dimanche 31 décembre 2017

RESORPTION DU CHÖMAGE

En cette fin d'année 2017 au cours de laquelle en raison des différentes campagnes électorales qu'elle a connues et des événements qui les ont suivies, toutes sortes de propositions ont été émises pour résorber le chômage tels que baisse des charges pour les entreprises, diminution du SMIC, revenu universel etc.,  je ne voudrais pas la laisser se terminer sans y porter ma modeste participation.
Je partirai simplement de faits objectifs chiffrés.                                                                                   La France compte environ 3 millions de chômeurs ce qui correspond sensiblement à 10% de travailleurs potentiels.
L'indemnité mensuelle moyenne d'un chômeur est de 1058€
Le salaire mensuel net moyen est de 2250€
Et si l'on décidait, dans un budget contraint, de partager le travail !
Un rapide calcul, que je vous laisse le soin de vérifier, montre qu'une baisse de la durée du travail de 10% permettrait de donner de l'emploi à tout le monde, et pour ne pas grever le budget des employeurs ou de l'état, il suffirait de baisser les salaires de 5%.
Résultat, il serait possible en perdant 5% de salaire de ne travailler que 31,5 heures par semaine soit, approximativement 4 jours de 8 heures.
Soyons utopistes ! Ne baissons pas les salaires, allons chercher ailleurs, par exemple par une taxe sur les transactions financières les 5% qui nous manquent pour ne pas baisser les salaires.
Bonne année à tous ! Je vous laisse rêver, les chômeurs pour retrouver un emploi, les autres pour des semaines de 4 jours travaillés.

samedi 30 décembre 2017

CHÔMAGE ET CHÔMEURS

En renforçant ses moyens de contrôle et les sanctions vis à vis des chômeurs qui "oublient" de rechercher un emploi ou qui refusent ceux qu'on leur propose, le gouvernement veut nous faire croire qu'il lutte contre le chômage.
C'est certainement logique, et souhaitable, de s'assurer que les indemnités de chômage, ou autres, ne sont attribuées qu'à ceux qui le méritent ne serait-ce que par simple rappel au minimum de civilité que l'on doit exiger de tout citoyen, mais cette mesure n'aura aucune efficacité pour lutter contre le chômage, si ce n'est de recruter des contrôleurs supplémentaires à pôle emploi.
C'est de plus un très mauvais signal adressé aux chômeurs, qui dans leur immense majorité subissent ce fléau plutôt qu'ils n'en profitent, en commençant par les soupçonner de commettre une infraction au lieu de leur donner un espoir de retrouver rapidement une activité.
Pour mesurer l'inefficacité de cette mesure, il suffit de rappeler quelques chiffres.
Il y a en France plus de 3 millions de chômeurs. Il y aurait 300.000 emplois non pourvus. Un récent contrôle a montré que sur un ensemble représentatif de cette population , 14% des chômeurs contrôlés étaient en infraction. Rapporté à l'ensemble des chômeurs, cela fait 420.000 chômeurs dans cette situation.
Si les contrôles et sanctions devaient faire retrouver le chemin de l'emploi, il n'y aurait pas assez d'offres pour satisfaire les demandes de tous ceux que l'on souhaite, contre leur gré, à reprendre le travail.

vendredi 29 décembre 2017

LES PROBLEMES DE LA SNCF

Notre réseau ferré et la ponctualité de ses trains étaient autrefois un exemple mondial de réussite, ce n'est malheureusement plus le cas, preuve en est les nombreux incidents qui ont émaillé l'année qui s's'écoule.
Dans la dernière décennie du xx° siècle, l'état, par pure idéologie, a voulu se désengager de ses services et les a démantelés. Les PTT sont devenus La Poste et Orange, la SNCF s'est séparée de la gestion des voies par la création de RFF (Réseau Ferré de France), les services techniques de l'Etat sont devenus des EPST (Etablissement Public à caractère Scientifique et Technique) ou des EPIC (Etablissement Technique à caractère Industriel et Commercial)
La séparation de la SNCF en deux entités a conduit à ce que RFF, qui n'avait qu'un seul client, la SNCF, accumule les déficits et ne trouve pas les moyens d'entretenir ses lignes ni son réseau. Vingt ans plus tard, devant l'évidence, RFF a réintégré la SNCF en apportant 44 milliards de déficit. Il y a certainement de meilleures solutions pour redynamiser une entreprise. Devant un tel désastre, on voudrait nous faire croire que les régimes spéciaux des employés de la SNCF, dont on peut discuter du point de vue de l'équité, sont à l'origine des problèmes actuels. Vraiment, de qui se moque-t-on ?
La réalité est que la SNCF a non seulement hérité d'un boulet dont elle n'est pas responsable mais qu'on lui demande de régler des problèmes qui lui sont étrangers.
Ces problèmes sont de plusieurs ordres.
-Aménagement du territoire: s'il y a tant de gens qui prennent le train pour aller travailler, notamment en Ile de France, c'est que les zones d'activité, donc d'emploi, sont éloignées des zones d'habitation. Combien de personnes font deux fois par jour le trajet entre la Seine et Marne et l'ouest parisien ? Ne pourrait-on pas planifier le rapprochement des zones d'habitations et d'activités.
-Mauvaise utilisation des outils numériques. Il y a vingt ans on ne parlait que de la nouvelle, ou plutôt future, manière de travailler: télétravail visioconférence etc.. Ce sont des techniques qui sont actuellement largement sous  utilisées, ce qui génère bien des déplacements inutiles. Les outils sont là, par routine ou par incompétence, on ne les utilise pas.
-Priorité des techniques de pointe sur la logistique: la recherche de la performance au niveau de la vitesse a fait que toute l'amélioration de la technologie est allée vers la TGV en oubliant de financer l'entretien du réseau et l'amélioration du TER (Transport Express Régional). Ne parle-t-on pas maintenant de trains dont une partie, sorte de navette, se détacherait en roulant pour desservir les gares de manière à ce que la rame mère ne subisse aucun arrêt entre son départ et le terminus, ou d'envisager de permettre des correspondances sans que les trains ne s'arrêtent en les faisant rouler côte  à côte à très grande vitesse pendant la durée du transfert des passagers. Est-ce bien utile ?
-La répartition et la durée du travail: si le travail était mieux réparti, il n'y aurait plus de chômeurs, la durée du travail serait réduite ce qui permettrait d'étaler la période d'utilisation des moyens de transport en faisant en sorte que les travailleurs aient des horaires différenciés et des périodes de repos hebdomadaires à la fois plus longues et plus variées.
Le problème de la SNCF n'est donc pas simplement un problème de trains qui doivent respecter des horaires, mais un problème d'organisation de la société.

jeudi 28 décembre 2017

FRATERNITE ET ILLEGALITE

Des hommes sont poursuivis parce qu'en faisant preuve de compassion, de solidarité, de charité et de fraternité, ils portent secours, dans le Briançonnais, à des migrants venant chercher refuge en France. Ils sont poursuivis parce que les instances dirigeantes de notre pays ont décidé que ces migrants en devenant des émigrés seraient en situation irrégulière.
D'autres hommes, avide d'accumuler de plus en plus de richesses, placent en toute légalité, leur argent dans certains paradis fiscaux pour échapper à l'impôt, et en fin de compte fuir le minimum de solidarité qu'ils doivent à leur concitoyens.
Dans quel monde vivons-nous où le fait de respecter un des éléments essentiels inscrit au fronton de nos mairies, la fraternité, peut conduire à des poursuites judiciaires, alors que s'extraire au devoir de solidarité, que constitue le paiement de l'impôt, est non seulement légal, mais n'interdit pas d'accéder, honteusement, en toute légalité, à des fonctions, où par voie d'élection, on peut parfois être autorisé à représenter ses concitoyens ?

