché plusieurs membres du gouvernement. La deuxième vague a même atteint le Président de la République obligeant tous ces dirigeants à se confiner et souvent à déléguer leur pouvoir à leurs adjoints.

Maintenant que la troisième vague est arrivée, on assiste encore à la contamination de trois ministres alors que des vaccins existent.

Nos dirigeants n'ont pas voulu se faire vacciner pour que l'on ne puisse pas leur reprocher de s'accorder un régime de faveur alors que d'autres Chefs d'État ont fait la publicité de leur vaccination à titre d'exemple et montrer ainsi la confiance qu'ils avaient dans les nouveaux vaccins.

Je trouve l'attitude de nos dirigeants regrettable. Il me paraitrait tout à fait normal qu'ils soient prioritaires pour recevoir les vaccins car, quelles que soient les idéaux politiques que l'on défend, il faut reconnaître qu'indiscutablement le sort de notre pays est entre leurs mains, et ce n'est pas rien.

Un citoyen français ne peut exiger de son gouvernement une disponibilité de tous les instants et refuser à ses membres une priorité pour le mettre à l'abri de la pandémie et assurer ainsi la continuité des fonctionnement des missions qu'il lui a confiées

 NOUVEAU CONFINEMENT ET ENVIRONNEMENT

Il est à craindre que les nouvelles dispositions prises par le gouvernement pour contrôler les déplacements des habitants de l'Île et des Hauts de France aient un impact néfaste sur l'environnement.

L'importance du document nécessaire pour se déplacer est certainement un facteur favorisant la déforestation et de telles dispositions qui s'apparentent à une usine à gaz devraient bien émettre quelques produits toxiques pour la planète. 

 MAJORITÉ ÉLECTORALE À 16 ANS

Des voix s'élèvent pour demander que les scrutins municipaux soient ouverts aux jeunes dès 16 ans.

Je ne me prononcerais pas sur la pertinence de cette demande qui doit être examinée par des spécialistes tels que juristes, enseignants, psychologues, pédopsychiatres, mais sur le fait que cette revendication ne porte que sur les élections municipales.

Limiter la participation d'un électeur de nationalité française aux scrutins municipaux revient à le traiter comme un étranger.

On comprend qu'un étranger qui participe à la vie de la cité vote pour élire l'équipe qui aura la charge de la diriger et qu'en raison de sa nationalité il ne puisse pas, par son vote, influer sur la marche de son  pays d'accueil puisque, d'autre part, il participe aux élections de son propre pays.

Par contre un jeune de 16 ans de nationalité française, s'il est reconnu apte à s'exprimer au niveau communal, pourquoi ne le serait-il pas au niveau départemental, régional ou national ?

La participation aux élections municipales ne peut être considérée comme un apprentissage de la vie démocratique.

Mais, s'il s'avérait que le droit de vote soit accordé aux jeunes dès 16 ans, il serait alors raisonnable et indispensable de considérer que cet âge est celui de l'accès à la majorité avec tous les droits, devoirs et responsabilité qui y sont associés

La question est de ce fait très sérieuse et doit être examinée de très près et peut-être donner lieu à un référendum.

 POUR UN VOTE À DISTANCE

Le deuxième tour des élections municipales de 2020 a été reporté pour cause de pandémie donnant à ce scrutin un aspect assez cocasse avec des maires en sursis pendant que d'autres désirant se retirer étaient obligés de continuer à assurer leur charge.

Les élections régionales et départementales2021 sont déjà repoussées de trois mois et risquent encore de l'être au delà du mois de juin.

Toujours pas la possibilité de voter par correspondance ou d'exprimer son vote de manière électronique. 

Parallèlement à cela et pour la même raison, la pandémie, les médecins ont mis en place la téléconsultation.

Pour ma part je préfère voir mon médecin "en présentiel", comme on dit maintenant, que les assesseurs d'un bureau de vote.

Comprenne qui pourra !

 EXCÈS DE POUVOIR PRÉSIDENTIEL

Les français se plaignent de la trop grande importance du pouvoir du Président de la République. Par contre, ils sont majoritairement attachés à l'élection du Président au suffrage universel direct ce qui donne incontestablement à ce Président une importance et un pouvoir exceptionnel.

