lundi 31 mai 2021

 LES JEUX OLYMPIQUES AU JAPON

Les Jeux Olympiques auraient du avoir lieu au Japon en 2020, la pandémie du covid-19 ne l'a pas permis. Le pays a donc reporté ces jeux à 2021. Le Japon se trouve actuellement confronté au même problème car le virus court toujours, mais les dangers semblent s'amenuiser au fur et à mesure que le vaccin permet de prendre le contrôle sur la pandémie.

Actuellement la situation paraît être la suivante: le Japon va organiser les Jeux Olympiques, les athlètes doivent être vaccinés ainsi que la plus grande partie du personnel d'encadrement et d'accompagnement, mais il n'en sera certainement pas de même pour les organisateurs et tout le personnel nécessaire à la bonne marche d'un tel événement dans un pays ou  la majorité des habitants refuse la vaccination et où celle-ci a été peu pratiquée.

Les Jeux Olympiques, dans ces conditions représentent un danger certain de reprise de la contamination et, pour le malheur du pouvoir en place dont le pays est en période préélectorale, l'opposition s'est saisie du problème pour faire campagne contre l'organisation des Jeux Olympiques.

Une nouvelle fois on se trouve face à deux problèmes récurrents:

- pour respecter la liberté de chacun on oublie un peu vite de protéger la société en n' imposant pas la vaccination

- en période d'insécurité, les électeurs ont tendance à faire confiance à l'opposition  pensant, qu'en dehors de tout idéal, se réfugier dans les bras de l'opposition pourrait permettre de régler un problème ponctuel.

La France a connu cela en 2002

 SAVOIR FAIRE PLAISIR À SES AMIS

Emmanuel Macron, qui n'a jamais jusqu'alors montré une fibre très sensible pour la décentralisation, s'est exprimé pour regretter que le Conseil Constitutionnel ait retoqué la loi Molac favorable à l'enseignement public en langues régionales.

Il faut dire que lorsque son propre camp s'écharpe sur le sujet, ce n'est pas le moment de se priver du secours de ceux qui viennent d'ailleurs.

François Bayrou sait, comme à son habitude, donner à son petit parti le Modem un poids démesuré en période difficile en ne ménageant pas ses efforts pour que dans son fief des Pyrénées Atlantiques, lui le béarnais, conserve la confiance des Basques qui représentent la moitié de son département, a défaut d'avoir réussi à en obtenir un, dédié uniquement à leur origine ethnique.

Quant au breton Jean-Yves Le Drian, bien qu'il se présente moins en défenseur de ses racines linguistiques, le fait d'être un des rares hommes politiques de gauche à croire encore en Emmanuel Macron pour défendre les idées qu'il a un temps porté, il mérite par son originalité d'être entendu.

La nouvelle version du "en même temps" ne serait-elle pas le "jacobinisme girondin" ? 

dimanche 30 mai 2021

L'EUROPE ET LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

La sécurité routière dépend du comportement des conducteurs, de la qualité des véhicules, du réseau routier et de la réglementation.

Les principales causes d'accident, concernant le comportement des conducteurs sont la vitesse, l'endormissement et l'alcool.

L'Union Européenne vient de prendre la décision d'équiper les véhicules de boîtes noires, autrement appelées mouchards, et de détecteur d'endormissement et de limiteur de vitesse "intelligent".

On voit bien que dans ce domaine, l'Union Européenne peut agir sur les automobilistes, les constructeurs automobiles, mais pas sur les états membres. Il n'est pas question d'imposer à toute l'Europe une harmonisation de la vitesse maximum alors  que cette dernière est l'une des principales causes de la gravité des accidents. Ne serait-il pas plus intelligent de limiter la vitesse sur les routes en fonction de leur qualification et de ce fait limiter la vitesse des véhicules lors de leur construction (par exemple vitesse maximum + 20km/h que l'on pourrait considérer comme une survitesse de sécurité). Mais on comprend bien que l'Allemagne opposera son véto pour protéger la construction de ses surpuissante voitures de luxe.

Concernant l'augmentation des performances des dispositifs de sécurité sur les véhicules, cela va dans le bon sens et l'on pourrait certainement faire beaucoup mieux en s'inspirant des progrès qui ont été faits pour la mise au point de la voiture autonome.

Là où le bat blesse c'est lorsque l'on exige que les véhicules soient équipés de boîtes noires. Il s'agirait, paraît-il d'enquêter sur le comportement des conducteurs, sans que ce dispositif soit utilisé pour permettre à la police de prononcer des sanctions ou par les assureurs pour mener leur enquête après un accident. Ne soyons pas naïf, si dans un premier temps il en sera ainsi, par la suite l'envie de consulter ces boîtes noires sera trop grande pour que police et assureurs ne cherchent pas à les utiliser légalement en agissant auprès des pouvoirs publics dont on ne peut se prononcer sur l'évolutions de leurs intentions.

En général lorsque l'on veut mener une enquête on confie cette mission à un organisme spécialisé qui définit un échantillon de conducteurs représentatifs, les sollicite pour avoir leur accord afin d'analyser leur comportement. C'est ainsi qu'est conçu l'audimat, pourquoi ne pas pratiquer ainsi ?

Un conducteur raisonnable accepterait facilement de participer à cette enquête de manière anonyme en faisant équiper son véhicule d'une boîte noire mais devrait, dans la plupart des cas, refuser d'être équipé de ce dispositif par les pouvoirs publics craignant plutôt d'être espionné qu'utile à l'amélioration de la sécurité routière.

La sécurité routière dépendant de bien des facteurs, on ne peut se priver de mettre en cause la responsabilité des pouvoirs publics pour l'entretien et la signalisation des routes ainsi que la limitation de vitesse et tout reporter sur les automobilistes en permettant aux constructeurs de fabriquer des véhicules surpuissants, tout en reconnaissant les importants progrès qui sont faits dans le domaine de la performance des dispositifs de sécurité.  

vendredi 28 mai 2021

 DOUBLE NOM DE FAMILLE À LA NAISSANCE

Ce mardi 26 mai 2021 devait faire l'objet d'une réunion entre le Garde des Sceaux et un collectif représenté par le député LREM de l'Hérault, Patrick Vignal, pour demander qu'à la naissance l'enfant porte à la fois le nom de son père et celui de sa mère.

C'est faire de la défense de l'égalité des sexes à peu de frais et d'une manière discutable.