mardi 26 décembre 2017

CATALOGNE: A MAUVAISE QUESTION, REPONSE INUTILISABLE

Croyant sortir de l'épreuve dans laquelle Carles Puigdemont l'a conduit, Mariano Rajoy, toujours ratiocineur, a voulu a voulu substituer à la question qu'il aurait du poser " Etes-vous pour l'indépendance de la Catalogne", une nouvelle élection du parlement catalan.
Au vu des résultats, le référendum aurait donné une réponse négative par 52,5% des voix. C'en aurait été fini, au moins pour un temps, des revendications indépendantistes.
Mais l'élection d'un nouveau parlement a abouti à un embrouillamini incroyable.
La somme des sièges des indépendantistes est majoritaire, mais lorsqu'ils siègeront au parlement leur entente sera impossible puisque cet ensemble va de la droite à l'extrême gauche. D'autre part, le parti qui sort vainqueur est unioniste, donc contre l'indépendance, ce qui permet à Mariano Rajoy de demander normalement à son leader de constituer un gouvernement qui ne pourra  qu'être renversé.
Dans ces conditions il ne serait pas étonnant qu'à brève échéance les catalans soient de nouveau convoqués devant les urnes. Tout ceci sans compter qu'au moins six élus sont soit en détention soit en exil, et que leur sort est entre les mains de la justice et non entre celles du gouvernement de Madrid, en raison de la séparation des pouvoirs.
Bel exercice démocratique !

LA FRANCE DISTINGUEE

"The Economist" journal britannique ultralibéral vient d'attribuer à la France le titre de "Pays de l'année" pour l'élection d'Emmanuel Macron à la Présidence de la République.
Notre Président se présente tantôt "ni de gauche ni de droite", tantôt "et de gauche et de droite", ceux qui veulent lui attribuer une étiquette, rarement de gauche, bien que son parcours politique laisse croire qu'il est issu de ce courant de pensée, passent souvent pour des gens qui ne cherchent qu'à le critiquer et à le discréditer.
Il me semble pourtant que la question mérite d'être posée, être ainsi distingué par un hebdomadaire qui est le chantre de l'ultralibéralisme me parait peu compatible avec le modèle social auxquels les français étaient, jusqu'à présent, attachés. Les premières mesures prises par le gouvernement et notamment la révision du code du travail sont appréciées par "The Economist", certainement beaucoup plus que par l'ensemble des salariés.
Il parait que les prochaines mesures de protection des salariés devraient inverser cette appréciation. Qu'en dira ce journal ?
Mais pour le moment on a l'impression qu'il vaut mieux être jeune, riche, beau et en bonne santé que vieux, vilain, pauvre et malade.
Vous me direz que ce n'est pas nouveau, mais, au moins jusqu'à maintenant, on avait essayé, par des mesures sociales appropriées de rendre la différence entre ces deux états la moins douloureuse possible, malheureusement sans toujours y parvenir. En sera-t-il toujours ainsi ? Pour ma part, peut-être naïvement je souhaite vivement que les choses s'améliorent.

dimanche 24 décembre 2017

GAIN DE POUVOIR D'ACHAT

Bercy vient de publier un "simulateur de gain de pouvoir d'achat". J'ai du mal à comprendre l'utilité d'un tel outil, car je me rends compte que si je l'utilisais, je n'arriverais qu'à des valeurs négatives.
J'ai pour ma part établi un "simulateur de perte de pouvoir d'achat", qui ne vaut peut-être que pour moi, mais je suis certain de sa fiabilité.
-Augmentation de la CSG: 1,7%
-Augmentation de mes diverses assurances: 5%
-Augmentation de ma complémentaire santé: 5%
-Augmentation de ma garantie dépendance: 5%
Ajoutons à cela l'augmentation des biens de consommation courante et des fluides (eau, gaz, électricité), et la perte de pouvoir d'achat se situe entre 3 et 3,5%
Merci à notre Ministre de l'Economie de vouloir nous aider à apprécier tous les avantages financiers que nous lui devons.
A partir du premier janvier 2018, le tabac et les cigarettes vont augmenter, Bercy qui est devenu le roi de l'enfumage va nous coûter encore plus cher.

"MACRONISTES" ATTENTION A VOS COUPLES !

Le portail Orange du jeudi 21 décembre informe du danger que peut représenter Emmanuel Macron pour certains couples.
Vu sous cet angle, ce "titre alléchant", très proche de ce pourrait être celui d'un journal "people", pourrait faire craindre que notre Président soit un séducteur invétéré.
Rassurez-vous, il n'en est rien. Notre Président est plus sérieux que cela. Il est tout à sa fonction de président. Qui pourrait en douter d'ailleurs, lorsqu'on voit l'activisme qu'il déploie un peu partout, tant en France qu'à l'étranger et sur les écrans de télévision.
Non le danger dont il est question est que l'un des membres de ces couples est tout à son service et qu'il ne lui reste plus de temps pour s'occuper de son conjoint. Ils affirment qu'il n'y a plus d'autre vie que celle au service du Président.
Moi qui croyais qu'il y avait derrière tout engagement politique une ferme volonté de défendre une idéologie, il ne peut s'agir parfois que d'être au service d'un homme. L'important est que celui-ci soit entièrement au service du bien de la société qui l'a porté à sa tête.
Attendons un peu pour savoir si nous devons remercier ce personnel si dévoué.

samedi 23 décembre 2017

TOURISME EN NOUVELLE AQUITAINE, L'HEURE DU CHOIX.

Les chiffres récents relatifs à la fréquentation touristique montrent que notre région arrive en France en deuxième position pour les nuitées et seulement au cinquième rang en ce qui concerne le chiffre d'affaire.
Nos responsables régionaux vont donc certainement se pencher sur ces résultats pour prendre des décisions pour l'avenir.
Que peuvent-ils décider ?
- De continuer à privilégier le tourisme diversifié sans courir après le chiffre d'affaire mais en équipant un peu plus, et si possible un peu mieux, la région en moyens d'accueil. L'écueil pourrait en être de favoriser un peu plus la surpopulation en certaines saisons et en certains lieus.
- De privilégier le chiffre d'affaire en augmentant le niveau des structures d'accueil de certains sites et en ouvrant de nouveaux établissements pour recevoir des classes sociales plus aisées. Le risque serait de faire monter globalement le prix des services et de provoquer, petit à petit, une certaine ségrégation parmi ceux qui désirent découvrir notre région.
Le choix est certainement difficile en voulant éviter le bétonnage de certains lieus, et notamment des côtes et en évitant également de ne privilégier que le tourisme de luxe.
Je n'ai aucune compétence dans ce domaine, mais si j'ai un souhait à formuler c'est celui qui tient en un mot: "extension", qu'elle soit géographique ou temporelle.
Il me parait souhaitable, sur le plan géographique, d'ouvrir au tourisme certaines régions peu fréquentées et qui doivent bien posséder des trésors cachés, qu'il s'agisse de biens matériels ou immatériels, de même qu'il serait pertinent d'essayer d'allonger, partout où on le peut, la saison touristique.
Ainsi le tourisme profiterait au plus grand nombre et permettrait aux emplois qu'il génère d'être de moins en moins saisonniers.