Dans le même ordre d'idée, lorsque en 2002 à la suite de la cohabitation Chirac/ Jospin il a été décidé que les élections législatives se tiendraient immédiatement après l'élection présidentielle avec la même périodicité pour ces deux suffrages, on a entendu peu de voix pour s'opposer à cette réforme. Chaque camp espérant gagner et ainsi disposer des pleins pouvoirs.

Ainsi tout est fait pour que le Président de la République ait d'énormes pouvoirs et que l'Assemblée Nationale soit à sa botte.

Se plaindre de cette situation 18 ans plus tard est verser des larmes de crocodiles.

Le moment est peut-être venu pour qu'un nombre suffisant de citoyens se mobilisent pour demander, par un référendum d'initiative citoyenne, que la Constitution soit révisée et ouvrir ainsi la voie à une sixième République.

 INEXPLICABLE EXCÈS DE PRUDENCE

Parce que sur 25 millions de personnes ayant été vaccinées avec le produit Astra Zénéca et que 30 parmi elles ont été victimes de thrombose, sans qu'un lien entre ces deux événements soit avéré, la vaccination a été interrompue pendant quatre jours.

En France on peut vacciner environ 250.000 personnes par jour et il en meurt un peu moins de 400 quotidiennement.

Si Astra Zénéca était responsable des thromboses constatées, ce qui n'est pour le moment pas reconnu, on aurait évité pendant l'interruption de la vaccination environ 1,2 décès.

Le bilan est vite fait, 1500 personnes risquent de mourir et 1,2 d'être sauvées 

Chaque jour perdu en campagne de vaccination est une journée de plus pour la durée de la pandémie.

Il est normal que les autorités de santé aient essayé d'expliquer ces accidents vasculaires, mais fallait-il donner à cette étude un tel écho ? 

L'attitude d'Emmanuel Macron est surprenante. Il nous avait habitué à le voir prendre des risques calculés plutôt que d'avoir une attitude aussi prudente, voire timorée. Peut-être n'a-t-il pas voulu prendre une décision différente de celle qu'avait prise Angela Merkel en Allemagne et qui n'a pas besoin de passer pour un Chef d'État prenant des décisions qui seraient vite critiquées si son principal allié avait un comportement reconnu plus efficace et plus approprié dans le cadre de la lutte contre la pandémie actuelle.

 RÉGIME ALIMENTAIRE CONSEILLÉ

Pour des questions de santé, d'environnement et d'économie locale, différentes manières de nous alimenter nous sont conseillées:

- consommer des produits locaux,

- manger peu de viande, 

- préférer la volaille aux viandes rouges,

- se méfier des graisses animales,

- consommer fruits et légumes

- ne pas oublier les féculents,

- préférer les céréales complètes (pain et pâtes complets)

en y associant une activité physique journalière dont la plus courante est la marche à pied.

Tout cela parait être une question de bon sens et issu de nouvelles connaissances médicales, mais pour ceux qui ont connu la dernière guerre cela rappelle aussi de bien tristes moments où pour se nourrir le moindre bout de terrain devenait un potager avec choux, pommes de terre, haricots verts, carottes, poireaux, agrémentés de quelques pêchers et abricotiers. Dans un coin de ce jardin prenait place un poulailler au coté duquel, accrochés au mur étaient installés des clapiers pour accueillir les lapins. Le  beurre, fort rare était remplacé par la margarine parfois aussi, de manière moins bonne pour la santé, par du saindoux. Le pain blanc était rare et le moyen de déplacement la plus fréquent était la marche et aussi, bien souvent le vélo.

Ce régime que l'on a été heureux de quitter n'était peut être pas si mauvais que cela puisqu'il a fait les octogénaires, nonagénaires et centenaires actuels.

L'heure du choix a sonné.

 PRINCIPE DE PRÉCAUTION OU PRÉCAUTION PAR PRINCIPE ?

J'emprunte ce titre à un invité de l'émission "C'dans l'air" du 16 mars 2021, traitant de la suspension de la vaccination avec le vaccin Astra Zénéca.

cette suspension est due au fait que 30 cas de thrombose ont été constatés après vaccination sans qu'une relation certaine ait pu être établie entre ces accidents et la vaccination.