- À peu de frais, car cette proposition comme celle de l'écriture inclusive, est beaucoup plus facile à porter que celle de l'égalité des salaires, de la prise en compte des arrêts de travail pour élever les enfants dans le calcul de la retraite ou de l'accès à des postes de responsabilité ou de direction.

- Discutable pour plusieurs raisons:

* cette pratique sera discriminatoire pour les enfants nés de père inconnu qui ne porteront soit qu'un seul nom, soit celui de chacun de ses grands parents.

* cette proposition ne permet que de repousser la problème d'une génération. Prenons un exemple:

Un couple formé de Madame X et de Monsieur Y ont un enfant X.Y

Un couple formé de Madame A et de Monsieur B ont un enfant A.B

Comment s'appellera l'enfant de Madame X.Y et de Monsieur A.B ?

Il est peu probable qu'il s'appelle X.Y.A.B., il faudra alors choisir X.A, X.B, Y.A, Y.B, dans tous les cas, deux noms disparaîtront, seront-ils le nom des grands-pères ou celui des grand'mères. Cela s'apparente alors à de la procrastination.

J'ajoute à cela des attitudes assez cocasses de femmes divorcées défenseurs (ou défenderesses) du féminisme et qui après leur divorce ont choisi de conserver le nom de leur mari dont elles étaient séparées.

Allez comprendre !

La loi de 2002, qui permet de choisir pour son enfant le nom du père ou celui de la mère, ne suffit-elle pas ? Elle aurait bien arrangé un de mes amis, aujourd'hui décédé, basque jusqu'au bout des ongles, fils d'une mère portant un patronyme on ne peut plus basque, et qui en raison de celui de son père s'est appelé *"Martin", ce dont il a toujours souffert.

*le patronyme de mon ami a été changé mais il était aussi courant que celui choisi dans ce texte

jeudi 27 mai 2021

 GRAND ORAL AU BACCALAURÉAT

J'ai beaucoup apprécié l'article paru dans le journal Sud-Ouest du lundi 24 mai 2021 ou Pierre Mathiot, en parti responsable de la réforme du bac, insiste  sur la nécessité d'un grand oral   et note que la "vraie sanction du bac se mesure un an après selon que les étudiants réussissent ou non dans leurs études".

Le grand oral me paraît être une excellente idée. À quoi bon acquérir des connaissances, si ce n'est par pure satisfaction personnelle, donc égoïste, si on est incapable de les communiquer dans le cadre notamment d'un dialogue ou d'une conférence. Acquérir des connaissances est certes très important et savoir les transmettre, du point de vue sociétal, l'est encore plus.

Quant à la sanction en première année d'études supérieures, c'est une vieille histoire qui a toujours été à l'origine de frustrations et de sélection par l'échec.

Que de dégâts, de rêves brisés mais aussi de carrières mal réussies qui ont eu une incidence sur la qualité des travaux réalisés et parfois sur les individus dont on pouvait avoir la charge car, il y a encore peu, le bac pouvait conduire à des postes d'encadrement et parfois même de formation.

Ne soyons pas trop pessimistes, certains ont réussi leur carrière en découvrant de l'intérêt dans des domaines qu'ils ne soupçonnaient pas et ont même pu parfois avoir des carrières brillantes. Mais, si un bac bien conçu pouvait garantir la possibilité de mener à bien des études supérieures, moins nombreux seraient les gens aigris par leurs échecs.

D'autres voies, très valorisantes, que les études supérieures existent. Il faut les rendre attractives en même temps que le bac doit être conçu comme l'accès aux études supérieures plus que comme un diplôme de fin d'études, à moins que ces deux options soient envisagées et donnent naissance à la mise en place de deux examens différents.

mercredi 26 mai 2021

 L'EUROPE À MARCHE FORCÉE

On a trop critiqué l'Europe pour sa faiblesse et ses difficulté à faire prendre en commun, et à l'unanimité, à ses vingt-sept pays membres, comme les textes l'imposent, des décisions très importantes, pour ne pas saluer ses réactions dans les cas les plus difficiles.

Il semble que ce soit dans les tempêtes que l'Europe agit, avance et sorte de sa torpeur.

En 2020 c'est le coronavirus qui est à l'origine du déblocage de 750 milliards d'euros, premier exemple de réelle solidarité de cette importance entre les vingt-sept pays.

En 2021, ces jours-ci, c'est face à l'acte de piraterie du dictateur biélorusse Loukachenko, se permettant d'arraisonner un avion irlandais reliant deux pays européens, la Grèce et la Lituanie, que les vingt-sept pays européens se sont prononcés d'une seule voix pour interdire l'espace aérien européen aux avions des compagnies biélorusses et inciter fortement les compagnies européennes à ne plus desservir la Biélorussie.

Dans ces deux cas pourtant le pari n'était pas gagné, les pays les plus riches dans le premier cas ont très difficilement accepté l'effort de solidarité qu'on leur demandait et les régimes illibéraux, dans le deuxième cas, n'ont pas osé, par leur véto, afficher leur proximité avec les régimes dictatoriaux.

Ne faudrait-il pas en profiter pour que l'Europe se défasse de ce carcan du vote à l'unanimité.

 PLAINTE DE GÉRALD DARMANIN CONTRE AUDREY PULVAR

Gérald Darmanin porte plainte contre Audrey Pulvar en lui reprochant de "diffamer la police". Cette dernière, après la manifestation des policiers devant l'Assemblée Nationale à laquelle s'était joint le Ministre de l'Intérieur, avait tenu les propos suivants: "Soutenue par l'extrême droite, à laquelle participe un Ministre de l'Intérieur, qui marche sur l'Assemblée Nationale pour faire pression sur les députés en train d'examiner un projet de loi concernant la justice, c'est une image qui pour moi était assez glaçante".

Bravo Monsieur le Ministre de l'Intérieur, vous faites d'une pierre deux coups en vous présentant à peu de frais comme le défenseur des policiers dont vous avez la responsabilité, et comme un parfait serviteur du Président de la République en attaquant celle qui est à la fois à la tête de la liste de gauche aux élections régionales en Île de France et adjointe d'Anne Hidalgo, Maire de Paris et potentielle candidate à l'élection présidentielle.

Pour moi les propos d'Audrey Pulvar ne m'ont pas choqué, mais la justice se prononcera, pas  plus que l'image d'un homme politique choisi par le Président de la République pour occuper un poste de Ministre, manifestant contre les députés qui sont des élus du peuple.