vendredi 22 décembre 2017

PAUVRE EUROPE

La droite a pris le pouvoir en Autriche mais, n'ayant pas la majorité absolue, elle a été obligée de s'allier à l'extrême droite dont le leader avait autrefois fait parti des jeunesses nazies.
Il semble que l'Europe ne s'en émeuve pas outre mesure, bien que ce pays doive la présider au deuxième semestre 2018.
Il y a pourtant eu un précédent. En 1999, en Autriche, l'extrême droite, avec son leader charismatique Jörg Heider, avait déjà eu l'occasion de faire partie du gouvernement. Immédiatement l'Europe avait mis ce pays à l'index après un vote des pays membres. Ce n'a pas été le cas cette fois. Pour quelle raison ?
Pour prendre des sanctions contre un pays dont la dérive politique est incompatible avec les textes fondateurs de l'Union Européenne il faut une majorité des 4/5 des pays membres. Or, en 2000 l'Europe unie ne comportait pas encore 28 états. Les pays de l'Europe de l'est  n'en faisaient pas partie. Actuellement si une sanction devait être proposée contre l'Autriche, cette majorité serait introuvable, car il y a fort à parier que Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie, dont les positions vis à vis de l'immigration sont proches de celles de l'Autriche, s'opposeraient à cette décision.
Ainsi l'Europe Unie se trouve encore confrontée à l'inconséquence des décisions qu'elle a prises, lorsqu'elle a cherché à s'agrandir, sans prendre les garanties suffisantes pour être à l'abri des dérives que pourrait lui causer la participation de certains pays ne partageant pas les mêmes valeurs que les pays créateurs de cette union et qui n'ont vu dans leur entrée dans cette Europe qu'une opportunité économique en raison de l'aide qu'ils croyaient y trouver et qu'ils ont obtenue.

jeudi 21 décembre 2017

LE VER EST DANS LE FRUIT

Trois ministres d'extrême droite viennent d'entrer au gouvernement à Vienne.
Au deuxième semestre de 2018 l'Autriche présidera l'Europe. Il y aura de ce fait un ministre d'extrême droite à la tribune de l'Europe Unie.
Il aura fallu 72 ans après avoir dit "plus jamais ça" pour qu'un pays européen démocratique se trouve dans cette incroyable situation.
Dans son éditorial de ce lundi 18 décembre 2017 du journal Sud-Ouest, Bruno Dive note la similitude entre la situation actuelle et celle de 1930 en soulignant, à juste titre, qu'extrême droite n'est pas, nécessairement, synonyme de nazisme.
C'est certainement très vrai, mais demandez aux vieux italiens, portugais et espagnols ce qu'ils pensent de Mussolini, Salazar et Franco.

mercredi 20 décembre 2017

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE SUR FRANCE 2

Ce dimanche 17 décembre j'ai eu l'impression d'assister à une interview de complaisance de notre Président  Emmanuel Macron par Laurent Delahousse.
Un bel entretien déambulatoire, une visite du palais de l'Elysée, mais aucune question qui fâche. Pour être honnête, reconnaissons que Laurent Delahousse a essayé de parler de trois millions (chiffre peut-être un peu faible) de chômeurs, mais il s'est satisfait d'une réponse qui consistait à lui expliquer qu'un peu de patience, deux années, et les dispositions prises récemment porteront leurs fruits.
Je ne serais pas surpris qu'après cette intervention, qu'il a contrôlée de main de maitre, le Président voit encore sa cote de popularité croitre.
Pour ma part, j'ai surtout retenu qu'Emmanuel Macron dit ne pas avoir "d'alliers politiques" mais des "collaborateurs" qui ont bien voulu travailler avec lui.
Il a donc, mais il n'était pas nécessaire d'être très perspicace pour s'en rendre compte, constitué un gouvernement de techniciens, chargés d'appliquer ses directives pour lesquelles l'idéal politique est difficile à percevoir. Il est ainsi complètement libre pour s'occuper des affaires étrangères tant il parait être à l'étroit dans l'hexagone. Il se verrait le maitre du monde que je ne serais pas étonné, à tout le moins accepterait-il de partager ce trône prestigieux avec Vladimir Poutine et Xi Jinping. Il faut dire qu'il est bien aidé par la situation actuelle où Angela Merkel se débat avec sa majorité introuvable, Theresa May avec le Brexit et Donald Trump avec ses fantasmes.
Ainsi, conformément à son idéal ultralibéral que la mondialisation lui permet d'exprimer, il essaie d'élever au rang de chef d'état les dirigeants des plus grosses entreprises ainsi que les plus grosses fortunes du monde, dans un premier temps pour lutter contre le réchauffement climatique, avec peut-être d'autres projets.
La finance a trouvé son chantre, il est à la tête de notre pays. Plus ça va, moins je me sens citoyen français et plus je me sens ancien employé, car je suis retraité, de l'Entreprise France.
Par un curieux concours de circonstance, le journal Sud-Ouest Dimanche du 17 décembre 2017, en publiant un article sur le livre d'Harold Bernat "Le Néant et le Politique, critique de l'avènement Macron" nous avait averti " la neutralisation de la critique politique n'est que l'envers d'un processus incolore, celui qui tend à mettre au pas" pour permettre à la "bourgeoisie d'affaire de s'exprimer" et "rejeter sans ménagement ce qui entrave la brillante ascension des gagnants: pesanteurs administratives...acquis sociaux...hommes et femmes qui ne savent pas s'adapter".

lundi 18 décembre 2017

PATRIMOINE DES MINISTRES

La  Haute Autorité pour la transparence de la vie politique vient de faire connaitre le patrimoine des ministres. Certains, et non des moindres sont multimillionnaires.
J'entends autour de moi des voix scandalisées par le fait que l'on puisse accumuler de tels patrimoine en étant membre d'un gouvernement. Bien que cela ne me paraisse pas cohérent avec la pauvreté existant dans notre pays, on ne peut interdire à certains d'accumuler des richesses en toute légalité, qui sont d'ailleurs loin d'être les plus importantes que l'on connaisse en France et souvent même détenues par des personnes que l'on ne cesse d'honorer sans que cela ne choque ceux que la richesse de certains de nos ministres dérange. D'un certain point de vue, on pourrait même dire que ces ministres, en acceptant le portefeuille qui leur a été proposé, ont tourné le dos à la possibilité d'accumuler de nouvelles richesses, geste qui tout compte fait les honore si c'est pour se mettre à la disposition du pays, moins si c'est pour rechercher une certaine notoriété.
Mais en dehors de certaines choses qui me choquent, comme le fait que la Ministre du Travail ait fait d'excellentes opérations financières après que la société dont elle a été DRH ait pratiqué le licenciement collectif ou que le Ministre de l'Environnement possède six voitures dont cinq utilisent des moyens de propulsion polluants, il y en a d'autres qui me posent problèmes.
- Ce gouvernement est essentiellement constitué de ministres fort bien nantis, n'existe-t-il pas des compétences parmi d'autres secteurs de la population ?
- Ces ministres dont la vie a été si facile sont-ils capables d'apprécier les difficultés dans lesquelles se trouvent les couples de smicards dès qu'ils ont des enfants, sans parler des chômeurs ?
- Se rendent-ils compte qu'en baissant les prestations sociales ou en augmentant les prélèvements sociaux (augmentation du forfait journalier à l'hôpital, baisse des APL, augmentation de la CSG...)pour des valeurs qu'ils croient marginales, ils peuvent toucher à des besoins fondamentaux de leurs concitoyens ?
En réalité ce qui peut paraitre choquant c'est que lorsque l'on dispose de telles richesses, et malgré peut-être toute la bonne volonté nécessaire, on manque de repères pour apprécier les difficultés dans lesquelles certains français vivent.
Cette erreur d'appréciation ne serait-elle pas due à une notion d'échelle ? Il semble de plus en plus que deux mondes coexistent.