30 cas sur 5 millions de personnes vaccinées en Europe et 20 million au Royaume Uni, soit un risque de 0,00012 %. Quel est l'acte que l'on peut entreprendre sans courir un risque aussi faible, sachant aussi que le risque de faire une thrombose en dehors de toute intervention médicale est supérieur. Si ce risque était avéré et que toute la population française se faisait vacciner il y aurait alors potentiellement moins de 100 morts alors que le covid-19 tue, actuellement dans notre pays, environ 400 personnes par jour. Ainsi chaque délai de réflexion d'un jour avant de rétablir la campagne de vaccination est potentiellement responsable de 400 décès supplémentaires.

Évidemment ce raisonnement peut paraître discutable car nous ne disposons pas de suffisamment de vaccins pour assurer dès maintenant une vaccination de masse, mais il me semble que cette approche méritait d'être présentée.

Pour ajouter un peu plus d'incertitude à la décision d'interruption de la campagne de vaccination qui a été prise, je citerais un exemple qui me touche de près:

C'était il y a environ un mois, un ami mosellan de 74 ans aurait souhaité se faire vacciner, mais il n'a pu le faire car son tour n'était pas venu. Ceci ne l'a malheureusement pas empêché de faire une double embolie pulmonaire, dont il est ressorti guéri. Je me pose la question suivante: s'il avait été vacciné, aurait-il été pris en compte parmi ceux pour lesquels on soupçonne que le vaccin a provoqué une thrombose ?

Tout cela n'est pas sérieux ni statistiquement défendable. Le principal effet d'une telle décision politique sera de créer un manque de confiance supplémentaire en la vaccination. Il serait maintenant souhaitable que les pouvoirs publics offrent la possibilité d'être vacciné à toute personne en faisant la demande pour atteindre le plus vite possible une immunité de masse.

À force de précautions on joue à se faire peur. Lorsque les chercheurs font des découvertes, ceux qui ont la charge de les développer  deviennent craintifs et timorés face souvent à une hiérarchie plus que prudente, il faut dire à leur décharge que l'aspect procédurier de la société n'aide en rien à accélérer le progrès.

 EST-CE UNE BONNE SOLUTION DE TRANSFÉRER LES MALADES DU COVID-19 ?

Les hôpitaux de l'Île de France, qui ont déjà déprogrammé des opérations pour accueillir des malades du covid-19, se voient maintenant obligés de les diriger vers des établissements d'autres régions, au risque de saturer ces hôpitaux qui ont déjà du prévoir de repousser, eux aussi,  des interventions pour accueillir ces nouveaux patients. 

Le coût de ces transferts en personnel et en moyens médicaux et logistiques est exorbitant et ne règle que temporairement, et mal, le problème de la saturation des hôpitaux.

À l'époque du "quoi qu'il en coûte" on peut raisonnablement se demander si la solution actuelle n'est pas une opération menée en pure perte financière.

Pour le prix de ces déplacements massifs de malades, combien aurait on pu, pendant la période de déconfinement, créer des lits de réanimation, des postes d'assistance respiratoire, former et recruter du personnel compétent ?

Le moment n'est pas encore venu de tirer des conclusions définitives, mais il sera nécessaire à la fin de cette pandémie de faire le bilan de cette opération et de  tirer les conclusions qui s'imposeront  pour que notre pays ne se retrouve pas, peut-être à brève échéance, dans une situation identique à celle que nous vivons actuellement.

 

 LE COVID-19 EN FRANCE

L'Express vient de publier un état des lieux sur la pandémie de covid-19 dans le monde en classant les pays suivant leur taux de mortalité et le pourcentage de population vaccinée au 14 mars 2021.

La France occupe le 21° rang en ce qui concerne les pays les plus endeuillés avec 1374 décès par million d'habitants et le 16° rang pour le pourcentage de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin avec un pourcentage de 6,1.

Ce classement est très intéressant car il montre que, sans que nous puissions être cités en exemple, nous ne sommes pas, comme on l'entend trop souvent dire, le pays où la pandémie a été la plus mal gérée.

Bien évidemment, un plus mauvais classement pour le taux de mortalité et un meilleur pour la vaccination aurait été souhaitable.

Il est indispensable maintenant que cette campagne de vaccination s'accélère pour que, lors d'une prochaine constatation, notre classement suivant le taux de mortalité s'améliore en perdant quelques places, car la vaccination paraît être maintenant la principale arme dont nous disposons pour venir à bout de cette pandémie. 