Image surréaliste et qui doit être une première dans notre démocratie.

lundi 24 mai 2021

 COVID-19 LA LUTTE CONTINUE

S'il y a un événement qui montre qu'il ne faut pas baisser la garde dans la lutte contre le covid-19, c'est bien l'apparition d'un foyer de contamination à Bordeaux.

Bordeaux, la grande ville la plus épargnée par la pandémie, capitale de la région la moins touchée, voit se développer un important foyer d'un nouveau variant du covid-19.

La réaction immédiate des pouvoirs publics est exemplaire. Vaccination ouverte à tous dans le quartier, commande massive de vaccins par l'ARS et projet d'extension de la vaccination à toute la ville puis à la métropole.

Que dire de plus si ce n'est que le seul recours pour lutter contre la pandémie est le vaccin.

Alors, Messieurs les responsables politiques, Président de la République entête, un peu de courage: imposez la vaccination obligatoire.

Vouloir sauver son pays d'une pandémie n'a rien d'un geste d'autoritarisme démesuré. La démocratie exige à la fois la liberté de chacun et la protection de tous par ceux qui la dirigent.

 PLUS À GAUCHE, TU MEURS !

Emmanuel Macron accorde un PASS Culture de 300 € à tous les jeunes l'année de leurs 18 ans.

Dans la foulée des folles dépenses engagées pour lutter contre le covid-19, Emmanuel Macron peaufine son "image de gauche". Que représente ce PASS Culture dans l'océan des dépenses du "quoiqu'il en coûte"?

En étant un tantinet méchant, on pourrait dire que ces 300 € représentent exactement cinq ans de réduction d'APL de 5 € mensuels que ces mêmes jeunes avaient perdus au début du mandat présidentiel.

Tout en étant critique, ne boudons pas notre satisfaction et, tant mieux si ces 300 € permettent à certains jeunes d'assister à des manifestations culturelles dont ils auraient été obligés de se priver.

Mais, vu sous l'angle de l'image du Président en vue de 2022, le geste est habile. Emmanuel Macron sait que dans le schéma qu'il souhaite voir se réaliser au second tour de l'élection présidentielle, où il rêve d'en découdre avec Marine Le Pen, son principal ennemi sera l'abstention. L'abstention notamment des électeurs de gauche qui l'avaient porté au pouvoir en 2017. De tels gestes, a peu de frais, pourraient convaincre quelques récalcitrants qu'il serait encore le candidat du moindre mal.

dimanche 23 mai 2021

 QUI A PEUR DE L'INFLATION ?

La vigueur de la reprise économique aux États-Unis a provoqué un début d'inflation (4,2%). Les économistes s'alarment. Manque de main d'œuvre. Même en France, malgré le chômage certains ont du mal a recruter, les salaires risquent de croitre, un début, pour certains, de spirale infernale.

Mais est-ce mauvais pour tout le monde ?

Rappelons-nous, dans les années 1970 lorsque pour accéder à la propriété on empruntait à taux fixe avec une inflation galopante. Il devenait possible de se loger, en devenant propriétaire, dans  un logement de bien meilleure qualité  que dans ceux proposés à la location pour un prix rapidement inférieur à celui du loyer que l'on aurait payé si l'on était resté locataire car, contrairement aux remboursements mensuels des prêts contractés, les loyers suivaient l'inflation.

Sans cette inflation, il est à peu près certain que plus de la moitié de  ceux qui sont devenus propriétaires dans ces années là seraient restés locataires. C'était pour eux l'occasion unique de commencer à se constituer un patrimoine.

Alors, bien sur par temps d'inflation les épargnants voient leurs avoirs s'éroder, mais ceux qui n'ont rien ou peu de chose trouvent dans cette situation l'occasion unique d'accéder à certains biens auxquels ils n'auraient jamais pensé avoir pu rêver.

Faut-il alors être inquiet de ce début d'inflation ?   

samedi 22 mai 2021

 DÉCONFINEMENT, UNE IMPRESSION DE DÉJÀ VU

Le 19 mai 2021, première journée de déconfinement, après la troisième vague de la pandémie, ressemble à s'y méprendre à celle du 11 mai 2020 première journée de déconfinement que nous avons connue et qui a conduit à deux autres reprises de la pandémie. 

Peut-être même que sept mois de privation de restaurants, de cafés, de spectacles et d'achat de produits dits non essentiels, se sont traduits par une ruée de consommateurs encore plus importante qu'il y a un an.

Les quelques reportages télévisés que nous avons pu voir permettent de penser qu' aux terrasses de cafés et restaurants les distances de sécurité n'étaient pas toujours respectées et les files d'attente devant les magasins et les cinémas étaient impressionnantes.

Ces conditions de reprise font qu'il y a peut-être lieu d'être inquiet pour le 9 juin lorsque la jauge autorisée dans les salles de spectacles augmentera et que cafés et restaurants pourront servir les clients en salle.

Il ne serait pas étonnant qu'en raison du comportement des clients et consommateurs constaté le 19 mai, le gouvernement envisage d'utiliser le PASS sanitaire d'une manière plus restrictive.

Quoiqu'il en soit, ces images laissent à penser que la liberté ne sera réellement retrouvée que grâce à la vaccination, c'est à dire lorsque 90% de la population aura accepté de se faire vacciner.

Question essentielle: comment atteindre cet objectif, avec l'extension de l'exigence du  PASS sanitaire ou en rendant la vaccination obligatoire ? 

jeudi 20 mai 2021

 LES SOLUTIONS SIMPLISTES DU HAUT COMMISSAIRE AU PLAN

Après avoir rappelé qu'en France les prestations sociales et notamment les retraites sont financées par les actifs et constatant une baisse de la natalité, François Bayrou, Haut Commissaire au Plan, pense qu'il est nécessaire de relancer une politique de natalité et éventuellement de faire appel à l'immigration.

On ne peut dire qu'il fasse preuve de beaucoup d'imagination.

Relancer une politique de natalité est certainement une nécessité, mais seulement après avoir analyser les causes de la dénatalité et non pas en recherchant les moyens de mise en place de mesures incitatives.