MYSTICISME ET MYSTIFICATION

André Malraux avait prédit que le XXI° siècle serait religieux. Pour preuve de la justesse de ces prévisions, quelques informations glanées la semaine dernière dans la presse
Le curé de Gap prie publiquement pour faire arriver la pluie.
Le curé de Casteljaloux bénit les chapons avant qu'ils ne subissent le sort qui leur est réservé pour prendre leur place sur les tables des fêtes de fin d'année.
Le curé de Chancelade met dans la crèche une figurine à l'effigie de Johnny Hallyday.
Laurent Wauquiez qui avait fait installé une crèche dans les locaux du Conseil Régional d'Auvergne-Rhône -Alpes, pour être en conformité avec la loi, explique qu'il ne s'agit que d'une exposition de santons
Vraiment, la religion est mise à toutes les sauces, incantation, populisme, flatterie, opportunisme et malhonnêteté.
Si c'est comme cela  que l'on espère rappeler les racines judéo-chrétiennes de notre civilisation, on ne peut que constater qu'il y a un manque flagrant d'idées et que toutes les contorsions et bassesses qui sont pratiquées ne peuvent que discréditer ceux qui les pratiquent et les idéaux auxquels ils croient ou qu'il font semblant de défendre.

dimanche 17 décembre 2017

REFERENDUM ET CONSULTATION PONDEREE

Notre Président est bien ennuyé de devoir prendre une décision, avant février 2018, au sujet de la construction de l'aéroport de Notre Dame des Landes.
Il ne peut attendre plus longtemps car au delà de cette date la déclaration d'utilité publique deviendrait caduque et on lui reprocherait d'avoir "joué la montre" pour fuir sa responsabilité.
S'il abandonne ce projet, on lui reprochera de céder à la pression des "zadistes" et de ne pas respecter les résultats d'un référendum organisé à ce sujet.
S'il le confirme, l'opposition locale sera de plus en plus importante et des risques de violences non négligeables peuvent dégénérer jusqu'à d'éventuelles issues fatales, comme certaine manifestation récente restée dans les mémoires.
Il serait peut-être utile de se poser la question de la validité du référendum récemment organisé. La consultation qui a eu lieu en Loire Atlantique ne correspond pas à la notion de référendum telle qu'elle est définie dans la Constitution.. Ce n'est qu'une consultation locale sans que le corps électoral  pour cette consultation ait fait l'objet d'une étude approfondie pour sa définition.
Cet énorme projet par son utilité et son coût concerne toute la population française, mais à des degrés divers. Bien entendu ceux qui en sont les plus près sont les plus concernés.
Pourquoi alors ne pas organiser une consultation où  l'avis de la population serait d'autant mieux prise en compte qu'elle se situerait plus à proximité du projet ?
On pourrait concevoir d'affecter un coefficient différent à chaque voix exprimée en prenant en compte, par exemple les critères suivants:
- coefficient 5 pour l'agglomération nantaise et la proximité de Notre Dame des Landes
- coefficient 4 pour la Loire Atlantique
- coefficient 3 pour la Vendée et l'Ile et Vilaine
- coefficient 2 pour la Bretagne et les Pays de Loire
- coefficient 1 pour le reste de fa France
Les résultats de cette consultation seraient semble-t-il un précieux outil de décision qui pourrait en toute honnêteté être opposé à tout détracteur.

vendredi 15 décembre 2017

DANGEROSITE DES PELOUSES DE JEU

Le journal Sud-Ouest vient de publier un article sur les risques potentiels, pour la santé des sportifs, de l'utilisation des pelouses en gazon synthétique.
Il est utile de rappeler que les soucis des fédérations ont toujours été de préserver la santé des sportifs, mais que plus les techniques de construction des aires de jeu évoluent, plus les risques deviennent insidieux
Dans un premier temps, on peut dire que les matches de football et de rugby se déroulaient sur des aires de jeu "enherbées".
Puis est venue l'envie d'améliorer la qualité des terrains, sont alors apparues les pelouses engazonnées faisant appel à des variétés de graminées sélectionnées pour leur aspect et leur résistance au piétinement et pour lesquelles  les règlements établis avaient essentiellement pour but d'éviter les blessures en cas de chutes et interdisaient de ce fait la présence de granulats d'un diamètre apparent supérieur à 10 mm (gros graviers), sans se soucier des risques éventuels liés à l'emploi, pour l'entretien de ces pelouses, d'engrais, de fongicides et de pesticides.
Devant la faible performance de ces aires de jeu en raison de leur fragilité (utilisation hebdomadaire de 8 heures maximum) des techniques nouvelles de drainage et d'évacuation des eaux en même temps que la création de substrats élaborés sont apparues pour assainir ces surfaces et permettre une utilisation plus intensives. Parallèlement pour l'entrainement à la pratique du football les terrains stabilisés (non engazonnés) ont vu le jour, pour des raisons de sécurité en cas de chute, les éléments concassés (anguleux) d'une taille supérieure à  3mm. ont été interdits.
La grande révolution a été l'apparition de gazon synthétique.
Dans un premier temps il s'agissait de fibres plastiques (polypropylène) très denses, mais ces surfaces provoquaient des brulures en cas de chute et étaient peu confortables. L'idée est alors venue d'ajouter une sous couche souple pour améliorer le confort, mais les brulures existaient toujours.
On s'est alors mis à travailler sur la qualité des fibres pour les rendre moins agressives (composition chimique, finesse, forme..) et a augmenter leur longueur, puis on a rempli le tapis ainsi constitué par cette pelouse artificielle, de sable fin pour améliorer le confort des joueurs et leur stabilités en permettant aux crampons des chaussures de s'accrocher dans ces surfaces de jeu. Le défaut de ces surfaces restait malgré tout une certaine rugosité et une certaine dureté. Pour y remédier ce sable a été mélangé puis remplacé par de la poudrette, ou des fibres ou des granulats de caoutchouc de différentes qualités chimiques. Enfin ces granulats ont été enrobés de film pelliculaire pour lutter essentiellement contre ce qui était considéré comme des nuisances olfactives par temps chaud.
On en est actuellement là. Est-ce dangereux pour les joueurs? Est-ce dangereux pour les spectateurs maintenant que les stades réservés pour les terrains de grand jeux peuvent-être clos ? Les études le diront.
Mais, ce qu'il faut retenir, de mon point de vue, c'est que plus la technique avance, plus l'on croit progresser, plus les risques insidieux et cachés auxquels  dans un premier temps on n'avait, ou ne pouvait, penser sont présents. Sont ils pour autant de plus en plus graves ? Là est la question.
Ce problème lié aux terrains de sports ne serait-il pas un cas d'école pour toutes les évolutions que l'on prend pour des progrès et qui pourraient, peut-être ne pas toujours en être?
Ne soyons pas pessimistes, le progrès n'est pas toujours dangereux, loin s'en faut, mais la méfiance s'impose. La science à les outils, et surtout les hommes, pour nous mettre à l'abri des dangers qui nous guettent, c'est avant tout une question de conscience.