 COWORKING: UN PEU TROP DE PRÉCIPITATION

L'idée du coworking est certainement une excellente idée en permettant de mettre à disposition des espaces de bureaux à de jeunes entrepreneurs peut-être bien en peine de se procurer un local pour lancer leur activité.

Le covid aidant, le télétravail s'est développé pour éviter les concentrations de personnel dans les entreprises et permettre aux salariés de rester chez eux pour travailler.

Il n'en fallait pas plus pour que certains profitent de la situation, en sachant que bien de ces salariés, très à l'étroits dans leur appartement, chercheraient des solutions pour rendre leur travail plus efficace et moins pénible, auraient besoin de trouver un espace uniquement dédié à leur activité, pour proposer des endroits où ces nouveaux télétravailleurs auraient besoin de se rendre. 

De ce fait, ceux qui devaient rester chez eux pour éviter des contacts dans leur entreprise se sont retrouvés en coworking en ayant parfois tout autant,  si ce n'est plus, de contacts avec d'autres travailleurs.

Les dispositions sanitaires intéressantes qui avaient conduit à instaurer le télétravail se sont ainsi parfois trouvées contrariées et inopérantes.

On assiste donc à une utilisation abusive du télétravail en coworking qui aura tout son intérêt lorsque la pandémie sera terminée, car cette manière de travailler recréera des liens sociaux entre les pratiquants de différentes activités tout en leur permettant de diminuer le temps qu'ils perdent pour se rendre sur le lieu de leur emploi. Il faut espérer que les entreprises tireront la leçon de cet événement pour favoriser le télétravail en coworking en louant des espaces pour que leurs employés puissent pratiquer leur activité dans de bonnes conditions. 

 DÉLINQUANCE DES MINEURS

La délinquance des mineurs est de plus en plus importante et de plus en plus grave.

Le criminologue bien connu, Alain Bauer, a fait état de statistiques indiquant que 70 % des mineurs délinquants ne récidivent pas après un premier rappel à l'ordre, 30 % récidivent et 5 % sont auteurs de graves délits.

Devant une telle constatation, on comprend qu'après un simple premier rappel à l'ordre, le mineur délinquant ne soit pas sanctionné. On offre ainsi une seconde chance dont 70 % profitent favorablement. Par contre il ne devrait pas en être de même pour la deuxième infraction pour laquelle les sanctions devraient être proportionnées et éducatives.

Ce qui pourrait être une bonne idée serait de contraindre le jeune délinquant à effectuer des tâches d'intérêt général dont la durée devrait être proportionnée à la gravité du délit. soit en milieu clos pour les cas les plus graves, surveillées par exemple par des militaires, soit pendant un ou plusieurs week-end pour  les délits les moins importants.

Avec à ces travaux une obligation de formation serait indispensable pour qu'à la sanction soit associé un outil de réinsertion.

Bien évidemment pour les cas extrêmes, comme les crimes et les assassinats, l'incarcération paraît inévitable, ce qui n'exclut en rien l'obligation de formation.

 FIN DES PUBLICITÉS PAPIER DANS LES BOÎTES AUX LETTRES

Il y a déjà bien longtemps que certains hypermarchés avaient annoncé l'intention de supprimer, en 2020, les documents publicitaires distribués dans les boîtes aux lettres. Pour le moment rien n'a changé.

Actuellement il est envisagé de limiter la diffusion de ces catalogues uniquement en les distribuant chez les particuliers qui afficheront sur leur boîtes aux lettres l'intention de les recevoir au lieu que ce soit, comme actuellement, ceux qui les refusent qui affichent le logo "pas de pub".

Ceci me paraît dangereux en raison de l'intolérance et du climat de violence qui règne actuellement dans notre pays, car ceux qui afficheront clairement l'intention de recevoir ces documents publicitaires risquent d'être repérés et voir leurs biens dégradés par quelques ayatollahs de l'écologie  

 PÉAGE DANGEREUX ET INAPPROPRIÉ

Il est question d'instaurer un péage sur la liaison autoroutière Bordeaux-Arcachon. Cela est incompréhensible pour deux raisons:

- Les automobiliste qui voudront faire des économies, notamment le dimanche pour se rendre à la plage, période où la circulation est particulièrement dense, emprunteront la dangereuse route D 650 qui traverse tous les villages du sud-bassin.