Comment croire que les jeunes couples soient enclins à avoir des enfants lorsqu'il y a en France plus de trois millions de chômeurs, que les études supérieures se font de plus en plus souvent dans des établissements privés dont les coûts prohibitifs ne permettent l'accès qu'aux enfants des plus aisés, que se loger est de plus en plus difficile tant les propriétaires situés dans les villes universitaires préfèrent les touristes, locataires d'un jour, plutôt que d'accueillir un étudiant pour l'année scolaire. Certainement que si l'horizon s'éclaircissait et que l'avenir était assuré pour leur descendance, les couples hésiteraient moins à faire des enfants.

Quant à faire appel à l'immigration, ne vaudrait-il pas mieux donner du travail aux émigrés déjà sur notre sol et surtout à la descendance d'anciens émigrés devenus français par leur travail, pour régler en même temps d'autres problèmes pour apporter un peu plus de tranquillité et de sérénité dans certaines zones de banlieues.

Lorsque le chômage sera résorbé, que l'enseignement aura retrouvé la qualité qu'il avait antérieurement, au lieu d'être l'un des plus mauvais d'Europe, et qu'il deviendra, au niveau des études supérieures, accessible à tous, le taux de natalité devrait remonter et nul n'aura besoin de faire appel à l'immigration, elle se fera certainement d'elle même au delà de ce que le Haut Commissaire au Plan pourrait éventuellement souhaiter.

 MANIFESTATION DES POLICIERS, COMPORTEMENTS AMBIGUS

Le 19 mai 2021 les policiers manifestent dans la rue. Rendent-ils hommage à leurs collègues qui ont perdu la vie en opération ou réclament-ils plus de moyens pour accomplir correctement leurs missions ?

En période préélectorale, les hommes politiques ont  bien sur profité de cette ambiguïté pour s'invectiver et créer des polémiques.

Le pouvoir en place dit compatir et vouloir honorer la mémoire des disparus. L'opposition critique cette attitude et prévoit de se joindre à la manifestation pour demander plus de moyens pour les forces de l'ordre.

Alors, que l'on veuille être objectif ou en découdre, on a toutes les bonnes raisons de participer aux manifestations et à critiquer ceux qui y assistent.

Bel exercice de démagogie également partagé par le pouvoir en place et certains opposants.

mercredi 19 mai 2021

 APRÈS LE DÉGAGISME, LA DÉSORGANISATION

En 2016 Emmanuel Macron a créé le mouvement LREM destiné à prendre le pouvoir, sans idéal politique, en faisant appel à des candidats diplômés, voulant le changement mais sans réel projet, bien aidé en cela par François Bayrou, faiseur ou défaiseur de roi, avec son petit parti le Modem, à qui il cherche toujours à donner un rôle charnière, pour peser sur l'avenir du pays. C'était l'époque du "dégagisme". De nombreuses têtes à la direction des partis politiques traditionnels sont tombées, les électeurs les ont fui.

Maintenant à l'approche du scrutin présidentiel de 2022, au lieu d'assister à un débat d'idées, on assiste à de grandes manœuvres, visant par des alliances discutables, à éliminer les candidats dangereux. Ce n'est plus du dégagisme, c'est de la désorganisation.

Dans le chaos ainsi créé, Emmanuel Macron souhaite que l'élection présidentielle ne se fasse pas sur une confrontation de programmes, mais espère que les électeurs lui seront reconnaissant de la manière dont il a géré la crise sanitaire en étant le Chef d'État qui a certainement le plus aidé ceux qui ont perdu leur emploi et peut-être, mais attendons encore, celui qui lors de la troisième vague a le plus été capable de préserver l'économie tout en limitant les risques sanitaires.

Qu'attendent donc les anciens partis, qu'ils soient de droite ou de gauche, pour proposer des programmes structurés permettant d'identifier une volonté politique de réformer et de prendre en main le pays de manière à ce que le scrutin de 2022 ne se traduise pas par un vote de satisfaction ou de rejet pour donner le pouvoir soit à l'extrême droite, soit à un simple gestionnaire.

mardi 18 mai 2021

 PASS SANITAIRE ET TOURISME

Le PASS sanitaire européen est en cours d'élaboration. Il devrait être imposé à tous les pays de l'Union Européenne, mais en sera-t-il de même pour ces modalités d'application? Chaque pays aura-t-il la possibilité de définir les conditions ou les lieux où il sera exigé ?

Il serait me semble-t-il important qu'un minimum de règles d'application soit imposé pour que la concurrence touristique ne favorise pas le laxisme.

En Europe les pays pour lesquels le tourisme a le plus d'importance, en raison de la part qu'il représente dans le PIB, sont les pays du sud. Il ne faudrait pas que les exigences sanitaires deviennent le principal levier sur lequel ces pays pourraient agir pour tirer avantage d'un manque de précaution sanitaire, ce qui pourrait être extrêmement dangereux pour mener à bien la lutte conte la pandémie.

Souhaitons que l'Union Européenne impose un minimum d'exigences raisonnables,  quitte à ce que certains pays prennent la responsabilité d'être plus intransigeants au détriment des revenus que le tourisme pouvait leur laisser espérer. mais cela ne devrait arriver que si les préconisations de l'Union Européenne n'étaient pas suffisantes pour garantir la sécurité sanitaire des touristes.

De ce fait l'harmonisation du contenu du PASS sanitaire européen sera très importante mais les consignes d'application le seront encore plus et devront faire l'objet d'une grande attention et d'études très sérieuses.

dimanche 16 mai 2021

 L'HYPOCRISIE DU PASS SANITAIRE

Lorsque les différents variants du SRAS CoV 2 n'étaient pas connus, les épidémiologistes pensaient qu'une couverture vaccinale de 65 à 70% pourrait permettre d'atteindre l'immunité collective. L'idée du PASS sanitaire était envisagée dans le but de relancer au plus tôt l'économie pour que les personnes vaccinées puissent profiter des restaurants, cafés, spectacles, etc.

Cette approche avait un aspect inégalitaire puisque bien des personnes voulant se faire vacciner ne pouvaient accéder au vaccin dont la quantité était insuffisante pour satisfaire tous les demandeurs.

Avec les différents variants les choses ont changé, on parle d'une couverture vaccinale de 90% pour que l'immunité collective soit garantie. Autant dire que sans rendre la vaccination obligatoire, cet objectif est inatteignable.

