lundi 11 décembre 2017

POPULATION ET CIRCULATION

Après les dossiers fort bien présentés du journal Sud-Ouest relatifs d'une part à la circulation dans Bordeaux et d'autre part à l'accroissement de la population de sa proche et lointaine banlieue, j'aurais aussi bien pu intituler cet article: surpopulation et embouteillage.
En effet le rapprochement de ces deux dossiers montre à quel point nos décideurs ont l'art d'entreprendre la réalisation de leurs projets dans l'ordre inverse de celui qui serait souhaitable.  Bordeaux est l'une des villes les plus embouteillées de France par la circulation automobile et neuf des communes de sa périphérie sont parmi les quatre-vingt-onze villes de France qui connaissent le plus fort taux de croissance (supérieur à 10%).
N'aurait-il pas été plus logique de prévoir les infrastructures routières et les transports en commun suffisamment bien dimensionnés avant de courir d'une manière effrénée après le million d'habitants pour la métropole bordelaise ?
Je sais bien que sur le plan financier il faut mieux avoir des contribuables pour payer des impôts avant d'engager les dépenses mais faire subir à la population, et notamment à celle qui travaille, les affres des embouteillages deux fois par jour ne me parait pas raisonnable.
Il est aussi étonnant  à une époque où l'on veut, pour limiter les déplacements, faire résider la population au plus près de son emploi, de s'apercevoir que la commune qui a le plus fort taux de croissance en Gironde est Gujan-Mestras suivie de Mios. Deux communes situées à plus de 40 km. de Bordeaux et dont l'une, Mios, est appelée "banlieue" dans les articles cités ci-dessus.
N'y aurait-il pas comme une incohérence entre le prix du foncier dans les zones d'emploi et la durée des trajets domicile travail de même qu'il y en a une entre l'accroissement de la population et la relative stagnation du réseau routier et des moyens de transport en commun.

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