- La liaison Bordeaux-Arcachon, en raison de la forte circulation et de la proximité de ces villes, devrait être considérée comme une autoroute de dégagement, et non de liaison, et à ce titre être gratuite.

 DU RIFIFI À BUCKINGHAM

Je n'ai pas l'habitude de m'intéresser à la presse people, mais devant le flot d'information traitant de l'interview de Meghan Markle et du Prince Harry, ma curiosité n'a pas résisté.

Le fait que ce couple se comporte d'une manière aussi désagréable envers la famille Windsor, au moment où le Prince Consort est hospitalisé, à bientôt 100 ans, dans un état grave, parait relever d'une intention particulièrement agressive. Il est permis de se demander si le Prince Harry, peut-être encouragé par son épouse, ne cherche pas en quelque sorte à venger sa mère, la princesse Diana, qui semble-t il avait été particulièrement mal accueillie au Palais du temps où elle était l'épouse du Prince Charles.

C'est un curieux personnage que ce Prince Harry  qui rappelle son grand oncle Edward VIII qui n'a même pas régné un an en 1936. Comme lui il a épousé une américaine divorcée, ce qui paraît être particulièrement mal vu chez les Windsor, il a même du temps de sa jeunesse poussé la plaisanterie jusqu'à se déguiser en affichant des insignes et accessoires nazis rappelant, peut-être inconsciemment, les quelques doutes qui existent sur le passé discutable de son ancêtre.

 GILETS JAUNES, COMPLOTISME ET FACHOSPHÈRE

France 5 a diffusé le dimanche 7 mars 2021 un remarquable documentaire sur "La fabrique du mensonge".

Ce document explique le cheminement du mensonge de manière insidieuse jusqu'à prendre, via les réseaux sociaux, une importance particulièrement importante et inquiétante.

L'histoire commence par un gilet Jaune, Cal Antonio, qui explique avec une incompétence et une mauvaise foi notoire, un document scientifique auquel il parait ne rien comprendre, pour affirmer que l'Institut Pasteur a créé le virus du covid-19 de manière ensuite à arriver à vendre au monde entier vaccins ou médicaments devant permettre de soigner cette maladie.

Cette information est véhiculée sur les réseaux sociaux par ses collègues Gilets Jaunes dont la crédulité peut les exonérer de toute intention de manipulation.

Ainsi le climat est créé, le complotisme peut enfler.

Profitant de la situation, un ancien drogué apôtre du crudivorisme, Thiery Casasnovas, qui prétend soigner à peu près toutes les maladies avec des jus de fruits et légumes crus,  a prétendu, avec ses méthodes, être un rempart contre le covid-19, allant même jusqu'à affirmer que les personnes vaccinées deviendront dangereuses pour celles qui auront refusé le vaccin.

Le but de cet individu étant d'agrandir son audience et de toucher des royalties sur la vente des extracteurs de jus de fruits qu'il fait vendre, fait qu'il est prêt à profiter de toutes les tribunes qui lui sont offertes. Deux figures de l'extrême droite, Dieudonné et Alain Soral, qui se présente comme National Socialiste, organisent à son intention une conférence à Perpignan qui obtient un certain succès.

Cet exemple est très enrichissant car il montre comment un mouvement, les Gilets Jaunes, défendant souvent des valeurs de gauche comme une meilleure répartition des revenus, bien qu'accueillant bon nombre de sympathisants du Rassemblement National, fini par faire inconsciemment le lit de la fachosphère. 

 CONNAÎTRONS-NOUS UN JOLI MOIS DE MAI ?

Un an après le premier déconfinement notre liberté pourrait être partiellement retrouvée au mois de mai. Après un début de vaccination calamiteux, depuis le samedi 6 mars il semble que les choses aient été sérieusement prises en main puisque 220.000 personnes ont été vaccinées en une seule journée.

Si l'on prend en compte les personnes déjà vaccinées, que l'on maintient ce rythme de vaccination, en ajoutant les personnes déjà immunisées après avoir contracté le covid-19, c'est plus de vingt millions de personnes qui devraient être protégées à la fin du mois d'avril.

Pour peu que le passeport sanitaire soit instauré, c'est donc avec les personnes qui se feront tester plus de la moitié de la population qui pourra circuler librement, se distraire, participer à des manifestations culturelles et sportives, fréquenter cafés et restaurants sans risques majeurs.