Alors sort le PASS sanitaire imposé pour pouvoir participer à certaines manifestations en espérant que les plus réfractaires iront se faire vacciner pour ne pas être pénalisés. Si ces contraintes ne s'avéraient pas suffisantes, il ne serait pas surprenant que la vaccination devienne obligatoire pour toutes sortes de sorties en public comme la fréquentation des cafés et restaurants.

Ainsi le PASS sanitaire deviendrait une obligation de se faire vacciner.

De ce fait, si 90% de la couverture vaccinale est obligatoire, imposer le PASS sanitaire revient hypocritement à décréter la vaccination obligatoire

 RÉFORMES DE l'ENSEIGNEMENT

Depuis l'après guerre les réformes de l'enseignement se succèdent et malgré cela notre pays est l'un des plus mal noté en ce qui concerne les élèves de CM 2 et de 4°.

Je voudrais profiter de cet situation pour rapporter une des premières expérimentations, dès 1947, dont j'ai eu la chance de profiter dans les classes du premier cycle du second degré au Collège Moderne de Bordeaux.

Il s'agissait de classes dites "Modernes nouvelles". Cette expérience n'a été que de courte durée et je crois bien qu'elle n'a duré que quatre ans, de la 6° à la 3° pour une seule "promotion".

Dès la 6°: classe de 24 élèves répartis en quatre équipes. Travaux individuels, évidemment, et travaux d'équipe pour constituer des dossiers sur des thèmes variés proposés par les professeurs de sciences ou d'histoire et géographie. Ces dossiers devaient être présentés oralement depuis la table du professeur devant les autres élèves répartis en hémicycle, suivis de question et réponses, souvent relancées par le professeur qui assistait à l'exercice. Tenue d'un cahier appelé "Cahier de vie" avec textes journaliers décorés et corrigés par le professeur de français. Chaque semaine une demi journée était consacrée à "l'étude du milieu" qui consistait en la réalisation de sorties avec un professeur pour aller visiter des musées, des monuments ou des entreprises ainsi que des sites naturels comme d'anciennes carrières faisant apparaître des coupes de terrain, des bois ou la campagne pour ramasser des champignons ou constituer un herbier. Chaque sortie étai suivie d'un compte rendu ou d'établissement de fiches d'identification des éléments récoltés.

En 5° le travail d'équipe disparaissait mais les sorties faisaient toujours partie du programme. 

En 4° et  3° venaient s'ajouter des demi journées d'atelier où toutes sortes de techniques commençaient à être enseignées: travail du bois et du fer, reliure, pyrogravure, linogravures, eau-forte, électricité, peinture sur porcelaine etc.

Pendant tout ce premier cycle nous bénéficiions de cours de dessin, où différentes techniques et notions nous étaient enseignées comme la perspective ou le pochoir, et de musique où malheureusement le solfège occupait la majeure partie du temps. D'autre part des échanges étaient proposés par le professeur d'anglais avec un établissement de la ville de Bristol

J'ajouterais qu'en dehors des livres destinés à l'apprentissage des langues étrangères, tous les livres nous étaient prêtés et donc gratuits.

Bien que n'ayant pas à cette époque fait partie des meilleurs élèves, je garde un excellent souvenir de ces années. Deux critiques me viennent à l'esprit: l'enseignement de la musique qui m'a paru très austère et qui de ce fait m'a plutôt éloigné de l'envie de connaitre les grandes œuvres musicales et le fait que les échanges linguistiques proposés par l'association "Bordeaux-Bristol" n'étaient accessibles qu'aux élèves dont les familles disposaient des moyens suffisants pour leur permettre de profiter d'une telle opportunité. 

Pour le reste, je ne garde le souvenir que d'une réforme très positive et regrette quelle n'ait connu aucune suite.

samedi 15 mai 2021

À QUI PROFITERA LA CANDIDATURE DUPOND-MORETTI DANS LES HAUTS DE FRANCE?

En présentant Éric Dupond-Moretti aux élections régionales dans les Hauts de France, Emmanuel Macron tente le double pari de lutter contre Marine Le Pen et d'affaiblir Xavier Bertrand.

Ce pari n'est pas sans risque car il est peu probable que les voix qui devraient aller au RN puissent se reporter sur LREM.

Alors que peut-il se passer ?

Tout le monde connait la faconde, la violence des mots et des expressions d'Éric Dupond-Moretti ainsi que sa forte personnalité et sa redoutable efficacité dans les luttes oratoires. Il peut faire sortir Marine Le Pen de ses gonds et ainsi lui faire dévoiler à la fois sa réelle personnalité et le but de son projet. Mais croit-il pour autant pouvoir récupérer les électeurs qu'il peut lui faire perdre ? Certainement pas. Il y a donc une possibilité de voir Éric Dupond-Moretti affaiblir Marine Le Pen et que ce soit Xavier Bertrand qui profite du report des voix que celle-ci pourrait perdre.

C'est en ce sens que le pari d'Emmanuel Macron est risqué, car s'il affaiblit Marine Le Pen en renforçant Xavier Bertrand, ce sera pour lui une mauvaise nouvelle en prévision du scrutin présidentiel.

Une autre hypothèse serait que les voix perdues par Marine Le Pen aille au candidat de gauche, Éric Dupond-Moretti ayant fait comprendre à ces électeurs qu'il faut se réveiller après avoir rêvé, en se rendant compte que leur rêve n'était qu'un cauchemar.

Ne rêvons pas nous non plus !

jeudi 13 mai 2021

 DE "COURAGEUX" ANONYMES

Emboîtant le pas de quelques généraux en retraite appelant à la rébellion dans un texte signé et publié dans le journal d'extrême droite "Valeurs Actuelles", des militaires en activité osent se présenter, sous couvert d'anonymat, dans le même journal, pour sauver la patrie de ses dérives dangereuses et lui éviter la guerre civile.

Quel Scandale !

Oser se présenter comme rempart de la République tout en restant anonyme, voir un journal publier, contre tout respect de la déontologie de la presse, un texte non signé, une cheffe de parti politique rêvant d'accueillir des généraux en retraite appelant à la rébellion et approuvant un texte non signé de ces quelques Zorro des temps modernes qui s'avancent masqués, a quelque chose de choquant et d'inquiétant.