jeudi 14 décembre 2017

ELUS LOCAUX ET RESPONSABILITES NATIONALES

Les deux plus grands projets récents de construction d'aéroports ont donné l'occasion à des élus locaux accédant à des responsabilités nationales, au sein d'un gouvernement, de se distinguer.
Gilles De Robien, qui était Ministre des Transports entre 2002 et 2005, n'a pas oublié sa casquette de Député de la Somme et de Maire d'Amiens pour peser de tout son poids afin d'empêcher la construction de l'aéroport de Haute Picardie. Cet aéroport devait être le grand aéroport de Paris, tout était prévu pour les liaisons par l'autoroute A1 et le TGV. De plus, situé en pleine campagne entre Amiens et Saint Quentin il se trouvait près du carrefour des autoroutes A1 et A29 à l'endroit ou a été construite la gare de Haute Picardie, pour le desservir, dans une zone tellement peu habitée qu'elle a été surnommée "la gare des betteraves". Mais ce projet ne convenait pas aux picards, électeurs de Gilles De Robien, qui ne voulaient pas supporter les nuisances d'un aéroport pour les besoins des parisiens. Résultat, le projet a été enterré.
Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre de 2012 à 2014 a défendu, bec et ongles, le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes en se souvenant qu'il avait été Député de Loire Atlantique et Maire de Nantes. À la différence de celui de Haute Picardie , ce projet se situe près de Nantes entre cette ville et Rennes dans une zone mal desservie. Il n'y a pas d'autoroute, la liaison ferroviaire entre ces deux villes nécessite parfois un changement à Redon et la pertinence du projet est loin d'être unanimement reconnue.
De ce fait pour tenir compte de l'opinion des collectivités qu'ils représentaient avant de faire partie d'un gouvernement, l'un s'est battu pour faire échouer un projet pour lequel les infrastructures avaient été prévues, alors que l'autre, à l'opposé, s'est démené pour essayer de faire aboutir un projet pour lequel tout était à faire.
Ainsi, on s'aperçoit qu'il est bien difficile pour certains hommes politiques ayant accédé à des responsabilités nationales, d'oublier celles qu'ils ont eu en étant au service de leurs collectivités locales, alors que leur devoir est de raisonner et de décider en prenant en compte les seuls besoins et données économiques de tout un pays.

mercredi 13 décembre 2017

ESPACE LIBRE A CEDER

Depuis Dimanche Laurent Wauquiez est le Président de LR. Pour se distinguer d'Emmanuel Macron il a choisi de se positionner à la droite de la droite touchant de très près le Front National.  Bien des membres de LR connaissant son intention ont quitté le parti pour rejoindre LREM et soutenir le Président de la République qui, pour le moment, conduit une politique qui leur convient parfaitement. D'autres, moins pressés, mais tout aussi vigilants ont, comme Xavier Bertrand, quitté ce parti après cette élection, mais restent en dehors de toute structure.
Et pendant que LREM, soi-disant issu de la gauche, se droitise de plus en plus, l'espace se réduit pour les ambitieux de ce courant de pensée. Ca se bouscule à droite. Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Christian Estrosi ne savent que faire pour se démarquer. Cette situation laisse un boulevard inoccupé à gauche, si ce n'est par Jean-Luc Mélenchon dont les piètres prestations et les prises de positions extrêmes permettent de lui prédire un avenir analogue à celui de Marine Le Pen, c'est à dire une descente progressive dans les oubliettes.
Y en aura-t-il enfin quelques uns ou quelques unes pour s'unir et présenter un projet de gauche moderne. Benoît Hamon a bien essayé lors de la campagne pour l'élection présidentielle, mais il a été violemment et sournoisement combattu par ses pairs qui aujourd'hui ont disparu ? Qui reprendra le flambeau? La place existe pour un vrai parti de gauche, le paysage politique ne parait plus occupé que par le centre droit et la droite. Il est légitime de se demander si dans ces conditions le débat démocratique peut encore avoir lieu.
Il faudra à celui qui relèvera le défi une volonté féroce pour faire face à tous les ambitieux qui ont montré leur vrai visage et leurs dents affutées à la suite de la victoire de Laurent Wauquiez pour diriger le LR.

mardi 12 décembre 2017

MAUVAIS SIGNES

Deux élections viennent d'avoir lieu ce week end, l'une pour désigner le Président des LR, l'autre pour constituer l'assemblée représentative de la Corse en remplacement des trois assemblées représentant antérieurement la Corse du Nord, la Corse du Sud et la Région Corse.
Ces deux élections ont amené au pouvoir ceux dont les propositions étaient les plus extrêmes.
Au LR. Laurent Wauquiez a même été élu au premier tour avec 74% des voix, ce score, bien qu'impressionnant, n'a été obtenu qu'après que moins du tiers des adhérents LR aient jugé utile de se prononcer, mais il n'en reste pas moins qu'il est le signe de la détermination de certains de vouloir être représentés par la "droite dure", pour ne pas dire l'extrême droite avec laquelle bon nombre d'entre eux est prêt à coopérer.
En Corse, ce sont les Nationalistes qui, avec la majorité absolue, sont aussi porteurs des revendications les plus extrêmes en voulant un statut particulier pour leur région, dont certains, les autonomistes, devraient se satisfaire, mais qui pour d'autres, les indépendantistes, ne serait qu'une étape vers l'indépendance.
Pourquoi direz-vous rapprocher les résultats de ces deux scrutins ? Tout simplement parce qu'ils sont le signe d'une certaine frilosité, d'un repli sur soi voire de communautarisme.

lundi 11 décembre 2017

POPULATION ET CIRCULATION

Après les dossiers fort bien présentés du journal Sud-Ouest relatifs d'une part à la circulation dans Bordeaux et d'autre part à l'accroissement de la population de sa proche et lointaine banlieue, j'aurais aussi bien pu intituler cet article: surpopulation et embouteillage.
En effet le rapprochement de ces deux dossiers montre à quel point nos décideurs ont l'art d'entreprendre la réalisation de leurs projets dans l'ordre inverse de celui qui serait souhaitable.  Bordeaux est l'une des villes les plus embouteillées de France par la circulation automobile et neuf des communes de sa périphérie sont parmi les quatre-vingt-onze villes de France qui connaissent le plus fort taux de croissance (supérieur à 10%).
N'aurait-il pas été plus logique de prévoir les infrastructures routières et les transports en commun suffisamment bien dimensionnés avant de courir d'une manière effrénée après le million d'habitants pour la métropole bordelaise ?
Je sais bien que sur le plan financier il faut mieux avoir des contribuables pour payer des impôts avant d'engager les dépenses mais faire subir à la population, et notamment à celle qui travaille, les affres des embouteillages deux fois par jour ne me parait pas raisonnable.
Il est aussi étonnant  à une époque où l'on veut, pour limiter les déplacements, faire résider la population au plus près de son emploi, de s'apercevoir que la commune qui a le plus fort taux de croissance en Gironde est Gujan-Mestras suivie de Mios. Deux communes situées à plus de 40 km. de Bordeaux et dont l'une, Mios, est appelée "banlieue" dans les articles cités ci-dessus.
N'y aurait-il pas comme une incohérence entre le prix du foncier dans les zones d'emploi et la durée des trajets domicile travail de même qu'il y en a une entre l'accroissement de la population et la relative stagnation du réseau routier et des moyens de transport en commun.