Dans ces conditions, confinement et couvre-feu pourront être levés et nous pourrons alors apprécier le retour à une vie quasi normale.

La belle saison s'annoncera alors sous de meilleurs auspices, les réunions amicales et familiales pourront reprendre. Un minimum de prudence et de retour à la raison de ceux qui fuyaient les vaccins, et qui seront peut-être convaincus de leur efficacité, nous permettront enfin, espérons le de faire que cette année 2020 ne soit plus qu'un mauvais souvenir 

 L'ENCOMBRANT VICTOR ORBAN

Le Premier Ministre hongrois Victor Orban ne cesse de prendre des libertés avec les règles qui régissent le fonctionnement de l'Union Européenne, de se présenter comme le leader des partis populistes en Europe, d'entreprendre pour son pays des négociations hors de l'Union Européenne y compris dans des domaines où des accords de coordination avaient été établis.

De plus en plus les règles régissant la démocratie sont bafouées et une pseudo dictature s'installe en Hongrie sous le nom de "démocratie illibérale".

Victor Orban oublie un peu vite que son pays ne représente qu'à peine plus de 2% de la population européenne et encore moins sur le plan de la puissance économique. Très tenté par l'attitude des britanniques ayant voté et obtenu le brexit, il ne se rend pas compte que son chantage, et la paralysie qu'il tente de leur imposer par son droit de véto, ne lui permet de rester en Europe que par la clémence des 26 autres États membres.

L'Europe ne souffrirait absolument pas du départ de la Hongrie qui ne fait que profiter le l'Union Européenne sans rien lui apporter. Il n'en serait pas de même pour les hongrois.

Les britanniques ont quitté l'Europe à leur demande dans les conditions que l'on sait, que deviendrait la Hongrie si l'Europe lui imposait son départ pour non respect des règles qui la régissent ?

Que de chemin parcouru par ce peuple depuis 1956 qui a été le premier pays à se révolter contre le joug soviétique et qui se trouve entre les mains de ce triste individu ayant pris le pouvoir, déguisé en socialiste, et ne rêve que d'imposer une dictature sans se rendre compte qu'à terme il risque remettre son peuple entre les mains de ceux qu'il a eu tant de mal à quitter.

 LES PORTEURS DE CHAPEAU

Dans l'affaire dite de Karachi, Édouard Balladur vient d'être acquitté et François Léotard condamné. Ainsi l'ancien Ministre des Armées, cheville ouvrière de récupération des rétrocommissions a été sanctionné, sans que celui qui en a profité en tant que candidat à l'élection présidentielle ne soit atteint.

François Léotard rejoint ainsi le "club des porteurs de chapeau" de la cinquième République, ceux qui ont du agir sur ordre et ont eu la sagesse de se taire et d'accepter les sanctions.

D'autres ont connu pareille mésaventure. Henri Emmanuelli étant trésorier du Parti Socialiste a été condamné dans l'affaire des comptes de ce parti sans que son Secrétaire Général, François Mitterrand, n'ait même été cité. Dans l'affaire du sang contaminé, le Premier Ministre Laurent Fabius a été acquitté, la Ministre de la Santé Georgina Dufoix s'est dite "responsable mais non coupable, pendant que son Secrétaire d'État, Edmond Hervé était condamné. Pour les emplois fictifs du RPR à la Mairie de Paris, c'est le Premier Adjoint Alain Juppé  qui a été condamné, épargnant ainsi le Maire Jacques Chirac.

Il ne fait vraiment pas toujours bon d'agir dans l'ombre pour certains hommes politiques.

 POUR UN ACCÈS RAPIDE AU VACCIN

La France se trouve dans une situation inimaginable: on manque de vaccins et  75% des doses de vaccin Astra Zeneca restent dans les réfrigérateurs des pharmaciens et médecins faute d'avoir été utilisés soit par manque de demandeurs, soit pour des questions d'organisation.

Cette constatation ahurissant ne devrait-elle pas conduire à permettre aux médecins généralistes disposant de ce supplément de produit de vacciner tout patient en faisant la demande ?  

 APRÈS LA CAMPAGNE DE VACCINATION

Lorsque la campagne de vaccination sera terminée le seuil de 65 à 70% de personnes vaccinées, pour éradiquer le covid-19,ne sera pas atteint en raison de la forte proportion de la population qui refuse les vaccins.