Ces événements auront au moins eu une certaine utilité en montrant que, malgré dix années d'effort, Marine Le Pen efface en deux semaines le chemin qu'elle avait fait semblant d'avoir parcouru pour paraître plus présentable que "Papa", dont elle est indiscutablement la digne héritière.  

mercredi 12 mai 2021

 LE PIÈGE DE LA LOI SUR LE CLIMAT

En voulant laisser croire qu'il envisageait de laisser la démocratie directe  s'exprimer, Emmanuel Macron s'est lui même piégé en créant la Commission Citoyenne sur le Climat, composée de 150 personnes tirées au sort, dont il s'était engagé de respecter les conclusions pour les soumettre à référendum.

Celle-ci lui créant des contraintes qu'il ne semblait pas vouloir respecter, il a demandé, suivant les règles de la démocratie représentative, à l'Assemblée Nationale et au Sénat, de se prononcer sur la possibilité d'un référendum pour inscrire des exigences d'ordre climatique dans la Constitution.

La majorité LREM ne pouvant aller contre les engagements, pourtant bien encombrants du Président, se voyait obligée d'accepter le référendum.

Et là, coup de théâtre, le Sénat, principale opposition de droite au pouvoir en place, pour des questions d'ordre sémantique, refuse de valider le projet de référendum.

La situation est alors cocasse, le Président se trouve dans un premier temps obligé de respecter ses engagements, ce qu'il ne paraît pas faire de bon gré, et l'opposition, dans un deuxième temps, lui permet de revenir sur sa parole en toutes légalité et rigueur. 

Situation ubuesque.

mardi 11 mai 2021

 LE RESPECT DE LA QUALITÉ ESTHÉTIQUE DES PAYSAGES

Je ne suis pas un défenseur acharné des éoliennes ni des panneaux photovoltaïques, mais j'ai trouvé très pertinente l'opinion de Mathieu Bernard, rapportée par le journal Sud-Ouest Dimanche du 9 mai 2021, qui prétend, bien que cela ne soit pas dénué de manque d'objectivité, car il est le délégué régional de France Énergie Éolienne, que "l'atteinte aux paysages est une subjectivité".

Comment aménager le territoire sans attenter aux paysages ? On peut considérer que la première habitation a défiguré le paysage, c'était pourtant un exploit. N'oublions pas que la Tour Eiffel devait être démolie et qu'elle est devenue un haut lieu touristique, que l'on s'extasie sur le viaduc de Garabit dont on peut considérer qu'il a défiguré les gorges de la Tuyère, que des moulins à vent hollandais que l'on admire rompent l'horizontalité des paysages de polders et enfin que nous supportons ces affreux pylônes qui qui enlaidissent nos campagnes pour nous permettre de disposer de l'électricité.

Il faut savoir ce que l'on veut, l'éolienne est en soi un bel objet, un mat élégant de 200m, des pales harmonieuses de 70m sont certainement plus agréables à regarder que des hectares de panneaux photovoltaïques alors que l'un comme l'autre sont indispensables, en l'état actuel de nos connaissances, pour exploiter les énergies renouvelables en attendant que la recherche nous permette, peut-être, de nous affranchir de telles atteintes aux paysages, pour que nous puissions conserver la qualité de vie à laquelle la majorité d'entre nous semble attachée. 

N'a-t-on pas trop tendance, du point de vue culturel, à nous extasier sur l'inutile, comme de magnifiques tableaux et sculptures, ou sur ce qui revêt un caractère de dévotion comme les pyramides ou les cathédrales, et de critiquer les efforts qui sont faits pour rendre acceptable ce qui devient indispensable à l'amélioration de l'aspect matériel de notre qualité de vie ?

 LA GAUCHE SE RÉVEILLE ...AUX ÉTATS-UNIS

Depuis que les électeurs de gauche attendent en France que leurs représentants se fédèrent pour présenter un projet crédible, qui aurait pu croire qu'un candidat de 78 ans aurait pu aux États-Unis amener les démocrates, et plus encore un souffle de gauche, au pouvoir. Car, c'est bien de cela qu'il s'agit, Joe Biden, réputé candidat démocrate "centriste", ose s'inspirer des idées de Bernie Sanders, pour proposer une augmentation de la fiscalité pour les plus riches, taxer les entreprises qui rêvent de s'installer dans les paradis fiscaux, et proposer de libérer les vaccins anti covid de la propriété industrielle des laboratoires pharmaceutiques.

En France, les électeurs de gauche attendent toujours une personnalité capable de fédérer "les gauches". Les idées ne manquent pas, Pierre Larroutouru avec "Nouvelle Donne", Raphaël Glucksmann avec "Place Publique" ou Benoît Hamon avec "Génération's", mais le charisme indispensable à tout fédérateur leur manque. Ce charisme dont dispose Jean-Luc Mélenchon, mais ses nombreux dérapages vers des positions extrêmes l'empêchent d'être un véritable leader de toutes les gauches. Les propositions des intellectuels ne manquent pas non plus, les économistes comme Thomas Piketty ou Esther Duflo ou les philosophes comme Cynthia Fleury attendent qu'on les sollicitent.                                                                                             Faudrait-il alors aller chercher Lionel Jospin (83 ans) ou Martine Aubry (71 ans) qui sont les derniers avec les 35 heures hebdomadaires, à avoir porté une réforme de gauche ?

dimanche 9 mai 2021

 L'IMPRUDENT XAVIER BERTRAND

En se déclarant le premier candidat de la droite, ancien LR, à l'élection présidentielle, pour couper l'herbe sous les pieds des candidats potentiels de son ancien parti, Xavier Bertrand n'avait pas pris conscience qu'il deviendrait ainsi le plus exposé à ses opposants, notamment à Emmanuel Macron.

Comble de malchance, un sondage a montré que s'il était présent au second tour de l'élection présidentielle, Xavier Bertrand serait le meilleur rempart contre Marine Le Pen.

Il n'en fallait pas plus pour qu'Emmanuel Macron craigne que, dès le premier tour de l'élection, quelques gens de gauche déprimés et quelques centristes apportent leur suffrage à Xavier Bertrand, pour à la fois empêcher Marine Le Pen d'accéder au pouvoir et lui d'accomplir un second mandat.

La réaction du Président a été vive, il a demandé à Eric Dupond-Moretti, celui que l'on qualifie de "jambe gauche du Président", d'affronter Xavier Bertrand lors du scrutin régional pour tenter de lui faire perdre la région Hauts de France et de ce fait l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle comme il s'y est engagé s'il est battu à ce scrutin.

