mercredi 20 décembre 2017

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE SUR FRANCE 2

Ce dimanche 17 décembre j'ai eu l'impression d'assister à une interview de complaisance de notre Président  Emmanuel Macron par Laurent Delahousse.
Un bel entretien déambulatoire, une visite du palais de l'Elysée, mais aucune question qui fâche. Pour être honnête, reconnaissons que Laurent Delahousse a essayé de parler de trois millions (chiffre peut-être un peu faible) de chômeurs, mais il s'est satisfait d'une réponse qui consistait à lui expliquer qu'un peu de patience, deux années, et les dispositions prises récemment porteront leurs fruits.
Je ne serais pas surpris qu'après cette intervention, qu'il a contrôlée de main de maitre, le Président voit encore sa cote de popularité croitre.
Pour ma part, j'ai surtout retenu qu'Emmanuel Macron dit ne pas avoir "d'alliers politiques" mais des "collaborateurs" qui ont bien voulu travailler avec lui.
Il a donc, mais il n'était pas nécessaire d'être très perspicace pour s'en rendre compte, constitué un gouvernement de techniciens, chargés d'appliquer ses directives pour lesquelles l'idéal politique est difficile à percevoir. Il est ainsi complètement libre pour s'occuper des affaires étrangères tant il parait être à l'étroit dans l'hexagone. Il se verrait le maitre du monde que je ne serais pas étonné, à tout le moins accepterait-il de partager ce trône prestigieux avec Vladimir Poutine et Xi Jinping. Il faut dire qu'il est bien aidé par la situation actuelle où Angela Merkel se débat avec sa majorité introuvable, Theresa May avec le Brexit et Donald Trump avec ses fantasmes.
Ainsi, conformément à son idéal ultralibéral que la mondialisation lui permet d'exprimer, il essaie d'élever au rang de chef d'état les dirigeants des plus grosses entreprises ainsi que les plus grosses fortunes du monde, dans un premier temps pour lutter contre le réchauffement climatique, avec peut-être d'autres projets.
La finance a trouvé son chantre, il est à la tête de notre pays. Plus ça va, moins je me sens citoyen français et plus je me sens ancien employé, car je suis retraité, de l'Entreprise France.
Par un curieux concours de circonstance, le journal Sud-Ouest Dimanche du 17 décembre 2017, en publiant un article sur le livre d'Harold Bernat "Le Néant et le Politique, critique de l'avènement Macron" nous avait averti " la neutralisation de la critique politique n'est que l'envers d'un processus incolore, celui qui tend à mettre au pas" pour permettre à la "bourgeoisie d'affaire de s'exprimer" et "rejeter sans ménagement ce qui entrave la brillante ascension des gagnants: pesanteurs administratives...acquis sociaux...hommes et femmes qui ne savent pas s'adapter".

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