Pour le moment, en attendant que le vaccin ait été proposé à tout le monde, un passeport sanitaire va être instauré permettant à ceux qui ont été contaminés ou vaccinés d'accéder à des manifestations en milieu clos, y seront aussi associés, par souci d'égalité, les personnes détentrices d'un certificat de test PCR négatif de moins de trois jours.

Qu'en sera-t-il lorsque la campagne de vaccination sera terminée et que le covid-19 sévira toujours ? Va-t-on continuer à exiger le passeport sanitaire ? L'État va-t-il continuer à supporter les frais des tests PCR ou seront-ils à la charge de ceux qui ont refusé le vaccin ?

De nombreuses nouvelles questions se poseront alors.

Doit-on rendre le passeport sanitaire obligatoire même pour les manifestations en plein air regroupant un grand nombre d'individus ? Exigera-t-on ce passeport pour accéder à des zones très fréquentées ? Pourra-t-on tolérer que le personnel soignant ne soit pas immunisé et faire courir le risque à des patients, déjà affaiblis par d'autres maladie, d'être contaminés par le covid-19, même s'ils sont comme on le prétend à l'abri de formes graves de la maladie ?

Toutes ces questions ne se poseraient pas si la vaccination avait été rendue obligatoire, ce qui pourrait très bien se produire si le covid-19 devenait une épidémie se répétant annuellement, car cette maladie est autrement plus dangereuse que la grippe.

 CET HOMME EST DEVENU DANGEREUX

Lorsque Jean-Luc Mélenchon s'est éloigné de François Hollande, à la suite d'un accord non tenu au sein du Parti Socialiste, je l'ai approuvé. Ses premières propositions voulant redonner vie aux idéaux de gauche m'avaient parues intéressantes bien que certaines paraissaient utopiques comme le fameux "au dessus de 30000 euros je prends tout". 

Mais petit à petit on a pu se rendre compte que sa cible était non seulement François Hollande, mais le Parti Socialiste et finalement toute la gauche qu'il voulait bien voir unie mais à condition d'en être le chef.

Alors sont apparus les soutiens aux régimes dictatoriaux des pays d'Amérique du Sud, le refus du front républicain en 2017 sachant déjà que des électeurs de La France Insoumise étaient plus près de Marine Le Pen que d'Emmanuel Macron.

Un récent sondage montre que dans le cas d'un duel Macron/Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2022, bien des adhérents de La France Insoumise s'abstiendront et que parmi ceux qui se rendront aux urnes 40% seraient prêts à apporter leurs voix au Rassemblement National.

Ainsi, comme il est peu probable que Jean-Luc Mélenchon soit présent au second tour de l'élection présidentielle, si le duel que les français redoutent devait avoir lieu, on pourrait alors constater que Jean-Luc Mélenchon après avoir participé à l'éclatement de la gauche aiderait tacitement le Rassemblement National à prendre le pouvoir.

Voila pourquoi cet homme est devenu dangereux en s'affichant de gauche et en participant indirectement à la prise du pouvoir par l'extrême droite.

 QUEL LOURD BILAN POUR NOS DIRIGEANTS

Depuis vingt cinq ans la France a connu quatre Présidents de la République dont deux ont été condamnés à de la prison. Trois Premiers Ministres, tous candidats à l'élection présidentielle ont aussi été condamnés par la justice. N'oublions pas non plus un Ministre du Budget, un Ministre de la Justice et un Secrétaire d'État.

Cela fait beaucoup et pose de nombreuses questions.

Est-ce une nouvelle pratique pour la haute classe politique de commettre des infractions ou est-ce que les moyens de contrôle actuels sont la cause d'une telle hécatombe ?

Question subsidiaire, avons-nous les responsables politiques que nous méritons en étant peu exigeants sur le comportement de nos élus ?

Devons-nous être scandalisés par de tels comportements ou nous réjouir de voir que la justice ose sanctionner les puissants ?

Devons-nous nous consoler de voir que des délits matériels ont remplacer les attentats non élucidés et les suicides douteux que nous avons connus à la fin du siècle dernier ?

Terminons par un souhait: celui de voir les hommes politiques actuels tenir compte de ce qui arrive à leurs prédécesseurs pour, s'ils en ont envie, ne pas se mettre en infraction avec les lois qu'ils sont chargés de faire respecter. 