Pour LREM la lutte contre le RN est donc à géométrie variable. Les stratégies employées en Hauts de France et en PACA ne se ressemblent guère. On peut parier, sans grand risque de perdre, que si Renaud Muselier avait été candidat à l'élection présidentielle, l'accord LR/LREM ne se serait pas fait en PACA. 

 LA DROITE SE RECOMPOSE, LA GAUCHE SE DÉCOMPOSE

Ce qui se passe en PACA par la volonté de Renaud Muselier est très important. Sous la pression d'un RN puissant, Renaud Muselier passe une alliance avec LREM pour tenter de rester à la tête de sa région. En France le RN n'est pas aussi puissant qu'en Région PACA, mais si en 2022 le LR n'était pas présent au second tour de l'élection présidentielle, il pourrait se faire que le schéma que nous connaissons actuellement en PACA devienne national et que les plus modérés des LR rejoignent LREM, les plus radicaux le RN et qu'il ne reste au LR que quelques fidèles à ce qui reste des idées de l'ancien RPR.

Ces conditions feraient que la gauche, si elle était unie, représenterait alors une troisième force politique non négligeable. Mais il est fort probable que  ce ne soit pas le cas, car comment envisager sereinement l'union de toutes les forces de gauche lorsque l'on connait l'égo surdéveloppé du leader de LFI, qui n'envisage une union de la gauche que s'il en est à la tête, et la radicalité de bon nombre d'écologistes.

Alors dans ces conditions que restera-t-il comme option pour les électeurs de gauche souhaitant une union qu'ils n'auront pas connue ? Ils pourront soit s'abstenir, soit exprimer leur choix pour l'une des deux droites: ou la droite la plus modérée mondialiste, ou la droite la plus extrême souverainiste.

Ces électeurs voudront-ils éviter le pire ou vivre les années que les États-Unis ont connu sous Donald Trump en espérant que cet épisode réveillerait les consciences ?

vendredi 7 mai 2021

 3 MAI, EST-CE LE DÉBUT D'UNE CRISE DE FOLIE ?

Après plus d'un an de contraintes difficiles à supporter arrive, le 3 mai 2021, le début du déconfinement qui, espérons le, devrait mettre définitivement un terme à tout confinement. L'horizon s'éclaircit, la circulation est redevenue possible et la perspective de prendre des repas  en terrasse des restaurants à partir du 19 mai est devant nous.

Mais il semble que l'euphorie générée par ces bonnes nouvelles puisse nous conduire à la démesure.

Dès le premier jour de déconfinement le bilan en montagne est lourd, cinq morts et un blessé emportés par trois avalanches différentes dans le massif des Écrins. N'y aurait-il pas là un peu de précipitation pour se lancer à l'assaut de l'espace blanc. Dans la restauration les réservations dépassent tout ce que les restaurateurs pouvaient espérer. des gens sont prêts, en raison du couvre feu à 19 heures, à diner dès 16h30 et il y a fort à parier, que parmi ces futurs clients, il doit bien s'en trouver qui regardaient d'un air goguenard ces "Hollandais" attablés en terrasse autour d'un repas dès 17 heures les étés précédents.

Qu'en sera-t-il à partir du 29 juin lorsque nous serons totalement déconfinés? Saurons-nous rester raisonnables pour ne pas risquer un nouveau confinement ou retrouver rapidement des comportements préjudiciables, par un excès de consommation, au réchauffement climatique en attendant que la science et la technique nous offrent d'autres voies de progrès.

 NAPOLÉON

Je n'ai jamais été un admirateur de Napoléon et mes maigres connaissances faisaient que j'avais plus tendance à porter à son crédit la restauration de l'esclavage et les nombreux morts dont il était responsable que la rédaction du Code Civil.

Mais le lundi 3 mai 2021, le journal Sud-Ouest a  publié un éditorial sous la plume de Christophe Lucet que j'ai trouvé remarquable tant il paraissait faire preuve d'objectivité au sujet des activités et décisions de l'Empereur.

En quelques lignes il explique que le contexte du moment ne fait pas de Napoléon un raciste parce qu'il a rétabli l'esclavage, que les guerres napoléoniennes peuvent en partie s'expliquer par le fait que l'Europe entière voulait faire la guerre à la France pour rétablir la monarchie mais que, malgré l'organisation de l'État qui a été un de ces souci, cela ne fait pas de lui un républicain.

Bel exercice de synthèse, sans fioritures, sans mots inutiles.

jeudi 6 mai 2021

 LES "DIX GLORIEUSES" OU LES DIX DANGEREUSES ?

Tirant les leçons du passé, où à chaque guerre ou chaque crise des années heureuses ont succédé, bien des économistes et sociologues pensent que la pandémie, que nous subissons, sera suivie d'un retour des années folles comme après la première guerre mondiale ou des trente glorieuses comme après la deuxième.

Jean Viard parle notamment des "Dix glorieuses".

Le monde aura besoin de souffler dans la joie de retrouver sa liberté. Mais, n'oublions pas que ces années qui ont suivi ces conflagrations ont été à l'origine de bien des débordements et en particulier les trente glorieuses ont une lourde responsabilité dans le réchauffement climatique.

Il ne faudrait pas que d'un revers de main ces dix glorieuses effacent le peu de bénéfice tiré des différents confinements au niveau des émissions de gaz à effet de serre.

Trop de laisser aller pourrait conduire les gouvernements à prendre des décisions répressives qui seraient prises pour autant de privations de liberté et seraient de ce fait potentiellement à l'origine de désordres sociaux.

Espérons que nous saurons exprimer notre joie, et notre satisfaction de sortir de cette douloureuse épreuve, d'une manière raisonnable.

mercredi 5 mai 2021

 MANŒUVRES MÉRIDIONALES

Ça y est ! Les grandes manœuvres à droite ont commencé. Dans les Alpes Maritimes après les tentatives de rapprochement de Christian Estrosi, c'est maintenant Renaud Muselier qui s'allie avec LREM pour les élections régionales.

Ce qui est assez cocasse, c'est qu'il est exclu du parti LR par Christian Jacob et soupçonné par Xavier Bertrand de se joindre à LREM alors que c'est la candidate LREM qui s'efface pour laisser la tête de la liste à Renaud Muselier.

En réalité, LREM se voyant incapable de conquérir une région, et même peut-être un département, se satisfait d'un strapontin pour, lors de prochaines élections, présenter des candidats qui auront siégé dans différentes instances de collectivités locales.