GOÛT DU SPECTACLE, SENS DE LA DEMESURE

On a beaucoup comparé ces jours derniers les disparitions concomitantes de Jean d'Ormesson et de Johnny Hallyday à celles de Jean Cocteau et d'Edith Piaf
S'il y a quelque chose qui pourtant ne peut-être comparé, c'est l'hommage qui leur a été rendu.
Notre époque est bien celle du spectacle et de la démesure qui encense ses idoles en oubliant, parfois volontairement que, comme en toute personne, des zones d'ombres existent.
Certes Jean d'Ormesson était un immense écrivain, un homme public attachant, sympathique, érudit et malicieux et l'on peut même dire, que de ce fait, son auditorat était supérieur à son lectorat. Il a passé sa vie en s'amusant en affichant son bonheur et en communiquant sa joie de vivre. Il est pourtant dommage qu'un agrégé de philosophie, aussi brillant, n'ait pas plus utilisé ses énormes possibilités pour agir, par ses réflexions, sur la marche du monde.
Johnny Hallyday a traversé plus d'un demi-siècle en distrayant ses très nombreux fans, en communiquant son énergie, en apportant des moments de joie dans des périodes parfois difficiles de la vie. Il a été une immense idole, mais cela ne peut faire oublier que lorsqu'on passe pour un exemple national il aurait été de bon ton de ne pas être un exilé fiscal.
Ces deux personnages ne peuvent laisser indifférent, il est normal qu'hommage leur soit rendu, mais fallait-il donner un aspect national à sa manifestation avec la présence officielle du Président de la République ?
Chacun est  libre d'honorer qui il veut à titre personnel, mais il n'est pas pour cela obligé de le faire au titre de sa fonction.
Il aurait été, semble-t-il de bon ton, que pour l'un l'hommage lui soit rendu par l'un de ses pairs académicien et que pour l'autre le rôle de l'état se limite au contrôle de l'organisation de l'énorme cortège funèbre par le ministère de l'intérieur.

dimanche 10 décembre 2017

L'HOMME ET L'HUMANITE

Je trouve qu'il y a une ressemblance troublante entre le déroulement de la vie de l'homme et l'histoire de l'humanité.
La vie de l'homme peut se décomposer en plusieurs phases.
La jeunesse pendant laquelle il accumule des forces et de la connaissance.
L'âge adulte pendant lequel il utilise ces forces pour le travail et la bonne marche de la société
La  vieillesse où ses forces le lâchent , sa vie se ralentit, il a plus de difficulté à entreprendre ce qu'il souhaite accomplir.
Jusqu'à il y a peu, on parlait de premier, deuxième, troisième âge, mais depuis bientôt cinquante ans, les progrès de la science et de la médecine aidant, l'âge adulte n'est plus uniquement consacré au travail. Une partie de cet âge est consacré à la retraite, si bien que la notion de quatrième âge est apparue.
Voyons maintenant l'histoire de l'humanité.
Les hommes sur terre ont essayé de vivre en utilisant les ressources dont ils disposaient notamment pour s'alimenter. Ces ressources venaient en particulier du monde animal et du monde végétal, en créant des outils de plus en plus performants, mais sans piller les réserves naturelles de la terre. Ce pourrait correspondre à la jeunesse.
Puis au XIX° siècle est arrivé le boum industriel, l'humanité est arrivée à l'âge adulte, mais est-ce l'âge de raison ? A puiser dans le coffre fort que constituaient les réserves fossiles, petit à petit il a commencé à les épuiser, ce qui lui a procuré un certain confort et l'homme, arrivée à un certain âge, n'a plus eu besoin de travailler pour vivre pendant que son espérance de vie s'accroissait.
Actuellement on peut raisonnablement se demander si l'humanité n'est pas entrée dans la vieillesse car l'espérance de vie de l'homme stagne et la durée de vie pendant laquelle il peut rester inactif diminue.
C'est là que se trouve l'heure du choix, que ce soit pour l'homme, a titre individuel, ou pour l'humanité.
L'homme peut choisir de ne pas s'épargner, de continuer à être actif voire  même super actif jusqu'à l'épuisement ou de ralentir son activité, prendre soin de lui et essayer de retarder l'échéance fatale.
L'humanité peut elle aussi choisir de continuer à épuiser les ressources de la planète en la polluant de plus en plus ou de prendre soin de son environnement et essayer de ralentir l'arrivée de l'échéance fatale que sera la disparition de l'homme sur terre.
S'affrontent alors les climatosceptiques, appelés pudiquement ainsi pour ne pas dire les égoïstes inconscients, et les écologistes.
L'important est maintenant de prendre conscience que l'heure du choix est venue. L'homme actuel voudra-t-il, ou non, sauver, ou permettre à l'humanité de perdurer le plus longtemps possible.

vendredi 8 décembre 2017

DESSERTE DE L'AEROPARC

Le journal Sud-Ouest du mercredi 6 décembre a consacré un important dossier à la desserte del'aéroparc et de toutes les industries à proximité de l'aéroport de Mérignac.
Un budget important de 225 Millions d'euros devrait être programmé, mais il semble que le début des réalisations ait précédé la programmation.
Ce chantier important de l'aéroparc se situe entre la sortie 9 de la rocade et le lieudit les "cinq chemins" à la limite des communes du Haillan et de Saint Médard en Jalles.
Avant le début de la réalisation de ce chantier l'état des lieus était le suivant: le terminus de la ligne A du tramway, à la station Edmond Rostand, se situe à peine à 2 km. du chantier, route de Magudas, voie dans laquelle vient se jeter celle qui dessert l'aéroparc. Cette route de Magudas était à deux voies, largement dimensionnées avec, apparemment, en bien des endroits, des élargissements possibles de la chaussée.
Que s'est-il passé par la suite? La route de Magudas a été transformée en deux fois une voie matérialisées et munies de bordures hautes de protection des pistes cyclables interdisant tout dépassement comme il était possible de le faire antérieurement. Résultat, les encombrements qui étaient déjà très importants n'ont fait que croitre rendant cette route à peu près impraticable aux heures de pointes.
Mais revenons plus en amont. Si le programme avait inclus la desserte de l'aéroparc au moment de l'extension de la ligne A du tramway, n'aurait-il pas été possible de faire desservir cette zone par le tramway qui n'a franchi la rocade que pour un prolongement de l'ordre de 500m. qui a nécessité de plus la construction d'un ouvrage d'art coûteux sur la rocade. Cette voie de tramway aurait pu avoir un tronc commun entre le terminus actuel et les Cinq Chemins pour se diviser ensuite en deux voies, pour desservir l'une vers le nord Saint Médard en Jalles et  l'autre vers le Sud l'aéroport en passant par les zones d'activité très importantes qui hébergent d'ores et déjà les établissements Thalès et Dassault.
Au lieu de cela on parle maintenant d'un bus à haut niveau de service (BHNS) qui nécessitera bien évidemment de reprendre la totalité de la voirie récemment réaménagée et la création d'un important réseau de pistes cyclables.
En étant un tantinet provocateur, on pourrait penser que l'avenir est au vélo et à l'avion, et qu'il faudrait bientôt équiper la soute des aéronefs de parkings à vélos. Ainsi les choses deviendraient simples, chaque voyageur se rendrait à vélo à l'aéroport, embarquerait sa machine dans l'avion et arrivé à destination en reprendrait possession pour évoluer facilement dans les grandes avenues des villes que l'on avait crées autrefois pour des engins d'un autre temps qu'on appelait une automobile. Il ne reste plus qu'à mettre au point un programme permettant de rapprocher les aéroports des centre villes

jeudi 7 décembre 2017

FAUT-IL BAISSER LE SMIC

Le gouvernement a confié à un groupe d'experts, dirigés par un proche de notre Président, une étude sur le SMIC. Leur conclusion est sans appel, le SMIC ne doit pas être augmenté, on peut également s'attendre à ce qu'ils conseillent de le baisser, car son niveau "élevé" est un obstacle à la concurrence internationale.
Avait-on besoin d'expert pour arriver à cette conclusion ?
Il n'est un secret pour personne que si les produits venant du Bangladesh sont si bon marché c'est parce que les ouvriers sont très mal payés. Chacun sait que le modèle de société qui permet d'obtenir les produits aux coûts les plus bas est l'esclavagisme. Est-ce cela que vous voulez ? Je ne vous ferai pas l'injure de le croire, mais:
- vous avez une pierre à la place du cœur
- vous avez la tête vide et la conscience en berne
- vous avez été nourri, sans vous poser de questions, par vos maitres, au biberon avec la liqueur du libéralisme débridé.
Continuez comme cela, un jour ou l'autre l'un d'entre vous se verra récompensé, par vos anciens maitres, par le prix Nobel de l'économie qui ne sera pas celui de la paix.
N'oubliez pas qu'Alfred Nobel a créé son prix pour se faire pardonner d'avoir inventé la dynamite et vous semez inconsciemment les graines d'une révolution qui arrivera un jour ou l'autre si vous ne vous ressaisissez pas, et ce ne sera pas du prix dont Nobel a été à l'origine dont on parlera, mais de son invention qui remplira les armes qui se retourneront contre vous.