 LE MARCHANDAGE DE BENYAMIN NETANYAHOU

On ne cesse d'entendre Israël cité comme exemple pour la rapidité de son action face au covid-19.

C'est peut être aller un peu vite car, sans occulter le fait qu'Israël est le pays qui a le plus rapidement vacciné sa population, il faut savoir qu'au  niveau du pourcentage de mortalité, Israël a été le sixième pays le plus touché.

Reconnaissons toutefois que la campagne de vaccination est menée avec une extrême rapidité, essentiellement parce qu'Israël a acheté très tôt les doses de vaccins dont il avait besoin. Mais, à quel prix a-t-il obtenu ces livraisons de la part des laboratoires Pfizer ?

- Tout d'abord Israël a accepté de payer le prix fort et c'est certainement une bonne politique car chaque jour perdu pour sortir de la pandémie est une journée de plus de paralysie de l'économie.

- Mais Benyamin Nétanyahou a aussi accepté de confier au laboratoire privé Pfizer la totalité des données de santé de sa population, et là, l'opération est non seulement critiquable mais aussi inadmissible car un Chef d'État d'un pays démocratique ne peut s'accorder le droit d'entrer par effraction dans la vie privée des citoyens pour s'en servir comme élément de négociation avec une entreprise privée.

Il est d'ailleurs fort étonnant qu'aucun israélien n'ait pour le moment poursuivi son Premier Ministre en justice. 

 LES VACCINS ARBITRES DES CHOIX POLITIQUES

La presque totalité des pays, très impactés par le covid-19, ont choisi, au cours de cette troisième vague, le confinement et la fermeture des écoles. Emmanuel Macron a fait le pari d'un autre choix. Il a préféré mener des actions particulières sur des zones sensibles pour essayer, autant que faire se peut, de protéger l'économie et surtout de garder les écoles ouvertes permettant ainsi aux enfants de continuer leurs apprentissages et aux parents de travailler dans de meilleures conditions.

Quel a été le bon choix ? Nul ne le sait actuellement.

Le bilan sera tiré lorsque nous serons sortis de cette douloureuse impasse, c'est à dire lorsque les bienfaits de la vaccination se feront enfin sentir.

Plus le programme de vaccination sera rapide, plus le choix fait par Emmanuel Macron pourra prétendre avoir été le bon. S'il s'avérait que la fourniture des vaccins continuait à prendre du retard, alors il serait reproché à Emmanuel Macron d'avoir été imprudent. Il a fait un pari, souhaitons qu'il le gagne car cela signifierait que la fin de notre calvaire serait proche.

 LA PROPAGATION DE LA PANDÉMIE EST-ELLE SENSIBLE AU CLIMAT ?

En examinant l'extension de la pandémie aussi bien dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud, les spécialistes ont constaté que celle-ci n'avait pas un caractère saisonnier.

Ne confondons pas saison et climat.

En France, depuis le début de la pandémie, les régions à proximité de l'océan paraissent relativement épargnées.

Dès la première vague, les épidémiologistes qui constataient le bon comportement de l'Aquitaine notamment, pensaient qu'il ne s'agissait que d'un décalage temporel et que la deuxième vague serait beaucoup plus dangereuse pendant que les régions de l'Est seraient plus épargnées.

Après un bref épisode où Bordeaux et Marseille ont été très touchées, ce qui paraissait donner raison aux prévisionnistes, la pandémie s'est durablement installée à Marseille alors qu'à Bordeaux la situation est rapidement revenue aux conditions initiales. Reconnaissons également qu'en début de deuxième vague les Pyrénées Atlantiques ont été très contaminées mais cela n'a pas duré très longtemps.

Il faut constater également que le brassage des populations dans les zones touristiques du Sud-Ouest n'ont pas fait remonter les chiffres plus qu'ailleurs, bien au contraire et que la migration tant redoutée des parisiens vers l'Île de Ré n'a pas été suivie d'un accroissement de la contamination.

De ce fait je pense que le rapprochement des épidémiologistes des météorologistes et climatologues pour examiner cette situation, et peut-être trouver des explications si toutefois l'intuition que j'ai soit confirmée par des constatations sérieuses, devrait être intéressant.

Les vents d'Ouest dominants ne viendraient-ils pas assainir l'Aquitaine alors qu'en d'autres endroits près de la Méditerranée mistral ou tramontane s'opposent aux vents marins.