LR pour lutter contre le RN s'allie avec LREM au risque de voir la partie de son électorat la plus à droite rejoindre le RN contre lequel il il s'efforce de lutter.

En face de cette lutte des droites, la gauche va certainement encore se diviser pour n'obtenir en fin de compte qu'un fauteuil ...de spectateur.

mardi 4 mai 2021

 QUELQUES LEÇONS DE LA PANDÉMIE

L'année 2020 aura été celle de la pandémie du covid-19 qui malheureusement n'est pas terminée. Que nous aura-t-elle appris ?

- Qu'il est indispensable d'éviter de dépendre d'autres pays pour la fourniture de biens indispensables à notre population tels que des médicaments de première nécessité.

- Qu'il faut consommer raisonnablement en évitant le gaspillage et les pollutions inutiles.

- Qu'il faut privilégier la consommation de produits locaux pour en diminuer le transport.

- Qu'il faut éviter les déplacements inutiles en utilisant les moyens modernes de communication 

Mais elle nous a aussi montré les limites que constitue l'imposition de contraintes trop rigoureuses  qui sont difficilement supportables et portent atteinte à la santé morale de la population. Elle nous a appris d'autre part que la récession économique et la décroissance avait une influence sur le ralentissement du réchauffement climatique, mais que son impact était très limité puisque, malgré les énormes contraintes que nous avons subies, la baisse des émissions de gaz à effet de serre n'a été que de 7% en 2020.

La décroissance seule ne peut permettre de régler le problème du réchauffement climatique, sans compter qu'elle a un effet dévastateur sur la santé psychologique de la population elle même susceptible de créer de vastes désordres sociaux.

Il faut certes devenir plus raisonnable mais revenir à d'autres temps est impossible. Il n'y a qu'un seul espoir pour lutter contre le réchauffement climatique, il tient en quatre mots: recherche, innovation, technique et technologie.

Faire des recherches pour aller vivre sur Mars n'est qu'un jeu. Faire des recherches pour mettre au point des technique pour nous permettre de vivre en évitant de provoquer une évolution catastrophique du climat est indispensable.

lundi 3 mai 2021

 DIFFICILE DE RENIER SES ORIGINES

Elle a eu beau renier sa filiation Marine Le Pen, gommer un temps son nom pour que l'on ne retienne que son prénom joliment habillé de bleu, transformer le F du Front National en R pour devenir plus rassembleur, elle ne peut faire oublier ni ses origines ni l'adoubement et les conseils de son géniteur.

Les détails sont parfois plus significatifs que les changements incessants de politique pour se couler dans l'air du temps. Comme son "Papa", le vigoureux officier parachutiste qui s'est distingué pendant la guerre d'Algérie, soutenant le "quarteron de généraux en retraite" putschistes à Alger en mais 1958, elle ne peut s'empêcher de cautionner l'appel à l'insurrection lancé par quelques vieux généraux nostalgiques d'une époque révolue, ou de pays où cette manière d'accéder au pouvoir est plus couramment pratiquée que la voie démocratique. 

dimanche 2 mai 2021

 L'INTERMÈDE DONALD TRUMP A-T-IL ÉTÉ UTILE ?

Aux États Unis le calamiteux mandat de Donald Trump aura été un intermède malheureux de quatre ans d'un régime d'extrême droite populiste, que l'on n'ose appelé républicain, entre deux mandats de Présidents démocrates, Barak Obama et Joé Biden.

À postériori il est permis de se demander si cet épisode n'a pas réveillé l'Amérique et ne lui a pas donné ce que l'on pourrait appeler "un coup de fouet" pour se ressaisir après quatre années de cauchemar ayant causé des dégâts dans le monde entier.

Car que peut-on retenir de positif de ces quatre années ? Un redressement de l'économie aux États-Unis, mais au prix d'inégalités croissantes, et, et c'est peut être le seul point positif, avoir donné au pays les moyens de lutter contre la pandémie de covid-19 en misant tout sur les vaccins, malgré un comportement catastrophique au début de la crise.

Le terrain était alors propice pour que Joé Biden puisse, en prenant le contre pied de son prédécesseur, proposer un ensemble de réformes sociales et sociétales, et remettre le pays à sa place au niveau international en s'investissant de nouveau dans les grandes organisations mondiales et les accords multilatéraux. Ajoutons à cela que Joé Biden, aidé par une administration efficace, a su prendre les bonnes décisions pour que le pays se distingue par la rapidité avec laquelle il a mené la campagne de vaccination.

On peut alors se poser la question de savoir si Hillary Clinton étant élue en 2016, et éventuellement réélue en 2020, aurait été capable d'entreprendre les énormes chantiers que Joé Biden ose affronter, sans envisager le pire, c'est à dire qu'elle aurait pu en 2020 laisser la place à Donald Trump.

S'il y a un mauvais moment à passer, il vaut mieux l'avoir derrière que devant soi.

samedi 1 mai 2021

 INDE, "LE CORDONNIER MAL CHAUSSÉ"

Le proverbe dit: "Ce sont toujours les cordonniers qui sont les plus mal chaussés" signifiant ainsi que le cordonnier passe plus de temps à gagner sa vie en travaillant qu'à ressemeler ses propres chaussures.

Il semble que ce proverbe trouve en Inde toute sa signification. Ce pays et l'un des deux principaux producteurs de médicaments dans le monde, parmi lesquels un vaccin contre le covid-19.

La diffusion de ce vaccin dans les autres pays à permis des rentrée financières importantes, mais le taux de vaccination en Inde reste faible et le variant indien se propage, les hôpitaux sont débordés et le monde entier s'inquiète et se mobilise pour aider ce pays.

Cette situation donne à réfléchir. Il parait qu'à brève échéance la Chine sera la première puissance mondiale, dépassée bientôt par l'Inde. Mais d'où viennent ces deux puissances ? Tout simplement du nombre d'habitants qui pour chaque pays représente 20% de la population mondiale. Lorsque la Chine ou l'Indes sera la première puissance mondiale, certainement que le chinois ou l'indien moyen ne sera pas le plus riche des habitants moyens des autres pays.

La richesse d'un pays ne fait certainement pas nécessairement celle de ses habitants, tout régime politique confondu, en particulier pour les dictatures, mais aussi, malheureusement, pour les démocraties lorsque ce régime politique est parfois dévoyé.