QUEL AVENIR POUR LA CORSE ?

Curieuse coïncidence de l'histoire, c'est le week-end pendant lequel Edouard Philippe, Premier Ministre, se rendait en Nouvelle Calédonie pour mettre au point les modalités du référendum d'autodétermination que les corses donnaient une importante majorité aux Nationalistes lors du scrutin visant à réunir en une seule entité Corse du nord, Corse du sud et Région Corse.
Ces nationalistes ne constituent pas un ensemble aussi homogène que cela puisse paraitre, ne se sont-ils pas déjà affrontés lors de précédentes élections ? Les Autonomiste de Gilles Siméoni revendiquent un statut particulier au sein de la République Française alors que les Indépendantistes de Jean-Guy Talamoni demandent, certainement à long terme, l'indépendance de la Corse, ils veulent un Etat Corse.
Il est raisonnable de penser que cet attelage va fonctionner, dans un premier temps, pour réclamer haut et fort l'autonomie de la Corse, qui avec un statut particulier se distinguera des autres régions de la métropole. Mais jusqu'où iront leurs revendications ? Exigences particulières pour l'accession à la propriété en Corse ? Reconnaissance de deux langues officielles, le français et le corse, ce qui demandera de réviser la Constitution française qui ne reconnait qu'une seule langue, le français, et exigera des fonctionnaires non corses nommés sur cette île de pratiquer les deux langues ? On voit bien, là que le parcours sera long et semé d'embuches.
Mais, si cette autonomie est prononcée, il serait bien naïf de croire que ceux qui veulent l'indépendance se satisfassent de ce statut. Souhaitons alors que de nouvelles violences ne viennent pas appuyer de nouvelles revendications.
Si l'on s'inspire maintenant du cheminement des idées et des décisions prises pour la Nouvelle Calédonie, il ne serait pas impossible que d'ici trente ans la Corse devienne un Etat bien que pour y parvenir la mise au point d'un référendum pose d'énormes problèmes, ne serait-ce que pour la définition du corps électoral. Dans ce cas la Corse quitterait de facto l'Union Européenne et devrait pour y entrer de nouveau être acceptée par les 27 membres qui la constituent. Il n'est pas certain que cela soit très facile, mais il ne s'agit là que de l'aspect formel, car il faudra qu'à cette échéance, la Corse dispose d'une réelle économie. On peut être inquiet lorsqu'on entend la candidate des LR à la récente élection dire que l'économie corse ne dispose que de chèvres et de châtaignes, avec de plus des châtaigniers en mauvaise santé, reconnaissons qu'elle manque d'objectivité car elle a oublié le tourisme et la charcuterie.
Alors, trente ans pour permettre à un pays de s'auto suffire, paraissent bien peu. Il reste malheureusement une solution: devenir un paradis fiscal. Mieux vaut ne pas y penser.

mardi 5 décembre 2017

REVENU MOYEN ET REVENU MEDIAN DES FRANCAIS

Le revenu moyen des français en 2014 était de 2225€ par mois, le revenu médian, la même année était de 1680€ mensuel (pour mémoire, le revenu médian est celui tel qu'il en existe 50% de supérieurs et 50% d'inférieurs). Ce qui veut dire que l'on peut être parmi les 50% les plus favorisés et avoir un revenu inférieur à celui de la moyenne des français.
En regardant de plus près la courbe de répartition des revenus, on se rend compte qu'environ 70% des revenus sont inférieurs à la moyenne des revenus et 30% supérieurs. Compte tenu de ce que l'on sait de l'évasion fiscale, qui ne concerne bien évidemment que les revenus les plus élevés, on est certains que ces chiffres sont minorés pour les revenus les plus faibles et exagérés pour les plus élevés. Ainsi il y a plus de 70%, et peut-être beaucoup plus, de français dont le revenu est inférieur à la moyenne des revenus de ses concitoyens.
Quelle est la signification de ces chiffres ? Ces chiffres veulent dire que les revenus les plus élevés ont un poids plus important dans le calcul de la moyenne des revenus, en un mot que la richesse du pays est concentrée entre les mains d'une minorité.
Sans souhaiter qu'une société soit parfaitement égalitaire, dont les essais désastreux ont permis de démontrer le danger en raison de l'avidité de ceux qui l'ont promu, on pourrait espérer que la puissance des outils, créateurs de richesse et de bien être dont nous disposons, nous permettent de mettre en place une société plus équitable où revenu médian et revenu moyen se confondraient et où l'étendue de la distribution (du plus faible au plus élevé), serait considérablement diminuée.
Songez qu'actuellement 20 à 30% des français qui ont un revenu supérieur au revenu médian, qui se croient donc plutôt favorisés, étant parmi les 50% les "plus riches", ont un revenu inférieur à la moyenne de leurs concitoyens et qu'il arrive que dans de grandes sociétés multinationales les salaires des dirigeants soient plus de 400 fois supérieurs à ceux des employés les plus mal rémunérés. 

INDEMNITES DES DEPUTES

Les députés bénéficient d'une indemnité de représentativité et de frais de mandat (IRFM) qu'ils pouvaient jusqu'alors utiliser sans contrôles. A partir de maintenant ils devront fournir des documents justifiant leurs dépenses et seront, en principe, contrôlés au moins une fois au cours de leur mandat. Cela parait être une bonne chose.
Par contre il y a un point que je comprends assez mal. Actuellement on reproche à Jean-Jacques Urvoas, ancien Garde des Sceaux, d'avoir utilisé cette indemnité pour se loger en achetant un appartement. S'il s'agissait d'une location, il n'aurait parait-il pas enfreint les règles. Ce procès me parait malvenu.
Lorsqu'un fonctionnaire doit être logé en raison de la fonction qu'il occupe, l'état, s'il ne peut lui fournir un appartement, lui verse une indemnité de résidence sans se soucier du fait qu'il l'utilise pour louer ou acheter un appartement.
Pourquoi n'en est-il pas de même  pour un député? A force de vouloir contrôler et contraindre le plus sévèrement possible nos élus, cela s'apparente à un soupçon systématique qui n'est pas mieux qu'une confiance absolue et incontrôlée.
Il me paraitrait normal qu'une partie de cette IRFM, à définir, puisse être utilisée comme bon lui semble par le député pour louer ou acheter un appartement, ou tout au moins lui permettre de rembourser les premières échéances d'un éventuel prêt immobilier.

lundi 4 décembre 2017

CODE DU TRAVAIL, LE GOUVERNEMENT CHOISIT SON CAMP

Des réunions ont eu lieu entre la Ministre du travail, Muriel Pénicaud et les syndicats au sujet de l'application du nouveau Code du Travail.
A la sortie de l'une de ces réunions les représentants de la CGT ont annoncé la publication probable par le gouvernement de six lettres types de licenciement permettant de faciliter le travail des chefs d'entreprises désirant se séparer de leurs salariés. Tous les cas paraissent prévus, licenciement pour faute, inaptitude, non disciplinaire, individuel ou collectif...
Si cette information était confirmée, ce serait un véritable scandale. Que le MEDEF, dans le cadre de l'application de la loi et pour faciliter le travail de ses adhérents, se livre à un tel exercice pourrait paraitre choquant, s'apparenter à une provocation mais malheureusement compréhensible. Mais, si ces propositions viennent du gouvernement, c'est incontestablement et ouvertement un signal fort pour aider les employeurs dans leurs démarches dans le cas de leur besoin ou de leur désir de licenciement de leurs employés.
Le gouvernement annonce clairement son choix. Ce geste à au moins l'avantage d'être honnête en montrant indiscutablement au service de qui il souhaite se positionner malgré qu'il ait plusieurs fois annoncer qu'il ne désirait interférer dans les discussions entre partenaires sociaux qu'en dernier recours et uniquement en cas d'accords impossibles.
Est-ce cela être ni de gauche ni de droite ?

dimanche 3 décembre 2017

PLAFOND DE VERRE ARME POUR LA FRANCE INSOUMISE

L"Emission Politique" de France 2 présentée par Léa Salamé du jeudi 30 novembre était consacrée à Jean-Luc Mélenchon.
Après un début d'émission où, comme d'habitude, il a été plutôt brillant tant dans son expression et dans son sens de la répartie que dans la manière d'exposer ses propositions, il s'est complètement désuni face à Laurence Debray, fille de Régis Debray, lorsqu'il s'est agi de parler du Venezuela.
Il s'est montré odieux en maniant des propos à la limite de l'insulte, en tournant le dos à son interlocutrice, bien qu'il s'en soit tiré par une pirouette en faisant croire qu'il rangeait ses papiers. Son intolérance est apparue au grand jour.
Mal remis de ce face à face, il a fait piètre figure lorsqu'il a affronté Christophe Castaner, n'a fourni aucune réponse aux questions qui lui étaient posées, a sans arrêt essayé de fuir le débat et s'est même fait ridiculiser quand il a reproché à son interlocuteur de s'être désisté au second tour des élections régionales au profit des LR et que la réponse a été de lui faire remarquer qu'en ne choisissant pas son camp au second tour il avait pris le risque, lui, de faire élire la représentante du FN.
Il serait grand temps que les idées proposées par la France Insoumise trouvent un autre leader plus tolérant, moins clivant, voulant aborder les débats politiques sans invectives et sachant garder son sang-froid. Car il est important que les idées portées par Jean-Luc Mélenchon soient débattues, elles en valent la peine.
Le contraste a été ensuite saisissant lorsque Léa Salamé a organisé un débat après et au sujet de cette émission et que Clémentine Autun, représentante de la France Insoumise, a défendu avec calme les idées qu'elle porte avec une expression très claire et un vocabulaire précis en respectant ses interlocuteurs.
Ainsi, on dit depuis longtemps que le FN ne pourra jamais arriver au pouvoir à cause du "plafond de verre" qui lui interdit cette ascension, ce qui n'est malheureusement pas une certitude,  mais tant que les propositions de LFI seront portées par un leader aussi peu tolérant, c'est un "plafond de verre armé" qui lui fera barrage.

samedi 2 décembre 2017

IMAGE TROUBLE DE L'ACTIONNARIAT

Cette semaine Elise Lucet dans son émission "Cash Investigation" sur France 2 nous a informés sur le marché du coton.
Nous savions déjà bien des choses sur l'exploitation des ouvriers (fonctionnaires réquisitionnés) en Ouzbékistan, sur les conditions de travail inhumaines au Bengladesh, mais nous ignorions, certainement pour la plupart d'entre nous, qu'il était possible d'afficher sur nos tee-shirts, un logo sans signification ni contrôle, qui certifiait la traçabilité du produit que nous achetions.
Lorsqu'Elise Lucet s'est présentée, pour poser des questions à ce sujet, à la réunion des actionnaires de Carrefour, elle a pu prendre la parole, a été reçue correctement, mais après avoir quand même "forcé la porte" en prenant la parole d'office sans micro, et a obtenu les réponses traditionnelles, par ceux dont la pratique de la langue de bois est un métier, du genre "nous ne savions pas, nous attachons beaucoup d'importance à la traçabilité de nos produits, merci de nous informer, nous allons vérifier, nous serons vigilants et nous vous recevrons en vue de vous accorder une interview". Rien de bien nouveau !
Par contre ce qui est plus rare est de voir l'attitude de certains actionnaires, et ils avaient l'air d'être assez nombreux, quand on vient leur montrer quelle est l'origine du profit qu'ils espèrent en achetant des actions.
Elise Lucet a eu droit à tout un florilège d'insultes très significative de l'état d'esprit de ceux qui les ont exprimées et dont on souhaite, au moins sur le plan humain et de l'éthique,  qu'ils ne soient pas représentatifs de ceux qui par leur investissements sont fiers de faire marcher l'économie capitaliste en ne rien faisant et en attendant des dividendes de plus en plus importants.
Que ce cache-t-il derrière ces insultes ?
-"On s'en fout": tous le moyens sont bons pour gagner de l'argent.
-"Gauchistes dehors": Vouloir informer avec rigueur est être honteusement de gauche, comme si la droite devait se cacher. De ce fait l'insulte se retourne contre celui qui l'a prononcée.
-"Journaliste de m....": Seule la presse people à droit de cité. La véritable information est inconvenante.
-"C'est nous qui vous payons": Comme si l'achat de la presse était une obligation et que ceux qui l'achètent faisaient une mauvaise action en permettant des publications d'informations dérangeantes. Sans compter qu'il semble que le fait de payer un journaliste donne droit à contrôler l'information.
-"Vendu": Il serait peut-être préférable d'être acheté comme c'est le cas de ceux qui ont proféré l'insulte.
-"Fonctionnaires": Insulte suprême car il est plus important et utile d'être au service du capitalisme dévoyé que du public.
Ainsi cette émission a été plus riche en information sur la vénalité, l'honnêteté, l'humanité de ce que certains attendent de la société dans laquelle nous vivons, que sur le négoce du coton.

vendredi 1 décembre 2017

UN PRESIDENT BON A L'EXPORT.

Lors de son récent voyage au Burkina-Faso, Emmanuel Macron a encore une fois démontré sa capacité à se faire entendre et comprendre à l'étranger.
Avec toujours sa force de conviction et un langage très direct il a réussi, là comme très souvent en France, en étant accueilli par certains gestes d'agressivité à être applaudi en fin d'intervention.
On ne peut pourtant pas dire qu'il a pratiqué la langue de bois, il n'a pas hésité à aborder les sujets qui fâchent et à mettre les africains face à leurs responsabilités en pointant du doigt les fléaux qui les guettent comme la surnatalité, l'exploitation des plus démunis par d'autres africains sans scrupules bafouant les droits de l'homme, l'influence néfaste des religions mal comprises et la nécessité qu'ils ont de prendre en main leur propre destin.
Bien sûr il n'a pu résister à l'envie de se placer en donneur de leçon, en disant qu'il se garderait bien de jouer ce rôle, mais en commençant la plupart de ses phrases par: je veux...
Mais, en dehors de cette présentation plutôt bien réussie, il semble que l'on puisse apercevoir un début de changement de politique de ce que l'on a appelé la France-Afrique.
N'aurait-il pas commencé à exprimer une certaine volonté de retirer ses troupes de ce continent en se rendant enfin compte que le temps n'est plus à échanger notre protection contre des faveurs permettant d'exploiter des matières premières pendant que d'autres pays, voisins du notre, y commercent abondamment.
Dans toutes ces propositions, critiques et observations on peut même y voir les débuts d'une tentative d'action visant à limiter, certes à long terme, l'immigration qui, étant inévitable sera d'autant plus supportable qu'elle verra son importance diminuer si l'Afrique en se réformant arrive peu à peu à accéder à l'autosuffisance.